Vous vivez dans la région de San Antonio et vous avez un animal de compagnie ou envisagez d’en adopter un ? L’évènement « Bark in the Park/Perrito Grito » organisé par la municipalité et les associations locales de protection des animaux est fait pour vous ! Lors de la première édition, qui aura lieu samedi 24 mars, de dix heures à seize heures, à Woodlawn Park, vous pourrez acheter des accessoires pour votre mascotte, vous restaurer et écouter de la musique live, mais aussi gagner un collier et une plaque en adoptant un chien, l’inscrire à des concours (du mieux habillé, du meilleur sosie… Inscription sur place), poser vos questions à un vétérinaire, faire faire une manucure gratuite à votre chien ou votre chat, le vacciner à prix réduit, voir les clips vidéos du concours « Love at first lick » et, si vous vous présentez à sept heures du matin, tenter votre chance pour la loterie ouvrant accès à des stérilisations gratuites. L’entrée est gratuite.
Renseignements auprès du programme « Talk about it!/¡Vamos A Hablarlo! » coordonné par la ville de San Antonio et les associations de protection des animaux locales pour faire baisser le taux d’euthanasie des animaux errants : http://talkaboutitsa.org/ ou 210-225-2243.
A San Antonio, une journée qui aura du chien
Et vous, vous avez peur dans l'avion ?
Je reste dubitatif devant l’email de ce monsieur que je ne connais pas. Il a entendu parler de moi par l’un de mes ex-clients et je semble être son dernier recours. Ce n’est pas le ton d’urgence de son message qui me surprend – c’est souvent ainsi que l’on me contacte initialement – mais plutôt la nature même de son dilemme : Régis à une trouille folle de l’avion et « comme je dois aller en France deux fois par mois pour le boulot, cette histoire devient vraiment ridicule ». Il aimerait me rencontrer pour en parler, je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée. J’ai plutôt envie de le diriger vers une amie psychologue plus qualifiée, même s’il insiste qu’il sort d’une thérapie dont il a fait le tour. Après réflexion, je lui propose une discussion informelle au téléphone afin de déterminer si le coaching que je pratique est ce dont il a besoin. J’en doute, mais ma curiosité naturelle fait la différence.
Sa voix au téléphone est claire et enjouée. En effet, il est prêt à passer à l’action, le travail avec sa psychologue a porté ses fruits. Il m’explique le pourquoi, « c’est le seul moment de ma vie où je n’ai aucun contrôle », doublé d’une tragédie il y a quatre ans de cela, « un ami était dans cet avion qui a disparu au-dessus de l’Atlantique ». Il veut maintenant comprendre le comment, « il doit bien avoir une solution pour me débarrasser de cette peur, vous ne croyez pas ? ». Je n’en sais absolument rien. Une chose est sûre, il a vraiment envie de changer. Sans cela, il n’y a pas de coaching possible. On planifie une séance une semaine avant son prochain voyage. Á son retour, on décidera si cela vaut la peine de se revoir. Avant de me coucher, je suis tenté de googler « phobie et peur de l’avion ». Je me retiens et éteins mon ordinateur. Plus un coach est candide, plus il pose les bonnes questions.
Régis est un jeune homme de 35 ans, costaud, aux yeux bleu clair et à la bonne bouille de Ch’ti. Il décrit point par point, une angoisse après l’autre, à quoi ressemble sa phobie. Ce n’est pas très intéressant car peu surprenant. Il ressasse avec moi ce qu’il a ressassé avec les autres. Il est bien trop à l’aise dans ce rôle de victime reproduit tant de fois. J’ai envie de le secouer en l’aidant à découvrir des territoires inconnus, c’est là où il se révèlera. Que dirait-il à un proche lui confessant sa frousse terrible de prendre l’avion ? Le voilà sûr de lui. « Va faire du yoga, ça n’a pas de sens, tu prends plus de risques à traverser Broadway, c’est débile, c’est facile, tu manques de courage… ». Et montrer de la compassion pour cet individu qui sait déjà tout ce que vous lui déblatérez, mais qui n’arrive pas à s’en sortir ? Régis ricane, pris au jeu. « S’il le sait, il n’a qu’à le faire ! ». Alors pourquoi ne le faites vous pas ? « Car je suis un gros nul ». Ah, nous y voilà. Je ne sais pas si notre coaching l’aidera à résoudre son dilemme à 100%. Par contre, je suis convaincu qu’il n’a aucune chance d’avancer s’il n’apprend pas à mieux se connaître et à mieux s’aimer. Perplexe, il répond à chacune de mes questions sans en saisir l’importance. Je fouille mon client, ses passions, ses amis, ses amours, ses valeurs et ses principes de vie. Je lui renvoie son image. En une heure, il se retrouve un peu. « Si l’on faisait de nouveau le jeu de rôle de tout à l’heure, je serrerais mon ami dans mes bras en lui disant que c’est OK et qu’il peut compter sur moi ». Dont acte.
