French Morning vous l’annonçait mardi: Marine Le Pen sera aux Etats-Unis du mardi 1er novembre au samedi 5 novembre. Du propre aveu de son entourage, l’organisation du voyage s’avérait difficile, les responsables politiques américains ne se bousculant pas pour rencontrer la candidate FN. Ils avaient quelque raison de s’inquiéter: Ron Paul, le seul qui avait confirmé publiquement, a finalement décidé d’annuler la rencontre. Le candidat à la primaire républicaine avait fait savoir à French Morning qu’il était “ravi de discuter du rôle des banques centrales avec toute personne intéressée”.
La porte-parole de Ron Paul a annoncé vendredi, sans plus de commentaire, que son patron “ne sera pas à Washington ce jour-là, en raison d’un changement d’emploi du temps”. Le programme de Marine Le Pen diffusé par son cabinet faisait aussi mention de rendez-vous “avec des élus et conseillers républicains et démocrates” le même jour, mercredi, mais aucun nom n’a pour l’instant été révélé.
Le lendemain, jeudi, elle sera à New York et notamment aux Nations Unies. Là aussi le programme s’avère quelque peu compliqué à mettre en place. La candidate d’extrême-droite souhaite rencontrer des diplomates autour d’un déjeuner. L’ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Araud, ne la rencontrera pas “puisqu’elle est ici en campagne présidentielle et pas dans des fonctions officielles” dit une source diplomatique. D’autres ambassadeurs européens et africains ont été approchés. Tous ceux que French Morning a contactés ont assuré avoir décliné l’invitation.
Ron Paul ne verra pas Marine Le Pen
Performa 2011, des spectacles à chaque coin de rue
Times Square. Une cinquantaine d’individus en trench-coats beige s’agitent en silence, répétant inlassablement les mêmes mouvements désarticulés devant une foule abasourdie. C’est une blague? Une procession d’aliénés? Non: c’est une “performance” issue de l’édition 2009 de Performa (voir la vidéo en fin d’article)
Ça peut être drôle ou bizarre, cérébral ou poétique. La 4e Biennale Internationale de la Performance, Performa 11 s’installe à New York pour trois semaines. Ce festival unique au monde présentera le travail d’une centaine d’artistes-performeurs dans plus de cinquante institutions culturelles, mais aussi dans les rues ou les parcs de Manhattan. Attendez vous a faire des rencontres surprenantes…
“Nous emmener vers des territoires inconnus“, voici le mot d’ordre de RoseLee Goldberg, fondatrice de l’événement et pionnière dans l’étude des champs artistiques performatifs. Créé en 2005, Performa a non seulement l’ambition de faire découvrir au public un vivier de création bouillonnant mais également d’« encourager les artistes à écrire le prochain chapitre de l’art de la performance». Pour certains d’entre eux, l’événement est aussi l’occasion d’expérimenter un nouveau format de représentation. 40.000 personnes sont attendues pour cette nouvelle édition, dont la plupart des performances seront en accès libre.
Des artistes français au programme
Parmi la multitude d’événements, on retiendra entre autres :
– Chorale, un projet de l’Encyclopédie de la Parole. Ce collectif d’artistes français enregistre et collecte des discours de tous types (lectures de poèmes, discours politiques, scènes de films, publicités…). Le résultat, retranscrit en chansons, invite le public à découvrir les implications implicites du discours oral.
– Plus sulfureux, l’artiste new-yorkais, Jonathan Vandyke performera One Hand Between us, un psychodrame silencieux et pictural joué par trois acteurs… pendant cinq jours.
– Performa organisera son Occupy Wall Street a lui en invitant le public à prendre part à une manifestation chorégraphiée par le groupe israélien Public Movement. Il y aura une marche, des pancartes, des jeux de rôle, des cris de guerre. Bref, la manif’ comme si vous y êtiez. Le groupe est passe maître dans l’art d’organiser des chorégraphies publiques.
