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Foie gras interdit: un resto fait de la résistance

Coup de tonnerre en Californie. Alors que le foie gras est interdit dans l’Etat, un restaurant, le Presidio Social Club (PSC) de San Francisco, a décidé d’entrer en résistance. Il l’a fait savoir dans un communiqué de presse: “Puisqu’il est situé sur un territoire fédéral (le Parc national du Presidio, ndlr), le PSC est exempté des règles d’interdiction posées par l’Etat sur le divin foie gras. Le PSC fêtera donc deux indépendances majeures en ce mois de juillet: la Fête de la Bastille, et la liberté de manger du foie gras pour les Californiens“. Et d’afficher avec une folle insolence son menu festif du 14 juillet : foie gras sur un pain brioché maison toasté, servi avec cocktail de Sauternes pour 20 dollars. Ou encore : menu du soir à 48 dollars – auquel on peut même ajouter un foie gras poêlé en supplément pour 18 dollars.

L’annonce a provoqué un tollé chez les défenseurs de la cause animale, principaux promoteurs du « foie gras ban ». Depuis le 1er juillet, les restaurants et commerces californiens ne peuvent ni vendre ni servir de foie gras à leur clientèle, sous peine d’une amende de 1 000 dollars.

Le propriétaire du PSC Ray Tang n’a pas pu être joint par French Morning mais il a déclaré au San Francisco Chronicle: “Nous n’essayons pas de violer la loi“. Pour Hope Bohanec, membre de In Defense of Animals (IDA), la décision du PSC relève de la “provocation“. “De nombreux restaurants sont situés sur des terres fédérales en Californie. Mais de la même façon qu’ils respectent les lois criminelles et les lois sanitaires, ils doivent respecter les autres lois de l’Etat californien“. C’est le cas du Cliff House, un autre restaurant du Presidio, qui se tiendra à carreau. “Nous respectons les lois de l’Etat. Nous ne servirons pas de foie gras pour le moment“, confirme son manager Ralph Burgin.

La résistance s’organise

Depuis son entrée en vigueur, la loi n’en finit pas d’être contestée par les amoureux de foie gras. Plusieurs plaintes ont été déposées, entre autres par l’Hudson Valley Foie Gras et l’Association des Eleveurs de Canards et d’Oies du Québec contre le gouverneur de Californie, estimant que le « foie gras ban » constitue une entrave au libre commerce.

Certains propriétaires de restaurants français envisagent déjà des astuces pour contourner la loi. Comme Jean-Luc Guionnet, chef et propriétaire du Petit Café Bakery, dans la marina de Ventura : « La loi va sans doute devenir négociable (…) J’ai un ami qui va peut-être vendre son foie gras sous un autre nom, et on se demande si on a le droit d’acheter du pâté de foie gras, les règles ne sont pas claires et nettes (…) En Amérique il y a toujours une manière de contourner les lois ». Jean-Luc Guionnet a pour l’instant retiré le foie gras de son menu en attendant que la loi tombe en désuétude.

En France, quatre sénateurs socialistes du Sud-Ouest ont sollicité une rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin. Dans leur lettre rendue publique, les élus dénoncent une loi ”très sélective” sur la notion de bien-être animal qui montre « une méconnaissance de la technique du gavage ». Le ministre de l’Agriculture lui-même, Stéphane Le Foll, a souhaité “examiner” le sujet de plus près. En attendant, et par solidarité avec leurs collègues outre-Atlantique, les producteurs et marchands du Sud-Ouest ont lancé un mouvement de boycott des vins californiens. Un geste très symbolique, puisque seuls 3 à 4% de la vente de foie gras en Californie venait du Sud-Ouest, et qu’une proportion similaire de vins californiens est vendue dans la région française. La crise du foie n’est pas terminée.

