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Pour les fana de bières

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Que ceux qui voient avec un profond mépris tout breuvage alcoolisée que l’on nomme “vin”, que ceux qui ne jurent que par les adjectifs “blonde”, “ambrée”, rousse” ou “brune” se réjouissent. Williamsburg est leur nouveau paradis, le temps d’un weekend, avec le Williamsburg Cask Ale Festival. Pour la troisième année consécutive, ce festival propose 15 variétés de bières différentes, non filtrées, non pasteurisées avec quelques surprises pour les plus difficiles: les rares Boulder Planet Porter et Ridgeway Bad King John. et ce pendant deux jours. Arriver tôt, pour être sûr d’être servis. Et pour ceux qui voudraient se plonger dans la culture allemande, l’Oktoberfest se déroule au Pier 81 au bord de l’Hudson River.
Williamsburg Cask Ale Festival
113 North 7th St between Berry St and Wythe Ave, Williamsburg, Brooklyn; 718-218-6006
Pour en savoir plus, cliquer ICI.
Fri, Sat 1pm–4am; Sun 1pm–midnight; free
Oktoberfest
Pier 81, W 41st St at the Hudson River; 212-630-8100; noon–4:30pm
En avance $15 et sinon $10
Croisière sur l’Hudson à 14h, $20, sinon $15 en avance

Gallienne à la recherche du temps perdu

Sociétaire depuis 2005 de la vénérable Comédie française, Guillaume Gallienne a plusieurs cordes à son arc. Il s’est illustré en jouant Marivaux, Georges Feydeau, Shakespeare ou encore Molière mais s’est fait connaître du grand public pour ses rôles dans des comédies à succès et drames sur grand écran. Il a travaillé avec des réalisateurs tels que Fabien Onteniente, Gérard Krawczyk, Gilles Lellouche ou Sofia Coppola. Il lira à la Maison Française des extraits d'”A la recherche du temps perdu” de Marcel Proust.
Reservations: 212-998-8750; [email protected]
Tickets: $15;  $10 pour les étudiants

Raimund Hoghe & Faustin Linyekula

Le dramaturge et metteur en scène allemand Raimund Hoghe et le danseur congolais Faustin Linyekula ont collaboré à une nouvelle création, Sans Titre qui met en lumière les liens entre les âges et les cultures.
Linyekula fera partie le 20 d’un panel de checrcheurs et d’architectes qui se pencheront sur le rôle de l’artiste dans les progrès sociaux.
Raimund Hoghe with Faustin Linyekula
Sans-titre

Thursday–Saturday,
September 16–18 at 7:30pm
Dance Theater Workshop
219 West 19th St
Btwn 7th & 8th aves
Pour acheter les tickets : 212 924 0077
Ticket Price
FIAF Members $15
DTW Members $15
Non-Members $20

