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France-USA: où sont les millionnaires

Comparer la France et les Etats-Unis: tous les Français des US savent que cela n’a aucun sens… Et tous passent leur temps à le faire! Parce qu’on est comme ça aussi à French Morning, et pour alimenter vos dîners en ville, votre webmagazine préféré lance une nouvelle rubrique hebdomadaire. Le chiffre de la semaine passera en revue chaque semaine une statistique comparée entre la France et les Etats-Unis. Avec une arrière-pensée évidente: casser les idées reçues autant que possible et en tout cas donner du grain à moudre à tous ceux qui préfèrent les débats fondés sur des faits et des chiffres. Bref, cette nouvelle rubrique est destinée à provoquer la discussion, à commencer ici même, en commentaires sous cet article. Pour débuter cette série, nous nous intéressons aux millionnaires des deux côtés de l’Atlantique à l’occasion d’un classement publié la semaine dernière. Et bien entendu, le pays qui accueille le plus de millionnaires n’est pas celui que vous pensiez!
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Cela en surprendra certains: dans le monde des riches, la France est apparemment une hôtesse particulièrement accueillante. Selon l’étude « Global Wealth Report 2011 » sur la richesse mondiale, réalisée par le Crédit Suisse et publiée par le quotidien économique La Tribune le 11 octobre, 2,6 millions de personnes en France possèdent au moins un million de dollars. La banque helvétique compte dans la catégorie «millionnaire» les adultes possédant au moins un million de dollars en actifs financiers et biens immobiliers (les dettes sont déduites). Selon elle, on dénombre 24 millions de millionnaires dans le monde. Parmi eux, 9% vivent en France. Ainsi l’Hexagone obtient-elle la très surprenante médaille de bronze après les Etats-Unis (41%) et le Japon (10%).
Plus de millionnaires par habitant en France qu’aux US
Mais cette étonnante 3ème place ne prend pas en compte la taille de la population. En effet, si l’on prend en compte cette variable, la France obtient la très convoitée médaille d’or. Avec un millionnaire pour 30 habitants, le ratio de millionnaires par habitant est le plus élevé au monde. Aux Etats-Unis, ce ratio est de un millionnaire pour 31,5 Américains en moyenne. De quoi faire tomber quelques préjugés.
Bien entendu, comme tous classements, celui-ci est à prendre avec des pincettes. En effet, le taux de change joue fortement dans ce classement établi en dollar. Entre 2000 et 2007, l’euro a progressé face au billet vert passant de $0,82 à $1,5 pour un euro. De plus, le bon classement de la France s’explique aussi en partie par l’appréciation du patrimoine de l’immobilier. En effet, les prix de l’immobilier dans l’Hexagone ont été multipliés par un facteur 2,5-3, selon les instituts.
En réalité, tout dépend des variables utilisées pour mesurer la fortune des millionnaires. Par exemple, une étude réalisée en juin 2011 par le Boston Consulting Group dénombrait 210.000 millionnaires en France, plaçant la France seulement à la 9ème place dans le monde. Pourquoi un tel écart avec la troisième position du Crédit suisse ? L’étude ne prenait en compte que le patrimoine liquide, et donc pas le patrimoine immobilier, qui constitue la plus grande part de la richesse française.

Enseigner la danse classique française aux US? Chiche!

