Institution de New York, le mythique Hotel Chelsea a accouché d’un beau bébé français: Café Chelsea. Situé au rez-de-chaussée de l’institution de la 23e rue, où ont vécu Bob Dylan, Patti Smith ou encore un certain Mark Twain, le restaurant est né le 14 juillet au plus grand plaisir des amateurs de cuisine tricolore.
Au menu: boudin noir et blanc, steak tartare, ravioles du Dauphiné, poulet rôti et autres plats bien de chez nous arrosés de vins de la Loire et de Bourgogne notamment. Les plats sont assurés par le chef américain Derek Boccagno (Atera, Sunday in Brooklyn) et la carte des vins par la sommelière Claire Paparazzo, passée par Shun et Le Jardiner.
« On a envisagé différents concepts, mais on voulait une formule qui puisse fonctionner pour le quartier et l’hôtel. Il nous est apparu qu’un bistrot franco-américain pouvait offrir le type de nourriture qu’on voudrait manger plusieurs fois par semaine. C’est ce qu’attendent les clients de l’hôtel. C’est aussi un lieu chic, adapté aux goûts des habitants du coin», explique Charles Seich, le manager des lieux qui s’est associé avec Sunday Hospitality, la société à qui l’on doit notamment Sunday in Brooklyn, haut-lieu du brunch à Williamsburg, pour assurer la gestion des espaces de restauration de l’hôtel.
Le résultat est agréable à l’oeil. Situé à l’emplacement d’une ancienne boutique de pêche, Café Chelsea se déploie sur plusieurs salles au décor rétro soigné, avec des lustres, des fenêtres en rondelles de verre et des banquettes dont la couleur verdâtre tranche avec la chaleur du bois environnant et le sol en damier noir et blanc. Dans une salle de soixante places adjacente au bar, nommée le Grand Café, un puits de lumière naturelle attire l’attention. Une salle à manger privée d’une trentaine de place a également été aménagée. Au total, le restaurant peut accueillir environ 200 personnes.
Des tableaux créés par les illustres résidents de Hotel Chelsea décorent les murs: un portrait de l’artiste Joseph Beuys par le roi de la nuit new-yorkaise, Arthur Weinstein, ou encore un des dessins de lapin du peintre japonais Hiroya…
Dernier exemple en date de la résurgence des restaurants français à New York, Café Chelsea s’inscrit dans la renaissance du Hotel Chelsea. Rénové, ce dernier a rouvert ses portes l’an dernier après des années de changements de propriétaires et de bras-de-fer médiatiques entre les locataires qui y vivent toujours et les développeurs successifs.
L’adresse française est le premier restaurant à voir le jour au sein de l’établissement du XIXème siècle depuis l’espagnol El Quijote en 1930. Celui-ci existe encore, mais sa taille a été réduite. « J’ai fête mon 21e anniversaire à El Quijote et j’ai passé du temps dans cet hôtel, où il y avait une boîte de nuit au sous-sol, se souvient Charles Seich. Il n’y a rien de plus cool que de participer au développement de ce lieu historique ».
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Révolution bilingue, le podcast animé par Fabrice Jaumont, dédié à la promotion du bilinguisme et de la diversité linguistique. Dans cet épisode, il reçoit Elatiana Razafimandimbimanana, Maîtresse de conférences et chercheuse en sociolinguistique et didactique du plurilinguisme à l’université de Nouvelle Calédonie. Ensemble, ils explorent les complexités des microagressions linguistiques et du multilinguisme, et nous emmènent dans un voyage fascinant à la découverte des interactions entre les langues, les rapports de force et l’identité.
Façonnée par la mobilité et un parcours personnel et professionnel riche, Elatiana Razafimandimbimanana conçoit les langues comme étant des espaces sociaux où se négocient des rapports de force. Elle nous invite à adopter une approche critique des langues, explorant les constructions identitaires, les mises en altérité, les idéologies dominantes et les imaginaires. Les microagressions linguistiques, souvent subtiles et inconscientes, font partie intégrante de ces interactions linguistiques et peuvent avoir des conséquences profondes sur les individus et la société dans son ensemble.