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Orhan Pamuk en conférence

Le célèbre écrivain turc Orhan Pamuk donnera trois conférences et lectures publiques en octobre à New York.

Le 16 octobre, Pamuk parlera de son roman Silent House (La Maison du silence) avec l’écrivaine franco-iranienne Lila Azam Zanganeh à la Brooklyn Academy of Music. Bien que déjà paru en Turquie en 1983, ce roman n’a été traduit en anglais qu’en 2012. Il raconte l’histoire d’une réunion de famille juste avant le coup d’état de 1980 par les militaires turcs.

Silent House sera également au centre de l’attention le 17 octobre au magasin Barnes and Noble’s Union Square. Pamuk en lira des passages avant de passer à la signature. L’événement est gratuit, mais le nombre de places est limité. La salle est ouverte au public à partir de 17h.

Enfin, le Kaufmann Concert Hall du 92Y accueillera Orhan Pamuk le 22 octobre. Il présentera son livre The Innocence of Objects (2011). Ceci est un livre d’art présentant des photos, textes et essais sur le Museum of Innocence à Istanbul. Le musée a été fondé en 2012 par Pamuk lui-même et le modèle de ce musée est basé sur son roman de même titre paru en 2008.

Né en 1952 à Istanbul, Orhan Pamuk a suivi des études d’architecture et de journalisme mais se sont ses livres Neige, Mon nom est rouge et Istanbul qui lui on apporté le succés dans le monde entier. Très engagé politiquement, il s’est prononcé en faveur de l’adhésion de la Turquie à l’UE et continue à fustiger la position du gouvernement turc sur le génocide arménien (1915-1916). Pamuk a obtenu le prix France-Culture en 1995, le prix du meilleur livre étranger du New York Times en 2004 et a été couronné par le Prix Nobel de la littérature en 2006. Il enseigne écriture et littérature comparées à la Columbia University.

Deux Français pour le football new-yorkais

Alors que Thierry Henry est adoré par les supporteurs de son club pour ses qualités de buteur, les New York Red Bulls ont embarqué dans leur projet de conquête de la Major Soccer League deux autres Français.

Gérard Houllier, qui avait été nommé directeur général sports mondial chez Red Bull en juin, basé à Salzbourg, prend désormais les rênes des New York Red Bulls en tant que directeur général en charge du football. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France, s’occupera ainsi des aspects sportifs au sein du club new-yorkais. Outre sa mission à la Grosse Pomme, il supervise également les équipes de Salzbourg et Leipzig ainsi que les clubs de Red Bull au Brésil et au Ghana. L’ancien manager de Liverpool (1998-2004) et de l’Olympique Lyon de 2005 à 2007, apporte l’expérience du plus haut niveau international au club new-yorkais.

Gérard Houllier amène dans ses valises un autre Français, le nouveau directeur général du club Jérôme de Bontin. L’homme d’affaires franco-américain remplace Erik Solar qui était jusqu’alors en charge des “Bulls”. Diplômé du Amherst College dans le Massachusetts, de Bontin était président de l’AS Monaco FC de 2002 à 2009.

 