– Dans Musée de la Danse: Expo Zéro, le chorégraphe Français Boris Charmatz, recrée son Musée de la Danse de Rennes à New York. Dans ce musée pas comme les autres, des danseurs et des spectacles éphémères remplacent les tableaux et les sculptures.
Voir la vidéo de l’ouverture de Performa 09:
Performa 11, du 1 au 21 novembre 2011, New York. Voir le programme, lieux et tarifs ici
Yael Naim à City Winery
Il est loin le temps où elle chantait dans les comédies musicales à succès.
Yael Naim, fait desormais partie des rares artistes français à avoir pénétré le top ten des charts américains. Deux raisons à cela : un talent certain qui lui vaut de remporter en 2008 puis 2010 une Victoire de la Musique (meilleur album de l’année, catégorie musique du monde et Meilleure interprète féminine) et Apple, qui acheta dans la foulée le titre phare “New Soul”, pour en faire la bande-son d’une pub pour ordinateur. Depuis, qui ne connait pas le refrain de ce tube planétaire?
La chanteuse d’origine israélienne, auteure-compositeure-interprète a sorti en 2010 un deuxième opus: She was a Boy, toujours en collaboration avec le percussionniste David Donatien, son partenaire depuis 2004. Les mélodies gracieuses de cet album intimiste poursuivent la fusion universelle et folk-pop-jazz initiée sur Yael Naim, le premier album. Mais on y trouve aussi des influences, balkaniques entre autres, plus surprenantes.
Yael Naim est en tournée jusqu’en mars 2012 et s’arrêtera à New York pour deux concerts au City Winery avant de s’envoler pour LA.
Yael Naim en concert, les 29 et 30 octobre, City Winery, 155 Varick Street (between Spring and Vandam Streets), de $25 à $32.
Yael Naim envoûte Los Angeles
Il est loin le temps où elle chantait dans les comédies musicales à succès.
Yael Naim, fait desormais partie des rares artistes français a avoir pénétré le top ten des charts américains. Deux raisons à cela : un talent certain qui lui vaut de remporter en 2008 puis 2010 une Victoire de la Musique (meilleur album de l’année, catégorie musique du monde et Meilleure interprète féminine) et Apple, qui acheta dans la foulée le titre phare “New Soul”, pour en faire la bande de son d’une pub pour ordinateur. Depuis, qui ne connait pas le refrain de ce tube planétaire?
La chanteuse d’origine israélienne, auteure-compositeure-interprète a sorti en 2010 un deuxième opus: She was a Boy, toujours en collaboration avec le percussionniste David Donatien, son partenaire depuis 2004. Les mélodies gracieuses de cet album intimiste poursuivent la fusion universelle et folk-pop-jazz initiée sur Yael Naim, le premier album. Mais on y trouve aussi des influences, balkaniques entre autres, plus surprenantes.
Yael Naim est en tournée jusqu’en mars 2012 et s’arreta à LA pour deux concerts au Théâtre Raymond Kabbaz avant de s’envoler pour Toronto.
Yael Naim en concert, les 4 et 5 Novembre 2011, 7.30 pm, Théâtre Raymond Kabbaz, 10361 W. Pico Blvd, $35.
Soldes sur la dernière collection Escada
Ce week-end, les grandes marques italiennes et allemandes se mettent au rabais. Et pour ceux qui ne sont pas très fringues, pas de panique, les produits de beauté et les meubles de luxe s’y mettent aussi.
Pour les amoureux des vêtements de luxe, la marque Escada fait des ventes privées aux décôtes colossales à partir du dimanche 30 octobre. On peut trouver jusqu’à 90% de réduction sur certains articles, notamment les vêtements de sa dernière collection: vestes, pantalons, robes de coktail, jupes, chaussures ainsi que sacs à main. Escada sample sales, du dimanche 31 octobre au mercredi 2 novembre. De 10h à 19h du dimanche au mardi, de 10h à 18h le mercredi. The Altman Building, 135 West 18th street (entre la 6ème et la 7ème avenue), rez-de-chaussée.
