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CharlElie Couture: "J’ai accepté ma schizophrénie"

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Huit ans qu’il parcourt les rues de New York, et qu’il est toujours aussi fasciné par la ville et son énergie. Comme il craignait que l’éblouissement des débuts ne s’estompe, il a pris des photos dès son arrivée, presque 12.000 à ce jour.

Certaines d’entre elles étaient déjà dans son premier album photos « New York BY CharlElie » en 2009, qui s’était vendu à 10.000 exemplaires. Deux ans plus tard, CharlElie Couture publie « New York BE CharlElie » pour montrer que son enthousiasme pour la ville est toujours intact. Et partager sa vision : « Le point de vue de la chaussée », comme il dit. « Je me déplace à vélo, un appareil numérique dans la poche que je dégaine en fonction de l’inspiration».

« New York BE CharlElie » met le doigt sur l’énergie de la ville. Sa touche: des photos en mouvement, étirées, montées et remontées ou couvertes de traits colorés. Il dit faire 150 opérations de retouche avec « 30 à 40 outils » différents avant d’envoyer les clichés à l’imprimeur. C’est aussi ce qu’il appelle le « RE », comme dans sa galerie ReGallery. Ce retour sur son travail, il le fait dans tous les domaines, de la chanson à la sculpture, l’écriture et la peinture. « Je n’ai aucun problème à revenir sur une photo, à la retravailler. Un cliché devient une séquence, ce n’est plus la simple captation d’un instantané. Je fais un énorme travail de postproduction dessus. Un deuxième regard donne du relief à l’image, lui apporte de la richesse et permet de l’interpréter différemment».

Toucher à tous les domaines en une journée

L’album, mélange de styles, reflète la philosophie de CharlElie Couture  « multiste » autoproclamé, inspiré par De Vinci, Picasso, Warhol et refusant d’être réduit à une seule discipline artistique. Ici, il n’est pas seulement chanteur ou peintre, mais « Renaissance Man », selon la définition américaine des artistes explorant plusieurs domaines. Cette capacité à passer d’un mode d’expression à l’autre en fonction de l’inspiration, il la doit à un talent particulier : « Je ne perds pas de temps dans les entre-temps. J’ai accepté ma schizophrénie et même si il y a des périodes où je me concentre plus sur un projet, il m’arrive de toucher à tous les domaines en une seule journée. Je me jette dans mon art, je n’ai pas besoin de sas de décompression pour passer d’une chose à l’autre. »

L’énergie qu’il trouve à New York n’y est pas pour rien. « En France on vit bien, mais on s’y sent mal, tandis qu’à New York on vit mal, mais on s’y sent bien »

«Si je ne vivais pas à New York, je rêverais d’y être. On peut visiter beaucoup de villes, beaucoup de pays, mais il n’y en a pas beaucoup comme celle-ci, qui vous donne envie d’y rester, de vous y installer. »

De France, il en revient à peine, après une tournée pour son album « Fort Rêveur ». A New York, il est en phase de réécriture de l’un de ses prochains recueils, « 50 poèmes inchantables » et repart dans quelques jours pour l’Hexagone où d’autres projets l’attendent.

Infos pratiques :

Dédicace de  “New York BE CharlElie” avec CharlElie Couture – mercredi 30 novembre de 17h30 à 19h30 à Rizzoli Bookstore – 31 W 57th St entre 5th et 6th Avenue.

http://www.charlelie.com

http://meetcharlelie.com


 