Crédit photo : Sarah Rice / San Francisco Gate

 

Un Français de plus derrière l'épée américaine

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Si par malheur l’épéiste américain Seth Kelsey rencontre un Français lors d’un combat aux JO de Londres, Benoît Bouisset risque d’être confronté à un sacré dilemme : soutenir son poulain contre son pays. Car ce Français n’est autre que l’entraîneur de Kelsey, l’un des deux épéistes américains engagés dans les Jeux Olympiques de Londres (qui débutent le 27 juillet) et dixième au classement mondial.

Une position pour le moins insolite dans laquelle ce Mousquetaire ne pensait sans doute pas se retrouver un jour. A 35 ans, il quitte sa Castres natale pour Houston. Sacré champion du monde par trois fois en 2002 et 2010 (en individuel et en équipe), il rechigne à quitter sa province. Il monte bien à Châtenay-Malabry en 1997, pour décrocher son titre de maître d’armes. Mais il n’a jamais entraîné l’équipe olympique française, basée à Paris, par exemple. Entre 1997 et 2010, Benoît Bouysset s’attache à former quelque 150 escrimeurs au sein de son club, le Cercle d’escrime de Castres.

Tout change il y a deux ans, quand il se marie à Christina Garza, responsable des relations publiques du sheriff du comté de Harris à Katy. Après plusieurs années passées à faire l’aller-retour entre Castres et Houston, le jeune athlète rejoint sa belle au Texas, où, fort de son brevet d’Etat français (qui n’a pas d’équivalent aux Etats-Unis), il a rapidement trouvé du travail. L’escrime constituant parfois un tremplin vers des formations universitaires prestigieuses, la demande est forte de ce côté de l’Atlantique et Benoît Bouysset a commencé à travailler pour différents clubs d’escrime locaux, dont l’Alliance Fencing Academy, son principal employeur.

Jusqu’à ce que, l’an dernier, la fédération nationale d’escrime ne le débauche pour entraîner Seth Kelsey. Ironie du sort : Le second épéiste américain, Soren Thompson, est coaché par l’entraîneur national, Sébastien Dos Santos, un autre Français.  « Le monde de l’escrime est petit. Sébastien Dos Santos savait ce que je faisais en France. Il avait besoin de renforcer l’équipe du centre olympique, à Colorado Springs, et il m’a fait venir, d’abord pour un mois, en préparation du championnat panaméricain remporté par les Etats-Unis il y a deux ans, puis mondial et maintenant des jeux Olympiques »

Futur entraîneur de l’équipe olympique américaine ?

Pour Benoît Bouysset, passer de la formation à l’entraînement d’athlètes olympiques, « c’est comme composer après avoir fait des gammes ». Et le coach national actuel ayant annoncé son retour en France au mois d’octobre, ce Texan d’adoption pourrait bien être le futur entraîneur de l’équipe olympique états-unienne en épée.

Mais la décision dépendra de la nouvelle équipe olympique désignée à l’issue des jeux de Londres. Et, pour l’heure, le maître d’armes est occupé par de multiples analyses vidéo. « Dans un sport en un contre un, il y a des incertitudes. Il est impossible de prévoir toutes les possibilités. Mais nous savons ce que nous pouvons faire et nous préparons au mieux ». Avec les moyens dont dispose l’escrime aux Etats-Unis, sans commune mesure avec ceux alloués à d’autres sports. « Cela reste à échelle humaine », se félicite le maître d’armes, qui regrette toutefois que les tireurs ne puissent pas toujours se consacrer à leur discipline à plein temps. C’est possible pour Seth Kesley par exemple, car il est réserviste de l’armée de l’air, mais en général, « il est dur de garder les athlètes plus de quatre à cinq ans », indique Benoît Bouysset.

Même si la fédération française reste pour l’instant la première mondiale, l’escrime se développe rapidement aux Etats-Unis. Les maîtres d’armes internationaux, et notamment français, n’y sont pas pour rien et vont tout faire pour que les prochains jeux Olympiques contribuent à cet effort.

