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Gary Lucas et Béatrice Demi-Mondaine à l'Iridium

Le célèbre guitariste Gary Lucas se produira au club de jazz l’Iridium jeudi 1er mars, à 20h et 22h. Le célèbre guitariste jouera notamment les chansons qu’il a coécrites avec Jeff Buckley et sera accompagné par la sirène française du rock underground Béatrice Demi-Mondaine. Elle interprétera notamment le fameux « Hymne à l’amour » d’Edith Piaf.

 Infos pratiques :

Gary Lucas et Béatrice Demi-Mondaine jeudi 1er mars à 20h et 22h, à l’Iridium, 1650 Broadway – www.theiridium.com

Le 29 février, c'est "Leap Day"

Un tour complet de la Terre autour du Soleil ne dure pas 365 jours, mais environ 365 jours, 6 heures et 9 minutes. Ce qui veut dire que notre calendrier prend chaque année du retard, d’où l’ajout conventionnel d’un 29 février – journée baptisée Leap Day par les anglophones —  à chaque année bissextile. 2012, par exemple.

Dans le monde anglophone, les personnes nées un 29 février sont appelées des leaplings ou leapers. Parmi elles se trouvent des célébrités, comme le pape Jean-Paul II. Elles fêteront leur anniversaire moins fréquemment que le reste d’entre nous. Les leaplings ont néanmoins le privilège de pouvoir  le célébrer un jour en avance entre chaque année bissextile – ou Leap Year. Ils peuvent aussi choisir de se limiter au 29 février et ainsi fêter leurs 16 à 64 ans, à l’instar de Jerry dans la série télé américaine  « Park and Recreation».

Aux Etats-Unis comme dans le reste du monde, ce drôle de jour donne lieu à différentes traditions. C’est l’occasion de faire « un saut » personnel ou professionnel. Chaque 29 février, les femmes sont autorisées par la tradition à demander les hommes en mariage. Si l’homme éconduit la femme, il lui doit un baiser et une robe de soie. Une tradition qui remonterait au Vème siècle et a inspiré la comédie romantique américaine « Leap Year », sortie en France en 2010 sous le titre « Donne moi ta main ». Elle raconte les aventures d’une jeune femme lassée d’attendre en vain une bague de fiançailles.

Un épisode de la série « 30 Rock » diffusé la semaine dernière suggère pour sa part que Leap Day est le jour où « rien ne compte », autrement dit, tout peut-être pardonné. C’est aussi, selon les scénaristes, le seul jour où l’on peut s’habiller en vêtements jaunes et bleus. Pour certaines grandes enseignes, c’est l’opportunité d’une belle opération commerciale. Ainsi la marque de jouets Toys’r’us propose des rabais sur certains de ses produits ce 29 février.

Sur une note plus sérieuse, ce jour marquera également la journée des maladies rares dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis. Différentes activités seront organisées pour sensibiliser le grand public. Pour plus d’informations ici 

Le "self made man": plus français qu'américain?

A l’heure où les candidats à l’investiture républicaine déclament leur rejet de la société de classe à l’européenne, ils feraient bien de se plonger dans Une affaire de famille. C’est le titre d’un rapport de 2010 publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). On en tire plusieurs enseignements, dont celui-ci : il serait plus difficile de s’élever socialement aux Etats-Unis qu’en France.

Le rapport part du constat que le degré d’« élasticité intergénérationnelle des revenus » est plus fort aux Etats-Unis que dans de nombreux pays de l’OCDE. Il y atteint près de 0.5 contre un peu plus de 0.4 en France sur une échelle de 0 à 1 (0 étant synonyme de fluidité maximale). En français, cela signifie que les niveaux de revenu des enfants américains reflètent davantage ceux de leurs parents que les enfants français. Plus forte est la valeur de la transmission des niveaux de revenus entre générations, plus réduite la mobilité intergénérationnelle des revenus.

Même si la France devance légèrement les Etats-Unis, les deux pays restent loin derrière les pays nordiques, mais aussi l’Australie et le Canada, qui ont une élasticité des revenus inférieure à 0,2.

 

Le Trophée des Champions dans le New Jersey

Selon Le Parisien du 25 févrierle traditionnel match qui oppose chaque année le vainqueur de la Coupe de France au vainqueur du championnat de Ligue 1, se déroulera en 2012 au Red Bull Arena, l’antre des New York Red Bulls de Thierry Henry, dans le New Jersey. L’information doit être officialisée prochainement par la Ligue de Football Professionnel (LFP).

