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Les Femmes Françaises et la Californie de la Ruée vers l'Or à 1915 à l'Alliance Française

Nirina Rlantoaritsimba présentera une conférence sur les femmes françaises voyageant jusqu’en Californie de la Ruée vers l’Or à 1915.
Elle analysera des documents retraçants ces voyages et nous plongera dans cette fantastique mais périlleuse épopée, où ces femmes, souvent seules, se lançaient à l’aventure.
Conférence en Français.
Quand ? Mercredi 28 Avril de 19h30 à 21h
Où ? Alliance Française de Los Angeles
10390 Santa Monica Boulevard, Los Angeles, CA 90025
Entrée gratuite. Réservation nécessaire. RSVP : [email protected] ou (310) 652-0306.

Plus d’information : http://www.learnhowtospeakfrench.org/culturalevents.html

Perturbations du trafic aérien : cellule d’information au Consulat et appel à la solidarité

Les perturbations aériennes en Europe ayant bloqué de nombreux français à Los Angeles, le Consulat Général de France a annoncé lundi matin l’ouverture d’une cellule d’information dans ses locaux pour recevoir les appels des Français en difficulté.
Cette cellule est joignable au (310)-235-3289.
Le numéro de la permanence de nuit est le (310)-235-9713.

Certains n’ont plus de logement ou plus de quoi payer leur hôtel. Si vous avez une chambre d’amis, un canapé, un matelas…, vous pouvez le faire savoir au consulat grâce aux numéros ci-dessus ou sur le forum qu’ouvre French Morning:
Pour les offres de logement, postez ici.
Si vous êtes parmi les visiteurs bloqués à Los Angeles, postez ici afin que des Français de Los Angeles puissent vous contacter.

Encore des milliers de Français bloqués à New York

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“Ne venez pas à l’aéroport, téléphonez”: c’était le message de toutes les compagnies aériennes aux passagers bloqués à New York. Un conseil qu’Hervé, professeur à Paris, s’est abstenu de suivre. Il a passé quatre nuits au Terminal 8 de JFK. “Et j’ai bien fait, dit-il. Ca m’a permis d’être sur le premier avion”. Il a embarqué sur un vol exceptionnel mis en place par American Airlines à 19h40 mardi soir. Véronique était sur le même vol: “ils nous ont d’abord dit qu’il n’y aurait pas de vol avant jeudi ou vendredi, puis tout à coup les gens de la compagnie sont venus taper à la porte de notre hôtel pour nous dire de nous dépêcher de faire nos valises”.
Véronique, comme plusieurs dizaines d’autres passagers d’American avaient été relogés dans des hôtels par la compagnie américaine. Ils ont donc pu être prévenus de ce vol. Michel, lui, bloqué depuis jeudi dernier à New York, n’a pas eu cette chance. Il a obéi aux consignes en téléphonant et s’est retrouvé, de reports en reports, avec un vol programmé pour dimanche prochain. Dix jours après le départ prévu… Ce mercredi il a donc décidé d’aller à l’aéroport avec ses valises et de tenter sa chance.
Mais il n’y sera pas tout seul. Malgré le retour à la normale des vols vers Paris dès ce mercredi, et vers l’Allemagne et le Royaume-Uni au plus tard jeudi, des milliers de Français restent bloqués à New York. Les cas considérés comme prioritaires, personnes malades ou voyages scolaires, reçoivent l’aide du Consulat et sont placés prioritairement sur les avions. “Depuis lundi, nous avons pu faire embarquer 48 personnes malades et 200 élèves de groupes scolaires avec leurs accompagnateurs”, note le Consul Général à New York Philippe Lalliot. Les autres apprennent que le fait d’attendre depuis plusieurs jours ne donne pas priorité, les personnes bloquées passant après ceux qui disposent d’un billet pour le vol partant.
Pour tenter d’absorber le “stock” de passagers bloqués, certaines compagnies ont décidé d’affréter des vols supplémentaires. C’est le cas d’Open Skies, qui opère des vols “business class only” entre Newark et Orly. Un vol supplémentaire est prévu vendredi soir au départ de Newark. Il restair des places mercredi matin, à 1600 dollars l’aller simple.
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Le forum de French Morning “Solidarité Hébergement d’urgence” reste ouvert. Pour poster vos offres de logement gratuit aux visiteurs bloqués à New York ou, si vous êtes dans ce cas, poster vos demandes.