"Les Adieux à la reine", plongée dans la fin d'un règne

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Oubliée l’image de Marie-Antoinette, capricieuse et excentrique, que l’on retrouve dans le film de Sofia Coppola. Dans Les Adieux à la reine, Marie-Antoinette, interprétée par Diane Kruger, fait froid dans le dos. Le film de Benoît Jacquot raconte les quatre derniers jours de la cour, à Versailles, avant la prise de la Bastille en juillet 1789. Quatre jours où un monde de désinvolture et d’insouciance sombre dans la panique, rattrapé par les tumultes de Paris. Le film est raconté du point de vue de Léa Seydoux, envoutante dans le rôle de Sidonie Laborde, lectrice de la reine. Prise dans le tourment de cette période charnière, la jeune femme se retrouve happée par sa dévotion pour Marie-Antoinette.

Une dévotion difficile à définir, même pour son réalisateur, Benoît Jacquot. « Je parle souvent de servitude volontaire, définie par Etienne de La Boétie, explique le réalisateur, mais ce terme lui même est ambigu, c’est un comportement proche de l’idolâtrie, de la passion, souvent aliénante ».

Benoît Jacquot s’est inspiré du livre éponyme de Chantal Thomas (Prix Fémina 2002). Mais a donné à la quinquagénaire du roman, les traits candides de Léa Seydoux. « Je voulais une Sidonie jeune, vulnérable et influençable, justifie le réalisateur. Elle passe dans le film de l’adolescence à un monde adulte, à sa dureté ».

Regard féminin, temps concentré, unité de lieu. On retrouve dans ce huis clos trois éléments caractéristiques des films de Benoît Jacquot. « Tout s’accélère dans un espace-temps condensé, explique le réalisateur. Cette histoire me fait penser à des situations de naufrage ou à l’insurrection en Tunisie. La famille Ben Ali amise à la porte en quelques mois, après des dizaines d’années au pouvoir. On retrouve dans le film cette panique qui s’est emparée d’eux au point de foutre le camp. Les Tunisiens appelaient d’ailleurs Madame Ben Ali, Marie-Antoinette. »

Le film maintient le spectateur sous tension. Entre drame intime et affaires publiques. Il se rapproche davantage du reportage que de la carte postale d’époque. La caméra, souvent portée à l’épaule, devient très présente. « C’est presque un personnage à part entière », pointe Benoît Jacquot. Avec elle, le spectateur vibre dans ce film réussit, haletant et sensuel. Sortie le 13 juillet, à temps pour la fête nationale. Un hasard du calendrier?

Infos pratiques : 

“Les Adieux à la reine”, au Lincoln Plaza Cinema, à New York. Sortie vendredi 13 juillet. 1886 Broadway. Tickets 12$. Plus d’informations ici

La vidéo féministe: un art à découvrir à The Kitchen

Dans les années 70, des collectifs d’artistes composés essentiellement de femmes s’approprient la vidéo pour promouvoir le féminisme, la démocratie directe, l’égalité et l’activisme politique. Nommés “Vidéa”, “Les Insoumuses” ou encore la “Guerrière Pamplemousse”, ces groupes ont utilisé la caméra de façon novatrice, laissant les femmes raconter librement leurs expériences et leurs sentiments.

The Kitchen, en partenariat avec les Services Culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis et le Centre Audiovisuel de Simone de Beauvoir à Paris, mettra à l’honneur ces vidéos militantes,  les 17 et 18 juillet, en projetant « Maso et Miso vont en Bateau, un film qui leur est consacré. Ces deux soirées retraceront le rôle et la contribution de femmes comme Carole Roussopopoulos (photo ci-contre), Delphine Seyrig, Nadja Ringart ou Françoise Giroud dans la réalisation de ces réalisations qui mélangent humour caustique et engagement politique.

Organisée par Stéphanie Jeanjean et Alaina Claire Feldman, les projections seront suivies de discussions avec plusieurs artistes, dont la New-Yorkaise K8 Hardy, l’écrivaine féministe Kate Millet, l’artiste grecque Georgia Sagri ou encore l’artiste de Philadelphie Martha Wilson.

