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La France à travers l'interview de Christine Lagarde sur CBS

Christine Lagarde faisait l’objet dimanche soir d’un portrait de 13 minutes dans l’émission-phare de CBS, “60 Minutes”. Avec la journaliste Lara Logan, elle a évoqué la crise économique et financière actuelle et son ascension sociale et professionnelle, de son enfance modeste au Havre marquée par le décès de son père quand elle avait 16 ans, à son poste actuel de directrice générale du Fonds monétaire international. Bref, elle a parlé de tout sauf de son prédécesseur Dominique Strauss-Kahn, dont le nom n’est cité qu’en lancement du sujet.
La rencontre entre un médium américain et un Français produit toujours des moments drôles, des commentaires décalés ou stéréotypés riches en enseignements sur la perception américaine de la France. Tour d’horizon des préjugés confirmés ou infirmés par l’interview :
– Confirmée, l’élégance à la française: bien coiffée, claire et précise, Christine Lagarde présente bien. Dans le reportage, elle exhibe toute la richesse de sa garde-robe (au moins trois broches, deux colliers, quatre foulards et surtout énormément de boucles d’oreille). So French.
– C’est fou comme elle parle bien anglais : la classe politique française nous a habitué à de bien piètres performances en anglais. Christine Lagarde, elle, assure. Rappelons qu’elle a rejoint les bureaux parisiens du cabinet d’avocats américain Baker & McKenzie en 1981. En 1995, elle a gagné Chicago pour devenir membre du comité de direction de la société puis, en 1999, sa première « Chairwoman ». « Une Française, à 43 ans, à la tête d’un grand cabinet américain » s’étonne la journaliste.
– Les Français, ces machos: Christine Lagarde explique que le premier cabinet d’avocat auquel elle a postulé lui a dit que ses qualifications étaient impeccables mais qu’elle ne deviendrait jamais associée. Pourquoi? Parce qu’elle est une femme. Elle raconte qu’elle est partie précipitamment de l’entretien.
– Aidée par son américanité: « Pour le Président Nicolas Sarkozy, l’attrait pour Lagarde tenait à son américanité, souligne le reportage. Son anglais presque parfait, son carnet d’adresse fourni et son style sans détour. » Heureusement qu’il y a des Américains chez les politiques français!
-Les Français fainéants, surtout à gauche: Christine Lagarde est interrogée sur son discours du 10 juillet 2007 présenté comme une tentative de “faire travailler ses compatriotes davantage.” Dans ce discours, “elle a osé questionner un passe-temps favori des Français: penser. La France est un pays qui pense trop, a-t-elle déclaré devant l’Assemblée nationale. Retroussons-nous les manches!”  
C’était choquant pour beaucoup de parlementaires français, dit-elle à “60 Minutes”, surtout pour la gauche car ce n’était pas le style de langage auquel ils étaient habitués.
J’ai été louée aux Etats-Unis, et lourdement, brutalement critiquée en France“. Tout est dit.
-La Baguette: Un reportage sur une Française ne serait pas sans la bonne vieille Baguette, qui fait son apparition quand Christine Lagarde et son compagnon l’entrepreneur Xavier Giocanti (vêtu d’une écharpe, autre attribut très européen) se rendent au marché acheter… une fougasse.
Voir l’entretien avec Christine Lagarde en intégralité:
 

Edith Piaf en vie et sur scène

Nombre d’artistes ont revisité l’œuvre d’Edith Piaf depuis sa mort en 1963 à l’âge de 47 ans. Parmi eux, Floanne Ankah.
Dans « Edith Piaf, Alive and Living in New York », un spectacle-cabaret mis en scène par Alice Jankell et composé par Rachel Kaufman, la Française établie à New York réinterprète le répertoire de la star, incarnant tour à tour la chanteuse et les personnages de ses chansons. Sensualité, émotion et humour seront au rendez-vous.
Infos pratiques:
« Edith Piaf, Alive and Living in New York » – les mardi 6 et jeudi 8 décembre à Triad NYC – 158 West 72nd Street – Tickets $20 + deux boissons cash. Réservations ici
 

