Quel est le point commun entre Yoko Ono, Braque, Picasso ou Koons ? Ils fabriquaient des bijoux. Ce mois-ci, le Museum of Arts and Design (MAD) présente leurs travaux de joaillerie, et ceux d’autres grands peintres et sculpteurs du XXème siècle à travers plus de 200 œuvres dans le cadre de l’exposition « Picasso to Koons : The Artist as Jeweler ».
Travaux intimes, les bijoux créés par ces maîtres de l’art sont méconnus du grand public. Réalisés pour la plupart pour des amis, un membre de la famille ou l’être aimé, ils n’étaient pas destinés à être exposés dans un musée. On doit l’exposition inédite de ces pièces remplies de tendresse à l’ancienne journaliste Diane Venet.
Infos pratiques :
“Picasso to Koons : The Artist as Jeweler”, jusqu’au 8 janvier au MAD, 2 Colombus Circle, Entrée à $15.
Picasso, ce joaillier secret
Défense: les US dépensent dix fois plus que la France
Ce n’est pas nouveau : les Etats-Unis dominent le classement international en matière de dépenses liées à la défense. Le budget américain représente 698 milliards de dollars en 2010, environ 41,5% des dépenses mondiales. Rapporté à une population de plus de 300 millions d’habitants, le budget par habitant équivaut à 2.327 dollars selon les statistiques de l’OTAN. Le renouvellement d’une partie du matériel hérité de la Guerre froide et la guerre contre le terrorisme ont gonflé le budget de 66,5% entre 1999 et 2008.
Le budget de la défense français pour 2010 atteint quant à lui 47,52 milliards d’euros, soit 63 milliards de dollars. La dépense par personne est donc de 805 euros (soit 1.051 dollars). En comparaison avec le budget américain, ce poste de dépense peut paraître dérisoire. Cependant, il représente tout de même 4% du total mondial et place la France en 3ème position juste derrière la Chine et… les Etats-Unis.
Un mois de décembre avec la compagnie Alvin Ailey
La mythique compagnie de danse contemporaine Alvin Ailey offre un mois de spectacles au New York City Center. Chaque soir de décembre à l’exception des dimanches, quatre à cinq représentations différentes sont programmées, dont l’incontournable Revelations de 1960. La compagnie présentera aussi des productions plus récentes telles que Journey, un solo interprété par Joyce Trisler, et des premières mondiales comme Home, une chorégraphie inspirée par les histoires des malades du SIDA.
Basée sur la Neuvième Avenue à l’angle de la 55ème rue, la compagnie fut fondée en 1958 par le danseur afro-américain et chorégraphe Alvin Ailey pour lutter contre la ségrégation raciale par la voie artistique. Ailey avait pour credo de promouvoir la culture afro-américaine, ses moeurs, ses origines et ses croyances à travers la danse. En 2008, pour son cinquantenaire, la compagnie a reçu un Bessie Award, sorte d’Oscar de la danse, à New York. Elle est aujourd’hui l’une des plus grandes compagnies de danse contemporaine au monde.
Infos pratiques:
Saison hivernale 2011 de la compagnie Alvin Ailey. Du 30 novembre au 1er janvier. Au New York City Center, 130 West 56th St. Tickets à partir de $25. Réservation en ligne, par téléphone au 212-581-1212 ou en personne au Box Office sur la West 55th Street. Programme sur le site de la compagnie www.alvinailey.org
Deux programmes bilingues font leur "open house"
Dernières venues dans le club des écoles publiques proposant un programme d’immersion bilingue français-anglais, PS 133 William A. Butler et PS 110 The Monitor School, toutes deux à Brooklyn, ouvrent leurs portes aux parents désireux d’inscrire leur enfant à la rentrée prochaine.