Infos Pratiques: 

Maso et Miso vont en Bateau: le 17 et 18 juillet à The Kitchen (512 West 19th, entre la 10th St et la 11th St) à partir de 19h. Gratuit. Plus d’informations sur le site.

Crédit Photo: Cathy Bernheim

Joe Cocker en tournée texane

A Woodstock, ses adaptations de tubes des Beatles (dont le mythique “With A Little Help From My Friends” ) ont propulsé sa carrière. C’est incontestable : Joe Cocker est une légende du blues et du rock depuis plus de quarante ans. Il a collaboré avec Jimmy Page et The Who, possède une voix inimitable et un jeu de scène qui n’a rien perdu de son énergie… Bref, autant de raisons de se précipiter sur l’une des trois dates du musicien britannique au Texas.

Joe Cocker sera le 20 juillet à Dallas au Dallas Symphony, le 21 à Houston au Cynthia Woods Mitchel Pavilion, et le 22 à Austin à The Backyard. Il reprendra ses plus grands morceaux des années 1970 et jouera son dernier album, Hard Knocks (2010).

Ces dates seront chaque fois partagées avec un autre grand groupe de blues rock, The Huey Lewis & The News, particulièrement célèbre pour ses tubes 80’s comme “The Power Of Love”.

Infos pratiques :

Dallas : 20 juillet, The Dallas Symphony Orchestra – 2301 Flora Street / Dallas – de 57$ à 150$ – billets ici. Houston : 21 juillet, The Cynthia Woods Mitchel Pavillion – 2005 Lake Robbins Drive / The Woodlands – de 39,5$ à 99,5$ – billets ici. Austin : 22 juillet – The Backyard at Bee Cave – 13801 Bee Cave Parkway / Bee Cave – de 40$ à 55$ – billets ici. Site officiel de Joe Cocker ici.

Gagnez des places pour le Trophée des Champions

Montpellier-Lyon, vainqueur du championnat de France contre vainqueur de la Coupe de France : une affiche franco-française qui se jouera dans le New Jersey le 28 juillet à 15h au prestigieux Red Bull Arena, dans le cadre du Trophée des Champions 2012.

French Morning vous propose de gagner deux paires de tickets pour assister à cet événement footballistique. Envoyez votre nom, prénom, e-mail et adresse à [email protected] avant jeudi 12 juillet 18h.

Le concours est maintenant clôt. Les heureux gagnants sont Gilles Baltrusaitis; Benoit Busseuil. Ils gagnent chacun deux tickets.

Plus d’infos sur la rencontre ici

Et un, et deux, et trois Français chez les Spurs

San Antonio est décidemment la plus française des équipes de NBA. Outre le légendaire Tony Parker, Boris Diaw, qui a effectué la seconde partie de la saison après son départ des Charlotte Bobcats, a décidé de prolonger l’expérience texane de deux ans pour la coquette somme de 9 millions de dollars. Et Nando de Colo, l’international français, “drafté” par les Spurs en 2009, rejoindra l’équipe dès la saison prochaine.

« J’ai re-signé deux ans dans un club où je me sens bien » pouvait-on lire sur le site Internet de Boris Diaw. Loin du marasme dans lequel il était plongé en Caroline du Nord, le capitaine de l’équipe de France a vite trouvé sa place de titulaire pour jouer le titre. Ses statistiques en play-offs : 6.2 points, 5.2 rebonds et 2.5 passes décisives pour 24 minutes par match. Diaw repart donc pour une saison au moins avec les Spurs (une clause dans son contrat lui permettra de quitter le club l’an prochain): « Je suis impatient de repartir pour une nouvelle saison avec TP et tous les autres

Pour sa part, Nando de Colo évoluait à Valence depuis trois saisons. Il va donc découvrir la NBA. Après l’EuroCup (Champion en 2010) puis l’Euroligue l’an dernier, le nordiste a signé pour deux ans à San Antonio. Une décision dont il s’est réjoui dans la presse espagnole : « C’est un grand honneur de rejoindre les Spurs, mais je n’oublierai jamais les trois années passées à Valence ».