Ce n’est pas la première fois que le Trophée des Champions s’exporte. En réalité, c’est la quatrième. Les précédentes éditions avaient eu lieu à Montréal, en Tunisie et au Maroc. C’est la première fois que le match se tient « en dehors d’un pays francophone », note le New York Times dans son blog consacré au foot, Goal.

Le vainqueur de l’édition 2011 du Trophée est l’Olympique de Marseille. Les joueurs de Didier Deschamps avaient battu les Lillois du LOSC au Stade de Tanger 5 buts à 4. Espérons que la cuvée 2012, qui aura lieu le 28 juillet, réservera aux footeux la même avalanche de buts.

Antoine Treuille, un Franco-Américain entre en campagne

Sur l’une des tables de son appartement de l’Upper East Side, Antoine Treuille a posé trois téléphones : “Un personnel, un pour le travail, et mon fixe”, precise-t-il. Il en aura bientôt un autre : celui du candidat. Car Antoine Treuille annonce à French Morning qu’il brigue le futur poste de député des Français d’Amérique du Nord (élections les 2 et 16 juin prochains). «J’inviterai les Français à me contacter. J’adore rencontrer les gens un à un. »

Installé aux Etats-Unis depuis 37 ans, Antoine Treuille est bien connu de la communauté franco-américaine, celle de New York du moins. Impliqué dans diverses associations françaises aux Etats-Unis (l’association des Essecs aux Etats-Unis, des Cadres de Réserve français aux Etats-Unis et des Amis des Grandes écoles de France), il est surtout connu pour être, depuis 2008, le Président de la French American Foundation (FAF), une organisation qui œuvre au rapprochement de la France et des Etats-Unis, notamment au niveau des décideurs dans les deux pays. Né à Washington de parents français, il siège aussi au conseil d’administration d’Eramet, un groupe minier et métallurgique français coté à la bourse de Paris, et de Harris Interactive, un institut d’études marketing et de sondages d’opinion basé à New York. Il a été directeur associé de Altamont Capital Partners, un fonds d’équité privée américain, et créé en 1999 Mercantile Capital Partners, un fonds d’investissement privé regroupant des investisseurs européens et américains. «Je continue une logique dans laquelle je me suis intéressé à la vie et l’expérience des expatriés, leur potentiel, leurs difficultés, de tout ce qu’ils ont apporté au pays d’accueil en tant qu’ambassadeurs de la France et ce qu’ils ont à apporter à la France grâce à leur expérience aux Etats-Unis », dit-il.

Décrivant sa candidature comme « divers droite », il vient s’ajouter à la liste des candidats locaux de droite qui se présentent malgré le choix du parti majoritaire, l’UMP, d’investir le Secrétaire d’Etat aux PME Frédéric Lefebvre dans cette circonscription qui comprend les Etats-Unis et le Canada. Lui-même avait brigué cette investiture officielle. Malgré cela, M. Treuille rejette l’idée selon laquelle il se présenterait contre son propre camp. «Ma campagne ne s’inscrit contre aucun candidat, ma candidature est celle du rassemblement. Je souhaite répondre aux attentes des expatriés français, temporaires ou de longue date, au Canada et aux Etats-Unis ».

Son programme, lui, ne se veut pas partisan, car selon lui, le clivage droite-gauche n’est pas aussi fort à l’étranger qu’en France. «Mes opinions se sont forgées dans la joie et la frustration de rentrer en France comme aux Etats-Unis, précise-t-il, car je vois à chaque fois les mérites de l’un et de l’autre». Sur le thème de l’éducation française aux Etats-Unis, il se prononce pour un système plus « souple » et « juste », afin d’accroître le nombre d’élèves scolarisés. « Cela peut se faire par l’octroi de bourses ou une gratuité en fonction du revenu des parents », estime-t-il, ou encore l’augmentation du nombre d’établissements homologués par l’Education nationale. Il est favorable à l’extension aux classes de collège de la PEC (prise en charge), la mesure de gratuité de l’enseignement qui concerne aujourd’hui les seuls lycéens des établissements français à l’étranger, et rejette les critiques sur le coût d’une telle mesure : « La mesure coûte 60 millions d’euros. C’est une somme importante. En revanche, comme le retour de ces élèves en France sera facilité car ils auront été scolarisés dans un système français, ce coût parait faible par rapport à l’apport de ces cerveaux à la France.»