Ah, la danse classique française: la cour de Louis XIV, les petits rats et l’Opéra de Paris…! Ces images font rêver, et non sans raison: la technique française est l’une des plus appréciées au monde.
Pourtant, jusqu’au mois de septembre dernier, il n’existait pas d’école de danse classique française à New York. Le danseur français François Perron y a remédié en créant la French Academie of Ballet.  Quarante deux jeunes élèves -trente-deux filles et dix garçons – sont actuellement en formation dans cet établissement pré-professionnel. “Cela faisait longtemps que je voulais ouvrir une école française, assure François Perron. La France, avec Louis XIV, c’est quand même la patrie de la danse classique!” s’exclame-t-il.
Implanter la danse française chez les yankees ? Plus facile à dire qu’à faire. François Perron, ancien directeur de l’American Youth Ballet, le sait bien : entre la France et les Etats-Unis dans le monde de la danse, il y a plus qu’un océan. Cet ancien de l’Opéra de Paris, ex-danseur dans la compagnie La Scala en Italie, s’en rend compte dès son arrivée à New York en 1984. “Les danseurs français sont beaucoup plus minces que les Américains. Ici, ils sont plus costauds, plus charpentés, explique-t-il. Quand je suis arrivé, j’étais extrêmement mince, je n’osais pas me mettre torse nu”.
Création plus limitée aux Etats-Unis
Au-delà du physique, Français et Américains ont deux approches fondamentalement différentes de la danse classique. Contrairement à la France ou le ballet est une tradition ancienne (Louis XIV a ouvert la première école de danse, au XVII siècle), l’art s’est développé dans les années 40 aux Etats-Unis, quand le danseur George Balanchine a codifié toute la danse américaine. Ses caractéristiques: des pas extrêmement rapides, des poignets très souples et un visage dépourvu d’expression. Au contraire, la danse classique française a la particularité d’être très pure, “unaffected” comme disent les Américains. Les ports de bras sont très épurés et les poignets ne s’envolent pas. Enfin, “la danse française est beaucoup plus théâtrale que celle que l’on pratique à New York, affirme François Perron. Notre corps et notre visage expriment des émotions. Aux Etats-Unis, c’est la pure chorégraphie qui doit transmettre les sentiments”.
“Quand on parle de la danse classique française, on pense précision” poursuit-il. Le spectateur de l’Opéra de Paris ne peut (presque) pas distinguer un danseur de l’autre: tous réalisent les mêmes mouvements au même moment. En revanche, les danseurs américains du corps de ballet ne doivent pas forcément être “en miroir“.
Autre différence de taille: la réception de l’oeuvre par le public. “Ici, dès qu’on crée quelque chose qui sort de l’ordinaire, les gens sont déboussolés. En général, ils n’aiment pas”, assure le professeur de danse. “Le gros problème, c’est que dans ce cas les sponsors se retirent et la compagnie ne peut plus produire de spectacles”. En France, la danse classique connaît moins ce problème grâce aux subventions publiques, même si l’on a de plus en plus recours au mécénat dans l’Hexagone. “Du coup, la création est plus limitée ici, c’est dommage”, conclut François Perron.
La danse classique française ne s’exporte pas”
Malgré les particularités de l’Hexagone, nos danseurs peuvent facilement travailler aux Etats-Unis. La danse française étant “unaffected”, elle peut s’adapter à de nombreux styles différents.
Pourtant, les Français sont rarement présents dans les compagnies new-yorkaises. Il y a évidemment le très célèbre Benjamin Millepied, surmédiatisé depuis Black Swan, qui danse au New York City Ballet, tout comme Sébastien Marcovici. Le troisième danseur français de New York, Alexandre Hammoudi, fait partie de l’American Ballet Theatre. Outre ces trois-là, pas de danseurs français dans les grandes compagnies new-yorkaises, d’après François Perron. “La danse classique française ne s’exporte pas”, analyse-t-il. Il travaille d’arrache-pied à le changer.
Voir le site de la French Academie of Ballet
L’école organise une master class la semaine précédant Noël pour les danseurs professionnels et amateurs. Pour s’inscrire, c’est sur ce site.
Photo: François Perron, fondateur de la French Academie of Ballet
 

Et vous, vous la regardez où la finale?

