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Mort dans l'œuf de "l'Eataly à la française"

Nous sommes en février 2012. En déplacement à New York, Frédéric Lefebvre, alors secrétaire d’Etat et candidat de l’UMP à l’élection législative en Amérique du Nord, annonce le lancement de Rendez-vous en France, un espace éphémère consacré à la gastronomie et la promotion touristique de la France au cœur de Manhattan. Selon un communiqué officiel, cet espace devait ouvrir pour “une dizaine de jour” dans la deuxième moitié de septembre. Le message aux médias évoque 2 500 mètres carrés de produits français, de créations des “meilleurs artisans“, des “offres touristiques” dans un décor rappelant les Halles à Paris et parle d’un objectif de pérennisation de ce “pop up” à l’horizon 2013. Deux partenaires privés acceptent de piloter le projet : Casino exploitera un marché français, et Unibail-Rodamco, le géant de l’immobilier commercial en Europe, est chargé de proposer des espaces et de la “conception du projet“.

Quatre mois après cette annonce – et deux mois avant l’ouverture programmée de l’espace – cette initiative ressemble fort à une promesse sans lendemain. Plusieurs parties impliquées dans le projet ont récemment été informées qu’il n’aura pas lieu. Le 30 mai dernier, elles ont reçu un e-mail de la part de Sopexa, l’agence chargée de mettre en œuvre Rendez-vous en France, confirmant qu’Unilbail se retirait de la manifestation « pour cette année ». Coût de l’opération estimé à plus de 2 millions de dollars, dont 450 000 pour la seule location de l’espace (deux étages au 1095 Avenue of the Americas, au coin de la 42e rue et de la 6e avenue)? Manque d’intérêt d’Unibail pour le marché américain? Dans ce message, que French Morning s’est procuré, aucune raison n’est donnée, mais l’expéditeur précise que cette décision n’est pas une «surprise» et que Casino «suspend» sa participation «en conséquence». «L’idée était qu’on fasse le projet ensemble ou pas du tout. On n’a plus de bailleur, donc on n’a plus de maison», se justifie à l’époque un employé de Casino impliqué dans Rendez-vous en France. «Le projet était très excitant et aurait été une belle opportunité de valoriser la France. Malheureusement, nous n’en savons pas plus quant à la raison qui a motivé Unibail de se retirer», réagit Marie-Laure Tuncer, directrice d’Atout France USA, l’agence de promotion touristique de la France aux Etats-Unis, se refusant à davantage de commentaires.

Premier pas vers un très attendu «Eataly à la francaise» à New York, Rendez-vous en France devait être le point d’orgue de la Fête de la Gastronomie, une manifestation consacrée à la promotion de la cuisine française à New York, qui elle est maintenue. Plusieurs acteurs locaux ont été associés au projet: outre Sopexa et Atout France, qui projetait de créer au même moment une vitrine éphémère dédiée au savoir faire des régions françaises, l’agence de production d’événements David Stark, basée à Brooklyn, et Enrique Gonzalez, fondateur du Taste of France Show, un salon sur la cuisine et l’art de vivre français prévu pour fin septembre, devaient collaborer à l’animation de l’espace éphémère et la recherche de sponsors.

Officiellement, ni Casino ni Unibail ne veulent annoncer la fin du projet. Contacté en juin, Pablo Nakhlé-Cerruti, directeur de la communication et des relations institutionnelles groupe d’Unibail-Rodamco, a indiqué: «Le  projet est actuellement à l’étude par l’ensemble de l’équipe, et sera réalisé en liaison avec les partenaires intéressés à la promotion du tourisme, de la gastronomie et de l’artisanat français». Re-contacté début juillet, il a précisé qu’il attendait de parler à Frédéric Lefebvre avant de prendre toute décision. Même son de cloche chez Casino où “pour l’instant, rien n’a a été décidé”, selon Florence Lenne, directrice adjointe des activités marchandises du groupe.