Expats contre immigrés

Mais oui, c’est bien lui, c’est bien Xavier ! Pour ceux qui s’en souviennent, j’avais raconté ses tribulations dans l’une de mes rubriques de l’année dernière. Tout frais arrivé de France, il s’était retrouvé confronté très rapidement aux différences souvent déstabilisantes entre notre culture et celle des Américains, en passant un week-end aux Hamptons plutôt fort en rebondissements.
Deux ans plus tard, c’est un vrai plaisir que de le revoir. « New York, c’est ma ville. Les États-Unis, c’est mon deuxième pays et je n’ai aucune intention d’en partir. Le restaurant marche très bien malgré la crise, j’ai des nouveaux amis, une vie pleine et intéressante, mais depuis peu je me retrouve confronté à un nouveau dilemme». Le voir tenir sa coupe de champagne si fébrilement ne présage rien de bon. «Je ne supporte pas la communauté française et tous les expats qui vont avec ! En faisant les efforts nécessaires pour m’immerger dans la société américaine, je suis devenu l’exemple type du parfait immigré. Mais depuis que mes nouveaux voisins de palier se sont installés, mes doutes sur mon identité et ce que je suis venu achever ici ressurgissent. Ce couple d’expats français est si français que j’ai l’impression de n’être jamais parti ! ».
On décide d’en parler plus tard, au rythme d’une balade dans un Central Park ensoleillé. Anne et Clément, les deux voisins, en prennent pour leurs grades. «C’est incroyable, cela fait cinq ans qu’ils sont à New York, mais ils pourraient tout aussi bien vivre à Nogent-le-Rotrou. Tout ce qu’ils font a une connotation française. Et lorsqu’ils font quelque chose de « New Yorkais », ils ne peuvent pas s’empêcher de comparer cette activité à ce qui pourrait être l’équivalent en France. Tous leurs amis sont français et sont membres d’une, ou plusieurs, associations françaises. Ils se connaissent tous entre eux, et ils ont réussi l’exploit de faire ressembler une ville vibrante et bigarrée comme New York à un village où tout le monde sait tout sur tout le monde. Dès qu’un film venant de l’hexagone sort dans une salle, ils s’y précipitent et lorsqu’un chanteur français arrive ici, ils achètent des places illico presto alors qu’ils ne l’auraient sûrement jamais fait en France. C’est bien simple, s’il y avait un hamburger français, il le préférerait à l’Américain, rien que par principe… ». Xavier se sent soulagé de s’être livré sans craintes de « représailles ». Je pousse toujours mon client à dire tout ce qu’il a sur le coeur pour qu’il se sente enfin écouté mais aussi entendu. Je suis attentif, bienveillant sans être complaisant, et surtout je ne porte aucun jugement.
«Quand je suis avec Anne et Clément, j’ai de nouveau ce sentiment inconfortable de me retrouver assis entre deux chaises. Ils représentent ce que j’ai quitté allégrement mais aussi ce qui me manque parfois cruellement. J’en ai marre d’être confronté à ce genre de sentiments qui ne me mènent nulle part ». Il ne doit pas renier ce qu’il ressent, au contraire, mettre tout à plat est le meilleur moyen de s’explorer. «Les expats, j’ai parfois envie de les étrangler et en même temps j’ai de l’affection pour eux car, malgré nos différences, on se ressemble beaucoup». Xavier se calme et devient plus lucide. Il est temps d’enfoncer le clou pour l’aider à découvrir en lui ce qui le tourmente vraiment. «Partir de France pour nous, immigrés, est une aventure pleines de risques. On a, et continuons d’avoir malgré nous, une attitude de survivants morts de faim, agressifs et teigneux, ne sachant pas de quoi demain sera fait. Les expats débarquent à New York avec un job bien payé et des papiers en règle. Ils ont, et conservent malgré eux, un regard de touristes paisibles et bon enfant sur la ville, sachant qu’ils reviendront au pays bientôt ».

