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Exposition Gustave Moreau au Armand Hammer Museum

Le Armand Hammer Museum of Art and Collection accueille une une cinquantaine de travaux du sculpteur et peintre du XIXème siècle Gustave Moreau, du 15 septembre au 9 octobre avec l’exposition A Strange Magic: Gustave Moreau’s Salome. 

Représentant du courant symboliste et surréaliste, Gustave Moreau profite de ses nombreux voyages en Italie pour s’inspirer de ses prédécesseurs : Titien, Léonard de Vinci, Michel-Ange… Les plus grands peintres de l’Histoire sont les mentors spirituels de l’artiste parisien. Il apprend mais ne copie pas. Amateur des régions du sud, ses tableaux mythologiques et bibliques ont une magie orientale distincte. Élève puis professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Paris (il enseigne à Henri Matisse), Gustave Moreau lègue sa demeure entière à l’Etat qui la transforme en musée national en 1903, quelques mois après sa mort.

Salomé dansant devant Hérode, œuvre-phare du maître déjà exposée au Armand Hammer Museum sera rejoint par cinquante autres peintures, dessins et sculptures venus du musée Gustave Moreau de Paris dans le cadre de l’exposition. Cette dernière sera présentée par Cynthia Burlingham, directrice du UCLA Grunwald Center for the Graphic Arts et Marie-Cécile Forest, directrice du musée national Gustave Moreau de Paris.

Prix de l'entrepreneuriat franco-américain 2012, c'est parti!

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Qui succédera à Tomy OTee, la ligne de vêtements écolo pour golfeurs de Thomas Ferré? Le Club 600 et la Chambre de Commerce franco-américaine (FACC) ont annoncé mardi le lancement de l’édition 2012 du French-American Entrepreneurship Award (FAEA), qui récompense chaque année depuis 2008 le travail de jeunes entrepreneurs franco-américains.

Les postulants devront avoir moins de 35 ans, avoir fondé leur entreprise et parler couramment français et anglais. Ils doivent envoyer leur business plan avant le 30 novembre 2012. Celui-ci sera ensuite évalué par un comité d’experts du Club 600 et de la FACC. Le nom des trois finalistes sera annoncé le 8 janvier 2013. Ils devront présenter en personne leur entreprise devant le jury. Le gagnant du French-American Entrepreneurship Award 2012 sera annoncé le 4 février 2013.

L’heureux élu ne profitera pas seulement d’un prix de 10.000$. Il bénéficiera aussi du coaching juridique, financier et stratégique de plusieurs leaders issus du secteur d’activité du projet retenu. Cerise sur le gâteau : une adhésion d’un an à la FACC et au Club 600.

L’an dernier, le prix a été attribué à Thomas Ferré, pour son entreprise Tomi OTee, qui proposait une ligne de vêtements pour golfeurs inédite confectionnée à partir de matières respectueuses de l’environnement. En 2010, le prix était revenu à Céline Legros pour Les Canelés de Céline, une entreprise spécialisée dans la production et la vente de mini pâtisseries françaises dont l’ambition était d’introduire le concept du Café Gourmand aux New-Yorkais.

 

Soirée vin, fromage et chocolat à Eat Drink Americano

Envie d’apprécier dans une seule soirée le goût d’un bon Pinot noir, d’une mimolette lilloise et d’un chocolat extra-fin ? L’événement insolite Wine Cheese & Chocolate organisé par l’organisme de promotion du vin LearnAboutWine le permettra en réunissant les trois délicieux mondes du vin, du fromage et du chocolat.

Lors de la soirée de dégustation, qui aura lieu au restaurant Eat Drink American, les participants auront la chance de bénéficier d’une offre riche, internationale des trois gourmandises : aux vins espagnols, français et allemands s’ajouteront des fromages hollandais, américains, italiens et du chocolat colombien et malgache.

Ceux qui ne pourront pas être présents le 14 septembre auront toutefois la possibilité de participer à l’une des six autres séances de rattrapage programmées avant la fin de l’année (15/09, 16/09, 13/10, 03/11, 08/12 et 09/12).

