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A Saint Vincent de Paul, le combat continue

Cela fait six ans. Six longues années que les fidèles de Saint Vincent de Paul se disent que leurs jours dans la petite église de la 23ème rue de Manhattan sont comptés. Et pour cause, cela fait six ans que l’archidiocèse de New York menace de la fermer pour, selon eux, vendre la lucrative parcelle de terre sur laquelle elle se trouve.

Les années passent mais les fidèles ne baissent pas les bras. En février dernier, ils ont engagé une société de lobbying, Geto & de Milly, spécialisée dans les questions de conservation. Fondée en 1980, elle a notamment contribué à la campagne pour faire classer la West Park Presbyterian Church, une église vieille de 127 ans située dans l’Upper West Side. Dans son collimateur pour Saint Vincent: l’administration Bloomberg et des leaders politiques locaux comme la speaker Christine Quinn, élue du Third District de Manhattan, qui comprend Chelsea.

Dans « quelques semaines », les défenseurs de Saint-Vincent déposeront une quatrième requête auprès de la Landmarks Preservation Commission (LPC) pour obtenir une audience en commission plénière visant à décrocher, pour l’église, le statut de « monument historique ». Une mesure qui techniquement n’empêche pas sa fermeture, mais qui, espèrent-ils, enverra un signal à l’archidiocèse. «Nous sentions que nous devions passer à la vitesse supérieure pour nous faire entendre», souligne Olga Statz, secrétaire de Save Saint Vincent de Paul, l’association de fidèles qui mène le combat pour la défense de l’église.

Si les fidèles de Saint Vincent refusent d’abandonner, c’est parce que l’église, fondée en 1841, est un symbole à leurs yeux. Outre sa valeur architecturale, reconnue par plusieurs organismes et experts indépendants, Saint Vincent fut la première église intégrée des Etats-Unis. Son fondateur, le Père Annet Laffont, y ouvrit une école destinée aux enfants afro-américains et, plus tard, l’unique mission noire de New York. Jusqu’à aujourd’hui, croyants noirs et blancs, rassemblés par leur foi et leur francophonie, se côtoient le dimanche dans les travées.

En 2006, l’archidiocèse de New York a identifié Saint Vincent comme l’une des 31 paroisses à fermer dans le cadre d’une réorganisation de grande ampleur. L’archidiocèse, qui n’a pas répondu à notre demande de commentaire, a indiqué par le passé que les fidèles de Saint Vincent pourront se rendre dans deux autres églises proposant des services en français, la Church of the Holy Name of Jesus dans l’Upper West Side et la Church of St. Jean Baptiste dans l’Upper East Side.

En outre, un porte-parole a récemment indiqué au New York Times  que des «millions de dollars» seront nécessaires pour maintenir l’église en l’état – les réparations comprennent notamment le toit endommagé en août dernier par l’ouragan Irène. Un montant que les défenseurs de l’église contestent, affirmant que les fonds nécessaires ont été levés par Save Saint Vincent de Paul et ses partenaires mais que l’archidiocèse refuse d’engager les travaux. «La politique de l’archidiocèse est celle d’une démolition par négligence», tonne Olga Statz.

L’église a reçu des appuis de taille, dont celui de Nicolas Sarkozy en 2009, d’hommes politiques locaux et même de LVMH qui a organisé en décembre 2009 une soirée de soutien. L’an dernier, l’association d’aide aux immigrés francophones, Carrefour Pastoral de la Francophonie, a élu domicile au sous-sol pour montrer que la congrégation est active. “Le nombre de fidèles a augmenté, assure Melle Statz, se basant sur l’absence de places assises à la messe du dimanche. Beaucoup ne savent pas que l’église va fermer.

«Le Vatican est revenu sur sa décision de fermer certaines églises dans l’Ohio et à Cleveland, note Michele de Milly, la Française à l’origine de la firme de lobbying Geto & de Milly. On parle beaucoup de la Statue de la Liberté comme symbole des liens franco-américains. Saint Vincent de Paul les incarne aussi».