La France en finale de la coupe du monde de rugby, on n’y croyait pas! Et pourtant… Ce week-end le XV de France jouera contre la Nouvelle-Zélande pour le titre de champion du monde. Un match à ne pas manquer, même s’il passe à une heure improbable pour les Français qui vivent à New York: 4heures du matin, dans la nuit de samedi 22 octobre au dimanche 23 octobre! De nombreux expatriés vont veiller tard pour soutenir notre équipe nationale. Parmi eux, des personnalités françaises nous dévoilent leurs lieux préférés pour regarder les matches de rugby.
Ariane Daguin, reine du foie gras aux Etats-Unis et gasconne infatigable, ira voir le match avec tous ses amis fans de rugby.“On se réunit tous au McCormack, c’est le meilleur endroit pour ça. Il y aura beaucoup d’Anglo-Saxons et de Néo-Zélandais, mais ça va être sympa…”, raconte Ariane Daguin. Le Mac Cormack est un pub situé sur la 3ème avenue, entre la 26ème et la 27ème rue. Contrairement à toute attente, elle ne prévoit aucun grand banquet samedi soir en attendant le coup de sifflet:“c’est trop sérieux là, on ne peut pas être pompette…”.
Sean Lynch, le directeur du lycée français de New York, veillera également pour voir la finale de rugby. “L’éternel passionné du ballon ovale que je suis ne pourra pas faire autrement!”, explique-t-il. Il n’est pour l’instant pas totalement fixé sur le bar dans lequel il le regardera. Il ira “en toute probabilité” au restaurant et bar lounge Opia, au croisement entre la 57ème rue et Lexington Avenue.
Quant au Consul de France à New York, Philippe Lalliot est fan de rugby: il y a joué quand il était plus jeune! “Je n’ai manqué quasiment aucun match depuis le début de la coupe du monde”, assure le consul. Qui hésite encore sur l’endroit dans lequel il se rendra: Opia ou McCormack, son choix n’est pas encore arrêté.
Pour ceux qui apprécient le ballon ovale mais n’ont pas vraiment envie de passer une nuit blanche, Laurent Bonardi, le directeur du Lyceum Kennedy de New York, a trouvé la solution. “J’aime le rugby mais pas assez pour regarder la finale à 4 heures du matin! Néanmoins, je prendrai soin d’éviter de connaître le score et je regarderai cette finale en différé quelques heures plus tard”, assure-t-il. Un bon moyen de garder le suspens et d’éviter les cernes!
Pour regarder le match à la télé en direct, il faut payer -cher: $ 29,90, en pay per view ou sur Universal Channel. Le match est aussi diffuse -gratuitement- dimanche a 15h30 en differe.
Pour ceux qui préfèrent sortir, de très nombreux bars sont ouverts spécialement pour la finale! En voici un échantillon:
L’Opia: Ce bar lounge est plébiscité par Sean Lynch, proviseur du lycée français de New York. Les propriétaires sont français. Venez soutenir notre équipe nationale dans une ambiance calme et cozy. L’entrée est gratuite mais il vaut mieux réserver, soit par téléphone, soit par mail: [email protected]. 130 East 57th street at Lexington Avenue. Tel: 212 688 3939
Mac Cormack : Ce pub irlandais est conseillé par la gasconne Ariane Daguin. Même s’il est peu probable que les clients soient du côté de la France, vous y passerez un moment agréable. L’entrée dans le bar coûte $10.  365 3rd avenue, entre la 26ème et la 27ème rue. Tel: 212 683 0911
La Provence en boîte: le patron de ce restaurant français soutient activement le XV de France. Le restaurant ouvre à 3h15 pour le match et l’entrée est gratuite. Au menu: omelette, croissants, vin, bière et café. En plus, vous y croiserez peut-être le rédacteur en chef de French Morning…  263 Smith street, Brooklyn. Tel: 718 797 0707
Le Nevada Smith: Dans ce bar, le sport “est une religion”, surtout le football. Mais les matches de rugby y sont également très appréciés. Vous serez entouré de passionés de sports. L’entrée est gratuite. 74 third Avenue, entre la 11ème et la 12ème rue. Tel: 212 982 2591.
Le Brickyard: Ce “gastropub” promeut plats et bières locaux, de New York ou du New Jersey. Pour ce qui concerne le sport, il est plus international. L’entrée est gratuite. 785 9ème avenue, entre la 52ème et la 53ème rue. Tel: 212 767 0077
The Red Lion: C’est le bar sportif par excellence. L’entrée coûte $10. 151 Bleecker street à Thompson St. Tel: 212 260 9797.
The Australian: Ce bar et restaurant australien offre un grand choix de vins et de bières et diffuse la quasi-totalité des matches de la coupe du monde. L’entrée coûte $10 après 3h du matin. 20 West 38th street, entre 5eme et 6eme avenue. Tel: 212 869 8601
 

