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Brice Lalonde parle développement durable

Le développement durable est le grand défi des années à venir. Si nous sommes tous concernés par les questions environnementales, les pays les plus industrialisés (la France et les Etats Unis dans le peloton de tête), parce qu’ils rejettent énormément de gaz à effet de serre, seront les acteurs majeurs de la révolution verte à venir. Pour en parler, le Lycée Français de New York (LFNY) reçoit Brice Lalonde, militant écologiste historique, fondateur de Génération Ecologie et ancien ministre de l’environnement dans le gouvernement socialiste de Michel Rocard. Il est depuis février 2011 le coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20).

Infos pratiques :

“Développement durable : Les dernières nouvelles”, avec Brice Lalonde, le jeudi 15 décembre au Lycée Français de New York, 505 East 75th Street, entrée gratuite. Conférence exclusivement en anglais.

 

Chat et webcam entre Français expatriés

Nouvelle époque, nouveaux moyens de communication. Les Rendez vous de l’Expatriation, vidéoconférences entre les français étrangers et des acteurs importants de la mobilité internationale, attirent chaque mois de plus en plus de curieux.

Ce mois ci, l’intervenant principal sera Edouard Courtial, le secrétaire d’Etat des Français de l’étrangers, qui le temps d’une heure, viendra à la rencontre des expatriés d’Expat United pour se présenter, échanger avec eux et répondre à toutes leurs questions. Ils pourront interagir par Chat ou en webcam, durant toute la conférence, en direct de chez eux, aux quatre coins du monde !

Infos pratiques :

Les Rendez-vous de l’expatriation avec Edouard Courtial, secrétaire d’Etat des Français à l’étranger, Vendredi 16 décembre à 9h, heure de New York (15h heure de France). Les expatriés peuvent consulter les informations et s’inscrire ici (en cliquant sur “J’y vais”).

 

Mais où est passé Eric Cantona?

«Looking for Eric». Jamais le titre de ce film d’Eric Cantona n’a paru aussi approprié. Un an après son arrivée en fanfare au poste de directeur sportif des New York Cosmos 2.0, le «King» se fait discret. Il n’habite pas à New York à plein temps et ses venues en ville font peu parler. Sa dernière apparition publique dans les habits de «M. Soccer» du club remonte au mois d’août quand une formation all-stars aux couleurs des Cosmos a affronté les «Red Devils» de Manchester United à Old Trafford. Contacté par email – le téléphone général du club sonnait dans le vide à chacune de nos tentatives – une porte-parole a précisé qu’il n’était pas disponible pour un entretien pour cause de vacances en famille.

Si Eric Cantona ne dit rien, c’est aussi parce qu’il n’a rien à dire. Trois ans après la promesse de renaissance du club mythique des années 70, dont Pelé et Franz Beckenbauer ont porté les couleurs, les Cosmos ne sont toujours pas en Major League Soccer (MLS), le championnat de foot américain. Et ils n’ont pas encore de stade, point clef pour leur permettre de devenir la 20ème équipe de MLS.

C’est aussi que les Cosmos traversent des turbulences. Depuis octobre, plusieurs cadres ont quitté le club et celui-ci a été racheté début novembre par la compagnie saoudienne de marketing et de management sportif Sela Sport. Parmi les partants figurent le directeur exécutif du club Joe Fraga, l’homme chargé notamment de la recherche d’un site pour le futur stade, et surtout le flamboyant Paul Kemsley, l’homme d’affaires britannique qui, en 2009, a mis son réseau et son argent au service de la revitalisation du club. Son départ a été annoncé dans un communiqué laconique fin octobre. Aujourd’hui, sur la page « management » du site restent notamment les visages d’Eric Cantona, celui de son bras droit l’ex-joueur américain Cobi Jones, et de Shep Messing, l’ancien gardien de but du club reconverti en « ambassadeur international».

