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Ҫa sent la rose chez Macy's

C’est le printemps, Macy’s ne manque pas une occasion marketing de célébrer le retour des beaux jours (qui ne sont jamais réellement partis cette année): le Macy’s Flower Show revient du 27 mars au 10 avril. Le show annuel consiste en un ensemble floral installé dans le magasin de Herald Square. Différents jardins à thème – « tropical », « japonais » ou encore « de désert » s’y trouvent. Des visites guidées ainsi que des « special events », comme des concerts de musique live, sont également au programme.

Infos pratiques :

Macy’s Flower Show. Macy’s Herald Square. 151 W 34th St. Du 27 mars au 10 avril. Pour plus d’informations ici

 

L'inflation s'expose à la Fed de New York

« One Hundred Trillion Dollars ». Il n’y a pas assez de place pour tous les zéros sur le billet émis par la banque centrale du Zimbabwe en janvier 2009. Et pourtant, un multi-milliardaire de dollars zimbabwéens n’allait pas loin puisque chaque billet représentait environ… cinq dollars américains!

Ce billet figure dans “Signs of Inflation”, une nouvelle exposition qui a ouvert le 30 mars dernier à la Réserve Fédérale de New York. Elle retrace 2000 ans d’histoire monétaire vus sous le prisme de l’inflation, avec des billets et des pièces à profusion. “La montée du prix de l’or depuis 2005 est un signe classique d’inflation, raconte Gilles Bransbourg, le conservateur de l’exposition. Le thème de l’inflation est revenu sur le devant de la scène avec la crise économique, c’est aujourd’hui dans le débat public“, ajoute ce Français passionné d’économie et d’histoire, chercheur associé à NYU et actuellement en détachement à l’American Numismatic Society (ANS).

Cette exposition temporaire siège au sein d’une collection permanente sur l’histoire de la monnaie. Ces deux expositions, présentées en parallèle, sont étonnamment complémentaires : “On a voulu montrer que l’inflation n’est pas du tout le propre des sociétés contemporaines“, ajoute Gilles Bransbourg, “c’est un phénomène qui intervient à partir du moment où un moyen de paiement devient trop abondant.” Quelque soit le moyen de paiement d’ailleurs.

Car les pièces ne sont qu’une forme de monnaie. Certaines sociétés asiatiques et aztèques utilisaient des haches en bronze, d’autres des barres d’or, des bracelets ou même des coquillages. “Sous l’Egypte des pharaons, on se servait même d’huile, de vin ou de grains“, rappelle le conservateur.

On apprend notamment qu’à partir du moment où la monnaie est apparue, les Etats ont entrepris une politique d’inflation à des degrés divers. Et cela se mesure très concrètement dans les toutes premières pièces que l’on peut voir exposées dans l’une des vitrines sur la Rome Impériale. Initialement en argent, l’alliage de ces pièces contient de plus en plus de bronze au fil des ans, un métal moins cher, faisant baisser la valeur de la monnaie.

Mais lorsque la monnaie romaine ne contient plus un gramme d’argent, la monnaie ne vaut plus rien. C’est la crise et l’Etat manque de s’écrouler. C’est alors qu’est inventée la monnaie marquée, où chaque pièce a une valeur numéraire inscrite sur sa surface. Les experts appellent ça “l’unité de compte“, qui signe le divorce entre la valeur  intrinsèque de la monnaie (déterminée par son poids) et sa valeur faciale.

Le conservateur de l’exposition étant Français, on n’échappe pas à un segment sur l’histoire monétaire de la France et la “pire crise inflationniste qu’elle ait jamais connu” entre 1790 et 1796, période de la Révolution, puis à nouveau pendant les guerres mondiales et les années 60. Les plus nostalgiques d’entre nous verseront une larme à la vue du billet de 500 francs Pascal ou de la pièce d’un franc, ornée de la célèbre semeuse, symbole du nouveau franc en 1960.

Rien que le lieu de l’exposition vaut le détour. La réserve fédérale de New York est en plein Financial District, un large bâtiment du début du XXe siècle éclipsé par les gratte-ciel alentours.