Les secrets de Times Square

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Quand on se trouve sur l’îlot central de Times Square, près du bureau de recrutement de l’armée, on peine à imaginer que le “Carrefour du monde” était, il y a quatre siècles, un marécage géant, terre promise des… castors. Ce lieu emblématique a été bien d’autres choses aussi: épicentre du vice et du crime, cœur industriel de New York et quartier des théâtres.
Ces différentes couches d’Histoire sont toujours présentes à Times Square (enfin, peut-être pas les castors!). Il suffit d’ouvrir les yeux. Voici quelques reliques du passé:
–         Le cordonnier de Broadway : De part et d’autre de Broadway, de la 40ème à la 50ème rue se concentrent encore les grands théâtres de la ville. Au coin de la 46ème rue et de la 7ème avenue, le bâtiment voisin du  TGI Friday, attire l’attention. On remarque quatre statues nichées dans la façade. Elles représentent des actrices personnifiant le théâtre, le cinéma, la comédie musicale et le film. On doit leur présence à l’ancien propriétaire du bâtiment en question, un immigré polonais nommé Israël Miller. A la fin du 19ème siècle, Miller était connu pour être le cordonnier des stars de Broadway. Il se servait du bâtiment comme boutique. Avec un certain succès.
–         Les philosophes de la 40ème rue : Sur la 40ème rue, sur la facade d’un bâtiment entre Broadway et la 6th Avenue, on aperçoit une série de sculptures, des hommes assis sur une sorte de trône, les jambes dans le vide. L’identité de ces personnages est incertaine. On sait juste que le bâtiment date de 1915. Le niveau de détail de ces sculptures est surprenant.
–         Sardi’s : au 234 West 44th St se trouve Sardi’s, une institution du Theater District. Ce restaurant, où se côtoyaient les stars de Broadway au début du 20ème siècle, existe depuis plus de 90 ans. D’ailleurs, des caricatures de ses illustres clients tapissent les murs de la vénérable institution. Pour les apprécier, nul besoin de rester déjeuner ou dîner. Vous pouvez les regarder depuis l’entrée, mais vous risquez d’en rater une bonne partie.
–         Shubert Alley : cette allée étroite, surprenante, relie la 44ème rue à la 45ème. Elle est considérée comme le centre géographique et symbolique de la planète Broadway. Un critique aurait dit que la « désirabilité d’un théâtre est inversement proportionnelle à sa distance de Shubert Alley ». Cette allée, qui doit son nom à une famille de producteurs de musicals, a servi pendant une bonne partie du 20eme siècle comme issue de secours pour les théâtres et hôtels avoisinants. Il n’était pas rare d’y voir des limousines et des posters de comédies musicales. Aujourd’hui, la petite allée accueille occasionnellement des événements artistiques, culturels et associatifs.
–         L’avenue du vice : 8th Avenue était l’épicentre des strip clubs et des peep shows dans le New York des années 70, quand la ville était en état de quasi-faillite. Certains de ces lieux, reconnaissables à leurs néons, existent encore. S’y rendre la nuit pour apprecier l’atmosphère
–         Birdland: Ce club de jazz situé sur Broadway et 52eme rue date de 1949. Ce lieu mythique est mentionné dans le roman « Sur la route » de Jack Kerouac et dans la chanson de U2, « Angel of Harlem ». Birdland est incontournable dans la scène jazz de New York, qui s’est considérablement réduite ces dernières années avec l’augmentation des loyers dans certains quartiers. Pour un programme complet des performances, visiter le site ici
–         The View Restaurant and Lounge: Prenez un peu de hauteur en passant la porte du Marriott Marquis Hotel de Times Square. Au sommet se trouve un restaurant / bar / lounge rotatif. Oui, il tourne sur lui-même pour vous offrir une vue panoramique de New York. Il est unique en son genre dans la ville. Pour plus d’informations, visiter le site ici
 
 

