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Parlez de la France à Harlem

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L’association One To World recherche actuellement des volontaires français pour parler de leur pays au cours d’un atelier sur « La France et le monde francophone à travers l’art ». Celui-ci aura lieu dans une école d’Harlem à une date non precisée.

Pour rejoindre le programme, nommé “Global Classroom”, nul besoin d’être expert en art. Il suffit de vouloir partager sa culture et de ne pas avoir peur de parler aux enfants. Le programme s’adresse en effet aux niveaux K à 12. Les « Global Guides », comme les nomme l’association, interviennent au cours de sessions d’une à trois heures sur des sujets spécifiques choisis par les écoles. Une formation d’une journée au plus est dispensée avant l’atelier.

Chaque école organise dix à soixante ateliers par an sur des thèmes variés. “C’est une initiative unique en son genre, le dialogue instauré permet aux enfants de s’interroger sur les différences et les similarités entre les cultures du monde” souligne Samara Hoyer-Winfield, directrice de “Global Classroom”. L’an dernier, plus de 380 écoliers en ont bénéficié en explorant l’histoire, l’art, la musique, la géographie et la gastronomie français. Certains d’entre eux ont même rejoué des scènes du mythique film « la Guerre des Boutons » !

Infos pratiques:

Pour postuler, contacter Laura Tajima, la coordinatrice de Global Classroom : [email protected] – Site ici

 

Désir sexuel vs désir d’enfant

«Travailler (et s’amuser) maintenant, concevoir tardivement ». Voici résumé en quelques mots le rêve ultime des carriéristes qui occupent la ville. Les Français n’échappent pas non plus à la tentation de remettre à plus tard la construction d’une famille. D’autant plus qu’elle nécessite ici un budget conséquent. L’expatrié est lucide : « On ne m’a pas fait venir pour que je fasse des enfants !» Et culpabilise : « Je coûte déjà assez cher comme ça !» Mais quand enfin les conditions matérielles et affectives sont réunies, le bébé n’est pas toujours au rendez-vous. C’est alors une réelle épreuve pour le couple qui veut et n’arrive pas à en avoir. En un coup, chaque mois qui passe effraye et précipite le recours à une aide médicale. Pendant ce temps, sous la couette, comment désir sexuel et désir d’enfant vont-ils s’allier?

«On s’était pourtant dit qu’on laisserait les choses se faire sans se prendre la tête. Mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer une grossesse à chaque fois qu’on faisait l’amour» commence-t-elle. En arrêtant sa contraception, sa  sexualité a pris une dimension radicalement différente. D’un coup, elle est chargée de réaliser ce projet, de répondre à cette attente, d’être à la hauteur de ses espérances. « Très vite, on a fini par avoir des rapports sexuels qu’autour du 14ème jour (NDLR, Le 14ème jour après la date du premier jour des règles n’est pas nécessairement le jour de l’ovulation. La période entre les règles et l’ovulation est très variable d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre. Seule la période entre l’ovulation et le retour des règles est invariable, de 14 à 16 jours). En fait, qu’on en ait envie ou non, reprend-t-elle. Ce projet d’enfant a rapidement cassé la spontanéité du désir sexuel » rajoute-t-il. La sensualité ayant progressivement disparue, il ne reste que la peur de  la déception quand le sang reviendra comme chaque mois. Paradoxalement, plus l’infertilité dure, moins le couple va s’unir. « On se sent seul, incapable d’en parler autour de nous. Ca rendrait triste nos parents, par exemple et je crains qu’ils en profitent pour nous reprocher nos choix de vie, partagent-ils. A l’annonce d’une grossesse ou d’une naissance, j’ai envie de pleurer, d’hurler ma peine mais je me tais et félicite poliment». En s’enfermant dans le silence, ils se privent de la compassion, du soutien et de la bienveillance de ceux qui les aiment. Ils sont alors envahis par un sentiment d’injustice : « Pourquoi ça nous arrive ? Qu’est-ce que les  autres ont de plus que nous ? On a réussi à faire des choses bien plus compliquées dans notre vie ! C’est quand même un comble de ne pas savoir faire un bébé, non ? ». Et pourtant,  la majorité des couples a vécu cette expérience  même si ils sont aujourd’hui des parents heureux. Le « un enfant quand je veux », c’est une idée, pas la réalité.

Statistiquement, les femmes de 20 ans ont 25 % de chance d’avoir un enfant chaque cycle. A 35 ans, cette probabilité passe  à 12%, pour terminer à 6% vers 40 ans. Autrement dit, l’âge de la mère a une influence considérable sur sa fertilité. Le désir de maternité s’exprimant de plus en plus tard, le délai moyen d’attente pour concevoir un enfant augmente lui aussi. De leur côté, les hommes ont vu la qualité de leur sperme indéniablement diminuer ces dernières années, plus encore dans les grandes villes. Les hypothèses explicatives varient mais les faits sont là. A ceci s’ajoute  les différents dysfonctionnements de l’appareil reproducteur. On comprend donc pourquoi un couple sur cinq consultera pour des problèmes d’infertilité. Vient alors une période de tests médicaux comme le recueil de sperme par masturbation, une abstinence imposée puis des rapports programmés. Cette introduction de l’équipe médicale dans l’intimité sexuelle entraîne souvent un manque de désir, une absence de plaisir, l’apparition de troubles de l’érection ou de l’éjaculation. Une épreuve de plus à traverser avec amour et humour tout en s’accordant des « breaks » (week-end ou petit voyage en amoureux) pour se retrouver.

Dans le cabinet médical, la sentence est tombée pour ce jeune couple : « vous n’aurez jamais d’enfant naturellement ». Après le choc de l’annonce « on a accepté que l’enfant viendrait différemment et notre sexualité est redevenue ainsi un moment de plaisir partagé ». Mais pour essayer ensuite de comprendre les causes, chacun est forcé de se remettre en question. Il faut revisiter son histoire personnelle, ses problèmes de santé passés, les fondements de ses désirs… Les placards ainsi ouverts, on y trouve nécessairement des cadavres. On a vite fait d’accuser l’autre et de lui dire « si on en est là aujourd’hui, c’est à cause de toi ! ». Pour ceux qui espéraient qu’un enfant arrangerait les choses entre eux, leurs chemins se sépareront probablement. Pour les autres, ils reconnaissent que c’est parce qu’ils s’aiment qu’ils ont cette espérance de porter du fruit. Les voilà amenés à s’aimer davantage en accueillant les fragilités de chacun,  plaçant l’amour et non l’enfant comme le but du couple humain.

