Gallienne à la recherche du temps perdu
Sociétaire depuis 2005 de la vénérable Comédie française, Guillaume Gallienne a plusieurs cordes à son arc. Il s’est illustré en jouant Marivaux, Georges Feydeau, Shakespeare ou encore Molière mais s’est fait connaître du grand public pour ses rôles dans des comédies à succès et drames sur grand écran. Il a travaillé avec des réalisateurs tels que Fabien Onteniente, Gérard Krawczyk, Gilles Lellouche ou Sofia Coppola. Il lira à la Maison Française des extraits d'”A la recherche du temps perdu” de Marcel Proust.
Reservations: 212-998-8750; [email protected]
Tickets: $15; $10 pour les étudiants
Raimund Hoghe & Faustin Linyekula
Le dramaturge et metteur en scène allemand Raimund Hoghe et le danseur congolais Faustin Linyekula ont collaboré à une nouvelle création, Sans Titre qui met en lumière les liens entre les âges et les cultures.
Linyekula fera partie le 20 d’un panel de checrcheurs et d’architectes qui se pencheront sur le rôle de l’artiste dans les progrès sociaux.
Raimund Hoghe with Faustin Linyekula
Sans-titre
Thursday–Saturday,
September 16–18 at 7:30pm
Dance Theater Workshop
219 West 19th St
Btwn 7th & 8th aves
Pour acheter les tickets : 212 924 0077
Ticket Price
FIAF Members $15
DTW Members $15
Non-Members $20
Shopping contre vents et marées
Venez fêter la fin de la Fashion Week de New York avec une petite halte dans ce pop-up store ouvert par un groupe de stylistes (Lori Messerschmitt, Elisa Restrepo, Billie Madley). L’occasion parfaite pour vous approvisionner dans leur stock impressionnant de vêtements, accessoires et chaussures neufs ou vintage. Vous pourrez y faire des trouvailles signées Vivienne Westwood, Marimekko, Yves Saint-Laurent ou Issey Miyake.
Du vendredi 17 Septembre au dimanche 19 Septembre
139 Chrystie St. (between Broome and Delancey Sts); F–Su (noon–8).
Chez Only Hearts, la lingerie mais aussi le loungewear et le sportswear de marques sont en soldes. Les pièces féminines Stella McCartney, Elle Macpherson ou Huit vont jusqu’à moins 80% … mais dépêchez-vous, c’est seulement ce week-end, et il n’y en aura pas pour tout le monde !
Jusqu’au dimanche 19 Septembre
386 Columbus Ave. (between 78th and 79th St); W–F (11–7:30), S (11–6:30), Su (11–6)
La semaine prochaine, c’est la SpaFinder’s week of discounts : vous allez enfin pouvoir vous offrir les soins dont vous rêviez depuis longtemps sans en avoir les moyens. Pour l’occasion, de nombreux salons de beauté, spas et même clubs de sport divisent leurs prix par deux. Vous pourrez profiter d’un mois de cours illimité de yoga à Sonic Yoga, pour seulement $50, ou bien d’un massage de 90 min au Spa Guerlain du Waldorf Astoria pour seulement $193 (au lieu de $385) Enregistrez-vous en ligne pour réserver un rendez-vous dans l’un des lieux participants à l’évènement.
Du lundi 20 au dimanche 26 Septembre
spafinder.com/dealdays.
Si vous êtes adepte du “bio”, même pour votre chez- vous, ne ratez pas les soldes du magasin Establishment. En ce moment, le mobilier moderne et biologique est à moins 40%, voire même 70% pour certaines pièces. N’hésitez-pas à visitez le site internet pour vous faire une idée de l’univers de ce magasin charmant
Jusqu’au 21 Septembre
30 Gansevoort St., nr. Hudson St. (212-242-6565); Tu–S (11h–18h).
La mode n’est pas faite seulement pour les filles filiformes ! La preuve avec le magasin Pop-up Plus de Williamsburg, qui organise des soldes en ce moment. Un grand choix de vêtements grande taille Michael Kors, DKNY, Ralph Lauren, allant de 25 à 40%.
Jusqu’au 26 Septembre
439 Metropolitan Ave., nr. Marcy Ave., Williamsburg; tous les jours (noon–9).
Décidemment cette semaine les bons plans sont de l’autre côté du pont : l’irrésistible magasin Task de Williamsburg (voir photo) casse les prix de ses vêtements, chaussures et accessoires. On pourra y trouver du Antik Batik, Chan Luu ou Marika Charles à moitié prix.
Jusqu’au 30 Septembre
100 N. 3rd St., nr. Berry St., Williamsburg (718-963-2600); T–Su (noon–8).
Et enfin, pour celles qui en demandent encore, voici un dernier bon plan mode : Piperlime, le pop-up shop installé dans Soho propose plus de 100 marques de chaussures, bijoux et vêtements. Même si ça risque d’être dur de choisir, passez-y jeter un coup d’œil !