Sur les chemins de la mémoire à NYU

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Comment la mémoire individuelle ou collective s’empare-t-elle de l’Histoire ? Alors que le mémorial du 11-Septembre a récemment ouvert ces portes sur l’ancien site World Trade Center, une série de conférences intitulée « In the Tracks of Memory », programmée à la Maison Française de NYU, s’intéressera de près à cette délicate problématique.
Organisée dans le cadre d’un projet de recherche  franco-américain sur la mémoire et la mémorialisation, les conférences s’appuieront sur deux périodes de référence : la Seconde Guerre Mondiale et le 11 septembre 2001. A la fois international, transprofessionnel et pluridisciplinaire, ce projet fait intervenir conjointement NYU et le CNRS et associe historiens, juristes, anthropologues, psychiatres, philosophes…
Parmi les différentes conférences organisées pendant ces deux jours, on retiendra notamment l’intervention du père Patrick Desbois, le 19 novembre à 9:30 am (dans le cadre de la session “Archaeology of Memory, Archaelogy of Death”). Historien reconnu et lauréat du Prix Mémoire de la Shoah 2010, il a notamment participé à la révélation ce que l’on nomme aujourd’hui “l’Holocauste par balles” (fusillades massives perpétrées en Ukraine, un aspect peu connu du génocide juif). Egalement au programme de cette session, une intervention de Marc Shaming, directeur de collection au New York State Museum:”Ten Years After 11 September : from the Sacred to the Historical”.
« In the Tracks of Memory », du 17 au 19 novembre 2011Services culturels de l’Ambassade de France (972 Fifth Avenue) et NYU Maison Française (16 Washington Mews). Programme complet ici
 

Bonnie & Clyde braquent Broadway

Tragique et irrésistible, leur histoire d’amour audacieuse a capté l’imagination de tout un pays. Aujourd’hui le duo le plus infâme du 20ème siècle arrive sur Broadway. La comédie musicale« Bonnie & Clyde » est écrite par Don Black (Sunset Boulevard, Song and Dance) et Ivan Menchell et composée par Franck Wildhorn. Le spectacle, qui a déjà fait sa première mondiale en 2009 à La Jolla Playhouse, en Californie, sera à l’affiche du Schoenfeld Theatre, à partir du 1er décembre 2011. Les billets sont disponibles dès maintenant.
L’histoire est connue, vue et revue, notamment par Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot. Bonnie Parker et Clyde Barrow sont deux criminels américains qui ont sévi dans le sud-ouest des Etats-Unis pendant la Grande Dépression. Le couple historique était spécialisé dans le braquage de banques.
Pour la comédie musicale, le metteur en scène Jeff Calhoun (Pippin, Grease) a redonné vie à l’histoire. Sur fond de musique gospel, de blues, de ragtime et de rockabilly, la pièce s’attache surtout à montrer et examiner comment un ado perturbé du Texas et une serveuse en mal d’amour sont devenus le couple le plus célèbre de l’histoire du crime. Si le spectacle se distingue du film, il s’attache à rester fidèle à la personnalité des personnages.
On retrouve, dans la distribution principale Laura Osnes (révélation de la comédie musicale Grease de 2007) dans le rôle de Bonnie, Jeremy Jordan dans le rôle de Clyde et Mare Minningham dans le rôle de la mère de Bonnie.
“Bonnie & Clyde” à partir du 1er décembre 2011. Les billets sont en vente dès maintenant ici. Schoenfeld Theatre. 236 West 45th Street.
 

La magie de Noël version Hollywood

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Le Père Noël sera évidemment au rendez-vous de ce spectacle ambulant. L’ambiance sonore sera assurée par une douzaine d’orchestres parmi lesquels – et pour la 53ème année consécutive – le Long Beach Junior Band. Les chars décorés par des sponsors prestigieux, tels que l’US Air Force, l’Association Américaine de Culture Chinoise (ACCA) ou Coca- Cola  défileront sous les ballons géants à l’effigie de figures célèbres dont Kermit la Grenouille et Rodolphe le renne au nez rouge.  L’événement comptera également son lot de célébrités, dont l’actrice Marie Osmond, “grand marshall” de charme du défilé.
Ambiance médiévale ou militaire, rodéo à la sauce Far West ou mexicaine : neuf compagnies équestres feront défiler leurs chevaux et cavaliers en tenues d’apparat, pour le plus grand plaisir des spectateurs, petits ou grands.
Il est possible de réserver des sièges dans les gradins afin de bénéficier d’une meilleure vue et de plus de confort.
– Pack à $45 (pour une valeur de $60) comprenant une entrée au musée Madame Tussaud Hollywood en plus d’une place dans les gradins.
– Place unique gradin à 35$
Dimanche 27 Novembre à 18h, départ au croisement de Hollywood Boulevard à Orange. Réservations et infos ici
 