Les puces de Clignancourt à la sauce Barneys

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Réinventer les puces parisiennes à New York: le dernier projet du grand magasin Barneys de Madison Avenue est ambitieux. Et aussi un peu “casse-gueule”…

Conçu pour ceux qui veulent apporter une “French touch” à leurs cadeaux de mariage (ou qui traversent une période d’intense nostalgie de la France), le Marché aux Puces monté depuis le debut du moins de septembre et jusqu’à la fin novembre au 9e étage du magasin a l’air d’une plaisanterie, surtout si vous aviez l’habitude d’aller chiner aux puces de Clignancourt. Il consiste en deux minuscules chapiteaux censés recréer l’ambiance d’un brocanteur parisien, avec des objets uniques, de vieux livres en français, des meubles des années 1960, des babioles vaguement coloniales, des chaises art déco, un chandelier en fer forgé en forme de dragon (à 4.500 dollars). Et surtout, deux objets parfaitement inutiles mais géniaux : un gros cactus en matière synthétique d’1,50 m à 5.600 dollars et une grue (l’oiseau) en aluminium de la même taille, à 1.800 dollars. Succès garanti auprès des enfants.

Profitez plutôt de votre passage chez Barneys pour aller découvrir le nouvel espace dédié aux chaussures, au cinquième étage du magasin. Vous y apprécierez la moquette, les folles créations des nouveaux designers et, plus inattendu, la touche humaniste de la maison Barneys qui s’est engagée à reverser 10% des bénéfices de juillet à la Human Rights Campaign pour sa campagne en faveur du mariage gay.

M83 à Miami

Miami accueillera l’un des groupes français les plus populaires du moment aux Etats-Unis. M83, dont le nom vient de la galaxie M83, fera escale au Jackie Gleason Theater le 26 septembre.

Fondé en 2001 par Nicolas Fromageau et Anthony Gonzalez à Antibes, le groupe de musique électronique a signé plusieurs morceaux repris dans des films et séries américaines. Leur single Midnight City fut un succès énorme aux Etats-Unis, en France et surtout en Allemagne. Le dernier album du groupe installé à Los Angeles depuis 2011 s’intitule Hurry up, we’re dreaming (2011).

Infos pratiques:

M83 en concert, le 26 septembre, 20h, au Fillmore Miami Beach at Jackie Gleason Theater (1700 Washington Ave, Miami Beach). Prix: 40,50 $, billets en vente iciPlus d’informations ici.

Emmanuel Itier, le réalisateur protégé de Sharon Stone

Emmanuel Itier, 45 ans, est certainement l’un des réalisateurs les plus enviés d’Hollywood. Depuis près de cinq ans, l’intéressé, installé à Santa Barbara, travaille  de manière étroite avec Sharon Stone. Une relation professionnelle née à la suite d’un projet original, mûrement développé par Emmanuel Itier : «Je travaille dans le cinéma depuis la fin des années 80, explique-t-il. Petit à petit, je me suis orienté vers le genre fantastique, avec notamment la réalisation du film ‘Scarecrow’ en 2002 qui a connu son petit succès. En 2005, lorsque j’ai appris que j’allais être papa pour la première fois, je me suis dit qu’il était temps de me lancer dans une entreprise plus importante, à savoir un documentaire sur la compréhension du monde, sur le fait de faire partie d’un grand ensemble qui ne se résume pas aux religions et aux conflits.»

L’intéressé se lance alors dans une œuvre baptisée «The Invocation», qui le mène aux quatre coins du monde. Il rencontre notamment le Dalaï Lama, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, Deepak Chopra, les responsables des religions monothéistes, ainsi que de grands témoins comme le réalisateur Oliver Stone, les acteurs Malcom McDowell ou Mark Wahlberg. Et cerise sur le gâteau, Sharon Stone accepte de prêter sa voix en tant que narratrice.

«Sharon est moi c’est une longue histoire d’amour», s’amuse Emmanuel Itier dans un clin d’œil. «Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce ne fut pas le coup de foudre. Ce fut une longue drague et cela m’a pris cinq ans pour la convaincre de monter à bord du projet ! Je l’avais rencontrée grâce à une amie, Nathalie Dubois, à la tête d’une boîte de relations publiques. Mais en dépit de cette connaissance commune, le chemin a été long. J’ai du lui montrer au moins dix montages du film avant d’obtenir son accord. Heureusement, grâce à mon anglais mâtiné de français, elle a fini par tomber sous le charme. A l’usure !»

Sorti fin 2009, le documentaire rafle une dizaine de prix à travers le monde. «Il a été mal distribué au début, mais grâce au succès, il sortira à nouveau dans quelques mois aux USA  et en France.»