Visiter le site de Thérèse Hargot-Jacob ici

Avertissement: Thérèse Hargot-Jacob est sexologue à New York. Ses chroniques sur French Morning s’inspirent de sa pratique professionnelle, mais les témoignages individuels qu’elle rapporte sont modifiés de manière à préserver l’anonymat de ses clients. Ce qui se dit dans son cabinet reste dans son cabinet!

 

5.000 ans de culture chinoise au Lincoln Center

Basée dans l’Etat de New York, la compagnie de danse chinoise Shen Yun Performing Arts est de retour en 2012 pour une nouvelle tournée mondiale. Elle se produira du 11 au 15 janvier à New York.

La compagnie, une entité à but non lucratif, fut créée en 2006. Pour remplir sa mission de « faire revivre les 5.000 ans de culture chinoise d’inspiration divine », elle propose une série de chorégraphies destinées à transporter le spectateur de l’Himalaya aux plateaux de l’Empire du milieu, en passant par les régions tropicales des lacs et les prairies mongoles. Le tout sur fond de musique traditionnelle et de décors somptueux.

Chaque année, la compagnie présente un nouveau spectacle. La recette reste intacte : des chorégraphies spectaculaires qui rassemblent sur scène plusieurs dizaines de danseurs, des costumes fabriqués à la main et un orchestre d’instruments asiatiques et occidentaux.

Shen Yun Performing Arts. Du 11 au 15 janvier 2012. Lincoln Center, David H. Koch Theater. De $80 à $200. Billets disponibles ici. Site internet ici

 

Trente ans dans l'ascenseur et loin d'être redescendu

Quel est le point commun entre la Tour Eiffel à Paris, l’Empire State Building à New York, la tour Burj Khalifa à Dubaï – filmée dans le dernier “Mission Impossible” – et l’aéroport d’Incheon en Corée du Sud? Réponse: leurs ascenseurs, estampillés Otis, le leader mondial du secteur.

Chaque jour, 1 habitant de la planète sur 7 emprunte un ascenseur, un escalator ou un tapis roulant de la marque américaine. Mais peu d’entre eux connaissent l’homme qui dirige la filiale du conglomérat américain United Technologies – à qui l’on doit notamment les hélicoptères Sikorsky, les équipements de chauffage et de climatisation Carrier. Il s’agit de Didier Michaud-Daniel. Cela fait trois ans que ce Français originaire de l’Allier préside l’entreprise, 60.000 employés à travers le monde et 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires, depuis son siège de Farmington, dans le Connecticut.

« Dans chaque pays, on pense que Otis est local: les Francais pensent que c’est français, les Brésiliens estiment que c’est brésilien, les Chinois assurent que c’est chinois!” se félicite Didier Michaud-Daniel, qui évoque son obsession du recrutement de managers locaux. « Nous formons des leaders que nous cherchons à garder. La moyenne de temps passé dans l’entreprise est de 25 ans. » Didier Michaud-Daniel vient lui-même de célébrer ses 30 ans de maison lors d’une fête surprise organisée par les cadres de l’entreprise à Saint Petersbourg.

Annonce dans le journal local

L’analogie entre le parcours professionnel de Didier Michaud-Daniel et la trajectoire d’un ascenseur est tentante: avant d’accéder au top, le Montluçonnais de 53 ans a appuyé sur – presque – tous les boutons pour gravir le building Otis. À 20 ans, il quitte l’Allier pour poursuivre ses études à l’Ecole Supérieure de Commerce de Poitiers. Diplômé, il répond à une petite annonce publiée dans le journal local “La Montagne”. Il est loin de se douter que cela sera le début d’une longue aventure personnelle et professionnelle. « Un grand groupe international cherchait un ingénieur commercial, je n’avais aucune idée qu’il s’agissait d’Otis ». Du service des ventes de Clermont-Ferrand à la Direction Générale Adjointe à Paris, il s’écoule vingt ans. En 2001, il traverse la Manche pour restructurer Otis Royaume-Uni et Irlande, “deux pays qui n’étaient pas au niveau et qui ont exigé un gros travail. » Il restera sept ans en Angleterre, devenant au passage le Président de la branche britannique et d’Europe centrale. « J’étais très heureux à Londres. Mais un jour, le président d’Otis Monde est venu me proposer de prendre sa place. Je n’ai pas hésité évidemment, et j’ai déménagé en Nouvelle-Angleterre, avec ma femme, mon fils et ma fille. » Il retrouve le “soccer” anglo-saxon et se familiarise avec les règles du baseball, dans une région « véritable paradis » pour les sportifs.

Mais un tout autre sport l’attend: 2008, c’est la crise et le business s’effondre. Chute de 70 % des ventes aux États-Unis. L’Europe ne va pas mieux, avec notamment un volume de vente divisé par quatre en Espagne. Didier Michaud-Daniel doit réagir vite dans un marché « extrêmement compétitif », car le suisse Schindler, le finlandais Kone – spécialiste notamment des portes automatiques – et l’allemand ThyssenKrupp cherchent aussi à sortir de la tourmente.