« La moitié des visages sur la page de management des Cosmos sont des personnes qui n’ont pas de responsabilités au jour le jour, estime Christopher Dobens, un journaliste qui suit l’actualité des Cosmos pour son blog Total Foot. Cantona et Jones devaient s’impliquer davantage une fois que les Cosmos alignaient une équipe de Major League Soccer, mais cela ne s’est jamais produit. »

Difficultés financières

Quand Eric Cantona a rejoint le club l’an dernier, tout paraissait aller pour le mieux. Les Cosmos étaient en pleine opération de rebranding, marquée par le recrutement de plusieurs stars et le lancement de projets sportifs. Le club disposait d’un centre de formation pour ses futurs joueurs, la Cosmos Academy. Outre Cantona, il avait recruté une belle floppée d’ambassadeurs de renom, dont le Dieu du foot Pelé, nommé président d’honneur du club. En ligne de mire : trouver les fonds nécessaires pour décrocher la coûteuse franchise MLS et financer la construction d’un stade.

Les choses se sont gâtées fin septembre quand les rumeurs d’un rachat ont commencé à enfler à la suite d’un tweet du journaliste foot du New York Times, Jack Bell, selon lequel les parts de Paul Kemsley dans le club avaient été vendues. Pourtant très encline à communiquer, l’équipe dirigeante s’est murée dans le silence jusqu’au 2 novembre, date à laquelle elle a publié un communiqué confirmant le rachat et une « restructuration complète » de l’équipe commerciale et administrative. Pour ne rien arranger, les fans ont appris que le club du Queens Blau-Weiss Gottschee (BWG), avec lequel les Cosmos avaient formé un partenariat en 2010 pour lancer leur centre de formation, attaquait le club devant la cour suprême de l’Etat de New York pour obtenir le remboursement de 210.000 dollars de paiement arriérés. La somme a été remboursée le mois dernier par les nouveaux propriétaires mais la réputation du club a été entamée. Même le conseil d’administration de BWG en est venu à afficher publiquement son “optimisme prudent” face à la capacité du club à honorer son prochain paiement semestriel de 250.000 dollars, prévu pour le 1er janvier.

Les raisons de ces difficultés ne sont pas claires. En juin 2011, le journal britannique The Guardian évoquait les pertes financières de Paul Kemsley après la chute de son empire immobilier Rock Property, achevé par la crise. Christopher Dobens, de Total Foot, parle lui de mauvaise gestion, évoquant une coûteuse tournée des dirigeants du club en Asie, l’achat de billboards sur Times Square et l’ouverture peu stratégique en 2010 d’un centre de formation… sur la côte ouest (centre qui a fermé en août dernier). « Clairement, ils signaient les chèques plus rapidement qu’ils ne le pensaient » dit-il.

Avenir incertain

Pour l’heure, les New York Cosmos tournent donc au ralenti. La nouvelle équipe de management doit être instituée fin décembre – début janvier, précise le club. Sur le terrain, les opérations sportives continuent. En décembre, les moins de 16 et les moins de 18 ans ont effectué un déplacement en Floride pour participer à un tournoi et le club organise en 2012 la Cosmos Copa NYC, une sorte de coupe du monde pour amateurs lancée en 2009.

Officiellement, les Cosmos et la MLS sont toujours décidés à trouver un site pour le futur stade du club. « Nous pensons que nous avons deux ou trois sites qui sont viables et nous allons continuer à travailler aussi dur que nous le pouvons pour avancer aussi vite que possible » a souligné le commissaire de la MLS Don Garber le 10 novembre dernier lors de sa dernière conférence sur l’état de la League.

Quant à Eric Cantona, difficile de dire quel sera son avenir avec le club. Interrogée sur le sujet, une porte-parole des Cosmos n’a pas donné de réponse précise, évoquant le flou créé par les changements de management actuels. Un an après son arrivée, le « King » pourrait-il abdiquer ?

Sarkozy fichu et le "paradis féministe" français

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C’est une charge de quinze pages intitulée « No exit » contre Nicolas Sarkozy qu’a menée Philip Gourevitch dans le New Yorker. Il relève, dès le début de l’article, les goûts si peu « français » du président : « il n’aime pas le vin », «les fromages odorants » non plus, mais apprécie le « Coca-Cola light, les sucreries et les cigares Havane ». Il affirme qu’un « tel manque de goût pour le bon goût est généralement vu comme non naturel en France ». Et de décrire le caractère « décomplexé » de Nicolas Sarkozy, insistant sur le contraste entre les inclinations du personnage, son rapport à l’argent, à l’Amérique, au travail et celles que lui, Gourevitch, prête aux Français, cultivés et raffinés. « Parce qu’il est petit et grandiose ; parce qu’il pense que la France devrait mener l’Europe et que l’Europe devrait mener le monde ; parce qu’il est audacieux et impitoyable dans sa poursuite du pouvoir, et autoritaire et impudique dans son exercice (…) ; Nicolas Sarkozy est souvent décrit comme un « would-be » Napoléon ».