Un coach doit suivre son intuition, sans présumer qu’il a raison bien sûr, et je sens que nous sommes tout près de sa vérité. Xavier s’arrête de marcher, laisse passer une nanny poussant son landau et soupire d’une voix presque inaudible, «comment accepter leurs amitiés, comment m’ouvrir à eux et faire l’effort de les connaître intimement, à la Française, si c’est pour voir mes espoirs et attentes réduits un jour à néant. Ils sont là pour partir, et moi pour rester ».
Xavier a besoin de faire la paix avec tous ses démons. Il écrit l’histoire de sa vie avant qu’elle ne se passe, au lieu de prendre plaisir page après page. Il lui faut accepter sa situation d’aujourd’hui: « C’est vrai, je suis en manque de vrais amis même si je prétends le contraire. Je suis trop dur avec moi, j’ai cette tendance à vouloir être parfait dans tout ce que je fais, et je me rends compte que j’essaye d’être la copie conforme de l’idée que je me fais du parfait immigré. C’est pathétique ! ». Reste positif et dis moi plutôt ce qui t’as permis de réussir ton installation aux États-Unis ? «Tout ce que j’ai entrepris et réussi ici, je l’ai fait d’abord en cherchant à me faire plaisir. Et a bien y réfléchir, en amitié, je me fais souvent violence. Je vois bien maintenant que la seule solution à mon dilemme est d’accepter qu’être assis entre deux chaises n’est pas qu’une situation bancale, cela fait aussi partie de ma richesse. Au lieu de refuser ce que mes chers voisins m’offrent, même temporairement, je dois me donner la permission de l’accepter à bras ouverts sans me poser de questions à long terme ».
Déjà 20 ans que je vis à New York et l’immigré que je suis n’a toujours pas trouvé le parfait équilibre entre ce que je suis au plus profond de moi, un «frenchie» pur et dur, et ce que je suis devenu par choix de vie, un New Yorkais à part entière. Au lieu d’essayer d’avoir des certitudes, j’ai appris à bricoler ma vie au gré de mes rencontres et à puiser, si nécessaire, avec joie et envie, une grande bouffée de France avec mes expats favoris.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