L’ « open house » de PS 133 aura lieu le 16 décembre de 9h à midi. Il s’adresse particulièrement aux parents souhaitant placer leur enfant en K. L’école se trouve dans le quartier de Park Slope. Pour plus d’informations, contacter le parent coordinator Ahmed Dickerson à [email protected]. PS 133: 211 8th St. Brooklyn, NY 11215 – 718-857-4810 – Voir le site ici
PS 110 se trouve elle dans le quartier de Greenpoint. Des visites de l’établissement sont organisées tous les premiers lundis du mois entre 9h et 10h. Prochaine réunion : le lundi 9 janvier. Les suivantes auront lieu le 6 février, le 5 mars, le 2 avril et le 7 mai. Pour plus d’informations, contacter Ms. Dana Raciunas au 718-383-7600. PS 110 : 124 Monitor Street – (718) 383-7600 – Site ici
La conquête new-yorkaise d’Alain Ducasse
La vie d’Alain Ducasse a basculé le 9 août 1984. Ce jour-là, le chef est à bord d’un avion-taxi au-dessus des Alpes quand, pris dans la tempête, l’appareil décroche et heurte la montagne. Des six personnes à bord, seul le chef français s’en sort. Miraculeusement. Quinze opérations et une année de traitements furent nécessaires pour le remettre d’aplomb.
Difficile d’évaluer l’impact d’un tel drame sur un Homme. Dans plusieurs interviews, « Chef Ducasse » assure que l’épisode lui a donné un nouvel élan. En 1990, aux fourneaux du Louis XV à Monaco, il devient le plus jeune chef à décrocher trois étoiles au Michelin – il a 33 ans à l’époque. En 1996, il remplace le légendaire Joël Robuchon à l’Hôtel Le Parc à Paris et prend rapidement le contrôle de l’établissement. En 2004, à la tête d’un empire culinaire qui s’étend sur plusieurs continents, le magazine Forbes l’inscrit à la 94ème place de sa liste des 100 personnalités les plus influentes au monde. Aujourd’hui, on raconte que le « robo-chef » voyage en quasi-permanence, dort quatre heures par jour. C’est le prix à payer pour conserver la qualité des menus de ses 25 restaurants – aux Etats-Unis, il est à New York, Las Vegas, Vieques et Washington DC – et rester à la hauteur des vingt-et-une étoiles Michelin qu’il a décrochées tout au long de sa carrière, plus que n’importe quel chef sur Terre. « Pour ce qui me concerne, j’essaie simplement de faire mon métier, confie-t-il à French Morning. C’est à dire être un cuisinier à l’écoute des tendances du monde contemporain ».
Malgré ses succès, le cuisinier a pourtant eu une relation difficile avec une ville : New York. Dans un portrait du Français- devenu-Monegasque, publié en janvier 2008, New York Magazine suggérait qu’Alain Ducasse avait une « obsession » pour la Grosse Pomme. Qu’il rêvait de s’y faire un nom à l’instar d’autres chefs étrangers comme « Jean-Georges » ou encore l’Italien Mario Batali, chouchou des gastronomes locaux. “J’ai Paris, Monaco, Tokyo. New York est un rite de passage pour continuer à conquérir le monde, avait-il confié au magazine. New York vous donne une légitimité globale. On peut vivre sans New York, mais c’est mieux de ne pas le faire.”
L’ouverture en juin 2000 de son premier établissement new-yorkais, « Alain Ducasse at the Essex House », a pourtant été accueillie fraîchement par la presse locale. Le New York Post et le New York Daily News n’ont pas manqué de railler les prix mirobolants de ses menus (jusqu’à $225 le prix fixe). Dans un article de juillet 2000, le critique culinaire du New York Times William Grimes a évoqué lui une addition de $1,500 pour quatre personnes. Les déclarations attribuées au chef n’ont pas aidé non plus. Selon un autre article du quotidien paru en août 2000, M. Ducasse aurait dit à propos des New Yorkais: « s’ils ne veulent pas payer le prix, nous irons ailleurs». La remarque fut perçue comme le signe d’une arrogance toute française, d’un chef peu coutumier des habitudes new-yorkaises. « Ducasse arrive à New York et voilà qu’il fait le pire travail de relations publiques jamais réalisé, à l’exception de Firestone » confie Jeffrey Steingarten, critique culinaire à Vogue, en référence à la communication catastrophique de l’entreprise de pneumatiques à la suite d’une série d’accidents causés par des pneus défectueux, au New York Observer en juin 2000. Notant une simplication du service, le New York Times lui décerne quatre étoiles dès décembre 2001, estimant: “Alain Ducasse (…) a promis un grand restaurant à New York. Il lui a offert”. Malgré cela, le restaurant ferme en 2007.
