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La rentrée de toutes les sorties

La rentrée, c’est maintenant… Ce début d’année scolaire est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir quelques endroits bien sympathiques et plus tranquilles, en particulier une série de boutique hotels à Brooklyn qui proposent une ambiance et une sélection musicale moins génériques que leurs concurrents de Manhattan.

Nu Hotel (85 Smith Street, Brooklyn) : entre Brooklyn Heights & Boerum Hill, le Nu Hotel et sa Misdemeanor Lounge, un complexe terrasse, restaurant,  bar et lounge, permet de passer une soirée à naviguer entre extérieur et intérieur, avec une fois par mois un invité spécial, DJ pour un soir, qui partage avec nous ses morceaux du moment. Page Facebook

Wythe Hotel (80 Wythe Avenue, Brooklyn) : tout au bout de North 12th Street, le Wythe Hotel est un immeuble industriel historique reconverti dont une bonne partie du mobilier a été construit à partir du bois récupéré pendant sa rénovation. On y mange au restaurant de marque Reynards, boit, au bar-brasserie de l’hôtel ou sur des sons rock & reggae des DJs sur le majestueux rooftop en forme de L, puis dort dans des chambres qui sont chacune équipées d’enceintes intégrées et d’un joli câble rouge high tech pour relier son iPod. Page Facebook

King & Grove Williamsburg (160 North 12th Street, Brooklyn) : non loin du Wythe, la version Williamsburg de la famille des King & Grove Hotels (New York, Miami et le Ruschmeyer’s à Montauk), reste fidèle à l’élégance urbaine qui fait l’originalité de la chaîne. Une piscine à l’eau de mer ouverte toute l’année, un rooftop bar avec vue plongeante sur McCarren Park & Manhattan où sont projetés des films le mercredi, et qui accueille de nombreux DJs locaux ou internationaux le jeudi, vendredi et samedi, en font un choix idéal de sortie pour ce doux mois de septembre. Page Facebook

Quelques soirées pour commencer l’année plus fort…

Jeudi 6 septembre : les soirées Endless fêtent leur 1 an ! Pour cette occasion, elles rassemblent à Cielo le groupe espagnol Uner et le duo de DJs anglais Audiofly. Infos et billets ici

Mardi 18 septembre : pour sa soirée hebdomadaire à Sapphire LoungeDJ Disciple reçoit un autre grand de la House New Yorkaise, et un de mes favoris, Mr. V. Infos et billets ici

Samedi 22 septembre : Agoria (Sébastien Devaud), le DJ/producteur français et fondateur du festival Lyonnais les Nuits sonores revient à New York dans le cadre des soirées Verboten, cette fois au Sullivan Room en compagnie du trio de DJs anglais WildKats. Infos et billets ici

Jeudi 27 septembre : les fans d’Avicii pourront retrouver le jeune prodige de l’Electronic Dance Music (EDM) et s’en mettre plein la vue et les oreilles au Radio City Music Hall. Infos et billets ici

Dimanche 30 septembre : les soirées légendaires Body & Soul inaugurent une nouvelle série sous un nouveau toit au Club XL du Out Hotel. On retrouve ses fondateurs au complet, François K., Joaquin ‘Joe’ Claussell & Danny Krivit. Infos et billets ici 

En vous souhaitant une excellente rentrée en musique!

Salman Rushdie à la New York Public Library

Rares sont les auteurs qui déclenchent une véritable controverse mondiale par la publication d’un roman. L’écrivain Salman Rushdie en fait partie… et il a dû le payer par une vie sous protection policière et une existence dans l’anonymat.

C’est sur cette expérience difficile que le romancier britannique d’origine indienne donnera une conférence à la New York Public Library le 20 septembre. Dans une conversation avec Paul Holdengräber (NYPL), intitulée « From Fatwa to Freedom », il racontera également comment il a enfin retrouvé sa liberté personnelle.

Salman Rushdie est né à Mumbai et quitte son pays pour l’Angleterre à l’âge de 14 ans. Son deuxième livre Les Enfants de Minuit, pour lequel lui a été décerné le Booker Prize en 1981, le rend célèbre. En 1989, à la suite de la publication du roman controversé Les Versets sataniques, l’ayatollah Khomeini prononce une fatwa  contre lui, exigeant l’assassinat de l’écrivain. Rushdie se trouve alors de contraint de se cacher pour y échapper.