Jusqu’au 3 Octobre
93 Mercer St., nr. Spring St.; tous les jours (11h–20h).
“RENDEZ-VOUS”, la mode progressiste
“Rendez-Vous a été créé en opposition aux salons existants”, nous explique Antoine Floch, l’un des dirigeants. “L’idée est non plus de présenter un panel exhaustif de ce que l’on peut trouver sur le marché mais, au contraire, de trier sur le volet des marques premium et des designers indépendants qui proposent des collaborations intéressantes.”
Parmi les marques qui jouent le jeu on trouve Fred Perry – la marque du musicien Pharrell Williams – qui, chaque année, invite un artiste à travailler sur sa gamme Fred Perry Laurel. Après la chanteuse Amy Winehouse et le designer belge Raf Simons, c’est au tour de l’anglais Richard Nicoll, cette saison, de prêter main forte.
Et l’idée fonctionne. En s’associant à des grands noms et en les mêlant à de jeunes designers, Rendez-Vous créé du buzz et conquiert les Etats-Unis. Ainsi, pour sa quatrième édition new-yorkaise, l’équipe a sélectionné près de quatre vingt marques internationales qu’ils qualifient de “progressives”. Parmi elles, certains noms à retenir : le suédois hope et l’américain them atelier pour la qualité du produit et la sobriété des coupes, le scandinave Stylein pour la maille, les français Gat Rimon frais et féminin et u-ni-ty militaire et masculin, la marque de parfum Six Scents ou encore les chaussures brésiliennes Melissa.
Les grands magasins internationaux ayant une volonté de s’associer à des marques novatrices tels que Barney’s CO-OP ou Bergdorf Goodman sont séduits. Mais ce sont surtout dans les concepts stores tels que le Dover Street Market de Londres, Jonathan + Olivia à Toronto ou Opening Ceremony à New York que vous pourrez retrouver ces talentueux designers et vous habiller pour l’été.
Alors en attendant, puisque le salon est malheureusement réservé aux professionnels, rendez-vous sur leur site internet – www.rendez-vous-paris.com – pour un aperçu de ce que nous découvrirons dans les rayons des grands magasins au printemps prochain…
Informations utiles :
Du 20 au 22 Septembre
La.venue – 608 west 28th street – New York – between 11th and 12th avenues
Métro – 34th St-Penn Station/ 23d St Station
Heures d’ouverture : 10h00 – 19h00
Salon réservé uniquement aux professionnels.
Remportez votre place pour "New York Sings in French"
On vous en parlait hier, “New York Sings In French”, la première compétition musicale francophone à New York aura lieu mercredi prochain.
Pour l’occasion, 30 billets d’entrée sont offerts aux lecteurs de French Morning ! Il vous suffit de vous rendre sur le site dédié et de remplir les informations avec le code « FRENCH MORNING ».
Où ? Au Touch, 240 W. 52nd Street (Broadway & 8th Avenue), New York, NY – (212) 489-7656
Quand ? Mercredi 22 Septembre de 18h à 01h
Plus d’informations
Cinq femmes et un chant
Chant ancestral né aux confins du Maroc, l’Aïta a toujours fait partie de la vie de Bouchra Ouizguen: “Je ne l’ai pas découvert, c’est présent dans la vie de tous les jours au Maroc” explique-t-elle. Dans les fêtes familiales, les mariages, celles qui excellent dans cet art et que l’on nomme aussi les Aïta se produisent régulièrement, entamant ce chant particulier “presque crié” décrit Bouchra.
Chanteuses de cabaret, elles ont souvent été à la fois populaires et honnies par la société marocaine, étiquetées filles de mauvaise vie. Et c’est en partie cette indifférence au qu’en dira-t-on qui a fasciné la chorégraphe marocaine de 40 ans et qui l’a poussée à partir à leur rencontre dans les endroits les plus reculés du Maroc: “J’ai voyagé pendant trois ans pour aller les voir, discuter mais pas du tout dans l’optique de faire un spectacle” raconte-t-elle. “J’avais beaucoup d’admiration pour ces figures de femmes marocaines qui avaient décidé de devenir artistes et puis ce chant, la technicité vocale qui va avec, ce sont des virtuoses”.
Elle avait simplement envie de les comprendre, de savoir pourquoi à 13 ou 20 ans elles avaient voulu faire ce métier. Ce périple était aussi un regard porté sur la société marocaine des années 40 à nos jours. Une interrogation sur son propre parcours et sa propre vocation, elle qui n’est “pas du tout” née dans un milieu qui la prédestinait à la danse. “Ma mère était femme au foyer et mon père jardinier. A moins de considérer le jardinage comme un art…” dit-elle en riant.