Selon M. Treuille, qui effectue «au moins six séjours par an en France depuis quinze ans», le futur député des Français d’Amérique du Nord devra aussi agir en France pour changer l’image des expatriés. Ils sont vus selon lui comme des «évadés fiscaux ou des Français de seconde catégorie», alors qu’ils peuvent «enrichir» les politiques publiques de leurs expériences en matière d’ “entreprenariat économique et social“, de “valorisation des talents individuels” ou de lutte contre les discriminations. Sur le retour de ces Français au pays, « il y a beaucoup à faire sur le plan fiscal ou dans la manière dont les Français sont traités ». Il veut notamment créer des guichets spécialisés pour répondre à leurs problématiques en matière de santé, de retraite, d’éducation, de fiscalité et de logement.

Antoine Treuille, quatre enfants, part en campagne avec un comité électoral composé de soutiens en France et aux Etats-Unis. Il se consacrera à plein temps au mandat qu’il brigue. «Mon engagement, comme dans tout ce que j’ai fait dans la vie, est total. Je ne cumulerai pas les fonctions. Je compte me dévouer à ce rôle et à cette communuauté.»

Visiter le site d’Antoine Treuille ici

Les deux restaurateurs dans l'ombre de « The Artist »

Installés en Californie depuis le début des années 80, Frédéric et Nicolas Meschin ont pris sous leur aile la troupe française du film dès son arrivée en terre hollywoodienne. «Lorsque le réalisateur Michel Hazanavicius et son équipe sont arrivés à Los Angeles il y a près de deux ans pour commencer ce projet, tout le monde est venu manger chez nous,  sans trop nous connaître, raconte Frédéric Meschin, 50 ans. Nous sommes vite devenus amis et nous leur avons un peu fait découvrir les dessous de la ville, les endroits insolites. Le courant est bien passé et l’équipe venait ensuite manger le couscous chez nous quasiment tous les soirs.»

Quelques mois après la fin du tournage, les deux frères originaires de Charente-Maritime se chargeaient même d’organiser la réception faisant suite à l’avant-première du film au Chinese Theater. «Nous avons eu un coup de cœur pour leur projet et c’était notre manière à nous de les accompagner. C’était ambitieux, mais loin d’être fou car Michel savait exactement ce qu’il voulait faire. De tous les films proposés ces dernières années, The Artist est l’un des plus aboutis.»

L’œil averti des frères Meschin ne s’y trompe pas. Le milieu du cinéma n’a, il est vrai, plus aucun secret pour eux. Leurs restaurants, The Little Door et The Little Next Door, servent fréquemment de décor pour les tournages, et sont les rendez-vous incontournables du show-business hollywoodien, affichant une clientèle comptant entre autres, Halle Berry, Jim Carrey, Scarlett Johansson, Ryan Reynolds, Courteney Cox, Britney Spears, Katy Perry, Jay-Z, la famille Kardashian, Paris Hilton ou David Beckham.

Une réussite que les deux Saint-Palaisins ne doivent pas au hasard : «Je suis arrivé en 1983 à Los Angeles et mon frère m’a rejoint en 1986», poursuit Frédéric Meschin. «A l’époque, il y avait tout à faire en matière de culture et de nourriture, et les lois étaient plus souples. Nous avons pu monter les restaurants et les clubs les plus fous, dans des lieux improbables. Nous avons fait venir des troupes brésiliennes, africaines, nous avons vu U2 jouer avec des vieux maîtres du blues, nous avons eu David Bowie, Tom Waits, et nous avons même fait venir les Rita Mitsouko et les Négresses Vertes. Nous avons amené un esprit qui n’existait pas. C’est ce qui a fait notre force, notre réputation et notre succès qui perdure aujourd’hui.»

Ces princes de la nuit hollywoodienne s’effaceront cependant derrière le succès de «The Artist» ce dimanche. Et les deux frères se tiendront prêts à recevoir l’équipe du film pour célébrer les éventuelles statuettes obtenues par Jean Dujardin, Bérénice Bejo et Michel Hazanavicius : «Nous n’avons pas programmé leur venue, car ils seront très pris à l’issue de cette cérémonie. Mais il y a de fortes chances qu’ils passent nous voir. Nous organiserons alors un repas un peu privé, entre nous, pour les aider à se détendre.»

Et lorsque le casting du film aura repris l’avion en direction de Paris, Frédéric et Nicolas Meschin continueront, eux, à régaler le tout Hollywood.



