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Les Etats-Unis, un pays "un peu perdu dans son espace"

Ecrivain puis réalisateur, Philippe Claudel est connu dans le monde entier. Il est notamment l’auteur du roman « Les Ames grises » (2003) qui a obtenu le Prix Renaudot et « Le Rapport de Brodeck » (2007) qui a reçu le Prix Goncourt des lycéens. Il a réalisé « Il y a longtemps que je t’aime » (2008), un film intense et sincère qui a eu le César du Meilleur Premier Film et le Meilleur second rôle féminin en 2009. Sa deuxième réalisation « Tous les soleils » (2011) a rassemblé plus de 500.000 spectateurs.
Philippe Claudel était à New York à la mi-septembre pour faire la promotion de Soundwalk-Crossing the Line, un projet de promenade sonore le long du Museum Mile auquel il a prêté sa voix. Cette promenade à mi chemin entre visite guidée et cinéma est proposée depuis le 17 septembre dans le cadre du festival “Crossing the Line” organisé par le French Institute Alliance Française (FIAF).
Dans le cadre du projet artistique « Soundwalk », on vous a demandé d’écrire un court récit inspiré d’un endroit particulier situé sur le Museum Mile. Quel sujet vous avez choisi et pourquoi ?
Le choix a été difficile. Il y a beaucoup de lieux inspirants. J’ai choisi un endroit qui n’est, peut-être, pas le plus connu. C’est la Neue Gallery, un petit musée regroupant un certain nombre de collections, de l’art viennois, notamment de la période de la Sécession et qui a une reconstitution d’un café viennois au rez-de-chaussée qui s’appelle le Café Sabarski du nom de ce mécène qui a créé le musée. La taille du musée, qui est vraiment un tout petit musée,  la présence aussi de ce café, ce petit morceau d’Europe égaré dans Manhattan, les œuvres présentées et l’ambiance… toutes ces raisons m’ont poussées à choisir cet endroit qui me permettait de mettre en branle une imagination Mittle Europa et de la connecter avec ce morceau d’Amérique.
Vous semblez très attaché au fait de faire fonctionner l’imaginaire de vos lecteurs et des spectateurs. Cet enregistrement Soundwalk, c’est une nouvelle manière pour y arriver ?
Que ce soit la musique, la peinture, la littérature, ce qui est intéressant c’est de travailler avec l’autre. Si vous proposez des œuvres closes dans lesquelles aucune porte n’est ouverte ou entrouverte et dont les murs sont complètement étanches, cela n’a aucun intérêt. J’ai toujours voulu que mes écrits ou mes films rentrent en résonance avec l’imaginaire, la vie du spectateur ou du lecteur. Et évidemment cette chimie très particulière est très différente en fonction de la personne. On travaille avec des singularités, des individualités et c’est la rencontre entre trois pôles : le créateur, la création et celui qui va s’approprier la création. De ce triangle naît une relation unique. Quand je reçois du courrier disant « J’ai lu votre livre de telle façon, est-ce que j’ai raison de le lire comme ça ? » je réponds toujours « mais vous avez raison, puisque vous l’avez fait comme ça, ça vous appartient, ce n’est plus à moi et vous pouvez le comprendre comme vous voulez ». Sur ce projet Soundwalk, ce qui m’intéresse c’est vraiment la voix, on écoute quelqu’un qui raconte une histoire, on a, à la fois, les yeux clos et ouverts.
Etes-vous un habitué de New York ?
Je viens en moyenne trois fois par an depuis longtemps. J’aime l’énergie de cette ville. C’est ce qui fait que la part positive l’emporte sur la part négative. Ce qui n’est pas toujours le cas dans les mégalopoles où généralement la fatigue prend le pas sur les forces que la ville vous donne. (…) Par contre, je ne me verrais pas du tout vivre ici. La ville a une beauté qui tient à son architecture, à la lumière, à l’agencement des rues. J’aime le matin quand les gens vont au travail. C’est comme un début du monde, une espèce de levée humaine intéressante. J’aime aussi beaucoup le patrimoine artistique de New York. Je vais à chacune de mes visites voir les tableaux de la Frick Collection. C’est une des rares villes au monde où se superpose à la ville réelle, la ville imaginaire que nous avons reçu au travers de la littérature et du cinéma.  On a un écho de la ville quand on marche dans les rues, on a une quantité de films, de livres, de musiques qui contamine notre vision. C’est un grand écart entre une familiarité et une étrangeté. On est étranger dans une ville qu’on connaît, qu’on reconnaît. C’est une ville qui fait partie de nous depuis longtemps.
Vous évoquez souvent les diktats en France. Quelle société vous semble être la plus empreinte de diktats, l’américaine ou la française ?
Les Etats-Unis, ce grand pays en terme géographique, s’est construit sur le fait que certains hommes ne voulaient pas suivre la règle, la religion des autres. C’est donc un pays où quelque soit votre singularité, voire votre perversion, vous allez toujours pouvoir trouver un endroit pour vivre votre différence. Vous pouvez trouver des communautés Amish en Pennsylvanie qui vivent en dehors des lois avec un mode de vie archaïque. On leur donne le droit de vivre cette différence là. En France, les services sociaux français réagiraient tout de suite. Je ne dis pas que c’est enviable. Mais c’est une société qui permet aux individus de vivre leur singularité, leur différence. Pour autant, la société américaine est assez coercitive sur le plan des libertés. Tout en étant dans un modèle démocratique, les Américains se permettent des entorses à la démocratie, notamment depuis le 11-Septembre, qui  ne pourraient pas exister en France. Je pense par exemple à Guantanamo. Pour ce qui est des diktats, ils sont très différents à l’intérieur même du pays, sur la côte Est et la côte Ouest. En Californie, le diktat du corps est très fort. Au fin fond de la Caroline du Nord, on est dans des systèmes de vie encore très différents. Les Français ont une idée très européenne des Etats-Unis. On parle de deux sociétés différentes. En France, personne ne met un drapeau français sur sa pelouse et un sticker sur sa voiture « Je suis blanc et je vote ». J’ai vu dans des Etats des pancartes dans les jardins « Je suis blanc, chômeur, j’ai un fusil et je vote ». C’est un pays plein de paradoxes, avec beaucoup de liberté, et une tolérance à la bêtise. En fait, c’est un pays un peu perdu dans son espace.
Quel film, selon vous, a le mieux retranscrit l’atmosphère new-yorkaise ?
Manhattan de Woody Allen est un très grand film visuel. Au début, on voit des plans de la ville qui se succèdent sur la musique de George Gershwin. Woody Allen est l’un des grands cinéastes de New York. Il a rendu hommage à sa ville de façon assez exemplaire. Scorcese aussi, à sa manière. J’aime beaucoup le début du film Broadway Danny Rose qui se passe dans au restaurant Carnegie Deli. A chaque fois que je suis à New York j’y vais pour manger un sandwich au pastrami. Dans ce film, le réalisateur a très bien filmé Broadway. Parmi les films qui ne sont pas très bien mais qui ont réussi à capter la beauté d’un quartier il y a, par exemple, un des films de Paul Auster qui se passe dans un bar tabac de Brooklyn, Smoke.
Pour plus d’informations sur Soundwalk-Crossing the Line, cliquer ici
 

