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Des Berbères à Hollywood

Sponsorisé par le Département des Affaires culturelles de Los Angeles, le Amazigh Film Festival met à l’honneur la culture des peuples indigènes des pays du Maghreb et du Moyen Orient.

Le festival a été créé pour rendre hommage à Mouloud Mammeri, un anthropologue kabyle d’origine algérienne qui, le 20 avril 1980, avait décidé de lire quelques poèmes écrits dans sa langue maternelle, le Tamazirt, dans l’université où il enseignait. Pour l’empêcher, les autorités algériennes ont envoyé des forces armées et, durant l’assaut, de nombreuses personnes ont perdu la vie. C’est en sa mémoire que chaque année, ce festival engagé diffuse des films autour de la vie des populations berbères, souvent opprimées et persécutées. Cette année, le festival se focalise sur le Maroc et les populations berbères du Rif et de l’Atlas. Le film phare de la sélection sera “Zohra, a Moroccan fairy tale” (en photo ci-dessus) de Barney Platts-Mills, qui dépeint la vie d’une jeune fille tentant d’échapper à un mariage forcé. A l’affiche également, plusieurs documentaires et courts métrages.

Infos pratiques : 

Los Angeles Amazigh film festival, les 21 et 22 avril au Barnsdall Theatre, 4800 Hollywood Boulevard. Pour plus d’informations sur les tarifs et les horaires, visiter le site officiel.  

Châteaux de sable, une affaire de pros

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Se présentant comme « la plus grande compétition de sculpture sur sable des Etats-Unis », le Texas SandFest de Port Aransas attire chaque année quelque 25 experts de la discipline espérant être sélectionnés pour le championnat du monde, plus de 200 sculpteurs amateurs et 100 000 spectateurs.
La compétition du samedi après-midi est ouverte aux amateurs de tous âges. Les enfant sont même encouragés à « apprendre dès le plus jeune âge à devenir des maîtres du sable ».
L’évènement comprend également une scène sur laquelle des groupes se succèdent tout au long des trois journées du festival, un marché et une populaire loterie. Et au-delà du festival, il constitue une bonne occasion de (re)découvrir ce port de pêche à la crevette qui est l’une des principales destinations du golfe du Mexique.
Infos pratiques :
Texas Sand Fest, du 20 au 22 avril, dans différents lieux de Port Aransas. Entrée dans l’aire réservée au concours professionnel : 2 $. Renseignements sur le site internet de l’évènement.

Ce qu'ils promettent aux Français de l'étranger

Si vous êtes inscrits sur les listes électorales à l’étranger, vous n’ignorez pas que tous les candidats à la présidentielle vous adorent. Ils vous l’ont dit et vous le rediront dans les prochains jours à grand renfort d’e-mails.  Partant tous de l’idée -qui reste à prouver- que les Français de l’étranger constituent un bloc électoral compact, ils rivalisent de promesses dans quelques domaines. Pour tenter de vous aider à vous y retrouver, voici une liste de leurs promesses respectives:

-Education:

Nicolas Sarkozy avait promis en 2007 la gratuité des établissements français de l’étranger pour tous les citoyens français. Promesse partiellement tenue: les frais de scolarité sont remboursés en classes de seconde, première et terminale, plafonnés au montant de ces frais en 2007. Il promet cette fois d’étendre la prise en charge (PEC) aux classes de collège dès 2013, une idée qui a rencontré beaucoup d’opposition, y compris au sein de l’UMP.

François Hollande veut lui au contraire revenir sur la PEC qu’il qualifie d’échec “qui ne profite qu’à 2% des Français de l’étranger”. Il souhaite la supprimer et y substituer un système de bourses sur critères sociaux et régionaux dont l’enveloppe sera gérée par les consulats.

Marine Le Pen veut étendre la PEC à toutes les classes.

François Bayrou: sa candidate aux législatives en Amérique du Nord, Carole Granade, avait expliqué à French Morning être favorable à l’extension de la PEC jusqu’à la 6ème, “car le budget nécessaire est une goutte d’eau”.

Mélenchon: il se dit opposé à la PEC. Dans une interview au Petit Journal, il l’a décrite comme « l’un des nombreux cadeaux fiscaux faits aux grandes entreprises et aux plus privilégiés ».