Maurizio Cattelan, "l'idiot du village" au Guggenheim

Il a mis Adolf Hitler à genoux. Il  a blessé le Pape Jean-Paul II à coup de météorite. Parmi tant d’autres installations: un cheval empaillé suspendu au plafond du palais Rivoli de Turin ou un doigt d’honneur géant élevé sur la place de la Bourse italienne. Qu’on aime ou qu’on déteste, l’œuvre de Maurizio Cattelan est incontournable. Elle est présentée au Guggenheim jusqu’au 22 janvier dans le cadre de l’exposition « All ». L’occasion pour les aficionados comme pour les novices de se confronter à un art hautement subversif, tragique ou drôle, c’est selon.
Une rétrospective et aussi un hommage, puisque le roi de la provoc’ a donné sa démission. Maurizio Cattelan quitte à 51 ans la grande scène du petit monde de l’Art contemporain, après 20 ans d’une carrière sulfureuse…et plus que lucrative. Car s’il est véritablement question de retraite (rien n’est jamais sûr en ce qui concerne les propos de l’Italien passé maître dans l’art de l’absence et de la dissimulation), ce sera une retraite dorée. Né en 60 à Padoue, d’une mère femme de ménage et d’un père camionneur, cet autodidacte se classe aujourd’hui au palmarès des artistes les mieux cotés de sa génération (avec Jeff Koons et Murakami). Celui qui vit dans un petit deux pièces de l’East Village, sans atelier, fait du partie du 1%, pour reprendre une formule en vogue en ce moment.
S’amusant toujours à renvoyer le monde de l’art à ses propres absurdités, il a gentiment été surnommé : “l’idiot du village” de l’art contemporain. Une réputation qui le précède et dont il est complètement responsable.  Le fou du roi ne feint-il pas l’idiotie pour mieux faire passer la critique ?
Maurizio Cattelan : “All”.
Solomon R. Guggenheim Museum , 1071 Fifth Avenue (at 89th Street) New York, NY 10128-0173Fermé le jeudi
 

Patiner à Santa Monica, c'est possible

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Situé au coin d’Arizona et  5th Street, c’est LE bon plan famille, pote ou « date » de l’automne et de l’hiver. Du 11 novembre 2011 au 16 janvier 2012, « ICE at Santa Monica » rouvre ses portes aux amoureux de patinage pour la cinquième année consécutive. Des patins taille enfant et adulte sont en location. Des cours de patinage sont également proposés. Pour les fêtards, il est même possible d’y organiser des soirées privées.
ICE at Santa Monica -1324 5th Street, Santa Monica, CA 90401 – Du 11 novembre 2011 au 16 janvier 2012 : Lundi-jeudi de 14h à 22h ; le vendredi de 14h à minuit ; le samedi de 10h à minuit ; le dimanche de 10h à 22h. Horaires différents en période de vacances et jours fériés. $12 l’entrée. Deposit de $5 pour le cadenas. Site ici
 

Que faire pour Thanksgiving?