Les créatures cauchemardesques d’Octoputsch à Culver City

Octoputsch, nous explique Anthony Jegu, c’est un terme inventé qui représente en même temps ‘octopus’, la pieuvre, symbole de multi-media-multi-création, et le putsch…la révolution!” Pièces murales dont surgissent tentacules et visages grimaçants, entre lesquels s’imbriquent des labyrinthes, des forêts de pierres et des fresques primales : nous sommes dans le monde d’Anthony Jegu, ou plus précisément dans son atelier perché sur les hauteurs de Malibu, où il habite depuis plus de trois ans.

Sculpteur professionnel depuis une dizaine d’années, Anthony Jegu a toujours été immergé dans son art : dessinateur depuis tout petit, le môme de la Place des Fêtes dans le 19ème arrondissement de Paris vit une enfance turbulente, et se réfugie dans son imaginaire. Adolescent, il devient un adepte du graffiti. C’est ce rapport au mur qui l’entraîne vers le Design, et développe son goût pour le bas-relief.

Pas d’autre école d’art pour Jegu que celle des rues de Paris : de ses premiers dessins sur des morceaux de bitume, il réussit à exposer ses sculptures bas-relief dans des restaurants parisiens. Pendant ces années, il travaille en parallèle pour la télévision, mène ses propres travaux de production, voyage à l’international, et rencontre plusieurs personnes notables qui lui offrent leur soutien pour qu’il puisse continuer à créer.

Aujourd’hui, il travaille également pour un studio d’effets spéciaux pour lequel il effectue du « compositing/map painting » ; une technique qui consiste à décomposer tous les éléments, toutes les peintures, et les recomposer dans l’image vidéo. “C’est un peu comme jouer au Légo, précise Jegu, je passais d’ailleurs des heures à y jouer quand j’étais gamin.

C’est de ce monde de Légos qu’il a tiré ses formes fétiches : les mosaïques, les fragments, les cellules, les têtes, et les visages. Il aimerait que ses créations soient habitées d’une foultitude de personnages. Il se dit d’ailleurs grand fan de Dostoïevski pour son imagination sociale fascinante, les rapports qu’il crée entre les gens, le tissu social qu’il tisse « aux limites de la science fiction ».

Comme source d’inspiration il évoque aussi les romans de Jules Verne et Asimov, ou bien les films de Miyazaki et le monde des esprits et du rêve. « Tout le monde pense que je fais de l’art maya ou aztèque, mais il s’agit plutôt de la culture des Yôkai. Quand je sculpte quelque chose, je pense souvent à leurs parades dans les légendes des cauchemars japonais. »

C’est d’ailleurs après un voyage au Japon qu’il découvre la résine ; il apprend cette technique de moulage en essayant de reproduire les figurines japonaises. S’en suit dix ans de recherche et d’expérimentations avec la résine: composition, pigmentation, assemblage, ponçage, gravure, sculpture, et peinture. “J’aime bien pouvoir jouer avec différents mélanges de résine ou de peinture, j’adore le fait d’avoir une technique qui m’est propre. C’est très long, mais au final, cela donne quelque chose qui pourrait ne pas venir de moi, mais d’un autre temps.”  Il nous montre le plus grand de ses moules: une nouvelle pièce d’environ 1m50 de hauteur, telle des blocs de ciments empilés qu’il transforme peu à peu en monde vertical habité par des milliers d’êtres troglodytes.

Les premières expositions américaines de Jegu ont eu lieu en octobre 2011 à Malibu. Il a exposé son travail plusieurs fois à Beverly Hills (magasin Minotti et Beverly Hills Art Show) et expose dorénavant à The Gallery, à Culver City.

Apprendre à cuisiner comme Julia Child

Assez de la cuisine américaine ? Le Chef Eric’s Culinary Classroom à Los Angeles propose, à partir du 8 septembre, une série de cours de cuisine française.

Il ne s’agit pas de suivre n’importe quelle recette. Le cours se base en effet sur celles de Julia Child (1912 – 2004), devenue célèbre pour avoir fait connaître la cuisine française au grand public américain par son livre Mastering the Art of French cooking. Le cours permettra aux participants de vivre une expérience culinaire pratique qui leur permettra de briller lorsqu’ils recevront.