Rénovation des 68 ascenseurs de l’Empire State Building

Le patron d’Otis adopte alors deux stratégies: d’une part, il renforce les services dans les pays occidentaux, ce qui lui vaut de décrocher le contrat très convoité de rénovation des 68 ascenseurs de l’Empire State Building – 10 millions d’employés et de touristes à transporter chaque année; d’autre part, il renforce la présence du groupe américain dans les pays émergents. En Chine notamment. Le pays achète aujourd’hui deux tiers des ascenseurs et escalators du marché – 350.000 unités, contre 12.000 aux États-Unis -, et Otis y compte désormais cinq usines. Il investit également en Inde, au Brésil – dans la perspective de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016 -, et en Russie. « Ce sont des pays neufs, très orientés vers l’environnement. J’ai découvert par exemple l’obsession écologique du maire de Moscou, sa volonté de moderniser le parc de sa ville datant des années 70 ». Didier Michaud-Daniel y défend le GeN2, l’ascenseur “propre” – 75% d’économie d’énergie par rapport à un ascenseur classique. Plus léger donc plus rapide, et silencieux, il est équipé de courroies plates qui remplacent les câbles en acier.

Connexion francophone

Otis est aujourd’hui présent dans 200 pays, et Didier Michaud-Daniel revendique le cosmopolitisme de son entreprise, avec huit nationalités différentes au sein de son comité exécutif de 16 membres. Les francophones sont nombreux au sein du conglomérat: Louis Chênevert, le PDG de United Technologies, est québécois, tout comme Alain Bellemare, le dirigeant de la filiale Hamilton Sundstrand. Le patron de Carrier, Geraud Darnis est français… et le prédécesseur de Didier Michaud-Daniel, Ari Bousbib, est d’origine marocaine. « Il y a certainement un héritage français que l’on doit à Hubert Faure ». A la tête d’Otis Monde de 1975 à 1981, ce dernier reste une figure emblématique au sein l’entreprise. « Un homme brillant, je l’ai rencontré à Londres, il passait au bureau raconter des anecdotes. Il me parlait de l’époque où les responsables d’Otis partaient visiter les pays dont ils étaient en charge… en bateau, pendant trois mois! »

Une note nostalgique qui fait sourire Didier Michaud-Daniel, lui qui voyage autour du monde la moitié de l’année. « J’ai la chance d’aller visiter nos plus belles réalisations. Je vais aussi beaucoup sur le terrain, dans les usines et je laisse nos employés me poser toutes les questions qu’ils souhaitent ». Les interrogations sur la sécurité reviennent souvent. Avec 1,7 million d’ascenseurs à entretenir partout dans le monde, la crainte de l’accident est omniprésente. « Chaque drame est inacceptable. C’est toujours ma première réaction. La sécurité est évidemment notre priorité ». Il ne commentera pas l’accident mortel survenu en décembre dans l’immeuble Y&R de Manhattan, l’ascenseur défaillant n’étant pas de fabrication Otis.

Dans ses rares moments de détente, Didier Michaud-Daniel s’octroie une pause télévision pour regarder le Tournoi des Six Nations. En bon Auvergnat qui se respecte, cet ancien rugbyman de 1,92m ne rate pas une finale. « C’est une vraie passion alors pendant 1h30 de match, j’oublie tout! » Courte pause, car l’agenda du Boss est bien rempli: l’Europe, le Panama, le Canada et la Chine… il espère atteindre de nouvelles hauteurs, toujours en ascenseur.

Crédit photo: Derek Dudek Studio/Otis

Trente ans dans l'ascenseur et loin d'être redescendu

Quel est le point commun entre la Tour Eiffel à Paris, l’Empire State Building à New York, la tour Burj Khalifa à Dubaï – filmée dans le dernier “Mission Impossible” – et l’aéroport d’Incheon en Corée du Sud? Réponse: leurs ascenseurs, estampillés Otis, le leader mondial du secteur.

Chaque jour, 1 habitant de la planète sur 7 emprunte un ascenseur, un escalator ou un tapis roulant de la marque américaine. Mais peu d’entre eux connaissent l’homme qui dirige la filiale du conglomérat américain United Technologies – à qui l’on doit notamment les hélicoptères Sikorsky, les équipements de chauffage et de climatisation Carrier. Il s’agit de Didier Michaud-Daniel. Cela fait trois ans que ce Français originaire de l’Allier préside l’entreprise, 60.000 employés à travers le monde et 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires, depuis son siège de Farmington, dans le Connecticut.

« Dans chaque pays, on pense que Otis est local: les Francais pensent que c’est français, les Brésiliens estiment que c’est brésilien, les Chinois assurent que c’est chinois!” se félicite Didier Michaud-Daniel, qui évoque son obsession du recrutement de managers locaux. « Nous formons des leaders que nous cherchons à garder. La moyenne de temps passé dans l’entreprise est de 25 ans. » Didier Michaud-Daniel vient lui-même de célébrer ses 30 ans de maison lors d’une fête surprise organisée par les cadres de l’entreprise à Saint Petersbourg.

Annonce dans le journal local

L’analogie entre le parcours professionnel de Didier Michaud-Daniel et la trajectoire d’un ascenseur est tentante: avant d’accéder au top, le Montluçonnais de 53 ans a appuyé sur – presque – tous les boutons pour gravir le building Otis. À 20 ans, il quitte l’Allier pour poursuivre ses études à l’Ecole Supérieure de Commerce de Poitiers. Diplômé, il répond à une petite annonce publiée dans le journal local “La Montagne”. Il est loin de se douter que cela sera le début d’une longue aventure personnelle et professionnelle. « Un grand groupe international cherchait un ingénieur commercial, je n’avais aucune idée qu’il s’agissait d’Otis ». Du service des ventes de Clermont-Ferrand à la Direction Générale Adjointe à Paris, il s’écoule vingt ans. En 2001, il traverse la Manche pour restructurer Otis Royaume-Uni et Irlande, “deux pays qui n’étaient pas au niveau et qui ont exigé un gros travail. » Il restera sept ans en Angleterre, devenant au passage le Président de la branche britannique et d’Europe centrale. « J’étais très heureux à Londres. Mais un jour, le président d’Otis Monde est venu me proposer de prendre sa place. Je n’ai pas hésité évidemment, et j’ai déménagé en Nouvelle-Angleterre, avec ma femme, mon fils et ma fille. » Il retrouve le “soccer” anglo-saxon et se familiarise avec les règles du baseball, dans une région « véritable paradis » pour les sportifs.