Shopping contre vents et marées

Venez fêter la fin de la Fashion Week de New York avec une petite halte dans ce pop-up store ouvert par un groupe de stylistes (Lori Messerschmitt, Elisa Restrepo, Billie Madley). L’occasion parfaite pour vous approvisionner dans leur stock impressionnant de vêtements, accessoires et chaussures neufs ou vintage. Vous pourrez y faire des trouvailles signées Vivienne Westwood, Marimekko, Yves Saint-Laurent ou Issey Miyake.
Du vendredi 17 Septembre au dimanche 19 Septembre
139 Chrystie St. (between Broome and Delancey Sts); F–Su (noon–8).
Chez Only Hearts, la lingerie mais aussi le loungewear et le sportswear de marques sont en soldes. Les pièces féminines Stella McCartney, Elle Macpherson ou Huit vont jusqu’à moins 80% … mais dépêchez-vous, c’est seulement ce week-end, et il n’y en aura pas pour tout le monde !
Jusqu’au dimanche 19 Septembre
386 Columbus Ave. (between 78th and 79th St); W–F (11–7:30), S (11–6:30), Su (11–6)
La semaine prochaine, c’est la SpaFinder’s week of discounts : vous allez enfin pouvoir vous offrir les soins dont vous rêviez depuis longtemps sans en avoir les moyens. Pour l’occasion, de nombreux salons de beauté, spas et même clubs de sport divisent leurs prix par deux. Vous pourrez profiter d’un mois de cours illimité de yoga à Sonic Yoga, pour seulement $50, ou bien d’un massage de 90 min au Spa Guerlain du Waldorf Astoria pour seulement $193 (au lieu de $385) Enregistrez-vous en ligne pour réserver un rendez-vous dans l’un des lieux participants à l’évènement.
Du lundi 20 au dimanche 26 Septembre
spafinder.com/dealdays.
Si vous êtes adepte du “bio”, même pour votre chez- vous, ne ratez pas les soldes du magasin Establishment. En ce moment, le mobilier moderne et biologique est à moins 40%, voire même 70% pour certaines pièces. N’hésitez-pas à visitez le site internet pour vous faire une idée de l’univers de ce magasin charmant
Jusqu’au 21 Septembre
30 Gansevoort St., nr. Hudson St. (212-242-6565); Tu–S (11h–18h).
La mode n’est pas faite seulement pour les filles filiformes ! La preuve avec le magasin Pop-up Plus de Williamsburg, qui organise des soldes en ce moment. Un grand choix de vêtements grande taille Michael Kors, DKNY, Ralph Lauren, allant de 25 à 40%.
Jusqu’au 26 Septembre
439 Metropolitan Ave., nr. Marcy Ave., Williamsburg; tous les jours (noon–9).
Décidemment cette semaine les bons plans sont de l’autre côté du pont : l’irrésistible magasin Task de Williamsburg (voir photo) casse les prix de ses vêtements, chaussures et accessoires. On pourra y trouver du Antik Batik, Chan Luu ou Marika Charles à moitié prix.
Jusqu’au 30 Septembre
100 N. 3rd St., nr. Berry St., Williamsburg (718-963-2600); T–Su (noon–8).
Et enfin, pour celles qui en demandent encore, voici un dernier bon plan mode : Piperlime, le pop-up shop installé dans Soho propose plus de 100 marques de chaussures, bijoux et vêtements. Même si ça risque d’être dur de choisir, passez-y jeter un coup d’œil !
Jusqu’au 3 Octobre
93 Mercer St., nr. Spring St.; tous les jours (11h–20h).

Williamsburg Fashion Weekend

L’évènement fashion et arty préféré des hipsters de Brooklyn revient ! Une dizaine de stylistes présentent leurs travaux à la Glasslands Gallery à partir d’aujourd’hui.
Comme le veut la tradition, les organisateurs de l’évènement tiennent à mêler à la fois mode et art. Les défilés, qui seront l’occasion pour les designers d’annoncer leurs collections printemps/été 2011, prendront la forme de danses ou d’installations visuelles. Plusieurs groupes (Food Stamps, DubKnowDub, Magic Report…) se produiront aussi en concert durant le week-end.
Vendredi soir et samedi soir, deux soirées animées par des DJ sont aussi organisées.
Où ? Glasslands Gallery, 289 Kent Ave at South 2nd St, Williamsburg, Brooklyn; de 20h à 4h;
Quand ? Vendredi 17 et samedi 18 Septembre
Combien ? $8 l’entrée
Plus d’informations sur le site dédié