Les Pigeons de la Silicon Valley qui ont fait plier Ayrault

En quelques jours, le gouvernement français a dû revoir son projet de modification de l’imposition des plue-value de cessions d’entreprises. “Les Pigeons”, c’est le nom que les entrepreneurs en rebellion se sont donné. Une révolte contre le budget de la France pour 2013, mais une révolte partie à 10.000 kilomètres de là.
Vendredi 28 septembre, Carlos Diaz, pdg de la société Kwarter, installé à San Francisco en Californie est le premier à réagir à une tribune de Jean-David Chamboredon, dans laquelle l’un des plus actifs business-angels de France évoque le chiffre de 60,5% de taxation pour la revente de parts d’entreprises.
“Rip l’entrepreneuriat en France” écrit Carlos Diaz sur Facebook. Très vite, ses amis entrepreneurs de France réagissent à leur tour et ensemble ils décident de créer un mouvement à la manière des indignés. Quelques minutes plus tard, la page “Pigeons, mouvement de défense des entrepreneurs français” est née, elle compte aujourd’hui plus de 63 000 fans. “Au début c’était une boutade, il n’y avait aucune volonté d’organisation politique. J’ai crée la page mais je ne pensais pas que ça allait prendre une telle ampleur” raconte Carlos Diaz.
Celui qui se décrit comme un serial entrepreneur s’est senti immédiatement concerné par le projet que préparait le gouvernement : “cette notion de liberté d’entreprendre on la vit ici de manière tellement décomplexée que ça m’a paru encore plus absurde je pense“. Car même s’il vit dans la Silicon Valley, Carlos Diaz se sent viscéralement français, “je n’ai pas fui la France, je vote en France, je suis l’actualité, mais je pense que sur le plan de l’entrepreunariat on a beaucoup à apprendre des Etats-Unis”.
Comme lui, les entrepreneurs et investisseurs français de la vallée sont nombreux à prendre part au débat. “Bien sûr que c’est un sujet de préoccupation pour nous. Ce n’est pas parce qu’on est à l’étranger qu’on ne se préoccupe pas de ce qui se passe en France,” explique Guillaume  Decugis, le fondateur de Scoop.it. “La grande majorité de mes salariés sont en France, ma première boite, je l’ai créée en France et à terme j’ai envie d’entreprendre en France.”
Depuis la Californie où il vit, Guillaume soutient le mouvement. “J’ai toujours eu du mal à m’identifier aux représentants historiques comme le MEDEF ou la CGPME, ce que j’aime dans ce mouvement, c’est qu’il est spontané. On a une revendication simple et précise. J’ai toujours défendu l’idée qu’on pouvait être entrepreneur en France mais c’est clair que ce projet de réforme aurait tué la motivation.”
Il faut dire qu’ici, l’innovation est au centre de l’économie et avec elle ce que l’on appelle les “sorties”. “Se faire racheter fait partie du développement naturel d’une start-up, c’est quelque chose de positif et c’est comme cela que marche le financement” plaide André Gueziec, créateur de l’application Beatthetraffic.com.
Lui ne s’est pas impliqué dans le mouvement mais il a évidemment entendu parler des Pigeons. “Ce sont des nouvelles qui font peur, déjà les 75% avaient marqué. Les gens ne s’attachent pas aux détails, quand je parle avec les entrepreneurs américains de mon entourage, ils ont l’impression que la France est devenu un pays confiscatoire ” ajoute-t-il.
Inquiet pour la réputation déjà “écornée” de la France, Stéphane Distinguin l’est lui aussi. Le pdg de Faber Novel, qui navigue entre Paris et San Francisco, est l’un des premiers entrepreneurs à avoir exprimé des réserves sur le mouvement: “je suis très inquiet des conséquences que ça peut avoir à l’étranger sur l’image de notre pays. Je préfèrerais qu’on parle de la levée de fond de Deezer ou des progrès de Critéo que de fantasmes anti-entrepreneurs ou des bévues du gouvernement” s’attriste-t-il. Stéphane Distinguin veut plutôt penser à “une maladresse et une forme de méconnaissance de nos milieux très particulier” de la part du gouvernement.
Tous s’accordent en tout cas sur la réussite médiatique de l’opération qui a permis de lancer le débat sur la place publique et réussit faire reculer le gouvernement en moins d’une semaine, mais attendent de voir comment les choses vont évoluer. “Si c’est pour avoir un système d’exceptions ou de niches fiscales, ça risque d’être compliqué. Et puis la question des investisseurs n’est pas réglée et s’il n’y a pas d’investisseurs il n’y a pas d’entrepreneurs” prévient Guillaume Decugis.
Nous sommes en train de prendre des contacts avec les politiques, les députés et les représentants patronaux. Tout cela était une joyeuse auberge espagnole, il faut maintenant s’organiser” conclue Carlos Diaz, qui est devenu le porte-parole des Pigeons aux Etats-Unis.
 