Avec trois « frenchies » à San Antonio, les Spurs n’établissent pas un record puisque les Mavericks avaient eux aussi trois joueurs tricolores dans leur effectif en 2010-2011 (Ajinça, Mahinmi, Beaubois).

Photo: Tony Parker et Nando de Colo en équipe de France

Brisé comme un coureur du Tour de France

L’été 2012 est celui de tous les sports. Après l’Euro de foot et avant les JO de Londres, un événement sportif majeur retient l’attention de la presse américaine : le Tour de France, lancé il y a un peu plus d’une semaine à Liège, en Belgique.

Le “pelotombe”

Plombé pendant des années par les soupçons de dopage, la Grande Boucle doit désormais faire face à un autre fléau : une vague de chutes. Côtes, clavicules et mains cassées, hanches déplacées, fractures … le Tour 2012 est celui de la casse. « Après sept jours, déjà vingt cyclistes ont dû se retirer de la course à la suite de chutes », s’écrie l’Associated Press, repris par le Washington Post. « La dernière fois qu’ autant de coureurs ont dû abandonner la course aussi tôt, c’était en 1998, quand une équipe de neuf coureurs était renvoyée pour dopage ». Et l’AP de poursuivre : « Il a toujours été dangereux de lancer pas loin de 200 cyclistes agressifs à toute vitesse dans une pente, leurs vélos poids plume étant à quelques centimètres les uns des autres. Faîtes-le au Tour de France, et c’est le désastre assuré ». Verdict: les chutes ont « gâché » cette nouvelle édition du Tour de France, « la plus dangereuse de la décennie ».

CNN s’intéresse, elle, aux coureurs qui parviennent à rester sur leur selle. Au centre de l’attention: le trio de favoris composé de l’Anglais Bradley Wiggins, de l’Australien Cadel Evans et du Canadien Ryder Hesjedal. Face à cette domination anglophone, la chaîne s’interroge sur la capacité des coureurs français à mener ce tour. « Ne le criez pas sur tous les toits français, mais un trio de coureurs anglophones est favori pour le podium ». Le Tour a beau se terminer sur les Champs-Élysées, « le succès possible des « Rosbifs britanniques » et le fait que leurs plus grands rivaux seront Australiens ou Canadiens est un signe de mondialisation de ce sport autrefois dominé par des coureurs de France, d’Europe du Nord, d’Italie et d’Espagne ».

Le médecin légiste des rois

Heureusement, les Français ne sont pas tous des incapables. Pour s’en convaincre, il suffisait de lire le New York Times le week-end dernier. Le quotidien brosse un portrait de Philippe Charlier, un anthropologue et médecin légiste qui s’est fait connaître en révélant le secret des os des rois.

C’est à l’hôpital de l’université Raymond Poincaré qu’il fait ses trouvailles. Le lieu est décrit comme une véritable caverne d’Ali Baba: « Les vases de laboratoire du Dr Charlier contiennent les restes de Diane de Poitiers, la maîtresse de Henri II, du roi Henri IV et Louis XVI, explique le New York Times, photos à l’appui. « Ces restes sont la passion ou peut-être l’obsession de Philippe Charlier », souligne le quotidien qui pousse l’éloge un peu plus loin : « C’est le médecin légiste le plus connu de France ». Une notoriété qui amuse le journal : ce « Docteur Bones » français « écrit des livres, va sur les plateaux de télévision et les émissions de radio pour annoncer ses trouvailles ». Il a même «  écrit à l’Etat pour recevoir de l’aide pour ses recherches», notamment son projet d’accéder aux restes des rois de France à la Basilique Saint-Denis.