Sebastian Copeland: Pour l'amour des pôles

-40°, banquise à perte de vue, vents violents. Sebastian Copeland est dans son élément. Le coeur de cet aventurier explorateur ne bat que pour la beauté des pôles. A priori, Sebastian Copeland a peu de points en commun avec la France : un anglais parfait avec une pointe d’accent british, une maison à Los Angeles… “J’ai un coeur britannique, un sang français et un esprit américain”, explique-t-il, dans l’ordre, dans un français quasi-parfait.
Ce baroudeur des temps modernes a un profil atypique. Issu d’une prestigieuse lignée de musiciens français du côté de son père, Sebastian Copeland a préféré renoncer au lourd héritage du nom paternel – son père est le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus – en adoptant celui de sa mère anglaise. Ses parents divorcent lorsqu’il est encore enfant, et il grandit au nord de la Manche. C’est à cet âge crucial qu’il part à la découverte du monde notamment avec son grand-père maternel qui l’emmène en safari en Afrique du Sud. “C’est là que j’ai pris mes premières photos”, se souvient-il.
Une jeunesse dorée qui se poursuit à New York, lorsque le jeune Sebastian suit les cours du très mondain lycée français avant de poursuivre ses études supérieures à l’Université UCLA de Los Angeles. Il s’essaie rapidement à la batterie, sans succès, et se lance pour de vrai dans la photographie en passant d’abord par la pub et s’immerge avec facilité dans le monde glamour et paillettes hollywoodien, d’autant plus que son cousin n’est autre qu’Orlando Bloom, alias Legolas dans Le Seigneur des Anneaux.
Sebastian Copeland est réalisateur de spots publicitaires pendant dix ans, mais son vrai dada, c’est l’extérieur, le sport, la nature. “J’ai toujours aimé l’adrénaline”, explique le quarantenaire au corps d’athlète. Il prise les sports extrêmes comme le bateau à voile, l’escalade, les randonnées ou la planche à voile, “pendant mon temps libre”, précise-t-il.
Mais plus le temps passe, moins Sebastian Copeland se sent à l’aise dans “l’univers du consumérisme sans fin” dont il vante les soit-disants mérites à travers la publicité. Il décide de quitter ce métier et de se lancer dans la prise de vue de choses plus nobles. Si il se sent à l’aise avec n’importe quel type de photographie, il s’oriente vers l’immortalisation des paysages car il a, dit-il, “une connexion spirituelle avec la nature”.
Les projets pleins la tête, il décide de concentrer son énergie sur les pôles, en raison de sa fascination pour les explorateurs depuis son enfance. Aujourd’hui, Sebastian Copeland comptabilise pas moins de sept expéditions polaires, la plus mémorable d’entre elle restant celle de 2009. “L’idée était de suivre les traces de Robert Peary, un amiral américain qui a découvert le pôle nord en 1909”, explique-t-il. Au-delà de la célébration du centenaire de cette expédition, “je voulais mettre l’accent sur le fait qu’on ne pourra pas en fêter le bicentenaire car d’ici là, la glace aura fondu”, souligne-t-il d’un ton dramatique. De cette expédition, Sebastian Copeland a fait un documentaire “Into the Cold”, qui sera projeté en avant-première au festival du film de Tribeca à New York le 24 avril prochain et dont une traduction française est prévue à l’été 2010.
Ce “Nicolas Hulot américain” raconte donc, à sa manière, les effets du réchauffement climatiques avec son appareil photo, en se rendant dans les endroits les plus désolés de la planète. “Les pôles sont des lieux incompris car perçus comme lointains et hostiles, mais ils sont absolument nécessaires à la survie de notre terre”, prêche-t-il. A peine rentré à Los Angeles, le “dandy anglais écolo“, comme on pourrait facilement le surnommer, repart vers le nord. Direction, cette fois, le Groenland, où il prévoit de filmer ses aventures

Recensement : les Francophones ne trouvent pas leur compte

En 2000, le français était la quatrième langue la plus parlée aux Etats-Unis avec 1,6 millions de locuteurs. Pourra-t-on crier « cocorico » en 2010 ? Pas sûr.  La langue apparaît comme la grande absente du recensement 2010 sacrifiée avec 43 autres questions pour rendre le document plus court. Elle était pourtant très attendue des défenseurs de la francophonie aux Etats-Unis, soucieux comme d’autres groupes de s’adjuger par exemple une partie des 25 millions de dollars distribués tous les ans par la ville de New York en fonction des résultats du sacro-saint «census».
La déconvenue est d’autant plus rude que les estimations d’associations et d’organisations internationales montrent une intensification des migrations en provenance d’Afrique de l’Ouest, où le français explose grâce aux progrès de la scolarisation et l’accroissement des naissances. Si ces estimations avaient pu être confirmées par le recensement, les défenseurs de la francophonie auraient pu davantage peser sur les décideurs politiques pour, par exemple, créer de nouveaux programmes de français dans les écoles ou adapter les structures existantes aux besoins des Francophones.
« C’est problématique car ces groupes (francophones) n’auront pas de statistiques gouvernementales à leur disposition pour étayer la thèse du développement de programmes pour les francophones», souligne Corinne Bal, une des initiatrices du projet NYFACS et Présidente de la Friends of New York French-American Bilingual and Multicultural Education, organisation partenaire du recensement 2010. Je suis déçue, très déçue. Les Francophones sont une minorité qui n’est pas considérée. »
Triste lot de consolation: ceux qui veulent revendiquer leur appartenance francophone en sont réduits à  inscrire leur nationalité dans l’espace « autres races » dans la partie inférieure de la question 9. « A nous, de bien faire comprendre (au bureau du recensement) que des pays se situant sur des continents différents peuvent parler la même langue », poursuit Corinne Bal.
“Construire une identité francophone”
Le revers s’explique avant tout par un mauvais timing. Le questionnaire 2010 est dans les cartons depuis la fin des années 90. Les associations francophones, alors embryonnaires, n’avaient pas la puissance de feu pour peser sur le processus d’élaboration du document.
Néanmoins, l’épisode devrait sonner comme un appel au sursaut pour les communautés francophones à travers le pays. Ensemble de peuples aussi divers que leurs rapports à la langue française, défendue avec ferveur par les Québécois mais perçue par certains Africains comme la langue du colonisateur, la francophonie peine à émerger comme un acteur politique visible et unifié susceptible de peser de la même façon que les Hispaniques dans le débat public américain. La multiplication de structures et d’initiatives spécifiquement francophones est en train de changer cette situation, mais pour l’heure, la plupart des Haïtiens,  Français et ou encore Ivoiriens pour ne citer qu’eux s’identifient avant tout par leur nationalité et non leur appartenance linguistique.
« Le travail aujourd’hui est de créer une identité francophone, affirme Lucien Kouassi, à l’origine d’un regroupement des associations ivoiriennes de New York. Comment ? En créant des entités qui donnent à la francophonie une véritable visibilité, et en célébrant la francophonie. »
Alors que le recensement 2020 est en cours de préparation, les francophones sauront-ils s’unir pour faire entendre leurs revendications? « On a été pris de cours cette année mais il faut que cela soit rectifié en 2020 », juge France Dionne, délégué général du Québec à Boston. Des mots à l’action, il y a pourtant un monde: aucune des personnes interviewées ne semblait indiquer qu’un front francophone était en train de se constituer pour saisir la balle au bond. Or c’est bien connu, quand on n’est pas compté, on ne compte pas.