Votez pour moi ou je spamme

“Hier, c’est Julien Balkany qui m’a envoyé un message pour mon anniversaire. Vu que je ne le connais pas et que je ne lui ai jamais donné ma date d’anniversaire, ça surprend!” Laetitia a trouvé la méthode “excessivement intrusive“. Mais de mystère il n’y en a point: le candidat divers droite dans la circonscription Amérique du Nord dispose des listes complètes des quelque 180 000 électeurs inscrits auprès de leur consulat. Listes qui contiennent entre autres, la date de naissance et l’adresse e-mail des électeurs.

Les autres candidats n’ont pas été aussi loin que Julien Balkany dans le marketing politique, mais tous se sont servi des mêmes listes pour envoyer des messages aux électeurs, à un rythme tel que pour beaucoup de destinataires, la pratique tourne au spam. Tous ces candidats ne font pourtant rien d’illégal: la loi prévoit qu’ils puissent se faire communiquer les listes électorales à des fins de propagande. Seulement, les listes des Français de l’étranger ont une information qui ne figure pas sur les listes des communes françaises: les adresses e-mail. “Ces informations sont nécessaires sur les listes consulaires, car nous avons besoin d’avoir le maximum d’informations pour joindre nos ressortissants en cas d’urgence”, explique Marie-Laure Charrier, porte-parole du Consulat de France à New York. Les électeurs ont la possibilité, ajoute-t-elle, “de communiquer deux adresses e-mail, dont une est réservée aux communications de l’administration et ne figure pas sur la liste électorale. Cela est expliqué au moment de l’inscription”.

La situation n’est pas nouvelle: déjà en 2007, les candidats à la présidentielle avaient découvert les Français expatriés et compris que faire campagne auprès d’eux était simple comme un e-mail.  Cette année, ils ont redoublé leurs efforts: avec plus d’un million d’inscrits, les Français de l’étranger sont devenus une force qui compte. Les candidats à la présidentielle y sont tous allés de leur e-mail, certains sans modération: la campagne de François Hollande en a envoyé quatre, celle de Nicolas Sarkozy trois depuis le début de la campagne. C’est sans doute celui de Marine Le Pen, qui dispose de peu de soutiens parmi les Français d’Amérique, qui a déclenché le plus de commentaires énervés d’électeurs se sentant assaillis.

Mais l’effet “spam” vient davantage de la campagne législative. Pour la première fois, des candidats se disputent les voix des Français de l’étranger. Dans la circonscription Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), onze candidats se sont déclarés. Ils ont tous cruellement besoin de se faire connaître dans une circonscription à l’échelle d’un continent.

Pas d’autre moyen que l’e-mail

Les candidats ont tous conscience de la grogne que provoque parfois le marketing politique par e-mail. Antoine Treuille, candidat dissident UMP, explique ainsi que “pour ne pas lasser les électeurs”,  il a retardé le plus longtemps possible l’envoi de son premier message. Mais, ajoute-t-il, “il faut bien communiquer avec les électeurs, leur faire part de nos propositions, et nous n’avons pas vraiment d’autre moyen”. Après son premier “mass email”, prévu cette semaine, il a prévu des envois au rythme d’un par semaine jusqu’au 2 juin.

Tous les candidats tirent la même conclusion: en-dehors de l’e-mail, point de salut. Candidate socialiste, Corinne Narassiguin a déjà envoyé quelques messages électroniques. Il faut bien, dit-elle, “que les électeurs et électrices puissent voter en connaissant les positions et propositions des candidats“. La propagande sur la voie publique étant impossible à envisager à l’étranger (et dans certains cas interdite), et la publicité par voie de presse, télévision ou Internet interdite, restent l’e-mail ou les courriers postaux “mais ces derniers vont à l’encontre de nos valeurs de développement durable -sans parler de leur coût exorbitant-“, ajoute Sylvain Bruni, le directeur de campagne de Corinne Narassiguin.

Les électeurs ne sont pas tous fâchés de cette correspondance non sollicitée. “A de très rares exceptions, je n’ai eu que des réactions positives à mes messages d’anniversaire, assure Julien Balkany. Après tout, dans beaucoup de mairies françaiseson envoie des messagede félicitations -ou de condoléances- et les gens sont sensibles à ces marques d’attention”. Tout cela, dit le candidat divers droite, “est plutôt anodin à côté de ce qui peut se faire en marketing politique. L’e-mail est beaucoup moins gênant que les appels téléphoniques automatiques, ou les SMS, qui existent en France”.