Que ce soit un délicieux boeuf bourguignon ou des haricots verts provençaux avec tomates, ail et herbes fraîches : le menu proposé comporte une multitude de recettes reflétant la diversité de la cuisine bien de chez nous.

Infos pratiques:

French Cooking with Julia Child, le samedi 8 septembre  de 19h à 21h30, le vendredi 10 octobre 2012 de 19h à 21h30 et le samedi 1 décembre de 14h30 à 17h2366 Pelham Avenue  Los Angeles, CA 90064 (310) 470-2640 Prix: 90 $ par personne Billets: ici

Désespéré comme un entrepreneur en France

C’est la rentrée! Et pour le gouvernement Ayrault, tout juste revenu de vacances, elle est synonyme de mauvaise nouvelle: l’augmentation du taux de chômage. “Le nombre de chômeurs en France a dépassé la barrière des 3 millions pour la première fois depuis 1999. Un taux qui rajoute de la pression sur le président François Hollande, dont le gouvernement est critiqué pour ne pas en faire assez concernant la crise économique”, affirme l’agence de presse Associated Press dans un article repris par plusieurs médias américains.

La France contre ses entrepreneurs

Que faire pour sortir du chômage? On peut chercher du travail ou alors, créer son entreprise. Le Washington Post s’intéresse lui à cette seconde option. Or, en la matière, le constat dressé par le quotidien est sévère : se lancer en France est une mission impossible.“Les entrepreneurs se battent contre la culture du “non”, affirme-t-il.

Alexandre Marciel fait partie de ces entrepreneurs auxquels on a dit « non ». Ce Toulousain s’est vu refuser son projet de start-up écolo, ce qui montre, selon le journaliste, « combien il est difficile d’innover au pays de l’aversion au risque ». Et de raconter que Marciel a été malmené par les banques françaises qui ont refusé tour à tour son projet révolutionnaire. Cela « suggère pourquoi sortir du moule […] est si difficile pour les futurs entrepreneurs de France. »

Même traitement pour Laurent Villerouge, qui était pourtant “excité de devenir riche en économisant de l’énergie”. Le Washington Post est conforté dans ses propos : “Banque après banque, ministère après ministère, la France n’a pas voulu prendre le risque de s’aventurer dans le projet de Villerouge.” Et de remuer le couteau dans la plaie : “Enfin, frustré et se sentant trahi par sa patrie, il demande de l’aide à une connaissance aux Etats-Unis” qui n’hésitera pas une seconde à se lancer dans le projet, contrairement à la “vieille” France qui “a toujours dit niet” à son enthousiasme.

La faute à qui ? Comme tous les chemins mènent à Rome, les maux de la France mènent tous au système de protection sociale à en croire nos amis américains. Le Washington Post cite Villerouge : “Ce n’est pas par accident, note t-il, que la France bénéficie d’un des meilleurs systèmes de protection sociale du monde, d’une assurance santé qui fait envie à ses voisins, et d’un système de retraite confortable. […] Les gens veulent être en sécurité, il y a trop d’aides pour les Français.” Avant de conclure : “Les notions d’audace ou d’innovation ne sont pas dans le programme des écoles françaises”.

Tourisme sauvage à Saint-Circq Lapopie

Pour terminer cette revue de presse, direction Saint-Circq Lapopie. Ceux qui ont suivi l’émission de France Télévisions “Le plus beau village de France” auront entendu parler de cette cité médiévale du Lot, perchée sur des falaises vertigineuses et qui est en passe de devenir la nouvelle destination numéro un des Français.

Dans cette petite bourgade, la modernité n’a pas le droit de cité, selon le Los Angeles Times, qui lui consacre un article. « Il existe peu de signes de la vie moderne; pas de câbles téléphoniques, pas d’antennes paraboliques, pas de fils électriques. […] Même avec le transport du XXIe siècle, Saint-Cirq-Lapopie n’est pas facile à atteindre.” 