Á peine rentré de Paris, il m’envoie un sms, « faut que j’te raconte, je crois avoir compris quelque chose ». Le soudain tutoiement n’est pas gratuit. Il en a besoin pour former notre équipe. C’est le pilote, me voilà promu navigateur. Tous les jours avant son départ, il a offert ses conseils à son ami imaginaire, celui qui a peur de l’avion. Encore mieux, ils ont voyagé ensemble. Cela s’est à peu près bien passé, malgré deux-trois crises au décollage et lors de turbulences en plein vol. Régis à l’âme d’un coach. J’applaudis. La vérité est qu’il a arrêté de se flageller et qu’il voit maintenant son dilemme sous un angle différent. « En étant bon avec moi-même, j’ai réalisé qu’au lieu d’éliminer ma peur, quel tour de force, je peux commencer par apprendre à vivre avec ». Régis vient de faire une découverte importante. Je ne le laisse pas souffler et lui demande quel est son plan de bataille pour la mettre en application. Il m’avoue que sa panique vient des milliards de questions qu’il se pose dès qu’il est dans l’appareil. « D’où vient ce bruit sous mes pieds ? Le Steward à l’air inquiet, le pilote n’a rien dit depuis une demi-heure, pourquoi ? Qu’est-ce qui leur prend à tourner en rond dix fois avant d’atterrir ?…Si jamais, je ne pouvais ne m’en poser qu’une, celle que j’appelle la bonne, la justifiable, j’ai l’impression que ma peur de l’avion diminuerait drastiquement ». Je ne suis pas un spécialiste des phobies, et ne le serai jamais. Il est pourtant évident que Régis sait utiliser mon coaching à son avantage. Je l’accompagne dans son cheminement personnel, sans juger. Quelle peut bien être cette question ?
C’est sur un vol Paris-New York mouvementé qu’il l’a trouvée. Il s’attendait à un équipage français. La compagnie aérienne l’avait remplacé par un staff américain beaucoup moins glamour, mais tout aussi compétent. L’imprévu l’avait paniqué. Le voyage avait été long et douloureux. Il avait pensé à sa mort et à tout ce qu’un crash l’empêcherait d’accomplir plus tard, « j’ai encore tant de choses à faire ». Sur le tarmac de JFK, il s’était soudainement calmé. Maintenant qu’il a réappris à s’aimer, ce n’est pas du futur dont il veut s’inquiéter, mais du présent.
« Est-ce que j’ai bien vécu avant de mourir ? » est la question qu’il se pose maintenant avant chaque vol. Il fait tout pour que la réponse soit « oui » à chaque fois. Depuis, il maîtrise sa peur et arrive même à s’endormir sur son siège. C’est son truc, son stratagème, je le soutiens sachant que ce n’est qu’une étape vers son but suprême. Le coaching n’est pas une technique qui l’aidera à effacer cette phobie de sa vie, mais notre court travail l’a conduit à mieux se connaître et donc à prendre des décisions qui lui appartiennent. Nous continuons à nous voir une fois par mois afin de faire le point, et à chaque fois, je le sens plus serein. Pour lui, notre coaching est un ingrédient parmi d’autres qu’il a appris à utiliser à bon escient. Régis vient de commencer un traitement proche de l’hypnose qui, je l’espère, rangera définitivement au placard la terreur incontrôlable de ses débuts.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com
« Pater n’est pas pour les Américains »
Un après-midi de mars, nous retrouvons Vincent Lindon et tout ses tics à l’Empire Hotel. L’acteur est venu présenter son dernier film, « Pater », dans le cadre du festival de films français Rendez-Vous With French Cinema. La réalisation, nominée dans la catégorie du meilleur film aux Césars 2012, raconte la relation entre un Président (Alain Cavalier) et son Premier ministre, incarné par Vincent Lindon. L’acteur est habillé simplement, avec ce style décontracté qu’on lui connaît bien. Il s’exprime avec élan et générosité. Rencontre avec un homme passionné qui nous parle de ce film qui lui tient tant à cœur, mais qui n’a toujours pas trouvé de distributeur aux Etats-Unis. Heureusement, il sera projeté au festival Focus on French Cinema le samedi 24 mars.