Mais un tout autre sport l’attend: 2008, c’est la crise et le business s’effondre. Chute de 70 % des ventes aux États-Unis. L’Europe ne va pas mieux, avec notamment un volume de vente divisé par quatre en Espagne. Didier Michaud-Daniel doit réagir vite dans un marché « extrêmement compétitif », car le suisse Schindler, le finlandais Kone – spécialiste notamment des portes automatiques – et l’allemand ThyssenKrupp cherchent aussi à sortir de la tourmente.

Rénovation des 68 ascenseurs de l’Empire State Building

Le patron d’Otis adopte alors deux stratégies: d’une part, il renforce les services dans les pays occidentaux, ce qui lui vaut de décrocher le contrat très convoité de rénovation des 68 ascenseurs de l’Empire State Building – 10 millions d’employés et de touristes à transporter chaque année; d’autre part, il renforce la présence du groupe américain dans les pays émergents. En Chine notamment. Le pays achète aujourd’hui deux tiers des ascenseurs et escalators du marché – 350.000 unités, contre 12.000 aux États-Unis -, et Otis y compte désormais cinq usines. Il investit également en Inde, au Brésil – dans la perspective de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016 -, et en Russie. « Ce sont des pays neufs, très orientés vers l’environnement. J’ai découvert par exemple l’obsession écologique du maire de Moscou, sa volonté de moderniser le parc de sa ville datant des années 70 ». Didier Michaud-Daniel y défend le GeN2, l’ascenseur “propre” – 75% d’économie d’énergie par rapport à un ascenseur classique. Plus léger donc plus rapide, et silencieux, il est équipé de courroies plates qui remplacent les câbles en acier.

Connexion francophone

Otis est aujourd’hui présent dans 200 pays, et Didier Michaud-Daniel revendique le cosmopolitisme de son entreprise, avec huit nationalités différentes au sein de son comité exécutif de 16 membres. Les francophones sont nombreux au sein du conglomérat: Louis Chênevert, le PDG de United Technologies, est québécois, tout comme Alain Bellemare, le dirigeant de la filiale Hamilton Sundstrand. Le patron de Carrier, Geraud Darnis est français… et le prédécesseur de Didier Michaud-Daniel, Ari Bousbib, est d’origine marocaine. « Il y a certainement un héritage français que l’on doit à Hubert Faure ». A la tête d’Otis Monde de 1975 à 1981, ce dernier reste une figure emblématique au sein l’entreprise. « Un homme brillant, je l’ai rencontré à Londres, il passait au bureau raconter des anecdotes. Il me parlait de l’époque où les responsables d’Otis partaient visiter les pays dont ils étaient en charge… en bateau, pendant trois mois! »

Une note nostalgique qui fait sourire Didier Michaud-Daniel, lui qui voyage autour du monde la moitié de l’année. « J’ai la chance d’aller visiter nos plus belles réalisations. Je vais aussi beaucoup sur le terrain, dans les usines et je laisse nos employés me poser toutes les questions qu’ils souhaitent ». Les interrogations sur la sécurité reviennent souvent. Avec 1,7 million d’ascenseurs à entretenir partout dans le monde, la crainte de l’accident est omniprésente. « Chaque drame est inacceptable. C’est toujours ma première réaction. La sécurité est évidemment notre priorité ». Il ne commentera pas l’accident mortel survenu en décembre dans l’immeuble Y&R de Manhattan, l’ascenseur défaillant n’étant pas de fabrication Otis.

Dans ses rares moments de détente, Didier Michaud-Daniel s’octroie une pause télévision pour regarder le Tournoi des Six Nations. En bon Auvergnat qui se respecte, cet ancien rugbyman de 1,92m ne rate pas une finale. « C’est une vraie passion alors pendant 1h30 de match, j’oublie tout! » Courte pause, car l’agenda du Boss est bien rempli: l’Europe, le Panama, le Canada et la Chine… il espère atteindre de nouvelles hauteurs, toujours en ascenseur.

Crédit photo: Derek Dudek Studio/Otis

Trente ans dans l'ascenseur et loin d'être redescendu

Quel est le point commun entre la Tour Eiffel à Paris, l’Empire State Building à New York, la tour Burj Khalifa à Dubaï – filmée dans le dernier “Mission Impossible” – et l’aéroport d’Incheon en Corée du Sud? Réponse: leurs ascenseurs, estampillés Otis, le leader mondial du secteur.

Chaque jour, 1 habitant de la planète sur 7 emprunte un ascenseur, un escalator ou un tapis roulant de la marque américaine. Mais peu d’entre eux connaissent l’homme qui dirige la filiale du conglomérat américain United Technologies – à qui l’on doit notamment les hélicoptères Sikorsky, les équipements de chauffage et de climatisation Carrier. Il s’agit de Didier Michaud-Daniel. Cela fait trois ans que ce Français originaire de l’Allier préside l’entreprise, 60.000 employés à travers le monde et 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires, depuis son siège de Farmington, dans le Connecticut.

« Dans chaque pays, on pense que Otis est local: les Francais pensent que c’est français, les Brésiliens estiment que c’est brésilien, les Chinois assurent que c’est chinois!” se félicite Didier Michaud-Daniel, qui évoque son obsession du recrutement de managers locaux. « Nous formons des leaders que nous cherchons à garder. La moyenne de temps passé dans l’entreprise est de 25 ans. » Didier Michaud-Daniel vient lui-même de célébrer ses 30 ans de maison lors d’une fête surprise organisée par les cadres de l’entreprise à Saint Petersbourg.