Gourevitch retrace la carrière présidentielle de Sarkozy, s’attardant sur tout ce qui selon lui, a exacerbé la défiance puis le rejet des Français. Il affirme que c’est l’espoir suscité par le candidat qui a engendré la détestation du président. Du Fouquet’s à Carla Bruni, du « Casse-toi pauv’ con » au discours de Grenoble sur la sécurité et l’immigraton, de l’accueil de Kadhafi à sa gestion du Printemps arabe, sans oublier la crise européenne et la relation franco-allemande, ce sont toutes les actions et décisions de Nicolas Sarkozy qui sont disséquées pour expliquer l’absence d’issue. « Avec comme perspective une résistance populaire massive (les inévitables grèves paralysantes et les  manifestations bruyantes), Sarkozy est retombé dans son discours démagogique de maintien de l’ordre, s’attaquant à l’immigration illégale et à l’assistance sociale». « No exit », apparemment.

Paradis féministe

Dans un autre registre, la presse américaine se penche sur le projet de loi visant à sanctionner les clients de la prostitution (voir notre revue de presse du 6 décembre). The Atlantic note la singularité du cas français, où les « ZeroMacho, groupe d’hommes féministes contre la prostitution sont pour l’abolition » de la prostitution, tandis que « les syndicats de prostituées ne le sont pas ». La journaliste Heather Horn vante l’approche française de sanction du client rappelant qu’aux Etats-Unis, clients et prostituées sont punis. Ainsi rapporte-t-elle qu’en Louisiane « les prostituées qui sont inculpées ne sont pas seulement considérées comme des criminelles mais sont déclarées délinquantes sexuelles ». En comparaison, la France serait donc un « paradis féministe » selon le magazine.

L’agence Reuters va dans le même sens, rappelant que le « plus vieux métier du monde » jouit d’une relative bienveillance en France. Utilisant une drôle de formulation – « La France étant la France » – pour étayer son propos, le journaliste indique que les « clients n’étaient menacés qu’en cas de prostitution de mineurs », sous-entendu la prostitution d’adultes est acceptée. Il rappelle d’ailleurs que le Strass, le syndicat des travailleur du sexe, est opposé à la proposition de loi : « Le Strass affirme que si la loi passe, les clients traditionnels seront effrayés, forçant les prostituées à accepter des conditions de travail plus risquées ».

 

Le Gala du FIAF en photos

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Il y avait beaucoup de rouge, vendredi soir, au gala annuel du French Institute Alliance Française (FIAF). Des rubans rouges autour des serviettes de table. Une lumière rouge projetée contre les murs de la grande salle du 583 Park Avenue, où se tenait la réception. Du rouge sur les robes de ces dames. Du (bon) rouge enfin dans le verre des invités.

Au cours de l’événement, le chef cuisinier Alain Ducasse et le Chairman et vice-président de Power Corporation of Canada, un conglomérat canadien ayant des actifs en Europe et aux Etats-Unis, Paul Desmarais Jr., ont reçu le Trophée des Arts et le Pilier d’Or. Deux récompenses qui reconnaissent respectivement un individu issu du monde des arts et un homme (ou une femme) d’affaires engagés dans le dialogue franco-américain. L’acteur américain Stanley Tucci (« Julie & Julia », « Margin Call »…), amateur autoproclamé de la cuisine de Ducasse, a remis le trophée au chef français.

Crise et cuisine

« Ouvrir un restaurant, ce n’est pas juste faire une carte. C’est se demander où il doit se situer, comment il doit être décoré. C’est s’interroger sur le style du service. Sur les vins et sur les arts de la table. Les réponses à toutes ces questions se trouvent dans l’âme de la ville où l’on s’installe, » a dit Alain Ducasse, au parterre de 500 invités, Français et Américains, dont l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis Francois Delattre et d’autres invités de marque comme Daniel Boulud, “Jean-Georges”  et Ariane Daguin. “C’est sans doute pour cela que vous avez choisi cette année d’honorer un cuisinier. Parce que, comme tous mes confrères, nous sommes autant des ambassadeurs que des explorateurs.