Un pardon français qui ne vient pas

Enfin, en ce mois de fêtes nationales, l’Associated Press, reprise par le Washington Post, se demande pourquoi la France n’arrive pas à dire « pardon » pour les massacres commis pendant la guerre d’Algérie (le cinquantenaire de l’indépendance algérienne était célébré la semaine dernière à Alger). L’Associated Press explique même cyniquement que « les trois vieilles photos montrant des soldats français torturant un Algérien et apparaissant dans une exposition officielle à Paris sont peut-être la forme la plus proche de pardon public que la France a fait pour la période la plus noire de son histoire coloniale ». Pour l’agence américaine, c’est clair: « Il n’y a pas de réconciliation », car la France « est traumatisée par la défaite et la culpabilité ».  L’article se termine toutefois sur une note d’espoir. Une exposition visible aux Invalides jusqu’à fin juillet montrant des actes de tortures commis lors de la guerre est présentée comme un « effort discret pour s’approprier une vérité rarement évoquée ».

Crédit Photo: Futura-Sciences

 

Du grand art dans les Hamptons

Pour sa 5e édition, la foire internationale d’art ArtHamptons réunira,  du vendredi 13 au dimanche 15 juillet à Bridgehampton, plus de 75 galeries originaires d’une dizaine de pays. Quatre personnalités américaines feront le déplacement. Lisa Jack présentera ses célèbres clichés de Barack Obama étudiant, vendredi, de 17h à 18h. Samedi, à 13h, le peintre californien Ed Moses sera honoré d’un prix célébrant l’ensemble de sa carrière. A 14h, le comédien et écrivain Cheech Marin recevra le prix d’Arts Patron of the Year, tandis que le photographe Michael Childers sera l’invité d’honneur.

La galerie photo Sous Les Etoiles participera à cet événement. Elle présentera certains clichés de sa collection, notamment des photographes David Zimmerman, Reiner Reidler, Sophie Delaporte ou encore Wendy Paton.

Infos pratiques :

Sous Les Etoiles à ArtHamptons, à Bridgehampton. Du vendredi 13 au dimanche 15 juillet. Ouvert vendredi de 11h à 20h, samedi et dimanche de 11h à 18h. 60 Millstone Rd. Tickets 25$. Plus d’informations ici

Crédit photo : © Reiner Riedler

La frégate l'Hermione mise à l'eau

Ils ont cru à ce projet contre vents et marées. Les passionnés de voile à l’origine de l’Hermione ont accompagné la mise à flot de la coque éclatante, jaune et bleue, du navire, vendredi 6 juillet, à Rochefort. C’est dans ce port de Charente-Maritime qu’est née l’idée un peu folle de reconstruire à l’identique la frégate de La Fayette. En 1992, quatre passionnés de voile et des Etats-Unis, parmi lesquels l’écrivain Erik Orsenna, ont trouvé un projet pour symboliser l’amitié franco-américaine: l’Hermione. Cette frégate avait conduit le marquis de La Fayette aux Etats-Unis, en 1780, pour venir en aide aux Américains luttant pour leur indépendance.

Cette belle idée devient vite un défi. «Les plans de l’Hermione ont disparu, il a fallu cinq ans pour trouver ceux d’un bateau similaire, dans une bibliothèque anglaise», explique Rémi Forgeas, trésorier de l’association Friends of Hermione. Pour respecter l’authenticité de la reconstruction, l’Association Hermione-La Fayette rencontre de nombreux défis techniques. «La levée de fonds est moins difficile que les enjeux techniques», affirme Rémi Forgeas. «C’est un artisanat très précis. Il a fallu trouver des charpentiers de marine, forgerons, menuisiers, voilières… redécouvrir des techniques.» En 1997, le premier bois est posé, dans l’arsenal de Rochefort. Pendant quinze ans, entre sept et trente personnes travaillent sur le chantier tous les jours. 2 000 chênes tors sont dénichés par les charpentiers dans les forêts françaises pour la coque du bateau, long de 65 mètres. 400 000 pièces de bois et de métal sont assemblées. 1 000 poulies, 1 tonne d’étoupe pour le calfatage complètent le tableau. Restent les 2 200 m2 de voilure à hisser sur trois mâts. Le budget total s’élève à 25 millions d’euros, une somme financée à 1/3 par le grand public (associations et visites du chantier), 1/3 par les sponsors et 1/3 par les collectivités locales et publiques.