Son père fait parler, Pierre Sarkozy fait danser à New York

Coïncidence: alors que le tout-Paris médiatico-politique aura les yeux tournés vers le “retour” de Nicolas Sarkozy, qui  parlera le midi même devant un aréopage de patrons et banquiers, son fils Pierre fera lui tourner les platines ce jeudi soir.
DJ Mosey, alias Pierre Sarkozy se produit jeudi 11 octobre à l’Ajna Bar (ex Buddha Bar), dans le Meatpacking District. Sorti de la réserve médiatique qu’il s’imposait lorsque son père occupait l’Elysée, le jeune homme de 27 ans affiche depuis quelques mois un profil nettement plus public. La tournée lancée en juin dernier au Queens à Paris l’a emmené un peu partout en France et en Europe.
Son “gig” à l’Ajna Bar ce jeudi a été annoncé sur sa page Facebook. Il était avant cela à Lyon, en Autriche, en Italie, en Arménie… Plus aucun encombrant paternel n’entrave sa carrière…
 

Johnny Hallyday ravive la flamme des Français de New York

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Deux mille huit cents Français, debout et hurlant de la première à la dernière minute du concert, ont prouvé à Johnny Hallyday qu’il savait toujours mettre le feu.
Devant le Beacon Theatre, les Français de New York ont rendez-vous avec leur « Elvis ».  La foule est joyeuse, impatiente. Deux jeunes passants s’interrogent sur les raisons de cet attroupement. On les renseigne : « C’est un chanteur français, Johnny Halliday, vous connaissez ? » Ils repartent en haussant les épaules. En 50 ans de carrière c’est la première fois que Johnny Hallyday, 69 ans, est à l’affiche d’une salle New-Yorkaise. Il a enregistré des disques à New York, mais il n’y avait jamais donné de concert. Le Beacon Theatre, 2.894 places, n’est pas le Stade de France, pas même le nouveau Barclays Center de Brooklyn où Johnny est allé la veille applaudir Jay-Z et ses 18.000 fans. Ni l’arène de Montreal où la star française a réuni 15.000 spectateurs jeudi et vendredi. Il n’empêche. Les Rolling Stones et Michael Jackson ont fait vibrer cette salle mythique. Ce soir, c’est au tour de Johnny.
Certains fans sont venus de loin. « J’avais une envie folle de le voir. La dernière fois, c’était au Maroc, en 1964 », confie Marcel, coiffeur en Floride. Son fils d’une vingtaine d’années l’accompagne, curieux de voir de plus près l’idole qui squatte l’auto-radio de son paternel. « Elvis a tout volé à Johnny ! lance Patrick, un Français de Chicago. Johnny faisait son déhanché bien avant lui. » On peine à trouver quelques Américains dans cette foule décidemment très francophone. Emily est venue avec son mari, Wilfred, de Pennsylvanie pour voir le rocker français. « C’est vrai qu’il n’est pas connu du tout aux Etats-unis, mais mon mari est un fan depuis des années. Nous avons même un poster de Johnny dans la chambre de l’un des enfants. Sa voix est vraiment extraordinaire », s’enthousiasme-t-elle.
Dans la salle, quelques sièges sont vides. Qu’importe. Le public est électrisé : « Johnny ! Johnny ! » Il entre en scène, veste et pantalon de cuir noir, santiags, en  chantant « Allumer le feu ». La star du rock français l’a promis à ses fans avant le concert : « ça va chauffer ! » Epaulé par une dizaine de musiciens, trois chanteuses, un écran géant et une myriade d’effets spéciaux, Johnny enchaîne les plus grands succès de son répertoire : « Ma gueule ! »,  « Que je t’aime », « Quelque chose de Tennessee »… Comme un cadeau aux nombreux sexagénaires du public, il puise dans ses plus vieux classiques avec « L’idole des jeunes ». Au total, il ne chantera que deux chansons en anglais, pour rendre hommage au Rockabilly et à la musique Country. Sur scène, Johnny Hallyday dégage une vraie énergie. Il se déhanche, plonge sur scène… « Il est en super forme. Les journalistes disent vraiment n’importe quoi », lâche un spectateur. Après une heure et demie de concert, son hospitalisation en Guadeloupe et sa mauvaise bronchite du mois d’août étaient un lointain souvenir.

