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Trierweiler, DSK: le libertinage à tous les étages

Etre François Hollande n’est pas très facile en ce moment : sondages en berne, temps économiques difficiles… et une Première dame frondeuse.

Valérie Trierweiler fait son grand retour dans les colonnes de la presse américaine. Après “l’affaire Twitter” en juin, un livre-choc intitulé La Frondeuse, par les journalistes Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, prétend que Trierweiler aurait eu une relation amoureuse avec Patrick Devedjian, ministre délégué à l’Industrie sous Nicolas Sarkozy. Et évidemment la presse américaine ne se prive pas de citer amplement des extraits du livre. Trierweiler “couchait avec le Président actuel François Hollande et l’homme de droite Patrick Devedjian, alors qu‘elle était mariée au journaliste Denis Trierweiler”, s’exclame le New York Magazine. “Quel scandal!”, s’indigne en français le Huffington Post. Le site d’information cite les auteurs de la biographie affirmant que le livre est une “investigation honnête” qui met en avant “la proximité impérieuse entre hommes politiques et journalistes, très répandue en France.”

Une proximité dont se régale CNN. Nicolas Sarkozy aurait dragué Trierweiler tout en tenant la main de son ex-femme Cecilia, raconte la chaîne sur son site. « ‘Tu es tellement jolie’, lui aurait-il chuchoté à l’oreille. Quand elle refusait ses avances (…) Sarkozy disait à ses amis : ‘Elle se prend pour qui ?’ » CNN énumère ses surnoms évoqués dans le livre : “Cruella”“femme narcissique” et “talon d’Achille” d’HollandeAprès “Carla Bruni, c’est difficile de faire mieux”, s’amuse le New York Magazine.

Time Magazine enfonce le clou. La “First Lady” “a peut-être tiré des leçons douloureuses de ses coups (…), mais ceux-ci ne l’empêchent pas (…) de provoquer des troubles supplémentaires”. Elle “risque la fureur diplomatique du Mexique”, suggère le journal. Le crime commis : avoir utilisé la valise diplomatique pour envoyer du chocolat à Florence Cassez, prisonnière française au Mexique. Toutes ces polémiques amènent le Huffington Post à s’interroger : “Est-elle la First Lady la moins populaire de l’histoire ?” Et le site semble lui-même répondre en citant un article du Daily Telegraph“Tout le monde la déteste déjà. Parmi ses surnoms se trouvent ‘Première P—‘ et le ‘Rottweiler'”CNN fait ressortir les conséquences pour le Président: “La complexe vie amoureuse de Hollande (est) à l’origine de sa popularité dégradée”.

DSK, un Français “normal” 

Les liaisons dangereuses entre vie privée et vie publique font aussi les choux gras du New York Times, qui revient sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn. Selon le quotidien, l’enquête judiciaire sur une possible implication de l’ex-directeur général du FMI dans un cercle de prostitution lève le voile sur “une pratique clandestine dans certains cercles puissants de la société française : des soirées sécrètes avec des avocats, des juges, des officiers de police, des journalistes et des musiciens qui commencent par un dîner festif et finissent avec des invités nus et du sexe en public avec une multitude de partenaires.” Pour le journal, cette pratique n’a rien de nouveau : “En France, le libertinage a une longue histoire dans la culture.” 

L’International Herald Tribune confirme cette position. “Lorsque (…) Dominique Strauss-Kahn se livrait à des orgies, était-il simplement un libertin à l’esprit libre dans une tradition notoire et omniprésente dans la culture française depuis plusieurs siècles ?”. Pour démontrer ceci, le journal évoque les livres du Marquis de Sade (1740-1814) et cite Olivia Cattan, présidente de l’association Paroles de Femmes. “Clubs échangistes et libertinages font partie des moeurs françaises”, confirme-t-elle. Le New York Times, quant à lui, cite une interview de Strauss-Kahn parue dans le magazine Le Point“Il y a de nombreuses soirées similaires à Paris et vous seriez surpris d’y rencontrer certaines personnes.” Le quotidien new-yorkais reste sceptique quant aux conséquences de l’affaire DSK : “Il reste incertain si sa chute aura un impact durable sur la culture de privilèges sexuels et d’impunité des hommes puissants en France.”