Chez Patrice Béliard, un parfum de zénitude

Les flacons “robe corset” de Jean-Paul Gaultier ou coniques d’Issey Miyake vous font rêver? Le nom qui est derrière ces oeuvres design sans doute moins: Beauté Prestige International (BPI). «Personne ne connaît», avoue Patrice Béliard, le Président du groupe français pour les États-Unis. Il s’en amuse presque: «et c’est très bien comme ça. Ce qui compte, ce sont les grands noms de la haute couture que nous représentons.» En réalité, BPI est très connu des professionnels du luxe: c’est une filiale de la plus ancienne Maison de cosmétiques au monde: le japonais Shiseido, qui fêtera ses 140 ans l’an prochain.
Français, aux États-Unis, à la tête d’une filiale d’un grand groupe nippon: la situation ravit Patrice Béliard. «Je me sens 100% français, mais avec un goût pluriculturel» résume-t-il. Il lui est pourtant difficile de citer son pays natal. Patrice Béliard est certes né à Paris, il y a 38 ans, mais il a vécu les douze premières années de sa vie entre le Mexique, le Brésil et le Canada, au gré des nominations de son père, Jean, ancien résistant et ambassadeur de France, décédé l’an dernier. Sa carrière professionnelle est à l’image de son enfance: faite de voyages. Après l’école de commerce ESCE, une coopération à Londres et un premier poste à Paris chez Hermès, il entre dans le groupe Shiseido en 2000 comme sales manager pour BPI. Il sera nommé successivement à Miami, à Tokyo et à Milan, avant de revenir aux États-Unis pour prendre la tête de BPI USA à New York au printemps dernier. «Avoir baigné, dès mon plus jeune âge, dans le mélange des cultures m’a ensuite aidé à m’adapter, à mieux appréhender les différences».
Parfum et moeurs japonaises
Un atout pour comprendre les relations entre Shiseido et la France. C’est à Paris que la célèbre Maison de luxe a choisi d’établir, il y a 20 ans, le siège de sa branche parfums. «Cela semblait évident pour le groupe. Notre pays avait toutes les qualités pour devenir le centre créatif et de production.» Le parfum n’était pas – et n’est toujours pas – entré dans les mœurs nipponnes. «Les Japonais utilisent le parfum comme un accessoire qui complète une tenue. Une femme habillée en Jean-Paul Gaultier achèvera sa tenue par un parfum Gaultier». Rien à voir avec la conception européenne du parfum révélateur de la personnalité de son usager. Au début des années 90, Shiseido a donc fait construire une usine à Gien, dans le Loiret, pour fabriquer tous ses produits à base d’alcool (parfums, eaux de parfum, eaux de toilette), et, à une heure de voiture de là, à Ormes, une seconde usine pour la recherche et la création des produits cosmétiques dérivés. BPI a été créé dans la foulée pour la distribution des parfums, avec une première licence, L’Eau d’Issey, d’Issey Miyake. Suivront des accords signés avec Jean-Paul Gaultier en 1993 et Narciso Rodriguez dix ans plus tard, une marque américaine en bonne place dans un marché hispanique en pleine expansion; enfin, Elie Saab en 2008. Et singularité du marché américain: BPI distribue également les parfums Hermès et Annick Goutal. En tout, six grands noms du luxe qui placent la filiale de Shiseido en tête de la parfumerie “sélective”.
La filiale américaine que dirige Patrice Béliard génère 15% du chiffre d’affaires global avec ses 70 employés (sur les 600 de BPI) et ses 2.200 points de ventes (Macy’s, Bloomindale’s, Saks ou encore Sephora). Une distribution restreinte, propre aux produits de luxe. «Nous sommes très vigilants, notamment pour lutter contre le marché “gris”, notre ennemi numéro un ici». Tous les produits sont codés afin de détecter ces ventes par des canaux de distribution non autorisés par BPI. « Les États-Unis représentent un marché très complexe. Ce n’est pas un, mais des pays, et il y a une multitude d’acteurs » explique Patrice Béliard. Les coûts opérationnels y sont très élevés (multipliés par deux dans chaque point de ventes car deux départements distincts hommes/femmes); les budgets publicité cinq fois plus élevés, les trois quarts passant en pub olfactive dans la presse papier; et la concurrence féroce, avec notamment l’omniprésence des marques de célébrités. « J’ai ainsi découvert le phénomène Justin Bieber” raconte Patrice Béliard avec humour. « Mes quatre enfants n’ont pas encore l’âge d’être fans du jeune chanteur… », l’ainée n’a que 8 ans.
Les États-Unis forcent à s’adapter et à se développer vite, un rythme que n’a pas toujours su adopter Shiseido dans le choix de ses réseaux de distribution. Développer l’e-commerce: BPI ne possède pas encore de site d’achat en ligne, « ce n’était pas une priorité jusqu’à présent ». Le téléachat? « On y pense… c’est une vraie réalité aux États-Unis ». Car si les parfums des grands créateurs marchent bien à New York, Los Angeles, Miami et Chicago, ils sont méconnus de l’Amérique des petites villes.  «Nous recherchons aussi de nouvelles marques à distribuer». En 2016, BPI perdra la licence Jean-Paul Gaultier, rachetée par le groupe catalan Puig. Le départ d’une marque phare: Le Male est aujourd’hui au top 10 des parfums pour hommes aux États-Unis. En attendant, Patrice Béliard promet avec enthousiasme «de grosses nouveautés» pour l’an prochain. Dans le monde des parfums, il faut savoir rester zen…
Crédit photo: Anthony Behar/Sipa

Achats en ligne: la France va-t-elle rattraper les US?