“Persévérer”
En 2003, Alain Ducasse tente une nouvelle offensive de charme sur New York. Celle-ci s’appelle « Mix », un établissement proposant une carte américaine et européenne sophistiquée. Même si le restaurant est toujours ouvert à Las Vegas (et a même été décoré d’une étoile au Michelin), sa sœur new-yorkaise a fermé. « Partout dans le monde il faut beaucoup de temps et d’efforts pour s’imprégner des modes de vies de la clientèle. Ce travail est parfois un peu long, souligne le chef. Ce qui est important c’est de persévérer afin de réellement comprendre en profondeur et en détail les attentes de la clientèle. »
Pour se familiariser avec les us et coutumes culinaires des New Yorkais, « Chef Ducasse » a donc passé du temps dans la Grosse Pomme, mangeant notamment au McDonald’s, participant à des barbecues et dégustant même des hot-dogs dans la rue. Sa revanche porte deux noms : « Adour », du nom de la rivière qui passe près de son Castel-Sarrasin natal, et « Benoît ». Le premier a ouvert ses portes fin janvier 2008 au Saint-Regis. Le second, lancé en 2008 aussi, est l’interpration ducassienne du bistrot traditionnel français. Pour la critique, Ducasse a appris la leçon. Les menus sont, dit-elle, plus accessibles. Bref, plus en phase avec les attentes de la ville. Et ceux-là même qui le critiquaient hier l’encensent aujourd’hui.
Mais quand on lui demande s’il considère avoir enfin réussi à New York, il se garde de crier victoire. « Avec Adour et Benoît, nous cherchons à créer des restaurants qui correspondent aux attentes des New Yorkais » répond-t-il sobrement. La réussite « pour un chef dans ce pays où la concurrence est particulièrement riche et de très haute qualité, c’est de durer.»
Trophée des Arts Gala 2011– le vendredi 9 décembre. Trophée des arts: Alain Ducasse. Pilier d’or : Paul Desmarais, Jr, PDG de Power Corporation of Canada. L’acteur Stanley Tucci (Julie & Julia) remettra le trophée à Alain Ducasse. Pour plus d’informations, cliquer ici
Maje rhabille New York
La marque chic parisienne Maje débarque enfin à New York. Deux boutiques ont ouvert leurs portes le mois dernier. La créatrice Judith Milgrom, qui a créé Maje en 2000, ne cesse de développer sa marque. Avec succès. Les habituées des boutiques parisiennes ne seront pas dépaysées. Sobres, raffinées, peinture beige aux murs: les boutiques new-yorkaises sont les copies conformes de leurs soeurs françaises. On plait à y prendre son temps, pour tout essayer. Les deux magasins proposent l’ensemble de la collection d’automne 2011. Celle-ci comprend bijoux, ceintures, écharpes, sacs à main et chaussures. Vous y trouverez l’incontournable blazer en laine noire de cette saison (à partir de $470), pantalons denim, en laine ou en cuir. La nouvelle ligne offre un mélange de gris neutre, beige et crème avec des touches de couleur comme le corail et des tons de bleu et bordeaux. Allez vite y faire un tour avant que tout ne disparaisse. Boutiques Maje. Soho (145 Spings St) Maje West Village (417 Bleecker St) www.maje.com
Autre bon plan du weekend, la grosse solde bi-annuelle de Opening Ceremony. Des marques comme Alexander Wang, Band of Outsiders, Cacharel, Jeremy Scott, Patrik Ervell, Proenza Shouler, Rachel Comey baissent les prix de 60 à 90%. Les soldes de la boutique sont très attendues. Un petit conseil : venez tôt ou entre midi et 14h. Opening Ceremony. Du vendredi 9 décembre au samedi 10 décembre de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h. 76 Wooster St entre Spring et Broome Sts. www.openingceremony.com
Les soldes de Matt Bernson valent aussi le détour. Achetez vos chaussures d’hiver pour $100. Les bottes et les chaussures à talon sont toutes à $60. Sandales, composées et ballerines à $40. Pour les plus chères : des pièces en peau de mouton sont disponibles à $100. A savoir : certaines pièces de la collection ne seront soldées que le samedi. Matt Bernson. Du jeudi 8 décembre au Samedi 10 décembre. Tous les jours de 11h à 18h. 20 Harrison St entre Hudson et Greenwich Sts. www.mattbernson.com