French Morning : Comment est née l’idée du film ?
Vincent Lindon : J’ai croisé Alain (Cavalier) dans un café Rue du Bac. Je l’ai vu traverser la rue. Je suis allé le voir et lui ai dit : « Alain, continuer une carrière sans être filmé par vous, cela n’a pas d’intérêt ». Il m’a répondu : « Ecoutez, cela me fait très plaisir, je ne pense pas que j’aimerais re-filmer un acteur professionnel. Mais si je devais en arriver là, les deux seules personnes avec lesquelles j’aurais envie de travailler : c’est vous et Alain Delon. » En 2000, je suis allé le voir. On a passé huit ans à boire des coups ensemble, à se voir régulièrement. Et un soir, il me dit : « Je crois que j’ai le début du début d’une idée. » On pourrait faire comme des enfants qui jouent au cow-boys et aux Indiens. On a qu’à jouer au Premier ministre et au Président de la République. Puis, nous nous sommes donné rendez-vous à la maison, puis Alain a commencé à filmer petit à petit tout ce qu’il se passait…
Les dialogues dans le film sont-ils préparés ? Ou improvisés ?
On en a parlé pendant très longtemps. Pendant deux ans de loin et de près. Donc, tout ça a eu le temps de décanter. Vous savez, le meilleur moyen de laisser place à l’imprévu, c’est justement de prévoir les choses. Plus les choses sont prévues, plus l’imprévu peut s’infiltrer dans les choses. C’est pareil avec l’improvisation. Beaucoup de choses ont été prévues pour, tout à coup, laisser place à l’improvisation.
Beaucoup de projets politiques sont énoncés dans le film. Y croyez-vous réellement ?
Evidemment que j’y crois ! Ce n’est pas incroyable ce qu’on dit. Le Smic est à 1.250 euros. Ce n’est pas une utopie de vouloir affirmer que l’on veut restreindre l’écart des salaires. Dix fois le Smic, c’est largement assez pour vivre.
Le film est présenté aux Etats-Unis dans le cadre du festival « Rendez-Vous with French Cinema » c’est tout de même un film très franco-français étant donné qu’il s’appuie sur le fonctionnement de la politique française. Qu’attendez vous de sa diffusion aux Etats-Unis ?
Rien du tout ! Je vous l’annonce tout de suite : rien, j’attends rien du tout. Si je commence à me mettre à attendre, il ne va rien m’arriver du tout. Je suis venu le présenter. Ca a fait un carton au Lincoln Center. Les Américains étaient comme des zinzins. Ils étaient agréablement surpris. Mais je ne sais pas du tout ce qu’il va se passer.
Vous pensez que c’est un film qui peut tout de même parler aux Américains ?
Non, je ne pense pas que cela soit un film pour les Américains. Mais c’est peut-être parce qu’il n’est pas pour les Américains et qu’il est à 200.000 km de leur façon de penser qu’ils vont justement s’accrocher.
Y avait-il un enjeu particulier pour vous en faisant ce film? Personnel? Artistique? Politique? Ou autre?
Le but premier était de jouer pour Alain Cavalier et de passer du temps avec lui. En passant du temps avec lui, je me suis rendu compte qu’il remplaçait mon père, qu’on a beaucoup de choses en commun. J’ai partagé beaucoup de mes secrets avec lui. On a beaucoup parlé. On a échangé énormément de choses principalement sur l’amour et les femmes.