Annonce dans le journal local

L’analogie entre le parcours professionnel de Didier Michaud-Daniel et la trajectoire d’un ascenseur est tentante: avant d’accéder au top, le Montluçonnais de 53 ans a appuyé sur – presque – tous les boutons pour gravir le building Otis. À 20 ans, il quitte l’Allier pour poursuivre ses études à l’Ecole Supérieure de Commerce de Poitiers. Diplômé, il répond à une petite annonce publiée dans le journal local “La Montagne”. Il est loin de se douter que cela sera le début d’une longue aventure personnelle et professionnelle. « Un grand groupe international cherchait un ingénieur commercial, je n’avais aucune idée qu’il s’agissait d’Otis ». Du service des ventes de Clermont-Ferrand à la Direction Générale Adjointe à Paris, il s’écoule vingt ans. En 2001, il traverse la Manche pour restructurer Otis Royaume-Uni et Irlande, “deux pays qui n’étaient pas au niveau et qui ont exigé un gros travail. » Il restera sept ans en Angleterre, devenant au passage le Président de la branche britannique et d’Europe centrale. « J’étais très heureux à Londres. Mais un jour, le président d’Otis Monde est venu me proposer de prendre sa place. Je n’ai pas hésité évidemment, et j’ai déménagé en Nouvelle-Angleterre, avec ma femme, mon fils et ma fille. » Il retrouve le “soccer” anglo-saxon et se familiarise avec les règles du baseball, dans une région « véritable paradis » pour les sportifs.

Mais un tout autre sport l’attend: 2008, c’est la crise et le business s’effondre. Chute de 70 % des ventes aux États-Unis. L’Europe ne va pas mieux, avec notamment un volume de vente divisé par quatre en Espagne. Didier Michaud-Daniel doit réagir vite dans un marché « extrêmement compétitif », car le suisse Schindler, le finlandais Kone – spécialiste notamment des portes automatiques – et l’allemand ThyssenKrupp cherchent aussi à sortir de la tourmente.

Rénovation des 68 ascenseurs de l’Empire State Building

Le patron d’Otis adopte alors deux stratégies: d’une part, il renforce les services dans les pays occidentaux, ce qui lui vaut de décrocher le contrat très convoité de rénovation des 68 ascenseurs de l’Empire State Building – 10 millions d’employés et de touristes à transporter chaque année; d’autre part, il renforce la présence du groupe américain dans les pays émergents. En Chine notamment. Le pays achète aujourd’hui deux tiers des ascenseurs et escalators du marché – 350.000 unités, contre 12.000 aux États-Unis -, et Otis y compte désormais cinq usines. Il investit également en Inde, au Brésil – dans la perspective de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016 -, et en Russie. « Ce sont des pays neufs, très orientés vers l’environnement. J’ai découvert par exemple l’obsession écologique du maire de Moscou, sa volonté de moderniser le parc de sa ville datant des années 70 ». Didier Michaud-Daniel y défend le GeN2, l’ascenseur “propre” – 75% d’économie d’énergie par rapport à un ascenseur classique. Plus léger donc plus rapide, et silencieux, il est équipé de courroies plates qui remplacent les câbles en acier.

Connexion francophone

Otis est aujourd’hui présent dans 200 pays, et Didier Michaud-Daniel revendique le cosmopolitisme de son entreprise, avec huit nationalités différentes au sein de son comité exécutif de 16 membres. Les francophones sont nombreux au sein du conglomérat: Louis Chênevert, le PDG de United Technologies, est québécois, tout comme Alain Bellemare, le dirigeant de la filiale Hamilton Sundstrand. Le patron de Carrier, Geraud Darnis est français… et le prédécesseur de Didier Michaud-Daniel, Ari Bousbib, est d’origine marocaine. « Il y a certainement un héritage français que l’on doit à Hubert Faure ». A la tête d’Otis Monde de 1975 à 1981, ce dernier reste une figure emblématique au sein l’entreprise. « Un homme brillant, je l’ai rencontré à Londres, il passait au bureau raconter des anecdotes. Il me parlait de l’époque où les responsables d’Otis partaient visiter les pays dont ils étaient en charge… en bateau, pendant trois mois! »

Une note nostalgique qui fait sourire Didier Michaud-Daniel, lui qui voyage autour du monde la moitié de l’année. « J’ai la chance d’aller visiter nos plus belles réalisations. Je vais aussi beaucoup sur le terrain, dans les usines et je laisse nos employés me poser toutes les questions qu’ils souhaitent ». Les interrogations sur la sécurité reviennent souvent. Avec 1,7 million d’ascenseurs à entretenir partout dans le monde, la crainte de l’accident est omniprésente. « Chaque drame est inacceptable. C’est toujours ma première réaction. La sécurité est évidemment notre priorité ». Il ne commentera pas l’accident mortel survenu en décembre dans l’immeuble Y&R de Manhattan, l’ascenseur défaillant n’étant pas de fabrication Otis.

Dans ses rares moments de détente, Didier Michaud-Daniel s’octroie une pause télévision pour regarder le Tournoi des Six Nations. En bon Auvergnat qui se respecte, cet ancien rugbyman de 1,92m ne rate pas une finale. « C’est une vraie passion alors pendant 1h30 de match, j’oublie tout! » Courte pause, car l’agenda du Boss est bien rempli: l’Europe, le Panama, le Canada et la Chine… il espère atteindre de nouvelles hauteurs, toujours en ascenseur.

Crédit photo: Derek Dudek Studio/Otis

Refermer "L'Auberge Espagnole" à New York, une "évidence"

En 2002, l’aventure de « L’Auberge Espagnole » commençait à Barcelone. Dix ans plus tard, elle se termine à New York, dans le quartier de Chinatown plus précisément. Pour écrire le troisième et dernier volet de la trilogie à succès – volet marqué par le retour d’Audrey Tautou – son réalisteur Cédric Klapisch a passé plusieurs mois dans la ville qu’il a découverte dans les années 80, quand il était étudiant en cinéma à New York University (NYU). Il répond aux questions de French Morning.

French Morning : Lors de notre dernière rencontre (voir vidéo ci-dessous) au printemps, vous aviez évoqué cette envie de tourner à New York. Et vous revoilà six mois plus tard, New Yorkais de passage. Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir ?

Cédric Klapisch: L’envie de filmer New York qui traîne depuis que j’y ai fait mes études en cinéma.

FM: Quelles impressions retirez-vous de ces quelques mois passés à New York ?