Des soldes au goût d’Italie… Jusqu’au 31 octobre, de nombreuses marques transalpines vendent leurs vêtements à prix cassés, avec jusqu’à 75% de réduction sur des articles féminins et masculins. Parmi les marque italiennes, on trouve Giorgio Armani, Roberto Cavalli, Missoni, Valentino, Gianfranco Ferre, Fendi… une myriade de grands noms pour combler vos envies de luxe à des prix (presque) raisonnables. Italian Designer Sample Sale, jusqu’au 31 octobre. Ventes de 10h à 19h. Exclusive Fashion Club, 16 West 56th Street, 3rd floor (entre la 5ème te la 6ème avenue). Tél: 212-333-4270
Ce week-end, on se chouchoute et on prend soin de sa peau avec la nouvelle boutique de l’Occitane en Provence. Située dans l’Upper East Side, sur la 86ème rue entre la 3rd Avenue et Lexington Avenue, elle a ouvert mardi 25 octobre. Pour l’occasion, le magasin offre une réduction de 15% sur tous les produits jusqu’au dimanche 31 octobre inclus. Les vendeurs offrent également de la nourriture française à grignoter. Et durant tout le week-end, on peut se faire maquiller gratuitement façon halloween. Le tout dans un décor qui sent bon le sud de la France. L’Occitane en Provence, 180 E 86th street. Du lundi au samedi de 10h à 21h, le dimanche de 11h à 19h. Tél: 212-722-5141
Les meubles de luxe aussi ont leurs ventes privées! Des meubles créés par des grands noms comme Le Corbusier, Philippe Starck, Gio Ponti et bien d’autres sont en vente à des prix réduits jusqu’à 70%. Chaises, tables, canapés… sont fabriqués par les célèbres entreprises Cassina, Cappellini et Poltrona Frau Group, connues pour leur design et leur qualité. Le seul hic: le lieu de vente est assez excentré, dans le Long Island. Pour les courageux, il faut prendre le train jusqu’à Huntington station. Une navette vous amène ensuite jusqu’au lieu de vente. Ventes privées Cassina, Cappellini, Poltrona Frau Group, du 28 octobre au 30 octobre. De 10h à 18h le vendredi et samedi, de 11h à 17h le dimanche. 200 Mckay Road. Huntington Station, NY. Tel: 631-423-4560.
Un dimanche au stade avec Henry et Beckham
Les New York Red Bulls de Thierry Henry ont franchi l’obstacle texan : mercredi, ils ont défait le FC Dallas sur sa pelouse deux buts à rien. L’équipe new-yorkaise devra à présent battre les stars du LA Galaxy dans le cadre de son premier match de demi-finale au sein de la Conférence Ouest (voir notre article sur comment fonctionnent les playoffs en soccer). Le match aller se tiendra ce dimanche 30 octobre au Red Bull Arena du New Jersey. Coup d’envoi: 15h.
Pour une fois qu’Henry et Beckham (mais aussi l’ancien joueur du Barça Rafael Márquez et, côté Galaxy, Landon Donovan, Juninho et Leonardo) seront sur la même pelouse, cela ne vaut-il pas le coup de se rendre dans le New Jersey ? Pour les téméraires qui oseront franchir la Hudson River, le prix des places varie de 25 à 65 dollars. Des tarifs « famille » sont également disponibles. Le stade est accessible par le train PATH (arrêt Harrison) et le New Jersey Transit jusqu’à Newark Penn Station où un bus shuttle gratuit fait la liaison toutes les quinze minutes.
Pour les autres, l’option télé est toujours possible. Le match sera visible à partir de 15h sur ESPN et ESPN Deportes
Pour réserver, visiter le site des New York Red Bulls ici
Beckham et Henry, sur la pelouse du Home Depot Center
Les Los Angeles Galaxy connaissent leur adversaire de playoffs. Et il est coriace : il s’agit des New York Red Bulls de Thierry Henry, qui ont défait le FC Dallas sur leur pelouse deux buts à rien. Les deux équipes se retrouveront dimanche 30 octobre au Red Bull Arena dans le New Jersey puis le jeudi 3 novembre au Home Depot Center de Los Angeles dans le cadre des demi-finales aller et retour de la Conférence Ouest. L’occasion de voir sur un même terrain Thierry Henry et David Beckham, mais aussi l’ancien joueur du Barça Rafael Márquez et, côté Galaxy, Landon Donovan, Juninho et Leonardo.