Pourquoi alors ne pas avoir fait un film sur l’amour et les femmes ? Il n’y a que des hommes dans « Pater »…
C’est un film très féminin car justement il n’y a pas de femmes dedans. Les hommes les plus virils au monde, les plus sexy sont justement les hommes qui ont une part de féminité en eux. Une part de féminité qu’ils assument. Et vice versa pour les femmes. C’est ça la folie des sexes. Dans le film, il n’y a tellement pas de femmes que c’est très masculin.
Mais l’idée du pouvoir, n’est-ce pas une idée plutôt masculine?
Non mais vous plaisantez là ! Le pouvoir, c’est tellement féminin. Les femmes sont des tueuses ! Ce sont elles qui ont le pouvoir à la maison. Ce sont elles qui ont le pouvoir sexuel, amoureux. Les femmes adorent instrumentaliser les hommes, les façonner… les rendre comme elles les aiment. Ce sont les femmes qui portent le monde. Je dis ça avec beaucoup d’amour. Car je pense qu’il n’y a rien de mieux qu’une femme. Ce film est donc très féminin. Les femmes ont adoré le film par exemple. Parce qu’il n’y avait que des hommes. En fait, le film est un cadeau pour les femmes car il n’y a que des hommes.
Les critiques ont été extrêmement positives et vous avez eu le droit à une standing ovation de 20 minutes au festival de Cannes l’an dernier. Vous vous y attendiez?
Pas du tout. Mais alors là vraiment pas du tout. Sincèrement lorsqu’on a fait le film, j’avais le sentiment de faire quelque chose de bien et de très intéressant mais je m’attendais à rien. Et Cannes, j’ai rien compris. J’étais en larmes. Je comprenais rien. Je voyais trouble. Je suis sorti, je savais pas ou mettre ma tête. J’avais le vertige. Ce fut une expérience sublime.
Après le succès de The Artist, pensez-vous que les films français vont vivre une nouvelle ère aux Etats Unis ?
Je suis très content pour The Artist. C’est génial ! Ils ont vraiment vécu un truc de fou. Je suis très content pour la France. Evidemment, tout à coup, il y a un focus. Mais ce qui me fascine avec le monde, c’est qu’on ne sait jamais ce qui va arriver. Si cela se trouve, dans trois ans, les Américains en auront ras-le-bol des Français.
Pendant la promo de Pater en France, vous avez réalisé une interview avec Allociné, qui a fait le buzz. Etait-ce fait exprès ?
Mais on n’est pas tous un peu comme ça? Vous par exemple, vous ne faites pas les trucs avec un cerveau qui se divise. En amour, en travail, il n’y a pas un deuxième « vous » ? Par exemple, vous rencontrez un garçon et le premier soir, vous vous embrassez, vous rentrez chez vous. Vous ne vous dites pas : « Tiens j’espère que je l’ai bien embrassé, que je sentais bon ». Vous ne vous posez pas ces questions ?
Donc, lorsque vous faites quelque chose, c’est toujours par intérêt?
Mais ce n’est pas l’intérêt. Moi, je fais des choses qui n’ont pas d’intérêt! Là, par exemple, le film n’a pas été acheté par un distributeur américain et je viens pourtant pour en parler. Il n’y a aucun intérêt pour moi d’être ici pour présenter « Pater », pourtant j’ai pris cinq jours de ma vie pour venir en parler. Je veux dire autre chose. Ca n’a rien avoir avec l’intérêt. On peut faire quelque chose de très sincère et avoir un autre petit cerveau qui étudie ce qu’on a fait. C’est de cela que je parle. Et donc ce jour là, si je me rends compte que je fais une interview intéressante, oui, j’ai un petit sonar qui dit : « Ca c’est sûr ça va aller sur le net ».
Et vous personnellement vous êtes tenté par une carrière à Hollywood ?
Pas du tout ! Je serais tenté que si l’on vient me chercher comme produit français. Mais me battre pour cela, ça me saoule. Vous n’avez pas idée comme ça me saoule !
Infos pratiques :
« Pater » à Focus on French Cinema Samedi 24 mars à 10h – The Performing Arts Center, Pepsico Theater – 735 Anderson Hill Road, Purchase College NY 10577. Directions et plus d’informations ici
Pas vu dans le New Yorker
Une semaine, un dessin. French Morning continue de publier les dessins du talentueux Manu (ci-dessous).