Bouchra Ouizguen a fait du chemin depuis. Après le centre Pompidou, Madame Plaza, sa cinquième création, se retrouve programmée à New York: “On est très contente, très excitées. L’Amérique c’est un peu la destination impossible à atteindre. L’entourage est très fier” raconte-t-elle. “Pour moi, ça évoque beaucoup de films, une grande diversité dans la création, la population…et puis quelque chose de très positif. Depuis l’élection d’Obama, les Etats-Unis ont une très bonne image au Maroc”
Avant d’en arriver là, Bouchra Ouizguen balançait des hanches dans les fêtes, comme danseuse orientale, un art appris sur le tas avec des cassettes vidéos. Et à la maison, elle dansait pour elle tout autre chose: “J’ai commencé à créer des choses sans jamais mettre un nom dessus. Et puis un soir, je suis allée par hasard à un spectacle de danse contemporaine à l’Institut français de Marrakech” se souvient-elle. “Et là j’ai vu qu’il y avait des gens qui cherchaient et faisaient la même chose que moi. Ca a été une petite goutte vers une marrée de découvertes, de spectacles…”. Elle commence alors des stages de danses à l’Institut français, et rencontre ses deux mentors Mathide Monnier et Boris Charmatz qui la poussent à continuer. Bouchra dit qu’elle s’est formée à l’envers, allant à l’école à la fin du parcours.
Pour cette dernière création, le déclic qui a transformé le voyage initiatique en création artistique s’est fait par une rencontre: “C’était une chanteuse d’Aïta de 98 ans. J’avais peur en en faisant un spectacle de dénaturer cet art, de passer à côté des choses en mettant ça à la sauce contemporaine” se souvient Bouchra. “Et cette femme m’a convaincue que je pouvais le faire, que je passerai outre les clichés” poursuit-elle.
Elle sélectionne donc quatre femmes au fil de son voyage et monte son spectacle, Madame Plaza, du nom du plus vieux cabaret de Marrakech où l’une des Aïta présente sur scène travaille toujours :”J’aimais bien ce nom. Plaza c’est la place, c’était donc s’accaparer la place scénique, ça faisait référence au fait qu’elles contrôlent leurs vies, leurs choix” raconte Bouchra.
Mais si la création réunit cinq femmes sur scène et parle de leur liberté, elle n’est pas féministe pour autant. Bouchra Ouizguen s’en défend même “Absolument pas. J’aurais pu faire ce spectacle avec des mecs aussi. J’en ai rencontré qui chantaient très bien l’Aïta. C’est juste que j’aime bien ces atmosphères féminines, êtres entourée de femmes” analyse-t-elle. “Ce n’est pas un combat, une réflexion sur le statut de la femme. Ce sont plus des singularités de femmes qui sont données à voir que le mot général “femme”” souligne Bouchra.
Des singularités qui ne cessent d’impressionner la chorégraphe:”Démarrer comme ça une carrière de danseuse contemporaine à 50 ans ou plus… j’ai beaucoup d’admiration pour ça. J’espère avoir moi aussi plus tard cette esprit jeune et cette vivacité” lance-t-elle dans un rire.
Au Florence Gould Hall, les 22 et 23 septembre. Billets et renseignements.
Quand la danse s'interroge sur la danse
Pour ceux et celles qui aiment la danse contemporaine, Cédric Andieux de Jérôme Bel est un rendez-vous à ne pas manquer. Ce spectacle est une réflexion sur le statut d’artiste. Jérôme Bel, chorégraphe parisien de 46 ans, met donc en scène le danseur Cédric Andrieu dans son propre rôle.
Jérôme Bel, Cédric Andrieux
The Joyce Theater
175 Eighth Ave
Btwn 18th & 19th St
Saturday, September 18 at 8pm
Sunday, September 19 at 2pm
Pour acheter les tickets, cliquer ICI. Les prix commencent à $10.
212 242 0800
Optimiser ses retraites françaises
Les droits à la retraite des régimes français semblent souvent complexes et en perpétuel changement. Et quand on est expatrié, on a souvent l’impression qu’il est encore moins facile de s’y retrouver. Pourtant, avec les bonnes informations, vous pouvez aisément faire valoir vos droits à la retraite acquis dans le système français
La société spécialisée Assistance Retraite conseille et assiste notamment les expatriés en toute indépendance, afin de les aider à optimiser leurs droits à la retraite.
