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Un labo d'arômes au FIAF

Un laboratoire de saveurs: l’idée fait rêver, le FIAF en a fait une réalité. Le French Institute Alliance Française vous propose ce 15 mai une rencontre avec Marie Wright (ci-contre), aromaticienne et directrice monde de l’entreprise Wild Flavors. Elle vous emmènera dans les coulisses de la création d’arômes et vous fera goûter quelques unes de ses créations. Et elle a de l’expérience: elle a créé plus de 1 000 arômes pour des grandes entreprises d’alimentation et de boisson.

Infos pratiques:

The Flavor Lab with Marie Wright. Mardi 15 mai. 19h. Le Skyroom. 22 East 60th Street. $35 pour les membres et $45 pour les non membres et disponibles ici

 

Balade dans la poésie de l’East Village

« Salut, je suis Jim Jarmush – je suis un grand fan de poésie et un résident de longue date du Lower East Side ». C’est ainsi que débute la East Village Poetry Walk. L’illustre cinéaste nous sert de guide dans les rues du quartier tandis que John Zorn, un habitant du coin également, se charge de l’accompagnement musical.

Nous commençons au croisement entre la 2nd Avenue et la 10th street, devant l’église St Mark (ci-contre), qui sert également de centre culturel alternatif. On y récite toujours, régulièrement, de la poésie. Jim Jarmush nous invite à prendre place dans le jardin pendant qu’il raconte la naissance d’une nouvelle génération de poètes américains, ceux qui ont radicalement renouvelé cet art à la fin des années 1950 : langage plus fluide, moins formel, ouverture à la politique, la vie urbaine, le sexe et la culture populaire.

Beaucoup de ces changements ont vu le jour ici justement, dans l’East Village, un quartier dont la scène poétique n’a jamais baissé en intensité. Etiquetés “Beats”, comme Allan Ginsberg, Jack Kerouac et William S. Burrough, ou poètes de la New York School, comme John Ashbery, Kenneth Koch et Frank O’Hara, la communauté de poètes qui s’y retrouvaient était d’accord sur un point: « La poésie doit être vivante, immédiate, amusante».

La balade continue. De la 2nd Avenue à Alphabet City, traversé par les avenues A, B et C, c’est un quartier, peuplé dans les années 1960 majoritairement d’Hispaniques, de marginaux, d’artistes et aujourd’hui largement embourgeoisé que nous fait découvrir Jarmush. L’auditeur plonge dans la vie poétique locale récente, racontée à grands renforts d’anecdotes et de lectures. Un voyage dans le temps, qui permet aussi de vagabonder dans l’East Village, ce foyer de culture alternative, sa population bigarrée, ses jardins communautaires cultivés dans chaque mètre carré disponible, ses chaises dans les rues, ses « fire escape » multicolores…

Quelques conseils pratiques avant de se lancer : la balade fait un peu plus de 3 kilomètres (2 miles) et dure 95 minutes. Prévoir une ou deux heures de plus peut cependant s’avérer judicieux tant la tentation de la pause à la terrasse du Biergarten allemand à mi-parcours, de prendre des photos, de traîner dans les librairies du quartier, est grande…  Une bonne compréhension de l’anglais est nécessaire, mais point d’affolement face à la densité des informations ou la richesse de certains textes : retenir tous les noms ou comprendre toutes les nuances des poèmes récités n’est pas indispensable pour profiter du but premier de cette balade : happer l’atmosphère particulière de ce quartier légendaire.

La promenade s’achève devant le Bowery Poetry Club, « l’endroit idéal pour terminer notre tour, conclut Jim Jarmush. C’est ici que perdure la scène poétique de l’East Village »


Informations pratiques :

Informations et balade à télécharger : http://eastvillagepoetrywalk.org/
Consulter le programme du Bowery Poetry Club :
http://www.bowerypoetry.com/

La pétanque se pointe au Texas

Fondé il y a tout juste un an, le club de pétanque de Dallas (logiquement nommé Dallas Pétanque Club) a organisé son premier tournoi à Farmers Branch dimanche 6 mai. Scène du crime: un terrain mis à disposition par la municipalité à proximité de la mairie. Une trentaine de personnes, dont la quinzaine de membres de l’association, une équipe de San Antonio (où un nouveau club est en projet) et un joueur du Heart of Texas Petanque Club basé à Austin, y ont participé. « Comme Central Market nous a demandé d’initier ses clients francophiles dans le cadre de son évènement Passport France [lire ici], l’enseigne a fourni le déjeuner à  l’ensemble des concurrents », précise le président du Dallas Pétanque Club, Nicolas Taquet.