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Quand la Méditerranée chante
Sonia M’Barek mixe à merveille les influences musicales méditerranéennes avec sa voix sensuelle et déliée. Ayant baigné dans le malouf depuis ses débuts artistiques, elle s’est appropriée les racines andalouses de cette musique multiculturelle et ancienne. Elle l’a associée à d’autres influences de la région, de l’Espagne à la Turquie en passant par la Tunisie et l’Egypte. Entourée de musiciens de prestige, elle enchantera la scène new-yorkaise par ses mélanges audacieux de chants traditionnels et poèmes modernes, s’appropriant toute la diversité de l’Histoire et des cultures méditerranéennes. L’événement est organisé par Alwan for the Arts, une association de promotion de la culture arabe à New York.
Infos pratiques :
Sonia M’Barek au CUNY Graduate Center, 365 Fifth Avenue, entre la 34th et la 35th, le vendredi 23 mars à 19h.
L'abracadabrantesque Ivan Amodei
Le célèbre illusionniste Ivan Amodei présentera son show acclamé par la critique, “Intimate Illusions”, au Beverly Wilshire. Prestidigitateur de luxe, Ivan Amodei manie les cartes et les tours de passe-passe dont lui seul a le secret. En 2005, il a gagné la première place d’un concours de magie organisé par la confrérie internationale des prestidigitateurs. Souvent comparé à David Copperfield, son show a été qualifié de “spectaculaire” par le LA Times.
Infos pratiques :
Intimate Illusions le samedi 31 mars à 19h au Beverly Wilshire Hotel, 9500 Wilshire Boulevard. Tickets à $65.
Olivier Pojzman, le "West" en extra-large
La galerie d’art HaleArts de Santa Monica accueillera la nouvelle exposition du photographe français Olivier Pojzman. L’artiste installé en Californie, qui a étudié l’art et le design à Paris, est connu pour ses photos géantes de paysages de l’Ouest américain. Son goût pour les photos grand format s’est développé au gré de ses nombreux voyages dans le monde et de son expérience au coeur de l’Amérique. Inspiré par les célèbres peintres Hockney ou Turner, le passage au panorama et à la fusion entre la photo et la peinture caractérise l’oeuvre du photographe.
Infos pratiques :
Les photos d’Olivier Pojzman seront exposées à partir du vendredi 23 mars à la galerie HaleArts, 2443 Main Street à Santa Monica. Site ici
Le "Je suis juif" de Lefebvre provoque des remous
A Paris, Jean-François Copé, le patron de l’UMP, accuse François Hollande de “faux pas républicain” et de tentative de récupération à Toulouse… mais de l’autre côté de l’Atlantique, Frédéric Lefebvre, est soupçonné lui aussi de compassion électoraliste. Le candidat de l’UMP au siège de député des Français d’Amérique du Nord s’est distingué en envoyant un e-mail aux électeurs français inscrits aux Etats-Unis avec l’entête “AUJOURD’HUI, je suis juif”.
Le secrétaire d’Etat au Commerce et PME (entre autres) et proche de Nicolas Sarkozy y réagit au quadruple assassinat de Toulouse (sans toutefois mentionner les trois soldats tués également par Mohammed Merah), décrivant en détail la scène atroce de la cour de l’école. Il enchaîne en demandant «pardon à la communauté juive de Toulouse, à mes amis juifs de Tel Aviv, de New York, d’Issy-les-Moulineaux et d’ailleurs», «pardon à tous ceux qui vivent dans leurs chairs, dans leurs mémoires la douleur de la Shoah. Pardon». (Lire l’intégralité sur son site).
Sans surprise, les réactions ne se sont pas faites attendre. La branche américaine du MoDem a dénoncé dans un communiqué l’utilisation “insupportable” de la tragédie par le candidat UMP. Franck Barrat, représentant aux Etats-Unis du parti de François Bayrou (et suppléant de Carole Granade, la candidate MoDem de la circonscription) explique avoir été “personnellement choqué” par l’e-mail de campagne de M. Lefebvre. «L’utilisation d’un drame national à des vues purement électives», la focalisation «sur une partie des victimes» l’ont conduit à rédiger un communiqué afin, dit-il, de «marquer le coup».