Samantha Vandersteen, star de Maelstrom

Si vous êtes -déjà- habitués de French Morning San Francisco, son nom ne vous est pas inconnu: elle fait partie de de l’équipe des rédacteurs. Mais Samantha Vandersteen a plus d’une corde à son arc. Actrice, elle est à l’affiche de Maelstrom, le dernier film de Rob Nilsson. Présenté au festival de cinéma indépendant de Mill Valley, le long-métrage figure parmi les favoris de la critique.
L’histoire se passe en huis clos. Quatre personnages sont mis en scène. Samantha Vandersteen joue Alex “un horrible personnage, elle est complètement folle”, précise en riant l’actrice. Alex est française, son mari, Manuel, joué par Dan Da Silva, est portugais. Tous les deux se rendent dans un bed and breakfast de luxe pour les vacances. Là bas, ils rencontrent le propriétaire des lieux, un ancien athlète, interpété par Ed Ferry et son étrange et poétique fils, Deniz Derimer. Alex vient pour une bonne raison : se venger, seulement personne ne le sait. Se met en place un triangle amoureux ambigu et mythologique, Rob Nilsson offre une version retravaillée de Electre et Oreste.
Une douce folie qui caractérise le film et les relations entre les protagonistes. “Nous avions travaillé tous les quatre ensemble auparavant et il se dégageait une énergie de folie entre nous. Nous avons décidé d’en faire un film, en huis clos, pour être fidèle à notre histoire. C’était comme une évidence”. L’histoire entre les quatre débute quand Samantha rencontre Rob Nilsson, “nous avons eu un coup de foudre cinématographique. Quand je l’ai rencontré, j’ai su qu’il y aurait un avant et un après Rob”. Ce rôle, Samantha Vandersteen y est très attachée. “Le rôle d’Alex est si complexe, c’est peut être le plus beau rôle que je n’aurai jamais. De plus, se retrouver dans le rôle principal d’un film américain présenté au festival de Mill Valley représente quelque chose d’énorme pour moi”.
Le festival de Mill Valley ne se conclut pas avec un palmarès. Les films sont présentés mais il n’y a pas de compétition, seuls des prix de reconnaissance sont remis aux réalisateurs.
Pour le site de cinéma Fandor, Maelstrom prend la cinquième place de son top 10. A la deuxième place, on retrouve Holy Motors, le film du Français Leos Carax, déjà adulé par la critique lors du 65ème Festival de Cannes.
Le programme du festival
 

Un week-end avec la Navy

Les uniformes blancs débarquent à San Francisco. Du 4 au 8 octobre, les curieux pourront s’essayer aux armes, véhicules et autres uniformes de la Navy lors de la traditionnelle Fleet Week.

Cinq jours de parade dans la ville (et dans le ciel). Cinq jours pour exposer aux visiteurs les différents corps de métier et équipements de l’armée. Au programme, de nombreuses activités “military-friendly” dont le air show les 5, 6 et 7 octobre de 12h30 à 16h et la Parade of Ships le 6 octobre à 11h. Entre temps, les spectateurs pourront observer et même tenir les armes qui servent tous les jours aux marins.

Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les passionnés, de près ou de loin, de gros bateaux et de beaux uniformes.

Le Mill Valley Film Festival tient son rang

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Le 35 ème Mill Valley Film festival, l’un des festivals de cinéma les plus réputés aux Etats-Unis, se tiendra du 4 au 14 octobre. Situé dans la partie Nord de la Bay, il draine chaque année plusieurs dizaines de milliers d’amoureux du cinéma. Un cinéma international, éclectique, exigeant, allant du documentaire au long-métrage en passant par une belle sélection jeunesse.
Cette année, le très attendu On the road, co-production française, fait la cérémonie d’ouverture du Festival. Ben Affleck et Billy Bob Thornton viendront tous deux présenter leurs films respectifs, Argo et Jane Manfield’s car, non pas en tant qu’acteurs mais en tant que réalisateurs. Quant à l’inégalable Dustin Hoffman, il recevra un hommage pour l’ensemble de sa carrière et portera aussi la casquette de réalisateur pour son film : Quartet. L’actrice Helen Hunt vient juste d’annoncer, au cours de ces dernières heures, qu’elle serait elle aussi de la partie. Et la liste des ‘guests’ ne cesse de s’allonger depuis quelques jours.
Au programme également, des œuvres qui ont déjà fait leurs gammes à Cannes dont le dernier Leos Carax Holy Motors qui fait très grand bruit, ou encore le puissant Amour de Haeneke avec l’un de nos monstres sacrés: Jean-Louis Trintignant. La belle surprise c’est que sur l’ensemble de la sélection, le nombre de monstres sacrés de la scène française passe a trois ! On y retrouve en effet le fantastique Michel Bouquet dans le film Renoir de Gilles Bourdos ou encore Michel Piccoli dans le Leos Carax.
Parmi les Français sélectionnés, et qui sont particulièrement bien représentés dans ce Festival, comme souvent dans les salles indépendantes nord californiennes, on compte également le film Un heureux évènement de Rémi Bezançon avec notre valeur sûre et si française Josiane Balasko, ou encore Yoyo, film de 1965 de et avec Pierre Etaix.
Enfin, à surveiller aussi:  Like someone in love de Abbas Kiarostami, Normal! de Merzak Allouache, Reality de Matteo Garrone (Italie-France), Tey de de Alain Gomis (Sénégal-France).
Deux documentaires franco-américains sont à l’ordre du jour dans la sélection ‘Valley of the docs’. Dans After winter, spring, la réalisatrice Judith Lit fait, entre autres, un état des lieux de notre hexagone, autrefois rural à plus de 50% de sa population. Quant au documentaire de Jane Weiner : Ricky on Leacock il rend hommage au cinématographe et réalisateur du même nom.
Le soleil de Marin County aura beau faire, les salles obscures vont faire le plein assurément !