Les ventes en ligne se portent bien aux Etats-Unis, la preuve avec la vague 2011 de soldes post-Thanksgiving ! Cette année, lors du traditionnel “Black Friday”, le premier vendredi après Thanksgiving qui marque le coup d’envoi des achats de Noël, les ventes sur internet ont bondi de 26% par rapport à 2010. Jamais en 2011 les Américains n’avaient autant acheté  en ligne : ils ont dépensé ce jour-là $816 millions sur l’internet. Le spécialiste des tendances dans le monde du digital, comScore, estime en outre que cinquante millions d’Américains ont cliqué sur le bouton “buy” vendredi dernier, soit 35% de plus que l’an dernier. Le cru 2011 de “Cyber Monday” n’a pas été mauvais non plus. Selon IBM Benchmark, les achats de lundi ont été de 15% supérieurs par rapport au même jour l’an dernier.
En 2010, les Américains ont dépensé sensiblement plus que les Français pour leurs achats en ligne. Aux Etats-Unis, d’après comScore, on a acheté pour $227,6 milliards de biens et services via l’Internet en 2010. La dépense moyenne a donc été de $728 par personne, soit 547€. Quant aux Français, ils ont dépensé 480€ par personne,  soit 31 milliards d’euros au total, d’après la Fevad.
En revanche, la croissance des ventes internet est très supérieure en France. Dans l’Hexagone, l’année 2010 a représenté une croissance de 20% par rapport à l’année 2009 d’après la Fevad, alors qu’aux Etats-Unis on a observé une augmentation de seulement 9% d’après comScore. Si la croissance continue ainsi en France et aux Etats-Unis, il est donc probable que les Français rattrapent les Américains.
 

Jane Birkin chante Gainsbourg à New York

Le phénomène Jane Birkin ne s’arrête pas. Entre français et anglais, chansons et films populaires et engagés, elle occupe toujours une place unique dans le cœur des Français et des citoyens du monde. Vingt après la mort de l’icône, 40 ans après L’Histoire de Melody Nelson, l’éternelle muse de Serge Gainsbourg revient sur scène pour chanter « Serge » dans le cadre de sa tournée mondiale « Serge Gainsbourg & Jane via Japan ».
Tant de fois chantées et revisitées, les chansons sont connues de tous. Pourtant, cette fois-ci, Jane Birkin les interprète pour une cause bien à part : soutenir les sinistrés du séisme et tsunami au Japon. Lors d’un concert de soutien à Tokyo après la catastrophe, elle s’est liée d’amitié avec des musiciens nippons qui lui ont donné l’inspiration, dit-elle, de remonter sur scène. Aujourd’hui, ils l’accompagnent dans sa tournée, apportant un son oriental au répertoire du chanteur.
Infos pratiques :
Concert de Jane Birkin “Serge Gainsbourg & Jane via Japan”. Le 11 décembre 2011 à 19h30. Town Hall – 123 West 43rd Street entre 6th et 7th Avenue – Réservation en ligne ici
Voir la vidéo de “Je t’aime… Moi non plus”:

Daniel Lévi: A New York tu chanteras

Daniel Lévi, ou le chanteur qui détient de record d’évocation du verbe « aimer » et du mot « amour » dans une chanson – « L’envie d’aimer », chanson phare de la comédie musicale « Les Dix Commandements » – se produit à New York ce 1er décembre.
Le Lyonnais barbu et charmeur, spécialiste de la chemise entrouverte, a fait ses premiers pas sur scène dans la comédie musicale de Catherine Lara, « Sand et les romantiques » en 1991. Il y joue les rôles de Chopin et Musset. En 1993, il prête sa voix à la chanson « Ce rêve bleu » dans la version française du dessin animé blockbuster de Disney, « Aladdin ». Mais c’est bien son interprétation de Moïse dans « Les Dix Commandements » d’Élie Chouraqui et Pascal Obispo en octobre 2000 qui le révèle au grand public.
Après cette expérience, il revient à sa passion de départ : la composition. Il sort en 2002 son troisième album « Ici et maintenant » et, en 2005, son quatrième album « Le coeur ouvert », réalisé en collaboration avec Pascal Obispo.
Infos pratiques:
Concert de Daniel Lévi – Jeudi 1er décembre au Florence Gould Hall, 55 East 59th Street. Le 1 décembre, de 21h à 23h. Tickets disponibles ici
Voir la vidéo de « L’envie d’aimer » :