-Fiscalité:

Sarkozy: La taxe contre l’exil fiscal proposée par le président sortant a beaucoup fait parler. Il répète son engagement de faire payer à ceux qui auraient quitté la France “pour échapper aux impôts” la différence entre ce qu’ils auraient dû payer en impôt sur les revenus du capital en France et ce qu’ils paient dans leur pays de résidence. Mais il préfère insister sur le fait que “ceux qui travaillent à l’étranger pour une entreprise française ou étrangère ou qui ont créé une entreprise” ne seront pas concernés par cette taxe.

Hollande: Il veut lui aussi taxer les exilés fiscaux, mais en commençant par ceux de trois pays: la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. “Il vaut mieux se concentrer sur ceux-là, car le faire pour tous les pays du monde prendra dix ans“, a-t-il expliqué dans «Des paroles et des actes» sur France 2.

Mélenchon: Il avait triomphé lors de la proposition de Nicolas Sarkozy, l’accusant de “pomper. Il est pour la taxation différentielle: “Ce que nous voulons faire, a-t-il précisé, c’est ce que font les Américains: on demande à tous les pays la liste des ressortissants et si les impôts que vous payez dans ce pays sont inférieurs à ce que vous auriez payé en France, on vous demande la différence”.

Bayrou: Il a dénoncé les propositions de ses rivaux, les qualifiant de “diversion”: « Ce n’est pas en raison des exilés fiscaux que la France n’arrive plus à créer des emplois, à produire, à soutenir son modèle social ».

Le Pen: Elle a peu abordé la question, si ce n’est en s’en prenant à Yannick Noah, un “exilé fiscal” selon elle accusé d’ “avoir planqué son argent à l’étranger“.

– Protection sociale:

Hollande: il veut réformer la Caisse des Français de l’Etranger (CFE), notamment pour rendre sa gestion plus transparente.

Sarkozy est favorable à une modernisation de la CFE. Il veut en augmenter le nombre des bénéficiaires et favoriser une baisse des tarifs, et développer des partenariats entre l’assurance-maladie française et les systèmes de santé des pays hôtes.

Le Pen: Elle juge la protection sociale fournie par la CFE “globalement satisfaisante“, a-t-elle indiqué au Petit Journal, “même si elle pourrait être améliorée dans les pays où le coût des soins est élevé“, comme les Etats-Unis.

Mélenchon: le candidat du Front de Gauche veut établir l’égalité d’accès à la CFE et élargir aux Français de l’étranger l’accès à la Couverture Médicale Universelle (CMU).

-Binationalité:

Les candidats ne remettent pas en cause la possession de deux nationalités ou plus, à l’exception de Marine Le Pen qui veut interdire les deuxièmes nationalités si celles-ci ne sont pas européennes.

Les sites des principaux candidats:

Nicolas Sarkozy

François Hollande

François Bayrou

Marine Le Pen

Jean-Luc Mélenchon

Eva Joly

Ce Carrefour qui revend du bonheur

Au sous-sol de l’église Saint Vincent de Paul à Chelsea, on entend des personnes parler français avec des accents venus d’ailleurs. Dans une grande salle rénovée, une quarantaine de personnes papote. Les enfants jouent et courent dans tous les sens tandis que des bénévoles distribuent café et gâteaux. « Ici c’est comme en famille … On vient pratiquement tous les dimanches », raconte Dieudonné, café à la main.

« Ici », c’est au Carrefour Pastoral pour la Francophonie, une association qui vient en aide aux immigrés francophones dans le besoin. Chaque dimanche, elle organise, en marge de la messe à Saint Vincent, une « pause-café », véritable échappatoire aux problèmes du quotidien. « On met les soucis aux placards », explique Bénédicte de Montlaur, présidente adjointe de l’association, créée en 2006 par le Père Jacques LaPointe.

Des soucis, il y en a beaucoup pour ces candidats au départ. Barrière de la langue, problème d’emploi dans une économie en crise, difficultés d’intégration et de légalité transforment leur « rêve américain » en précarité et incertitude. A cela s’ajoute la pression de devoir envoyer de l’argent tous les mois à leur famille restée au pays. « C’est une histoire de culture, la personne envoyée aux Etats-Unis est la fierté de la famille. Elle se doit de réussir et d’envoyer de l’argent tous les mois. Dans ces cas, l’échec n’est pas concevable, ni compréhensible », raconte Claire Williams, coordinatrice générale et bénévole depuis les débuts. Certains, au sommet de l’échelle sociale chez eux, dégringolent aux Etats-Unis. «Il faut un courage inouï pour rentrer. Si vous rentrez c’est que vous avez échoué, vous pouvez être considéré comme une honte à la famille », poursuit Mme Williams.