Mais à New York, pour les acteurs impliqués, Rendez-vous en France appartient déjà au passé. “Le projet n’aura pas lieu“, confirme Marion Fourestier, porte-parole d’Atout France, la semaine dernière. “Ils ne pourront rien faire pour cette année. A ce point-ci, c’est juste impossible. Cela prendrait trop de temps d’obtenir les autorisations“, affirme Stu Morden, le directeur de l’agence Newmark Knight Frank, qui a été approché pour la location de l’espace. « Quatre mois, c’était déjà juste pour obtenir les autorisations pour les boissons et acheminer les produits. Il sera impossible de monter un projet d’une telle ampleur en deux mois, renchérit Enrique Gonzalez, du Taste of France Show. En préparation depuis un an, le show de M. Gonzalez aura bien lieu, mais il regrette d’avoir “perdu deux mois et demi importants“. “Vu son timing, poursuit-il, je soupçonne que Rendez-vous en France, annoncé avant l’élection législative et tué après, n’était pas vraiment destiné à la communauté.” Frédéric Lefebvre n’a pas répondu à nos demandes d’entretiens.

Photo : le 1095 Avenue of the Americas (Equity Office)

Ҫa tire et ça pointe pour le 14 Juillet

Bastille Day ne serait pas sans une bonne partie de pétanque. Le 14 juillet, le Los Angeles Pétanque Club organise le « Bastille Day Open Panache Tournament » en célébration de la fête nationale française. Pendant cet événement,  le club associera, au hasard, pointeurs et tireurs. Cinq parties seront organisées. Tous les niveaux de jeu sont acceptés et des bouteilles de vin du terroir sont à gagner ! A noter que le traditionnel pastis sera remplacé par du café et des croissants, et que le club ne proposera pas à manger. Les joueurs devront apporter leur propre pique-nique.

Infos pratiques:

« Bastille Day Open Panache Tournament »: tournoi le 14 juillet de 9h30 à 16h. L’inscription se fait entre 8h30 et 9h. 10$ par joueur. Les terrains de pétanque sont entre le Chevillot Recreation Center, 2551 Motor Avenue et le Rancho Park Golf Course, 10460 Pico Blvd. Pour toute question, appelez Marcus au 310 277 4541 ([email protected]), infos supplémentaires ici.

Crédit photo: Los Angeles Pétanque Club

La musique envahit le Zoo de LA

Un concert dans un zoo, pas sûr que les animaux apprécient, mais pour le public, c’est une expérience insolite. Avec “Music in The Zoo”, le 13 et le 27 juillet, la Greater Los Angeles Zoo Association (GLAZA) donne aux Angelinos la rare opportunité de s’introduire dans un zoo pour une soirée musicale sous les étoiles.

Au cours de cette visite tardive (jusqu’à 20h pour voir les bêtes), des concerts seront organisés  au Los Angeles Zoo and Botanical Gardens. La programmation de « Best of Music in the LA Zoo », le 13 juillet, comprend du rock classique, du blues et de la pop avec des artistes comme Wayward Sons (rock), Long Beach Caravan Trio (accoustic/jazz), Mini Mansion (indie pop rock) ou Masanga Marimba (musique du monde).

La canadienne française Marieve Herington (jazz) sera à l’affiche de la soirée Global Fusion, avec son groupe, le 27 juillet, et d’autres groupes comme Rocky Neck Bluegrass Band (musique bluegrass country), Paddy’s Pig (musique irlandaise et celtique) ou encore Bandidos de Amor (musique latine).

Infos pratiques:

Best of Music in the LA Zoo, jeudi 13 juillet et Global Fusion, vendredi 27 juillet: 18h-21h. 15$ pour les adultes, 10$ pour les enfants, gratuit pour les moins de deux ans. Programmation détaillée et réservation des billets ici.

Crédit Photo: Los Angeles Zoo and Botanic Gardens

Axelle Red fête la Belgique à New York

Après la France le 14, ce sera au tour de la Belgique de célébrer sa fête nationale à New York, le 21 juillet. Le Highline Ballroom, dans le Meatpacking, accueille une journée de concerts pour l’occasion avec, en tête d’affiche, Axelle Red.

Originaire de Flandres, la jolie rousse devient une star de la pop internationale au début des années 1990 avec le single Sensualité et son premier album Sans plus attendre qui s’écoule à plus de 600 000 exemplaires. Axelle Red continue sur sa lancée avec les albums Face A/Face B (2002) et French Soul (2004), un hommage à la musique soul américaine et à la disco. Après avoir sorti un album entièrement en anglais, elle est revenue l’année dernière sur des notes plus blues avec son dernier CD, Un coeur comme le mien.

Axelle Red sera précédée sur scène du chanteur et pianiste flamand originaire du Pays-Bas, Raymond van het Groenewoud, en concert à 16h. Une tombola sera aussi organisée, ainsi qu’un concours pour désigner la nouvelle Miss Belgique.