Dans la foulée, Emmanuel Itier s’est attelé à la réalisation d’un nouveau documentaire, sur les femmes. Séduite par l’idée, Sharon Stone a cette fois décidé de le co-financer et de le produire. Les chanteuses Annie Lennox et Yoko Ono ont également embarqué dans l’aventure en offrant une chanson. «Le soutien est fantastique. Nous avons eu beaucoup de réponses positives et nous avons pu travailler vite. Nous sommes d’ailleurs en post-production. La sortie devrait se faire à la fin de l’année. Il ne reste plus qu’à attendre la réponse des narrateurs potentiels.» Et une fois encore, le Bourguignon a décidé de frapper fort, contactant Brad Pitt, George Clooney et Johnny Depp.

Quant à Sharon Stone, elle ne se contente pas de soutenir le documentaire, puisqu’elle fait aussi partie des personnalités interrogées dans celui-ci : «Aujourd’hui, on s’adore. Pour ‘Femme’ elle m’a aidé à avoir quelques noms et surtout elle m’a donné une super interview. Pour un petit Français, c’est quand même le rêve. ‘Femme’, c’est un peu mon ‘Casino’ à moi, sauf que personne ne meurt à la fin !»

Au passage, Emmanuel Itier vante le professionnalisme et l’intelligence de celle grâce à qui il peut mener à bien ses projets : «Travailler avec elle est super stimulant. C’est quelqu’un d’ultra exigeant qui te pousse toujours au-delà de tes limites et tente de tirer le meilleur en toi. Elle se donne totalement, sans retenue, et peut passer 24h non stop à bosser avec toi. Donc, pour ça aussi, c’est super comme collaboration. On a prévu de continuer de bosser ensemble dans le futur. D’un côté, je vais tenter de l’aider à monter son premier film en tant que réalisatrice – et j’y crois beaucoup -. D’un autre, je cherche un script pour la mettre en scène dans un beau drame. J’ai l’idée de faire un long métrage qui serait un mix de “La Banquière” (avec Romy Schneider) et “L’Héritier” (avec Belmondo). En attendant, on continue de bosser dur et de rêver à voix haute! C’est ça le rêve américain !»

The XX, des British qui montent

Cet automne, The XX sont en concert à Los Angeles. Le groupe britannique d’indie pop enflammera le Hollywood Palladium le 12 octobre et le Hollywood Forever Cemetery le 13. Deux étapes importantes dans leur tournée internationale.

Les quatre membres du groupes se sont rencontrés à la Elliott School, à Londres. A l’époque, Oliver Sim (chant et basse) et Romy Madley Croft (chant et guitare) forment le duo à l’origine de la bande. C’est lorsque Baria Qureshi (clavier) les rejoint en 2005 et Jamie Smith un an plus tard que The XX entament leurs tournées.

En 2009, ils sortent leur premier album “XX”  et se séparent de Qureshi. Puis vient l’opus “Coexist”, en 2011. Un succès dans le monde de la musique electro.

Depuis deux ans, The XX enchaîne les festivals les plus branchés de la planète: Coachella en Californie en 2010, Lollapalooza à Chicago la même année et une tournée internationale depuis septembre 2012. Ils arrivent le mois prochain à Los Angeles après leurs premières dates au Royaume-Uni. L’occasion de découvrir ou redécouvrir ce groupe qui monte. Un rendez-vous musical à ne pas manquer.

Retrospective Ferdinand Hodler à la Neue Galerie

L’oeuvre du Suisse Ferdinand Hodler n’a jamais eu beaucoup de succès en France. Mais Gustav Klimt, dont les plus belles oeuvres ornent les murs de la Neue Galerie, était l’un de ses fervents admirateurs au tout début du XXème siècle. L’occasion pour le musée new-yorkais de consacrer à Hodler une immense rétrospective.

Quelques 65 tableaux et 20 esquisses du peintre seront présentés à la Neue Galerie à partir du 20 septembre. Le style de Hodler a beaucoup évolué entre ses premières oeuvres impressionnistes au début des années 1880 et ses paysages suisses d’avant-guerre. C’est surtout son passage vers le symbolisme qui le fait entrer dans la cour des grands au tournant du siècle.