“RENDEZ-VOUS”, la mode progressiste

Rendez-Vous a été créé en opposition aux salons existants”, nous explique Antoine Floch, l’un des dirigeants. “L’idée est non plus de présenter un panel exhaustif de ce que l’on peut trouver sur le marché mais, au contraire, de trier sur le volet des marques premium et des designers indépendants qui proposent des collaborations intéressantes.
Parmi les marques qui jouent le jeu on trouve Fred Perry – la marque du musicien Pharrell Williams – qui, chaque année, invite un artiste à travailler sur sa gamme Fred Perry Laurel. Après la chanteuse Amy Winehouse et le designer belge Raf Simons, c’est au tour de l’anglais Richard Nicoll, cette saison, de prêter main forte.
Et l’idée fonctionne. En s’associant à des grands noms et en les mêlant à de jeunes designers, Rendez-Vous créé du buzz et conquiert les Etats-Unis. Ainsi, pour sa quatrième édition new-yorkaise, l’équipe a sélectionné près de quatre vingt marques internationales qu’ils qualifient de “progressives”. Parmi elles, certains noms à retenir : le suédois hope et l’américain them atelier pour la qualité du produit et la sobriété des coupes, le scandinave Stylein pour la maille, les français Gat Rimon frais et féminin et u-ni-ty militaire et masculin, la marque de parfum Six Scents ou encore les chaussures brésiliennes Melissa.
Les grands magasins internationaux ayant une volonté de s’associer à des marques novatrices tels que Barney’s CO-OP ou Bergdorf Goodman sont séduits. Mais ce sont surtout dans les concepts stores tels que le Dover Street Market de Londres, Jonathan + Olivia à Toronto ou Opening Ceremony à New York que vous pourrez retrouver ces talentueux designers et vous habiller pour l’été.
Alors en attendant, puisque le salon est malheureusement réservé aux professionnels, rendez-vous sur leur site internet – www.rendez-vous-paris.com – pour un aperçu de ce que nous découvrirons dans les rayons des grands magasins au printemps prochain…
Informations utiles :
Du 20 au 22 Septembre
La.venue – 608 west 28th street – New York – between 11th and 12th avenues
Métro – 34th St-Penn Station/ 23d St Station
Heures d’ouverture : 10h00 – 19h00
Salon réservé uniquement aux professionnels.

Remportez votre place pour "New York Sings in French"

On vous en parlait hier, “New York Sings In French”, la première compétition musicale francophone à New York aura lieu mercredi prochain.
Pour l’occasion, 30 billets d’entrée sont offerts aux lecteurs de French Morning ! Il vous suffit  de vous rendre sur le site dédié et de remplir les informations avec le code « FRENCH MORNING ».
? Au Touch, 240 W. 52nd Street (Broadway & 8th Avenue), New York, NY‎ – (212) 489-7656‎
Quand ? Mercredi 22 Septembre de 18h à 01h
Plus d’informations

Les bons plans de DJ Sid Vaga

Sid Vaga quitte la France en 1994, curieux de découvrir le pays de « Starsky & Hutch ». Il s’installe d’abord à Miami puis à New York en 1996. Sa carrière de DJ débute au légendaire Café Noir à Soho en 1999. Possédant une importante collection de vinyles, il suggère directement à Georges Forgeois (le patron de l’endroit) des soirées avec live DJ et se lance derrière les platines. Cette aventure dure à peu près 10 ans. Il mixe alors musique World, Latine, Brésilienne & Funk, ou Jazz fusion & Downtempo. II acquiert sa technique sur le tas et grâce aux précieux conseils de DJ Shawn O’Rourke, son ami. Il est aussi fortement influencé par Nickodemus, premier DJ à lui faire découvrir un mélange de rythmes hip hop et instrumentations arabes, latines ou même gypsy.
Sid se fait graduellement une place sur la scène de la nuit New Yorkaise par son style unique de House Afro-brésilienne et morceaux rares de Funk ou d’Afro-beat. Il se produit au Club Pacha NY, Table 50, APT, Guesthouse, Love, 105 Riv., Sullivan Room, est DJ résident des soirées Raindance sous la tente Spiegel World à South Street Seaport pendant 2 ans, mixe à L’Etniko au Chili, au Soho Loft pour une soirée célébrant l’inauguration de Barack Obama, au Black Cat à Washington DC pour l’ouverture du concert de Yerba Buena, et récemment à Cielo pour la soirée 3rd Revolution et “Le Bain” à l’Hotel Standard NY pour la soirée Été D’amour.
Sid est actuellement, et depuis 7 ans, DJ résident des soirées 6 Degrees organisées par Roland Peralta. On peut également le voir mixer à Sushi Samba (sur 7th ave.) le mercredi, et bientôt au Skyroom du Sheraton/Mariott
Il sera à Cielo le 17 septembre pour le Black Ball Masquerade et à l’Hotel Rivington pour le défilé de la marque bretonne St. James le 21 Septembre.
Pour en savoir plus sur lui, allez faire un tour sur son site ICI, sur son profil Facebook LA et PAR ICI pour son myspace.