Rétrospective de Cindy Sherman au MoMA

Jusqu’au 11 juin, le Museum of Modern Art (MoMA) présente une rétrospective du travail de Cindy Sherman. Avec plus de 170 clichés, cette exposition retrace la carrière de la photographe américaine et propose une réflexion sur la construction de l’identité et la nature de la représentation dans le cinéma, sur Internet, dans les magazines et l’histoire de l’art.

Etant son propre modèle depuis plus de 30 ans, Cindy Sherman s’est photographiée dans une gamme de situations tour à tour perturbantes, amusantes et touchantes. En témoignent des séries telles que « Untitled Film Stills » (1977-1980), qui présente l’artiste dans des rôles féminins stéréotypés, et « Society Portraits » (2008), qui évoque la représentation de la vieillesse dans un monde obsédé par l’apparence et la jeunesse.

Infos pratiques:

« Cindy Sherman» du 26 février au 11 juin, au Museum of Modern Art, 11 West 53 Street – 212-708-9400, www.moma.org

Chapeau l’ “Artist”!

« J’adore votre pays !» Et pourant, il les a ringardisés les Brad Pitt, George Clooney et autres vaches sacrées du cinéma américain. Jean Dujardin a décroché, dimanche soir, l’Oscar du “meilleur acteur dans un rôle principal” à Los Angeles, devant le gratin du 7ème Art. “Si George Valentin pouvait parler”, a-t-il dit, ému, en parlant de son personnage dans le film muet « The Artist », “il dirait : ‘Woaw ! Putain ! Génial ! Formidable ! Merci beaucoup !’ “ A noter qu’ABC, le diffuseur de la soirée enregistrée en léger différé, n’a pas coupé le passage au montage, peut-être par manque de francophones dans ses équipes !

« The Artist », le film de Michel Hazanavicius qui retrace l’histoire d’amour entre une star du cinéma muet et une étoile montante du cinéma parlant à l’heure de l’émergence de ce dernier, était nominé dans dix catégories au total. Au cours de la soirée, il a remporté les Oscars de « meilleurs costumes », « meilleure musique de film » et « meilleur réalisateur ». Il a également décroché la prestigieuse statuette pour « meilleur film » face à des poids lourds comme « The Descendants », « Midnight in Paris » de Woody Allen et « Hugo » de Martin Scorsese.

Cette 84ème édition des Academy Awards avait des airs de consécration pour Jean Dujardin, qui s’était fait connaître du public français dans le rôle du « Chouchou » dans la série à succès « Un gars une fille » diffusée sur France 2, avec sa femme Alexandra Lamy. Le Français, qui avait fait rire l’Amérique au cours de différentes apparitions dans des talk-shows, avait donné le ton dès son arrivée au Hollywood & Highland Center, où se tenait la cérémonie. Sur le tapis rouge, il a indiqué l’œil rieur à l’intervieweuse qu’il avait « adoré tourner à Los Angeles, l’énergie, la lumière » et… « les visages américains ». Des remarques dont seul Dujardin a le secret.

"J’ai envie d’autre chose que les Etats-Unis"

La vie de Valérie à New York se lit comme un roman d’aventures. Du suspense, des drames, de l’espoir, des désillusions, des rebondissements de toutes sortes et une bonne fin. Je n’ai presque pas dit un mot lors de cette première séance. J’ai eu envie de la recadrer plus d’une fois, mon job est de l’aider à aller vers l’essentiel, mais son envie de tout déballer était trop importante pour qu’il n’y ait pas là une source d’information dont je pourrais me servir plus tard. Elle a débarqué dans le West Village, il y a vingt-cinq ans, « sans papiers, mais avec la foi ». De petits boulots en petits boulots, celle qui se considère comme « une immigrée française de première génération » a gravi tous les échelons pour se retrouver à un niveau social qu’elle n’aurait pas imaginé avant son départ pour les Etats-Unis. Directrice de casting dans la pub et le cinéma, la cinquantaine en fleurs, mariée à un Américain qu’elle adore et mère de trois enfants « plutôt sympas », elle vient me voir alors que sa petite dernière vient de s’envoler du cocon familial. Un choc émotionnel qui l’a fait réfléchir. Elle ne veut pas se plaindre, « ma vie est top », pourtant je la sens anxieuse, presque tourmentée. « Á 52 ans, je suis encore jeune et j’ai envie d’autre chose que New York. Hélas, je ne sais pas quoi et où. Qu’en pensez-vous ? ».