Admiré par les Autrichiens Gustav Klimt et Egon Schiele, l’oeuvre de Ferdinand Hodler reprend des techniques et des thématiques communes à ces grands maîtres : nouvelle approche du nu, scènes bibliques, obsession de la mort et de l’au-delà… Mais Hodler fut également un grand adepte du paysagisme et de l’auto-portrait, dont plusieurs exemples seront montrés à la Neue Galerie.

Pour compléter cette rétrospective, le musée accueillera également des pièces de mobilier ayant appartenu au peintre, et affichera une quarantaine de photographies de Hodler prises par son amie Gertrud Dübi-Müller.

La chasse au Bernard Arnault est ouverte

La semaine passée, les médias américains se sont passionnés pour l’histoire de l’homme le plus riche de France, Bernard Arnault, qui aspire à obtenir la nationalité belge. Un geste interprété comme une manœuvre pour échapper au projet d’imposition à 75% des revenus supérieurs à un million d’euros voulu par François Hollande.

Le Christian Science Monitor témoigne de «la crise de colère » que suscite le sujet parmi les Français. « La France a passé la journée à accuser ce riche d’être un ‘traite’ et un ‘ingrat’ », affirme le site d’information, qui parle d’attaque “égalitariste et patriotique” contre le PDG de Louis Vuitton. C’est un sujet sensible, rappelle le site, car “les Français n’ont pas oublié la honte nationale provoquée par le Premier ministre britannique David Cameron qui affirmait, (…) au début de l’été, que Londres déroulerait le tapis rouge pour les Français riches en quête de paradis fiscaux.”

Mais tandis qu’un article de l’Associated Press repris par The Washington Post tente d’apaiser le débat en  notant que la nationalité belge ne changerait pas la situation fiscale d’Arnault – car celle-ci est “déterminée par la résidence, non pas par la nationalité” – le Wall Street Journal se montre plus méfiant. Pour le journal, pas besoin de se demander pourquoi “M. Arnault, dans un marché commun, aurait besoin d’un passeport belge pour faire du business ou voir ses parents en Belgique.” Pour le quotidien économique, la raison est toute trouvée : le président Hollande “n’a pas fait mystère de son aversion personnelle contre les riches et de son désir de les essorer de tout ce qu’ils ont”.  Pour le journal, le geste d’Arnault est la conséquence logique de la politique du gouvernement. Les riches français seraient bien inspirés de « faire comprendre qu’ils n’ont pas l’intention d’être vidés de leur valeur ». « Personne ne devrait être surpris si certains d’entre eux se redécouvrent des affinités pour de petits pays charmants aux frontières de la France “, note le Wall Street Journal avec ironie.

Même constat pour la chaîne CNN. D’après le commentateur Jonathan Isaby, la politique fiscale de M. Hollande “cause du tort aux Français et au trésor public”. Mais sa critique ne s’arrête pas là. La politique fiscale du “smash and grab” aura pour conséquence de vider la France de ses cerveaux, selon le commentateur. Dans un monde constitué de régimes d’impôts concurrentiels, les riches ne devraient pas faire l’objet de reproches quand ils veulent“réarranger leur finances, leur domiciliation ou leur nationalité”, et l’Etat ne devrait pas “confisquer” l’argent de “ceux qui ont bien fait”. Tandis que le détournement d’impôts est illégal, trouver des moyens de contourner les restrictions est “toutefois parfaitement légal”, souligne Jonathan Isaby. Sa solution? “Un abaissement des impôts”. Sans surprise.

Tea Party à Marseille

Il n’y a pas que les problèmes de M. Arnault qui intéressent la presse américaine. Plusieurs titres s’interrogent sur la santé économique de notre pays. Pour le Wall Street Journal“de plus en plus de gens se demandent si François Hollande fait assez pour redresser l’économie”. Une situation qui expliquerait la baisse de popularité du Président dans les sondages. Comment relancer alors l’économie dans un pays qui  “a déjà la réputation d’être un lieu très cher pour faire du business ?” se demande pour sa part le New York Times dans un article peu flatteur sur l’état de l’économie francaise. Le Seattle Times offre, lui, une réponse bien connue: “La flexibilité du marché de travail est un domaine qui pourrait être réforméLes employeurs français sont particulièrement réticents à l’idée d’embaucher des jeunes car des lois de travail restrictives rendent très difficile le licenciement de nouveaux employés”.