Quand un voyage aux US se termine dans une prison texane

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Hicham Ajjaid et son frère Mehdi étaient un peu emméchés. Dans la nuit du 18 au 19 octobre, les deux Français se sont introduits dans le tribunal du comté de Bexar à San Antonio, bien au-delà de l’horaire de fermeture. Les vidéos de surveillance (ci-contre) les montrent déambulant dans les couloirs du bâtiment sombreros sur la tête, marteau de juge et packs de bières à la main. Les deux frangins, qui effectuaient un tour des Etats-Unis, ont été cueillis par la police à leur sortie et mis en prison, rejoints par trois amis Bordelais qui étaient également du voyage. Ils ont été remis en liberté ce samedi 26 novembre à l’aube, au terme de 38 jours derrière les barreaux.
« Mon client n’avait pas l’intention de voler. Il a agi sous l’emprise de l’alcool, affirme Thomas Hille, avocat chargé de défendre Hicham Ajjaid. Quand il a vu l’échelle permettant d’évacuer le bâtiment en cas d’incendie, il a cru qu’ils pourraient monter sur le toit du tribunal du comté de Bexar et avoir une belle vue sur San Antonio avec son frère. Au lieu de cela, ils ont trouvé une porte ouverte, ils sont entrés et ils ont été très surpris de trouver la police à la sortie »
Démarré à New York, le périple américain de l’équipée bordelaise s’est arrêté brutalement à San Antonio. Un temps soupçonnés de tentative d’attentat, les cinq comparses ont passé trois nuits dans la prison du comté, le temps de vérifier la validité de leurs visas et de fouiller leur camping-car de location de fond en comble.
Justice moins clémente que pour les Américains
A l’issue de ces vérifications, tandis que leurs compagnons de voyage étaient relâchés et se dépêchaient de rentrer en France, Hicham et Mehdi Ajjaid étaient inculpés pour « effraction avec intention de voler », « un crime passible de deux ans de prison et 10.000 dollars d’amende », s’insurge Thomas Hille. Heureusement, « le fait que mon client et son frère avaient des billets de retour en France pour le 8 décembre a permis de négocier un accord avec le procureur du district dans lequel chaque jour de prison compte double », indique l’avocat.
Bien que libérés, les deux jeunes hommes y laissent des plumes, car ils ont du reconnaître la tentative de cambriolage pour rentrer en France au plus tôt, et la condamnation a automatiquement annulé leurs visas touristiques. En outre, ils ne pourront plus voyager aux Etats-Unis dans les dix ans qui viennent. « Comme il parle mal anglais et n’a pas les moyens de payer une caution, mon client a payé le prix fort », regrette Thomas Hille, persuadé que des citoyens américains auraient écopé de peines plus légères.
Photo: saisie écran du film de vidéo surveillance du tribunal du comté de Bexar – Une alarme silencieuse a révélé la présence de deux touristes français à l’intérieur du tribunal du comté de Bexar aux autorités de San Antonio, qui ont un temps suspecté une tentative d’attentat. Credit: Cécile Fandos
 

L'UMP parachute Frédéric Lefebvre

Plusieurs responsables nationaux de l’UMP l’ont confirmé à French Morning: Frédéric Lefebvre sera le candidat de l’UMP pour les Français de l’étranger, circonscription Etats-Unis et Canada. La décision devrait être officialisée lundi mais elle ne fait aucun doute… et beaucoup de déçus. L’investiture surprend, car le secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des services, des Professions libérales et de la Consommation -son titre officiel- ne faisait pas partie des favoris qui s’affrontaient.
En l’absence de confirmation officielle de l’UMP, les responsables politiques locaux préfèrent pour l’heure ne pas commenter, mais la décision est accueillie avec un enthousiasme des plus limités au sein de la droite locale. “Ca aurait été bien de choisir quelqu’un qui parle correctement anglais”, grince un militant qui se souvient d’un douloureux discours de Frédéric Lefebvre lors des cérémonies du 14 juillet dernier à New York. Surtout, le choix d’un “parachuté” plutôt qu’un candidat issu des Français des Etats-Unis ou du Canada est perçue par nombre de militants comme un risque politique certain. “Contrairement à ce qu’ils pensent à Paris, dit un autre militant, la circonscription n’est pas gagnée d’avance pour la droite”. Si les Français des Etats-Unis votent traditionnellement à droite, ceux du Canada -qui représentent plus de 40% des inscrits (70 000 sur 182 000), penchent plutôt à gauche.
La réputation peu flatteuse du fidèle de Nicolas Sarkozy, machine à gaffes et star de la blogosphère (on se souvient du mémorable “Zadig et Votaire”) ajoute au trouble de certains militants UMP qui craignent, dit l’un d’entre eux “qu’on nous refasse le coup de Neuilly en 2008 où Sarkozy avait cru pouvoir imposer David Martinon dans ce qu’il croyait être une circonscription gagnée d’avance”.
La désignation controversée pourrait conduire à une multiplication des candidatures “dissidentes” à droite. Antoine Treuille, président de la French American Foundation, considéré un temps comme favori, ne souhaite pas commenter pour le moment une décision pas encore officielle. Mais Julien Balkany, demi-frère de Patrick qui a déclaré sa candidature il y a deux semaines, confirme lui son intention de se présenter: “j’ai toujours dit que je ne demandais pas l’investiture UMP donc cela ne change rien pour moi. Je suis un Français d’Amérique qui veut défendre les intérêts des Français d’Amérique, et je continuerai jusqu’au bout, dans le cadre de la majorité présidentielle”. La droite devra aussi compter avec un candidat du Nouveau Centre, l’avocat Philippe Manteau.
La bataille de l’Amérique ne fait que commencer…