Offre Spéciale Pen Festival

Le Skir Ball organise une conférence, avec quatre grands écrivains, sur le cinéma et la littérature. Que se passe t-il quand la littérature est sur grand écran? Comment le cinéma adapte vos romans préférés ? Certaines choses sont- elles perdus ou gagnées dans la traduction de la fiction ?
Parmi les participants deux auteurs français: Jean-Philippe Toussaint, auteur de sept romans et de plusieurs films, son travail est comparé à celui de Samuel Beckett ou de Jim Jarmusch et Philippe Djian auteur de plus de 20 romans, dont Assassins, Les Frictions, Impuretés, et le best-seller 37 ° 2 le Matin, adapté au cinéma comme Betty Blue.Ils seront accopmagnés de Barry Grifford dont l’oeuvre Wild at Heart fut réalisé au cinéma par David Lynch et Richar Price, qui lui inspira Spike Lee. Durant cette rencontre, ils expliqueront leurs visions du cinéma, de l’adaptation et répondront à toutes vos questions.
Jeudi 29 avril à 19h.
Au Skir Ball Center, 566 LaGuardia Place
Code de réduction: PW10

Imposture, arrestation et pirateries

Cette semaine, le New York Times s’est intéressé à deux reprises au Président de la République française. Les mauvais sondages, d’abord: «Sarkozy a besoin d’un deuxième acte», une renaissance en quelque sorte, selon le quotidien. « Il y a eu beaucoup de renaissances dans la vie politique française: Comme Napoléon, de retour d’exil après la bataille de Waterloo, ou Charles de Gaulle, après ce qu’il a appelé la traversée du désert politique.» Les prédécesseurs de Sarkozy, Jacques Chirac et François Mitterrand,  n’avaient eu de meilleurs résultats selon le quotidien, mais avaient  cependant réussi à sauver les apparences. « Les deux hommes, qui ont régné à plus de 70 ans, ont projeté une sorte de sérénité présidentielle que M. Sarkozy, 20 ans plus jeune, ne possède pas. Ils ont gardé une distance assez royale avec la politique intérieure – contrairement à leur successeur et son approche d’homme à tout faire. » Le quotidien va encore plus loin : étant l’un des seuls leaders européens à pouvoir mener l’Union, cette chute continue dans les sondages pourrait affaiblir l’Europe.