Pour évoquer le malaise économique français, le Washington Post se penche sur l’occupation de l’usine Fralib, une filiale d’Unilever qui produit les thés et infusions de la marque Elephant, par les ouvriers. Les premières lignes du reportage donnent la couleur : « Des images de Che Guevara sont suspendus aux murs » de l’usine, note le journaliste. Et de citer un responsable syndical : « Cela fait partie de la lutte des classes », dit-il à propos de l’occupation. « Il y a péril rouge en la demeure France ! » aurait pu écrire le journaliste.

Selon le journal, cette querelle “illustre le combat économique national” et montre “combien il est difficile pour les entreprises de licencier” en France. Cela fait depuis septembre 2010 que syndicats et patronats s’affrontent sur la mise en place de mesures hire and fire au sein de l’usine. Face aux menaces de fermeture, les ouvriers ont pris le contrôle de l’entreprise, qui fonctionne désormais en coopérative. Le Washington Post donne la parole au patron de l’entreprise, dépité : « Cela montre comment les syndicats qui connaissent la loi et qui savent comment obtenir du soutien politique peuvent prolonger un conflit. C’est une caricature de ce qui peut se produire en France ».

Aujourd’hui, le syndicat demande à Unilever de céder les droits de la marque aux travailleurs. Une position soutenue par M. Hollande lors d’un déplacement de campagne à Fralib. Cette idée pourrait être réalisée si la loi le permettait. The Washington Post cite Paul Polman, président-directeur général d’Unilever: “A Cuba et en Corée du Nord, les marques ne sont pas protégées. Je ne suis pas sûr que ces pays en bénéficient économiquement. Si la France ne respecte pas ses lois, cela pourrait poser un risque pour les investissements en France ».

Un peu de morale dans ce monde de brutes

Pour terminer cette revue de presse, gros plan sur un article paru dans le New York Times. Robert Zaretsky analyse le débat sur la volonté du ministre de l’Education Vincent Peillon d’instituer des cours de morale à l’école. Il qualifie de “bizarre” le fait que ce sont des individus laïcs qui promeuvent ” l’instruction morale, la religion de l’ancien temps, tandis que les croyants sont plus que dubitatifs.”

Entre la comparaison avec Philippe Pétain esquissée par Luc Chatel, les critiques exprimées par Bertrand Delanoë et les applaudissements de Marine Le Pen, la proposition fait débat. Et pourtant, si rien n’en ressort, “cela serait dommage, parce que cela touche un sujet vital pour l’avenir de la République française”, estime le New York Times. M. Peillon demande “à juste titre” si les valeurs de solidarité, de savoir et de dévouement ne sont pas terriblement actuelles, alors dans une société motivée par l’argent, la compétition économique et l’égoïsme. “Avec trois millions de personnes sans travail, une croissance économique près de zéro, emprisonnée entre la nécessité de stimuler la demande et un impératif européen de réduire son déficit, note Robert Zaretsky, la France, maintenant la patrie de cinq millions de musulmans dont la place au sein de la nation est sans cesse discutée, semble en grande partie incapable d’infléchir son destin”.

Les Américains, champions du grignotage

Si les Américains font du grignotage un sport national, les Français y résistent avec ferveur. En France, la structure traditionnelle des repas (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) est respectée, d’après le Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), alors qu’elle ne l’est pas aux Etats-Unis.

En effet, les calories emmagasinées par les Français durant la journée sont réparties de manière équilibrée : 17% des apports énergétiques quotidiens proviennent du petit-déjeuner, 37% du déjeuner et 36% du dîner. Seulement 10% des apports énergétiques sont consommés en dehors des repas, contre 22% aux Etats-Unis, selon le centre.

Pourquoi un tel écart ? Les Américains répartissent leurs périodes d’alimentation différemment. Si les apports énergétiques sont similaires au petit-déjeuner et au dîner (respectivement 18% et 36%), l’Américain ne mange presque pas le midi, avec seulement 24% des apports énergétiques consommés. Le déjeuner étant presque inexistant, les collations, pauses-café et autres apéros sont plus nombreux (deux fois plus qu’en France) pour leur permettre de tenir toute la journée. Autre facteur : l’importance en France des repas dits « conviviaux », c’est-à-dire pris à plusieurs (en famille, entre collègues ou amis). Quatre-vingts pourcent des Français prennent leur repas de cette façon. Un cadre qui rend le grignotage plus difficile.