De son côté, la candidate socialiste, Corinne Narassiguin, insiste sur le choix fait par Frédéric Lefebvre d’ignorer certaines victimes du tueur: “Quand on sollicite un mandat national, on ne peut pas se permettre de faire un tri entre les victimes. Encore plus dans des circonstances aussi dramatiques et douloureuses. Dans ces moments de choc et de deuil national, nous nous devons de rester unis et fidèles aux valeurs de la république.“
Autre candidat, le divers droite Antoine Treuille explique lui à French Morning qu’il “préfère ne pas s’exprimer sur cette polémique et respecter le silence en cette période de deuil”. Jeudi soir, Frédéric Lefebvre n’avait pas répondu aux demandes d’interview de French Morning sur le sujet.
(Alia Farah et Emmanuel Saint-Martin)
Bons plans lingerie à Kaori’s Closet
Les Françaises se plaignent toujours de ne pas trouver de la lingerie convenable à New York. Mesdames et Mesdemoiselles, bonne nouvelle : la petite boutique Kaori’s Closet Tokyo propose des soldes de 50% sur ses collections qui parlent aux fashionistas françaises: Stella McCartney, Aubade, Myla ou encore Elle Macpherson Intimates. Kaori’s Closet Tokyo Sales. Jusqu’au samedi 31 mars. Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de midi à 18h. 71 W Houston St. Site internet : www.kaoriscloset.com
L’un de nos magasins fétiches à French Morning propose des soldes à couper le souffle ! Le magasin trendy bit+piece propose des rabais – tenez-vous bien – de 90% sur des marques diverses et variées, comme Joie, Theory, Elie Tahari, Hugo Boss ou encore l’incontournable Diane Von Fürstenberg. Des marques plutôt chères à prix réduits, ça ne se refuse pas ! Bit+pièce sales. Jusqu’au samedi 31 mars. Ouvert du dimanche au mercredi de 11h à 19h et du jeudi au samedi de 11h à 20h. 246 Mott St. Site internet : www.bit-piece.com
L’élégance allemande d’Hugo Boss est à 75% – sur la collection femme et une sélection homme. Hugo Boss Sales. Jusqu’au vendredi 23 mars. Ouvert le jeudi de 11h à 19h et le vendredi de 11h à 15h. 260 5ème avenue entre la 28ème et la 29ème. Site internet : www.hugoboss.com
Armani Exchange, la plus accessible des lignes de la marque italienne, est à prix cassés. Elle propose 40% sur sa collection femme. Armani Exchange Sales. Jusqu’au 20 avril. Tous les jours ouverts de 9h à 21h30. 129 5ème Avenue. Site internet : www.armaniexchange.com
Pour finir la semaine en beauté vous pouvez profiter des soldes à la Grange de Silvermine, (qu’on a déjà présenté en octobre dans un article). Anne–Laure Martyn et Sybille Campbell exposent leurs trouvailles, lits, fauteuils, canapés, tables ou encore accessoires qu’elles ont rénovés. Sélection de meubles et objets de déco chics et vintage dans une grande datant du XVIIIème siècle au rendez vous. Brocante à la Grande de Silvermine. Le 23 et 24 mars. Ouvert le vendredi de 10h à 19h et le samedi de 10h à 17h. La grande est située dans le Connecticut. 315 Mill RD. Site internet : www.lagrangeds.com
L'éducation internationale pour tous
Organisé par Hands on World et le Language and Laughter Studio, deux centres de langue basés à Carroll Gardens, ainsi que l’Ecole Internationale de Brooklyn, World Brooklyn 2012 présentera différents travaux dans le domaine de l’éducation internationale. Cet événement regroupera plusieurs conférences et ateliers ouverts à tous. La spécialiste Homa Sabet Tavangar, qui a notamment écrit le livre Growing up Global ouvrira l’événement par une conférence sur l’éducation dans un contexte mondial. Le public pourra ensuite participer à plusieurs séances d’information sur des sujets tels que l’éducation des enfants bilingues, l’apprentissage d’une langue à l’école ou le rôle de la technologie dans l’éducation.
Infos pratiques :
World Brooklyn, le 31 mars de 13h à 17h à Brooklyn Friends School, 376 Pearl Street, Brooklyn. Inscription à $20.