Reste que tous les candidats ne sont pas égaux devant les listes d’e-mails. La loi prévoit en effet que seuls les partis politiques et les “candidats officiels” peuvent recevoir la liste consolidée pour l’ensemble de la circonscription. Mais il n’y a pas de “candidat officiel” tant que le dépôt des candidatures n’est pas ouvert. Ce sera fait entre le 7 et le 11 mai. En attendant, seuls les candidats des partis politiques ont pu se voir communiquer les listes consolidées. Les candidats indépendants (six sur les onze) doivent, eux, trouver des sympathisants prêts à se rendre dans chacun des 17 consulats de la circonscription pour les obtenir.


Christophe Navel, ni droite ni gauche

Christophe Navel a un parcours iconoclaste. En France, le Nantais au faux air de Garou a fait partie du comité organisateur des championnats du monde d’athlétisme à Paris. Installé à Québec City en 2004, il dirige Mouvement Humanisation, une association qui fait la promotion de “programmes d’humanisation fondés sur une science et un art de développement humain“. En 2011, il crée son entreprise de coursiers à vélo, Véli Coursiers Inc, pour laquelle il remporte le prix de l’entrepreneur français décerné par la chambre de commerce française, section Québec.

Aujourd’hui, il peut ajouter une ligne à son CV : candidat au siège de député des Français d’Amérique du Nord. M. Navel se présente avec l’étiquette « indépendant » par rejet du système de partis. «Ce qui fait la faiblesse d’un parti, c’est que les idées sont cloisonnées, déclare-t-il. La richesse d’un indépendant, c’est qu’il peut sortir du cloisonnement de droite ou de gauche

Son credo: « Il ne s’agit pas de reproduire la France à l’étranger». Au sujet du remboursement de la gratuité des frais de scolarité pour les élèves français de Seconde, Première, Terminale inscrits dans les établissements homologués par l’Education nationale, il estime que la mesure « coûte une fortune » aux contribuables français alors que l’« on a de la difficulté à maintenir des écoles dans nos petites villes et dans la ruralité ». Seuls les enfants d’expatriés professionnels, qui sont aux Etats-Unis de façon temporaire, devraient profiter du dispositif, car ils payent leurs impôts en France. « En dehors des expatriés professionnels, les Français qui sont partis ont fait le choix d’aller à l’étranger et donc de payer leurs impôts dans leur pays d’accueil », estime-t-il.

Il considère dépassée la réputation d’excellence de l’éducation française. « Faut arrêter de se pavaner. L’éducation à la québécoise est bien meilleure ». Il propose donc de moderniser les méthodes et supports d’éducation pour favoriser l’enseignement et la transmission de la langue. « Pour moi, un élève qui va à l’école et qu’on oblige à lire la Princesse de Clèves parce que c’est un classique, c’est une connerie. La notion de plaisir et d’épanouissement personnel, on ne la trouve pas en France ». Il souhaite notamment créer un réseau d’écoles francophones chapeauté par l’Office International de la Francophonie (OIF), ce qui, d’après lui, baisserait les coûts de scolarité en les répartissant entre tous les pays francophones.

Des réductions pour les Français de l’étranger

Concernant la fiscalité et les propositions récentes de certains candidats à la présidentielle de taxer les Français de l’étranger, il affirme que c’est une « marchandisation de la nationalité, une dérive morale extraordinaire, complètement irrationnelle ». Mais il admet qu’il faut tout de même aménager un statut fiscal spécifique pour que ceux qui le souhaitent puissent bénéficier de certains avantages comme la retraite ou les soins médicaux. Il souhaite d’ailleurs créer un statut des Français établis hors de France, qui leur donnerait accès à des réductions dans les musées ou sur les billets de trains en France par exemple.

M. Navel prévoit un nombre restreint de déplacements, compte-tenu de ses ressources limitées et de la taille de la circonscription. Il comptera sur son site Internet, à près de deux mois du premier tour.