Le match de dimanche sera diffusé à partir de midi sur ESPN2, ESPN Deportes et ESPN3.com. Le match retour à Los Angeles sera visible à 20 heures sur les mêmes canaux.
Pour ceux qui voudraient assister au clash dans le stade, les réservations se font ici. Pour les non-abonnés, le prix des tickets commence à 30 dollars pour des places individuelles. Il existe aussi des formules familles et multi-matchs.
Chère Statue de la Liberté, je t'aime
Il y a deux femmes dans la vie de Brian Snyder : son épouse et la Statue de la Liberté. «Quand on s’est rencontré» se souvient-il, en parlant de son épouse, «il fallait qu’elle accepte l’autre femme de ma vie. Ca faisait partie du package». Sinon ? «On en aurait discuté.»
Brian Snyder, 48 ans, est le vice-président du Statue of Liberty Club, un groupe de collectionneurs et de simple passionnés qui vouent à la Statue de Bartholdi un amour plus que fusionnel. Ils collectionnent tout, de la carte postale aux «American Committee Models», ces miniatures de la Statue mis en vente en avril 1885 pour financer la construction du socle. Dans sa maison, à Fresno (Californie), Bryan Snyder a aménagé un garage entier pour entreposer ses acquisitions. Il a ouvert un compte en banque séparé pour s’adonner à sa passion sans torpiller le budget familial. Sa collection compte 300 statues miniatures, des posters, des bouteilles de vin et un manche à bière en forme de Lady Liberty. Snyder rêve à présent de mettre la main sur l’”American Committee Model” de 32 inches (82 cm), très rare, contrairement aux statuettes de 6 et 12 inches (15 et 30 cm) fabriquées au même moment. «Jusqu’à récemment, l’existence de ces statues de 32 inches n’était qu’une rumeur. Elles sont très rares. Il y a seulement deux exemplaires connus dans le monde.»
Pèlerinage à Liberty Island
Selon Snyder, les effectifs du Statue of Liberty Club n’ont cessé de croître depuis sa création en 1991 par Iris November. Cette passionnée a accumulé près de 1,650 souvenirs et produits dérivés représentant Lady Liberty. Les membres du club – 250 personnes dont 150 aux Etats-Unis – se réunissent tous les deux ans autour du 28 octobre, jour de l’inauguration de la Statue, pour un pèlerinage à Liberty Island. Pendant ces sorties, ils s’échangent des photos de leur collection et partagent leurs trouvailles, dénichées sur ebay, dans les marchés aux puces ou chez les antiquaires. «Quand j’ai rejoint le club, on ne parlait que de la Statue. Je me suis rendu compte que je n’étais pas seule dans mon délire!» plaisante Ethel Fishman, qui a rejoint le club peu de temps après sa création.
Ours en peluche, broches, cartes postales…
Mme Fishman le confesse volontiers, elle adore «collectionner des choses». Outre la Statue, cette New Yorkaise de 85 ans se passionne pour les broderies, les livres « pop-up » et les objets en forme de poisson (elle s’appelle Fish-man, fait-elle remarquer).
Sa passion pour la Statue de la Liberté est venue à l’âge de 13 ans quand elle est montée dans la couronne avec son cousin. Sa grand-mère, originaire de Russie, était passée devant à son arrivée aux Etats-Unis. Elle aurait confié à la jeune Ethel : «j’étais jeune, nerveuse, mais pour moi, c’était l’Amérique. J’étais arrivée». Au pied de la Statue, Ethel a ressenti autre chose: «J’étais surexcitée. Avant même de monter les marches, je disais à mon cousin : ‘Georges, regarde ça, et ça, et ça !’ Je ressens toujours la même excitation aujourd’hui. Quand je la vois, je lui fais un signe de la main».