Concours Johnny : les gagnants annoncés
My French Morning offre à la communauté francophone des Etats-Unis une plateforme d’échanges et de services. Vous pouvez y poster -gratuitement- des petites annonces, poser des questions sur la vie aux Etats-Unis (vie pratique, éducation, shopping, etc…) auxquels répondront d’autres lecteurs. Vous y trouverez aussi très prochainement un carnet d’adresses et des offres spéciales réservées aux membres.
Infos pratiques:
Johnny Hallyday. Orpheum Theatre. 842 S Broadway, Los Angeles. Le 24 avril 2012 à 20h. Ouverture des portes à 19h. De $50 à $150.
L'Upper East Side, tout feu tout "flamme-küche"
Vendredi, 19h, c’est le baptême du feu pour les Alsaciens de « La tarte flambée ». Le resto est déjà plein.
La petite échoppe de 25 couverts, avec un auvent orange vif et une terrasse qui ouvrira pour l’été, est le dernier-né des restaurants alsaciens de New York. Sa spécialité (comme son nom ne l’indique pas) : la fameuse flamme-küche ou tarte flambée alsacienne. Et parole du patron Mathias Peter, c’est la meilleure en ville. Car chez les concurrents « la pâte est surgelée, je n’y retrouve pas le vrai goût de la tarte flambée. Ici, on la cuisine dans les règles de l’art. On lève la pâte nous même, j’achète du bon Munster au détail. C’est incomparable. »
C’est le premier restaurant de Peter, 29 ans, un Alsacien très famille. Arrivé à New York il y a cinq ans, il s’est formé sur le tas à la restauration à La petite abeille, la chaîne de spécialités belges. « J’ai démarré comme busboy, raconte l’entrepreneur entre deux dégustations de Jenlain. J’étais venu travailler avec mon permis de conduire, je croyais que j’allais conduire des camions, sourit-il. En fait, c’est celui qui ramasse les verres et nettoie les tables. J’ai été waiter, puis manager. J’ai engrangé de l’expérience, et je me suis promis d’ouvrir un restaurant bien à moi avant mes trente ans.» Il a misé sur un produit de chez lui, qu’il aime et que les Américains adopteront sans problème : « Comme me disait un client, ‘la tarte flambée, c’est le bébé de la pizza et de la crêpe.’» Une cliente américaine acquiesce. Venue « par curiosité », elle veut retrouver l’ambiance et la gastronomie de Strasbourg où elle a vécu quelques mois pour ses études. Elle étanche sa soif avec de la Fisher, très contente de retrouver ici la bière alsacienne.
Côté flamme-küche, il y en a pour tous les goûts : la Classique, l’Alsacienne au Munster, la végétarienne aux légumes… Pour les gourmands, il y a l’option All you can eat pour $20,95 où l’on vous régale de tarte flambée jusqu’à éclatement du pantalon. Pour les desserts, notre coup de coeur va à la tarte à la pomme arrosée de calva (flambé, lui aussi). « J’ai fait quelques aménagements pour la clientèle new-yorkaise, indique Mathias Peter, comme la tarte sucrée fraise et chocolat et la banana split, avec chantilly et coulis de chocolat ».
En plus des tartes flambées, la restaurateur propose les croissants au petit-déj’, des brunchs alsaciens les week-ends (où le Grumbeerkuechle, une crique aux pommes de terres alsacienne, remplace les muffins), du Bibelkäs (une spécialité froide à base de fromage blanc aux herbes et de pommes de terre), des saucisses knacks. Et pour les dîners, la tourte de Marianne, une recette inspirée de sa grand-mère, mettra tout le monde d’accord.
L’association des Alsaciens de New York a rendu sa première visite au restaurant jeudi dernier. « Ils étaient douze et ont chacun pris un picon bière. Si mon resto devenait le quartier général des Alsaciens de New York, je serais comblé.» Avec des tartes, un accueil à la bonne franquette et des fûts jamais vides, Mathias Peter en a le potentiel.
Infos pratiques :
La tarte flambée – 1750 Second Avenue (entre 91ème et 92ème) dans l’Upper East Side, (212) 860 0826. www.latarteflambee.com
Photo: Mathias Peter, devant son restaurant La tarte flambée – Crédit: Maxime Robin