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L’univers de Bukowski l'outsider exposé à Pasadena

Los Angeles est une destination de pèlerinage. Non pas parce qu’on l’appelle parfois « la Mecque du cinéma », mais car elle est le lieu sacré d’écrivains cultes du XXe siècle. De Charles Bukowski, indéniablement. Déjà l’objet de plusieurs longs métrages (dont Barfly et Factotum), de multiples biographies, de chansons et d’une petite plaque à sa mémoire au 5124 De Longpre Avenue, à Hollywood, il est désormais à l’honneur à Pasadena. La photo-affiche de l’évènement est tirée de son passage légendaire en raison de son état d’ébriété extrême à l’émission Apostrophes, en France, en 1978. Les clichés, premières éditions de recueils et autres poèmes exposés ont été données à l’institution par sa femme, Linda Lee.
On y découvre, selon une trame chronologique, des photos de « Buk » enfant, à la plage, ou aux cotés de son père (qui l’a battu durant son enfance à South LA) et de sa mère, passive face au drame. On trouve aussi la première édition de Demande à la poussière (Ask the Dust), le roman de John Fante, autre écrivain de Los Angeles que Bukowski admirait et a permis de ressortir de l’oubli.
On parcourt, ou redécouvre, des poèmes touchants tels Le Bulletin météo (The Weather Report), de 1975. Extraits en VO : “ I wonder what they (the people, ndla) do when they feel bad ?/They probably don’t mention it / they say, / look, it’s raining / That’s the best way”. Des poèmes sur son amour pour la musique classique, toujours en fond sonore dans son poste de radio. Parmi les autres éléments révélés de son « kit de survie» : la machine à écrire qu’il a utilisée de 1975 à 1983, un verre de vin taché, ses grosses lunettes. Et puis des lettres de correspondance avec l’éditeur avant-gardiste qui l’a aidé à percer, John Martin, de Black Sparrow Press, basé à Santa Rosa.
« Charles Bukowski : poet on the edge »
Huntington Library, 1151 Oxford Road, San Marino, CA 91108 626.405.2100
Jusqu’au 14 Février
27 oct : lectures d’oeuvres, en présence de Linda Lee Bukowski.
15 nov : diffusion du documentaire Bukowski : Born into this, en présence du réalisateur.
Plus d’informations sur le site de la bibliothèque.

L'art au chevet des enfants malades

Depuis plus d’un an, l’association Act4Me réussit une belle petite percée à Miami auprès d’un large public grâce à sa formidable énergie. Ses trois créatrices (dont la française Maida Berberian Bignon) se battent quotidiennement afin d’améliorer la vie d’enfants souffrant de maladies neurologiques (épilepsie, autisme, troubles de la parole, de l’équilibre …). Grâce à leur travail, ces enfants pourront accéder financièrement à des thérapies très coûteuses et de longue haleine. Leur vie et le quotidien de leur famille s’en trouveront largement améliorés.
Touchée par cette cause, Bénédicte Blanc-Fontenille, artiste peintre française installée à Miami depuis 9 ans, n’hésite pas à se porter volontaire auprès de l’association. Bénédicte « espère toujours pouvoir apporter quelque chose à quelqu’un.  L’art ne vit que s’il est partagé et suscite une émotion.» Son travail – sublime ! – évoque la vie qu’elle interprète comme « une fragilité positive» puisqu’elle nous entraîne dans un mouvement perpétuel semblable une succession d’équilibres instables. Le « bonhomme » est le fil conducteur de son œuvre. On le retrouve aussi bien dans ses sculptures blanche et aériennes que dans ses peintures ou la matière appliquée résulte d’un « équilibre entre les opaques et les translucides de façon à illustrer le cycle perpétuel de la vie ».
De la à dire qu’elle illustre à merveilles l’association, il n’y a qu’un pas !
De son coté, Benard Marcowicz, directeur de la galerie Marcowicz Fine Art, située dans le Design District depuis un an, est convaincu par le talent de Bénédicte et lui propose d’exposer dans sa galerie. C’est l’occasion rêvée de créer un événement double : découvrir, et le travail de Bénédicte, et celui de l’association Act4Me.
Durant la soirée cocktail du mercredi 3 Novembre, une sculpture originale et inédite sera mise aux enchères muettes. Ceux qui souhaitent « donner » inscriront sur un cahier le montant de leur enchère. Le prix de départ n’est pas encore fixé mais Bénédicte me confie qu’il devrait se situer aux alentours de $500. Et, jusqu’à la fin du mois de Novembre, 20% des ventes seront redistribuées à l’association.
Alors, pour « donner » aussi, rendez-vous mercredi 3 Novembre dans le design district dès 18h30.