Un weekend de performances à Walls & Bridges

Depuis le 19 octobre, le festival transatlantique Walls & Bridges bat son plein (on vous en a parlé ici). Pour ce weekend, les programmateurs ont concocté une immersion totale dans l’univers un peu fou-fou des artistes français.
Tour d’horizon des performances du weekend :
Samedi 22 octobre:
Bring Home The Bacon! (compagnie La Scabreuse) : de la jonglerie, de la corde, des acrobaties… des hommes et des cochons. Dans Bring Home The Bacon! par Nathan Israël et Volodia Lesluin, Hommes et Hommes-cochons se jugent et se jaugent. Cette performance, qui explorera l’attraction-repulsion qu’exerce  le cochon sur l’Homme, evoque ce que les animaux disent sur l’etre humain et ses desirs. Un spectacle à la fois drôle et troublant. Les enfants sont bienvenus à partir de 10 ans.
– Lesson 1/ : La chorégraphe Maud Le Pladec et le danseur Julien Gallée-Ferré unissent leur savoir-faire pour créer une chorégraphie sur les sons electro-rock déjantés de Professeur Bad Trip, oeuvre du compositeur italien Fausto Romitelli. L’idée: “traduire physiquement TOUT ce que l’on entend”.
Coïncidence: C’est une sorte de cirque en 3D. Mélant danse, cirque et art visuel et digital, ce spectacle étonnant jongle entre réel et virtuel.
I walk in the garden: Gilles Pastor, metteur en scène et comédien accompagné de Vincent Boujon (vidéaste) proposeront un spectacle joué, dansé et filmé autour de Derek Jarman, cinéaste, peintre et écrivain britannique mort du SIDA en 1994.
Dimanche 23 octobre:
– Please Kill Mea Punk Musical Show, par Mathieu Bauer : adaptation de l’ouvrage éponyme de Legs McNeil sur le mouvement  punk, Please Kill Me retrace l’histoire des icônes terribles du punk (Dee Dee Ramones, Patty Smith, Iggy Pop…) à travers leurs plus folles anecdotes et leurs chansons emblématiques. Un spectacle qui a déjà fait du bruit en Europe. Les fans de Rocks vont adorer.
Samedi 22 à partir de 9pm et dimanche 23 octobre à 6.30pm, The Invisible Dog Art Center, 51 Bergen Street, Brooklyn, NY, 11201 entre Smith & Court streets. Gratuit mais les réservations sont conseillées. Voir le programme complet ici
Crédits photo : Michel Nicolas
 