La “guerre des coquilles”

Il n’y a pas que les hommes politiques français qui font parler d’eux, les pêcheurs aussi. Le Washington Times publie un article sur la “dispute féroce dans la Manche” entre pêcheurs français et anglais sur le droit de pêche des coquilles Saint-Jacques. Les pêcheurs français, furieux de l’expansion britannique dans leurs eaux, “ont encerclé les bateaux anglais dans une démonstration de force maritime.” Pour le International Herald Tribune les coupables sont tout trouvés : “Le premier coup a été donné par les Français lundi, lorsqu’ils (…) les ont bombardés avec des catapultes, des pierres, des écrous et des boulons.”  On se croirait au temps du Blocus continental de Napoléon. “Des militants pêcheurs français ont menacé de mobiliser une armada de 250 navires pour bloquer les ferries britanniques, et leurs homologues britanniques ont voulu faire appel à la Royal Navy pour les sauver”. La couverture médiatique de l’événement est couronnée par un article de l’Associated Press repris par Fox News qui cite Bill Brock, président de l’organisation des pêcheurs du Sud-Ouest de l’Angleterre : “C’est une réaction typique des Français, au lieu de s’asseoir et de discuter d’un problème, ils nous lancent des pierres.”

"S'inspirer des Etats-Unis pour réindustrialiser la France"

Il n’y a pas de vents favorables pour celui qui ne sait pas où il va” nous enseigne le philosophe Sénèque.

Force est de constater qu’en matière industrielle, la France a perdu tout cap au cours des dernières années. Alors que le gouvernement Ayrault a commandé au capitaine d’industrie Louis Gallois une revue stratégique de l’appareil industriel hexagonal, les Français de l’Etranger, par l’intermédiaire du premier think tank leur étant dédié, Génération Expat, se devaient d’apporter leur contribution à cette réflexion.

Lorsque Génération Expat fut porté sur les fonts baptismaux en juin, l’objectif était non seulement de participer aux débats spécifiques aux Français résidant à l’étranger, mais aussi d’apporter notre contribution aux grandes réflexions hexagonales sous le prisme particulier de nos riches expériences de par le monde. Après de nombreuses publications dans les médias nationaux (La Tribune, L’Express), c’est désormais chose faite avec la parution d’un premier rapport de 45 pages en amont du rapport Gallois, exprimant le point de vue de Français résidant en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, et directement remis à M. Montebourg.

Constructif, ce rapport s’inspire amplement du récent renouveau industriel aux Etats Unis. Par le truchement d’une énergie peu chère (gaz de schiste), de nouveaux partenariats publics-privés (secteur automobile), et d’une forte volonté d’Etat-stratège (à rebours des antiennes interventionnistes à tout crin et keynésiennes françaises), l’industrie américaine a su renaitre de ses cendres.

La France doit reprendre le contrôle de son destin industriel et sa dérive face à nos concurrents n’est pas une fatalité inéluctable. Avant même de remettre à plat le modèle français, nous pouvons enrayer cette désindustrialisation en traitant immédiatement deux problèmes: le manque de financement et l’absence de travail de prospective, notamment sur les secteurs de spécialisation. Sur le premier point, nous proposons, à l’instar des Business Development Corporation américaines (American Capital, Apollo Investment Management), de créer un cadre légal pour de nouvelles sociétés de crédit industriel venant financer l’expansion des plus grosses PME. Sur le second, il est impératif de mettre en place un Conseil de la Prospective pour piloter les grands axes de notre recherche en liaison avec nos ambitions industrielles. Notre rapport est jalonné de mesures concrètes sur ces deux domaines qui ne demandent qu’une impulsion du politique et une collaboration privé (entrepreneurs)/ public.

Hugo Roussel, 20 ans, de Ségolène à Barack

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Bienvenue au 16ème étage d’un immeuble quelconque sur la 6ème Avenue. Mot de passe : « Obama for America ».

Les portes de l’un des bureaux de campagne du parti démocrate pour l’Etat de New York s’ouvrent. Dans la salle, une quarantaine de personnes s’affairent sur des ordinateurs ou au téléphone. L’ambiance est studieuse mais détendue, des boites à pizza trônent au milieu de la pièce, « un cadeau des syndicalistes », glisse Hugo Roussel.

Hugo Roussel est Français, il a 20 ans, est étudiant en économie et en relations internationales à Hunter College. Ces temps-ci, il est surtout dédié au parti démocrate auquel il consacre quinze à vingt heures par semaine comme militant bénévole pour la campagne de Barack Obama. Comme tous les jeunes gens présents, il s’occupe de faire « sortir le vote » (« Get our the vote »). « Le but est d’identifier ceux qui sont susceptibles de voter pour le parti, mais qui ne se déplacent pas aux urnes. Il s’agit de gagner en faisant augmenter le taux de participation », explique-t-il.