Jeux de sons, danses et lumières à Galapagos Art Space

“Skana, Goddesses and More” est un spectacle unique réunissant des femmes autour de la musique, de la danse, du chant mais surtout du voyage. Ces femmes sont les compositrices Milica Parasonic et Muriel Louveau, la danseuse Emily Pope Blackman, et l’artiste de lumière Carmen Kordas. Elles communient autour d’une même passion pour les cultures étrangères et les territoires virtuels.
Ce spectacle est la réunion de deux oeuvres construites sur le même fonctionnement. La partie de Milica Parasonic s’appelle « Goddesses Chronicles ». Dans un jeu de lumière opéré par Carmer Kordas, Milica interprète des déesses des mythologies romaines, brésiliennes, égyptiennes ou encore Hindous.
Dans sa performance, Muriel Louveau nous montre, elle, son univers “Skana and more”. Elle partage avec le public son album Skana -ainsi que quelques autres titres- entièrement enregistré et produit sur Internet avec le compositeur américain  Charles B. Kim. Inspirée par les terres lointaines et la poésie, Muriel Louveau a confié à Emily Pope Black le soin de nous faire voyager par la danse. Les deux performances se font écho en soulignant la force de l’une et la fragilité de l’autre.
“Skana, Goddesses and More”. Mardi 27 septembre à 19h30 au Galapagos Art Space, 16 Main Street, Brooklyn. $15 tickets ici.