Thanksgiving approche: bientôt l’odeur de la dinde et de la tarte à la citrouille embaumera toutes les maisons.  Mais à part le rituel dîner en famille le jeudi 24 novembre (dernier jeudi du mois de novembre), Thanksgiving offre de nombreuses occasions de sorties, au restaurant ou ailleurs, à partir de ce weekend. Petite sélection des sorties possibles à Los Angeles pour Thanksgiving:
– Thanksgiving avec une conscience sociale : le 19 novembre, la soirée clubbing “Pre-turkey day- charity event” reverse l’argent récolté pendant la soirée à la “Westside food bank”, une banque alimentaire pour les plus démunis pendant les périodes de fêtes. Pour entrer, il faut s’acquitter d’un tarif de $5 pour les pré-réservations, $10 à la porte ou… cinq boites de conserve alimentaires! La soirée se déroulera au Wokcano à partir de 21h. De 21h à 22h30, vous pourrez déguster des hors-d’oeuvres. Le DJ Hapa animera la soirée de 21h à 2h du matin. Pre-turkey day, le samedi 19 Novembre de 21h à 2h, au Wokcano, 1413 5th Street Santa Monica, CA 90401. Vous pouvez réserver en avance ici.
La Laugh Factory d’Hollywood propose également, pour la 32ème année, un dîner de Thanksgiving gratuit, avec comedies tout au long de la journée. Les personnes dans le besoin, sans-abris ou tout simplement ceux qui n’ont personne avec qui passer Thanksgiving sont les bienvenues! “Utiliser le pouvoir du rire pour transformer la tristesse en joie“, telle est la devise de la Laugh Factory. Pour le repas, différents services auront lieu à 13h, à 15h, à 17h et à 19h. Un spectacle suivra chaque service. Free Thanksgiving Day Feast, le jeudi 24 novembre de 13h à 20h à la Laugh Factory, 8001 Sunset Blvd., Hollywood. Pas de réservation, mais préparez-vous à faire la queue!
-Venez courir pour la bonne cause! Le jeudi 24 novembre, le Thanksgiving Day Run and Food Drive organise une course de cinq kilomètres pour les adultes, et 1,5 km pour les enfants. Objectif: recevoir des donations d’aliments non-périssables pour ceux qui en ont besoin au sein la communauté de Los Angeles. Vous pouvez donc venir courir ou donner des boîtes de conserve, ou, encore mieux, faire les deux! La course se déroulera à Memorial Park, à 8 heures du matin, histoire de se mettre en appétit pour la dinde du déjeuner… Thanksgiving Day Run and Food Drive, le jeudi 24 novembre à 8h du matin à 1201 Foothill Blvd, La Canada Flintridge, CA 91011. Inscriptions ici.
Et pour ceux qui n’ont pas envie de passer près de cinq heures à faire rôtir une dinde (ce qui peut se comprendre), de nombreux restaurants proposent des menus spéciaux pour Thanksgiving:
-Le restaurant Campanile propose le jeudi 24 novembre un menu spécial Thanksgiving, composé de quatre plats traditionnels: dinde rôtie, purée de pommes de terre, soupe de courge et pudding. Le dîner est servi de 14h à 20h30 sur réservation. Le prix est de $65 par adulte, $35 par enfant entre 6 et 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans.Campanile, 624 S La Brea Avenue, Los Angeles. Tél: 323 938 1447
Le restaurant Smeraldi, du Millenium Biltmore Hotel, offre un menu traditionnel pour Thanksgiving: dinde rôtie, du filet mignon dans une sauce merlot et des pommes au four. Le prix est de $45 par personne, tous âges confondus. Smeraldi, 506 S. Grand Avenue, Los AngelesPour réserver, appelez le (213) 612-1562
-Le restaurant Morels French Steack House & Bistro propose également un repas de Thanksgiving avec une dinde garnie, des amuse-bouches, de la soupe de courge et un dessert à la citrouille. Le dîner est servi de 16h à 23h, pour $60 par personne. Morels French Steakhouse & Bistro, 189 The Grove Drive, Los Angeles. Tél: (323) 969-9595
 