Infos pratiques : 

Axelle Red en concert au Highline Ballroom, à New York. Jeudi 21 juillet, à 19h. Portes ouvertes pour la fête nationale dès 14h. 437 West 16th Street. Entrée 38$. Plus d’informations ici

Crédit photo : Alex Salinas 

La Belle Epoque s'invite à Houston

Quarante-huit chefs d’oeuvre de la Belle Epoque sont exposés au Museum of Fine Arts de Houston, jusqu’au 3 septembre, dans le cadre de l’exposition “Rembrandt, Van Dyck, Gainsborough: The Treasures of Kenwood House, London”. Ces peintures sont prêtées par la Kenwood House, une villa néoclassique de Londres, actuellement en travaux.

Edward Cecil Guinness, 1er comte d’Iveagh (1847-1927) et héritier de la brasserie du même nom, a rassemblé cette collection. Le comte a acquis ces oeuvres à la Belle Epoque, quand il partageait le marché de l’art avec d’autres titans de l’industrie comme les Rothschild, J. Pierpont Morgan et Henry Clay Frick. En majorité achetées entre 1887 et 1891, les acquisitions du comte révèlent un goût pour le portrait, le paysage, et les oeuvres flamandes et hollandaises du XVIIe siècle, que l’on retrouve souvent dans les collections des aristocrates anglais.

La collection traverse l’Atlantique pour la première fois. Les visiteurs découvriront des classiques de Rembrandt van Rijn, Thomas Gainsborough, Anthony van Dyck, Frans Hals, Joshua Reynolds, ou encore J. M. W. Turner.

Infos pratiques : 

Rembrandt, Van Dyck, Gainsborough: The Treasures of Kenwood House, London”, au Museum of Fine Arts, à Houston. Jusqu’au lundi 3 septembre. Ouvert du lundi au mercredi, de 10h à 17h, le jeudi, de 10h à 21h, les vendredis et samedis de 10h à 19h, et le dimanche, de 12h15 à 19h. 5601 Main Street. Tickets 10$. Plus d’informations ici

Crédit photo : Rembrandt van Rijn, “Portrait of the Artist”, c. 1665, oil on canvas, Kenwood House, English Heritage, Iveagh Bequest. (Courtesy American Federation of Arts)

Autant de divorces français et américains, mais…

Que Katie Holmes et Tom Cruise se rassurent: ils ne sont pas les seuls à divorcer ces temps-ci. En quelques décennies, le divorce est devenu aussi courant au sein des sociétés américaine que française.

La part de divorces est à peu près équivalente dans les deux pays. En 2010, on comptait deux fois moins de divorces que de nouveaux mariages en France  : 130 810 divorces, pour 290 000 mariages, selon les données de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED). Presque le même pourcentage aux Etats-Unis en 2010, avec un peu moins de divorces (872 000 divorces en 2010, contre 2 millions de nouveaux mariages, selon le Center for Diseases Control, le CDC). Ces chiffres nous ramènent dans les deux cas au triste dicton “un mariage sur deux finit en divorce”.

Et pourtant, malgré cet échec matrimonial, les Français se remarient volontiers, et le font nettement plus que les Américains. En 2010, selon les données de  l’INED, environ 40% des mariages français étaient pour au moins un des deux membres du couple un remariage. Toujours la même année, selon le National Center for Family Marriage and Research (NCFMR), “seuls” 30% des mariages américains sont des remariages. Un pari dans tous les cas risqué pour ces couples de la deuxième chance puisque, dans les deux pays, leurs probabilités de divorce montent à plus de 60%.

Balade sonore à Staten Island

Pour découvrir ou re-découvrir le charme de Staten Island, une seule solution : « Stillspotting nyc: Staten Island », un audio tour qui se transforme en balade poétique et historique à travers l’île, qui constitue le 5eme borough de New York.

La balade audio guidée de 1h30 explore poétiquement les sons, les silences et les lieux cultes de l’île tout en retraçant son histoire. Le projet, nommé Stillspotting, a vu le jour il y a quatre ans, à l’initiative du Musée Guggenheim. Il s’est décliné dans tous les boroughs de New York.

Cet audio tour a été pensé par le musicien et technicien Justin Bennett et la poète Matthea Harvey. Les artistes ont mélangé sons ambiants et sons inventés, et proposent une marche sous forme d’introspection du littoral vers l’intérieur des terres.