Sur un ton plus léger, le journaliste Roger Cohen, également pour le New York Times, s’est amusé à se mettre dans la tête du président français : « Ainsi, les deux tiers des Français ne pensent pas que je devrais me représenter en 2012. Eh bien, à quoi vous attendiez-vous? Ils voient le gars avec le meilleur travail, la plus jolie femme, la plus belle maison et vous voulez aussi qu’ils m’aiment! » Le journaliste commente aussi la relation Sarkozy-Obama, toujours dans la peau du président français: « Barack un bon gars. Il apprend. (…) Et je lui ai dit, en tant qu’ami j’ai le droit d’être en désaccord. Même si je suis Français, je peux parfois avoir raison! » Enfin, toujours en allusion aux résultats  dans les sondages, le faux Sarkozy s’exclame : « Il n’y a qu’un seul sondage d’opinion qui m’intéresse: les livres d’histoire. Le reste est balivernes! »

La presse américaine s’intéresse aux nombreux témoignages de personnes bloquées sur tout le continent par la faute du nuage volcanique. A Dallas par exemple, une classe de collégiens français en échange scolaire a dû se débrouiller sans l’aide de la compagnie aérienne pour trouver un hébergement, raconte le Dallas News. « Le professeur et ses étudiants se sont rapidement organisés afin de trouver des foyers pour adolescents en détresse. » Les élèves n’ont pas tous bien réagi à la nouvelle : « Maxime, 15 ans, a d’abord pensé que c’était une blague quand il a appris ce qui s’était passé. Les sentiments étaient mitigés, certains étudiants étaient heureux d’avoir plus de temps, et d’autres fatigués par ce long séjour.»

300 américains ont manifestés vendredi 16 avril devant le siège de la société française Sodexo à Washington, afin de dénoncer des pratiques « dégradantes » envers les salariés. Parmi eux, l’acteur américain Danny Glover. Selon le journaliste Zennie Abraham du San Fransisco Gates , « Glover et plusieurs autres ont été arrêtés après avoir traversé un cordon de police. Gardons à l’esprit que ces arrestations sont toujours mises en scène avec la collaboration des responsables de la police locale. (…) Si Danny Glover veut faire des vagues, il devrait lancer une société de lobbying et un comité d’action politique. »

« La suite de Pirates des Caraïbes attrape une sirène française » rapporte TV Guide. Disney a en effet annoncé la semaine dernière qu’Astrid Berges-Frisbey, de 23 à peine, avait été choisie pour jouer dans le prochain volet des aventures du Capitaine Jack Sparrow, prévues pour mai 2011, en compagnie de Johnny Depp et Peneloppe Cruz. Après avoir dirigé Marion Cotillard dans Nine, Rob Marshall dirigera donc « l’une des actrices les plus demandées du cinéma français » selon le Hollywood Insider. Astrid Berges-Frisbey a été remarquée en France dans Un barrage contre le Pacifique et La première étoile.