Recherche de logement, d’emploi, distribution de vêtements et de nourriture, aide juridique et cours en tout genre (de l’anglais à l’informatique): Carrefour assiste ses bénéficiaires dans tous les aspects de leur intégration. Les bénévoles de l’association organisent aussi des distributions de cadeaux à Noël et un Thanksgiving francophone pour créer du lien entre les bénéficiaires. « On essaie surtout de leur donner un coup de pouce. Il suffit souvent que d’une petite aide », précise  Bénédicte de Montlaur.

Une petite aide qui serait également la bienvenue pour les bénévoles de l’association, qui a grossi ses dernières années pour compter une vingtaine de volontaires et un local, au sous-sol de Saint Vincent de Paul, l’église francophone menacée de fermeture. Carrefour voudrait y installer une bibliothèque et un espace informatique. « Le gros souci, c’est le manque de moyen financier », poursuit Bénédicte de Montlaur. Elle compte notamment sur une soirée de Gala, « Marie Antoinette Garden’s party » de son nom, qui aura lieu ce vendredi 20 avril, pour lever des fonds. Champagne, macarons, DJs et mélange des cultures seront au programme dans un penthouse avec vue sur la Skyline de New York. Tous les francophones sont invités.

Infos pratiques :

« Marie Antoinette Garden’s party. Vendredi 20 avril. De 19h à 1h du matin. L’inscription se fait par internet ici. Pour plus d’informations sur la soirée de gala ici. Pour plus d’informations sur Carrefour ici

Hollande l'Américain

A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle en France, les pronostics vont bon train dans la presse américaine. Et ils sont partagés. Le Washington Post taxe Hollande d’ “inexpérimenté” et d’”imprudent“, “incapable d’être le capitaine de la France durant la tempête économique“, mais souligne aussi que Nicolas Sarkozy ne fait pas l’unanimité, notamment à cause de son langage peu châtié. “Nicolas Sarkozy a tendance à parler dans un registre beaucoup moins soutenu que celui de ses collègues“, estime le quotidien. Beaucoup de Français “n’aiment pas ses manières“. Selon le San Francisco Gate, Nicolas Sarkozy ne peut même plus compter sur les Français de l’étranger pour se rassurer. En effet, selon le site, les expatriés se sentent exclus de cette campagne « franco-française », s’exclame l’un d’eux. Un autre peste contre la décision de l’UMP de ne pas organiser de meeting à l’étranger, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait en 2007 : “Les Français sont partout dans le monde. On ne peut pas tous les atteindre avec une seule visite. Puis, pendant ces cinq ans comme Président, il a eu plusieurs occasions de venir rencontrer les Français de l’étranger ».

L’américanisation de François Hollande

Il y a un quand même un candidat qui intéresse nos confrères américains : François Hollande. Le New York Times brosse un portrait du socialiste dans un article intitulé « The Soft Middle of François Hollande» dans lequel il va jusqu’à comparer sa candidature à celle de Mitt Romney (car elle «n’inspire que peu de passion ») et celle de Nicolas Sarkozy à la campagne de George W. Bush en 2004 car il veut « éviter de faire  de l’élection un référendum sur son dernier mandat ».

Dans cet article, le quotidien revient sur les rapports du socialiste avec les Etats-Unis, en évoquant notamment sa venue, en 1974, grâce à une bourse accordée par son école de commerce, pour analyser “l’invention américaine suprême du marché du fast-food – en particulier McDonald’s et Kentucky Fried Chicken, qui ne s’étaient pas encore implantés en France“. Sur fond de guerre du Vietnam et de scandale du Watergate, le jeune François Hollande « a parcouru les Etats-Unis de New York à San Francisco ». « Il a écrit un rapport disant que le fast-food arriverait en France.J’aurais pu faire fortune en vendant des cheeseburgers, mais j’ai choisi la politique’ » confie-t-il au Times lors d’un déplacement à Marseille. « Sa compagne, la journaliste Valérie Trierweiler, s’est interposée, avec un soupir: ‘Et depuis, il a gardé un certain goût pour les hamburgers. »

Ce serait-on donc tous trompés: Hollande est-il le vrai Américain de l’élection? Pas si vite. Pour le journal, le socialiste, “avec son dégoût affiché pour les riches et les signes ostentatoires” de richesse, représente un “retour vers la politique traditionnelle française“. Diplômé de l’ENA, le candidat a emprunté “la voie la plus typique en France” pour se frayer un chemin en politique.