Le New York Film Festival fête André Labarthe…et offre une plateforme à l'INA

André S. Labarthe s’est montré enthousiaste lors de son discours d’ouverture pour la projection de la série Cinéastes de notre temps au Walter Reade Theatre hier soir. Car voir ce bijoux du cinéma français montré au New York Film Festival (NYFF) est pour lui “la réalisation d’un vieux rêve”. Et Mathieu Gallet, PDG de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA), ajoute que “l’INA est très fier de partager cet heritage” avec le public international. Après le grand succès du programme au Centre Pompidou à Paris en 2011, le NYFF offre du 3 au 14 octobre aux cinéphiles américains la possibilité de découvrir cette série culte.

Lancée en 1964 par Labarthe et Janine Bazin, la série de documentaires fait le portrait de réalisateurs de cinéma français et internationaux. Elle se veut une continuation du fameux projet d’une “politique des auteurs” par les Cahiers du cinéma. Après 17 ans d’absence, elle a été reprise sous le titre Cinéma, de notre temps par ARTE  en 1989.

31 films de cette réflexion du cinéma sur le cinéma seront montrés lors de la 50ème édition du NYFF. Cinéastes de notre temps : John Cassavettes a ouvert le bal et a fait salle comble hier soir. De bonne humeur, Labarthe raconte lors de son discours des anecdotes sur John Ford et Alfred Hitchcock et partage ses expériences aux Etats-Unis. Parti pour “découvrir et faire découvrir les auteurs du cinéma américain”, Labarthe avait été surtout surpris que “les réalisateurs ne se voyaient pas comme des artistes”, mais répondaient en tant que techniciens.

La soirée était aussi l’occasion pour l’INA d’afficher sa volonté d’ouverture sur le monde. Son patron, Mathieu Gallet, confie à French Morning que “l’idée de l’INA ce n’est pas d’être un coffre fort numérique, mais d’utiliser les médias numériques pour pouvoir s’adresser au public le plus large possible”. Outre la projection de films dans le cadre du NYFF, l’INA affirme sa présence internationale par des programmes de sauvegarde, de numérisation et de valorisation de fonds audiovisuel en Russie, en Madagascar, à Cuba et dans d’autres pays à travers le monde. “L’INA travaille à l’international sous toutes ces formes pour transmettre nos savoirs-faire et on est très demandé”, se réjouit Gallet.

"La soif du monde" de Yann Arthus-Bertrand

Le documentaire de Yann Arthus-Bertrand “La soif du monde” (“A thursty world”) sera projeté le 11 octobre à La Maison Française de l’Université Columbia.

783 millions de personnes, soit 11 % de la population mondiale n’a pas encore accès à l’eau potable, et 2,5 milliards de gens n’ont pas de toilettes. C’est le constat accablant de Yann Arthus-Bertrand dans son documentaire “La soif du monde”. Réalisé par Thierry Piantanida et Baptiste Rouget-Luchaire en 2012, le film révèle le monde mystérieux et fascinant de l’eau douce, à travers des images spectaculaires tournées dans vingt pays et dans des régions difficiles à atteindre.

Ouverte au public, la projection sera précédée par l’intervention de Pierre Gentine, professeur de génie de l’environnement et du développement durable à l’Université de Columbia, et chercheur au Earth Institute de New York. Il abordera les différents thèmes liés au développement durable et aux ressources naturelles.