Enfin, à l’occasion du retour de Princesse tam-tam à New York, Bloomingdale’s présente officiellement la marque le vendredi 9 et samedi 10 décembre. Vous bénéficierez ainsi d’un cadeau spécial Princesse tam.tam pour tout achat supérieur à 100 euros. Dégustez au passage quelques bonbons offerts par la marque. Bloomingdale’s présente Princesse tam.tam. Vendredi 9 décembre de 15h à 19h. Bloomingdale’s SoHo (504 Broadway). Samedi 10 décembre de 14h à 16h. Bloomingdale’s 59th street (1000 3ème Avenue). www.princessetamtam.com
Poudlard en Californie, c'est pour 2016 !
Après sept livres, huit films, et un nombre incalculable de produits dérivés, un parc d’attraction consacré à l’univers de Harry Potter verra le jour en 2016 au coeur des studios d’Universal à Hollywood. L’idée n’est pas nouvelle puisque qu’un parc précédent a été inauguré le 18 juin 2010 à Orlando, en Floride, également le bercail du parc Disney World. Le parc californien comportera une reproduction du mythique château de Poudlard, des manèges, des magasins et des restaurants. On n’en sait pas plus pour l’instant.
Si le futur parc fait des déjà le bonheur des fans locaux, il fait hurler les aficionados du sorcier à lunettes qui voient d’un très mauvais oeil la mercantilisation de leur héros préféré. En revanche, la presse locale raconte que l’ouverture de ce Poudlard de plastique et carton pâte ravit les autorités californiennes. En effet, “c’est un grand jour pour l’investissement en Californie” a déclaré le gouverneur de l’Etat Jerry Brown. Si le coût du parc est evalué à plusieurs centaines de millions de dollars, plusieurs experts affirment qu’il sera une source de création d’emplois majeure – plus de 1.000 postes seront disponibles – et pourrait rapporter plus de 417 millions de dollars à la Californie. Ces estimations se basent sur le succès du parc d’Orlando qui a accueilli plus de 10 millions de visiteurs du monde entier depuis son ouverture.
Des boutiques éphémères pour Noël
Ephémères comme les décorations de Noël: les “pop-up stores” sont des boutiques ou services ouverts pour une durée déterminée pour répondre à la demande du moment. Restauration, luxe, librairie: cette forme de marketing est usitée dans nombre de domaines. Noël ne pouvait échapper longtemps au phénomène. Voici notre sélection des “pop-up stores” incontournables:
Le Wired pop-up store, sur la 42th et Broadway, est spécialisé dans les produits high-tech. On y trouve tout: des accessoires Ipad aux aspirateurs Dyson, en passant par de surprenantes machines à bière dernier cri. Des vendeurs sont sur place pour répondre aux questions de la clientèle. Le magasin fermera définitivement ses portes pour redevenir virtuel le lendemain de Noël. Wired popup store, 42th et Broadway, ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 19h,
La maison de pain d’épice de Hansel et Gretel version new-yorkaise s’appelle Dylan’s Candy Bar. Les murs de ce temple de la sucrerie sont couverts de bonbons. Situé juste en face du marché de Noël de Bryant Park, ce pop-up store aux couleurs acidulées, gorgé de tentations, fera sans nul doute tourner la tête aux plus petits (et peut-être bien aux plus grands). Dylan’s Candy Bar, 42th et 6th avenue, tous les jours jusqu’au 7 janvier
Le BUST Magazine Craftacular and Food Fair Holiday exposera environ 200 artisans proposant toutes sortes d’objets, du bijou au vêtement en passant par la nourriture et les cartes de vœux. Tout est fait à la main, pour des cadeaux originaux. BUST Magazine Craftacular and Food Fair Holiday 2011, 82 Mercer St. entre Broome and Spring Sts, samedi 10 et dimanche 11 décembre, à partir de 11h. Entrée $3.