Paul Desmarais Jr. a lui évoqué la crise économique et plaidé pour recourir au « meilleur » des cultures française et américaine pour s’en sortir: le « do-it spirit » des Etats-Unis et « la tradition de conversation » française. Tradition qui, selon lui, va de pair avec… « un bon Bourgogne ».

Premier centre culturel français en Amérique du Nord, le FIAF a récolté plus de $950.000 lors de cette soirée destinée à soutenir sa programmation culturelle et son centre de langue.

Crédit photo: Byba Sepit / FIAF et Alexis Buisson / French Morning

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"L'âge Dior" de Patrick Demarchelier

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Patrick Demarchelier entre dans son studio de Chelsea. Il est pressé et prévient qu’il a peu de temps. Il retrouve la bonne humeur quand il s’installe au fond d’un fauteuil pour raconter un bout de son histoire. La voix de Lady Gaga s’échappe du poste derrière lui. Non loin de là, un jeune photographe shoote un mannequin en lui demandant d’adoucir l’expression de son visage. C’est son fils, Victor Demarchelier, 27 ans et « du talent » selon le père. « Il voulait devenir architecte mais la photo l’a rattrapé », explique-t-il en souriant.

Demarchelier père avance serein dans un monde, celui de la photographie de mode, qu’il connaît par coeur. A 68 ans, il prend le temps de se dédier à des projets plus personnels, comme son dernier ouvrage de photos, Dior Couture (Ed. Rizzoli), sorti le 1er décembre. En plein shooting pour la marque Dior en 2008, Demarchelier imagine un livre qui retracerait l’histoire de la maison de haute couture depuis sa création en 1947. Plus de 100 tenues ont été sélectionnées, essentiellement des robes, et mises en scène afin de rendre hommage aux créateurs -Christian Dior, Yves Saint-Laurent ou encore John Galliano-, mais aussi aux couturiers et couturières des ateliers de l’avenue Montaigne. Les clichés ont été pris à travers le monde, sur Broadway, au musée Rodin à Paris, à Shanghai… « Certaines tenues datant des années 50 étaient si petites qu’on a mis un temps fou à trouver des mannequins pour les porter », raconte le photographe.

Photographe de Lady Diana

L’ouvrage est un hommage au style Dior mais aussi au talent de M. Demarchelier : savoir photographier les femmes, cerner le mouvement du corps et du vêtement et trouver la lumière parfaite, comme ses maîtres, ceux qu’il admire par-dessus tout, Jacques-Henri Lartigue et Richard Avedon.

Des qualités que l’on retrouve dans ses clichés célèbres, que l’on connait sans le savoir : la publicité pour les parfums Opium ou J’adore, pour la lingerie Calvin Klein, les calendriers Pirelli de 2005 et 2008… Et les clichés de la princesse Diana, dont il a été le photographe officiel de 1989 jusqu’à sa mort. « Elle avait découvert mes photos dans le Vogue anglais, elle m’a donc approché et c’est le genre de demande qu’on ne refuse pas bien sûr », raconte-t-il.

Son secret ? « J’aime passer un bon moment et mettre les gens à l’aise lorsque je prends une photo. Une photo réussie, c’est un accident, c’est un moment où la personne va se laisser aller. Les gens sont beaux quand ils ne sont pas stressés. » Alors Patrick Demarchelier cultive le « no stress » entre New York qu’il n’a pas quitté depuis près de quarante ans et son bateau, dans les Hamptons. « Je suis arrivé sur un coup de tête, j’avais cette fantaisie de New York en tête. C’était dur au début, je ne parlais pas un mot d’anglais, il a fallu être patient. Mais il était hors de question de repartir et de s’avouer vaincu. Je suis resté. » Pour le meilleur.

Le site du photographe, www.demarchelier.net

Crédit: Patrick Demarchelier par son fils Victor

 
 
 
 

Picasso, ce joaillier secret

Quel est le point commun entre Yoko Ono, Braque, Picasso ou Koons ? Ils fabriquaient des bijoux. Ce mois-ci, le Museum of Arts and Design (MAD) présente leurs travaux de joaillerie, et ceux d’autres grands peintres et sculpteurs du XXème siècle à travers plus de 200 œuvres dans le cadre de l’exposition « Picasso to Koons : The Artist as Jeweler ».
Travaux intimes, les bijoux créés par ces maîtres de l’art sont méconnus du grand public. Réalisés pour la plupart pour des amis, un membre de la famille ou l’être aimé, ils n’étaient pas destinés à être exposés dans un musée. On doit l’exposition inédite de ces pièces remplies de tendresse à l’ancienne journaliste Diane Venet.
Infos pratiques :
“Picasso to Koons : The Artist as Jeweler”, jusqu’au 8 janvier au MAD, 2 Colombus Circle, Entrée à $15.
 

