Une suite d’intrigues délirantes, absurdes ou folles, tranches de vie ou chronique du quotidien, dans lesquelles s’opère un subtil et progressif décalage, producteur de rire et d’angoisse.
Jean-Michel Ribes, né le 15 décembre 1946 à Paris, est un acteur, dramaturge, metteur en scène de théâtre, réalisateur et scénariste français.Il dirige actuellement le théâtre du Rond-Point situé à Paris près du palais de l’Élysée.
Quand: Les 4 et 5 Juin 2010 à 19h30
Où: Théâtre Raymond Kabbaz, 10361 West Pico Blvd., Los Angeles, CA 90064
Plus d’infos: www.theatreraymondkabbaz.com
Sketches de Jean-Michel Ribes par la troupe de Raymond Kabbaz
Un restaurateur français poursuivi "pour l'exemple"
Le propriétaire du restaurant The French Gourmet à San Diego est sonné. Les services d’immigration américains l’accusent d’avoir embauché 12 clandestins et réclament 500 000 dollars d’amende ainsi que la saisie de son restaurant, d’une valeur estimée à plus d’un million de dollars.
L’affaire remonte à mai 2008 “je m’en souviens bien”, explique Michel Malécot à French Morning, “puisque j’étais en France quand ICE – Immigration and Customs Enforcement – est venu faire une descente dans mon restaurant.”
Les agents d’immigration, venus en nombre, contrôlent alors l’identité et le statut des employés : “C’était complètement disproportionné”, commente la gérante d’un studio de yoga situé juste en face du restaurant.
Le département de Homeland Security demande à Michel Malécot de vérifier le statut de ses employés grâce au système E-Verify, une base de donnée gouvernementale indiquant la légalité ou non d’une personne à travailler sur le territoire américain. Le gouvernement accuse aujourd’hui le restaurateur français d’employer des personnes sans-papiers, malgré ses avertissements.
“Entre les temps partiels, les temps pleins, je dois avoir 250 personnes qui travaillent pour moi à un moment ou à un autre dans l’année”, explique Michel Malécot, “une douzaine d’entre eux avaient des faux papiers, je ne savais pas”, se défend-il.
Pour le restaurateur, et son avocat, le raid de ce restaurant situé dans le quartier huppé de Pacific Beach à San Diego était un contrôle pour l’exemple. “Le gouvernement a souhaité faire passer un message aux employeurs”, indique Jeremy Warren, l’avocat du restaurant : “ce message, c’est que les lois d’immigration doivent désormais être respectées”.
Pour ce Normand qui a fondé The French Gourmet il y a plus de 30 ans, le coup est dur : “c’est David contre Goliath”, ressent-il, même si il est surpris du soutien qu’il a reçu : “les gens m’envoient des tonnes de lettres d’encouragement et les clients affluent”. Le restaurant, qui reste ouvert, prévoit d’ailleurs d’organiser un fundraising afin d’aider au paiement du coût des frais d’avocat.
French Bashing
Michel Malécot se dit injustement visé, “c’est plus facile de s’en prendre à un Français qu’à un Américain”, estime-t-il. Un article paru dans le journal local sur l’épisode suscite des dizaines de commentaires de lecteurs qui dénoncent le comportement “coupable” du restaurateur qui devrait “retourner d’où il vient”. “J’ai traversé l’épisode de la guerre en Irak et du French bashing, j’en ai vu d’autres”, raconte-t-il d’un ton désabusé.
L’avocat du restaurant Jeremy Warren exclut l’argument anti-français “c’est un coup de filet national, malheureusement, c’est tombé sur The French Gourmet”. Tout le monde s’accorde à dire que l’embauche d’employés sans-papiers est une pratique courante dans la restauration. Mais Barack Obama semble vouloir mettre en oeuvre une nouvelle stratégie qui est de mettre la pression sur les employeurs, et non plus sur les employés.
Le Goombay Festival à Coconut Grove
Ce sont des travailleurs noirs venus de Bahamas qui construirent le tout premier hôtel sur Coconut Grove, au XIXème siècle, le Peacock Inn. En 1976, des descendants de ces bahamiens décidèrent de célébrer leur culture avec le “Goombay Festival”. Trente-quatre ans plus tard, la fête bat toujours son plein. L’espace d’un week-end, les rues de Coconut Grove vibrent des ondes de l’archipel.