Plusieurs décennies de pratique

La première édition de cet évènement, qui devrait être reconduit tous les ans, avait donc belle allure. Malgré son officialisation récente, le club de pétanque de Dallas existe depuis plusieurs décennies. C’est un chef français, Jean Lafont, qui l’a fondé peu après son arrivée au Texas, il y a quarante ans, en initiant ses collègues et amis au jeu de boules provençal. A la suite de sa disparition, au début de l’année, à 72 ans, Jean Lafont a aussi donné son nom à la compétition. « Son décès a laissé un grand vide, commente Nicolas Taquet. Le tournoi sera donc un bon moyen de se rappeler de Jean tous les ans ».

Mais le Dallas Pétanque Club n’est pas tourné vers le passé, loin de là ! Ses projets fourmillent, et vont au-delà de l’organisation de ce premier tournoi, de la participation à Passport France et des évènements organisés par l’Alliance française de Dallas/Fort Worth, la chambre de commerce franco-américaine de l’agglomération ou Dallas Accueil. « Nous avons été contactés par la mairie de Dallas, qui a couvert la section de la Woodall Rodgers freeway traversant le centre-ville et y aménage un parc dans lequel on trouvera un terrain de boules, signale Nicolas Taquet. Elle souhaite que le club participe à la cérémonie d’ouverture, au mois de novembre, et nous comptons bien entendu nous saisir de cette nouvelle occasion de faire connaître notre discipline, très appréciée des Américains, même s’ils sont plus familiers avec les bocce italiennes ».

Bientôt au cœur de Dallas

Le Klyde Warren park (c’est le nom de ce futur espace vert, qui se veut le Bryant park de Dallas) pourrait aussi devenir le second lieu de rendez-vous régulier des adhérents du club. « Certains dimanches, il y a un peu d’attente à Farmers Branch. Et même si la municipalité prévoit d’ores et déjà la construction d’un second terrain, il serait pertinent de multiplier les points de rendez-vous dans notre vaste agglomération », commente Nicolas Taquet.

C’est ainsi que le Dallas Pétanque Club compte fidéliser ses membres et en conquérir de nouveaux. « Avec la participation de quelques équipes de plus, nous pourrions transformer notre tournoi en compétition régionale, ouverte à des clubs de la fédération de pétanque USA situés en dehors de l’Etat », imagine déjà le jeune président.

Et un candidat de moins à droite…

En mars, Franck Bondrille (ci-contre) disait à French Morning qu’il irait « jusqu’au bout ». Cela n’aura finalement pas été le cas.  Le candidat divers droite a annoncé mercredi son ralliement à Julien Balkany, candidat indépendant de droite au siège de député des Français d’Amérique du Nord. « Je suis ravi de réserver à Franck Bondrille une place de choix dans mon dispositif de campagne. J’espère que ce ralliement en augure d’autres », indique Julien Balkany.

M. Bondrille, chef d’une agence d’organisation de séjours aux Etats-Unis et représentant de la compagnie Corsair en Floride, faisait partie des nombreux candidats issus de la droite briguant les suffrages des Français d’Amérique du Nord à l’élection législative des 2 et 16 juin. Avec ce ralliement, il devient le représentant du comité de soutien de M. Balkany pour le Sud-est des Etats-Unis. Citant une convergence des programmes comme raison de leur rapprochement, M. Balkany indique qu’il ne reprendra toutefois pas la proposition de M. Bondrille de créer une “prime voyage” pour les Français expatriés retournant en France. « Je ne pense pas que cela soit totalement faisable », estime-t-il.