La manie du grignotage peut avoir de lourdes conséquences. Toujours d’après le Crédoc, ce mode d’alimentation contribue à faire grimper le taux d’obésité: 26,9% des Américains sont considérés comme obèses contre 14,5% des Français.

Jay-Z chante à domicile

Jay-Z  se transforme en Stakhanov de la chanson du 28 septembre au 6 octobre. Le rappeur-homme d’affaires montera sept fois sur scène en huit jours, au Barclays Center de Brooklyn, pour un show doublement à domicile: non seulement est-il originaire du borough mais il est aussi le propriétaire de la salle de spectacle où il va se produire. S’il n’a pas annoncé de programme précis, ses fans peuvent s’attendre à un show  inoubliable.

Le prodige du rap a récemment fait parler de lui en diffusant, lors de ses concerts, une vidéo de Barack Obama déclarant que l’histoire de Jay-Z symbolisait le made in America, avant d’appeler les spectateurs à aller voter le 6 novembre.

Ayant déjà vendu environ 50 millions d’albums et obtenu les trophées les plus prestigieux du monde musical (American Music Award et 14 Grammy Awards), Jay-Z est un des rappeurs les plus célèbres au monde.

En Bourgogne, un morceau du World Trade Center

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Qui aurait pu imaginer qu’une pièce centrale du World Trade Center ait été conçue dans un petit atelier de Bourgogne? Sans Philippe Pascal (ci-dessous), cette découverte serait restée un secret bien gardé.

Le chef d’entreprise, ancien directeur de la Sopexa (groupe marketing d’alimentaire et de vin) et New-Yorkais pendant une dizaine d’années, habite aujourd’hui en Bourgogne. Lors d’une visite, fin 2009, dans une manufacture du village de Moroges (à 20km de Chalon-sur-Saône), il découvre dans les archives, “par hasard, le plan d’un tapis doté des initiales WOW”, raconte Philippe Pascal. “WOW” pour “Windows on the World“, le célèbre restaurant occupait les 106e et 107e étages de la tour nord du World Trade Center et offrait une vue panoramique imprenable sur Manhattan.

“Ce fut un choc, un moment très émouvant. Ce n’était ni lieu, ni le moment où je pensais retrouver la tragédie du 11-Septembre”, se souvient le jeune retraité. Philippe Pascal était un habitué du restaurant. La Sopexa y organisait souvent des dégustations et des réunions. L’ancien directeur avait foulé ce motif à chacune de ses visites. A l’entrée du restaurant, sur plus de 200 m2, la moquette représentait une vue aérienne du sud de Manhattan. On y retrouvait les rues du quartier, de nuit, avec l’emplacement des deux tours. L’oeuvre avait la forme d’un gigantesque verre de vin. Un signe de bienvenu dans ce lieu luxueux qui abritait Cellar in the Sky, l’une des plus belles caves à vins du monde.

“Il était hors de question de laisser cette découverte sous forme d’un dessin dans un placard, poursuit Philippe Pascal. Je ne savais pas encore ce que j’allais en faire, l’important c’était de lui redonner vie.” Le New-Yorkais de coeur commande à l’artisan une réplique de 16 à 18 m2. Un travail colossal pour la toute petite entreprise. La manufacture de Moroges est l’une des dernières à confectionner des tapis de façon artisanale, pour les grands noms du luxe français, les décorateurs et les collectionneurs. “Trouver les 40 couleurs de laines, nécessaires à la reproduction, a déjà pris neuf mois, raconte Philippe Pascal. La confection, entièrement réalisée par une tisseuse, a demandé plus de trois mois de travail. Je passais régulièrement la voir avec ma femme. Nous avons suivi l’évolution du tapis comme un bébé.” 

Le tapis a vu le jour il y a un an. Pendant quelques semaines, il sera exposé contre un mur de pierre du Cellier aux Moines, le domaine viticole de Philippe Pascal, “pour qu’il s’imprègne de l’histoire et du soleil bourguignons avant de partir”. Le tapis est aujourd’hui dans les réserves du musée du Mémorial du 11-Septembre, dont l’ouverture a été repoussée au début de l’année 2013. Il sera exposé au côté d’autres artefacts de la tragédie. “Nous avons décidé d’en faire don au mémorial, pour que des millions de gens puissent le voir, confie Philippe Pascal. C’est un clin d’oeil de la Bourgogne viticole à New York.”