Réveillez le punk en vous avec Vivienne Westwood

Question shopping, ce week-end, vous aurez l’embarras du choix: que vous soyez plutôt punk, haute couture ou casual, vous trouverez la marque qui vous convient.
Genre punk-rock? Les ventes privées Vivienne Westwood sont pour vous! Jusqu’au 20 novembre, la prestigieuse marque britannique solde ses vêtements, sacs à main, chaussures, accessoires et bijoux. Vivienne Westwood, la flamboyante septuagénaire, est connue pour avoir rendu les vêtements rock-trash à la mode. On connaît ses robes excentriques, ses bagues en forme de tête de mort et ses pendentifs démesurés… Avec cette vente privée, vous pourrez aller à la découverte de l’ensemble de sa collection. Si vous désirez ressembler à une groupie des Sex Pistols, foncez. Paiement par carte de crédit uniquement, pas d’échange de vétêments possibles. Ouvert de 9h30 à 18h, au 20 West 36th Street, 6ème étage (entre la 5ème et la 6ème avenue). Tél: 646.257.2667
-Jusqu’au 22 novembre, les marques de luxe ont décidé d’offrir des décotes très impressionnantes lors d’une vente privée: Fendi, Prada et Missoni offrent jusqu’à 80% de réduction sur les vêtements hommes et femmes. Gianfranco Ferre, Valentino et Burberry proposent les mêmes réductions sur leurs habits. Enfin, Gucci, Dior, Giorgio Armani, LVMH et Fendi soldent leurs accessoires. Comme si toutes les marques prestigieuses avaient décidé de se réunir dans la même vente privée. Ouverture de 10h à 19h, à l’Exclusive Fashion Club : 16 West 56th Street, 3ème étage (entre la 5ème et la 6ème avenue). Tél: 212.333.4270
Le designer Steven Alan fait également des réductions ce week-end, du 17 au 20 novembre. Ses vêtements, à la fois casual et chics, vous donneront l’allure du New Yorkais branché. Les tenues pour hommes et pour femmes verront leur prix baisser. Les pulls passent ainsi de $248 à $99, les robes passent de $325 à $129, les tee-shirts de $168 à $68 et les vestes pour hommes de $178 à $78. Attention, on risque de se bousculer au portillon. La vente privée a lieu de 8h30 à 20h le jeudi et vendredi, de 11h à 19h le samedi et de 11h à 17h le dimanche.  Lieu: 87 Franklin St. (entre Broadway & Church St.)
 

Dans le Bronx, les derniers clichés d'un photographe de guerre

L’ombre de Tim Hetherington plane sur le Bronx Documentary Center. Un autel recouvert de fleurs et de bougies trône dans  l’entrée de ce nouveau lieu dédié aux arts documentaires. Sous un gigantesque panneau où se lit, en anglais et en espagnol, la biographie du photojournaliste anglais, un large et émouvant photomontage attire l’œil.
Il est mort le 20 avril dernier à Misurata et Michael Kamber et Danielle Jackson, fondateurs de cette galerie et proches d’Hetherington, ne cachent pas qu’il s’agit là d’une exposition particulière : « Nous voulions rendre hommage à Tim. Quand nous avons décidé de créer ce lieu, il était même question qu’il habite au-dessus de la galerie », explique Jackson. Quand la terrible nouvelle est tombée, ce photographe de guerre et cette ancienne de Magnum ont rapidement décidé de présenter une sélection de ses toutes dernières photos.
Les larges clichés en couleur révèlent des rebelles libyens, appareils photo et téléphones portables à la main, obsédés par leur autoreprésentation. Les photos témoignent du chaos et de la violence de la révolution libyenne. « Je ne me considère pas comme un photographe de guerre », disait Hetherington, récompensé par le World Press. « Ce qui compte c’est le récit ».  L’exposition propose également des vidéos de travaux plus anciens de cet habitué des zones de conflits ainsi que des interviews. A voir jusqu’au 2 décembre 2011.
Infos pratiques : Bronx Documentary Center – Jusqu’à 2 décembre – Du mercredi au jeudi, 11h-18h – 614 Courtlandt Avenue Bronx, New York 10451 – [email protected] – 917-696-1655 – site ici
 
 

Pierre Simenon, l’héritier modeste

Ne lui chantez surtout pas les louanges du café français. « Même Starbucks, c’est meilleur » lance Pierre Simenon, un brin provocateur, en reposant devant lui son gobelet au célèbre logo vert. Avec son large sourire, son air décontracté, sa carrure d’athlète et ses trois requins tatoués sur le corps, on le prendrait à s’y méprendre pour un natif californien. Installé chez l’Oncle Sam depuis une vingtaine d’années, cet écrivain d’origine suisse serait-il devenu plus Américain que l’Amérique ? « Je me considère d’abord et avant tout comme un nord-américain, confesse-t-il. Bien sûr, j’ai gardé un profond attachement pour la Suisse, le pays de mon enfance, dont je conserve fièrement la nationalité. Mais j’aurais vraiment beaucoup de mal à retourner vivre en Europe».
Pierre Simenon est né à Lausanne en 1959, d’un père belge – le célèbre écrivain Georges Simenon, auteur de près de 200 romans et créateur du personnage Maigret – et d’une mère canadienne. Il devient Américain deux mois avant le 11-Septembre. « Sous Bush » ironise ce démocrate convaincu, supporter de Barack Obama. Sa fascination pour l’Amérique, il la tient de son père. « Il nous a élevés dans la culture américaine. Il a lui-même vécu dix ans aux Etats-Unis qu’il a traversés d’est en ouest. S’il n’y avait pas eu le maccarthysme, il serait très probablement devenu Américain».