A défaut de s’américaniser en profondeur, Hollande s’américanise en surface, dans son style de campagne, note pour sa part la chaîne MSNBC, qui consacre un article sur son site aux différences entre les élections présidentielles française et américaine. Pour la chaîne d’information, le candidat socialiste a été coaché par des « directeurs de campagne formés à l’américaine ». « Nous poussons pour plus d’Amérique dans les élections françaises depuis deux ans, confie un membre de la direction de campagne d’Hollande à MSNBC. Nous poussons cela, vous savez, ‘faisons ce qu’Obama a fait depuis deux ans’ ».

Deux Français font une leçon d’économie aux USA

Tandis que l’équipe de François Hollande tente de l’américaniser, deux économistes français reconnus tentent de « franciser » les Etats-Unis. Dans le New York Times, Thomas Piketty et Emmanuel Saez déclarent la guerre aux inégalités sociales américaines en proposant de taxer les plus riches. Américanophiles tous les deux, « ils expriment leur surprise face au débat actuel sur les riches, qui ont capté la plupart des augmentations de revenus ces trente dernières années et devraient payer plus d’impôts». Leur proposition pour réduire les inégalités a de quoi faire bondir démocrates et républicains: « Des taux d’impositions marginaux beaucoup, beaucoup plus élevés, à 50, 70 ou 90% par rapport au taux actuel de 35% ». On entend d’ici le lecteur s’en prendre à ses Français qui dégainent l’impôt plus vite que leur ombre. Pour nos économistes, c’est pourtant une nécessité : « D’une certaine manière, les Etats-Unis deviennent la Vieille Europe, ce qui est très étrange dans une perspective historique, souligne Thomas Piketty. Les Etats-Unis étaient très égalitaires, pas seulement dans l’esprit mais aussi dans les faits. L’inégalité des richesses et des revenus était bien plus grande en France. Taxer lourdement les riches et les très riches a été inventé aux Etats-Unis ».

La "Nana" de Niki de Saint Phalle à Chelsea

La galerie d’art Vicky David, qui a ouvert récemment, consacre une exposition aux travaux de peinture et de sculpture de Niki de Saint-Phalle. Elle fut d’abord chanteuse et ne suivit aucune formation artistique mais commença  à peindre en 1952 et attira l’attention sur son travail grâce à des performances durant lesquelles des spectateurs étaient invités à tirer sur des poches de couleur à la carabine, éclaboussant ainsi des assemblages de plâtre. Elle intégra par la suite le cercle des Nouveaux Réalistes et rencontra alors celui qui deviendra son mari, le sculpteur Jean Tinguely. Elle créa durant cette période ses fameuses “Nana”, femmes plantureuses et colorées en grillage, papier mâché et polyester.

Infos pratiques : 

Exposition sur Niki de Saint-Phalle, du 19 avril au 30 juin, à la galerie Vicky David, 522 West 23rd Street. Site ici

Où voter à New York ?

Les élections présidentielles et législatives approchent à grand pas. Peu de gens le savent mais tout le monde ne vote pas au Consulat. Pour faciliter l’accès au vote aux 24300 électeurs inscrits sur les listes électorales de New York, le Consulat a ainsi doublé le nombre de bureaux de vote par rapport aux dernières élections présidentielles. En tout, seize bureaux de vote seront ouverts dans neuf centres différents, dont six bureaux hors de la ville de New York. Et surtout, n’oubliez pas votre passeport ou autre pièce d’identité française (carte nationale d’identité, permis de conduire français…). Contrairement aux années précédentes, les pièces d’identité américaines ne seront pas acceptées!