Avant de clôturer notre séance monologue, je lui précise qu’un coach est tout sauf un conseiller. J’écoute ce que l’on me dit, et surtout ce que l’on ne me dit pas, je questionne, je fouille, avec un but unique dans l’esprit : vous aider à trouver la solution qui est en vous. Je ne dis surtout pas ce que je pense. « Oui, je m’en doutais un peu. En tout cas, cela m’a fait du bien d’être entendu ». Á la semaine prochaine, Valérie.

Le soleil s’engouffre dans son salon à travers une large baie vitrée. Elle attend que je lui pose ma première question. Je ne me fais pas prier et lui demande quelles sont ses priorités dans la vie. Sa réponse ne me surprend pas : « mes enfants et mon mari ». Et vous là-dedans ? Elle me regarde, étonnée. Comment peut-elle résoudre un dilemme aussi intime si elle ne se met pas en avant ? Répondez en ne pensant qu’à vous. « Si je m’autorise à visualiser la prochaine étape de ma vie, c’est dans une maison au calme, près de la mer, un peu de travail et beaucoup de pêche la journée, barbecue le soir, bons vins, parties de cartes et discussions à refaire le monde avec les amis ». Sa confession lui fait un peu honte, « une vraie vie de beauf ! ». Je la pousse à vider son sac, elle doit apprendre à s’accepter. Quoi d’autre ? « Mon histoire d’amour avec New York est finie. Vivre à cent à l’heure, c’était génial, j’ai adoré mais j’ai changé. Je ne veux plus jamais entendre, venant de ma bouche ou de celles des autres, ces trois mots infernaux, « I am busy ». Je veux vivre libre et avec du temps devant moi ». Elle sourit, elle rit même, ça lui fait un bien fou de dire tout haut ce dont elle rêve tout bas depuis trop longtemps. Dans une relation de coaching, penser égoïste est primordial. Moi, moi, moi et encore moi. Valérie a compris cela, je suis ravi, nous pouvons passer à la prochaine étape.

Partir de New York, est-ce un souhait réaliste ? « Oui, mais cela me fait peur ». Déjà un mois que l’on travaille ensemble et j’ai l’impression de retrouver la Valérie du début, en plein monologue, où chaque question reste non seulement sans réponse, mais en provoque une nouvelle encore plus évasive que la précédente. « Tout quitter avec mon mari, loin des enfants qui sont devenus des New-Yorkais à part entière ? Se re-inventer au risque de tout perdre ? La Nouvelle-Zélande, l’Australie, ça serait chouette, mais est-ce que nous n’allons pas nous sentir isolés ? Ou alors partir à Vancouver ? Sauf que le temps n’est pas terrible ». Stop ! Y a-t-il vraiment quelque chose qui vous empêche de changer votre vie ? « Non », alors arrêtez de vous inventer de fausses excuses pour ne pas avancer, la peur dont vous parlez n’est pas celle qui vous bloque. “Ah bon, c’est laquelle alors ? ». Valérie compte sur moi pour lui montrer le chemin à prendre. Elle peut toujours attendre. C’est à elle d’oser et de pousser les portes. Mon rôle est celui d’une canne d’aveugle. Avec son coach à ses cotés, elle peut tâtonner sans risque de tomber.

« Revenir en France serait le plus logique. C’est aussi le choix du coeur. Mes deux meilleures amies vivent à Biarritz où mes parents sont nés, mon mari adore cette région et je n’aurai aucun souci pour travailler en free-lance, et à mon rythme, de là-bas. Une grande partie de mon métier se fait via internet maintenant ». Elle est courageuse et elle me fait confiance. Elle ose, je la remercie et l’encourage. Mon intuition me dit que c’est cette direction qu’il faut suivre. Elle ne se ment plus, je lui renvoie son image, elle voit une femme qui ne sait pas, craintive de rentrer d’où elle vient. « J’ai grandi à New York, suis-je devenue trop Américaine pour un pays que j’ai oublié malgré moi ? ». Encore des questions qui ne servent à rien. Pour qu’elle se pose enfin la bonne, je dois la mettre nez à nez avec sa vérité. La force du silence fait souvent des miracles. J’attends, bienveillant. « Je crains d’être une Française en France. Mon statut d’étrangère m’a donné tant de passe-droits dont j’ai pleinement profité ». Mais de quoi avez-vous réellement peur ? « Je sais bien que c’est la peur de moi, de découvrir qui je suis vraiment lorsque je ne serai plus cette Parisienne glamour, cultivée, avec un goût exquis paradant au milieu de New Yorkais qui n’en croient pas leurs yeux ».