L’écriture, une révélation tardive
A l’aube de sa vie, Pierre Simenon s’intéresse peu à la littérature. « A la maison, on n’en parlait pas trop », confie-t-il. Et d’évoquer son père : « Cela faisait partie de son travail. Il s’enfermait des heures dans son bureau avec une pancarte do not disturb, sur la porte. Chez nous, on croisait Chaplin, Henry Miller, Fellini qui m’appelait pétité Simenoné. Pour moi, c’était juste des gens normaux». Plutôt qu’une carrière artistique, le jeune Pierre choisit l’économie. Après un passage par la banque à Genève, il part en 1987 effectuer un MBA à Chicago, puis enchaîne avec du droit à Boston. Jusqu’en 1996, il exerce en tant qu’avocat spécialisé dans le cinéma à Los Angeles – le 7ème Art est une de ses passions. « J’étais très bon dans ce que je faisais, mais ma vie m’est petit à petit apparue comme vide de sens : je vivais seul dans une grande maison à Brentwood. Je portais des costumes Armani, je roulais en Porsche. Je rentrais chez moi tard et passais mes soirées devant la télé. Ma femme m’avait quitté, ma mère et plusieurs proches venaient de décéder… ». Il décide alors de tout plaquer, monte dans sa voiture et traverse des Etats-Unis. « Je suis parti avec un dictaphone pour enregistrer mon journal de bord, et puis c’est le plan de mon premier roman qui m’est apparu. Auparavant, je n’avais jamais vraiment éprouvé le besoin d’écrire ».

Il mettra près de quatorze ans à finir le livre « Au Nom du sang versé », qui paraît finalement en 2010 chez Flammarion, écrit en anglais, la langue dans laquelle il pense et rêve. Ce thriller palpitant, raconte l’histoire d’un avocat suisse installé à Los Angeles qui, au décès de sa mère, doit prouver l’innocence de son père, accusé de collaboration pendant la Seconde guerre mondiale. Un roman autobiographique ? Pierre Simenon se défend en tous cas d’avoir cherché à laver les accusations de collaborationnisme dont son père fait souvent l’objet. « Même si effectivement, comme Antoine, le héros de mon livre, je connais bien ce genre d’allégations». S’il a choisi d’écrire sur la Seconde guerre mondiale, c’est parce qu’en plus d’être passionné d’Histoire, son père «l’a vécue et en parlait beaucoup ».

Comparaisons avec son père
C’est chez lui à Malibu, cité balnéaire célèbre pour ses plages paradisiaques et ses surfeurs, qu’il s’est posé pour écrire. Quand il n’écrit pas, il se consacre à ses deux jeunes enfants et à la plongée, sa passion. Georges Simenon aurait-il été heureux du chemin pris par son fils ? «Sans doute, car il voulait que mes frères, ma soeur et moi fassions ce qui nous rend heureux. Sauf politicien ou proxénète, et encore à choisir, il aurait opté pour le second ».

Les comparaisons avec l’œuvre de son père, il s’en moque. « Je ne prétend pas être un génie. Juste un écrivain débutant. Et puis je n’ai jamais pris des cours d’écriture. Mon père lui a été éduqué à la dure : il écrivait des feuilletons dans les journaux, entraîné par les plus grands écrivains, comme Colette qui lui rayait et lui faisait réécrire des phrases entières ». Le fils de l’auteur belge le plus populaire du monde n’a donc pas la prétention de vouloir marcher sur les traces de son génie de père. «Je veux juste écrire les bouquins que j’aimerais lire ».