Karel Vereycken

Age et lieu de naissance : 54 ans, né à Anvers (Belgique)
Lieu d’habitation : Argenteuil, banlieue parisienne (95)
Etudes : Baccalauréat d’art plastique à Bruxelles à l’institut Saint Luc. 2 ans d’étude de pédagogie à l’université libre de Bruxelles.
Profession :
Directeur de publication du journal bimensuel, Nouvelle Solidarité publié par le parti politique français Solidarité et progrès.
Parcours politique :

  • Aucun poste électif
  • Partisan actif de Jacques Cheminade

Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: www.solidariteetprogres.org
Twitter : Karel Vereycken

Zadig & Voltaire prend ses quartiers sur Madison Avenue

Après l’ouverture en 2009 d’une première boutique dans le Meat Packing District, le label français a pris ses quartiers début mai en bas du Mark Hotel, au coin de la prestigieuse Madison Avenue. Dans ce flagshipstore de plus de 200 mètres carrés comptant six vitrines, New Yorkais et autres habitués de l’hôtel art déco cinq étoiles – qui abrite également le restaurant français réputé Jean-Georges – pourront découvrir l’univers  “bohème chic” de la marque créée en 1996 par Thierry Gillier. “Toutes les collections hommes, femmes et enfants, ainsi que toute la gamme d’accessoires y sont présentes, dans un décor propre au label émaillé çà et là d’œuvres d’art“, explique Anne Amorim, attachée de presse de la maison de mode depuis Paris.

Le Mark Hotel est un endroit coup de coeur pour le label de “luxe abordable” qui se définit comme “frenchy et arty” et attire une clientèle branchée et bobo. Le coin a d’ailleurs aussi séduit une autre marque de prêt-à-porter haut de gamme de l’Hexagone, Sandro, qui doit ouvrir une troisième boutique new-yorkaise à quelques mètres, au 986 Madison Avenue, l’automne prochain.

Prochaine étape, la Floride

A New York, Zadig & Voltaire compte également une enseigne sur Bleecker et Mercer street ainsi qu’un corner dans le Bloomingdale’s de la 59ème rue. Une prochaine boutique pourrait bientôt voir le jour dans SoHo tout comme un corner dans le Bloomingdale’s du même quartier. L’enseigne est ainsi implantée sur la côte Ouest depuis 2005, avec une boutique à Hollywood et San Francisco au sein de Bloomingdale’s tandis qu’une boutique en Floride est dans les cartons.

Rétrospective Hans Erni à Houston

Le Museum of Printing History de Houston expose jusqu’au 9 juin une quarantaine d’affiches du peintre, graveur et illustrateur suisse Hans Erni. Inaugurée au mois de février dernier, à l’occasion du 103e anniversaire de l’artiste, toujours actif, cette exposition est la première rétrospective majeure aux Etats-Unis de ce Suisse formé notamment à Paris. Elle constitue donc une bonne occasion de découvrir ce dessinateur influencé par le cubisme au début de sa carrière et connu pour ses fresques, ses dessins reproduits sur des timbres et ses travaux pour la Croix rouge suisse.

Jeudi 10 mai à 18 h 30, la professeure de graphisme à l’université de Houston Sybille Hagmann et le photographe d’origine suisse John Bernhard feront une visite guidée de l’exposition.

Infos pratiques :

The graphic arts of Hans Erni, du mardi au samedi de 10 à 17 heures jusqu’au 9 juin (visite commentée jeudi 10 mai à 18 h 30) au Museum of Printing History, 1324 West Clay à Houston. Tarifs : la visite libre est gratuite ; la visite guidée coûte $7 . Renseignements au 713 522 4652 ou sur le site internet du musée.

La Renaissance aux portes de Dallas

A défaut de pouvoir visiter le château de Chambord ou l’abbaye de Fontevraud, les amateurs texans de la Renaissance peuvent se rendre au Scarborough Renaissance Festival organisé chaque année depuis 1981 au Sud de Dallas. Tous les week-ends jusqu’au 28 mai (Memorial Day), les visiteurs peuvent se plonger dans l’Angleterre d’Henri VIII en assistant à des spectacles de musique, de clowns, de fauconnerie, de théâtre, de conte, d’acrobatie… Mais aussi des tournois à cheval, des compétitions de lancer de couteau et des combats à l’épée. Les francophones pourront même échanger avec le magicien, jongleur et mime français Arsène (photo) dans la langue de Molière. Des restaurants, des boutiques de vêtements d’époque, d’armures et d’artisanats divers ainsi que des débits de boissons parsèment ce village de 35 acres situé dans un écrin de verdure. Un défilé a lieu tous les jours à 13 heures. Et un juge est prévu pour assurer l’ordre (mais il a plutôt tendance à faire rire la galerie…).