Roosevelt Island: un îlot de paix au coeur de New York

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“Habiter à Roosevelt Island, c’est comme vivre dans un parc” assure Daria, qui loge sur l’île depuis sept ans. En effet, au beau milieu de la East River, New York n’a plus tout à fait le même sens. Les klaxons, les embouteillages et le constant brouhaha s’estompent pour faire place à une profonde quiétude.
On pourrait courir ou s’y reposer (presque) aussi bien qu’à Central Park. Les bancs situés sur la côte, face à Manhattan, offrent un point de vue imparable sur les gratte-ciel. Parfait pour lire ou manger un sandwich au calme. “C’est bien pour être tranquille”, affirme Monica qui feuillette un roman au bord de l’eau. “Ici, ce n’est pas comme dans le centre, on peut être en paix“, ajoute-t-elle. Et ce que préfèrent Théo et Rob, qui travaillent sur l’île, “c’est la vue sur Manhattan”.
Accès par téléphérique
Il y a deux manières de se rendre sur l’île : “par dessous” via la ligne F qui passe sous la rivière pour déposer les voyageurs au centre de l’île, et “par-dessus” au moyen… d’un téléphérique (de fabrication française, s’il vous plait). Situé à l’angle de la 2ème avenue et de la 60ème rue, il offre une vue imprenable sur la ville, surtout la nuit, et sur le majestueux Queensboro Bridge, qu’il longe. Pour l’emprunter, une carte de métro suffit.
Au 18eme siècle, Roosevelt Island était appelée « Blackwell’s Island », d’après le patronyme de la famille propriétaire de l’île. Elle a ensuite été rebaptisée « Welfare Island », puis Roosevelt Island dans les années 70.
Un phare et un asile
Plusieurs édifices valent le détour :
–  les ruines de l’hôpital Smallpox, situées à la pointe sud de l’île. L’hôpital a été créé au XIXème siècle pour soigner -et surtout mettre en quarantaine- les malades de la petite vérole. C’était, à l’époque, le seul établissement spécialisé dans le traitement de la maladie. Au début du 20eme siècle, d’autres établissements hospitaliers se sont développés, notamment dans le Queens, vidant Smallpox de ses patients. La Landmarks Preservation Commission a désigné l’hôpital (ou plutôt ce qu’il en reste) “monument historique”.
– En marchant en direction du nord de l’île, au 888 Main street se trouve l’Octagon, un complexe résidentiel flambant neuf. Attention aux apparences : il y a 150 ans, ce bâtiment était un asile psychiatrique pour femmes: la Women’s Lunatic Asylum. Construit vers 1840, il était le premier du pays. En 1843, après avoir visité l’asile, l’écrivain Charles Dickens a décrit les fous qui hantaient ses couloirs. En 1887, la journaliste Nellie Bly (Elizabeth Cochrane de son vrai nom), du journal de Joseph Pulitzer The New York World, y a passé dix jours en se faisant passer pour folle. A la suite de son séjour – et de nombreux mauvais traitements – elle a écrit un article sur les conditions de vie épouvantables à l’intérieur l’asile. « Ten Days in a Madhouse » fit sensation. Après la publication de l’article, un jury demanda un accroissement du budget du Département des Corrections et des Charités publiques, gestionnaire de l’asile, ainsi qu’une refonte des règles d’admission, pour s’assurer que les patients dans l’asile étaient bel et bien malades.
– A la pointe nord de l’île se dresse un phare. C’est l’un des derniers de New York. L’histoire derrière cet édifice de briques est étrange : une légende tenace dit qu’il aurait été construit par un pensionnaire du Lunatic Asylum, John McCarthy, à la fin du 19eme siècle. A l’époque, le phare se trouvait sur un morceau de terre rattaché à l’île par un pont en bois. McCarthy aurait entrepris d’y construire un fort pour protéger l’île d’une invasion imaginaire des Anglais. Il aurait abandonné le projet en échange d’une somme d’argent tout aussi imaginaire. McCarthy aurait détruit son « fort » et aurait construit le phare à la place. Au delà, un habitant de l’île confie que c’est le lieu idéal pour une balade an amoureux.
– On peut aussi visiter une église de brique rouge au centre de l’île (543 Main Street). Construite au XIXème siècle, l’église “Good Shepherd” est active depuis le début des années 70.
Quelques restaurants et un diner
Côté nightlife, c’est la misère. Roosevelt Island comporte une petite dizaine de restaurants. Parmi eux, le diner Trellis, sur la rue principale de l’île (549 Main street), qui propose un menu copieux à bon prix. On trouve également un restaurant japonais, Fuji East, au centre de l’île (455 Main street), juste à côté d’un établissement italien.
Roosevelt Island n’est pas le meilleur endroit pour sortir le soir : l’île possède un Starbucks, mais très peu de bars. En revanche, c’est un lieu idéal pour les familles avec enfants. Jeux, parcs, terrain de football (presque toujours vide) et de baseball… les petits et les sportifs ont de quoi s’occuper. “C’est super pour mon fils, il peut se balader toute la journée dans la nature”, raconte Daria, qui assure qu’elle “ne retournerai(t) pas vivre à Manhattan”.
 