Les Lutins du Court Métrage

Le festival « Les Lutins du Court Métrage », soutenu par le Ministère de la Culture et le Centre national de la cinématographie (CNC) revient à Miami !

Depuis douze ans, cet événement cinématographique participe à la promotion de ce genre souvent mal connu et permet de découvrir une nouvelle génération de talents, aussi bien réalisateurs qu’acteurs. Cette année, plus de 2,000 professionnels ont votés pour sélectionner les 25 meilleurs courts métrages européens de 2009, qui seront diffusés à l’Alliance Française quatre soirs cette semaine.

PROGRAMME
Mardi 26 Octobre – 165 min
Difunta Correa de Nicolas Cambois- Fiction – 21′
La Neige au village de Martin Rit- Fiction – 49′
Ca ne rime à rien de Claude Duty- Animation – 4 x 2’08
Une leçon particulière de Raphaël Chevènement- Fiction – 10’14
La Peau dure de Jean-Bernard Marlin and Benoît Rambourg- Fiction – 14′
Les Paradis perdus de Hélier Cisterne- Fiction – 30′
Andante mezzo forte de Annarita Zambrano- Fiction – 20′
Eremia, Eremia de Olivier Broudeur et Anthony Quéré- Fiction – 12′
Mercredi 27 Octobre – 160 min
664 Km d’Arnaud Bigeard- Fiction – 43′
Monstre 2 de Antoine Barraud- Fiction – 36′
Et alors de Christophe Le Masne- Fiction – 26’10
Berni’s Doll de Yann Jouette- Animation – 11′
Le Jour de gloire de Bruno Collet- Animation – 06’30
Taxi Wala de Lola Frederich- Fiction – 16′
Tony Zoreil de Valentin Potier- Fiction – 19’30
Jeudi 28 Octobre – 155 min
La Vie lointaine de Sébastien Betbeder- Fiction – 56′
Le Feu, le sang, les étoiles de Caroline Deruas- Fiction – 15’36
C’est dimanche de Samir Guesmi- Fiction – 30′
Nous de Olivier Hems- Fiction – 11’49
Lisa de Lorenzo Recio- Fiction – 19′
La copie de Coralie de Nicolas Engel- Fiction – 21’40
Vendredi 29 Octobre – 160 min
Le Cœur d’Amos Klein d’Uri Kranot et Michal Kranot- Animation – 14′
Le Baiser de Yann Coridian- Fiction – 9’45
Corpus/corpus by Christophe Loizillon- Fiction – 26′
Skhizein de Jérémy Clapin- Animation – 13’35
Boulevard océan de Céline Novel- Fiction – 19’30
Mirages de Olivier- Documentaire – 46′
Les Miettes de Pierre Pinaud- Fiction – 31′
Où ? Alliance Française South Florida, 618 SW 8th Street, Miami, FL 33130, Tel: 305.859.8760
Quand ? Du mardi 26 au vendredi 29 Octobre
Combien ? $7, $5 pour les membres et les étudiants
Plus d’informations sur le site de l’Alliance Française