Le quotidien ne s’y intéresse pas pour son côté plus que rétro, mais parce que le village est pris d’assaut par des hordes de touristes barbares, comme dans le bon vieux temps ! “Après avoir vu les armées de fiefs rivaux durant des centaines d’années, Saint-Cirq-Lapopie est aujourd’hui confrontée à une invasion d’un genre différent: les touristes.” Des touristes sans pitié qui partent à l’assaut, par bus entiers, de ce petit village de France : “Une arme à double tranchant similaire à celle des anciens assaillants”, note le quotidien. Parmi les Saint-Circquois règne l’omerta : “Personne ne veut exprimer ouvertement son mécontentement par rapport aux foules de touristes, mais il y a beaucoup d’allusions anonymes agacées “. Seuls la directrice de l’agence de tourisme et le maire Hardeveld semblent y trouver leur compte et poussent à la croissance du tourisme, selon le journal. Monsieur le Maire souligne que “à la fin de la journée, les touristes sont partis et nous avons tous dormi paisiblement.” Le mot est passé, il faut sauver Saint-Circq-Lapoupie !

Deux dates pour Beach House au Wiltern

À peine dix ans de carrière musicale et déjà quatre albums! Beach House est devenu une référence en matière de “dreamy pop”, une musique lunaire et mystique.

Le duo composé de la Française Victoria Legrand (nièce du compositeur Michel Legrand) et de l’Américain Alex Scully s’est formé à Baltimore en 2004.  À eux deux, ils n’ont besoin que d’un synthé, d’une guitare, d’une boite à rythme, et de la sublime voix de Victoria pour faire vibrer le public.

Leur pop féérique est contagieuse, et depuis la sortie de leur second opus Devotion (2008), Beach House connaît un immense succès auprès des critiques et du public international.

Le groupe vient de sortir son quatrième album, Bloom, salué par les critiques, et sera sur la scène du Wiltern pour le présenter au public californien à la fin du mois.

Des courts-métrages suisses à l'Alliance française

La Suisse fait son cinéma : “Short Films – Long Nights”, une soirée présentée par le Département fédéral des affaires étrangères et le Consulat Géneral de Suisse à Los Angeles, revient pour sa deuxième édition. Au programme : des courts métrages suisses issus de genres aussi divers que la fiction, le drame, la comédie et le documentaire.

La présentation des meilleurs films sera suivie par une remise de prix. Le public pourra voter pour le meilleur film dans deux catégories : “100% suisse” et “talents d’ici et de là-bas”.

Cette soirée, présentée par l’actrice suisse Florine Deplazes (« Savages » 2012), offrira également la possibilité de rencontrer divers acteurs et actrices, directeurs et producteurs, et permettra aux participants de profiter de boissons et de snacks fournis par Chalet Edelweiss et Swiss Chef Restaurant.

Infos pratiques:

Vendredi 7 septembre, de 18h à 22h30 au théâtre Raymond Kabbaz, 10361 West Pico Blvd Los Angeles, CA 90064 – entrée gratuite – Réservations avant le jeudi 6 septembre: [email protected] Plus d’infos, www.theatreraymondkabbaz.com

Un nouveau proviseur à la FASNY

Il est venu aux Etats-Unis pour être pianiste. Le voilà chef d’établissement. En septembre, Joël Peinado (ci-dessous) fera sa première rentrée comme proviseur de la French American School of New York (FASNY), l’école bilingue et biculturelle du Westchester. Il remplace Robert Leonhardt, parti à la retraite. « Je suis très content, c’est un défi pour moi », confie-t-il par téléphone.

M. Peinado connaît bien la FASNY où il travaille depuis 17 ans. Ces deux dernières années, il était proviseur-adjoint en charge du niveau “secondaire” de l’école. Cette dernière compte trois campus (les sections collège et lycée sont à Mamaroneck, le primaire à Larchmont et la maternelle à Scarsdale) et plus de 800 élèves de 50 nationalités différentes, selon le site de l’établissement fondé en 1980.

Natif de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Joël Peinado arrive aux Etats-Unis en 1984, une bourse de piano classique en poche. Ce diplômé de l’université René Descartes de Paris bascule rapidement dans l’enseignement, travaillant comme professeur de SVT (Sciences de la vie et de la Terre) au Lyceum Kennedy. Il enseigne ensuite au French Institute Alliance Française (FIAF) et au Kew Forest School à Forest Hills.

