Un bal, des bals… Trois cette année en tout. Le traditionnel bal du Comité des Associations françaises de New York, source de financement essentielle de ce regroupement d’associations frenchies a désormais de la concurrence. Il reste néanmoins, affichent fièrement ses organisateurs, “le seul bal officiel du Bastille Day depuis 1924”.
Bal du CAF: L’entrée est à $30. A partir de 7:30, au 404 (404 10th Avenue, au croisement de la 10th Avenue et de 33rd Street).
Le même soir, les French Tuesdays déménagent le jeudi pour leur Blue Bastille Day Celebration, un bal tout en bleu (dress code : « revolutionnary blue » !).
Blue Bastille Day Celebration: L’entrée nomale est à $25 en prévente ($35 sur place) sur le site (lien ci desus) ; l’entrée “premium” (accès à la terrasse extérieure) est à $45 en prévente ($55 sur place). A partir de 18h3, à la Hudson Terrace (621 West 46th Street)
Enfin, le samedi 16 juillet aura lieu le festival de French Culture Nights au Novotel de Times Square. Le festival est gratuit si l’on réserve en ligne. Pendant la journée, les œuvres d’artistes divers seront exposées – ce sera l’occasion notamment de découvrir les photographies d’Alexandra Breznay et les sculptures de Pierre-Henry Guérard. A partir de 13 heures et jusqu’au soir, de nombreux chanteurs et musiciens se succèderont. Si la plupart n’ont pas encore été annoncés, il est sûr que l’on pourra assister aux concerts d’Alex Jacquemin à 17 heures et de Floanne Ankah à 18h45. La festival culturel devient, à partir du soir, une grande fête en présence de DJ, toujours au Novotel.
French Culture Nights: Entrée gratuite si réservation en ligne, $10 sur place. Novotel de Times Square (226 W 52 St.)
Voir aussi : Les street fairs de Bastille Day.
Riverside Park prend des airs de film policier
Portant sur le thème de l’été, le film de Pascal Thomas apporte la touche de frisson qui manquait au festival. Après avoir ri devant Nos Jours Heureux et réfléchi devant le Mépris, ce sont ici peur et suspens qui sont au rendez-vous. Quand Guillaume Neville invite son ex-femme et son actuelle épouse à venir dans la maison de sa riche tante Camilla à Pointe-aux-miettes, l’été s’annonce explosif. Mais c’est un autre genre de drame qui va inquiéter la maison : un matin, la tante Camilla est retrouvée dans son lit, le crâne fracassé. On vous laisse découvrir la suite, confortablement installés entre deux pousses d’herbe.
The Illusion de Tony Kushner au Signature Theatre
Le Signature Company Theatre dédie cette année sa saison théâtrale à Tony Kushner, le célèbre dramaturge qui a notamment reçu un prix Pulitzer pour sa fresque dramatique, Angels in America. La compagnie vient d’annoncer que plusieurs représentations supplémentaires de The Illusion sont prévues jusqu’au 17 juillet. Il est donc encore temps d’aller assister à la représentation de cette adaptation libre de l’Illusion Comique de Corneille, mise en scène par Michael Mayer : il faut se précipiter, cependant, les places sont rares.
Le théâtre se trouve à 555 West 42nd Street. Les billets peuvent être achetés en ligne ou par téléphone au 212 244 7529.
Les hommes préfèrent les blondes … en plein air !
Pour les amateurs de cinéma, le lundi 11 juillet sera l’occasion d’aller revoir Les Hommes Préfèrent les Blondes au Bryant Park. L’entrée est gratuite. Le film sera projeté en plein air, dans le cadre du Bryant Park Summer Film Festival. Marylin Monroe et Jane Russell partent en voyage pour la France dans ce film d’amour et d’argent. Howard Hawks mêle ici chansons et légèreté; un film idéal à voir en plein air.
French Restaurant Week : du bleu blanc rouge dans les assiettes
Créée à l’origine par des restaurateurs souhaitant augmenter la clientèle de leurs établissements, les “Restaurant Weeks” de New York sont devenues de véritables institutions ayant lieu deux fois par an (winter and summer session). D’une durée originelle d’une puis deux semaines, la “Restaurant Week” regroupe aujourd’hui plus de 300 lieux. Généralement de prestige, leur but est désormais de rendre accessible au plus grand nombre leur gastronomie via des menus aux prix fixes défiants toute concurrence : environ 35$ pour entrée-plat-dessert le soir.