Défense: les US dépensent dix fois plus que la France

Ce n’est pas nouveau : les Etats-Unis dominent le classement international en matière de dépenses liées à la défense. Le budget américain représente 698 milliards de dollars en 2010, environ 41,5% des dépenses mondiales. Rapporté à une population de plus de 300 millions d’habitants, le budget par habitant équivaut à 2.327 dollars selon les statistiques de l’OTAN. Le renouvellement d’une partie du matériel hérité de la Guerre froide et la guerre contre le terrorisme ont gonflé le budget de 66,5% entre 1999 et 2008.

Le budget de la défense français pour 2010 atteint quant à lui 47,52 milliards d’euros, soit 63 milliards de dollars. La dépense par personne est donc de 805 euros (soit 1.051 dollars). En comparaison avec le budget américain, ce poste de dépense peut paraître dérisoire. Cependant, il représente tout de même 4% du total mondial et place la France en 3ème position juste derrière la Chine et… les Etats-Unis.

 

Un mois de décembre avec la compagnie Alvin Ailey

La mythique compagnie de danse contemporaine Alvin Ailey offre un mois de spectacles au New York City Center. Chaque soir de décembre à l’exception des dimanches, quatre à cinq représentations différentes sont programmées, dont l’incontournable Revelations de 1960. La compagnie présentera aussi des productions plus récentes telles que Journey, un solo interprété par Joyce Trisler, et des premières mondiales comme Home, une chorégraphie inspirée par les histoires des malades du SIDA.

Basée sur la Neuvième Avenue à l’angle de la 55ème rue, la compagnie fut fondée en 1958 par le danseur afro-américain et chorégraphe Alvin Ailey pour lutter contre la ségrégation raciale par la voie artistique. Ailey avait pour credo de promouvoir la culture afro-américaine, ses moeurs, ses origines et ses croyances à travers la danse. En 2008, pour son cinquantenaire, la compagnie a reçu un Bessie Award, sorte d’Oscar de la danse, à New York. Elle est aujourd’hui l’une des plus grandes compagnies de danse contemporaine au monde.

Infos pratiques:

Saison hivernale 2011 de la compagnie Alvin Ailey. Du 30 novembre au 1er janvier. Au New York City Center, 130 West 56th St. Tickets à partir de $25. Réservation en ligne, par téléphone au 212-581-1212 ou en personne au Box Office sur la West 55th Street. Programme sur le site de la compagnie www.alvinailey.org

 

Deux programmes bilingues font leur "open house"

Dernières venues dans le club des écoles publiques proposant un programme d’immersion bilingue français-anglais, PS 133 William A. Butler et PS 110 The Monitor School, toutes deux à Brooklyn, ouvrent leurs portes aux parents désireux d’inscrire leur enfant à la rentrée prochaine.

L’ « open house » de PS 133 aura lieu le 16 décembre de 9h à midi. Il s’adresse particulièrement aux parents souhaitant placer leur enfant en K. L’école se trouve dans le quartier de Park Slope. Pour plus d’informations, contacter le parent coordinator Ahmed Dickerson à [email protected]. PS 133: 211 8th St. Brooklyn, NY 11215 – 718-857-4810 – Voir le site ici

PS 110 se trouve elle dans le quartier de Greenpoint. Des visites  de l’établissement sont organisées tous les premiers lundis du mois entre 9h et 10h. Prochaine réunion : le lundi 9 janvier. Les suivantes auront lieu le 6 février, le 5 mars, le 2 avril et le 7 mai. Pour plus d’informations, contacter Ms. Dana Raciunas au 718-383-7600. PS 110 : 124 Monitor Street – (718) 383-7600 – Site ici

 

La conquête new-yorkaise d’Alain Ducasse

La vie d’Alain Ducasse a basculé le 9 août 1984. Ce jour-là, le chef est à bord d’un avion-taxi au-dessus des Alpes quand, pris dans la tempête, l’appareil décroche et heurte la montagne. Des six personnes à bord, seul le chef français s’en sort. Miraculeusement. Quinze opérations et une année de traitements furent nécessaires pour le remettre d’aplomb.