Coup de fil après coup de fil, l’électorat démocrate potentiel est filtré. Les militants comme Hugo Roussel apprennent à connaître leurs interlocuteurs, entrent les informations glanées dans des tableaux statistiques, s’assurent qu’ils vont aller voter, en recrutent certains pour aller faire du porte à porte… Puis ils maintiennent le contact jusqu’au jour de l’élection. La clé du succès étant la politesse à en croire les affichettes placardées sur les murs. « C’est sûr que je préférerais être à Chicago aux côtés de David Axelrod (stratège de campagne de Barack Obama). Mais chaque chose en son temps », ironise-t-il à moitié.

Dès 2008, Barack Obama a offert à Hugo Roussel une nouvelle raison d’aimer la politique. Le jeune homme est alors militant au Parti socialiste en France, encarté au Mouvement des Jeunes Socialistes. Admirateur de Ségolène Royal, il défend la motion en sa faveur lors du Congrès du PS en 2008. Il n’a pas 17 ans. Mais quelques mois plus tard, il commence à déchanter, entre les lourdeurs du Congrès des jeunes socialistes auquel il participe pour la première fois et la défaite de Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy.

Son premier voyage familial aux Etats-Unis en 2009 lui apparaît donc comme un bol d’air. « Politiquement, j’étais plutôt anti-américain, je voyais ce pays comme la terre de George W. Bush, un pays sans solidarité… Ce voyage m’a montré que je me trompais. Et Obama venait d’être élu. » Un an plus tard, son bac tout juste en poche, il revient passer l’été à New York avec la ferme intention de se rendre utile en politique. Contacts familiaux aidant, le voilà impliqué comme militant de terrain dans la campagne pour les élections législatives de mi-mandat qui ont lieu en novembre 2010.

« J’ai appris l’importance de la discipline et le d’organisation, j’ai aussi compris les avantages d’un parti décentralisé. ». De retour en France, il écrit même une note de 15 pages sur ces méthodes de campagne qu’il envoie, en décembre 2010, à Françoise Degois alors « conseillère spéciale » de Ségolène Royal, de nouveau en campagne. La note reste lettre morte, et la campagne est de plus en plus chaotique… Hugo Roussel est déçu : « Quand on milite, il faut être convaincu que son candidat a une chance ! ». Il quitte le navire. Et il revient aux Etats-Unis à l’été 2011, où il se remet à militer chez les démocrates, pour la présidentielle.

Le jeune homme ne formule aucune critique à l’égard de Barack Obama. Les démocrates le lui rendent bien, ils n’ont aucun problème avec la participation d’étrangers à leur campagne. Hugo Roussel a même pu rencontrer le président après les élections de mi-mandat, lors d’une réception donnée en l’honneur des donateurs et des militants les plus actifs. «  J’ai déjà côtoyé des figures politiques, mais je n’ai jamais été aussi impressionné. Le président américain est une figure mythique… Mais il y a autre chose. Ce qui m’a le plus surpris est la simplicité du président. Barack Obama était chaleureux, sans aucune prétention ! ». Le président lui a serré la main, l’a salué d’un « Bonjour » en français, lui a assuré qu’ils allaient continuer de changer le pays ensemble. 

Crystal Castles, un duo fou en concert à Hollywood

À l’occasion de sa tournée mondiale, le duo electro canadien Crystal Castles se produira le 20 octobre au Hollywood Palladium, le mythique théâtre Art Déco sur Sunset Boulevard.

Le duo originaire de Toronto débarque au coeur de Los Angeles pour offrir une performance dont il a le secret. Sur scène, Alice Glass et Ethan Kath ne font pas les choses à moitié. Jusqu’au-boutistes ou possédés, les Crystal Castles ont l’habitude de faire entrer leur public dans une transe digne des scènes rock les plus déjantées. Une exaltation qui s’explique en partie par leur mise en scène très théâtrale, mais aussi par leur musique expérimentale: des productions qui mêlent des sons importés du punk et du hardcore à des beats de jeux vidéos d’arcade et de vocaux criards.

Alice Glass et Ethan Kath se rencontrent à Toronto en 2004 dans une association où ils faisaient la lecture aux non-voyants. Passionnés par les mêmes groupes punks obscurs, ils forment tout de suite le groupe, qu’ils appellent Crystal Castles en référence au château de She-Ra, personnage d’un dessin animé dans les années 80. Le phénomène prend très vite la sauce, un succès porté par la blogosphère. Les premiers titres apparaissent sur le site MySpace en 2005. S’en suivent deux albums, le troisième est attendu pour le 5 novembre.