Shopping pré-automnal, entre luxe et vintage

Il est temps de prendre d’assaut Manhattan pour se refaire une petite garde de robe automnale. Manteaux, chapeaux, collants … On décomplexe nos plaisirs. Pas de panique, les prix sont cassés. Ce weekend, les fashonistas new-yorkaises sont gâtées, puisque des marques plutôt chics et chères offrent des réductions exceptionnelles:
– La fameuse marque trendy et chic Twinkle by Wenlan solde de 20 à 40% toute sa collection automnale de 2011. Robes longues à partir de $220 (au lieu de $560 et plus). Jupes, manteaux et tops en jersey à partir de $60. Twinkle by Wenlan : 545 Eighth Ave, entre 37th et 38th Sts, 17eme etage. Jeudi 20 octobre et vendredi 21 octobre, de 10h à 18h – (212-625-8710).
– Pour des envies plus luxueuses, on court chez Elie Tahari profiter d’une exceptionnelle remise de 70% sur les ventes privées (accessoires, prêt à porter homme et femme). On y trouve des robes en laine à $99 au lieu de $398, des sacs fourre-tout en cuir tressé à $249 au lieu de $898 et pour finir des talons en daim à $99 au lieu de $248. Elie Tahari : Jeudi 20 octobre & Vendredi 21 octobre de 8h30 à 19h30 et le Samedi de 10h à 17h. 501 Fifth Ave entre 41th et 42nd Sts.
– Pour les addicts au British street style, rendez-vous chez Fred Perry pour profiter de 70% de rabais sur les accessoires, prêt à porter homme et femme de la marque. Attention : le magasin n’accepte que du cash. Avalon Group showroom : 547 West 27th St., 3eme etage, entre 10th et 11th Avenue. Jeudi 20 cotobre & Vendredi 21 octobre de 10h à 19h, samedi  22 octobre de midi à 17h. (212-736-3030). On peut aussi profiter des soldes sur le site internet de la marque.
L’incontournable de ce weekend : pour les folles de vintage, le Manhattan Vintage Clothing Show est un must. L’évènement rassemble 90 commerçants de haut niveau venus de tous les coins du pays. L’entrée est payante : $20. Manhattan Vintage clothing show : Metropolitan Pavillon – 125 West 18th Street, entre 6th et 7th Avenue. Vendredi 21 octobre de 13h à 19h. Samedi 22 octobre de 11h à 16h.
 
 

Los Angeles à la sauce béarnaise

Natifs des Pyrénées ou enfants de Gascons installés sur la côté ouest des Etats Unis, ils étaient près de 150 à avoir répondu « présent », dimanche 16 octobre à Los Angeles, à la réunion annuelle des Béarnais de Californie.
Initié à la fin des années 70 par Roger Sagouspe, ce rendez-vous avait connu une interruption de 2000 à 2010, avant d’être remis au goût du jour, l’an passé, par Henriette Etchegaray. «Les gens ici sont très attachés à leur passé et leurs racines, explique-t-elle. Même si nombre d’entre nous ne connaissent le Béarn qu’en photos ou à travers les récits de nos parents, nous avons un sentiment d’appartenance à cette terre.»
De fait, si la langue officielle de cette réunion fut celle de Shakespeare, les seuls sujets de conversation étaient la beauté de leur région et du village d’origine, ou le courage de leurs ancêtres d’avoir fait le pari de traverser l’Atlantique.
Projet de retour au pays
Encouragés par la réussite de ce rendez-vous et la mobilisation des participants, les organisateurs envisagent de proposer un «retour au pays» dans les années à venir : «Nous aimerions organiser un voyage dans le Béarn avec découverte de la région et visite des villages de nos ancêtres, poursuit Henriette Etchegaray. Certains d’entre nous sont âgés et ce serait peut-être l’occasion de revoir le Béarn une dernière fois, tout en passant le relais aux plus jeunes qui découvriraient, eux, leurs origines. C’est un projet qui nous tient à cœur, mais difficile à réaliser.»
En attendant de concrétiser cette idée, et afin de répondre à l’attente des «exilés», un site internet devrait être lancé dans quelques semaines (www.bearnaisLA.com) pour retracer le parcours des premiers Béarnais arrivés aux Etats Unis, et évoquer les liens historiques qui unissent le Béarn à la Californie. En effet, dès le XIXe siècle, certains établissements de Los Angeles, tels que l’Hôtel des Pyrénées ou l’Hôtel Henri IV, attestaient déjà de la présence béarnaise.
Présenté lors de la réunion, le site internet servira également à proposer des informations, donner des nouvelles du «réseau béarnais», bref, favoriser les relations entre toutes les familles originaires des Pyrénées.
 