Infos pratiques:

“Signs of Inflation” – Federal Reserve of New York – 33 Liberty Street,  New York – La visite de l’expo – et de la banque – est gratuite. Attention: pour des raisons de sécurité, il faut réserver en ligne ici (bas de page, onglet “Museum Visit”). 

Le Paris de Gertrude Stein à Symphony Space

Le Paris des années folles revient… à New York.  Plus d’une trentaine d’événements seront consacrés à cette période de foisonnement artistique lors du désormais incontournable festival « Wall to Wall » à Symphony Space. Coup d’envoi : le 1er avril.

Au cœur de l’édition de cette année, la célèbre  collectionneuse d’art et femme de lettre américaine Gertrude Stein. “Chaque année, depuis 1978, nous organisons des manifestations culturelles autour d’une personnalité ou d’un thème fédérateur d’une époque. Et cette année, je voulais évoquer le Paris de ces années insouciantes mais à travers le point de vue d’une Américaine“, raconte Laura Kaminsky, organisatrice du festival. Gertrude Stein était “l’épicentre de toute cette folie artistique“. Si on était étranger ou artiste à Paris, “il fallait absolument passer par chez elle“. Intellectuelle, juive, lesbienne, Gertrude Stein était aussi fascinante pour “sa personnalité assez moderne” qui détonnait pour l’époque. “C’était une femme libérée qui se fichait des conventions, beaucoup de ses amis artistes étaient des homosexuels, et puis à Paris, ça ne choquait personne. Ils étaient des originaux mais pas des marginaux“, précise Mme Kaminsky.

Les années folles semblent être un sujet qui passionne les Américains en ce moment : l‘exposition de la Collection Stein attire les foules au Met et “Midnight in Paris” de Woody Allen rend un hommage touchant à la magie de ces années-là. “Les gens font souvent le parallèle entre la crise actuelle et celle de 1929, peut-être qu’ils s’identifient un peu aux gens de cette époque“, raconte Mme Kaminsky. Et puis tout ce fourmillement intellectuel et culturel impressionne évidemment : “On avait à la même époque un Ravel, un Dali, une Coco Chanel ou une Isadora Duncan“, autant de gens qui ont révolutionné leur domaine artistique respectif et qui, dans le même temps, se sont côtoyés.

Un éclectisme artistique qui se retrouve également dans la programmation du festival, puisque tous les arts y seront représentés : la musique (concerts de classique, jazz, fox trot), le cinéma (diffusion de “Un Américain à Paris” et de “Boudu, sauvé des eaux” entre autres)  la photographie (avec une exposition réalisée à partir de clichés de Paris pris par des Américains) ou encore la mode (un défilé sur le thème du chapeau aura lieu en plein air devant le Symphony Space). Deux prestigieux organismes sont également partenaires de l’événement : la Public Library propose une exposition de photographies en hommage à Joséphine Baker et plusieurs conservateurs du Met viendront parler de l’influence de Gertrude Stein sur les arts de l’avant-garde parisienne.

Infos pratiques : 

Gertrude’s Paris Festival du 1er avril au 5 mai à Symphony Space, 2537 Broadway (au croisement de la 95ème rue). Tickets et calendrier des événements ici

La joyeuse blogosphère francophone de New York (suite)

Illustré : MonŒil New York

Après « une première vie de juriste d’affaires », Magali partage découvertes, humeurs et événements avec légèreté,  « le tout agrémenté de jolis dessins ». De la plage de Coney Island aux restaurants de Chinatown, son blog fourmille d’itinéraires et d’idées de sortie, que vous soyez branché culture, bien-être, ou simplement gourmand.

Éclectique : Une Coccinelle à New York

De l’autre côté de l’Hudson, à Hoboken dans le New Jersey,  Justine raconte son New York way of life en compagnie de son mari, « l’amoureux ». Il lui suffit de prendre le PATH, et la voilà quotidiennement dans Manhattan. Cette « geekette » de 20 ans prodigue des conseils aux phobiques en tout genre qui voudraient se rendre dans la ville qui ne dort jamais, collectionne les recettes de cuisine, s’étonne de la vente de bière en pharmacie, et nous fait part de ses (bons) plans bio.