Le festival s’installe dans la rue et transforme Grand Avenue en un véritable voyage à travers l’océan, harmonie parfaite entre les cultures des Caraïbes, des Bahamas et des communautés afro-américaine de Miami. Au fil des ans, le festival est devenu un événement important, grâce notamment à un brunch historique pour les pionniers (Christ Episcopal Church, le 5 juin à partir de 11am) et un coin enfants dédié à la confection de costumes typique de la « Junkanoo », un défilé emblématique des Bahamas.
Tous les évènements et plus d’infos ICI
Le "French Twist" au Museum of Art de Naples
Des vues architecturales et lyriques d’Eugène Atget aux inventions surréalistes de Man Ray et Dora Maar, de l’émerveillement enfantin de Jacques-Henri Lartigue à l’humeur crépusculaire inspiré de Brassaï, de l’élégante nature morte d’André Kertész aux mises en scène sophistiquées d’Henri Cartier-Bresson et Ilse Bing, toutes les facettes de la photographie française sont rassemblées dans cette exposition.
Naples Museum of Art, 5833 Pelican Bay, Naples, FL 34108
Horaires: du mardi au samedi, de 10 h à 16 h, et le dimanche de midi à 16 heures
Prix: 8 $ adulte / 4 $ étudiant
Plus d’infos ICI
50 Cent en concert
Un tout nouveau 50 Cent, qui vient de perdre 25 kilos pour les besoins d’un film, présente son nouvel album. Le rappeur, compositeur interprète, producteur et aussi acteur 50 cent, de son vrai nom Curtis Jackson III a vendu 35 millions d’albums à travers le monde et il fait partie des artistes les plus riches du hip hop. Découvert par Eminem il y a 5 ans 50 Cent présente son nouvel album à Miami.
Le 15 Juin
Adresse: Fillmore Miami Beach. 1700 Washington Ave Miami Beach, FL 33139
Tickets: http://www.ticketmaster.com/event/
Olivier Donnet et ses photographies
Célèbre photographe belge, Olivier Donnet a travaillé pour les plus grands comme Elle ou encore Vice et a collaboré avec de nombreux artistes. L’Alliance Française vous propose de découvrir un artiste hors du commun à travers ses photographies.
Reception: 28 mai à 7.00pm
Adresse : L’Alliance Française South Florida se situe au 618 SW 8th Street
Plus d’infos : http://www.olivierdonnet.be/pages/home1.html
Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain à la MBC
Sélectionné parmi les 1 000 meilleurs films jamais réalisé par le New York Times, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain est le plus gros succès mondial d’un film français à l’étranger. C’est l’occasion idéale de découvrir un monument du cinéma français, d’améliorer son français et de voir la ville de Paris filmée sous son meilleur jour.
L’inscription est par téléphone à l’Alliance Française au 305 859 8760
Prix 60 $ par session, inscriptions tout au long du mois de mai, comprend petit déjeneur français avec croissants et café au lait.
Annie Cohen-Solal présente Leo Castelli
Annie Cohen-Solal vous fera découvrir ce marchand d’art légendaire d’origine italo-américaine. Leo Castelli fait partie des galeristes phares de l’art du vingtième siècle. Elle présentera pour la première fois à Miami son livre publié chez Gallimard ” Leo Castelli et les siens”
Mercredi le 2 Juin à 8 pm
Adresse: 10901 Old Cutler Road Coral Gables, FL 33156
RSVP: [email protected]
A découvrir l’interview d’ Annie Cohen- Solal : http://frenchmorning.com/ny/2009/11/12/new-york-comme-un-aimant-leo-castelli/
Prendre le temps à Catalina Island
Un bal se prépare au grand Casino d’Avalon, la ville principale de l’île. C’est le dernier week-end officiel du Spring Break (vacances de printemps) dans les écoles américaines, et tous les adolescents du coin défilent en costume-cravatte et robe de soirée. Jalonnée par de hautes collines, la ville d’Avalon est un port où l’air peut se faire frais, mais ce soir cela n’empêche pas les plus audacieuses de porter robes de cocktail échancrées et décolletées. D’architecture, la ville ressemble à un mélange entre l’île Saint Martin des Antilles et un village de la côte varoise, où l’on croise une population mixte et colorée. Le long de la plage, sur la Promenade, les restaurants se préparent à servir leurs premières tables du soir. L’ambiance se fait paisible. Il fait si bon vivre à Catalina, c’est à se demander pourquoi…
Santa Catalina Island fait partie des Channel Islands, un archipel qui s’étend du large de Santa Barbara (à 150 kilomètres au nord de Los Angeles) au large de San Diego (à 200 kilomètres au sud). Plus d’un million de touristes visitent l’île chaque année ; on y vient principalement par la mer, en ferry, au départ des ports de Marina Del Rey, San Pedro, et Long Beach, ou Dana Point et Newport Beach plus au sud. En un peu plus d’une heure, ces lignes maritimes vous permettent de rejoindre la ville principale d’Avalon, à l’est, ou le petit village de pêche de Two-Harbors, au nord de l’île.