Reprise au compte goutte du trafic aérien NY-Paris

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Air France prévoit désormais une quinzaine de vols au départ des Etats-Unis ce lundi soir et arrivant en France mardi matin heure locale. Des vols au départ de plusieurs villes américaines, dont 3 de New York (AF023; AF007 et AF009) et un de Newark (AF019).(Voir la liste ici)
Qui seront les heureux passagers sélectionnés? “Ceux qui étaient déjà listés pour ce vol”, explique une porte-parole d’Air France. Quid de ceux qui campent à JFK ? Si le vol n’était pas complet, les places libres seront attribuées “dans l’ordre de présentation à l’aéroport ou via les canaux de distribution [agence de voyage]”, ajoute la porte-parole.
Open Skies, qui opère des vols exclusivement en classe business, prévoit deux vols ce lundi soir au départ de l’aéroport de Newark, l’un à 23h, l’autre à minuit. Ils devaient initialement se rendre à Bordeaux mais l’annonce du gouvernement français rouvrant partiellement les aéroports parisiens a permis à la compagnie de diriger ces vols vers leur destination normale, l’aéroport de Paris Orly.
Déjà dimanche, Open Skies avait été la première compagnie a opérer un vol transatlantique depuis le début de la crise, entre New York et Toulouse, dans les deux sens. Le reste du trajet de ou jusqu’à Paris a été effectué en bus.”C’est sans doute l’avantage d’être un petite compagnie, on est plus souple, plus réactif“, commente Jean-Charles Périno, le directeur commercial d’Open Skies.
Les autres compagnies, européennes ou américaines, n’envisage qu’un fonctionnement très partiel mardi. Selon Jean-Louis Borloo, le ministre de l’environnement et des transports, “le trafic dans les aéroports parisiens sera compris mardi entre 15 et 20 % de la normale”. Bien insuffisant donc pour absorber la masse de passagers bloqués depuis 5 jours. Ils seraient environ 5 à 6000 à New York selon une estimation du Consulat Général de France. Selon Giovanni Bisignani, directeur général de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), “il faudra entre 3 et 6 jours pour que le trafic revienne à la normale”.
Le rapatriement des passagers bloqués depuis 5 jours va prendre d’autant plus de temps qu’il faut aussi compter avec ceux qui avaient déjà acheté, avant la crise, un billet sur les vols à venir. “Il n’est pas question de faire descendre ceux-là de l’avion pour y mettre ceux qui attendraient depuis longtemps explique un cadre de compagnie aérienne. Faire cela ajouterait de nouveau problème, et obligerait les compagnies à payer des billets d’hôtels et des dédommagements aux passagers et coûterait une fortune”. Le “stock” de passagers en souffrance devra donc être résorbé avec les sièges restés libres. Pour tenter d’accélérer les choses, les plus grandes compagnies pourraient ajouter des vols supplémentaires.