Curieux : The Last Straw

Après la Guyane, le Liban, Israël, la Cisjordanie et l’Estonie, notre amie Chloé a posé ses valises à Brooklyn en août 2011 « par amour des collections ». Cette journaliste de 22 ans raconte avec humour son quotidien d’étudiante et de stagiaire, mais aussi de baby-sitter multirécidiviste. Avec un sens du détail remarquable, elle pose un regard amusé et curieux sur ce qui l’entoure – notamment dans le métro, les pharmacies, les soirées estudiantines et les cafés new-yorkais.

Passionné : We Love New York

Pour tous les amoureux de New York qui n’ont pas (encore) le bonheur d’y vivre, il y a le blog de Viviane. Si elle habite en région parisienne, cette passionnée de 26 ans rend régulièrement visite à Big Apple et partage coups de cœur et bons plans depuis plus de trois ans. Très utile si vous préparez un voyage à New York, ou encore si vous êtes de retour en France et que la ville vous manque !

Gourmand: Chloé blogue [à New York]

Des pâtes à l’amatricienne, du gazpacho, du porc braisé à l’hawaïenne ou encore le top 10 des restaurants américains alimentent le blog bilingue de Chloé. Cette Québécoise amoureuse de bonne chère US partage cette passion dans sa rubrique « La Photo du lundi », où tomates, courgettes et plats homemade disputent la vedette aux images de Brighton Beach sous la neige.

Sociable : New York Alternatif

Etudiants, candidats aux législatives, jeunes entrepreneurs… Ezechiel, étudiant à l’ESSEC, vous propose de partir à la rencontre des expatriés français de New York. Dans des entretiens aux allures de questionnaire de Proust, les interviewés racontent leur parcours, leurs projets, et bien sûr leurs loisirs new-yorkais. On trouvera aussi sur ce blog des énumérations impressionnantes de produits disponibles dans les supermarchés, ou encore des conseils avisés…

Illustration : MonOeil New York

Notre première sélection de blogs francophones à New York, c’est ici

(Avec Edouard Dropsy)


TC Boyle: le maître du roman en dédicaces

Star de la littérature américaine, TC Boyle, écrivain au look rock’ n’roll, participera à une séance de dédicaces samedi 31 mars à Ventura (environ 1h15 de Los Angeles). L’intéressé viendra présenter et signer son livre When the Killing’s Done (Viking Edition) sorti l’année dernière.

Installé à Santa Barbara, c’est d’ailleurs dans cette région que l’auteur a choisi d’y développer l’intrigue de son treizième roman. Le livre suit les efforts d’une biologiste, Alma Boyd Takesue, qui tente, dans les Channel Islands, de sauver les espèces animales endémiques, mises en danger par l’arrivée d’autres espèces envahissantes tels que les rats ou les sangliers. Cette biologiste estime qu’il faut réduire à néant la présence de ces animaux, mais elle se heurte à la volonté d’un puissant homme d’affaires de la région, Dave LaJoy, et de sa compagne chanteuse de folk, Anise Reed, lesquels s’opposent à toute destruction de vie animale.

Ces deux conceptions de la protection de la nature et de la faune vont se heurter tout au long du livre et mener à une escalade de la violence très éloignée des objectifs initiaux des protagonistes. Au passage, TC Boyle met en scène les différentes beautés naturelles de la région de Santa Barbara, ainsi que l’histoire maritime locale et les naufrages de bateaux au large de Santa Cruz Island au cours du XXe siècle.

Documentée, détaillée, rythmée, cette histoire est l’une des plus abouties de TC Boyle, auteur maintes fois récompensé aux Etats Unis et en Europe, et notamment lauréat en France du Prix Médicis Etranger en 1997 pour América (titre original The tortilla curtain) et du Prix Passion des Editeurs en 1989 pour Water Music.

A noter que TC Boyle sera également présent au salon du livre du Los Angeles Times le 21 avril pour signer son livre, mais également pour en proposer une lecture publique.