DSK vraiment léger, les Français aussi

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Pour la première fois depuis le 14 mai, date de “l’incident” du Sofitel de Manhattan, Dominique Strauss-Kahn s’est exprimé, sur le plateau du 20 heures de TF1, à propos de “l’affaire” qui a tenu la France en haleine cet été. La presse américaine retient surtout le numéro de charme de l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Les journalistes s’en donnent à coeur joie : pour eux, cette interview est une belle action de communication. Le New York Times et le New York Post parlent de « discours semblant avoir été répété », et surtout « orchestré », se cachant derrière le rapport du procureur américain. Selon Steven Erlanger du New York Times, « il n’a dit que ce qu’il voulait dire, en venant parler sur le plateau de l’une des très bonnes amies de sa femme » Anne Sinclair (ancienne présentatrice phare de la chaine).
Pour le journal américain, Claire Chazal n’a pas été suffisamment « agressive dans ses questions et paraissait très mal à l’aise ». Par exemple, elle ne lui a pas demandé des précisions sur la relation qu’il aurait eue avec une autre femme la veille de son arrestation. Le quotidien ajoute que le résultat de l’interview et le fait qu’elle ait été menée par une amie d’Anne Sinclair a provoqué une controverse au sein de TF1 et en dehors. Car, malgré un record d’audience (13 millions de téléspectateurs), les politiques et les Français sont divisés après cette intervention, rapporte le Washington Post. Comme l’a dit Dominique Strauss-Kahn, « il reste des zones d’ombres ». Et la question que tout le monde se pose encore est: que s’est-il exactement passé dans la suite 2806? Après l’abandon des poursuites contre DSK au pénal, cette interrogation restera sans doute sans réponse.
DSK trop léger, tout comme le reste des Français si l’on en croit le New York Times, le dernier quotidien américain en date à s’interroger sur le « French paradox » : nous mangeons sans devenir obèses. Bizarre.
Pour le journal, les Français n’auraient pas de problème de poids. Fidèles à notre culture, nous continuons de manger et boire comme si de rien n’était. Tant pis si les bourses s’écroulent et les économies chancèlent. D’après le journaliste Timothy Egan, ce style de vie  interpelle les touristes américains qui ne comprennent pas comment les Français peuvent « manger tout ce qu’ils veulent, boire plus que de raison et être en meilleure forme que la plupart des Américains ».
Où sont les obèses? Même si la France est dotée d’un meilleur système de santé, cette question hante le journaliste. Dans son article, il rappelle que selon des études récentes, la France est l’un des rares pays où la population grossit moins vite que les autres. L’Hexagone en serait au stade des Etats-Unis des années 1970, alors que pour eux la situation est dramatique : d’ici 2020, les trois quarts de la population devraient être en surpoids.
La cause de ce problème est évidente, les Américains mangent trop, trop mal et trop vite. Pour pallier à l’obésité chez les jeunes, le New York Times érige les mesures prises par la France en exemple: interdiction des distributeurs de sucreries dans les écoles, obligation pour les jeunes à faire du sport et amélioration de l’équilibre des repas de la cantine. Le quotidien note : « ils (les Américains, ndlr) devraient prendre exemple sur la façon de vivre des Français et considérer les repas comme le moment le plus agréable d’une journée ».