De nature brute et sauvage, rien ne prédestinait réellement Catalina à devenir la destination touristique qu’elle est aujourd’hui. Catalina a cependant connu un passé hors du commun, grâce à un homme en particulier, un multimillionnaire du nom de William Wrigley Jr (1861-1932). Au début du siècle dernier, Wrigley, propriétaire de la marque de chewing-gum du même nom, visite l’île et en tombe amoureux. Il décide alors d’en acquérir 99% des actifs afin de développer Catalina de la façon dont il l’entend. En homme d’affaire avisé, il investit intelligemment en soutenant l’économie locale et en permettant, directement ou indirectement, la création de la plupart des infrastructures dont les 4000 habitants de l’île profitent aujourd’hui.
Au nord d’Avalon, Wrigley crée un centre d’entraînement saisonnier pour l’équipe de baseball de sa ville natale de Chicago, les Chicago Cubs, dont il est le propriétaire. Il se fait également construire une résidence, la Casa Del Monte, qui domine le port d’Avalon et qui lui permet ainsi de garder un œil sur le développement de ses projets. En 1929, il supervise la construction du Casino d’Avalon, structure colossale d’inspiration andalouse dont la salle de bal gigantesque offre une vue magnifique sur l’océan et sur le port d’Avalon. Il y invite ses amis importants lors de soirées grandioses dont parle le tout-Hollywood ; les acteurs et metteurs en scène le lui rendent bien, en choisissant Catalina comme leur destination de vacances, ou leur lieu de tournage.
« C’est d’ailleurs à l’Industrie du Film que l’on doit l’une des curiosités de l’île : Catalina possède en effet son propre troupeau de bisons. » Bear, le guide touristique de Catalina Adventure Tours nous conduit dans son bus datant de 1953, impeccablement conservé. Il nous emmène dans les collines, le long de la seule route côtière qui lie Avalon au petit aéroport, à 2 miles au nord de l’île. Il poursuit: « Les bisons ont étés introduits dans l’île en 1924 par une équipe de tournage, ils se sont échappés et reproduits, pour atteindre près de 600 têtes en 2004. Cette année-là, plus d’une centaine d’entre eux furent transportés et réimplantés dans une réserve du Sud Dakota. »
L’organisation responsable de cette opération, est la Catalina Island Conservancy, l’un des piliers de l’équilibre écologique de l’île. Créée en 1972 par la famille Wrigley, cet organisme est responsable de la préservation des quelques 17000 hectares de terres et des 77 kilomètres de côte de l’île. De nombreuses espèces animales et végétales, natives ou implantées, vivent sur l’île ; Catalina Island est également l’un des sites de plongée les plus connus au monde.
L’Ile se réinvente en permanence, grâce en particulier à sa nouvelle fierté, une zip-line dont le départ se situe à 150 mètres en amont, dans les collines au nord d’Avalon, et file à plus de 60 kilomètres/heure vers la plage de Descanso. Le tout est composé de cinq sections, et chaque plate-forme de relais donne aux participants une chance d’avoir une vue imprenable de l’intérieur des terres et de la côte environnante.
L’écologie y est un sujet pris extrêmement au sérieux, et de nombreux scientifiques de USC (University of Southern California) y travaillent afin de préserver les nombreuses espèces végétales et animales protégées qui la peuplent, comme le Garibaldi, ce poisson rouge fluorescent de la forme d’une dorade. Vous pourrez facilement observer celui-ci à bord d’un semi-submersible ou un bateau à fond vitré qui vous emmènera dans les grandes forêts d’algues géantes, les Kelps, qui poussent dans la petite anse du Lovers’ Cove, au sud d’Avalon.