Infos pratiques :

Séances de dédicaces : Samedi 31 mars (14h), à la librairie «Bank of Books», 391 E. Main Street, à Ventura ; Samedi 21 avril au «Los Angeles Times Book Festival», sur le campus de la fac d’USC. www.tcboyle.com

Toulouse, et maintenant?

Après l’émotion, voici venu le temps de l’analyse et des enseignements. Telle est la loi des tragédies. Ce chemin, presse française et américaine sont en train de l’effectuer, en s’arrêtant notamment sur la personnalité du tueur de Toulouse et Montauban, Mohammed Merah. Pour sa part, la presse américaine s’intéresse à ce que le parcours du jeune homme dit sur la situation de la communauté musulmane en France – sans doute avec les problèmes des musulmans américains en tête.

Pour le politologue Olivier Roy dans le New York Times, Merah « le solitaire » est « loin d’incarner une radicalisation croissante des jeunes » : « Il se tenait en marge non seulement de la société française, mais aussi de la communauté musulmane », insiste-t-il dans une tribune. Les musulmans de France seraient même de mieux en mieux intégrés. En témoigne « la présence croissante des recrues musulmanes dans l’armée ». Le site d’information Huffington Post dresse, pour sa part, un tableau moins rose. Il affirme que la France est de « plus en plus divisée ». « Les maux sociaux ne cessent de grandir ». Pire, dans son article « la France unie dans le deuil, mais pour combien de temps ? », la journaliste Symi Rom-Rymer assure que les problèmes liés aux minorités religieuses n’ont pas évolué en France depuis la profanation de tombes juives à Carpentras en 1990. La faute  à un « manque de volonté politique. » « La réponse du gouvernement face aux sorts des juifs et musulmans a été limitée et mise en sourdine ». Les musulmans et d’autres groupes « ont été confrontés à des questions urgentes », souligne la journaliste, telles que «  le logement des pauvres, le faible taux d’emploi ou l’éducation ». Ainsi, il aura fallu seulement « dix ans pour que le mélange explosif de politique extérieure et internationale, couplé au manque de volonté politique des gouvernements fasse place à une nouvelle vague plus intense d’incidents anti-juifs ». Le journal termine, pessimiste : « Les manifestations de solidarité sont bien belles, mais sur le fond, ont peu de sens ».

« Adieu » Sarkozy ?

« L’impact de la tragédie sur l’élection présidentielle n’est pas clair», avance The Associated Press, mais pour le Huffington Post, il est certain que Nicolas Sarkozy en a tiré profit. « Nul ne peut profiter davantage de la crise que le président Nicolas Sarkozy, pour qui le droit et l’ordre ont toujours été des cartes à jouer. » Et de revenir sur la proposition de M. Sarkozy de “punir pénalement” la consultation régulière de sites Internet“qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence”. Pour l’éditorialiste, Barry Lando, cette proposition, « une menace dangereuse pour les libertés civiles françaises », est comparée à la  « Police de la Pensée » de George Orwell dans 1984. La ligne de Sarkozy est une « tentative flagrante de cacher sous le tapis d’énormes problèmes sociaux, en particulier l’intégration des 5-6 millions d’immigrés d’origine islamique, au moins pendant la campagne électorale ». Stratégie ou pas, pour Time Magazine, les événements de Toulouse ne sauveront pas le Président. A côté d’une photo de Nicolas Sarkozy sur fond noir, le titre « Adieu ? » s’étale en Une de l’édition européenne datée du 2 avril. « Nicolas Sarkozy fait face à la perspective de devenir un président à mandat unique», précise le sous-titre. En cause : les mauvais résultats économiques (explosion de la dette, taux de chômage en hausse, perte du triple A, etc). Selon Time, les événements de Toulouse et Montauban “pourraient doper le statut de Sarkozy comme dirigeant volontaire” mais risquent “d’arriver trop tard dans le match”.