Difficile d’évaluer l’impact d’un tel drame sur un Homme. Dans plusieurs interviews, « Chef Ducasse » assure que l’épisode lui a donné un nouvel élan. En 1990, aux fourneaux du Louis XV à Monaco, il devient le plus jeune chef à décrocher trois étoiles au Michelin – il a 33 ans à l’époque. En 1996, il remplace le légendaire Joël Robuchon à l’Hôtel Le Parc à Paris et prend rapidement le contrôle de l’établissement. En 2004, à la tête d’un empire culinaire qui s’étend sur plusieurs continents, le magazine Forbes l’inscrit à la 94ème place de sa liste des 100 personnalités les plus influentes au monde. Aujourd’hui, on raconte que le « robo-chef » voyage en quasi-permanence, dort quatre heures par jour. C’est le prix à payer pour conserver la qualité des menus de ses 25 restaurants – aux Etats-Unis, il est à New York, Las Vegas, Vieques et Washington DC – et rester à la hauteur des vingt-et-une étoiles Michelin qu’il a décrochées tout au long de sa carrière, plus que n’importe quel chef sur Terre. « Pour ce qui me concerne, j’essaie simplement de faire mon métier, confie-t-il à French Morning. C’est à dire être un cuisinier à l’écoute des tendances du monde contemporain ».

Malgré ses succès, le cuisinier a pourtant eu une relation difficile avec une ville : New York. Dans un portrait du Français- devenu-Monegasque, publié en janvier 2008, New York Magazine suggérait qu’Alain Ducasse avait une « obsession » pour la Grosse Pomme. Qu’il rêvait de s’y faire un nom à l’instar d’autres chefs étrangers comme « Jean-Georges » ou encore l’Italien Mario Batali, chouchou des gastronomes locaux. “J’ai Paris, Monaco, Tokyo. New York est un rite de passage pour continuer à conquérir le monde, avait-il confié au magazine. New York vous donne une légitimité globale. On peut vivre sans New York, mais c’est mieux de ne pas le faire.

L’ouverture en juin 2000 de son premier établissement new-yorkais, « Alain Ducasse at the Essex House », a pourtant été accueillie fraîchement par la presse locale. Le New York Post et le New York Daily News n’ont pas manqué de railler les prix mirobolants de ses menus (jusqu’à $225 le prix fixe). Dans un article de juillet 2000, le critique culinaire du New York Times William Grimes a évoqué lui une addition de $1,500 pour quatre personnes. Les déclarations attribuées au chef n’ont pas aidé non plus. Selon un autre article du quotidien paru en août 2000, M. Ducasse aurait dit à propos des New Yorkais: « s’ils ne veulent pas payer le prix, nous irons ailleurs». La remarque fut perçue comme le signe d’une arrogance toute française, d’un chef peu coutumier des habitudes new-yorkaises. « Ducasse arrive à New York et voilà qu’il fait le pire travail de relations publiques jamais réalisé, à l’exception de Firestone » confie Jeffrey Steingarten, critique culinaire à Vogue, en référence à la communication catastrophique de l’entreprise de pneumatiques à la suite d’une série d’accidents causés par des pneus défectueux, au New York Observer en juin 2000. Notant une simplication du service, le New York Times lui décerne quatre étoiles dès décembre 2001, estimant: “Alain Ducasse (…) a promis un grand restaurant à New York. Il lui a offert”. Malgré cela, le restaurant ferme en 2007.

“Persévérer”

En 2003, Alain Ducasse tente une nouvelle offensive de charme sur New York. Celle-ci s’appelle « Mix », un établissement proposant une carte américaine et européenne sophistiquée. Même si le restaurant est toujours ouvert à Las Vegas (et a même été décoré d’une étoile au Michelin), sa sœur new-yorkaise a fermé. « Partout dans le monde il faut beaucoup de temps et d’efforts pour s’imprégner des modes de vies de la clientèle. Ce travail est parfois un peu long, souligne le chef. Ce qui est important c’est de persévérer afin de réellement comprendre en profondeur et en détail les attentes de la clientèle. »