Visiter le site de campagne de Christophe Navel 

Les French Culture Nights dans le ciel

Les French Culture Nights reviennent au très chic Sky Room de Times Square ce jeudi. Des artistes français et francophones viendront présenter leurs œuvres, notamment la graphiste Jeanne Verdoux, qui a collaboré avec des institutions culturelles telles que la Bibliothèque publique de New York, le Centre d’Architecture de New York, Les Services Culturels de l’Ambassade française ou encore le New York Times  et New York Magazine. Elle a aussi remporté le prix « Hors-les-Murs » de la Villa Médicis en 1999. Egalement à l’affiche : le peintre/dessinateur franco-congolais Odilon Ndonga présentera ses œuvres originales et colorées qui rappellent le graffiti. La compagnie de hip-hop Sùla Bùla et DJ Mak-Len animeront la soirée, qui se veut élégante et décontractée.

Infos pratiques :

French Culture Nights. Sky Room. Jeudi 12 avril.  330 west 40th – 33ème étage. Ricard’s « Apero » de 18h30 à 19h30 et la soirée se termine à 1h du matin. La soirée est gratuite pour ceux qui s’inscrivent sur internet ici avant le jeudi 12 avril 16h. $10 à la porte. 

"Rod y Gab", la guitare comme personne

Le duo originaire de Mexico “Rodrigo y Gabriela” (voir la vidéo), composé de Rodrigo Sánchez (guitare solo) et de Gabriela Quintero (guitare rythmique), se produira le 20 avril dans la mythique salle du Radio City Music Hall. Ils seront accompagné du groupe C.U.B.A.

Le style de « Rod y Gab » est unique. Il combine musique latino, rock’n’roll, folk, jazz et métal. Ils ont sorti cinq albums – le dernier s’appelle Area 52, qu’ils présenteront au concert. Les titres de leurs albums sont pratiquement tous enregistrés en live. Ils ont introduit dans leur répertoire des reprises notables, notamment de morceaux de Metallica ou encore de Led Zepplin. Très populaires en Irlande, ils vivent depuis 2009 au Mexique. En mai 2012, ils ont eu l’honneur de jouer devant les couples présidentiels américains et mexicains à la Maison Blanche.

Infos pratiques :

Rodrigo y Gabriela. Radio City Music Hall. 1260 6th Avenue. Le 20 avril à 20h. L’entrée est de $37 à $55. Pour acheter les tickets et plus d’informations c’est ici

Double dose musicale pour Coachella 2012

L’année dernière, les tickets avaient été écoulés en une semaine exactement, pas un jour de plus. Cette année, Goldenvoice, les organisateurs du festival Coachella dans le désert de la vallée d’Indio en Californie, ont décidé d’accommoder les fans en proposant  les mêmes représentations deux week-ends de suite. Du jamais vu pour un festival musical aux Etats-Unis.

Les Black Keys, Radiohead, Snoop Dogg et Dr. Dre seront donc présents sur scène respectivement les vendredis 13 et 20, les samedis 14 et 21, et les dimanches 15 et 22 avril.

Suffisant pour rendre les billets un peu plus accessibles? On aurait pu le croire. Cependant les trois premiers jours du festival ont affiché « complet» dès la première heure de mise en vente des billets, et les trois derniers ont subi le même sort deux heures plus tard. Les plus téméraires peuvent dorénavant se procurer un “pass” pour les trois jours sur Craigslist, pour un prix allant de $300 à $500 (le coût officiel initial étant de $285).

En 1999, la première édition du festival Coachella s’était déroulée sur deux jours, attirant quelque 25 000 personnes, et accueillant déjà des artistes de renommée internationale, comme Beck, The Chemical Brothers, et Rage Against the Machine. Ayant acquis une solide réputation depuis, l’événement musical a souvent été comparé au festival de Woodstock, et a attiré près de 75 000 personnes par jour en 2011.

Pour 2012, c’est l’électro-pop française qui revient en force, avec les beats des DJs M83, SebastiAn et Breakbot les vendredis, les stars David Guetta et Martin Solveig les samedis, et les duos Justice et Housse de Racket les dimanches. La plupart de ces DJs français, dont certains étaient auparavant inconnus aux États-Unis, ont bénéficié cette année de l’engouement du public américain pour la musique électro.

Outre les têtes d’affiche citées plus haut, seront présents sur scène l’Australien prodige Gotye (dimanche), l’incroyable Florence & the Machine (dimanche), la Canadienne Feist et sa voix magique (samedi), et le chanteur-compositeur-guitariste de génie M Ward (vendredi).