En 1992, l’ancienne professeur de merchandising au FIT rejoint le club et commence sa collection. Des cartes postales, des articles de presse datés de la fin du 19ème siècle, des cuillères… Elle ne se considère pas comme une collectrice «hard core» – «mes objets n’ont jamais rempli une salle entière» s’excuse-t-elle presque – pourtant, les trophées s’accumulent sur les étagères: un ours en peluche coiffé de la couronne dentée de la Statue et drapé dans une toge bleue. Dans sa patte, une torche : «elle est dans la mauvaise main» fait remarquer Ethel. On trouve aussi des cuillères à mélange flanquées d’une minuscule statue de verre. Des boules à neige. Des broches. Une horloge. «Je ne sais pas pourquoi je l’aime autant, se demande-t-elle en parlant de la Statue. Je pense que je suis juste curieuse. Je souhaite à tout le monde de se passionner autant que moi pour quelque chose.»
Pour nos collectionneurs, la production de représentations de la Statue de la Liberté est loin d’avoir ralenti. Au contraire. Par ailleurs, beaucoup d’objets ont refait surface grâce à l’Internet. Ethel dit «découvrir sans cesse» de nouveaux souvenirs et avoue avoir du mal à suivre le rythme. Depuis la mort de son mari, elle a emménagé dans un appartement plus petit et regrette de ne plus avoir autant de place qu’avant pour « elle » (la Statue). Elle fera don d’une partie de sa collection mais compte néanmoins conserver ses cartes postales. Au total, elle dit en posséder 150. Quand ses proches lui demandent si elle n’en a pas assez, elle répond : «non, il y en a encore 1.500 en circulation.»
Photo: Ethel Fishman, avec quelques unes de ses acquisitions: une serviette de plage, un ours en peluche deguisé en Statue de la Liberté et une horloge (crédit: Alexis Buisson)
Gérer un opéra en France et aux US
Chacun de leur côté de l’océan, l’Opéra de Paris et le New York City Opera se retrouvent confrontés au même problème: comment gérer son budget ? C’est de ce sujet que traite le nouveau livre de Philippe Agid et Jean-Claude Tarondeau, “Le management des opéras: comparaisons internationales”.
Philippe Agid, ancien directeur exécutif adjoint de l’Opéra de Paris, discutera de ces questions le 2 novembre aux Services culturels de l’Ambassade de France. Il en parlera avec Marc A. Scorca, le président de L’Opera America et Anne Ewers, la présidente du Kimmel Center de Philadelphie. L’animateur sera Emmanuel Morlet, directeur du bureau musique des Services culturels de l’Ambassade de France.
Ces spécialistes discuteront des ressemblances et des différences entre la gestion et le financement des opéras des deux côtés de l’Atlantique, ainsi que des tendances dans ces domaines. Cette discussion prendra place dans le cadre de la semaine nationale de l’opéra, qui a lieu du 28 octobre au 6 novembre.