Ses bons plans soirées

-A ne pas manquer le 24 Septembre: Josh Wink, Konrad Black, Sian et Fahad dans un nouveau club, DISTRICT 36.
Soirées/endroits favoris :
– Soirées Kung Fu Disco le Vendredi soir à B.E.S. avec DJ Neil Aline
– NATIONAL UNDERGROUND: une petite salle dans le East Village avec un sound système extraordinaire

Playlist « du cœur » de DJ Sid Vaga

Il ne partage d’habitude pas sa liste de morceaux, (rareté oblige !), mais fait une exception pour French Morning…
-Le serpent – Gwem et Zaka
-Beast of no nation – Fela Kuti
-Space cadet – Sleazy beat recording
-Never gonna reach me – Crazy P
-Astro boogie – Phreek Plus One
-Love me 4 real – Guynamuka
-Music in her eyes – Swell session
-Sea lion woman (dub) – Marymary
-My myself and yo – KN re-edit
-Hotel Axos – Parov Stelar

Cinq femmes et un chant

Chant ancestral né aux confins du Maroc, l’Aïta a toujours fait partie de la vie de Bouchra Ouizguen: “Je ne l’ai pas découvert, c’est présent dans la vie de tous les jours au Maroc” explique-t-elle. Dans les fêtes familiales, les mariages, celles qui excellent dans cet art et que l’on nomme aussi les Aïta se produisent régulièrement, entamant ce chant particulier “presque crié” décrit Bouchra.
Chanteuses de cabaret, elles ont souvent été à la fois populaires et honnies par la société marocaine, étiquetées filles de mauvaise vie. Et c’est en partie cette indifférence au qu’en dira-t-on qui a fasciné la chorégraphe marocaine de 40 ans et qui l’a poussée à partir à leur rencontre dans les endroits les plus reculés du Maroc: “J’ai voyagé pendant trois ans pour aller les voir, discuter mais pas du tout dans l’optique de faire un spectacle” raconte-t-elle. “J’avais beaucoup d’admiration pour ces figures de femmes marocaines qui avaient décidé de devenir artistes et puis ce chant, la technicité vocale qui va avec, ce sont des virtuoses”.
Elle avait simplement envie de les comprendre, de savoir pourquoi à 13 ou 20 ans elles avaient voulu faire ce métier. Ce périple était aussi un regard porté sur la société marocaine des années 40 à nos jours. Une interrogation sur son propre parcours et sa propre vocation, elle qui n’est “pas du tout” née dans un milieu qui la prédestinait à la danse. “Ma mère était femme au foyer et mon père jardinier. A moins de considérer le jardinage comme un art…” dit-elle en riant.
Bouchra Ouizguen a fait du chemin depuis. Après le centre Pompidou, Madame Plaza, sa cinquième création, se retrouve programmée à New York: “On est très contente, très excitées. L’Amérique c’est un peu la destination impossible à atteindre. L’entourage est très fier” raconte-t-elle. “Pour moi, ça évoque beaucoup de films, une grande diversité dans la création, la population…et puis quelque chose de très positif. Depuis l’élection d’Obama, les Etats-Unis ont une très bonne image au Maroc
Avant d’en arriver là,  Bouchra Ouizguen balançait des hanches dans les fêtes, comme danseuse orientale, un art appris sur le tas avec des cassettes vidéos. Et à la maison, elle dansait pour elle tout autre chose: “J’ai commencé à créer des choses sans jamais mettre un nom dessus. Et puis un soir, je suis allée par hasard à un spectacle de danse contemporaine à l’Institut français de Marrakech” se souvient-elle. “Et là j’ai vu qu’il y avait des gens qui cherchaient et faisaient la même chose que moi. Ca a été une petite goutte vers une marrée de découvertes, de spectacles…”. Elle commence alors des stages de danses à l’Institut français, et rencontre ses deux mentors Mathide Monnier et Boris Charmatz qui la poussent à continuer. Bouchra dit qu’elle s’est formée à l’envers, allant à l’école à la fin du parcours.
Pour cette dernière création, le déclic qui a transformé le voyage initiatique en création artistique s’est fait par une rencontre: “C’était une chanteuse d’Aïta de 98 ans. J’avais peur en en faisant un spectacle de dénaturer cet art, de passer à côté des choses en mettant ça à la sauce contemporaine” se souvient Bouchra. “Et cette femme m’a convaincue que je pouvais le faire, que je passerai outre les clichés” poursuit-elle.
Elle sélectionne donc quatre femmes au fil de son voyage et monte son spectacle, Madame Plaza, du nom du plus vieux cabaret de Marrakech où l’une des Aïta présente sur scène travaille toujours :”J’aimais bien ce nom. Plaza c’est la place, c’était donc s’accaparer la place scénique, ça faisait référence au fait qu’elles contrôlent leurs vies, leurs choix” raconte Bouchra.
Mais si la création réunit cinq femmes sur scène et parle de leur liberté, elle n’est pas féministe pour autant. Bouchra Ouizguen s’en défend même “Absolument pas. J’aurais pu faire ce spectacle avec des mecs aussi. J’en ai rencontré qui chantaient très bien l’Aïta. C’est juste que j’aime bien ces atmosphères féminines, êtres entourée de femmes” analyse-t-elle. “Ce n’est pas un combat, une réflexion sur le statut de la femme. Ce sont plus des singularités de femmes qui sont données à voir que le mot général “femme”” souligne Bouchra.
Des singularités qui ne cessent d’impressionner la chorégraphe:”Démarrer comme ça une carrière de danseuse contemporaine à 50 ans ou plus… j’ai beaucoup d’admiration pour ça. J’espère avoir moi aussi plus tard cette esprit jeune et cette vivacité” lance-t-elle dans un rire.
Au Florence Gould Hall, les 22 et 23 septembre. Billets et renseignements.