Jane Birkin chante Gainsbourg à LA

Le phénomène Jane Birkin ne s’arrête pas. Entre français et anglais, chansons et films populaires et engagés, elle occupe toujours une place unique dans le cœur des Français et des citoyens du monde. Vingt après la mort de l’icône, 40 ans après L’Histoire de Melody Nelson, l’éternelle muse de Serge Gainsbourg revient sur scène pour chanter « Serge » dans le cadre de sa tournée mondiale « Serge Gainsbourg & Jane via Japan ».
Tant de fois chantées et revisitées, les chansons sont connues de tous. Pourtant, cette fois-ci, Jane Birkin les interprète pour une cause bien à part : soutenir les sinistrés du séisme et tsunami au Japon. Lors d’un concert de soutien à Tokyo après la catastrophe, elle s’est liée d’amitié avec des musiciens nippons qui lui ont donné l’inspiration, dit-elle, de remonter sur scène. Aujourd’hui, ils l’accompagnent dans sa tournée, apportant un son oriental au répertoire du chanteur.
Infos pratiques :
Concert de Jane Birkin “Serge Gainsbourg & Jane via Japan”. Le 3 décembre 2011 à 20h. Luckman fine arts complex. 5151 State University Drive. De $25 à $45. Réservation par téléphone au 323-343-6600 ou via Ticketmaster.
Voir la vidéo de “Je t’aime… Moi non plus”:

La Getty Villa modernise l’Antiquité

Le postcubisme de Pablo Picasso, les nus mécaniques de Fernand Léger, la « transparence » selon Francis Picabia’s ou encore les piazzas de Giorgio de Chirico ont tous réinventé le patrimoine artistique hérité de l’Antiquité. Les oeuvres de ces quatre artistes précurseurs de l’art moderne sont présentées à la Getty Villa de Malibu dans le cadre de l’exposition « Modern Antiquity at the Getty Villa »
L’exposition juxtapose ces travaux du début du XXème siècle avec des artefacts antiques afin de montrer le dialogue entre l’Ancien et le Moderne. Mythes, corps et objets sont les trois thèmes explorés dans cette exposition pour mieux cerner l’inspiration que représentait l’Antiquité pour ces artistes avant-gardistes.
Infos pratiques :
« Modern Antiquity at the Getty Villa », jusqu’au 16 janvier 2012 – Getty Villa de Malibu, 2ème étage. 17985 Pacific Coast Highway, Pacific Palisades. Entrée gratuite avec réservation. Site ici
 
 