CK: Ça a été particulièrement enrichissant et actif pour moi et mon projet de film. Le cliché qui veut que Manhattan est un endroit énergisant est vrai. Aller au supermarché ou à l’école chercher son enfant devient une aventure pour nous autres Français et c’est vrai que tout dans cette ville donne la pêche. C’est une sorte de privilège de ne pas se sentir touriste ici et d’avoir un quotidien enrichi par la vie à New York.

FM: La ville a-t-elle beaucoup changé depuis votre premier séjour ?

CK : La première fois que je suis venu à New York, j’avais 18 ans (il y a plus de trente ans…). Oui, la ville a énormément changé depuis. Elle est moins dangereuse, moins glauque, moins violente, moins folle (donc aussi moins drôle), plus embourgeoisée, plus chic, plus touristique. J’ai été étudiant à la NYU Film School de 23 à 25 ans, de 1983 à 1985. L’avenue A était assez peu recommandée. Alphabet City était le repaire des dealers de crack et des immeubles incendiés qui donnait un côté Beyrouth détruit à l’East Village. Je me souviens que sur la 2ème avenue, entre la 7ème et la 14ème rue, on devait enjamber les corps de SDF tellement il y en avait. Tompkins Square était assez dangereux surtout la nuit. Ça m’a fait drôle parce qu’aujourd’hui c’est le parc où j’emmène mon fils de 4 ans en toute tranquillité. Aujourd’hui, les gens disent que “la ville est plus propre” depuis Giuliani, plus solidaire et communautaire depuis le 11-Septembre, et plus verte depuis Bloomberg…

FM: Dans quel quartier aviez-vous élu domicile ?

CK: Dans les années 80, j’habitais l’East Village, et là, j’ai habité le Lower East Side, vers Chinatown.

FM: Qu’y avez-vous le plus apprécié ?

CK: L’enthousiasme des gens. Le côté “positif” américain qui contraste avec le coté râleur et jamais satisfait des Parisiens. Il y a aussi un mélange entre un côté civique et un sens de la solidarité qu’on ne trouve plus vraiment à Paris. Et également ce côté éclectique et multiethnique unique au monde, sans doute.

FM: La suite des aventures des protagonistes de “L’Auberge Espagnole” et des “Poupées Russes” se fera donc à New York?

CK: Ca va se passer entre Paris (un peu) et New York (beaucoup). New York, c’est la ville des villes, ça me semblait être une évidence de terminer cette trilogie là-bas.

FM: Pouvez-nous parler un peu de ce troisième volet ? Audrey Tautou va-t-elle faire son retour parmi les personnages principaux de l’histoire ?

CK: Oui, il y aura Audrey Tautou, Cécile de France, Romain Duris et Kelly Reilly. Et non, je ne vais rien dire de plus.

FM: Le titre “Casse-tête chinois” est-il confirmé ?

CK: Oui. Ça se passera autour de Chinatown. D’où le titre !

FM: Le tournage est-il prévu pour cette année ?

CK: Ce sera en septembre, octobre et novembre 2012.

 

 

Refermer "L'Auberge Espagnole" à New York, une "évidence"

En 2002, l’aventure de « L’Auberge Espagnole » commençait à Barcelone. Dix ans plus tard, elle se termine à New York, dans le quartier de Chinatown plus précisément. Pour écrire le troisième et dernier volet de la trilogie à succès – volet marqué par le retour d’Audrey Tautou – son réalisteur Cédric Klapisch a passé plusieurs mois dans la ville qu’il a découverte dans les années 80, quand il était étudiant en cinéma à New York University (NYU). Il répond aux questions de French Morning.

French Morning : Lors de notre dernière rencontre (voir vidéo ci-dessous) au printemps, vous aviez évoqué cette envie de tourner à New York. Et vous revoilà six mois plus tard, New Yorkais de passage. Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir ?

Cédric Klapisch: L’envie de filmer New York qui traîne depuis que j’y ai fait mes études en cinéma.

 

FM: Quelles impressions retirez-vous de ces quelques mois passés à New York ?

CK: Ça a été particulièrement enrichissant et actif pour moi et mon projet de film. Le cliché qui veut que Manhattan est un endroit énergisant est vrai. Aller au supermarché ou à l’école chercher son enfant devient une aventure pour nous autres Français et c’est vrai que tout dans cette ville donne la pêche. C’est une sorte de privilège de ne pas se sentir touriste ici et d’avoir un quotidien enrichi par la vie à New York.

FM: La ville a-t-elle beaucoup changé depuis votre premier séjour ?

CK : La première fois que je suis venu à New York, j’avais 18 ans (il y a plus de trente ans…). Oui, la ville a énormément changé depuis. Elle est moins dangereuse, moins glauque, moins violente, moins folle (donc aussi moins drôle), plus embourgeoisée, plus chic, plus touristique. J’ai été étudiant à la NYU Film School de 23 à 25 ans, de 1983 à 1985. L’avenue A était assez peu recommandée. Alphabet City était le repaire des dealers de crack et des immeubles incendiés qui donnait un côté Beyrouth détruit à l’East Village. Je me souviens que sur la 2ème avenue, entre la 7ème et la 14ème rue, on devait enjamber les corps de SDF tellement il y en avait. Tompkins Square était assez dangereux surtout la nuit. Ça m’a fait drôle parce qu’aujourd’hui c’est le parc où j’emmène mon fils de 4 ans en toute tranquillité. Aujourd’hui, les gens disent que “la ville est plus propre” depuis Giuliani, plus solidaire et communautaire depuis le 11-Septembre, et plus verte depuis Bloomberg…

FM: Dans quel quartier aviez-vous élu domicile ?

CK: Dans les années 80, j’habitais l’East Village, et là, j’ai habité le Lower East Side, vers Chinatown.

FM: Qu’y avez-vous le plus apprécié ?

CK: L’enthousiasme des gens. Le côté “positif” américain qui contraste avec le coté râleur et jamais satisfait des Parisiens. Il y a aussi un mélange entre un côté civique et un sens de la solidarité qu’on ne trouve plus vraiment à Paris. Et également ce côté éclectique et multiethnique unique au monde, sans doute.