Infos pratiques :

Scarborough Renaissance Festival, les samedis et dimanches de 10 heures à 19 heures jusqu’au 28 mai (Memorial Day), 2511 FM66 à Waxahachie. Tarifs : $24 pour les adolescents et les adultes, $9 pour les enfants de moins de 12 ans, gratuit pour les enfants de moins de quatre ans. Renseignements au 972 938 3247 ou sur le site internet de l’évènement.

Pour M83 à Houston et Dallas, réservez dès maintenant

Porté par le succès de la chanson Midnight City, saluée par la critique et utilisée dans plusieurs séries télé, le groupe électro-pop M83, alias Anthony Gonzalez, est en tournée en Amérique du Nord et en concert au Texas à partir du 17  mai, puis de nouveau les 10 et 11 octobre, dans le cadre d’une extension de la tournée internationale initialement programmée pour présenter leur album Hurry Up, We’re Dreaming.

Ce dernier est le premier composé à Los Angeles, où le musicien originaire d’Antibes a emménagé il y a deux ans. Tout en s’inscrivant dans la lignée des albums précédents, notamment Saturdays = Youth et Before the Dawn Heals Us, le double album sorti à l’automne dernier marque sa différence en introduisant par exemple le son du saxophone, jusqu’ici inconnu chez M83. Et il a largement retenu l’attention du public, car les trois concerts programmés à Dallas et Austin ce mois-ci sont d’ores et déjà complets.

Infos pratiques :

Le 17 mai à 20 heures à la House of Blues de Houston, 1204 Caroline. Tarifs : $25, 23 à l’avance. Renseignements et réservations sur le site internet de la salle.

Les concerts du 18 mai à Austin et des 19 et 20 mai à Dallas sont complets.

Le 10 octobre à 20 heures au Bayou Music Center de Houston, 520 Texas. Tarifs : 29,50 à 35 $. Réservations sur Live Nation.

Le 11 octobre à 20 heures à la Palladium Ballroom de Dallas, 1135 South Lamar. Tarif : $30 . Renseignements et réservations sur le site internet de la salle.

Yann Tiersen en tournée au Texas

Qui ne se souvient pas des aventures d’Amélie Poulain, ou simplement Amelie (dans sa version anglophone) ? Yann Tiersen doit beaucoup au succès international du film de Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2001, dont il avait composé la musique. En mai, ce Breton pur-souche, artiste accompli, débarque au Texas dans le cadre de sa tournée américaine.

Ce natif de Brest, dont la jeunesse a été marquée par des groupes tels que Nirvana ou The Cramps, n’a plus rien à prouver. Son premier succès commercial remonte déjà à 1998 avec l’album « Le Phare », sur lequel il avait travaillé en allant s’isoler sur l’île de Ouessant, au large de sa ville natale. Les accents celtiques de sa musique, rythmée aux sons harmonieux des piano, clavecin, violon, accordéon ou autre mandoline, ont conquis le grand public ainsi que les producteurs de cinéma, puisque Yann Tiersen a également collaboré à la musique du film allemand Good Bye, Lenin!, sorti en 2003. Sa tournée américaine, débutée au mois d’avril, passera par Dallas le jeudi 17 mai, Austin le vendredi 18 et Houston le samedi 19.

Infos pratiques :

Yann Tiersen en concert. Le 17 mai, à 20 heures, à Trees, 2709 Elm Street, à Dallas. Tarifs : de 18 à 20 dollars. Réservations sur le site Internet de la salle. Le 18 mai, à 22 heures, à Emo’s East, 2015 East Riverside, à Austin. Tarifs : de 18 à 20 dollars. Réservations sur le site Internet de la salle. Le 19 mai, à 20 heures, à Fitzgerald’s (à l’étage), 2706 White Oak Drive, à Houston. Tarif : 18 dollars. Réservations sur le site Internet de la salle.

Corinne Narassiguin: "Nous ne changerons pas la fiscalité des Français de l'étranger"

Pour vous aider à faire votre choix en vue de l’élection législative (2 et 16 juin) en Amérique du Nord, French Morning continue sa promenade de campagne dans Bryant Park, cette fois avec Corinne Narassiguin, la candidate du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie Les Verts. Elle parle de la division de la droite qui la favorise, de son expérience de banquière socialiste, et de l’engagement du PS à ne pas changer la fiscalité des Français de l’étranger.