Infos pratiques:

Festival Coachella – 1er week-end: du 13 au 15 avril, 2eme week-end: du 20 au 22 avril – Empire Polo Club 81-800 Avenue 51 Indio, CA 92201. Comment s’y rendre? Cliquez ici. Où se loger? Cliquez ici

L'Opéra de Paris passe l'été aux USA

« Comment ne pas exprimer notre impatience et notre enthousiasme à retrouver, après de longues années d’absence, le public de New York, Washington et découvrir celui de Chicago ? » Brigitte Lefèvre, directrice du Ballet de l’Opéra de Paris, a hâte de voir ses petits rats faire des entrechats en terre américaine. La compagnie sera en tournée estivale aux Etats-Unis à partir du 26 juin, entre le Lincoln Center de New York,  le Kennedy Center de Washington et le Harris Theater de Chicago. Il sera à New York du 11 juillet au 22 juillet.

Il s’agit du sixième déplacement américain de l’Opéra de Paris – sa première tournée a eu lieu en 1948. Cette année, la compagnie présentera des ballets inédits aux Etats-Unis, à l’exception de “Suite en Blanc”, présenté en 1993 à Washington. Objectif: transporter le spectateur dans les trois âges de la danse : le romantisme, le néoclassicisme et la modernité. « Des âges très représentatifs de notre compagnie », souligne Brigitte Lefèvre.

“Giselle”, conçu en 1841 spécialement pour l’Opéra de Paris par le poète Théophile Gautier, fait partie des oeuvres au programme. De même que  “Suite en Blanc” de Serge Lifar, “l’Arlésienne” de Roland Petit et “Boléro” de Maurice Béjart. Ces œuvres rendent « hommage à trois chorégraphes essentiels qui ont ouvert les horizons du néoclassicisme au XXe siècle ». Enfin, “Orphée et Eurydice”, opéra de Christoph Willibald Gluck et chorégraphié par Pina Bausch, sera présenté.

« Il faut beaucoup de temps et d’investissement pour réaliser un tournée aussi importante, rappelle Brigitte Lefèvre. Alors que celle-ci n’a pas débuté, il faut déjà penser au prochain car il y a des œuvres pas encore présentées, qu’on aimerait grandement partager ».

Infos pratiques :

Tournée du Ballet de l’Opéra de Paris. Lincoln Center. 65 St. Columbus Ave. Du 11 juillet au 22 juillet. Pour le programme détaillé et plus d’informations ici. Les tickets sont en vente dès maintenant.  

Photos: Interprétation de “Giselle”

Christophe Navel

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Age et lieu de naissance : 36 ans, né à Nantes
Nationalité(s) : Française
Situation familiale : Marié, deux enfants
Ville/Pays de résidence : Québec, Canada
Études :

  • Ph. D. en sciences de l’éducation, Université Laval (2011)
  • Diplôme d’études supérieures spécialisé en gestion des organisations sportives, Université d’Aix-Marseille II (2002)

Profession : Président de Véli Coursiers Inc., PME spécialisée dans la livraison rapide et écologique de plis et colis en zone urbaine de Québec. (Prix de l’entrepreneuriat français au Québec en 2011)
Parcours politique :

  • Vice-président aux affaires externes de l’Association des étudiantes et des étudiants de l’Université Laval inscrits aux études supérieures  regroupant plus de 11 000 membres (de 2010 à 2012).
  • Directeur général du Mouvement Humanisation, mouvement éducatif et social visant la promotion d’une éducation centrée sur le processus de développement humain (de 2004 à 2010).

Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: www.christophenavel.com
Facebook: Christophe Navel
Twitter: @ChristopheNavel
Notre portrait de Christophe Navel:
“Christophe Navel: ni droite ni gauche”

Une Obama à l'affiche de l'African Film Festival

Pour la 19ème année consécutive, le Lincoln Center présente le Festival du Film Africain de New York. Cette année, le thème de ce rendez-vous sera “le retour au pays” puisque les films au programme explorent chacun la notion de “chez-soi” et de “patrie”.