C’est également dans un souci de conservation que fut adoptée en 1973 une interdiction d’importer tout véhicule à moteur sur l’île, limitant leur nombre à moins d’un milliers. Seulement quelques permis exceptionnels sont délivrés par le Conseil Municipal chaque année, et la liste d’attente est d’environ 25 ans à l’heure actuelle. La plupart des habitants se déplacent donc à pied, à vélo, en bus, ou en voiturette et autres véhicules électriques.Pas de risque d’entendre parler d’un « hit and run » ou d’une course-poursuite dans les journaux locaux. Les gens qu’on croise dans les rues du petit centre d’Avalon y sont souriants, détendus, et confiants.
La balade est l’une des activités locales favorites, une activité vivement conseillée, surtout lorsqu’il s’agit de passer par C.C Gallagher sur la promenade au bord de la plage. Cette épicerie-boutique-cave à vin- gallerie d’art étonnante vous permettra de déguster un café et une pâtisserie, ou un sandwich et un verre de vin, tout en flânant parmi les peintures à l’huile, les antiquités, les poteries, et autres objets d’art offerts à la vente. Le centre d’Avalon regorge de petits magasins vendant vêtements, bijoux fantaisies, chaussures, et souvenirs pour touristes. Sur le quai du port, Yoshi nous accueille dans sa boutique, elle nous parle de sa vie ici : « J’ai voyagé dans presque tous les pays d’Asie, et en Europe. Je suis du sud du Japon, et mon mari est un Américain d’origine hollandaise et russe. Nous avons longtemps habité à Hawaï, mais depuis quarante ans, j’habite ici, à Catalina. La vie y est si tranquille… J’ai soixante-dix ans, et je ne bougerai pas. J’adore mon île. J’y ai ma vie, j’y suis enracinée ». Un peu plus loin, dans l’un des plus anciens hôtels de la ville, le Glenmore Plaza Hotel, le patron Jack, homme bien portant à l’allure Viking, nous confirme ce bien-être: « On est si bien ici ! Il y a dix ans que je suis venu pour six semaines, et me voilà aujourd’hui !».
Liens utiles :
Traversée en Ferry :
http://www.catalinainfo.com/index.html
www.catalinaexpress.com
Visiter Catalina :
www.visitcatalinaIsland.com
Visiter Two-Harbors :
www.visittwoharbors.com
Faire un tour organisé :
www.catalinaadventuretours.com
http://www.catalinatours.net/
Faire de la plongée :
www.divecatalina.com
Le Lincoln Center rend hommage à Agnès Jaoui
Réalisatrice, actrice et scénariste, Agnès Jaoui est une véritable femme-orchestre, capable de se camoufler derrière chacune de ces trois casquettes avec talent. Grâce au tandem qu’elle forme avec Jean-Pierre Bacri, elle est à l’origine de plusieurs films devenus cultes pour le cinéma français. Elle a notamment gagné le César du meilleur film dès sa première réalisation, Le Goût des autres, et a également remporté ce prix en tant que scénariste et actrice. Avec six Césars, elle est l’une des artistes les plus récompensées du cinéma français. A l’occasion de la sortie new yorkaise de Parlez-moi de la pluie, le Lincoln Center a voulu lui rendre hommage en diffusant cinq films qu’elle a réalisé, écrit ou joué.
Un air de famille: Mercredi 2 Juin, 4:15
Parlez-moi de la pluie: Mardi 1er Juin, 6:15, en présence d’A. Jaoui
Comme une image: Mardi 1er Juin, 2:00, Mercredi 2 Juin, 8:45, et Jeudi 3 juin: 4:15
Le Rôle de sa vie: Mardi 1er Juin, 4:10
On connaît la chanson: Mardi 1er juin: 9:00 et Mercredi 2 Juin, 2:00
Le Goût des autres: Mercredi 2 Juin, 6:30 et Jeudi 3 juin, 2:00
L'homme qui aimait les monstres
Si Patrick Tatopoulos avait pu choisir son monde, ce serait celui des robots, des monstres et des extra-terrestres. A défaut, il en a fait son métier. Le Mr. Créatures d’Hollywood a opéré dans des films aussi célèbres que Godzilla, Stargate, Independence Day, Aliens vs. Predator ou encore Dracula de Bram Stocker. Son travail : concevoir des créatures plus vraies que nature pour faire hurler le public de terreur.