 

CMJ Music Marathon : pour festivaliers entraînés

Le festival CMJ Music Marathon envahit New York du 16 au 20 octobre. Cette année, 1.300 artistes se produiront dans 80 clubs et théâtre de la ville pendant cinq jours. Une semaine qui s’annonce chargée.
Trente-deux ans d’existence, trente-deux ans de fête et de musique. Le CMJ Music Marathon s’est créé en 1980 dans la capitale culturelle des Etats-Unis avec un but : faire découvrir le maximum de jeunes artistes en les faisant jouer dans des salles aux quatre coins de la ville. Les spectateurs, armés d’un Full Badge (accès à toutes les salles, tous les showcases) ou d’un ShowPass (accès aux showcases), parcourent New York et les 80 clubs mis à la disposition du Music Marathon pour assister à des centaines de concert. Un tremplin évident pour les groupes.
Mission accomplie. Lors des précédentes éditions, le CMJ Music Marathon a découvert le DJ Mark Ronson en 2002, le groupe de rock Arcade Fire  en 2004, Mumford and Sons en 2009 et bien d’autres.
Cette année, le programme n’annonce pas encore tous les artistes, ni les horaires, mais quelques noms familiers figurent déjà dans le programme. Electric Guest, Kimbra ou encore les français de Housse de racket et Bertrant Burgalat.

"Love's End" de Pascal Rambert sur les planches

Le thème de la séparation a toujours fasciné Pascal Rambert. Depuis une dizaine d’années, un grand nombre de ses pièces de théâtre, films et spectacles de danse ont porté sur cette problématique. Pour le dramaturge et metteur en scène français, faire une pièce de théâtre sur la séparation, “c’est en quelque sorte revenir à l’origine des choses : deux personnes qui s’opposent, c’est la naissance même du théâtre et de la philosophie”

Et la pièce Love’s End (Clôture de l’amour) qu’il présente dans le cadre du festival Crossing the Line du French Institute Alliance Française (FIAF) du 10 au 13 octobre à l’Abrons Arts Center, aborde ce thème de prédilection avec une intensité inédite.

Love’s End raconte la fin d’une relation amoureuse d’un couple joué par Kate Moran, actrice de l’opéra Einstein on the beach, et Jim Fletcher, décerné de l’Obie Award 2012 (le prix de théâtre de l’hebdomadaire The Village Voice). Dans une chambre vide, le couple revoit la fin de leur relation par des monologues séparés. Utilisant des mouvements physiques quand les mots seuls ne suffissent pas pour exprimer les sentiments, la pièce de théâtre explore de manière intense et rude la nature et la finalité des relations humaines.

Clôture de l’amour fut un grand succès au festival d’Avignon en 2011. Elle est aujourd’hui traduite en sept langues, jouée d’Italie en Russie, de Croatie au Japon. Et désormais aux Etats-Unis. “C’est très intéressant, même philosophique de faire la pièce dans différentes versions, car avec les différentes langues, il y a des éléments constants mais en même temps toujours quelque chose qui change”, raconte le dramaturge. “Les échos sont chaque fois très différents. A Zagreb, la pièce est perçue sous un angle géopolitique, alors qu’à New York elle constitue plutôt une réflexion sur l’art du théâtre.”

Né en 1962, Pascal Rambert crée sa compagnie Side One Posthume Théâtre en 1984. Depuis 2006, il est directeur du Théâtre de Gennevilliers. Pour la mise en scène de la pièce à New York, Rambert reste fidèle à sa méthode de travail: il conserve les prénoms des acteurs pour la pièce et rédige les monologues expressément pour les deux acteurs. Cette personnalisation est cruciale pour “être attentif au corps des acteurs”, car, affirme Rambert, “le théâtre, c’est du corps”.

Avec son décor minimaliste et la focalisation sur ce dialogue de monologues séparés, la pièce “fait fonction de loupe: il n’y a pas de grands déplacements, seulement les deux acteurs extraordinaires Kate Moran et Jim Fletcher en action”, précise Rambert. “Faire une pièce de théâtre avec des moyens hyper réduits me permet à toucher l’essentiel des choses. Je préfère cela à un spectacle immense où le spectateur sort finalement avec très peu de choses.”