Sans être honnête avec soi-même, difficile de résoudre son problème. Maintenant qu’elle s’est mise complètement à nu, le reste de mon travail est de la recentrer sur son but initial, oublier le pourquoi, fatigant et crispant, et s’engager sans limites dans le comment, exaltant et positif. Ou aller ? « Sur la côte basque, nous deux, heureux ». Quand ? « C’est amusant car si je n’ai pas changé d’avis, je suis moins pressée qu’auparavant ». Elle recherche une séparation à l’amiable avec New York « que j’aimerais jusqu’à mon dernier jour ». Son horizon si brumeux il y a quelques mois s’est éclairci. Elle prend de nouveau des décisions qui lui vont sans trembler, avec le soutien de son mari. « Pourquoi me mettre la pression de choisir un endroit coûte que coûte et foncer ? Nous allons passer trois mois là-bas et voir comment ça se passe. Je vais prendre le temps de dire au revoir à Manhattan et bonjour à la France. Avant de commencer un nouveau roman d’aventures, il faut avoir refermé le premier ». C’est notre dernière séance, elle n’a plus besoin de moi. Elle a appris à s’auto-coacher.

Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

Gérard Michon

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Age et lieu de naissance : 56 ans, né à Talence (Gironde)
Lieu d’habitation : Californie
Etudes : Docteur ès Sciences à UCLA (University of California, Los Angeles), Ancien élève de l’Ecole polytechnique, Lauréat du Concours général (philosophie)
Profession :
Ingénieur conseil indépendant
Parcours politique :

  • Membre de l’UMP, il se présente en tant qu’indépendant à droite
  • Conseiller élu à l’AFE (1994, 1997, 2003, 2009)
  • Vice-président à la commission des Lois et règlements de l’AFE

Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: Patrie.org
Facebook: Gérard Michon – Législatives Françaises 2012 (USA/Canada)
Twitter: @numericana
Lire nos articles sur le sujet:
Gérard Michon, candidat anti-Lefebvre

Carole Granade

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Age et lieu de naissance : 42 ans, née en région parisienne

Situation familiale : Mariée, 2 enfants – Double nationalité française et américaine

Ville/Pays de résidence: Lyon, France

Etudes:

  • Master Entrepreneurs à HEC (Hautes Etudes Commerciales)
  • Diplôme d’ingénieur de l’EFP (Ecole Polytechnique Féminine)

Profession:

  • Consultante chez CGS Consulting depuis août 2011
  • Consultante marketing en haute technologie chez NetObjects Inc et ViaFone, depuis 2000
  • Directeur exécutif de la Chambre de Commerce franco-américaine de 2003 à 2011

Parcours politique:

Membre récente du MoDem, parcours principalement associatif au sein d’entités franco-américaines  (San Francisco Bay Accueil, un des nombreux accueils qui soutiennent et lient les familles françaises en expatriation).

Internet et réseaux sociaux:

Site officiel:  carolegranade2012.com

Facebook: Carole Granade 2012

Twitter : @granade2012

Lire nos articles sur le sujet:

Carole Granade, le centre côté ouest

 

Philippe Manteau

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Age et lieu de naissance : 40 ans, né à Paris
Situation familiale : marié, 4 enfants
Ville/Pays de résidence : Brooklyn, New York, USA
Etudes :

  • Diplômé de Sciences-Po Paris,
  • Titulaire d’un DESS de l’Université de Paris X – Nanterre (droit franco-allemand et européen des affaires)
  • LLM de l’Université de Fordham (droit américain des affaires)

Profession:
Avocat associé au sein du Cabinet Schiff Hardin LLP, membre des barreaux français et américain, travaille essentiellement sur les opérations transatlantiques.
Parcours politique :

  • Délégué pour les Etats-Unis du Nouveau Centre, le parti présidé par le Ministre de la Défense, Hervé Morin.
  • Membre de l’Union au Centre, liste investie par le Nouveau Centre pour les élections de l’Assemblée des Français de l’Etranger en octobre 2010.
  • Candidat investi par le Parti libéral-démocrate et l’ARES (l’Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale qui comprend le Nouveau Centre, le Parti Radical, la Gauche Moderne et Convention Démocrate)

Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: www.philippemanteau.com
Facebook: Philippe Manteau
 Lire nos articles sur le sujet:
Philippe Manteau, libéral à l’américaine