Si l’Hermione navigue aujourd’hui, le chantier est loin d’être terminé. A la frégate, semblable à une pièce de musée, seront intégrés des équipements modernes. «La sécurité de base impose d’installer des moteurs, en cas de démâtage, ainsi que des moyens de communication avec la terre», décrit Rémi Forgeas. Sans oublier ce qui est devenu le minimum vital. «Trente à quarante jours sur un bateau sans sanitaire, comme à l’époque, ce n’est plus imaginable», sourit le trésorier de l’association américaine. Le navire a rejoint samedi une autre forme de l’arsenal de Rochefort pour la dernière phase du chantier.

Dans trois ans, pour les 200 ans de la fin de la seconde guerre d’Indépendance, l’Hermione traversera de nouveau l’Atlantique. Dans la répartition des tâches entre Français et Américains, c’est là qu’intervient l’association Friends of Hermione: à sa soeur française la construction, à elle la traversée, et l’accueil sur le territoire américain. «C’était calme pour nous avant la mise à l’eau», reconnaît son trésorier. «Notre objectif désormais, c’est de trouver des ports pour accueillir le navire sur la côte Est (Boston, Philadelphie, New York, Washington D.C), et d’impliquer des écoles pour renforcer la pédagogie du projet.» Du travail en perspective pour la dizaine de membres de l’association côté Etats-Unis (contre 7000 en France).

 Crédit photo : Le tableau de l’Hermione © Association L’Hermione-La Fayette

Mort dans l'œuf de "l'Eataly à la française"

Nous sommes en février 2012. En déplacement à New York, Frédéric Lefebvre, alors secrétaire d’Etat et candidat de l’UMP à l’élection législative en Amérique du Nord, annonce le lancement de Rendez-vous en France, un espace éphémère consacré à la gastronomie et la promotion touristique de la France au cœur de Manhattan. Selon un communiqué officiel, cet espace devait ouvrir pour “une dizaine de jour” dans la deuxième moitié de septembre. Le message aux médias évoque 2 500 mètres carrés de produits français, de créations des “meilleurs artisans“, des “offres touristiques” dans un décor rappelant les Halles à Paris et parle d’un objectif de pérennisation de ce “pop up” à l’horizon 2013. Deux partenaires privés acceptent de piloter le projet : Casino exploitera un marché français, et Unibail-Rodamco, le géant de l’immobilier commercial en Europe, est chargé de proposer des espaces et de la “conception du projet“.

Quatre mois après cette annonce – et deux mois avant l’ouverture programmée de l’espace – cette initiative ressemble fort à une promesse sans lendemain. Plusieurs parties impliquées dans le projet ont récemment été informées qu’il n’aura pas lieu. Le 30 mai dernier, elles ont reçu un e-mail de la part de Sopexa, l’agence chargée de mettre en œuvre Rendez-vous en France, confirmant qu’Unilbail se retirait de la manifestation « pour cette année ». Coût de l’opération estimé à plus de 2 millions de dollars, dont 450 000 pour la seule location de l’espace (deux étages au 1095 Avenue of the Americas, au coin de la 42e rue et de la 6e avenue)? Manque d’intérêt d’Unibail pour le marché américain? Dans ce message, que French Morning s’est procuré, aucune raison n’est donnée, mais l’expéditeur précise que cette décision n’est pas une «surprise» et que Casino «suspend» sa participation «en conséquence». «L’idée était qu’on fasse le projet ensemble ou pas du tout. On n’a plus de bailleur, donc on n’a plus de maison», se justifie à l’époque un employé de Casino impliqué dans Rendez-vous en France. «Le projet était très excitant et aurait été une belle opportunité de valoriser la France. Malheureusement, nous n’en savons pas plus quant à la raison qui a motivé Unibail de se retirer», réagit Marie-Laure Tuncer, directrice d’Atout France USA, l’agence de promotion touristique de la France aux Etats-Unis, se refusant à davantage de commentaires.