Barney’s New York consacre un étage entier – le 5ème – de son magasin de Madison Avenue au Gaga’s Workshop, un espace placé sous la direction… de Lady Gaga. On nous promet que la chanteuse a choisi ou dessiné les objets vendus. Ces derniers comprennent des produits cosmétiques, des jouets et des bijoux. C’est dire si l’esprit créatif de la star internationale a insufflé un grain de folie chez Barney’s ! Pour joindre l’utile à l’agréable, 25% du produit des ventes sera reversé à la fondation de la chanteuse, la « Born This Way Foundation ». Gaga’s Workshop à Barney’s, 5ème étage au 660 Madison Avenue, entrée sur la 60th St entre Madison et 5th Avenues, fermé le 25 décembre, l’espace est ouvert jusqu’au 1er janvier.
Photo: Dylan’s Candy Bar
Brunchez branché à Williamsburg
« Le comptoir », nom masculin: petit restaurant français à Williamsburg (Brooklyn), charmant, où l’on a pour habitude de bien manger, boire, bruncher et écouter de la bonne musique. Situé sur Grand Street, le restaurant a ouvert ses portes il y a un an maintenant. Adrien Angelvy, propriétaire des lieux, nous accueille dans son temple. Sourire aux lèvres, il lance un « Ca va ? Tout va bien ? » dés qu’on franchit la porte de son restaurant. Rien d’inhabituel pour ce propriétaire qui a la tchatche.
Ce restaurant français est loin du cliché de la « brasserie parisienne » où saucisson, beurre et baguette sont la règle. « Je ne voulais pas faire de ce lieu un cliché français, comme certains restaurants qu’on retrouve dans le Meatpacking ». La preuve : le décor d’abord, sobre et raffiné. Pas de drapeau bleu-blanc-rouge en vue ! La cuisine après : « Je la définirai comme étant féminine, délicate et moderne ». C’est Sébastien Chamaret, l’associé d’Adrien Angelvy et ancien chef cuisinier à la Goulue, dans l’Upper East Side, qui est aux fourneaux.
Le point fort du restaurant, c’est son brunch, familial le samedi, décalé le dimanche. Ce jour-là, le restaurant se transforme en mini boite de nuit… en pleine journée. Un DJ est présent de 14h à 19h30 environ. House, funk, techno, variété française : la musique est variée. Le DJ change tous les weekends. Objectif : faire du brunch une fête que l’on partage avec plein de nouveaux amis. Pour $24,50, le restaurant offre plat au choix et boissons à volonté. Croque-monsieur ou madame, eggs benedict mais aussi tartare de thon japonais et pain-perdu sont au menu. L’ambiance est arrosée et conviviale. Il n’est pas rare de voir des gens danser. Et apprécier la nourriture.
Infos pratiques :
« Le Comptoir » Ouvert tous les jours jusqu’à 23h. Brunch les samedis et dimanches de 11h à 16h30 (carte spéciale brunch). Les dimanches, le DJ est présent de 14h à 19h30. Pour $24,50 le restaurant propose un plat au choix +open bar. 251 Grand St à Williamsburg. Site internet ici
Le Français derrière le plus ancien deli de Downtown
C’était il y a tout juste un an. Il pariait sur l’immobilier, mais à la dernière minute, une balade impromptue change ses plans : « Je m’apprêtais à racheter un petit immeuble Art Deco dans le vieux Miami quand mon agent immobilier, en panne d’appareil photo, m’a emmené faire quelques clichés d’un Deli en vente à Downtown. Le flash. Deux heures avant mon vol de retour, je signais un protocole d’accord”.