Hugo Becker, le Gossip Guy

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Enfilant le costume du prince de Monaco, Louis Grimaldi, dans la série à succès “Gossip Girl”, le jeune homme de 25 ans fait des ravages dans les coeurs de la jeunesse dorée de l’Upper East Side.
On a pu l’apercevoir aussi dans le dernier film de Julien Leclerc “L’Assaut”. Il vient également de terminer le tournage du film de Whit Stillma “Damsels in Distress” qui vient de clôre la 68eme Mostra de Venise.
De passage à New York pour le tournage de la nouvelle saison de “Gossip Girl” (la 4eme et la 5eme dont il fera aussi partie), French Morning a rencontré le jeune premier plein d’ambition et de projets pour une corner interview décalée.
 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=dMQ0OU8q_ZU]

 

Indignez-vous avec Stéphane Hessel à Columbia

« Indignez-vous ! » ne fait qu’une trentaine de pages. Mais depuis sa sortie le 20 octobre 2008, le petit livre est devenu un  succès planétaire. Près de 2 millions d’exemplaires se sont vendus en France et environ 4 millions dans le monde entier. Son auteur, Stéphane Hessel, est agé de 93 ans. Avec son prestigieux passé de résistant et de diplomate, il montre un engagement sans borne pour la liberté.
Dans cet essai, Stéphane Hessel tient un discours d’espérance et d’engagement. Selon lui, il faut s’efforcer « d’être des citoyens résistants en appuyant ceux qui préfèrent la légitimité, ceux qui préfèrent les valeurs fondamentales de la France républicaine et progressiste à la légalité contestable de tel ou tel gouvernement ». Il appelle ses lecteurs à « s’indigner lorsque quelque chose proposée n’est pas conforme à ces valeurs ». Chacun devrait avoir un motif d’indignation. « C’est précieux, dit-il. Quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. »
Dans « Time for outrage : Indignez-vous ! », la traduction anglaise de son essai, Stéphane Hessel lance un appel aux armes controversé et passionné pour un retour aux idéaux qui ont alimenté la Résistance française. Cet ancien résistant, qui s’est évadé de camp de concentration, vient partager inlassablement ses convictions avec le public. Aussi bien dans de petites librairies que dans de grands colloques. Le 27 septembre, Stéphane Hessel sera présent à la Maison Française de Columbia pour une conversation avec le public. Le débat sera suivi d’une séance de dédicace avec l’auteur.
Infos pratiques : « Time for Outrage : Indignez-vous ! » une conversation avec Stéphane Hessel qui aura lieu le mardi 27 septembre à 18h. Maison Française – URIS 301 – Columbia University – Broadway at West 116th Street – (212) 854-4482 –Voir le site de la Maison Française

Comment visiter le Mémorial du 11-Septembre ?

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Voilà dix ans que les New Yorkais et les touristes n’avaient pas mis les pieds à Ground Zero. Depuis le 12 septembre dernier, une partie de l’enclos qui entoure le site des attentats a été levée pour leur permettre de fouler les pavés gris du nouveau Mémorial national du 11-Septembre. Cet espace situé au coeur du World Trade Center 2.0 compte deux cascades épousant l’empreinte des tours jumelles, des pelouses, des arbres, ainsi que le Musée du 11-Septembre qui doit ouvrir ses portes l’an prochain.
Pour accéder au Mémorial, il faut réserver son billet en ligne (prévoyez de vous y prendre plusieurs semaines à l’avance compte-tenu de la forte demande) et séléctionner l’heure de la visite en fonction des créneaux disponibles. Un groupe de visiteurs est invité à entrer toutes les quinze minutes. Il faut donc veiller à arriver ni trop tard ni trop tôt (pas plus d’une demi-heure à l’avance, précise-t-on sur le site). Passé le contrôle de billets à l’entrée, qui se trouve dans l’angle sud-est de Ground Zero, vous devrez passer la sécurité : les sacs sont scannés et les visiteurs doivent passer au détecteur de métal. Les consignes sont strictes : les sacs trop volumineux sont interdits et le visiteur doit se munir d’une piece d’identité valide (même si celle-ci n’est pas toujours demandée). Il faudra ensuite marcher quelques minutes le long de l’enclos du chantier en suivant les instructions des volontaires.
Le Mémorial surprend à bien des égards. Sa localisation au coeur d’une forêt de gratte-ciel donne au visiteur une perspective surprenante sur le reste de New York. Il a beau être au milieu de la ruche du sud de Manhattan, le bruit des chutes d’eau s’échappant des deux impressionnantes cascades du site transforme le vacarme des rues et des grues voisines en ronronnement. De surcroît, aucun aspect du site n’a été laissé au hasard, de la taille des pavés à la hauteur des arbres. Les pavés sont relativement petits pour « humaniser » la place. L’emplacement des arbres doit permettre à leur branchage de former, quand ils pousseront, un dôme végétal au dessus de la tête du visiteur, agissant comme un bouclier thermique et sonore.
Les pièces maîtresses du Mémorial sont sans conteste les deux cascades géantes conçues pour rendre l’absence des tours jumelles visible. Les noms des 2,983 victimes des attentats du 11-Septembre à New York, Washington et en Pennsylvanie, et du 26 février 1993 au World Trade Center sont gravés dans des plaques de bronze installées autour des cascades. Certains visiteurs passent leur doigt dessus, d’autres y placent une rose ou un drapeau. Les noms de victimes issues d’une même famille ont été regroupés, de même que les collègues de bureau.
Si vous souhaitez trouver le nom d’un disparu, le Mémorial met à disposition plusieurs bornes interactives faciles d’utilisation. Il suffit d’entrer le nom d’une victime ou celui de son employeur. Des volontaires sont sur place pour vous assister. Il se promènent avec des bandes de papier et des crayons pour les visiteurs qui souhaiteraient recopier le nom d’un disparu.
Pour réserver vos tickets, visiter le site du Memorial
Photo : L’une des cascades du Mémorial national du 11-Septembre (crédit : Julien Villa)
 