Discussion avec Philippe Agid autour de son nouveau livre “Le Management des opéras: comparaisons internationales”, le 2 novembre à 19h. Services culturels de l’Ambassade de France. 972 5ème avenue (entre la 78ème et la 79ème rue). L’entrée est gratuite mais les places sont limitées. Réservations à [email protected]
Au Met, un voyage en terres d'Islam
Une nouvelle galerie dédiée à l’art islamique ouvre ses portes au Metropolitan Museum of Art, et elle vaut le détour! A partir du 1er novembre, les amateurs d’art pourront admirer plus de 1.200 oeuvres provenant des terres arabes, de Turquie, d’Iran, d’Asie centrale et d’Asie du sud. Une large collection dont la mise en place a coûté $50 millions et a nécessité huit ans de travail. Dans cette galerie, chaque salle d’exposition a été dessinée selon les objets qu’on y trouve. Le plancher de la pièce dédiée aux oeuvres ottomanes provient ainsi de Turquie et la porte qui permet d’y accéder a une forme très orientale. Les bancs situés çà et là sont identiques à ceux que l’on peut voir en Inde et ont été fabriqués au Caire. Une cour marocaine trône au milieu de l’exposition. Si bien que le visiteur de la galerie a réellement l’impression de se perdre en terres d’Islam…
Changement de salle, changement de pays
Le début de l’exposition vous amène en Iran et en Asie centrale du IXème au XIIIème siècle. On peut y découvrir de nombreux porte-encens zoomorphes: un grand chat iranien qui date du XIème siècle et des oiseaux qui proviennent d’Asie centrale. A côté, des astrolabes ou encore des bols décorés avec des princes et des chevaux. Quand on change de salle, on arrive en Egypte et en Syrie du Xème au XVIème siècle. De magnifiques lampes provenant des mosquées égyptiennes se trouvent à côté d’une grande mosaïque bleue. Pour ne pas dénoter, les lampes qui éclairent l’exposition ressemblent à celles qui sont exposées, à la différence qu’elles ont été fabriquées… à Brooklyn!
Tapis ottomans
Dans une autre salle, c’est l’empire ottoman qui est à l’honneur. Des tapis du XVIIème et du XVIIIème siècle sont accrochés aux murs, un autre se trouve au niveau du sol. Tous sont rouge sombre et peuvent atteindre une taille impressionnante. Ils seront remplacés tous les trois mois car le Met possède une immense collection de tapis et ne peut pas tous les exposer en même temps. Dans cette pièce, on ne peut s’empêcher de regarder en l’air: le plafond, qui provient d’Espagne, est entièrement en bois et représente des dessins orientaux. Un salon ottoman qui date du XVIIIème siècle attend le spectateur au fond de l’exposition. On peut ainsi se faire une idée des lieux de réception de l’époque.
Armure iranienne
Dans la pièce dédiée à l’Asie centrale et l’Iran du XIIIème au XVIème siècle, le public peut admirer une armure iranienne ou anatolienne entièrement reconstituée. Et noter une certaine ressemblance avec nos armures du Moyen Âge: plastron, cuissarde, casque avec visière… les guerriers se protégeaient avec la même tenue de métal en France et en Iran. Sur le mur du fond, ce que les Musulmans appellent un “mihrab”: une concavité située dans le mur des mosquées pour indiquer aux croyants la direction de la Mecque. Celle exposée au Met, de plus de 2 mètres, est décorée d’inscriptions arabes et de dessins orientaux bleu turquoise, bleu foncé et blanc.
Dague indienne
En chemin pour la salle dédiée à l’Asie, le visiteur traverse une cour marocaine. Une fenêtre grillagée de bois filtre la lumière et une petite fontaine en décore le centre. Cette cour a été construite par des artistes marocains spécialement pour la galerie. Enfin, les dernières expositions sont consacrées à l’Asie centrale et à l’Asie du Sud. Elles étaient auparavant situées dans une autre galerie et ont été déplacées pour l’occasion. On peut y admirer des tapis, des livres illustrés et des arches de bois. Le Metropolitan Museum est particulièrement fier d’une dague indienne qui date du XVIème siècle.
Ci-dessous, notre diaporama des oeuvres de la galerie (crédit: Lisa Beaujour)
[nggallery id=20]
Voir le site du Metropolitan Museum of Art ici
Quand un Français photographie les celeb' d’Hollywood
« Alors toi, tu es née à Aix ? », nous interpelle le photographe en souriant, « moi c’est Salon », ajoute le natif de Provence, qui en a conservé l’accent. L’humeur est décontractée, le ton chaleureux. Il est vrai que Lionel Deluy n’a rien à prouver, il semble tout simplement fier de son succès. Et il peut l’être : « Je viens d’une région où le seul photographe qu’il y avait prenait uniquement des photos d’identité… mais je n’avais qu’une idée en tête depuis tout jeune, c’était devenir photographe ».