Alain Douillard, le sculpteur forgeron

Pour Alain Douillard, qui expose pour la première fois à New York, « Le Forgeron du Fer » est un rêve devenu réalité. Ouverte depuis la semaine dernière, cette première rétrospective américaine présente pas moins de 60 travaux, avec comme fil directeur, l’usage du métal. Pour la plupart réalisées dans les années 70 et 80, ces pièces aux influences Art Déco possèdent toutes une histoire. Le sculpteur et sa femme ne cachent pas leur émotion de retrouver ici les objets qui les ont accompagnés tout au long de leur vie.
Autant dire que faire traverser l’Atlantique à ces souvenirs a été un véritable chantier. Sculptures, meubles et bijoux, les premières pièces sont arrivées il y a déjà deux ans. Il est bien compliqué pour un sculpteur de se faire connaître à l’étranger… Mais même à 82 ans, le sculpteur français au parcours atypique n’a pas hésité à se lancer dans cette aventure.
Réfugié pendant la Seconde Guerre Mondiale, Alain Douillard commence à sculpter le bois et la pierre pour s’occuper. Après l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, il travaille pour des institutions et rénove notamment le Théâtre National et des églises détruites pendant la guerre. C’est au début des années 60 qu’il commence à façonner le métal. Chrome, cuivre ou inox, il peut alors enfin s’exprimer sous une forme plus personnelle et abstraite. Fidèle au métal depuis des années, il nous avoue revenir parfois à la pierre… mais seulement pour se défouler.
Si ses travaux, et notamment sa fontaine “Les Roseaux” (à l’entrée de la galerie) traduisent une harmonie entre le matériau métallique et sa source d’inspiration première, la nature, Alain Douillard fait surtout ce qu’il lui plait, sans vraiment y chercher un sens.
Certaines de ses oeuvres ont déjà été présentées à la Galerie du Fleuve (Bordeaux), au Grand Palais (Paris), à la Maison de France (Berlin), ou encore au Pavillon Français (Frankfurt). Il a aussi exposé avec Braque, Picasso ou Philolaos, qu’il admire énormément. Alain Douillard, s’inspire de tout… presque au point d’attraper un torticolis à force de contempler les buildings new-yorkais !
“Le Forgeron du Fer”
Du 22 Octobre au 12 Novembre
Magen H. Gallery, 54 East 11th Street

Une parisienne à Brooklyn

Artiste, journaliste et écrivaine, Emma Trincal présente ses dernières peintures abstraites dans une galerie dont le propriétaire, Joe Cesar, est originaire d’Haiti.
Les 17 peintures à l’huile exposées s’inspirent de Paris, Miami et New York où elle a habité et explorent le rôle de la couleur.
ShopTalk Art & Gallery
35 Lafayette Avenue
Brooklyn, NY 11217
Vernissage jeudi 28 Octobre de 18h à 20h
Exposition jusqu’au jeudi 4 Novembre.
Plus d’infos sur le site de l’artiste

Georges Borchardt, agent d'influence

Georges Borchart a accompagné à maintes reprises ses auteurs à des remises de médailles : le Pulitzer, le National Book Awards… Cette fois-ci, c’est lui qui est honoré : « Ca me fait plaisir. Je n’ai pas l’habitude d’être sur le devant de la scène. Le rôle des agents est plutôt dans les coulisses,” explique l’espiègle Georges Borchardt. “C’est probablement la première fois car le métier n’existe quasiment pas en France. Plusieurs éditeurs français disaient jusqu’à récemment qu’ils ne liraient même pas un manuscrit présenté par un agent. J’ai fait ce travail toute ma vie et j’ai oeuvré à ce qu’il soit considéré comme un véritable métier, comme la profession d’avocat où personne ne se pose la moindre question sur la valeur de ce travail.»
La vie de Georges Borchardt se lit comme un roman. Né en 1928 à Berlin, il grandit en France. Il perd sa mère et une grande de partie de sa famille déportée dans les camps. Dans la France occupée, l’adolescent se cache pendant deux ans dans un lycée d’Aix-en-Provence. Il débarque à New York après la guerre, ne parlant pas la langue. « A ce moment-là, l’anglais était enseigné comme le latin. On faisait des thèmes et des versions. Les professeurs ne parlaient jamais la langue. Ils ne voyageaient jamais aux Etats-Unis, quelques-uns peut-être en Angleterre, de sorte que lorsque je suis arrivé, je ne comprenais rien.» Venant d’une France encore soumise au rationnement, ses premiers souvenirs de son arrivée en 1947 sont la profusion de nourriture et la taille des portions.
Livré à lui-même, il passe deux annonces de recherche d’emploi dans le New York Times : “Je n’avais pas grand chose à offrir”, se souvient-il. Il reçoit miraculeusement une réponse d’une agence littéraire : “Je n’avais aucune idée de ce qu’était un agent.” L’agence est spécialisée dans les auteurs étrangers et venait de vendre les droits d’un jeune auteur français inconnu Albert Camus pour 350 dollars.
Georges vend En attendant Godot pour 200 dollars à un éditeur américain et fait ainsi entrer Samuel Beckett en Amérique. Il ne tarde pas à avoir des auteurs à lui. Il apporte aussi les Mémoires de guerre de De Gaulle. Le Général avait mis comme condition que le manuscrit ne soit pas envoyé par la poste mais que les éditeurs se déplacent dans le bureau new-yorkais du jeune agent. Georges raconte:
«Je m’étais installé sur Madison Avenue. L’adresse était magnifique mais il y avait seulement la place pour une petite table avec une machine à écrire. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que quelqu’un viendrait m’y voir. J’ai eu la visite de tous les grands éditeurs. J’étais très gêné. La meilleure offre venait d’un éditeur de Boston. Mais le général a décidé de ne pas l’accepter car il ne voulait pas être publié par le même éditeur que Churchill de sorte que c’est Viking qui a publié le premier tome des Mémoires. Je pensais que ça serait mon premier grand succès mais ça ne s’est pas vendu.» Il poursuit :« De Gaulle pour moi c’était très important car comme gosse pendant la guerre, De Gaulle c’était Dieu, c’était le seul espoir. Rencontrer De Gaulle était quelque chose de tout à fait extraordinaire. »