Quand la danse s'interroge sur la danse

Pour ceux et celles qui aiment la danse contemporaine, Cédric Andieux de Jérôme Bel est un rendez-vous à ne pas manquer. Ce spectacle est une réflexion sur le statut d’artiste. Jérôme Bel, chorégraphe parisien de 46 ans, met donc en scène le danseur Cédric Andrieu dans son propre rôle.
Jérôme Bel, Cédric Andrieux
The Joyce Theater

175 Eighth Ave
Btwn 18th & 19th St
Saturday, September 18 at 8pm
Sunday, September 19 at 2pm
Pour acheter les tickets, cliquer ICI. Les prix commencent à $10.
212 242 0800

Optimiser ses retraites françaises

Les droits à la retraite des régimes français semblent souvent complexes et en perpétuel changement. Et quand on est expatrié, on a souvent l’impression qu’il est encore moins facile de s’y retrouver. Pourtant, avec les bonnes informations, vous pouvez aisément faire valoir vos droits à la retraite acquis dans le système français
La société spécialisée Assistance Retraite conseille et assiste notamment les expatriés en toute indépendance, afin de les aider à optimiser leurs droits à la retraite.
Le directeur, Bruno Renardier sera présent à New York la semaine du 4 Octobre. Suite à l’invitation notamment de l’UFE de New York, il assurera plusieurs interventions sur le sujet des droits à la retraite. A cette occasion, vous pourrez le rencontrer à propos de votre dossier retraite.
contacts : [email protected] ; Tél : + 33 6 18 57 77 45
Plus d’informations sur Assistance Retraite