FM: La suite des aventures des protagonistes de “L’Auberge Espagnole” et des “Poupées Russes” se fera donc à New York?

CK: Ca va se passer entre Paris (un peu) et New York (beaucoup). New York, c’est la ville des villes, ça me semblait être une évidence de terminer cette trilogie là-bas.

FM: Pouvez-vous nous parler un peu de ce troisième volet ? Audrey Tautou va-t-elle faire son retour parmi les personnages principaux de l’histoire ?

CK: Oui, il y aura Audrey Tautou, Cécile de France, Romain Duris et Kelly Reilly. Et non, je ne vais rien dire de plus.

FM: Le titre “Casse-tête chinois” est-il confirmé ?

CK: Oui. Ça se passera autour de Chinatown. D’où le titre !

FM: Le tournage est-il prévu pour cette année ?

CK: Ce sera en septembre, octobre et novembre 2012.

 

 

Le Père Noël est une ordure au MoMA

Les experts se disputent encore sur la bonne traduction du titre: “Santa Stinks” dit pudiquement le New York Times; “Santa is a bastard” serait sans doute plus fidèle. Toujours est-il que le film culte n’avait semble-t-il jamais été diffusé en salle aux Etats-Unis. (En France la énième rediffusion la semaine passée a attiré encore 5 millions de téléspectateurs). Le Moma, fidèle à sa mission d’édification des foules a donc décidé de mettre fin à cette trop longue absence.

Au fait, Le Père Noël est une ordure a bien eu droit à un remake américain: Mixed Nuts, de Nora Ephron, avec Steve Martin. Résultat affligeant qui ne risque pas d’être rediffusé, ni au Moma ni ailleurs.

A voir: MoMa, 11 West 53rd St. A partir de ce mercredi. Séances:

  • Mercredi 28 Dec: 4pm
  • Jeudi, 28 Dec: 7:00 p.m.
  • Vendredi 30 Dec: 4:30 p.m.
  • Samedi 31 Dec: 4:30 p.m.
  • Dimanche 1er Janvier: 5:30 p.m.
  • Lundi 2 Janvier: 4:30 p.m.

A L.A, Dieu parle aussi Français

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Le père German Sanchez ne connaît pas les 35 heures. La sonnerie de son téléphone – l’Aria de Bach – vient interrompre toutes les dix minutes le calme de son salon, décoré d’art latino-américain. Ce Colombien de 54 ans, moustachu à l’œil pétillant, est arrivé il y a six ans à Los Angeles pour revivifier la communauté francophone catholique, alors en pleine crise. Il a travaillé dur pour la conquérir. «Heureusement, je suis du genre sociable: je n’hésite pas à m’inviter moi-même chez les gens à dîner!». Un sens de l’audace et de la curiosité, qui guident depuis toujours son parcours singulier: né en 1957 à Cartago, en Colombie, dans une famille catholique, il part, jeune homme, étudier la médecine en Equateur, puis, décide, avec une bande de copains, de partir à la découverte du vieux continent.
C’est en France, où il s’est arrêté pour apprendre la langue de Molière, qu’il a la révélation. «Alors que je travaillais dans un hôpital, j’ai été profondément marqué par plusieurs cas de suicides de jeunes, qui semblaient pourtant avoir tout pour être heureux». Il éprouve alors le besoin de revenir vers la religion, de laquelle il s’était un peu éloigné. «J’y ai vu une continuité avec mon travail de chirurgien. Etre prêtre, c’est soigner l’âme. Comme un médecin, on travaille avec l’homme, on l’accompagne ». Après cinq ans de séminaire à Rome, il exerce pendant treize ans, en tant qu’aumônier des prisons et des lycées à Blois. Puis, la bougeotte le reprend. «Je parlais très mal l’anglais, j’avais envie de découvrir de nouveaux horizons». Il fait donc une demande auprès de son évêque et en septembre 2005, monte dans un avion direction la Californie. «Malgré l’obstacle de la langue, j’ai été très bien accueilli. Ici, personne ne se moque de votre accent, car les gens viennent des quatre coins du monde».
Messes en trois langues
A la recherche d’un bâtiment, la communauté francophone, aidée du père German, trouve une paroisse, l’Eglise Saint-Sebastian et son école, à partager avec deux autres communautés anglophone et hispanophone. « La messe est dite en trois langues, à des horaires différents. Par exemple, celle de Noël, le 24 décembre, se fera à 17 heures en Anglais, à 18h30 en Français et à 20 heures en Espagnol » explique le prêtre en entrant dans l’Eglise récemment rénovée, où l’on a accroché la traditionnelle couronne de l’Avent. Le dimanche, son homélie est également traduite dans les trois langues. Au total, la communauté compte 800 familles hispanophones, 350 francophones et 350 anglophones: Sud-Américains, Africains, Suisses, Français, Canadiens, Libanais, Vietnamiens, couples mixtes franco-américains. «J’adore le côté multiculturel. Mais cela exige aussi que je m’adapte à chacun. Les Américains sont organisés, respectueux de la hiérarchie de l’Eglise. Les Français, eux, sont très critiques. Et avec les hispaniques, je suis en terrain familier».
Malgré la crise et la baisse du nombre d’expats, Saint-Sebastian grandit doucement. «C’est une communauté plutôt jeune par rapport aux communautés catholiques classiques. Il y a beaucoup de couples avec des enfants, des étudiants de UCLA qui recherchent un cadre à taille humaine, plus intime que les églises de Santa Monica, à deux pas». Ici, pas question d’empêcher les enfants de jouer à leur aise. «L’Eglise doit être un lieu de vie. Je tiens beaucoup à la joie, au fait qu’on soit heureux d’être là, ensemble » explique le père German. «En immigrant, les gens laissent parfois leur famille à des milliers de kilomètres. L’Eglise est leur nouvelle famille élargie. Une communauté, ce sont des gens avec lesquels on peut partager une amitié, fêter les anniversaires, se relayer auprès des malades, se retrouver autour d’un café”.
Epanoui, le père German dit remercier “tous les jours le bon Dieu” de lui avoir fait faire cette expérience et … permis de goûter le soleil californien. «A travers la découverte d’une culture, on apprend à se dépasser, à aller au delà  des régionnalismes, du chauvinisme… Cela m’aide à grandir et m’empêche de m’installer dans mes habitudes” confie-t-il. “Même si les relations avec les Américains peuvent être superficielles, il faut reconnaître qu’ils réservent souvent à l’étranger un excellent accueil. Et ce qui compte, quand on arrive en terre inconnue, c’est qu’on sache vous tendre la main”.
Infos pratiques : http://www.cathoala.org

Ciné ou resto? Les deux, en même temps!