Les restaurateurs Français se sont quant à eux mis d’accord sur un menu “révolutionnaire” au prix malicieux de 17,89 $. Leur objectif ? Profiter de la Bastille Week du 10 au 17 juillet pour promouvoir outre-atlantique cette cuisine Française désormais inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Différents types de lieux ont décidé de se lancer dans l’aventure (pâtisseries, restaurants), au total plus de cinquante établissements vont jouer la carte de la French Touch. Quelques menus se révèlent déjà et on sent monter des effluves de boeuf bourguignon, pâté de campagne et autres moules marinières… Pour l’instant, pas de cuisses de grenouilles prévues “c’est trop cher, vous allez nous tuer” déclare un des restaurateurs en riant.
George Forgeois, la patron du groupe de restaurants du même nom (Bar Tabac, Cercle Rouge, etc…) est à l’origine de l’idée. Il a convaincu certains de ses collègues de le suivre. On retrouvera donc à l’affiche quelques-uns des noms bien connus de la gastronomie française à New York, qu’ils soient 100% gaulois (Benoit d’Alain Ducasse) ou seulement d’inspiration française, comme Artisanal.
Lire la liste complète ici.
Lire aussi: Les street fairs de Bastille Day
Le French Festival de Santa Barbara annulé
Déception dans les rangs de l’importante communauté française de Santa Barbara (près de 2500 personnes sur 90000 habitants) : le traditionnel French Festival du 14 juillet – le plus célèbre de la côte Ouest des Etats Unis – n’aura pas lieu cette année. La nouvelle est tombée fin juin, l’organisateur des festivités ayant annoncé, la mort dans l’âme, que la hausse des tarifs de location et la mise en place de nouvelles normes de sécurité l’empêchaient de préparer cette 24e édition.
«Je suis triste, explique le créateur du festival, Steve Hoegerman, américain francophile et passionné par l’influence de la culture française à travers le monde. L’augmentation des prix et la bureaucratie nous rendent la vie impossible. Pour la location d’Oak Park, où se déroule l’événement, la sono, les tables, les chaises, la présence d’un électricien, etc., il nous faut dépenser au moins 6000 dollars avant même que la première tente d’exposant ne s’installe.»
Les effets conjugués des nouvelles normes imposées par la municipalité et le comté de Santa Barbara, de la crise économique et de la diminution des sponsors, l’ont donc poussé à annuler ce rendez-vous, sans savoir s’il pourra le proposer à nouveau en 2012. «Je ne sais pas si j’aurais assez d’énergie et de finances pour continuer, car cette annulation est difficile à supporter. C’est un coup très dur pour l’économie locale et pour certains exposants qui réalisaient un bon chiffre d’affaires lors du festival. Je ne sais pas si la mairie et le comté s’en rendent compte. 20000 visiteurs venaient chaque année de toute la Californie pour ce rendez-vous. C’était un véritable moteur pour le tourisme. Plusieurs personnes m’ont incité à le délocaliser dans une autre ville, mais pour moi ce festival est lié à Santa Barbara. Cela n’aurait aucun sens de le proposer ailleurs.»
Selon Steve Hoegerman, plusieurs évenements auraient déjà disparus du fait de la «bureaucratie», et le French festival ne serait que la dernière victime en date : «Lorsque j’ai créé le French festival en 1988, pour montrer la richesse et la diversité de la culture française, il existait plusieurs autres festivals ethniques : Italien, Irlandais, Grec, Juif, Scandinave, Allemand… Aujourd’hui il n’en existe plus un seul ! Ils ont tous été mis en sommeil ou ont disparu. Et parmi les autorités, personne ne se demande pourquoi… »
La communauté française devra donc patienter jusqu’en 2012, année de l’élection présidentielle et du 25e anniversaire du festival, pour entendre, éventuellement, la Marseillaise résonner à nouveau dans les rues de Santa Barbara.
DSK: ni poursuivi, ni blanchi
Le long week-end du 4 juillet a été monopolisé dans la presse américaine par le dernier retournement de situation de « l’affaire DSK ». Pour les tabloïds new-yorkais, cette affaire est emblématique d’une France qui se pense au-dessus des lois : il n’y a qu’un pas entre le « coup de poignard dans le dos » qu’a été la refus de s’impliquer dans la guerre en Irak en 2003 et l’affaire Dominique Strauss-Kahn. La presse américaine réagit avec violence, souvent, à la nouvelle de la fin de l’assignation en résidence surveillée de Dominique Strauss-Kahn et des récentes découvertes sur la vie passée de la plaintive, Nafissatou Diallo. Peu de mea culpa et peu de réflexions sur les implications politiques ou juridiques de l’événement, hors le New Yorker.