En un demi-siècle, il a contribué à la publication aux Etats-Unis de plus de 2000 traductions du français, introduisant aux Etats-Unis Roland Barthes, Pierre Bourdieu, Marguerite Duras, Frantz Fanon, Michel Foucault, Eugène Ionesco, Jacques Lacan ou Alain Robbe-Grillet…L’agence a aussi établi une liste d’auteurs anglophones: John Ashbery, T.C. Boyle, Jerome Charyn, Robert Coover, Mavis Gallant, Ian McEwan, Claire Messud, Susan Minot, George Steiner… Régulièrement il se replonge dans ses archives à l’occasion de remises de prix pour ses auteurs. « C’est drôle quand on regarde de vieux dossiers, c’est un peu comme de regarder de vieilles photos. Vous ne vous souvenez pas d’avoir eu le toupet de dire à un auteur qui maintenant est célèbre : « cette phrase est trop longue » ou « ce personnage est ridicule ».
Le pétillant Georges officie toujours. « Je lis tout le temps» explique-t-il. Tandis que sa femme et sa fille lisent sur Sony Reader, lui préfère les manuscrits papier. Il continue à “placer” 30 traductions de livres par an et se réjouit de la parution prochaine aux Etats-Unis du dernier Jean Echenoz et Marie NDiaye.
Photos : Tony Behar

Une épidémie de mécontentement venue de France

Il s’avère que britanniques et français répondent différemment à leurs gouvernements respectifs, pourtant confrontés à un même enjeu, celui de diminuer les dépenses de l’Etat afin de faire face à la crise. Anne Applebaum, journaliste à Slate.com, a entrepris de comparer ces caractéristiques nationales, à savoir le flegme britannique contre la fougue française. Loin d’être « génétiques », ces stéréotypes se fondent pour elle à la fois sur des « expériences historiques » et sur un contexte politique. Le penchant français pour la grève viendrait notamment du fait que les mouvements sociaux ont souvent été annonciateurs de bouleversements politiques majeurs (la Révolution, la Commune, Mai 68). Il n’y a cependant pas de déterminisme, et une culture de la manifestation pourrait aussi se développer en Grande-Bretagne. Le New York Times, dans un article similaire, rappelle cependant que celle-ci existe bien, citant notamment les mouvements de protestation anglais de ces dernières années. La nation britannique étant désormais divisée, le journaliste parie même que « l’épidémie française [de contestation sociale] pourrait se propager » de l’autre côté de la Manche.
Tout comme The Associated Press et le Wall Street Journal, Bloomberg revient sur la récente déclaration de Christine Lagarde sur le coût des grèves. Alors que vendredi dernier le Sénat a approuvé la très controversée réforme des retraites, pour la Ministre de l’Economie une seule journée de mobilisation nationale engagerait une perte de 200 à 400 millions d’euros. Si elle risque d’en faire tiquer plus d’un de l’autre côté de l’Atlantique, cette estimation chiffrée ne semble pas perturber les journalistes américains. CNN évoque aussi les éventuels dégâts « immatériels » (Lagarde parle de préjudice moral) ainsi que l’impact sur « l’image de la France à l’étranger » en plus de cette somme.
Dans le collimateur aussi, la cote de popularité (ou plutôt d’impopularité) de Sarkozy. Toujours dans le même article, Bloomberg reprend un sondage publié ce week-end dans lequel le président passerait sous la barre des 30%, soit 26 points en dessous du Premier ministre François Fillon. Comme le rappelle Business Week, il atteint son niveau le plus bas depuis l’élection présidentielle de Mai 2007. Mais les américains apparaissent loin d’être défaitistes sur son sort, le président pouvant toujours « rebondir » en 2012 (Bloomberg).
Après la polémique autour de la rétrospective Larry Clark, les médias américains se penchent cette semaine sur la controverse autour de l’exposition Takashi Murakami au château de Versailles. Le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, descendant de Louis XIV, vient d’annoncer une poursuite en justice afin d’interrompre l’exposition de l’artiste japonais, ouverte au public depuis maintenant un peu plus d’un mois, rapporte le Wall Street Journal. Les « pièces colorées » inspirées des « mangas japonais » et exposées dans les appartements royaux et le jardin du château, porteraient notamment atteinte à « la mémoire de ses ancêtres », mentionne le New York Times. Les protestations des traditionalistes qualifient l’évènement d’« irrespectueux et provocateur » (Wall Street Journal) ou même de « grotesque » (Newser). L’action en référé, et la pétition de 11000 signatures l’accompagnant, ne devraient cependant pas compromettre le succès de l’exposition, comme cela fut le cas pour Jeff Koons il y a deux ans, rappelle le New York Times.