Les nus de Degas exposés à Boston

On vous dit Edgar Degas, vous pensez danseuses et tutus ? Après une visite au Museum of Fine arts de Boston, vous ne pourrez occulter l’importance du nu dans l’oeuvre du peintre français. 160 peintures dédiées au nu féminin sont exposées, en collaboration avec le Musée d’Orsay qui a prêté un tiers des toiles et qui accueillera l’exposition à partir de mars 2012.
Cette vaste rétrospective dédiée au peintre impressionniste est considérée comme l’une des collections de nus les plus incroyables de l’histoire de l’art occidental. Pour le peintre, c’est aussi une première : personne n’avait jusque là centré une exposition sur la nudité féminine qui est pourtant un thème central chez Degas, de ses premiers travaux en 1850 à ses dernières sculptures, lorsqu’il était presque aveugle.
L’exposition est découpée en six sections, qui suivent chronologiquement le travail de l’artiste et racontent comment il a exploité toute la gamme d’expressions du corps humain dans ses dessins, sa peinture, ses pastels et ses sculptures. Le musée retrace les débuts de l’artiste parisien, quand il peignait des images de bordels pour se consacrer ensuite à des scènes de vie ordinaire, comme les femmes prenant leur bain. « Aimait-il les femmes ? », se demandent souvent des critiques d’art devant ces images si réalistes, parfois crues, du corps féminin. « Sa relation aux femmes est difficile à définir », explique le biographe Roy McMullen au Boston Globe. Il avait en tout cas une immense curiosité qui l’a poussé des années durant à s’immiscer dans leur intimité.
« Jusqu’à présent, le nu avait toujours été représenté dans des poses qui supposent un public. Mais mes femmes sont des gens simples. Je les montre sans coquetterie, à l’état de bêtes qui se nettoient », déclarait Edgar Degas. Misogynie pour certains, souci du réalisme pour d’autres. Rendez-vous à Boston pour vous faire votre opinion.
Informations pratiques :
Degas and the Nude – du 9 octobre au 5 février 2012 au Museum of Fine arts de Boston. Visiter le site ici pour infos et directions. Lire ici la présentation du Musée d’Orsay ici
 

Yves Saint Laurent, sous toutes les coutures

Il a osé mettre la femme en pantalon. Héritier de Chanel, il a été le dernier couturier a avoir vécu l’âge d’or de la mode parisienne, qu’il s’appliquera à dépoussiérer dans les années 60. Ces pièces les plus fameuses sont désormais intemporelles. Je suis? Je suis? Yves Saint Laurent ou “YSL”, trois lettres gravées au fronton du patrimoine national…et international.
Classicisme et transgression : deux thématiques d’apparence contradictoires mais qui n’en demeurent pas moins essentielles pour comprendre l’univers créatif d’Yves Saint Laurent. Elles serviront de points d’appui à la conférence de Laurent Cotta, Historien de l’Art et de la Mode, commissaire d’exposition au Musée de la Mode de Paris depuis 2002. Il dévoilera les secrets d’un génie incontestable et incontesté de la Haute-Couture, qui, en libérant les lignes, libéra la femme. Rien que ça.
Yves Saint Laurent, Classicism & TransgressionFashion Institute of Design and Merchandising, 919 South Grand Avenue, Los Angeles, 90015, de 6pm à 7pm. Pour plus d’infos, visiter le site de l’Alliance francaise ici
Gratuit sur réservation : [email protected]
 