Premier pas vers un très attendu «Eataly à la francaise» à New York, Rendez-vous en France devait être le point d’orgue de la Fête de la Gastronomie, une manifestation consacrée à la promotion de la cuisine française à New York, qui elle est maintenue. Plusieurs acteurs locaux ont été associés au projet: outre Sopexa et Atout France, qui projetait de créer au même moment une vitrine éphémère dédiée au savoir faire des régions françaises, l’agence de production d’événements David Stark, basée à Brooklyn, et Enrique Gonzalez, fondateur du Taste of France Show, un salon sur la cuisine et l’art de vivre français prévu pour fin septembre, devaient collaborer à l’animation de l’espace éphémère et la recherche de sponsors.

Officiellement, ni Casino ni Unibail ne veulent annoncer la fin du projet. Contacté en juin, Pablo Nakhlé-Cerruti, directeur de la communication et des relations institutionnelles groupe d’Unibail-Rodamco, a indiqué: «Le  projet est actuellement à l’étude par l’ensemble de l’équipe, et sera réalisé en liaison avec les partenaires intéressés à la promotion du tourisme, de la gastronomie et de l’artisanat français». Re-contacté début juillet, il a précisé qu’il attendait de parler à Frédéric Lefebvre avant de prendre toute décision. Même son de cloche chez Casino où “pour l’instant, rien n’a a été décidé”, selon Florence Lenne, directrice adjointe des activités marchandises du groupe.

Mais à New York, pour les acteurs impliqués, Rendez-vous en France appartient déjà au passé. “Le projet n’aura pas lieu“, confirme Marion Fourestier, porte-parole d’Atout France, la semaine dernière. “Ils ne pourront rien faire pour cette année. A ce point-ci, c’est juste impossible. Cela prendrait trop de temps d’obtenir les autorisations“, affirme Stu Morden, le directeur de l’agence Newmark Knight Frank, qui a été approché pour la location de l’espace. « Quatre mois, c’était déjà juste pour obtenir les autorisations pour les boissons et acheminer les produits. Il sera impossible de monter un projet d’une telle ampleur en deux mois, renchérit Enrique Gonzalez, du Taste of France Show. En préparation depuis un an, le show de M. Gonzalez aura bien lieu, mais il regrette d’avoir “perdu deux mois et demi importants“. “Vu son timing, poursuit-il, je soupçonne que Rendez-vous en France, annoncé avant l’élection législative et tué après, n’était pas vraiment destiné à la communauté.” Frédéric Lefebvre n’a pas répondu à nos demandes d’entretiens.

Photo : le 1095 Avenue of the Americas (Equity Office)

Ҫa tire et ça pointe pour le 14 Juillet

Bastille Day ne serait pas sans une bonne partie de pétanque. Le 14 juillet, le Los Angeles Pétanque Club organise le « Bastille Day Open Panache Tournament » en célébration de la fête nationale française. Pendant cet événement,  le club associera, au hasard, pointeurs et tireurs. Cinq parties seront organisées. Tous les niveaux de jeu sont acceptés et des bouteilles de vin du terroir sont à gagner ! A noter que le traditionnel pastis sera remplacé par du café et des croissants, et que le club ne proposera pas à manger. Les joueurs devront apporter leur propre pique-nique.

Infos pratiques:

« Bastille Day Open Panache Tournament »: tournoi le 14 juillet de 9h30 à 16h. L’inscription se fait entre 8h30 et 9h. 10$ par joueur. Les terrains de pétanque sont entre le Chevillot Recreation Center, 2551 Motor Avenue et le Rancho Park Golf Course, 10460 Pico Blvd. Pour toute question, appelez Marcus au 310 277 4541 ([email protected]), infos supplémentaires ici.

Crédit photo: Los Angeles Pétanque Club