Le projet d'impôt sur les Français de l’étranger rejeté, sans surprise

Les Français aisés résidant à l’étranger peuvent souffler, ils ne seront pas soumis à l’impôt hexagonal l’an prochain. L’amendement au projet de budget 2011 déposé par le président PS de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a été rejeté vendredi par le gouvernement en séance plénière (voir le compte-rendu des débats ici), après avoir subi le même sort quelques jours plus tôt en commission.
Malgré ce revers prévisible, l’objectif reste atteint pour Mr. Cahuzac dont la proposition a provoqué un vif débat en France et à l’étranger: « Il faut que le débat (sur l’imposition des Français de l’étranger, ndlr) ait lieu et cet amendement n’avait que cet objet, précise-t-il à French Morning. Tous les députés, de la majorité ou de l’opposition, qui se sont exprimés ont indiqué ne pas avoir d’hostilité de principe à une telle disposition, et tous ont bien conscience des grandes difficultés techniques qu’il faudrait surmonter
La proposition d’un impôt sur les Français résidant à l’étranger n’est pas nouvelle. En 2007, Dominique Strauss-Kahn, alors candidat à la candidature à l’Elysée l’avait inclus dans son programme. Présenté début octobre, l’« amendement Cahuzac » prévoyait que les Français vivant à l’étranger et percevant plus de 200.000 euros de revenus annuels devaient acquitter une « contribution de solidarité nationale» de 5%, dès lors que leur expatriation leur permettait de payer moins d’impôts qu’en France. Les Etats-Unis disposent d’un système similaire. Les 335.000 citoyens américains travaillant à l’étranger (37 milliards de dollars de revenus, dont 20 milliards taxables) ont rapporté à Washington environ 5 milliards de dollars d’impôts supplémentaires en 2006, soit 0,5% de l’impôt sur le revenu.
« Nos compatriotes expatriés vont élire des députés qui voteront le consentement à l’impôt et l’impôt lui-même. Certes, il est exclu de leur dénier ce droit puisqu’ils seront, comme les autres, des députés de la Nation. Mais ils voteront un impôt sur le revenu que leurs électeurs n’acquittent pas en France et qui, bien souvent, est inférieur là où ils vivent et travaillent qu’au sein de nos frontières, argumente-t-il. Il me semble que cela mérite que l’on en parle d’autant que des efforts difficiles vont être demandés aux Français et qu’il serait peut-être normal que tous soient sollicités. »
Dans le Nord-Est des Etats-Unis, où se tenaient dimanche des élections partielles pour l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), la proposition du socialiste a suscité de vives critiques. Les listes en compétition, y compris celle de gauche, ont condamné l’initiative parlant pêle-mêle de « méconnaissance exaspérante de la mobilité internationale », d’une proposition qui « semble dresser les Français les un contre les autres » et susceptible de « radicaliser l’opinion des Français de l’Hexagone contre ‘ces expatriés qui sont une charge pour la France’ ».
L’amendement avait peu de chances de passer. La secrétaire d’État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac avait souligné dès la semaine dernière devant le Sénat que « le gouvernement n’était pas favorable à une évolution de la règle de territorialité » de l’impôt, qui implique que les Français à l’étranger soient uniquement imposés dans leur pays d’accueil. En outre, la mesure de Mr. Cahuzac ne se serait appliquée qu’à un petit nombre de pays avec lesquels la France n’a pas de conventions fiscales, a-t-elle précisé pendant une séance de questions au gouvernement.
Qu’importe, Mr. Cahuzac, ragaillardi par le soutien de certains membres de la majorité comme le président centriste de la commission des finances Jean Arthuis, veut aller plus loin. « Tous les parlementaires sont convenus qu’un groupe de travail s’imposait, souligne-t-il, et j’espère qu’il pourra se constituer ».
AB