Ca commence avec une belle affiche côté cuisine:  le renommé chef étoilé Saul Bolton, propriétaire avec sa femme des restaurants Saul, Vanderbilt et Brooklyn Bangers à Brooklyn s’est chargé du menu. Les produits sont frais et raffinés, et les plats traditionnels ont toujours un soupçon d’originalité : hamburgers aux oignons caramélisés à la mayonnaise faite maison, spécialités végétariennes, humus fait maison, champignons épicés ou encore sandwichs aux aubergines ou au poulet grillé. Et même des popcorns, mais des bons, comme celui au délicieux mélange de jus de citron, fromage doux et feuille de coriandre, celui au caramel pour les plus sucrés ou encore au parmesan et à l’ail pour les plus surprenants. Des plats spéciaux ont été élaborés pour chaque film (entre $7 et $14 le plat).
Outre la cuisine savoureuse, la singularité réside dans le concept. Trois salles conçues avec des chaises confortables et des tables triangulaires proposent une programmation d’art et d’essai tout en partageant un repas. La décoration est très «vintage»: mélange subtil de moderne et d’époque. La façade est très sobre et épurée et l’intérieur cosy et rétro. Tout le complexe cinématographique est donc charmant avec son côté démodé chic. On se sent comme à la maison dans ce cinéma aux allures old school.
Le système de commande est simple et efficace. Soit vous savez déjà ce que vous voulez et vous commandez avant la séance. Soit durant la représentation, grâce à une feuille de papier, vous notez ce que vous désirez et un serveur se chargera de s’occuper de votre commande le temps de la séance.
Pour ceux qui préfèrent manger avant la séance ou après celle-ci, un espace est prévu pour dîner au rez-de-chaussée. Car le dîner-ciné en déconcerte plus d’un. Sur quoi se concentrer ? Son assiette ? Le film? Pour les vrais gourmands ou les cinéphiles passionnés, il vaut mieux éviter. On peut également être gêné par le bruit ou les allers-retours du personnel de restauration. Surtout si l’on regarde un film particulièrement difficile d’accès comme Melancholia (sur les écrans actuellement). Regarder la fin du monde tout en mangeant un hamburger laisse parfois à désirer.
Nitehawk cinéma. 136 Metropolitan Avenue, Williamsburg. L’entrée est à $11. Site internet : www.nitehawkcinema.com

Le meilleur des cadeaux de dernière minute

Moma design store
La boutique commercialise des produits allant du mobilier design très chère aux carnets Muji. Parfait pour trouver des cadeaux originaux et raffinés à tous les prix.  Boutons de manchette en forme de clavier d’ordinateur, montre design Braun, le best seller iPad stand dessiné par Carl Gustav Magnusson ou encore de minuscules haut-parleurs pour iPod devraient faire appel à vos envies d’art sans trop faire de dégâts à votre budget.  Moma design store. Ouvert du lundi au samedi de 10h à 21h et le dimanche de 10h à 20 jusqu’au 26 décembre. Le 24 et 31 décembre la boutique ferme à 16h. 81 Spring street.  Site internet : www.momastore.org

Treasure & Bond
C’est le magasin parfait pour trouver des cadeaux à toute la famille en un seul coup. Rapide et efficace. Parfums, vêtements, livres, meubles. De quoi acheter avec bonne conscience: 100% des bénéfices sont reversés à des associations caritatives. Profitez aussi de l’agencement du magasin. Espace raffiné et aéré. De quoi shopper sans stress les cadeaux de dernière minute. Treasure & Bond. Ouvert tous les jours de 11h à 20h et le dimanche de midi à 19h. Le 24 décembre de 11h à 18h. 350 W Broadway. Site internet: www.treasureandbond.com

C Wonder
On trouve tous les styles : kitch, raffiné, sobre ou plus coloré dans ce magasin à l’allure de « Wonderland ».  Sacs, vêtements, accessoires, bijoux et décorations pour la maison… C Wonder. Ouvert du lundi au samedi de 10h à 21h et le dimanche de 11h à 20h. 72 Spring Street. Site internet: www.cwonder.com
Mxyplyzyk
Parmi les nombreux objets dans la boutique de West village (prononcez « Mix-ee-plitz-ik») vous trouverez un adorable « singing in the Rain » rideau de douche, des horloges de style moderne et classique ou encore un robot qui danse à $7,95.  Mxyplyzyk. Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de midi à 18h. Ouvert le 24 décembre de 11h à 16h. 125 Greenwich Avenue. Site internet : www.mxyplyzyk.com
Kiosk

Les propriétaires de Kiosk ont voyagé dans le monde entier à la recherche d’objets particuliers et design conçus pour améliorer le quotidien, afin de les exposer dans leur boutique du deuxième étage à Soho. Dernières entrées excentriques: casse-noisettes en aluminium du Portugal, un chat décoratif du Japon, un broyeur de graines de sésame, un flacon en plastique couleur corail, le tout pour moins de $25. Kiosk. Ouvert tous les jours de 11h à 20h. 95 Spring Street. Site internet : http://kioskkiosk.com

Loopy mango
La boutique ressemble à un énorme grenier où on trouve absolument tout. L’espace est excentrique et d’un style victorien.  «Tout» comprend des livres Vintages de Tom & Jerry, des crânes de cerfs muraux ou encore des vêtements tricotés par grand mère… Loopy mango. Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de midi à 18h. Le 24 décembre la boutique est ouverte jusqu’à 18h. 78 Grand Street. Site internet : www.loopymango.com