Parmi les dossiers « chauds » de sa rentrée, il aura à gérer les effets de la suppression de la prise en charge (PEC) dont bénéficiaient 73 familles de la FASNY. « Il y a des familles qui vont faire défaut, affirmait-il début août. Il précise qu’il n’est pas opposé à la suppression de la PEC en elle-même mais « même quand vous êtes une famille aisée, vous avez un budget. Difficile d’apprendre pendant les vacances  que vous allez devoir débourser 20-25.000 dollars de plus à la rentrée, dit-il. L’application arrive brutalement. La rentrée suivante aurait été mieux ».

Joël Peinado fait sa rentrée

Autre challenge : la construction controversée du nouveau campus de la FASNY en lieu et place d’un ancien club de golf à White Plains dans le Westchester. En août, French Morning vous parlait de la levée de bouclier suscitée par le projet dans le quartier cossu de Gedney Farms. Pour le proviseur, la construction du nouveau campus, qui doit encore être approuvée par la Ville, est une nécessité. « Nous utilisons chaque mètre carré possible de nos bâtiments en ce moment. Nous utilisons la bibliothèque pour les cours, et nous partageons les bureaux. Nous avons besoin d’être dans un seul endroit. » Il est loin le temps où la FASNY ne comptait qu’une petite dizaine d’élèves. Ce nouveau campus permettrait de porter le nombre d’enfants scolarisés à 1.200. « Nous avons un produit extraordinaire en dépit du bâtiment ».

Occupy Wall Street renaît au musée

Il y a un an, les Indignés d’Occupy Wall Street occupaient Zuccotti Park, à quelques pas de Wall Street. En 2012, ils reviennent au Museum of the City of New York… du moins dans la bouche de conférenciers invités à débattre de l’avenir du mouvement.

La discussion réunira Todd Gitlin, journaliste et auteur du livre Occupy Nation; Amy Roberts, activiste à l’Occupy Wall Street Archival Project ; et Nathan Schneider, écrivain et journaliste au New York Times. Cette conférence est présentée conjointement avec l’exposition « Activist New York », qui retrace l’histoire du militantisme new-yorkais au Museum of the City of New York.

Le mouvement Occupy Wall Street se voulait représentatif des fameux 99% de la société, en opposition au pourcent le plus riche. Il a déclenché une vague protestataire dans le monde entier. Suivant le modèle new-yorkais, des milliers de manifestants à Francfort, Londres, Rome, et plus modestement, à La Défense, ont fustigé l’inégale répartition des richesses. De nombreux intellectuels, artistes et écrivains ont affiché leur soutien au mouvement.

Fashion's Night Out: la mode est de sortie

L’évènement lancera en beauté la Fashion Week new-yorkaise : le 6 septembre, des centaines de grands magasins et petites boutiques de mode ouvrent leurs portes au public pour une avant-première de leurs nouvelles collections. À vos marques, prêts, shoppez !

Pour la quatrième année consécutive, la Fashion’s Night Out (FNO) est célébrée dans les plus grands capitales de la mode… Y compris New York, bien entendu. Créée par le magazine Vogue et la Ville de New York, la Fashion’s Night Out est devenue une nuit emblématique pour la scène mode de la Grosse Pomme. La ville de Carrie Bradshaw et des filles de Gossip Girl ne saurait échapper à cette folie fashionista de la rentrée.

Plus de 850 marques participent à l’évènement. À partir de 18h et jusqu’à 23h (parfois 22h), elles accueilleront top-models, créateurs, journalistes et… serial “shoppeuses” venus déclamer leur amour pour la mode. Champagne, défilés, DJs, petits-fours, et concerts exclusifs… Les évènements ne manquent pas. Et c’est pour la bonne cause : une grande part des profits ira à la New York City AIDS Fund.