Affaire Guerlain : Al Sharpton veut rencontrer Nicolas Sarkozy

Quand la figure de proue du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis demande à être reçu par l’Elysée… Le Révérend Al Sharpton, leader de la communauté afro-américaine et candidat démocrate à la candidature à la Maison Blanche en 2004, souhaite rencontrer le Président Sarkozy lors d’un déplacement en France début novembre,  a confirmé vendredi le porte-parole du pasteur new-yorkais. Il entend évoquer avec le chef de l’Etat ce que les médias appellent désormais « l’affaire Guerlain ».
Jean-Paul Guerlain, descendant du fondateur de la société Guerlain, a suscité l’indignation en déclarant mi-octobre sur le plateau du 13h de France 2, en réponse à une question sur la création d’un parfum: « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin… » Il s’est excusé depuis.
Ces déclarations ont néamoins choqué jusqu’aux États-Unis, où le fabricant de parfum et sa maison-mère LVMH réalisent une partie de leur chiffre d’affaire. Selon Patrick Lozès, président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), différents leaders afro-américains rencontrés lors d’un deplacement à New York les 18 et 19 octobre derniers, lui auraient fait part de leur « émotion ». Ils « ont souhaité réagir et coordonner leurs actions avec celles menées par le CRAN en France », précise-t-il dans un communiqué.
Al Sharpton, qui a été designé pour faire l’éloge funèbre de Michael Jackson, se rendra en France avec plusieurs autres leaders de la communauté afro-américaine. Outre le Président, le charismatique pasteur souhaite aussi rencontrer d’autres responsables politiques francais.

Un marché d'artisanat français à NYC

Le seul marché d’artisanat 100% français de New York revient ! Après Soho et Harlem, c’est l’Upper East Side qui accueille cette quatrième édition de l’Atelier des Anysés.
Céramique, poterie, bijoux, collages, cartes de voeux, vêtements pour enfants, pâtisseries… En tout, huit artistes et artisans français de New York exposeront leurs travaux vendredi 29 et samedi 30 octobre. L’Entraide Française, une association qui soutient les francophones en difficultés familiales, recevra 10% des ventes.

Exposants : Annabelle Fonté, Il fait si beau, Les canelés de Céline, Ma cabane sous les étoiles, Mes Anges, Pauline Galiana, Perrine Pavageau et Stéphanie Rétro

Où ? 350 East 82nd Street (entre 1st et 2nd Avenue), Party Room (7ème étage) New York, NY 10028
accès : lignes 4, 5 et 6 / station: 86th St – Lexington
Quand ? Vendredi 29 octobre de 9h00 à 13h00 et samedi 30 octobre de 14h00 à 17h00
Combien ? Accès au marché gratuit. Ensuite paiement par chèque ou en espèces uniquement.

"French Culture Nights" souffle sa première bougie

Eleanor Dubinsky, la chanteuse américaine vainqueur du concours de chant “New York Sings in French” dont on vous parlait le mois dernier, se produira en concert à l’occasion des 1 an de French Culture Nights.

Cette soirée musicale, qui aura lieu au Taj Lounge, mettra à l’honneur les artistes françophones. L’ambiance sera en effet aussi assurée par le batteur-percussioniste Manu Leger et par DJ Madi du Burkina Faso. De 18h30 à 19h30, ne manquez pas l’apéro, sponsorisé par Ricard, les vins AOC et Kronenbourg.