Le New York Post – tabloïd contre lequel la femme de chambre a porté plainte pour diffamation ce mardi – n’est pas particulièrement tendre avec Dominique Strauss-Kahn. Puisant dans les représentations les plus communes aux États-Unis des Français, le journal titre un article recensant les réactions en France, « Sacré bleu ! Les Français sont carrément prêts à se battre ! », faisant référence à la lâcheté proverbiales aux États-Unis des Français. Un éditorial du même journal titrait « La sale grenouille reste un gros porc » (« The filthy froggy is still a wart hog ») et s’indignait que Strauss-Kahn puisse encore devenir le président de « ce pays sexiste ». L’on s’insurge notamment du fait que cette affaire aurait décrédibilisé durablement toutes les victimes de viol ; l’article se termine par un « Merci pour tout, DSK. Bientôt, tu seras le problème de la France. »
Bernard-Henri Lévy, dans un article publié dans le Daily Beast le 2 juillet, s’est empressé de tirer « cinq leçons » de l’affaire, fustigeant aussi bien l’industrie du spectacle que serait devenue la Justice que la volonté de l’opinion publique de croire sur parole les victimes.
Le New York Times titrait l’un de ses articles : « Indignation, colère et confusion en France à propos de l’affaire Strauss-Kahn ». L’article cite longuement Bernard-Henri Lévy, mais aussi un sondage du Parisien selon lequel 49% des Français étaient favorables au retour de Dominique Strauss-Kahn dans la vie politique ainsi que les paroles de Jean-François Copé, Gérard le Gall et des féministes françaises. La « colère » dont il est question dans le titre porte sur des objets différents : si l’article de Lévy est clairement une apologie de Strauss-Kahn, l’article se termine cependant sur les paroles de Caroline de Haas, rapportées par Le Monde : « Pourquoi faut-il l’affaire DSK pour que la classe politique et le monde de la presse ‘découvrent’ qu’il y a 75 000 femmes violées en France, chaque année ? Que l’inégalité professionnelle demeure la règle ? Que la parité est un mirage ? »
Dans le New Yorker, Judith Thurman regrette s’être empressée de juger Dominique Strauss-Kahn au début de l’affaire ; elle dit avoir été, peut-être « aveuglée par les stéréotypes » ; elle en profite pour mitiger les accusations qui accablent la plaignante depuis les révélations ces derniers jours sur son passé.
Dans un tout autre registre, le New York Times consacre un article à la fuite du sujet du baccalauréat la semaine passée et en profite pour expliquer le fonctionnement du système éducatif français qui demeure bien étrange pour les Américains.
Les hausses du 1er juillet
Les cigarettes:
Le groupe Lorillard Tobacco, 3e de l’industrie du tabac aux États-Unis, augmente ses prix à partir d’aujourd’hui: 5 à 11 cents de hausse sur les paquets Newport, 8 cents sur ceux de Kent, Old Gold, True, Satin et Max. Pas de hausse en revanche pour les cigarettes Maverick. Les autres cigarettiers, dont le leader du secteur Altria (Malboro, Philip Morris…) et Reynolds American (Camel, Winston…) devraient suivre (annonces attendues avant mercredi 6 juillet). Les compagnies répercutent la taxation plus lourde décidée par certains États, comme celui de New York: + $1,60 sur chaque paquet, ce qui porte son prix moyen à $9,20 (voire $11 à NYC).
Les sodas:
CocaCola augmente ses prix de 3 à 4%, après les avoir relevés de 2% cette année. Le géant d’Atlanta suit ainsi son concurrent PepsiCo qui, début juin, a déclaré une hausse de 3 à 5% des prix de vente effective entre le 10 juillet et Labor Day. Les plus petites entreprises, comme Dr Pepper Snapple, vont faire de même. Les raisons invoquées sont, d’une part, la hausse des coûts du transport avec la flambée des prix de l’essence; d’autre part, les spéculations sur le marché des matières premières.
L’alimentaire:
Il faut d’ailleurs s’attendre à une hausse généralisée sur les étiquettes dans l’alimentation en raison des aléas climatiques qui relèvent les prix des matières premières: les températures plus basses et les pluies plus abondantes que d’habitude dans le nord-ouest, les inondations dans les grandes plaines et le MidWest, et des températures plus élevées que la moyenne dans le nord-est perturbent les récoltes.