Un tableau de chasse photographique garni de stars
Depuis son arrivée à Los Angeles il y a maintenant 17 ans, il a à son palmarès des stars comme Kirk Douglas, Kevin Bacon, Angelina Jolie, Ray Liotta, Jessica Alba, Katie Bates, Dita Von Teese, Hugh Hefner, Katie Perry, Christina Ricci, 50 Cent, Steeve-O des Jackass… Son secret ? Une haute dose de bonne humeur naturelle provençale et de connaissances techniques, y compris un penchant pour la modification numérique. Le photographe ne se cache pas d’utiliser le fameux logiciel de retouche, qui devient même un cheval de bataille au vu des critiques. Dans une interview au magazine Digital Photo Pro, Lionel Deluy avoue même que le numérique a fait évoluer son métier de photographe en celui d’artiste plus complet, en lui offrant une manière supplémentaire d’exprimer sa créativité. L’artiste joue avec les couleurs et les lumières, auxquelles il est très sensible. Un grand amateur de soleil, avant Los Angeles, Lionel vivait d’ailleurs au Mexique. Mais après avoir été victime d’une attaque d’un groupe rebelle local, il décide de quitter le pays et, lors d’une escale pour aller vivre au Brésil, tombe amoureux de Los Angeles et Venice Beach. Même s’il aime y retourner et y travailler occasionnellement, New York et Paris ne sont pas vraiment pour lui non plus: Lionel Deluy est un enfant du Midi.
Angelina Jolie, « vraiment très belle »
À LA, les débuts ne sont pas faciles : la Français veut photographier des célébrités (acteurs et chanteurs en particulier) alors que les magazines n’ont d’yeux que pour les supermodèles de l’époque comme Naomi Campbell et Cindy Crawford. Sa première célébrité hollywoodienne : Angelina Jolie. « Elle était très jeune et peu connue à l’époque, c’était avant son film Gia, raconte Lionel Deluy, « je me souviens l’avoir trouvée vraiment belle, et que c’est elle qui m’a dirigé pendant toute la séance photo». Et c’est réellement ce qui marche à Hollywood : un professionnel aime faire plaisir, et qui ne veut pas décevoir.
Ayant fait ses armes dans un grand studio de photo parisien dans les années 80, il connaît bien le matériel qu’il utilise et « peint » ses photos de lumières et d’effets qu’il choisit ; il reste cependant une personne naturelle et authentique. En quelques années, la tendance change et les célébrités commencent à fasciner le public en dehors du grand et du petit écran. Lionel Deluy enchaîne alors les contrats pour des magazines en vue de la scène hollywoodienne tels que Glamour, Prestige, GQ, Bazaar, the Sunday Telegraph et Hollywood Life.
Prochaine celeb’ : Kim Kardashian
Son approche de photographe est rapide, instinctive. Il aime parler aux gens qu’il photographie, et créer un lien humain avec eux avant tout. Pour ce, il n’hésite pas à enjamber les broussailles des agents et publicistes, comme lors de la journée qu’il a passée à photographier et filmer l’une de ses idoles, Johnny Rotten des Sex Pistols : « Je suis allé le chercher chez lui, le contact s’est fait très naturellement, et nous avons passé une journée incroyable. » Sur ces clichés, les regards des personnalités sont francs, puissants ou envoûteurs. « J’aime y aller au gré du moment, je vois comment ça se passe. J’aime parler aux gens, les faire se sentir à l’aise. » Malgré un succès dorénavant incontestable, il reste humble et agréable: « J’ai beaucoup de chance de faire ce que je fais, si je peux aider les gens, je les aide. Je suis juste un photographe, et j’essaye d’apprécier au maximum ce que je fais, en étant toujours de bonne humeur ».
Après avoir tout juste fini une publicité pour Dita Von Teese, Kim Kardashian sera la prochaine « celeb’ » à passer dans l’objectif du photographe provençal. Du côté français, Lionel travaille avec le chef prodige basé à LA Ludo Lefebvre, qui produit actuellement une émission et un livre appelés LudoBites.