Patrick Tatopoulos, Français d’origine grec, a grandi au biberon de la science-fiction : “Mon film culte à l’époque, c’était La Chose, de John Carpenter, un film d’horreur sur une forme de vie extraterrestre maléfique qui infiltre une station de recherche scientifique en Antarctique”. Avide spectateur, le jeune Tatopoulos ne se voit pourtant pas travailler un jour en coulisses.
“J’étais un garçon parisien assez timide”, se souvient-il. Timide mais doué. Il entre à l’école des arts décoratifs et est propulsé aux Beaux-Arts. Mais claque tout à 17 ans et part en Italie en train. Il y passe trois ans comme graphiste : “c’est là que j’ai commencé à toucher à l’indépendance”. Et il y prend goût. Ses racines grecques le titillent, et il décide d’explorer le pays de sa lignée paternelle. Il y restera 10 ans cette fois. Il exerce sa passion à plein en touchant à l’illustration de magazines, de restaurants et même de planches de surf : “C’était très éclectique”, relate-t-il.
Tout change à la fin des années 80, lorsqu’un de ses amis lui met sous le nez Cinefex, un magazine sur les effets spéciaux : “ça montrait les trucs des concepteurs de monstres à Hollywood”. Une vraie révélation pour le jeune Tatopoulos qui se procure d’emblée de l’argile afin de créer ses créatures. “Du dessin à la sculpture, il n’y a qu’un pas“, précise-t-il, “car tout est dans la tête”. En quelques semaines, il créé cinq monstres, les prend en photos et s’envole pour Los Angeles, La Mecque en matière d’effets spéciaux.
Tout ne s’est pas fait sans heurts, mais Tatopoulos décroche au final un contrat avec une petite entreprise d’effets spéciaux, Makeup Effects Lab. De là, sa carrière est lancée. Il est le “French creature designer” d’Hollywood et se forme peu à peu un réseau. Il créé et supervise les monstres d’Underworld et Underworld 2 : Evolution, d’I, Robot et de Godzilla. “Le monstre de Godzilla a été la créature mécanique la plus grande jamais construite à l’époque”, raconte-il fièrement”. Patrick Tatopoulos fabrique, à l’aide de 172 employés, un Godzilla de plus de 10 mètres de haut et neuf autres créatures plus petites : les “baby-zillas”, qui sont les bébés du monstre dans le film.
Après ce projet phare, Patrick Tatopoulos continue de superviser les créatures d’Independence Day et de Stargate de Roland Emmerich. Les projets s’enchainent à 100 à l’heure, mais qu’importe, ce fou de vitesse est dans son élément. “Mon secret pour déstresser, c’est de faire des pointes le dimanche matin à l’aube avec ma moto”, confie-t-il. Il ne dira pas à combien il pousse son bolide, mais son circuit improvisé, c’est la Angeles Crest Highway dans les montagnes San Gabriel.
Aujourd’hui, Patrick Tatopoulos a quelque peu tourné la page des créatures. Assis dans son studio de Culver City, il a gardé son esprit rebelle. Il porte un bouc finement taillé, une longue crinière ondulée et un anneau discret dans l’oreille gauche. “Je déteste m’encrouter”, lâche-t-il. Son truc, maintenant, c’est la réalisation. L’impact du numérique dans la conception de monstres y est peut-être pour quelque chose : “Avec le CGI – Computer Generated Imagery – on perd les sculpteurs, la construction physique des créatures, mais cette nouvelle technologie ouvre la voie à un monde de possibilités en matière d’effets spéciaux”, tempère-t-il, citant l’exemple des oiseaux chevauchés par les Na’vis dans Avatar. En 2009, il a réalisé Underworld 3 : le soulèvement des Lycans. A l’automne, il va s’attaquer au tournage de “The Colony”, un film d’horreur souterrain, où un groupe de survivants sont forcés de se réfugier sous la terre par la prochaine glaciation. Là, ils doivent lutter pour préserver l’humanité face à une terrible menace… Gore et frissons en perspective.