Pourquoi ne pas faire un tour chez Bird à Williamsburg, pour une soirée de créatrices brooklynites 100% filles, profiter d’une leçon de catwalk avec Alexander Wang chez Barneys sur Madison Avenue, ou encore écouter le DJ set de la it-girl Alexa Chung à Chanel sur Spring Street ? Pour sa part, Roberto Cavalli présentera ses dix plus belles robes depuis la création de la marque, et la tennis-woman Maria Sharapova dévoilera sa nouvelle ligne à Cole Haan sur Madison Avenue. La boutique Kisan sur Greene Street présentera notamment le travail de la designer de bijoux Camille, de Eddera Paris, qui sera sur place pour l’occasion. Agnès b. ne pouvait pas non plus être absente de l’événement. La marque profitera de FNO pour révéler ses nouvelles collections.

Et il vous faudra redoubler d’ingéniosité (et de contacts) pour infiltrer les soirées les plus chics, partager une coupe avec Karl Lagerfeld, faire la fête avec les top-models Gisele Bündchen et Karolina Kurkova, ou encore faire du shopping avec les chanteurs Taylor Swift, Usher, et Justin Bieber, les porte-parole officiels de l’évènement.

Mon accouchement à New York

Expatriée en couple à New York, je savais que faire un bébé au pays du dollar roi allait présenter quelques différences avec les expériences vécues par mes amies en France avant moi. Le jour où le test de grossesse est devenu positif, j’ai commencé ma grossesse américaine. Ma principale inquiétude était le taux de césariennes, extrêmement élevé aux Etats-Unis (31,8% contre 20,2% en France en 2011), et ce que cela aurait impliqué pour moi, qui vis au 6ème étage sans ascenseur, loin de ma famille.

La question de l’assurance est cruciale et déterminera l’hôpital et le médecin qui me suivront. Il faut d’abord voir avec son assurance quels hôpitaux lui sont affiliés, puis trouver un médecin conventionné à la fois avec l’assurance et l’hôpital. J’ai de la chance, mon assurance couvre tous les hôpitaux de New York, je fais mon choix en fonction de la géographie: ça sera Lenox Hill Hospital. J’ai ensuite sélectionné un cabinet d’obstétriciens sur le même critère, à partir d’une liste fournie par mon assurance. L’accouchement à lui seul peut coûter de 5.000$ à 40.000$ aux Etats-Unis, sans compter le suivi et les tests effectués tout au long de la grossesse, alors il vaut mieux être certain qu’ils seront tous pris en charge.

Celles que rebute l’hypermédicalisation du suivi classique peuvent choisir d’accoucher chez elles. Cette option a en plus l’avantage de ne coûter “que” 7.500$, pris en charge par une assurance, pour tout le suivi, l’accouchement et les soins post-partum. Thérèse, 27 ans, a choisi cette option. “J’avais déjà accouché à domicile pour mes deux premiers, nés en Europe.” Elle considère que l’hôpital fait de la gestion de risque. “Mon accompagnement est très personnalisé et les échographies ne sont pas obligatoires. Ma sage-femme a une formation très poussée et est une experte en physiologie, à l’inverse d’un médecin qui est expert en pathologie.

Un principe conditionne le suivi par un OB/GYN (obstétricien gynécologue, à prononcer “obidji-ouaille-aine“): il m’en dira le moins possible tant que tout se déroule normalement. Marion (le prénom a été changé), 33 ans, a trouvé ce système parfait pour elle : « Mon OB/GYN était très disponible pour répondre à mes questions, mais elle ne m’a jamais inquiétée inutilement, alors que j’attendais des jumelles, ce qui ajoute de l’intensité au suivi. J’ai passé plus de 20 échographies en tout ! ».

Mon médecin confirme l’importance de la prise de vitamines prénatales, me dit de continuer le sport jusqu’à cinq mois de grossesse et de faire attention à mon hygiène de vie : rien de cru, bien laver les fruits et légumes, pas d’alcool et pas de tabac. Ca change de la liste sans fin de produits interdits qu’a reçue mon amie Perrine, 30 ans, enceinte au même moment que moi en France.

Vingtième semaine, échographie à l’hôpital avec un technicien spécialisé. Il prend les mesures du bébé, demande si on veut savoir le sexe, et part communiquer les résultats au médecin de garde, qui passera sa tête par la porte 10 minutes plus tard pour nous éclairer, le futur père et moi-même, d’un « tout va bien, c’est une fille, au revoir. » True story. En France, au même moment, Perrine est bombardée d’informations sur les mesures du bébé, de son col de l’utérus et de ses taux hormonaux. Je ne saurai rien du mien avant le 8ème mois, parce qu’aux Etats-Unis,  jusque là, le médecin ne voit de sa patiente que le ventre, pour les petites échographies d’usage.