Lors de la soirée d’ouverture, le sublime “Mama Africa” sera projeté. Retraçant la vie de Miriam Makeba, la star sud-africaine de la world music, le film se focalise sur son exil aux Etats-Unis à cause de ses positions anti-apartheid. Autre film central de cette programmation: “Relentless”, qui raconte la passion destructrice entre un soldat nigérian au Sierra Leone et une autochtone mutilée par les rebelles. Récompensé au festival du film panafricain de Los Angeles, le film “Elza” de Mariette Monpierre, à propos d’une mère guadeloupéenne élevant seule ses enfants, sera aussi à l’affiche. Last but not least, “The Education of Auma Obama” (ci-dessus), biographie intimiste et captivante de la demi-soeur de Barack Obama, militante féministe au Kenya, sera également proposé.

Infos pratiques :

African Film Festival of New York, du 11 au 17 avril au Lincoln Center. Entrée à $9,75. Site ici

Hollande le "Nice Guy" contre "Lucky Sarko"

Affichage officiel, spots télévisés, règles contraignantes sur l’égalité du temps de parole : ce lundi 9 avril marque le début de la campagne officielle. La présidentielle française, « hargneuse et torturée » selon The Christian Science Monitor, continue à remplir les pages de la presse américaine. Laquelle vire… à gauche. La preuve : le portrait que le site d’information brosse de Jean-Luc Mélenchon. Selon CSM, il serait l’incarnation de « la voix authentique de la Révolution Française », d’un « nationalisme d’extrême gauche qui peut attiser les foules ».  Le bouillonnant candidat du Front de Gauche aurait parfaitement compris les attentes des Français, lui : ni « l’identité nationale » ni « l’arrestation des musulmans » mais « l’emploi, le logement et les retraites ». Il « agite ses poings, méprise les élites et appelle à une insurrection civique », note le Monitor. François Hollande aussi intéresse. Selon le Washington Post, « l’anodin-monsieur-tout-le-monde intellectuel » a « beaucoup de choses que le président actuel Nicolas Sarkozy n’a pas ». A commencer par une certaine adéquation avec la culture française : « Hollande, 57 ans, puise dans une population française qui se méfie de la finance internationale, lasse de Nicolas Sarkozy « bling bling » ». « M. Nice Guy » doit pourtant se méfier du « charismatique Mélenchon » qui « complique le calcul politique ». Le journal conclut tout de même que la France semble prête « pour un président socialiste

Pas de jaloux, « Lucky Sarko » (titre d’un article sorti lundi 9 avril dans le Huffington Post) aurait une bonne étoile perchée sur la tête. L’article donne trois raisons qui le prouvent. Premièrement, l’affaire Strauss-Kahn l’aurait sauvé. Deuxièmement, « le drame de Toulouse » l’a aidé. Et troisièmement, son discours droitier trouve un écho dans l’opinion publique française. Ainsi, pour le site, la xénophobie serait «croissante » en France et il y aurait des « préjugés » contre les musulmans. Dans « les années 30 », la droite a fait « des juifs, les ennemis de l’humanité » et aujourd’hui « les coupables présumés sont des musulmans», note le HuffPo.

Un constat avec lequel Steven Erlanger, correspondant du New York Times à Paris, serait sans doute d’accord. Dans un article, il donne la parole à un musulman français: M. Haidari, adjoint au maire pour la jeunesse et aux sports dans les 1er et 7eme arrondissements de Marseille et membre du PS. Celui-ci souligne que « la classe politique dans son ensemble à un problème avec l’islam ». La France, dont le modèle républicain est censé être incompatible avec le communitarisme à l’américaine, finit par le recréer chez elle: « La discussion permanente autour de l’islam fait que les musulmans se sentent encore plus ancrés qu’avant dans une identité distincte. » Il faut d’ailleurs croire que ce modèle américain a du bon, car le Times ne manque pas de noter que M. Haidari a effectué en 2010 un voyage à Chicago sur invitation de l’Ambassade des Etats-Unis. Et bien sûr « c’étaient les meilleures semaines que j’ai jamais passées », partage-t-il.