Infos pratiques:

Telettrophono – Week-end du 14-15 juillet; 21-22 juillet; 28-29 juillet et du 4-5 août de 12h à 19h. Tickets disponibles au Stillspotting Kiosk nyc, St George Terminal, Staten Island. 12$ pour les adultes et 10$ pour les enfants. Plus d’informations ici.

Crédit photo: klotin.com

Diego Rivera et Pablo Picasso à Pasadena

Dimanche 15 juillet, le Norton Simon Museum de Pasadena organise une conférence intitulée “Diego Rivera and the School of Paris: Émigré Artists in the City of Light”. Un intervenant du musée discutera pendant une heure de l’influence de la vie parisienne sur les artistes émigrés à Paris au début du XXe siècle. L’importance de la morale, de la culture, la place de Paris dans le monde, et l’impact du commerce seront abordés.

Durant ces années, des artistes tels Diego Rivera, Pablo Picasso ou encore Amedeo Modigliani se sont imposés malgré les réticences des critiques d’art français. La conférence s’attardera sur la grande créativité qui a émergé de cet échange inter-culturel à Paris à la veille de la Seconde Guerre Mondiale.

Infos pratiques:

Diego Rivera and the School of Paris: Émigré Artists in the City of Light“, au Norton Simon Museum de Pasadena. Dimanche 15 juillet, de 14h à 15h. 411 W Colorado Blvd. Tickets 10$. Plus d’informations ici

Crédit photo : “Flower Vendor” (1941), Diego Rivera © 2012 Banco de Mexico Diego Rivera Frida Kahlo Museums Trust, Mexico, D.F. / Artists Rights Society (ARS), New York


"La Folie Almayer" à Santa Monica

L’American Cinematheque projète le film belge La Folie Almayer, à l’Aero Theatre, à Santa Monica, mercredi 18 juillet. La séance sera suivie d’une dégustation de bière belge.

Pour La Folie Almayer, la réalisatrice belge, Chantal Akerman, s’est inspirée de la première nouvelle de l’écrivain anglais Joseph Conrad (1895). Situé cette fois-ci dans les années 1950, le film raconte l’histoire d’un Européen, Almayer (Stanislas Merhar), tentant de faire fortune au bord d’un fleuve, en Asie du Sud-Est. L’homme s’accroche à ses rêves par amour pour sa fille, Nina (Aurora Marion). Quand celle-ci est confiée à un couvent, Almayer est sur le point de sombrer dans la folie.

Infos pratiques : 

“La Folie Almayer”, à l’Aero Theatre, à Santa Monica. Mercredi 18 juillet, à 19h30. 1328 Montana avenue. Tickets 11 $. Plus d’informations ici

Busta Rhymes, star du Brooklyn Hip-Hop Festival

Le chanteur avait fait une apparition remarquée au côté de Q-tip lors du show final de l’édition 2011 du Brooklyn Hip-Hop Festival (BHF). Il revient cette fois-ci comme tête d’affiche.

Le plus grand évènement de la culture hip-hop à New York avait déjà reçu de grands artistes : Kanye West, De la Soul, Lupe Fiasco… L’édition 2011 du BHF a accueilli plus de 20 000 personnes au concert de “Q-Tip & Friends” sous le Brooklyn Bridge.

Même succès attendu cette année pour l’icône musicale Busta Rhymes, qui viendra donc accompagné de ses “special guests” pour le show de clôture du 14 juillet. Le chanteur est depuis vingt ans une véritable star dans le milieu du hip-hop, ayant collaboré avec Dr. Dre, Chris Brown, ou encore Lil’ Wayne… Ses tubes 90’s “Woo Hah !!”, “Breack Ya Neck” et “Put Your Hands Where My Eyes Could See” résonnent encore. Son débit hyper rapide, son humour et son style délirant lui ont permis de conquérir les foules.

Hormis sa présence, le festival accueille aussi de nombreux groupes (Clear Soul Forces), chanteurs (Freeway, KA) et DJs (Jasmine Solano, Melo-X). La franco-chilienne Ana Tijoux est l’une des intervenantes les plus attendues pour ses textes multilingues et sa touche d’humour sur scène. Le BHF 2012 compte enfin avec la présence d’intervenants autour de la culture hip-hop : écrivains, managers, réalisateurs, journalistes… Tous les spécialistes du genre seront à Brooklyn !