 

Rousseau fête ses 300 ans à l'Alliance Française

De Genève à Los Angeles, on célèbre le tricentenaire de l’écrivain Jean-Jacques Rousseau. L’occasion de redécouvrir ses oeuvres et de s’immerger dans le siècle des Lumières.

Né le 28 juin 1712 à Genève et décédé le 2 juillet 1778 à Ermenonville (Picardie), Jean-Jacques Rousseau est mis à l’honneur cette année à travers une série de manifestations organisées en France et en Suisse, mais aussi outre-atlantique.

Pour “célébrer et honorer les travaux de Jean-Jacques Rousseau“, l’Alliance Française, en collaboration avec le Consulat Général de Suisse, organise une conférence avec Jean-Michel Olivier, le 23 octobre dans les locaux de l’Alliance Française de Los Angeles. Spécialiste de Rousseau, Jean-Michel Olivier est un auteur suisse inspiré dès son enfance par l’auteur des Confessions. Après avoir grandi dans le quartier dont Rousseau est originaire, le maître de conférence s’est passionné pour l’auteur. Il a par ailleurs publié des travaux sur les oeuvres de Rousseau, qu’il présentera lors de la conférence.

L'avenir du cinéma français est au BAM

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La Brooklyn Academy of Music célèbre le cinéma français… de la jeunesse. A l’occasion des vingt ans de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), la BamCinematek propose, du 17 au 25 octobre, une sélection de douze films et documentaires réalisés par de jeunes cinéastes français. L’initiative s’intitule “Salut les jeunes”.

L’ACID, qui vient en aide aux jeunes cinéastes et au cinéma indépendant, accompagne chaque année trente films en compétition dans des festivals (Festival international du film de la Rochelle, !F Istanbul…), et encourage leur diffusion en France et dans le monde.

Le 17 octobre, BAM lance sa semaine dédiée à l’association avec le film “Fleurs du mal” (“Flowers of Evil”, en anglais), de David Dusa. Au moment des élections controversées de Téhéran, Anahita et Gecko se rencontrent en France. Alors que les manifestants iraniens filment les émeutes et mettent les vidéos sur YouTube, Anahita part à la recherche de ses proches et Gecko se replonge dans son histoire familiale.

Onze autres films sont présentés. Parmi eux, “La vie au Ranch”, premier long-métrage de Sophie Letourneur. Projeté le mercredi 19 octobre, il sort en même temps dans les salles obscures de New York. Il décrit un moment dans la vie de trois étudiantes, et celle de leur bande d’amis, qui vivent au “ranch”, leur appartement parisien. Un programme riche pour un cinéma plein d’avenir.

Franz-Olivier Giesbert en conversation avec Olivier Barrot

Le 22 octobre, l’écrivain et journaliste français Franz-Olivier Giesbert donnera une conférence sur la “nouvelle” littérature française dans le cadre de la série “French Literature in the Making”, animée par Olivier Barrot à la Maison Française de NYU.

Né aux États-Unis, “FOG” fut journaliste au service politique du Nouvel Observateur en 1971. Il devient grand reporter puis correspondant à Washington, chef du service politique et enfin directeur de la rédaction en 1985. De 1998 à 2000, il est le directeur de la rédaction et membre du directoire du Figaro. À la direction de l’hebdomadaire Le Point depuis 2000, Franz-Olivier Giesbert a présenté une émission hebdomadaire littéraire sur Paris Première, intitulée Le Gai Savoir, pour laquelle il a été récompensé par le Prix Richelieu de l’association de la Défense de la Langue Française en mars 1999. Il a également écrit et publié de nombreux romans.

Un sculpteur "hyperréaliste" à l'Alliance française de Greenwich

L’Alliance Française de Greenwich organise une conférence sur le sculpteur “hyperréaliste” du XXème siècle, John Seward Johnson. Gérard Roubichou, ancien attaché culturel aux Etats-Unis, présentera l’oeuvre de l’artiste pour la faire (re)découvrir au public.

Né en 1930, J. Seward Johnson ne se consacre pas à l’art dès son plus jeune âge. Après avoir fait son service militaire pendant la guerre de Corée, il entre comme employé dans la multinationale pharmaceutique de son père, Johnson & Johnson. En 1962, à 32 ans, son oncle le congédie. Une révélation pour Seward Johnson qui en profite pour se lancer dans la sculpture.