Du modèle républicain, laïc, français, il en est également question dans l’édition américaine du site d’information Slate, à travers l’article controversé de Rachael Levy, « Juif ou français: il faut choisir ». La journaliste américaine qui a vécu ces quatre dernières années en France s’attaque à la laïcité: « Ce que les Américains croient souvent être la simple version française de la séparation de l’Eglise et l’Etat est en fait diamétralement opposée à la liberté de religion américanisée. Bref, tandis que les Américains valorisent la liberté de religion, les Français valorisent être libérés de la religion ». Ainsi, parce qu’elle engendrerait  l’ignorance entre les confessions, la dévotion « presque religieuse » du pays à la laïcité serait une « explication partielle du racisme et de l’antisémitisme » qui gangrènent la société française. Et de retracer des décennies de déclarations et d’actes implicitement ou explicitement antisémites pour conclure que la tuerie de Toulouse, dans un collège juif de la ville, n’était pas une surprise pour elle: « Quand j’y habitais, la France semblait être un baril d’intolérance têtue. Si cela est vrai presque 70 ans après l’Holocauste, il n’y pas de raison de penser que cela s’arrangera». Sans surprise, l’article a suscité une avalanche de réactions, dont celle d’Eric Leser, un des fondateurs de Slate, sous la forme d’une tribune intitulée « Français et juif, ma réponse à «Juif ou français, il faut choisir». « Je suis juif, je suis bien plus âgé que Rachael Levy et suis profondément attaché à mon pays et à la laïcité. » Il répond point par point aux arguments de l’auteure en défendant la laïcité, qui « a pour immense vertu de faire sortir cet affrontement (entre des religions qui par definition detienne toutes LA vérité) de l’espace public».

Des concerts de jazz dans des ateliers d'artistes

Fan d’art contemporain et de jazz ? Jazz Art Live est pour vous ! La soirée est l’initiative d’une Française amatrice de jazz qui travaille dans le milieu de l’art depuis longtemps. Le déclic s’est fait grâce au coup de pouce d’un de ses amis, féru d’art et propriétaire d’un immeuble à Chelsea (rebaptisé 551arts le temps des soirées) composé exclusivement d’ateliers d’artistes. Ce lieu insolite lui est apparu comme l’endroit idéal pour organiser des soirées originales réunissant ses deux passions : l’art contemporain et le jazz.

Offrant au public l’avantage inédit de pouvoir assister à des concerts dans une ambiance intimiste tout en visitant les lieux de travail d’artistes reconnus, les soirées Jazz Art Live font inévitablement penser à Andy Warhol et sa célèbre Factory.

Les soirées Jazz Art Live sont aussi un bon moyen de promouvoir le jazz francophone et faire découvrir, au pays de Louis Armstrong, Billie Holiday ou Duke Ellington, de jeunes prodiges gaulois comme la chanteuse Cyrille Aimée (en photo ci-dessus) qui se produira en concert avec son groupe lors de la soirée du jeudi 12 avril. Les fins gourmets ne seront pas en reste : des dégustations de charcuteries et de vins français sont aussi au programme.

Infos pratiques:

“Jazz Art Live” –  551 Arts au 551 West 21st Street (between 10th & 11th Ave) le jeudi 12 avril  à 19h30. Concert au 3ème étage. Prix: $25 dollars. Billets disponibles ici . Site ici

L'Europe unie… sur grand écran

Les centres culturels roumain et tchèque de New York, en collaboration avec ceux de 23 autres pays européens, présentent la quatrième édition de “Disappearing Act : European Film Festival” à New York du 11 au 22 avril.

Cette année, la programmation comporte de nombreux films primés dans des festivals internationaux. Le film d’ouverture sera “The System” (ci-contre), un long-métrage allemand de Marc Bauder qui raconte l’histoire d’un jeune homme ambitieux qui décide de fouiller dans son passé afin de découvrir les raisons de la mort de son père.

Plusieurs films français sont également annoncés comme “Memory Lane” de Mikhael Hers, adapté d’un roman de Patrick Modiano. Il retrace le destin de sept amis qui se retrouvent fortuitement dans la ville de leur enfance. Egalement au programme, “The Mouth of golf”, long-métrage franco-italien entre fiction et documentaire, autour de Vincenzo Motta, un truand repenti. “Our beloved month of August”, film familial portugais nominé dans la catégorie meilleur film étranger aux Oscars en 2008, sera également projeté.

Infos pratiques :

«Disappearing Act : European Film Festival», du 11 au 22 avril, au IFC Center, 323 6th Avenue. Soirée d’ouverture à $13. Infos ici