La fin de l'histoire de France?

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Les études sur l’histoire de la France ont-elles un avenir ? A quel stade de connaissance sont-elles, et vers quoi se dirigent-elle ? Tel est le sujet –vaste, vague et ambitieux- de la table ronde “The Past and Future of French History” qui se tiendra mercredi 21 septembre à Columbia (West 116th street et Broadway),  dans le Buell Hall (East gallery- Morningside campus). De 18h30 à 20h30, des historiens américains spécialistes de l’histoire française et professeurs à Columbia  discuteront en public de ce sujet.
Le modérateur de la conférence n’est autre que Robert Paxton,  historien spécialiste de la deuxième guerre mondiale. Son nom vous dit peut-être quelque chose : il est très connu en France pour avoir été le premier, dans les années 70, à parler du rôle du régime de Vichy dans la Shoah. Un épisode qui était alors occulté de tous les manuels d’histoire… Ne ratez pas cette conférence qui réunira les pointures américaines de l’histoire de France.
Infos pratiques: The Past and Future of French History Mercredi 21 septembre

– 6:30pm – 8:30pm –

Columbia University, Morningside Campus, East Gallery, Buell Hall

Hugo Becker, le Gossip Boy

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Enfilant le costume du prince de Monaco, Louis Grimaldi, dans la série à succès “Gossip Girl”, le jeune homme de 25 ans fait des ravages dans les coeurs de la jeunesse dorée de l’Upper East Side.
On a pu l’apercevoir aussi dans le dernier film de Julien Leclerc “L’Assaut”. Il vient également de terminer le tournage du film de Whit Stillma “Damsels in Distress” qui vient de clôre la 68eme Mostra de Venise.
De passage à New York pour le tournage de la nouvelle saison de “Gossip Girl” (la 4eme et la 5eme dont il fera aussi partie), French Morning a rencontré le jeune premier plein d’ambition et de projets pour une corner interview décalée.
 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=dMQ0OU8q_ZU]

 

Exposition de la série "Nudes" par Sophie Delaporte

La photographe française de mode Sophie Delaporte expose à partir de jeudi 22 septembre sa nouvelle série de photos « Nudes », dans la galerie Sous les étoiles, au 560 Broadway (NoLita). Le vernissage, de 18 heures à 21 heures, aura lieu en présence de l’artiste.
La série «Nudes» présente de grands portraits de corps totalement nus ou à moitié dissimulés, saisissants et colorés, au décor souvent simple et minimaliste. Sophie Delaporte excelle dans l’art de magnifier le corps humain, et elle le prouve une fois encore. L’artiste, qui travaille pour Le Bon Marché, Hermès ou encore Dior, captivera les amateurs d’art et de mode.  Vous avez jusqu’au 5 novembre pour découvrir l’exposition.
 