Une campagne théâtrale, “à la française”

Toujours sur la présidentielle, The Atlantic fait de l’humour et dresse un tableau sarcastique de la campagne en France. Celle-ci est comparée à « une pièce de théâtre politique » dont le but est «  de convaincre l’électorat français que la pièce présidentielle n’est pas un Hamlet sans roi ». Le magazine renchérit : « Peut-être que le caractère théâtral de la campagne est d’autant plus présent que le contenu est remarquablement léger ». Point culminant du spectacle : le débat entre Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius, diffusé le 6 mars dernier sur France 2 dans l’émission « Des Paroles et des Actes ». Sarkozy qualifie l’une des prises de position de Laurent Fabius de « tartufferie ». L’insulte ! Laurent Fabius rétorque en expliquant que le Président a certainement « mal compris le terme ». Sarko rétorque qu’il n’a pas besoin d’expliquer le terme car lui aussi a lu Molière. « Nous n’avez pas besoin d’aller à l’ENA pour cela. » «  Ce fut l’exégèse d’un dramaturge du XVIIe siècle, quelque chose qui n’arrive qu’en France », affirme The Atlantic. C’est pour ça que les journalistes américains nous aiment autant.

Nous refermons cette revue de presse par un article qui nous concerne, Français de l’étranger. Le Wall Street Journal consacre un article à la bataille pour le futur siège de député des Français d’Amérique du Nord, une circonscription « très prisée ». L’élection parait pour le moins artisanale, compte-tenu des distances à parcourir et les limitations budgétaires imposées aux candidats. Le journal parle de meetings de « 20 personnes – ou moins – dans les écoles ou les restaurants ». En plus, elle « ne plait pas à tout le monde », souligne-t-il, évoquant notamment la controverse des bureaux de vote au Canada, le coût de ces nouveaux députés et les objectifs politiques de Nicolas Sarkozy derrière sa volonté de les instituer. Mais il cite aussi l’avocat français Richard Ortoli, qui assure qu’« il y a en France la perception que la diaspora française est de plus en plus importante ». Les auteurs de l’article, Max Colchester et Sam Schechner, choisissent de le terminer – et ce n’est pas innocent – par la citation d’un Français de New York. « Je ne sais pas en quoi cela va m’aider ». Il peut se rendre sur la page “Elections 2012” de French Morning pour le savoir.


Mike Remondeau: "Des chances d'être élu? Bien sûr que non"

De tous les candidats au siège de député des Français d’Amérique du Nord, Mike Remondeau est le seul à ne pas vouloir être élu. Et il le dit haut et fort : « Bien sûr que non ! » répond-t-il quand on lui demande s’il a ses chances.  « Ce qui m’intéresse, c’est d’être candidat».

Mais même être candidat parait compliqué. Mike Remondeau, 31 ans, n’a pas les moyens financiers de faire campagne. Il n’a aucune expérience en politique si ce n’est une formation (en cours) en Sciences politiques à l’université de Tampa en Floride. Anecdotiquement, sa page de campagne sur Facebook ne compte que trente “likes” – il rétorque cependant que ces 30 personnes sont celles qui le font avancer. « Chaque citoyen peut participer à la vie politique de son pays, et le devrait », voilà le sens qu’il donne à sa candidature.

Mike Remondeau est parti de France en 2002 « en position d’échec ». Il n’est pas parti de gaîté de cœur, dit-il, mais « parce que le climat social et économique était morose ». Aux Etats-Unis, il dit avoir galéré, été « illégal cinq ans », et même été à la rue, avant de rencontrer sa femme et de reprendre des études en Sciences politiques à l’université de Tampa. Considérant que « tous les autres candidats viennent d’une certaine classe sociale », il veut proposer une alternative. « Leur bilan après des années et des années au pouvoir, que ce soit au gouvernement ou au Parlement, est négatif ».

Pour M. Remondeau, le clivage droite-gauche n’a pas de sens. Selon lui, seule la signification de la nationalité française importe. « Ca veut dire quoi être Français ? Liberté, égalité, fraternité. Sommes-nous libres ? Plus ou moins. Sommes-nous égaux ? De moins en moins. Sommes nous frères ? Ben, plus du tout ».

A la question de savoir ce qu’il propose concrètement, il répond : « Je n’ai pas de programme choisi parce que je me concentre sur la représentation ». Il ne prend position sur aucun thème de campagne, si ce n’est la taxation des expatriés qu’il refuse complètement, affirmant que même en France il y a trop d’impôts. Il propose aussi de « promouvoir les opportunités des Français de l’étranger au niveau local » et de repenser le système politique au niveau national. Il reconnaît que ses propositions peuvent paraître « bizarroïdes », parce qu’elles sont selon lui « différentes et ne viennent pas du système ».