Pour se familiariser avec les us et coutumes culinaires des New Yorkais, « Chef Ducasse » a donc passé du temps dans la Grosse Pomme, mangeant notamment au McDonald’s, participant à des barbecues et dégustant même des hot-dogs dans la rue. Sa revanche porte deux noms : « Adour », du nom de la rivière qui passe près de son Castel-Sarrasin natal, et « Benoît ». Le premier a ouvert ses portes fin janvier 2008 au Saint-Regis. Le second, lancé en 2008 aussi, est l’interpration ducassienne du bistrot traditionnel français. Pour la critique, Ducasse a appris la leçon. Les menus sont, dit-elle, plus accessibles. Bref, plus en phase avec les attentes de la ville. Et ceux-là même qui le critiquaient hier l’encensent aujourd’hui.

Mais quand on lui demande s’il considère avoir enfin réussi à New York, il se garde de crier victoire. « Avec Adour et Benoît, nous cherchons à créer des restaurants qui correspondent aux attentes des New Yorkais » répond-t-il sobrement. La réussite « pour un chef dans ce pays où la concurrence est particulièrement riche et de très haute qualité, c’est de durer.»

Trophée des Arts Gala 2011– le vendredi 9 décembre. Trophée des arts: Alain Ducasse. Pilier d’or : Paul Desmarais, Jr, PDG de Power Corporation of Canada. L’acteur Stanley Tucci (Julie & Julia) remettra le trophée à Alain Ducasse. Pour plus d’informations, cliquer ici

 

Maje rhabille New York

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La marque chic parisienne Maje débarque enfin à New York. Deux boutiques ont ouvert leurs portes le mois dernier. La créatrice Judith Milgrom, qui a créé Maje en 2000, ne cesse de développer sa marque. Avec succès. Les habituées des boutiques parisiennes ne seront pas dépaysées. Sobres, raffinées, peinture beige aux murs: les boutiques new-yorkaises sont les copies conformes de leurs soeurs françaises. On plait à y prendre son temps, pour tout essayer. Les deux magasins proposent l’ensemble de la collection d’automne 2011. Celle-ci comprend bijoux, ceintures, écharpes, sacs à main et chaussures. Vous y trouverez l’incontournable blazer en laine noire de cette saison (à partir de $470), pantalons denim, en laine ou en cuir. La nouvelle ligne offre un mélange de gris neutre, beige et crème avec des touches de couleur comme le corail et des tons de bleu et bordeaux. Allez vite y faire un tour avant que tout ne disparaisse. Boutiques Maje. Soho (145 Spings St) Maje West Village (417 Bleecker St)  www.maje.com

Autre bon plan du weekend, la grosse solde bi-annuelle de Opening Ceremony. Des marques comme Alexander Wang, Band of Outsiders, Cacharel, Jeremy Scott, Patrik Ervell, Proenza Shouler, Rachel Comey baissent les prix de 60 à 90%. Les soldes de la boutique sont très attendues. Un petit conseil : venez tôt ou entre midi et 14h. Opening Ceremony. Du vendredi 9 décembre au samedi 10 décembre de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h. 76 Wooster St entre Spring et Broome Sts. www.openingceremony.com

Les soldes de Matt Bernson valent aussi le détour. Achetez vos chaussures d’hiver pour $100. Les bottes et les chaussures à talon sont toutes à $60. Sandales, composées et ballerines à $40. Pour les plus chères : des pièces en peau de mouton sont disponibles à $100. A savoir : certaines pièces de la collection ne seront soldées que le samedi. Matt Bernson. Du jeudi 8 décembre au Samedi 10 décembre. Tous les jours de 11h à 18h. 20 Harrison St entre Hudson et Greenwich Sts. www.mattbernson.com

Enfin, à l’occasion du retour de Princesse tam-tam à New York, Bloomingdale’s présente officiellement la marque le vendredi 9 et samedi 10 décembre. Vous bénéficierez ainsi d’un cadeau spécial Princesse tam.tam pour tout achat supérieur à 100 euros. Dégustez au passage quelques bonbons offerts par la marque. Bloomingdale’s présente Princesse tam.tam. Vendredi 9 décembre de 15h à 19h. Bloomingdale’s SoHo (504 Broadway). Samedi 10 décembre de 14h à 16h. Bloomingdale’s 59th street (1000 3ème Avenue). www.princessetamtam.com