New York enfourche (enfin) son Vélib'

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«Ça a marché à Paris, ça marchera forcément à New York !» a assuré le Département des transports à propos de son dernier projet : des vélos en libre-service à Manhattan et à Brooklyn. La semaine dernière,  Janette Sadik-Khan, commissaire des transports, a ainsi révélé que 10.000 vélos seraient disponibles à New York à partir de l’été 2012. Les 600 stations qui les accueilleront seront situées au sud de 79ème rue de Manhattan ainsi que dans certains quartiers de Brooklyn, et toutes seront alimentées à l’énergie solaire.

Pour accéder à ce moyen de locomotion écologique, il suffira de posséder une carte de crédit. Ceux qui voudront profiter d’un usage illimité de la petite reine devront payer la somme de 100$ par an. «C’est moins qu’une carte de métro mensuelle» précise Janette Sadik-Khan. Néanmoins, après un trajet de 45 minutes, les utilisateurs à l’année devront tout de même s’acquitter d’un supplément. Mieux vaut pédaler vite ! Les vélos seront disponibles tous les jours, 24h/24. Un bon plan le soir, le week-end ou a fortiori les soirs de week-end, quand la recherche d’un taxi tourne à la guérilla urbaine ou que les métros se font attendre.
Un projet interactif
La direction des transports compte sur les conseils avisés des futurs cyclistes pour mener à bien son entreprise. C’est à eux de déterminer où les 600 stations de vélo devront être implantées, grâce à la carte que la DOT a mis à leur disposition. Quelques heures après la mise en ligne de cette carte, 1.000 sites avaient déjà été suggérés. Afin d’expliquer le fonctionnement des vélos en libre-service aux New Yorkais – selon Janette Sadik-Khan, ils ne sont pas du tout habitués à ce genre d’opération-, de nombreuses démonstrations ont lieu en ce moment. Les néophytes peuvent ainsi essayer les vélos et en apprendre plus sur le projet. La prochaine démonstration est programmée pour mercredi 19 septembre, à Bowling Green, dans Lower Manhattan, de midi à 15 heures. Après Bowling Green, une démonstration aura lieu à Brooklyn Flea, dans le quartier de Fort Greene, le 24 septembre, de midi à 16 heures au 176 Lafayette Avenue. D’autres se dérouleront à Union Square le 29 septembre ou encore à Atlantic Antic le 2 septembre.
« Les vélos en libre-service n’ont pas rencontré de problèmes de vandalisme dans les autres villes » a affirmé Janette Sadik-Khan. Les transports New Yorkais se sont néanmoins préparés à cette possibilité : chaque vélo comporte un système GPS qui permet de le localiser au cas où celui-ci disparaitrait. La société qui s’occupera de fournir vélo et stations est Alta Bicycle Share, de Portland, qui prend déjà en charge les vélos de Boston et de Washington. Si le système fonctionne, des bornes de vélo en libre-service seront mises en place dans d’autres quartiers.  Reste à savoir si les New Yorkais accepteront de délaisser leurs fameux taxis jaunes, au moins pendant les beaux jours.
Pour le programme complet des démonstrations de vélo, cliquez ici
 
 