Décris-moi ta cuisine, je te dirai qui tu es

Au début on entre un peu interloqué, puis un peu déçu par les oeuvres exposées à la nouvelle exposition du MoMA, Counter Space – Design and the Modern Kitchen. Des scènes de films ayant pour cadre une cuisine, des affiches publicitaires des années 30 aux allures délicieusement surannées, la première bouilloire électrique… Rien de bien affolant, rien qui n’éveille une réflexion sur la cuisine et son rôle à travers le XXème siècle. C’est dommage, c’est pourtant le but de l’exposition.
Mais au fil des 300 oeuvres exposées (issues de la collection du musée), l’étincelle a finalement lieu. On voit poindre au détour de certaines réalisations la critique sociale et l’analyse des comportements domestiques promises. La première partie de l’exposition – The New Kitchen – se veut une démonstration de la pensée à l’oeuvre dans l’entre-deux-guerres et sa folie de la modernité. La cuisine en étant l’un des reflets. A cette époque, elle cesse d’être reléguée dans le fond du fond des habitations comme une chose honteuse pour acquérir une vraie place au sein du foyer. Et ce avec la visée humaniste et idéaliste d’influer sur la vie des plus démunis. Changer les cuisines pour changer la vie des gens… La pièce la plus parlante est certainement la cuisine conçue par l’architecte autrichienne Margarete Schütte-Lihotzky entre 1926 et 1927. Petite, avec des rangements partout et sans fioritures, de la “Frankfurt Kitchen” émane la volonté de l’époque d’offrir une cuisine propre, pratique et efficace à tout le monde. L’idée est aussi de réduire le temps passé pour les femmes dans la cuisine, les rendre plus libres. Dans la même optique, la chercheuse Christine Frederick avait décidé de calculer le temps mis pour chaque tâche effectuée, appliquant le taylorisme à la confection des repas et engageant les femmes à suivre les mouvements qu’elle prescrivait… comme des automates.
La deuxième partie – Visions of Plenty – explore la cuisine devenue reflet de la société de consommation, en particulier de l’opulence des Etats-Unis après la seconde guerre mondiale. On le voit sur les extraits de magazines exposés et les réclames de l’époque, la cuisine est plus large, plus accueillante, elle n’est plus le seul lieu de la fabrication des repas mais aussi de détente où la mère cuisine pendant que la fille dessine. Un lieu où se reproduise les clichés donc. C’est dans cette partie qu’émerge véritablement la place de la femme à l’époque: dans la cuisine. On voit alors le machisme à l’oeuvre : une publicité vante les mérites d’une cuisine disponible en trois formats, s’adaptant à la taille de chaque femme pour qu’elle soit plus efficace. La publicité s’adresse au mari – “votre femme pourra…” – et non à la femme directement.
Les cuisines plus grandes sont aussi le signe de l’industrialisation grandissante, c’est ce que montre une vitrine exposant tupperware, saladiers, robots électriques (sûrement la partie la moins intéressante). Tous ces objets pour être achetés doivent avoir assez de place pour être entreposés. La cuisine devient alors aussi le reflet de différents modèles de sociétés qui s’affrontent, européens, américains, communistes, capitalistes…
Mais la partie la plus parlante de l’exposition est la dernière, intitulée Kitchen Sink Dramas qui se centre sur les hommes et et surtout les femmes qui peuplent ces endroits où l’on se sustente. Dans ce dernier segment de l’exposition c’est la critique par des individus qui s’exprime et non plus seulement les concepteurs ou annonceurs. C’est là que l’on voit réellement la réalité de ceux qui y vivent et non plus un tableau idyllique. Le photographe Aaron Siskind montre avec deux clichés (Lady in Kitchen et Kitchen scene) toute une réalité sociale, à Harlem notamment.  Et puis il y a la vidéo de Martha Rosler – Semiotics of the Kitchen – qui parodie les cours de cuisine télévisés qui ne véhiculent de la femme que l’image d’une ménagère. L’artiste reprend les mêmes mouvements mais de manière violente, exprimant toute la frustration des femmes au foyer.
La cuisine apparaît avec cette exposition comme un mirroir tendu à la société, les rôles tenus par chacun, les aspiration de richesse, de bien-être, de préservation des ressources… Khrouchtchev avait peut-être tort de se mortifier de l’intérêt des Américains pour leur cuisine, lançant à Nixon lors de l’exposition américaine de Moscou : “Je suis triste pour les Américains, à en juger par votre exemple. Vos vies ne sont-elles donc que question de cuisine?”. Pas seulement, mais en partie peut-être…