Prévoyant la création du site Internet de son futur parti, le Cercle des Nord-Américains dans un mois, il pense que sa vision sera plus claire pour les électeurs à ce moment-là. « J’ai même pas la pression du résultat. Que je fasse 0.1%, 0.5%, 5%… Ce que je veux démontrer, c’est que si vous n’êtes pas contents, vous pouvez proposer une solution. »

Mondialisez votre enfant à Brooklyn

Chers parents, ce n’est pas parce que votre enfant parle plusieurs langues qu’il est ouvert sur le monde. C’est le postulat à contre-pied de Pascale Setbon. La fondatrice du centre multiculturel Language and Laughter Studio, maman de deux enfants, co-organise avec l’International School of Brooklyn (ISB), Hands on World et Lango Foreign Languages for Kids, un après-midi d’échanges et de rencontres sur l’éducation à l’heure de la mondialisation. «World Brooklyn», c’est le nom de ce symposium tout beau tout neuf qui s’adresse aux parents, aux éducateurs et autres professionnels du secteur, aura lieu ce samedi, à la Brooklyn Friends School. «On parle tous d’être bilingue, mais cela n’est qu’un paramètre de la question. Parler plusieurs langues ne signifie pas faire partie de ce monde global».

Pour cette première, «World Brooklyn» rassemblera des sociologues, des anthropologues, des éducateurs, des neurologues et autres experts pour évoquer les défis de l’éducation dans un environnement international. Au programme: des séances d’information sur des sujets tels que «élever des enfants bilingues, à l’école et à la maison», «l’acquisition d’une langue au collège et au lycée», «encourager une conscience culturelle et un intérêt mondial», «les problèmes de préjugés» – elles seront animées par les groupes suivants : Reach the World, Global Kids et le directeur du futur collège d’ISB Carlos Martinez. Point d’orgue de l’événement: la venue de Homa Sabet Tavangar. L’auteure de Growing up Global, un ouvrage qui offre des clés pour former des citoyens du monde, ouvrira «World Brooklyn». «Les sujets abordés vont bien au-delà de la langue de la culture», indique Mme Setbon. Brooklyn is reaching out to the world».

Infos pratiques : 
World Brooklyn, le 31 mars de 13h à 17h à Brooklyn Friends School, 375 Pearl Street, Brooklyn. Inscription à $20.

Soirée coquine au Musée du Sexe

Jeux de mains, jeux de vilains. Libertins et libertines, Social Exposure Media vous invite à une soirée où succomber à la tentation ne rime pas avec péché : The Guilty Pleasure Party. Les cinq étages du Musée du Sexe (MoSex) de New York y seront consacrés. Plaisirs chocolatés, jouets vilains, dominatrix, maquillage glam et cocktails aphrodisiaques sont au programme de cette grande première. Timides s’abstenir. La soirée sera ponctuée de spectacles burlesques sur les sons de la Djette Valissa Yoe. Il y aura également un spectacle de la reine du “naughty”, Domi Dollz.

Infos pratiques :

The Guilty Pleasure Party. Museum of Sex. 233 Fifth Ave. De 20h30 à minuit. $20. Les tickets s’achètent à la porte. Pour plus d’informations ici. La réservation se fait par facebook

Pour draguer, restons groupés

Alexandra, Katie, Cat, trois bonnes copines rencontrent Andrews, Harry et Matthew, trois bons copains. Ils ont entre 25 et 29 ans, travaillent dans la banque, la finance ou la publicité. Filles et garçons ne se connaissent pas. Ce lundi soir, ils se rencontrent dans un bar cosy de l’East Village pour partager un free drink… et plus si affinités.