Transport de marchandises:
UPS attend un mois de plus, le 1er août, pour augmenter ses prix de fret. Le spécialiste du transport de colis prévoit de relever de 6,9% les tarifs à travers les États-Unis, vers le Canada et le Mexique. Là encore, l’augmentation ces derniers mois des coûts liée à celle des prix du brut est invoquée.
Independence Day à New York
Independence Day ne commence jamais tôt à NYC. La plupart des attractions et manifestations débutent vers midi. On peut donc prévoir de se rendre tranquillement vers 11h00, à vélo ou en métro, à Coney Island pour l’incontournable coucours de hot-dogs au stand Nathan’s Famous. La tradition remonterait au 4 juillet 1916: quatre immigrés auraient lancé cette compétition pour déterminer lequel d’entre eux était le plus patriotique. Aujourd’hui, 20 candidats ont 10 minutes pour avaler le plus de saucisses et de pains allongés possible. Pour vous donner une idée du challenge: le tenant du titre depuis 4 ans est un Californien de 27 ans, Joey Chestnut, avec un record de 54 hot-dogs engloutis l’an dernier (68 en 2009, record mondial). Il tentera de remporter une 5e victoire consécutive.
Quand? À midi (12:00 pm). Conseillé d’arriver dès 11h00.
Où? Coney Island à Brooklyn, chez Nathan’s Famous, 1310 Surf Avenue, à l’angle de Stillwell Avenue.
Dans l’après-midi, direction le sud de Manhattan pour aller flâner à la New York Street Fair: stands de nourritures, bijoux, vêtements et objets en tout genre… ça sent un peu le graillon mais l’ambiance est festive.
Quand? De midi à 18h00.
Où? Sur Water Street, de Fulton à Broad Streets.
Ou encore, une balade historique guidée dans Greenwich Village et Gramercy Park: deux tours sont organisés sur les traces des présidents américains. Déclaration d’indépendance de 1776, George Washington (arche de Washington Square), Abraham Lincoln, Théodore Roosevelt (maison natale), Franklin Roosevelt, JFK sont évoqués.
Quand? À 14h30 (2:30 pm) et 17h00 (5:00 pm).
Où? Points de départ et réservations au 212-465-3331.
Combien? $18 le tour.
La dernière visite s’achève à 19h30 sur la Highway, parfait pour le traditionnel feu d’artifice de Macy’s. Le spectacle pyrotechnique du grand magasin est une tradition new-yorkaise depuis 53 ans. 40.000 feux seront lancés depuis 6 péniches sur l’Hudson River, à raison de 1.500 explosions par minute. Le thème cette année: “Gift of Freedom” pour le 125e anniversaire de la Statue de la Liberté. Le spectacle durera 26 minutes et l’orchestration musicale comprendra du gospel, des chansons de Katy Perry, Jennifer Hudson, Everclear ou encore de Taio Cruz. Les stars de Broadway Anika Noni Rose et Karen Olivo interprèteront “The Lady in the Harbor”.
Quand? À 21h20 (9:20 pm).
Où? Entre 24e et 50e Streets, sur l’Hudson River. Douze rues seront fermées à la circulation.
Meilleurs points de vue: les bords de l’eau côté New Jersey, le long de Hoboken et Weehawken. Côté Manhattan: au sud de la 45e Street, West side Highway.
Sylvie Vartan en concert: 2 au lieu d’1
L’étape new-yorkaise de la tournée de Sylvie Vartan aux États-Unis connaît quelques changements: il ne s’agit plus d’un seul concert mais de deux, les 26 et 27 juillet, dans un lieu plus intimiste, le Ballroom de l’hôtel Loews Regency à Manhattan -le Town Hall initialement prévu contient près de 1500 places. Le concert du 27 juillet affiche complet d’après les organisateurs. Les tickets déjà achetés pour le Town Hall restent valables pour le Regency.
Peu de détails sur le programme: Sylvie Vartan interprêtera des chansons de son dernier album Soleil Bleu, mais aussi des chansons en anglais -l’idole yé-yé est bilingue, vivant depuis 27 ans entre Paris et Los Angeles.
Quand? Les 26 et 27 juillet 2011 à 20h30 (8:30 pm)
Où? Ballroom de l’hôtel Loews Regency, Feinstein’s, 540 Park Avenue, 61st Street.
Combien? $50, $80 et $125 hors taxes.
Réservation: concert du 27 juillet: COMPLET. Concert du 26 juillet: par internet via Ticketweb.com ou LiveNation.com; par téléphone au 212-339-4095.