Leila, 35 ans, a eu le même sentiment que moi : « Avec les Américains, business is business, ils n’ont pas de temps à perdre. » Elle me raconte, amusée, que le service clientèle de son hôpital l’a appelée après l’accouchement pour savoir si elle en était contente.

Les huit premiers mois sont passés très vite, les visites se sont succédées sur le même modèle: analyses avec une nurse, mes questions sont préparées à l’avance et mon médecin prend en général 5 minutes à la fin pour y répondre.

À 39 semaines, soit une semaine avant le terme américain, la pression pour faire une césarienne commence. Adeptes du moindre risque médical, quitte à sacrifier le confort post-partum, les médecins proposent l’acte chirurgical à la moindre occasion. Je serai quasiment obligée de céder au médecin sur la question du déclenchement à l’ocytocine (pitocin en anglais) de mon accouchement à 41 semaines d’aménorrhée (soit l’équivalent du terme français), sachant que cela augmente le risque de césarienne de 50%, ce qui n’a pas raté. Une semaine plus tôt qu’en France donc, et après bien des négociations. La méthode du médecin qui en dit le moins possible lui permet de faire monter l’inquiétude brutalement en envisageant TOUS les problèmes que sa patiente et son bébé pourraient avoir si ses conseils n’étaient pas suivis.

Perrine vient d’accoucher et me raconte que les 20 ans d’expérience de sa sage-femme ont vraiment pesé dans la balance pour le bon déroulement de la naissance. Aux Etats-Unis, il n’y a pas de sage-femme dans le cadre d’un suivi à l’hôpital, l’accouchement est en grande partie assuré par une infirmière et le médecin vient régulièrement vérifier si tout se passe comme prévu. Je cèderai donc sur la question de la césarienne par manque de confiance en les capacités de mon médecin à assurer un accouchement classique qui se compliquerait. Dans mon cas, la peur du cordon ombilical autour du cou a joué en faveur d’une césarienne. Je n’aurais sans doute pas fait le même choix si j’avais eu une sage-femme expérimentée à mes côtés.

Au final, mon bébé est né en bonne santé, mon médecin a très bien géré la douleur liée à la césarienne, j’ai pu monter les six étages de mon immeuble sans trop de problèmes, et j’ai pu bénéficier de l’aide de ma famille les premières semaines, ce qui a fait passer la pilule un peu plus facilement. Et bien évidemment, quelques mois plus tard, tout cela n’était plus qu’un lointain souvenir, ma petite fille justifiant largement les quelques déboires de fin de grossesse. Si je le referais? Bien sûr! Mais la prochaine fois, je ne cèderai pas sur la question du déclenchement de la naissance, et surtout, je demanderai à une sage-femme de m’accompagner sur toute la grossesse (sachant que cela pourrait représenter un gros effort financier, qui ne sera pas pris en charge par l’assurance). Oui, accoucher dans de bonnes conditions est aussi un sport de riches.

Un festival de musique tsigane à New York

Fanfares, danse, et fête : la huitième édition du New York Gypsy Festival a convoqué cette année neuf grands groupes pour représenter la diversité et la richesse de la musique tsigane.

Du 8 au 30 septembre, les participants sont conviés au Drom dans l’East Village pour assister aux shows de la fanfare roumaine Ciocarla, du groupe légendaire NY Gypsy All-stars (ci-dessus), ou encore de la DJ germano-turque Ipek’s Eklektik.

Neuf concerts au total sont progammés. Leur genre varie entre jazz, blues, fanfare balkanique et folk. Leurs interprètes viennent de tout le continent européen, comme le veut la tradition nomade du peuple tsigane. Si leurs influences culturelles varient, ils partagent tous le souhait d’honorer la Roumanie et son héritage musical.

Durant ce petit mois de célébration, le New York Gypsy Festival prévoit aussi des lectures d’auteurs roumains (Petra Gelbart), la diffusion pour la première fois d’un film consacré au peuple gitan, A people uncounted (Aaron Yeger), et un cours de musique roumaine destiné au public.