Festival de trains miniatures à la Nixon Library

Jamais allé à la Nixon Presidential Library? On ne vous en veut pas. Ce n’est pas forcement le premier endroit qui vient à l’esprit quand on pense à Los Angeles et ses environs. Pourtant, depuis le 18 novembre, votre excuse est toute trouvée: « The Holiday Festival of Trains », l’un des plus grands festivals de trains miniatures au monde, s’y tient comme chaque année. Belle idée de sortie en famille ! Le rapport avec Nixon ? Le président adorait les trains, selon le site de la Library qui précise que le sifflement de la ligne qui passait près de la maison de son enfance, à Yorba Linda, le faisait rêver « des endroits lointains qu’il visiterait un jour ». Jeune, Richard Nixon voulait d’ailleurs devenir ingénieur ferroviaire.
Ce n’est pas parce que le festival porte sur des miniatures que les organisateurs n’ont pas vu les choses en grand. Une association de collecteurs de trains a fabriqué des paysages montagneux, miniers et urbains (dont une partie de la ville de New York) dans lesquels circule une centaine de trains. Une spectaculaire métropole de lego d’une superficie de 83 mètres carrés (un million de blocks) a également été construite pour l’occasion. De quoi mettre les enfants K.O pour quelques heures.
Les visiteurs plus pointus pourront apprécier les reproductions des trains mythiques de la conquête de l’ouest, comme le Durango Silverton, Western Rio et Denver Rio Grande. Ou encore les wagons des « Big City trains » qui reliaient les grandes villes américaines, à l’instar du Broadway Limited qui faisait en 1912 la jonction entre New York et Philadelphie ou du GG1 Electric Engine Congressional Car qui reliait à la fin du 19ème siècle, New York et Washington.
Infos pratiques :
Holiday Festival of Trains – Du 18 novembre au 2 janvier à la Nixon Presidential Library – 18001 Yorba Linda Blvd. Yorba Linda, Ca 92886. Plus d’infos – Site ici

Passez la nuit avec Léon

Du cinéma français pour les insomniaques! Le vendredi 25 novembre à minuit, le thriller français Léon passe à l’Academy Cinéma, à Pasadena. Ne ratez pas cette séance nocturne, car le film culte de Luc Besson n’est projeté qu’une fois. Sorti en 1994, ce long-métrage dont le titre anglais est “The professional”, raconte l’histoire d’un tueur à gages, Léon Montana, joué par Jean Réno. L’homme, qui s’endort tous les soirs avec des armes dans son lit, ne s’attache à personne (sauf à sa plante dont il s’occupe avec attention). Puis, sa route croise celle d’une fillette de 12 ans, Mathilda Lando (jouée par Nathalie Portman) dont toute la famille vient d’être exécutée par des agents corrompus de la brigade anti-drogue.
Entre l’enfant et le tueur se noue une relation forte. Léon enseigne à Mathilda, qui veut venger l’assassinat de sa famille, à se défendre et à utiliser des armes. Il devient une figure quasi-paternelle pour lui. Ce film avait fait sensation lors de sa sortie dans les années 90 et reste aujourd’hui encore un grand film du cinéma français.
Leon- The professional, le vendredi 25 novembre à minuit, à l’Academy cinémas, 1003 E. Colorado Blvd, à Pasadena. Le tarif du film est de $8. Tél: 626-229-9400
Regarder la bande-annonce:
 

Les pianistes français en vedette à Santa Barbara

Les mélomanes de Santa Barbara semblent apprécier les artistes français. Après avoir applaudi le violoniste Renaud Capuçon en avril dernier, le public aura l’occasion d’assister aux concerts de deux pianistes venus de l’Hexagone, lors de la nouvelle saison de musique classique appelée à s’ouvrir à la fin du mois.
Pour ses «masterseries», l’association CAMA (Community Arts Music Association), en charge de la programmation, a en effet choisi de faire confiance aux pianistes Hélène Grimaud et Pierre-Laurent Aimard. La première aura ainsi la tâche d’ouvrir la saison le mercredi 30 novembre, tandis que le second viendra la clore le 26 mars 2012.
Les pièces musicales de ces deux concerts, programmés à 20 heures au Lobero Theater (33 East Canon Perdido), ont déjà été annoncées. Hélène Grimaud proposera donc la sonate pour piano n°8 en A mineur de Mozart, ainsi que des sonates de Franz Liszt, Alban Berg ou Béla Bartók. Quant au récital de Pierre-Laurent Aimard, il offrira aux spectateurs des préludes de Claude Debussy, ainsi que des compositions de Robert Schumann et György Kurtág.
Ces deux prestations seront complétées par celle de Ludovic Morlot, à la tête du Boston Symphony Orchestra. Le chef d’orchestre français se produira le jeudi 8 décembre au Granada Theater (20h), dans le cadre des «International Series» mises en place par CAMA. Au programme : Berlioz, Mozart, Wagner, Bartók.
Les billets pour assister aux différents concerts sont d’ores-et-déjà en vente aux tarifs de 30 et 40 dollars pour les «masterseries», et de 43 à 103 dollars pour les «International Series» – Plus d’infos sur le site de l’association ici.
Photo: Hélène Grimaud –  crédit: CAMA