"Days of Gray", le cinéma sans repères

A 20 et 23 ans seulement, Alice Bloch, productrice, et Ani Simon-Kennedy, réalisatrice, se sont lancées dans un projet « fou » : la production d’un long métrage qui sera tourné en Islande cet été, Days of Gray. Le film s’inscrit ni dans le temps ni dans l’espace, et raconte l’histoire d’un  jeune garçon qui quitte sa famille pour partir dans des contrées interdites. Lors de son voyage, il rencontre une jeune fille avec laquelle il part à la découverte d’un monde post apocalyptique. Dans cet univers peuplé de mutants, ces enfants se découvrent. Pour couronner le tout, il n’y a aucun dialogue dans le film.

C’est à Prague, en se retrouvant « par hasard » à un concert du groupe islandais, Hjaltalín, qui assure la musique du film, que l’idée émerge dans la tête d’Ani Simon-Kennedy. Née à New York mais élevée à Paris dans un foyer bilingue, la jeune réalisatrice jouit d’un bagage solide pour son âge. Elle a travaillé sur les “sets” de films de renom tels que « The Tempest », « Morning Glory », « Midnight in Paris » ou encore « Fantastic Mr Fox » au côté de Wes Anderson. Son court métrage « Sea Full of Hooks » a été sélectionné au Corner du Festival de Cannes 2011. La même année, elle crée sa propre boite de production, Bicephaly Pictures.

« Ma rencontre avec Ani fut une révélation », avoue Alice Bloch, étudiante à Sciences Po Paris en échange en troisième année à New York. C’est à la projection de Sea Full of Hooks  en janvier 2012 que les deux cinéphiles se rencontrent. « Ce fut un véritable coup de foudre. J’ai été profondément touchée par le court métrage d’Ani, que j’ai trouvé complètement différent de ce que j’ai l’habitude de voir (…) Lorsque Ani m’a parlé de son projet de film, j’ai été tout de suite emballée. Je fais entièrement confiance à son art ». Alice Bloch, aussi, s’y connaît en cinéma. Père réalisateur et directeur d’une boite de distribution en France, mère chercheuse dans le cinéma, elle est tombée dans le 7e art toute petite. Pas de télé à la maison, que des films. En 2010, elle effectue un stage au sein de l’entreprise de Video On Demand Le Meilleur du Cinéma et en septembre 2011 à l’Independent Filmmaker Project à New York, une association à but non lucratif qui soutient les projets de films indépendants.

« J’avais l’idée de réaliser ce film depuis longtemps, mais c’est Alice qui a permis au projet de se faire, explique Ani Simon-Kennedy. L’une des caractéristiques de ce film est l’universalité. Ni temps, ni lieu ». « C’est un film qui peut toucher tout le monde, il n’y a pas d’ancrage culturel », ajoute Alice Bloch. Autre particularité : l’équipe du film est presque intégralement féminine. « Les femmes dans le cinéma, c’est un sujet qui nous tient à cœur », disent-elles. « Lorsque je vois que parmi la sélection officielle de Cannes 2012, il n’y a que deux réalisatrices, je suis choquée », souligne Alice Bloch. « Le film est aussi une manière de prouver que la femme a sa place dans la réalisation. »

Le projet a déjà récolté une partie des fonds nécessaires à sa réalisation grâce à des donateurs privés, l’Independent Filmmaker Project et Kickstarter, un site qui permet à tout projet créatif sélectionné de lever des fonds grâce au soutien des internautes (voir la vidéo du projet ci-dessous). La date butoir pour les donations sur ce dernier site est prévue pour le 3 juin. Le film bénéficie déjà du soutien d’une boite de production islandaise. Les deux cinéphiles ont l’intention de négocier les droits de distribution DVD et VOD au Festival de Cannes. Et veulent organiser, pour son lancement, des projections accompagnées en live par le groupe qui a assuré la musique du film. Comme autrefois. “Nous voulons retrouver le côte sacré et festif du cinéma d’antan, où la sortie du film était un véritable événement“.