Dix bureaux dans la ville de New York (Manhattan, Bronx, Brooklyn, State Island et Queens) :

– Deux au Consulat Général de France, 934 Fifth avenue, New York, NY, 10021 (pour les électeurs domiciliés à Manhattan Est)

– Deux au Service de Coopération et d’Action Culturelle, 972 Fifth Avenue, New York, NY, 10021 (pour les électeurs domiciliés à Manhattan Centre et dans le nord du Queens)

– Deux à l’Ecole Internationale de New York, 111 East 22nd Street, New York, NY, 10010 (pour les électeurs domiciliés à Manhattan Sud et à Staten Island)

– Deux à l’école franco-américaine NYFACS, 311 West 120th Street, New York, NY, 10027 (pour les électeurs domiciliés dans le Bronx, à Manhattan Nord et Ouest)

– Deux  à l’Ecole Internationale de Brooklyn, 477 Court Street, Brooklyn, NY, 11231 (pour les électeurs domiciliés à Brooklyn, à Long Island et dans le Queens Sud )

Six autres bureaux répartis sur la circonscription :

– Deux à la French American School of New York de Mamaroneck, Elliot Avenue à l’angle de Ralph Avenue, Mamaroneck, NY, 10543 (pour les Français du Connecticut, de l’Est de l’Etat de New York et pour ceux de Westchester)

– Un à l’école franco-américaine de Princeton, 75 Mapleton Road, Princeton, NJ, 08540 (pour les Français du Sud du New Jersey)

– Deux à la French Academy of Billingual Culture de New Milford, 1092 Carnation Drive, New Milford, NJ, 07646 (pour les Français du Nord du New Jersey et ceux de l’Ouest de l’Etat de New York)

– Un dans les bureaux du consul honoraire de Hamilton, Second Floor Mintflower place , 8 Par-la-ville, Bermudes (pour les Français des Bermudes)

Pour plus d’informations, veuillez consulter  le site du Consulat de New York où vous pouvez entrer votre code postal pour trouver le bureau qui vous a été affecté.

Ados enceintes: les USA restent les plus forts

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C’est historique. En tombant à 34 pour mille à l’issue de deux décennies de baisse continue, le taux de natalité chez les femmes âgées de 15 à 19 ans aux Etats-Unis a atteint son plus bas niveau depuis la création de l’indicateur, en 1940, selon le Center for Disease Control. En effet,  le chiffre a chuté de 44% depuis un pic de naissances en 1991, et il est de 64% inférieur au niveau record enregistré lors du baby boom de 1957 à 96,3 naissances pour 1 000. Meilleure utilisation des moyens de contraception par les adolescents, abstinence accrue… Les raisons avancées sont variées.

Si la natalité chez les adolescentes américaines baisse, elle reste très au-delà de celle des jeunes françaises, qui s’élève à un peu plus de 10 pour mille, selon des chiffres des Nations Unies de 2009. Comme les naissances chez les femmes adultes baissent aussi aux USA, la part des jeunes filles (moins de 19 ans) parmi les mères états-uniennes se maintient à 10 %, un taux parmi les plus élevés des pays développés. En France, ce chiffre ne dépasse pas 4 %.

Frédéric Lefebvre en campagne à la télé américaine

S’il y eut jamais une tradition qui consistait à ne pas faire de politique intérieure française à l’étranger, cette campagne électorale a prouvé qu’elle était bien morte. Présent cette semaine aux Etats-Unis, Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au commerce, artisanat, PME et tourime, a donné lundi une interview à Charlie Rose, le célèbre intervieweur new-yorkais. Il y explique notamment à quel point François Hollande est “le candidat du passé” (“the candidate of the past”, dit-il en anglais). Il assure que le candidat socialiste veut augmenter les impôts ou encore qu’il n’a “aucune expérience” et que la France risque “le crash” avec lui.

Mettant à mal un autre tabou, qui consiste pour un ministre français à ne pas prendre parti dans la politique intérieure d’un autre pays, Frédéric Lefebvre confie à Charlie Rose qu’il est un “supporter” de Barack Obama et qu’il devrait être réélu, avant de se lancer dans un long parallèle entre les deux présidents. Après 10 minutes d’interview, semblant réaliser le caractère partisan de l’entretien, Charlie Rose lance tout à coup que “tout partisan de François Hollande qui voudrait venir ici avant l’élection est bienvenu”. C’est sans doute trop tard, mais peu importe: le CSA ne surveille pas les temps de parole à la télévision américaine.

Voir l’interview dans son intégralité. Interview diffusée sur Bloomberg TV ce mardi à 19h et 22h (heure de NY).

Champagne et érotisme au Bubble Lounge

Devenir dominatrix pour une soirée ? C’est possible. Les Mice at Play vous convient ce jeudi 19 avril à une soirée « ludiquement érotique » au temple du champagne, le Bubble Lounge, en compagnie de la reine du kink, Domi Dollz.