Quatrième nuit de camping à JFK

Ils sont une quinzaine sur la photo souvenir. Pour se remonter le moral et ne jamais oublier ce voyage pas comme les autres à New York, Gérard et ses amis posent devant l’appareil. Ils affichent une mine souriante. Pourtant, au milieu du groupe, l’un des membres brandit un petit panneau. On peut y lire «Honte à la France». Gérard est très remonté : «Ici au Terminal 8 on a vu plusieurs fois le Consul de Belgique venir aider les passagers belges. Nous des Français nous n’avons vu personne. Pour Haïti, il y a de l’argent, pour la Chine, il y a de l’argent mais pour les français bloqués, il n’y a rien». Un de ses amis à l’accent marseillais ajoute : «Comme disait Coluche, dites moi ce dont vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer !”
Pour la plupart de ces passagers français et belges d’American Airlines, cela fait 4 nuits qu’ils dorment dans les couloirs du hall de départ. La compagnie a disposé 135 lits de camps. Pour ne pas avoir froid, Jean-Philippe avoue qu’il a volé des couvertures au terminal 4. Grâce à un restaurateur belge, des repas sont distribués par moments. Pour le reste, Renée et son mari se débrouillent. «Moi ce que me gêne le plus c’est le manque d’hyghiène. Pas de douche, on se lave dans les toilettes reservés aux handicapés. Je n’ai plus d’affaires de rechange et on ne trouve pas de sous-vêtement à acheter dans ce terminal ». A quelques lits de là, Marc et Nathalie son épouse se montrent désabusés : «Nous n’avons pas les moyens de payer 150 dollars une chambre d’hôtel. Nous dormons donc ici dans le bruit avec cette lumière qui vous réveille». Nathalie devait se faire opérer en France en milieu de semaine et commence à manquer de médicaments pour son traitement contre les jambes lourdes. A côté de la cabine téléphonique, Christian, bloqué depuis jeudi après-midi , est inquiet car il n’a pas de billet de retour programmé. Il habite Lyon et a laissé ses 4 enfants (dont des triplés de 16 ans) chez lui. Sa femme avoue avoir craqué. «Ce sont nos enfants qui nous donnent des nouvelles car ici on ne sait rien, personne ne nous donne de précision, on comprend mal l’anglais ». Ce couple a calculé qu’en dépense alimentaire et en forfait téléphone, la facture de ce séjour non prévu à New York s’élevait déjà à 400 euros.
Loin de JFK, devant le Consulat de France, sur la 5 ème Avenue, une file d’attente d’une dizaine de mètres occupe le trottoir. Des Français en famille, en couple patientent, amusés par la parade de la communauté grecque qui célèbre sa fête d’indépendance en défilant le long de Central Park. Depuis vendredi soir, la cellule de crise tente de faire face au flot de demandes. Au rez-de-chaussée, ces français victimes du nuage islandais sont accueillis par des membres du Consulat. Une feuille avec des adresses d’hôtel leur est remise. «Je vais prendre vos passeports pour en faire des photocopies» propose aimablement l’un des représentants de la section consulaire. Il précise au passage qu’il faut pouvoir joindre tous les demandeurs si jamais une évacuation par l’Etat français (très hypothétique) était mise en place.
A l’étage, Philippe Lalliot le Consul fait le tour des bureaux. Vingt personnes, en plein dimanche, sont sur le pont. Les coups de fils affluent. Une centaine d’appels par heure. «Nous estimons qu’environ 4000 français sont bloqués à New York» avance le Consul. «Et chaque jour, il s’en ajoute un millier !”. Depuis samedi soir, le Quai d’Orsay a débloqué des fonds pour venir en aide aux cas les plus urgents. Il y a également les français malades qu’il faut soigner. Plus d’une trentaine ont été traités par le médecin français recommandés par le Consulat. En réponse aux critiques de certains passagers bloqués à JFK, Philippe Lalliot temporise : «C’est une réaction normale, les gens sont fatigués, énervés, ils ont besoin qu’on les écoute et qu’on apporte des solutions à leurs problèmes”. Le Consulat ouvre depuis ce week-end de 9 heures à 20 heures avec une permanence de nuit . «Mon boulot ça n’est pas d’aller à l’aéroport pour trouver 3 micros et 2 caméras comme certain l’ont fait, mon boulot c’est de trouver de vraies solutions pour les gens. Nous sommes tous à leur disposition, ils peuvent appeler, ils peuvent venir, ils seront toujours reçus quelle que soit l’heure ».
Près de 4 jours après le début de la paralysie, le défi est double pour les vacanciers coincés à New York : se loger et trouver de l’argent. Les 35 élèves du lycée Galilée de Cergy dorment depuis vendredi soir dans le gymnase du lycée français de New York. Luc Thysse, le professeur responsable venu de région parisienne a fait jouer son réseau, il a enseigné au LFNY il y a quelques années. C’est lui et deux de ses collègues qui avancent une partie de l’argent pour acheter la nourriture. Le Lycée aide également. Et les parents commencent à envoyer des fonds via des mandats. Mais pour beaucoup d’autres Français la situation est plus délicate. Christophe a calculé qu’une semaine supplémentaire à New York lui reviendrait à mille Euros, en grande partie à cause du prix de sa chambre d’ hôtel.
Heureusement, la communauté française de New York commence à se mobiliser. Le site du Consulat comme celui de French Morning mettent en lien ceux qui ont une chambre et ceux qui sont à la recherche d’un logement. Des annonces proposent des lits ou canapés à Newark, Brooklyn ou Manhattan. Il suffit de choisir !
Pour poster vos annonces:
Si vous pouvez offrir un logement d’urgence.
-Si vous êtes bloqués à NY et cherchez un logement.

Chambres d'amis et canapés demandés

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Ils sont des milliers bloqués à New York depuis jeudi soir, touristes, visiteurs, groupes scolaires. Certains n’ont plus de logement ou plus de quoi payer leur hôtel.
Si vous avez une chambre d’amis, un canapé, un matelas…, faites le savoir sur le forum qu’ouvre French Morning avant de mobiliser la solidarité des Français et Francophones de New York:
Pour les offres de logement, postez ici.
Si vous êtes parmi les visiteurs bloqués à New York, postez ici afin que des Français de New York puissent vous contacter.
Par ailleurs, vous pouvez également vous faire connaître auprès du Consulat général au 212 606 3646 ou à l’adresse suivante : [email protected]

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