Virus et épidémies au Consulat de France

Avez-vous vu « Contagion » ? Le film de Steven Soderbergh raconte un monde confronté à une pandémie dévastatrice. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Une telle pandémie est-elle envisageable dans le monde réel ?
C’est pour tenter de répondre à ces questions que le Consulat de France organise ce lundi 31 octobre 2011 à 18h30 une conférence sur les nouvelles épidémies. L’occasion aussi de faire le point sur l’avancée des recherches épidémiologiques et sur les réponses apportées par les Etats face à de telles menaces. Le sujet est d’autant plus brûlant que ces dix dernières années ont vu émerger de nouveaux virus comme le Sida, le Sars, le H1N1 et la grippe aviaire… Dans un contexte de mondialisation, ces virus mortels peuvent se propager rapidement.
Seront présents pour en parler:
–         Dr Adolfo Garcia-Sastre, professeur en microbiologie à la prestigieuse Mount Sinai School of Medecine de New York et co-directeur du Global Health and Emerging Pathogens Institute ;
–         Bruno Chomel, professeur spécialiste de santé publique à l’UC Davis School of Veterinary Medecine et co-rédacteur en chef de Veterinary Research.
Une réception suivra la conférence.
Infos pratiques:
Conférence « Contagion : from Fiction to Reality : H1N1, E Coli, BSE, SARS … Are we armed against new Pandemics ? » Consulat général de France – 934 Fifth Avenue New York, NY 10021 (entre 74th et 75th Streets). Lundi 31 octobre 2011 à 18h30. Entrée gratuite. Réservation par email : rsvp.new-york [email protected]
 

Tinariwen, un son venu d'ailleurs

Tinariwen, littéralement “ceux du désert”, c’est l’histoire de trois ex-combattants touaregs qui décident dans les années 80, de déposer les armes pour prendre la guitare.
Le résultat est surprenant: savant mélange de blues et de musique traditionnelle, leurs mélopées vibrantes célèbrent la rébellion d’un peuple en exil, opprimé depuis des générations. Pas de préparations, pas de répétitions, pas de balance : leur musique est avant tout un acte de liberté. À l’écoute en tous cas, difficile de ne pas communier.
Depuis la sortie de leur premier album en 2001, Tinariwen connait un succès retentissant en France d’abord, puis à l’international. À l’instar de Fela Kuti (Niger) ou plus récemment de Tiken Jah Fakoli (Côte d’Ivoire), le groupe fait partie de ceux dont la voix a su s’exporter hors des frontières africaines pour créer une petite révolution mondiale. Dans une salle de concert avec lui, on comprend pourquoi.
Tinariwen, 29 octobre 2011 à 20h au Luckman Fine Art Complex $25-$45.

Smith Street vous sert la soupe

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Le froid commence tout doucement à s’installer dans les rues new-yorkaises. Le remède : une bonne soupe. Pour la deuxième année consécutive, « le Festival des Soupes » revient titiller les papilles. L’événement aura lieu ce samedi 22 octobre au cœur du « Restaurant Row » de Brooklyn, Smith Street, entre 13h et 16h. L’idée est originale : elle permet de revisiter les classiques de grand-mère comme la soupe à la citrouille, mais aussi de découvrir des soupes venues d’ailleurs comme la fameuse soupe indienne « mulligtawney » ou encore la « gumbo » et l’« avgolemono » (soupe grecque). Les bols de soupes seront servis en face de certains restaurants de la rue.
Le festival permettra aussi de mesurer vos goûts (et votre palais) à ceux d’un jury de connaisseurs composé notamment d’Ariane Daguin de D’Artagnan Foods et Chris Schonberger de Time Out NY. Le jury, qui comptera également des locaux et des professionnels, récompensera les meilleures soupes dans les catégories « soupe de viande », « poisson » et « végétarien ».
Attention, l’événement n’est pas gratuit. Des billets seront mis en vente à partir de 13h à l’angle de Smith et President, Smith et Butler, et Smith & Bergen Sts. Coût : $5 pour cinq dégustations, $10 pour 12 dégustations, et, pour les familles avec enfants, $20 pour 27 dégustations. Une partie des fonds récoltés sera destinée au programme culinaire de la « High School for International Studies », un lycée local.
« Festival des Soupes » de 13h à 16h le samedi 22 octobre sur Smith Street. Métro F ou G arrêt Bergen ou Carroll Street.En cas de pluie, la festival à lieu le dimanche 23 à la même heure.