Cette dernière animera une leçon d’introduction au kink avec conseils et techniques pour pimenter vos ébats sous la couette, et quelques aperçus de l’univers glamour des Dominatrix.

Mice at Play a été créée par Nadia Stieglitz, une expatriée française qui propose régulièrement des activités ludiques et insolites pour les femmes new-yorkaises.

Infos pratiques:
“Dominatrix for a Day” au Bubble Lounge 228 West Broadway.19h. Prix: $75 pour les non-membres. Tickets et infos ici

«I am still President»: Sarko recadre un journaliste de NBC

Ted Koppel se rappellera de son bref échange avec Nicolas Sarkozy, dans la cour de Matignon. Le journaliste de NBC, vétéran du news aux Etats-Unis, réalisait un reportage sur la présidentielle française pour l’émission Rock Center, quand il s’est fait, selon ses termes, «silencieusement mais fermement réprimander» par le Président-candidat. Son crime : l’avoir salué en disant « Bonjour Monsieur Sarkozy ». Ce dernier lui a sèchement répondu « Monsieur le Président », sans s’arrêter pour discuter. « Comment dit-on faux-pas en français ? » s’excuse l’Américain, avec autodérision.

Et de se défendre en disant qu’il pensait, comme lui ont indiqué ses collègues, que Nicolas Sarkozy, en campagne, n’était qu’un candidat comme les autres. Ce qui est le cas. Il constate d’ailleurs que ses confrères français « ne l’appellent pas Monsieur le Président ».

Le journaliste s’est bien excusé auprès de Nicolas Sarkozy quand celui-ci est réapparu. « I am still President », lui a rétorqué l’intéressé dans l’anglais qu’on lui connaît. Avant de lui demander de ne pas s’en faire: « Please, my name is Nicolas ».

Voir la vidéo:

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Vincent Herbert: la recette belge du Pain Quotidien

Vincent Herbert est Gémeaux. Il voit la vie en Yin et en Yang, en contrastes et complémentarités. Depuis 13 ans, il forme avec Alain Coumont, le fondateur du Pain Quotidien, un étonnant duo qui n’avait, a priori, rien pour fonctionner : Alain le Wallon, le créateur débordant d’idées. Lui le Flamand, le businessman ex-Golden boy de Wall Street. “Pourtant à nous deux, nous formons la parfaite équipe belge!” plaisante-il.

Dans la boulangerie-café du 65 Bleecker Street à NoHo, à Manhattan, le PDG raconte son aventure avec enthousiasme. Assis à la table communale en bois rustique, “la marque de fabrique de nos boutiques”, de la musique classique en fond sonore, il pose ses yeux bleus sur l’entrée où l’un de ses boulangers donne un cours à des clients intrigués. “L’essence du Pain Quotidien est d’offrir un havre de paix et de la bonne nourriture à nos clients. C’est un lieu où l’on se calme, où le cœur se repose de l’agitation des villes”.

De la banque à la boulangerie

L’histoire de l’enseigne a commencé sans lui, il y a 22 ans, dans le garage d’Alain Coumont. Ce dernier ambitionnait d’offrir du bon pain à la Belgique. A cette époque, Vincent Herbert, installé à New York dès 1989, poursuivait une carrière de financier à Wall Street: Banque of Tokyo, JP Morgan, Bank Brussels Lambert : il a travaillé pour les plus grandes institutions. Avec ses cheveux en désordre et son pull-over boutonné sur l’épaule, difficile de l’imaginer en costume de banquier. Son côté “bobo”, dit-il avec dérision.

Un jour, mon père m’a donné deux raisons de travailler 16h par jour: acquérir l’indépendance financière, pour soi et sa famille, et devenir une meilleure personne.” Cette vision paternelle le hante et, petit à petit, Vincent Herbert se sent déconnecté. “Au bout de 12 ans de Wall Street, on ne devient pas une meilleure personne.” Sa femme, psychologue pour animaux, lui rappelle que l’homme, comme l’animal, “devient” son environnement. Et en juin 1999, c’est le déclic: Vincent Herbert se retire du monde de la finance. Il a alors 33 ans. “Ça n’a pas été facile car j’aimais ce métier. Quand je l’ai quitté, je n’avais plus de repères.” Il retourne alors à l’université enseigner l’économie à NYU – lui même titulaire d’un MBA à l’université d’Anvers – jusqu’à ce qu’un ami américain lui conseille de rencontrer “un type formidable, qui vit sa passion”. Il s’agissait d’Alain Coumont qui venait d’arriver à New York.