Il devient l’un des sculpteurs de l'”hyperréalisme” américain les plus emblématiques avec Duane Hansen et George Segal. Dans son travail, il représente en sculpture de bronze les oeuvres célèbres des Impressionnistes français. “Le Déjeuner sur l’herbe” d’Edouard Manet, “Le déjeuner des canotiers” de Pierre-Auguste Renoir ou encore “Madame Monet et son fils” de Claude Monet, font partie de ses créations les plus célèbres.

Ce mercredi 17 octobre, Gérard Roubichou lui rend hommage. Docteur ès lettre, ancien attaché culturel aux Etats-Unis et Président du Lycée Français de New York de 1989 à 1998, il rencontre J. Seward Johnson en 1977 et ne cesse depuis de diffuser son talent dans le monde. Au programme de la conférence, une présentation visuelle des oeuvres de l’artiste, de sa démarche et de ses choix esthétiques.

Des Français courent le CMJ Music Marathon

Depuis 32 ans, le CMJ Music Marathon cherche à faire découvrir de jeunes artistes internationaux au travers de concerts à travers la ville. Cette année, un grand nombre de groupes français profiteront de cette plateforme formidable pour tenter de se faire un nom sur la bouillonnante scène new-yorkaise.

Le 16 octobre, la soirée « France rocks CMJ » donnera l’occasion aux quatre groupes français « We Were Evergreen », un groupe parisien d’indie-pop (à 21h), Bertrand Burgalat, fondateur du label Tricatel et DJ originaire de Corse (à 22h), Yan Wagner, DJ parisien (à 23h), et « Khadafi Dub » de Philadelphie (à partir de minuit) de se produire au Union Square Ballroom. L’événement est gratuit, mais il faut réserver vos places.

Le 17 octobre, c’est au tour de « Citizens! » (un groupe de musique anglais produit par le label français Kitsuné), « Housse de Racket » (qui a déjà collaboré avec le célèbre groupe Phoenix), Lescop (chanteur d’électro-pop français) et « Tomorrow’s World » (electro-pop) de chauffer le Highline Ballroom de Chelsea.

Parmi les autres groupes de l’Hexagone ou issus de la francophonie figurant au programme : Chassol, Chromeo, Irene & Francis Jakob et Juveniles. Autres moments forts : les concert de Yasmine Hamdam, originaire de Beyrouth et qui chante en arabe, et du groupe de musique électronique Justice, internationalement célébré pour sa chanson D.A.N.C.E. et décoré d’un Grammy en 2009.

Hommage à Lorenzo Weisman, gracieux ex-chairman du FIAF

Elégant ambassadeur de l’amitié franco-américaine, Lorenzo Weisman est décédé fin septembre des suites d’un cancer du cerveau. Il était âgé de 67 ans. Un dernier hommage lui sera rendu le 22 octobre à 11h à la Brick Church.

M. Weisman était une figure bien connue de la communauté franco-américaine de New York. Né au Guatemala de parents juifs français ayant fuit le nazisme, il retourne à Paris en 1966 après ses études à Harvard pour réaliser son rêve : monter sur les planches. Cette parenthèse parisienne est bien remplie : il rejoint la Comédie française, rencontre sa femme Danielle-Camille Maysonnave (appelée Stanley) et fait jouer son ami, un certain Gérard Depardieu, dans une pièce de théâtre qu’il dirige, selon le site d’information Bloomberg News.

En 1971, il intègre la Columbia Business School avec l’ambition d’ouvrir un théâtre. Il y découvre le monde bancaire. En 1973, il rejoint la banque d’investissement Dillon, Read & Co et vient à en diriger pendant seize ans les opérations européennes, depuis Londres, en remplacement d’Evan Galbraith, nommé ambassadeur des Etats-Unis en France par Ronald Reagan. En 2001, il fonde sa propre banque d’investissement, Hill Street Capital, qui sera rachetée par BNP Paribas en 2010.

Amateur de musique, d’art hispanique et de voile, M. Weisman a servi au sein de plusieurs conseils d’administration, dont celui du French Institute Alliance Française (FIAF), dont il a été le chairman. Son action en faveur de la promotion de la France lui a valu d’être décoré de la Légion d’honneur en 2008.