Où ? Taj Lounge, 48 W 21st entre 5th et 6th Ave
Quand ? Mercredi 27 Octobre de 18h à 01h
Combien ? $10, gratuit si vous vous enregistrez en ligne avant le 27 à 16h.
Pour plus d’infos consultez le site Internet

Elie Tahari, Emilio Visconti et les autres

Le créateur israélien Elie Tahari, présent depuis plus de 35 ans sur la Cinquième Avenue, brade les vêtements et accessoires de la boutique. Pour vous donner une idée, les bottes en daim passent de $498 à $99, les vestes en cuir de $998 à $279 et les robes de $898 à $129. Ne tardez pas, vous n’avez plus que jusqu’à demain pour en profiter !
Jusqu’au samedi 23 Octobre
510 Fifth Ave entre 42nd et 43rd Sts, Tél : 212-398-2622, plus d’infos sur le site
Les bonnes affaires ne se passent pas qu’à Manhattan. La preuve avec la créatrice Wendy Mullin qui tout le week-end propose ses pièces classiques mais toujours contemporaines à des prix défiants toute concurrence. Dans son magasin de Williamsburg, Built by Wendy, vous trouverez notamment des pulls à $52 au lieu de 176$ ainsi que des manteaux à $118 au lieu de $394.
Jusqu’au dimanche 24 Octobre
46 North 6th St entre Kent et Wythe Aves, Brooklyn, Tél : 718-384-2882,plus d’infos sur le site
La première Boutique Week débarque à New York ! Plus de 25 boutiques de la ville ont accepté d’adoucir leurs prix durant une semaine entière. Pour profiter de réductions allant parfois jusqu’à 85%, il vous suffit de vous enregistrer sur Internet pour recevoir votre code d’accès VIP. Des gilets en dentelle Patterson Kincaid à la National Jean Company passent de $138 à $104, la lotion pour le corps patchouli-vanille-lavande de chez Sabon de $23 à $17 et les sacs en cuir Skunkfunk de $73 à $55. Vous pourrez même vous donner bonne conscience puisque l’opération vise à rassembler des fonds pour Dress for Success, une association qui fournit des tenues de travail aux femmes dans le besoin.
Du dimanche 24 au dimanche 31 Octobre
Plus d’infos (et adresses) sur le site de l’évènement
Selima Optique organise des soldes sur les lunettes, mais aussi sur les vêtements vintage et les accessoires de marques. En plus des montures Tom Ford, Alexander McQueen et Persol de 30 à 90%, vous aurez le choix entre des lunettes Selima Optique entre $50 et $100, des pièces Tsumori Chisato (jusqu’à 90%) et des sacs Hermès vintage (jusqu’à 30%).
Du mercredi 27 au dimanche 31 Octobre
7 Bond St entre Broadway et Lafayette St, Tél : 212-677-8487, plus d’infos sur le site
Grâce à à la décoration d’intérieur haut de gamme de DK Display, offrez un nouveau visage à votre chez vous. Ce n’est pas tous les jours qu’on trouve de l’ameublement et des accessoires pour la maison à moitié prix ! Investirez-vous dans un canapé en cuir à $1,920 (au lieu de $5,200) ou des fauteuils en cuir à $639 (au lieu de $1,500) ?
Jusqu’au vendredi 29 Octobre
147 W 25th St entre Sixth et Seventh Aves, Tél : 212-807-0499, Plus d’infos sur le site
La marque italienne Emilio Visconti casse les prix ! Pour les hommes, des costumes Zegna, Canali ou Paul & Shark vont jusqu’à 60%. Les femmes, pourront quant à elle y faire des trouvailles signées Fendi, Moschino ou Gianfranco Ferre. Du côté des pantalons, ceux pour hommes passent de $325 à $95 et ceux pour femmes de $295 à $99.
Jusqu’au vendredi 29 Octobre
48 W 37th St entre Fifth et Sixth Aves, 11ème étage, Tél : 917-821-7751
Vous n’avez jamais assez de sacs ? Ca tombe bien, en ce moment vous pouvez trouver des sacs à main Hiten Manseta jusqu’à moins 70% à la boutique Tusk. Le sac-cartable en agneau passe de $255 à $125, le grand fourre-tout de $350 à $75 et la sacoche de $150 à $75. Cerise sur le gateau, pour $200 d’emplette, vous recevrez 15% sur votre prochain achat et un sac en toile gratuit.
Jusqu’au samedi 30 Octobre
242 W 26th St entre Seventh et Eighth Aves, Tél : 212-242-8482, plus d’infos sur le site