Moins sexy l’option Deli ? Pourtant le Français ne fait ni une ni deux. David Laurent, 40 ans, une carrière professionnelle couronnée de succès à Paris, a largué les amarres et son appartement cossu de Neuilly-sur-Seine pour le plus vieux Deli de Dowtown Miami : Grunberg’s Deli. Un nom qui n’est pas sans rappeler ses propres origines juives : “Grunberg’s Deli est une institution que j’ai envie de perpétuer… en y apportant ma touche perso”. Nouvelle déco plus épurée, vielles affiches Air France ou Pastis 51, salades au magret de canard… la touche en question est bien sur une « French touch ».
Situé au carrefour des principaux bâtiments d’affaires, ce Deli, tenu depuis plus de trente ans par un couple de septuagénaires est bien connu des gens du coin. L’ex Parisien flaire le potentiel : “Le lieu était un peu vieillot mais la marge de progression plutôt encourageante”. Pour autant, il n’est pas question de “révolutionner” l’endroit. “Je ne cherche pas à ouvrir un énième restau français à Miami”, insiste le restaurateur. Les Américains aiment la cuisine française mais ils n’aiment ni attendre, ni les recettes trop compliquées”.
Un peu de fraîcheur française au traditionnel Deli? Voilà le concept. Pour l’aider, David Laurent fait appel à une jeune restauratrice de l’Hexagone (Sylvie Jamot, Petits plats et Gourmandises) venue tout spécialement de Paris pour apprendre aux cuistots locaux les secrets d’une cuisine simple et goûteuse. Au menu, parmi les classiques sandwichs au pastrami ou omelettes aux asperges, des petits plats et des salades d’inspiration française, du fromage et du bon vin (français, évidemment) à déguster sur place ou à emporter.
Si le Parisien n’a pas hésité bien longtemps avant de se jeter à l’eau, il n’est pas de ces entrepreneurs casse-cou : « Beaucoup de Français arrivent à Miami la fleur au fusil en pensant faire de l’argent facile, mais la réalité des affaires ici est beaucoup plus complexe”, explique t-il. Ce n’est qu’après six mois d’âpres négociations (pour obtenir son visa notamment) et en finançant lui même le rachat de l’établissement qu’il ouvre, en septembre dernier, le “nouveau” Grunberg’s Deli .
Depuis, il est debout tous les jours à cinq heures du matin et ses dimanches ont des airs de lundis. “Aux Etats-Unis, si tu dors, t’es mort”. Lui qui cherchait un « poumon économique au soleil », il semble qu’il ait trouvé son bonheur.
Grunberg’s Deli : 2 South Biscayne Blvd, Miami, FL 33131,1 305.371.5520, ouvert du lundi au samedi de 6h à 18h
Pink Martini, seize ans de succès en deux concerts
Devenus célèbres grâce à la chanson “Je ne veux pas travailler” issue de leur album “Sympathique” en 1997, les deux fondateurs de Pink Martini, Thomas Lauderdale et China Forbes, se sont rencontré en 1994 à Harvard. Les multiples influences culturelles et musicales du “petit orchestre ” de treize membres ont contribué à donner à ses chansons un son très cosmopolite, qui les rend reconnaissables entre mille.
Cette année, ils proposent deux albums: “A Retrospective” qui, comme son nom l’indique, revient sur leurs seize années d’existence, et “1969”, en collaboration avec la chanteuse japonaise Saori Yuki, dans la continuité de leur style musical, la “world music”. Pink Martini sera en concert à New York avec Saori Yuki les 13 et 14 décembre dans le cadre de son “Holiday Tour”.
Infos pratiques:
Holiday Tour, le 13 et le 14 décembre à 20h au Town Hall Theater (123 West 43rd Street), à partir de $60,30 – Réservations ici