Les deux groupes d’amis ont été mis en relation par Grouper.com, un site de rencontres en groupe. Le principe : trois mecs, trois filles choisis en fonction de la compatibilité de leurs profils Facebook. Le service coûte seulement 20 dollars par personne (coût de la mise en relation et du premier verre pré-payé par le site). Fondé en juin 2011 par deux jeunes geeks fraîchement diplômés de Yale, Jerry Guo et Michael Waxman, le site, qui proposera bientôt une version à San Francisco était déjà rentable après seulement deux mois d’existence. Selon ses chiffres, Grouper verrait convoler en couple 1/3 des participants. « L’idée est géniale ! » s’exclame Matthew, publicitaire de 28 ans, soi- disant plus attiré par le concept en lui même que sa finalité.

Grouper se défend d’être un portail de «dating » : il s’autoproclame « social club ». Pour Alexandra, 26 ans, ancienne adepte du « date one to one » (en tête à tête) puis « on line », Grouper apparaît comme une façon plus sécurisante de faire des rencontres. «Le fait d’être avec ses amies est beaucoup plus rassurant pour une fille. On se sent dans son élément, donc on est aussi plus spontanée ». A l’argument sécuritaire avancé par les filles, nos garçons préfèrent celui d’une certaine liberté de mouvement : «Au moins, si on est déçu, on peut simplement s’en aller ou décider de passer une bonne soirée avec ses potes. On ne nous oblige à rien», assure Harry, 25 ans, dans la finance.

Après les présentations de rigueur, les six célibataires entament la discussion. Deux heures plus tard, ils quittent les lieux. «On est lundi soir, j’ai  rencontré des filles sympas… c’est toujours mieux que de rester devant sa télé, non ?» s’amuse Matthew, tandis que les filles se disent éventuellement partantes pour renouveler l’expérience. Mais le barman ironise : « Ils n’ont bu qu’une tournée… pas franchement bon signe ».

Conrad Tao, 17 ans, pianiste de génie

Le prodige de seulement 17 ans Conrad Tao se produira ce jeudi à la Christ and St. Stephen’s Episcopal Church. L’événement, gratuit, est organisé par l’association Friends of Mozart. L’Américain d’origine chinoise a la musique dans le sang. A l’âge de 18 mois, il jouait déjà des chansons pour enfants sur un piano. Il a donné son premier récital à l’âge de 4 ans. Le virtuose est actuellement un Gimore Young Artist, honneur décerné tous les deux ans aux éléments les plus prometteurs de la nouvelle génération de pianistes américains. Il a déjà eu le privilège de jouer avec de nombreux orchestres et donné des récitals au Musée du Louvre. Il a fait de nombreuses tournées en Italie, au Mexique, Chili, en Russie, Chine et à Singapour. Tous les ans depuis 2004, il remporte le prix ASCAP Morton Gould Young Composer.

Infos pratiques :

Friends of Mozart. Introductions Series : Solo Piano Recital. Conrad Tao. Jeudi 29 mars, 20h à la Christ and St. Stephen’s Episcopal Church. 120 West 69th Street. Site ici 

Relais & Châteaux met le couvert à New York

Relais & Châteaux a choisi New York pour célébrer le premier anniversaire de l’inscription de la gastronomie française au patrimoine de l’UNESCO. Ce n’est pas un hasard. “Le marché américain est le premier marché pour Relais & Châteaux, représentant 50% de notre chiffre d’affaires”explique Jean-François Ferret, directeur général de Relais & Châteaux. Parmi les établissements Relais & Châteaux à New York, on compte l’hôtel Surrey dans l’Upper East Side et les restaurants tels que Del Posto et Marea.

Quarante-cinq chefs interpréteront une partition culinaire avec les produits du terroir américain pour 650 convives. L’Ambassadeur de France François Delattre et Richard Gere sont attendus. Le casting des chefs est appétissant : les “usual suspects” Jean-Georges Vongerichten, Daniel Boulud, Jacques Pourcel et la crème des chefs américains Michael White, Barbara Lynch, Gary Danko seront au rendez-vous.

Le prix du dîner est de $1.500 par personne. Les bénéfices de cet évènement seront reversés à l’association Citymeals-on-Wheels.

Infos pratiques:

Dîner des Grands Chefs, le 16 avril au Gotham Hall – 888-926-9674 ou 646-289-8944 [email protected]. Liste des chefs ici