Infos pratiques :

Brooklyn Hip Hop Festival, 8ème édition, du 9 au 14 juillet 2012. Plusieurs catégories d’évènements (Bodega Initiative, Salute the DJ, Dummy Clap Film Festival) : entrée entre 10 et 30$. Ticket pour le Final Day (Family Day Events, Busta Rhymes & Friends) : 30$. After party du samedi soir (8h – 3:30 du matin) : 10$ Site officiel ici  – Tickets en vente sur Eventbrite

"CloClo" et DJs au Bal de 14 Juillet

Comme chaque année, le Comité des Associations Françaises (CAF) organise son traditionnel bal du 14 Juillet, qui aura en fait lieu… le 12, au gigantesque loft du Club 404.

Le CAF, en partenariat avec la ville de New York et le Consulat de France, a prévu un programme musical animé pour cette nouvelle édition du “Bastille Day Ball”. Jeudi, entre 19h30 et 1h du matin, les participants danseront au son d’un orchestre et de DJs, avant d’assister à un show en hommage à “Cloclo”.

Pour 30 dollars, la formule d’entrée basique permet d’accéder à un buffet. Et pour 120 dollars, un pass VIP donne aux participants le privilège de défiler sur le tapis rouge, avant de profiter (avec modération !) d’un open bar et d’un large buffet ouverts de 19h30 à 22h30.

Infos pratiques :

Le 12 juillet, de 19h30 à 1h du matin, au 404 (404 10th avenue @33rd street) Entrée: 30$ incluant hors d’oeuvres, cash bar – VIP: 120$ : Open Bar & Buffet de 19h30 à 22h30 – Réservations et site officiel : www.bastilledayball.org

Crédit photo : Bastille Day Ball 2011 – Charles Roussel


Un double-meurtre dans le Bronx, PS 58 sous le choc

Les parents de PS 58 sont sous le choc. Vendredi, ils ont appris que Lisette Bamenga, enseignante de français dans le programme d’immersion bilingue de l’école publique de Carroll Gardens, a tenté de se suicider après avoir donné la mort à ses deux enfants, de 5 ans et 4 mois, dans son appartement du Bronx.

Les deux corps, ainsi que la femme de 29 ans, ont été retrouvés jeudi soir par la police, alertée par les voisins. Selon une source policière citée par le New York Daily News, une note aurait été trouvée à proximité des deux enfants: ils “iront dans un endroit meilleur“, pouvait-on y lire, selon le quotidien.

Expliquer l’inexplicable

A PS 58, où Lisette Bamenga travaillait depuis un an, la nouvelle s’est répandue rapidement parmi les parents d’élèves, par le bouche à oreille et les e-mails. “C’est choquant d’apprendre que la maîtresse de votre enfant, une bonne maîtresse, qui avait l’air heureuse et équilibrée, a pu faire cela“, s’exclame Kai Krienke, dont la fille était en cours avec Mme Bamenga.

La tragédie confronte désormais M. Krienke et les autres parents à une épineuse question : comment parler du drame à leurs enfants alors qu’il a déjà été relayé par plusieurs médias locaux. Le journaliste Ron Dicker, dont la fille était en cours avec Mme Bamenga, a écrit une tribune dans le Huffington Post pour raconter pourquoi et comment il expliquerait l’épisode à son enfant. “Au moins, ma fille sait qu’elle peut compter sur moi pour l’aider à donner du sens à des choses terribles. Je suis confiant qu’elle digérera mieux l’information si elle vient de moi et de ma femme que de quelqu’un d’autre“. Pascal Perich, un autre papa de PS 58 dont l’enfant était aussi en cours avec Lisette Bamenga, reconnaît être partagé sur la question. “Comment expliquer quelque chose  que vous ne comprenez pas vous même à votre enfant ?“, s’interroge-t-il.

Mme Bamenga, qui souffre d’entailles mineures aux poignets, est actuellement hospitalisée. Une enquête est en cours pour déterminer les conditions de la mort des enfants (étouffés au gaz ou empoisonnés au liquide de nettoyage de pare-brise). L’enseignante, originaire de Paris selon sa page Facebook, pourrait faire face à des poursuites judiciaires.

Il faudra l’expliquer aux enfants, estime M. Krienke. Il faudra voir comment d’autres parents en parlent et répondre à cette tragédie de manière concertée, par l’intermédiaire d’un travailleur social à l’école.”