Les deux hommes se comprennent, se respectent. Vincent Herbert entre alors au Pain Quotidien comme investisseur. La confiance mutuelle s’installe lors des “mini-victoires” comme il les appelle. A commencer par le rachat de l’enseigne mondiale en 2003, perdue quelques années plus tôt par Alain Coumont en Belgique. Les actionnaires avaient pris le contrôle de la marque et ne lui avaient laissé que la licence pour les États-Unis, La France et le Japon. “Nous étions tellement heureux de récupérer le “bébé” d’Alain!” se souvient Vincent Herbert, devenu PDG à cette date. Il aime d’ailleurs évoquer cette image: “Alain est la maman, je suis la nurse de ce petit”.

Le courage de dire « non »

Avec son siège basé à New York, Le Pain Quotidien est devenu l’une des chaînes de boulangeries-café les plus reconnaissables au monde, présente dans 18 pays, des États-Unis au Japon, en passant par l’Inde, la Russie, le Qatar et la France. En tout, l’enseigne compte près de 160 boutiques, dont la moitié en franchises. Le chiffre d’affaires atteignait 272 millions de dollars en 2011 – pour une profitabilité de 11 à 12% – et devrait dépasser les 300 millions cette année. De nouveaux restaurants apparaissent chaque mois: dimanche s’est ouvert le premier Pain Quotidien de Brooklyn (Montague street/Henry street dans Brooklyn Heights). Deux autres suivront à Manhattan avant le mois de juin (sur Madison Avenue/44th street et au 931 Broadway). Extension également dans le Connecticut (Stamford), à Los Angeles (Encino) et à Washington DC. “Et nous ouvrons au Brésil, à São Paulo, le mois prochain”, annonce Vincent Herbert, très excité par le projet.

Le Pain Quotidien connaît un rapide développement, surtout depuis 3 ans. Trop rapide? “L’un des grands dangers effectivement est de se disperser. Le défi est de savoir freiner la croissance pour qu’elle soit responsable. Il faut avoir le courage de dire non.” Le CEO cite Patagonia, la marque californienne de vêtements de sport qui a refusé d’être introduite en bourse pour ne pas subir la pression des actionnaires – exemple issu du livre “Small Giants: Companies That Choose to Be Great Instead of Big” de Bo Burlingham (2007). Vincent Herbert ne dit rien des offres de rachat du Pain Quotidien. Manifestement, ce n’est pas à l’ordre du jour. L’entreprise reste privée, aux mains de 7 actionnaires – Vincent Herbert et Alain Coumont inclus -, “tous Belges, avec nous depuis plus de dix ans – sauf un arrivé en 2008, et tous des amis”. Il vient de passer des vacances avec la moitié d’entre eux au Costa Rica.

Transformer des idées en business

Pour Vincent Herbert, la réussite tient aussi dans la solidité et la diversité de l’équipe, secret des bonnes recettes: “J’ai un fondateur turbulent, génial, un CFO suédois froid, super et un manager 100% new-yorkais hyper pragmatique. Moi, je suis la colle”. Si on compare souvent Le Pain Quotidien aux boulangeries Paul en France, aux États-Unis, il n’y a pas vraiment d’équivalent. Peut-être Panera Bread, ex-Au Bon Pain, la chaîne du Missouri développée en banlieue et qui tente une percée dans les centres-villes. Une enseigne suédoise également, AQ Kafé, a une étrange similarité avec la marque belge, sur Broadway et 58th St (tables communales et mobilier très ressemblant). “Je connais le concepteur. Il devait ouvrir plusieurs restaurants, il n’en a qu’un”, s’empresse de préciser le patron du Pain Quotidien.

Les projets ne manquent pas selon Vincent Herbert. “Nous avons des séances de brainstorming: on se retire – Les Herbert ont une maison dans les Hamptons, sur Long Island –, on prend de bonnes bouteilles de vin et Alain, le visionnaire, me sort toutes ses idées. Moi je l’écoute, cueille les petits bijoux pour les transformer en business”. Sa vie, Vincent Herbert la voit comme un ensemble de pages. “Un jour, on espère que son livre sera lu par ses enfants –il est père de deux garçons et d’une fille. Cela aurait été dommage qu’il n’y ait qu’un seul chapitre”. Et celui consacré au Pain Quotidien n’est pas encore achevé.

Crédit photo: Sipa