Aux États-Unis, moins de religion mais toujours plus qu'en France

C’est du jamais vu. Selon la série d’enquêtes menées par  le Pew Research Center’s Forum on Religion and Public Life, la part des personnes aux Etats-Unis se revendiquant du protestantisme est désormais de 48 %. C’est la première fois que les protestants passent sous la barre symbolique des 50%.

Le sondage publié le 9 octobre révèle aussi que de plus en plus d’Américains – une personne sur cinq – se déclarent sans appartenance religieuse. Selon Pew, ce ratio “n’a jamais été aussi élevé”. Au cours des cinq dernières années, cette catégorie de population est passée de 15% à presque 20 %, selon le Pew.

Même constat en France, où l’on croit de moins en moins en Dieu. Selon une étude réalisée par l’institut de sondage américain Gallup, la France compte 29% d’athées et 34% de “sans religion”.

Manifestation franco-américaine contre Mitt Romney

Au coin de la 57e rue et Madison Avenue, au pied du bâtiment d’IBM qui abrite les bureaux new-yorkais de Bain Capital, Brigitte Petit se présente devant une centaine de manifestants arborant des pancartes anti-Romney. Elle s’interrompt, la gorge un peu sèche. Pas facile de couvrir le bruit des sirènes et des klaxons, malgré le micro. Mais son message se veut fort.

Brigitte Petit fait partie des quinze ex-employés de Samsonite venus manifester, lundi, contre la « Romney economy ». A leurs côtés, des salariés de grandes entreprises, des militants associatifs et des syndicats. Leur cible : Bain Capital, le fonds d’investissement que Mitt Romney a dirigé, et qu’ils accusent de casse sociale. « Je ne comprends pas tout ce qu’ils disent, mais c’est pas grave », s’amuse Lucien Gaillard, un ex-Samsonite reconverti dans les transports, en entendant les chants des syndicalistes en anglais et en espagnol.

Les ex-Samsonite accusent Bain Capital d’avoir précipité, en 2007, la faillite de leur usine à Hénin- Beaumont (Pas de Calais). Quatre-vingts pourcent de la main d’œuvre n’a pas pu être reclassée. Emmenés par l’avocat de la CGT Fiodor Rilov, le contingent était samedi à Freeport (Illinois) pour soutenir les salariés de l’usine Sensata, fabricant d’outils de contrôle pour l’industrie automobile et aérienne. Engagés depuis 2009 dans un bras de fer avec le fonds d’investissements, ils protestent contre la délocalisation annoncée de leur activité en Chine. « Les gros patrons ne s’attendent pas à ce que les petits ouvriers se défendent. J’espère qu’on leur a montré qu’ils pouvaient le faire », s’exclame Brigitte Petit.

Pour certains de nos Français, ce déplacement américain était une grande première. A New York, point de drapeaux CGT ni de longs cortèges. Seuls quelques drapeaux français miniatures étaient de rigueur dans l’enclos dressé par la police pour contenir les manifestants. A Freeport, ils ont pu constater la difficulté de mener une action collective à la française aux Etats-Unis. « Nous, on a occupé le site à Hénin-Beaumont. Ici, ils se font licencier quand ils vont manifester. Et quand ils manifestent, ils le font hors de leurs heures de travail, raconte Laurence Maréchal, une ex-Samsonite reconvertie dans l’aide aux travailleurs handicapés. On est venu pour dire ici qu’il y en a marre que les gros se fassent de l’argent sur le dos des plus petits. »

Me Fiodor Rilov espère lui que la présence des ex-salariés aux côtés d’autres anti-Bain lui permettra de recueillir des « informations utiles » pour nourrir la plainte qu’il a déposée contre Bain auprès de la cour fédérale du Massachusetts. « On a besoin de charpenter notre argumentation, de recuperer des éléments pour éclairer l’intervention de Bain Capital dans les sociétés dont il prend le contrôle, précise-t-il. Et puis, il y a évidemment la solidarité entre des salariés qui sont dans des luttes similaires. »

« C’est important d’avoir les Français », souligne Cara Noel, porte-parole de United New York, l’organisme de défense des travailleurs précaires et chômeurs qui a coordonné la manifestation. « Car cela permet de montrer que la lutte est mondiale ».

« Les Français ont une forte tradition de lutte contre l’injustice, de se battre pour le peuple et pour les travailleurs, estime Gina Bull, ex-étudiante en échange à Sciences Po Paris et membre de New York Communities for Change, l’une des associations impliquées dans l’action anti-Bain. J’apprécie de les voir apporter leur solidarité. »

Propos recueillis par Matthias Keil et Alexis Buisson / Photos: Matthias Keil