Le directeur, Bruno Renardier sera présent à New York la semaine du 4 Octobre. Suite à l’invitation notamment de l’UFE de New York, il assurera plusieurs interventions sur le sujet des droits à la retraite. A cette occasion, vous pourrez le rencontrer à propos de votre dossier retraite.
contacts : [email protected] ; Tél : + 33 6 18 57 77 45
Plus d’informations sur Assistance Retraite
Décris-moi ta cuisine, je te dirai qui tu es
Au début on entre un peu interloqué, puis un peu déçu par les oeuvres exposées à la nouvelle exposition du MoMA, Counter Space – Design and the Modern Kitchen. Des scènes de films ayant pour cadre une cuisine, des affiches publicitaires des années 30 aux allures délicieusement surannées, la première bouilloire électrique… Rien de bien affolant, rien qui n’éveille une réflexion sur la cuisine et son rôle à travers le XXème siècle. C’est dommage, c’est pourtant le but de l’exposition.
Mais au fil des 300 oeuvres exposées (issues de la collection du musée), l’étincelle a finalement lieu. On voit poindre au détour de certaines réalisations la critique sociale et l’analyse des comportements domestiques promises. La première partie de l’exposition – The New Kitchen – se veut une démonstration de la pensée à l’oeuvre dans l’entre-deux-guerres et sa folie de la modernité. La cuisine en étant l’un des reflets. A cette époque, elle cesse d’être reléguée dans le fond du fond des habitations comme une chose honteuse pour acquérir une vraie place au sein du foyer. Et ce avec la visée humaniste et idéaliste d’influer sur la vie des plus démunis. Changer les cuisines pour changer la vie des gens… La pièce la plus parlante est certainement la cuisine conçue par l’architecte autrichienne Margarete Schütte-Lihotzky entre 1926 et 1927. Petite, avec des rangements partout et sans fioritures, de la “Frankfurt Kitchen” émane la volonté de l’époque d’offrir une cuisine propre, pratique et efficace à tout le monde. L’idée est aussi de réduire le temps passé pour les femmes dans la cuisine, les rendre plus libres. Dans la même optique, la chercheuse Christine Frederick avait décidé de calculer le temps mis pour chaque tâche effectuée, appliquant le taylorisme à la confection des repas et engageant les femmes à suivre les mouvements qu’elle prescrivait… comme des automates.
La deuxième partie – Visions of Plenty – explore la cuisine devenue reflet de la société de consommation, en particulier de l’opulence des Etats-Unis après la seconde guerre mondiale. On le voit sur les extraits de magazines exposés et les réclames de l’époque, la cuisine est plus large, plus accueillante, elle n’est plus le seul lieu de la fabrication des repas mais aussi de détente où la mère cuisine pendant que la fille dessine. Un lieu où se reproduise les clichés donc. C’est dans cette partie qu’émerge véritablement la place de la femme à l’époque: dans la cuisine. On voit alors le machisme à l’oeuvre : une publicité vante les mérites d’une cuisine disponible en trois formats, s’adaptant à la taille de chaque femme pour qu’elle soit plus efficace. La publicité s’adresse au mari – “votre femme pourra…” – et non à la femme directement.
Les cuisines plus grandes sont aussi le signe de l’industrialisation grandissante, c’est ce que montre une vitrine exposant tupperware, saladiers, robots électriques (sûrement la partie la moins intéressante). Tous ces objets pour être achetés doivent avoir assez de place pour être entreposés. La cuisine devient alors aussi le reflet de différents modèles de sociétés qui s’affrontent, européens, américains, communistes, capitalistes…
Mais la partie la plus parlante de l’exposition est la dernière, intitulée Kitchen Sink Dramas qui se centre sur les hommes et et surtout les femmes qui peuplent ces endroits où l’on se sustente. Dans ce dernier segment de l’exposition c’est la critique par des individus qui s’exprime et non plus seulement les concepteurs ou annonceurs. C’est là que l’on voit réellement la réalité de ceux qui y vivent et non plus un tableau idyllique. Le photographe Aaron Siskind montre avec deux clichés (Lady in Kitchen et Kitchen scene) toute une réalité sociale, à Harlem notamment. Et puis il y a la vidéo de Martha Rosler – Semiotics of the Kitchen – qui parodie les cours de cuisine télévisés qui ne véhiculent de la femme que l’image d’une ménagère. L’artiste reprend les mêmes mouvements mais de manière violente, exprimant toute la frustration des femmes au foyer.
La cuisine apparaît avec cette exposition comme un mirroir tendu à la société, les rôles tenus par chacun, les aspiration de richesse, de bien-être, de préservation des ressources… Khrouchtchev avait peut-être tort de se mortifier de l’intérêt des Américains pour leur cuisine, lançant à Nixon lors de l’exposition américaine de Moscou : “Je suis triste pour les Américains, à en juger par votre exemple. Vos vies ne sont-elles donc que question de cuisine?”. Pas seulement, mais en partie peut-être…