Sortir de l’ombre du Lycée français

Demandez à Laurent Bonardi d’où il vient, il vous répondra « vaste question ». Né en France, où il passé les trois premiers mois de sa vie, le proviseur du Lyceum Kennedy a fait, élève, la tournée des lycées français de l’étranger. Il énumère ses maisons successives : « Argentine », « Italie », « Espagne », « Russie », « Etats-Unis ».
Plus tard, pour ses expériences universitaires et professionnelles, ça sera le sud de la France, Tours (ville du français sans accent), la Polynésie et la côte Est des Etats-Unis, à Harvard, dont il a conservé un « mug », placé sur son nouveau bureau à côté d’un bonzaï. « C’est un circuit un peu itinérant » concède-t-il.
Pour son premier poste de chef d’établissement, le jeune proviseur a l’enthousiasme des débuts. L’ancien directeur du secondaire au lycée français de Washington trouve dans le Lyceum un établissement en pleine mutation. Le campus de Manhattan – l’école en compte un autre à Ardsley dans le Westchester – est en cours de rénovation. Cette année, les classes sont « presque pleines » et le nombre d’inscriptions n’aurait jamais été aussi élevé depuis la création de l’école. De bons chiffres que Laurent Bonardi explique par « une appétence pour les programmes français » à New York et sa région mais aussi  « un travail quantificatif et qualitatif qui est fait dans l’établissement ». « Il y a un dynamisme structurel qui fait que les parents trouvent leur compte » dit-il.
Créé en 1964 par un professeur de français du nom d’Eliane Dumas, le Lyceum Kennedy a été repris en 1986 par un linguiste japonais francophile. L’établissement se compose d’un programme japonais et d’une école franco-américaine, qui représente « 90% des effectifs de l’école ». Homologuée par le ministère de l’éducation nationale français, cette école bilingue et biculturelle offre un programme scolaire à cheval entre celui des écoles françaises et new yorkaises.
Malgré ses presque quatre décennies d’existence, le Lyceum reste aux yeux de beaucoup de parents expatriés un “Lycée français bis”. « C’est quelque chose qu’on entend assez souvent. On va travailler pour l’entendre moins souvent » assure Mr. Bonardi, un ancien du LFNY. « L’identité du Lyceum tourne autour du bilinguisme. Nous essayons de prendre le meilleur des deux curriculums (français et américains, ndlr) en respectant l’homologation française jusqu’en troisième et en y joingnant les programmes américains à partir de la maternelle (…)»
« Mais nous rejoignons le LFNY dans la volonté d’apporter le meilleur à nos élèves et de ne pas être figé. »
« Un 12th Grade »
Parmi les chantiers que le nouveau directeur souhaite ouvrir, il évoque la création d’un 12th Grade – pour l’heure, les cours proposés vont du Kindergarten au 11th Grade (Première) – auquel il veut y adjoindre un diplôme, un baccalauréat français voire international (IB).
Mais si l’ouverture d’un nouveau « grade » peut se faire dans l’année, il faudra attendre plus longtemps pour que le diplôme soit proposé, indique Mr. Bonardi, au moins trois ans pour le International Baccalaureate (IB). Ce nouveau grade « ne serait pas un 12th Grade en stand by en attendant l’IB, insiste-t-il. On peut l’ouvrir avec des AP et desseniors projects’ affûtés. Ce serait une sorte de sas extrêmement ‘challenging’ autour du bilinguisme et du biculturel pour préparer les élèves à postuler dans les meilleures conditions à NYU, Georgetown et Sciences po.»
« Des parents dont l’enfant est en kindergarten nous posent déjà des questions sur le secondaire. Quand ils nous confient leur enfant, il y a un pacte de confiance. Il faut s’en montrer digne. »
Photo: Laurent Bonardi, nouveau proviseur du Lyceum Kennedy, devant les drapeaux francais, américain et japonais dans l’entrée de l’etablissement.

Le programme des premières performances

– “Jan Karski” par Arthur Nauzyciel.
Spectacle. Les 17 et 18 septembre 2011 à 20h30 au Service Culture de l’Embassade de France, 972 5th Ave, NY NY.
-“A Layer of the #1L” de Chong Gon Byun et “Byun, Objet Trouvé” de Marie Losier.
Expositions. Réception d’ouverture le 17 septembre de 18 heures à 22 heures, exposition jusqu’au 6 novembre. The Invisible Dog Art Center, 51 Begen St., Brooklyn NY.
-“Terra Amata” par Nick van Woert.
Exposition. Du 17 septembre au 29 octobre. FIAF Galery, 22 East 60th Street, NY NY.
-“More Mouvements fur Lachenmann” de Xavier Le Roy.
Spectacle. 19 septembre 2011, 19h30. FIAF, Florence Gould Hall, 55 East 59th Street, NY NY.
Et “Product of Circumstances
Spectacle. 20 septembre à 19h30 à la même adresse.
-“Les hommes” par Ariane Michel.
Film suivi d’un entretien avec la réalisatrice. 19 septembre à 18h45. Anthology Film Archives, 32 2nd Ave, NY NY. Places en vente ici.
 
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du FIAF.