Dès l’arrivée dans les locaux de Pernod Ricard à Manhattan, le cliché s’évapore. L’entreprise française de vins et spiritueux n’est plus synonyme d’accent du Midi, de pastis, pastaga et autre petit jaune. Au 7e étage sur Park Avenue South, Pernod Ricard est une holding internationale de plus de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Un écran à l’accueil présente ses 15 marques clés: de la vodka ABSOLUT aux whiskies Chivas Regal et Ballantine’s en passant par le rhum Havana Club et le vin australien Jacob’s Creek, l’éventail est large. Et dans le bureau de Philippe Dréano, c’est encore plus clair: sur deux étagères reposent les bouteilles appartenant au groupe, 45 étiquettes différentes. Le slogan “Un Ricard, sinon rien” prend un sacré coup de vieux.
« La société que j’ai connue en arrivant n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui », confirme Philippe Dréano. Ce Breton de 52 ans, d’allure sportive et décontractée, a vécu 21 des 35 années d’histoire de la société, née en 1975 de l’union des 2 spécialistes d’apéritif anisé. Il se souvient de son arrivée en 1989, après l’ESSEC et 6 ans d’Unilever: « j’ai été engagé comme responsable marketing à la Segm, société qui était chargée d’exporter la production Pernod Ricard ». Les exportations étaient essentiellement européennes, alors qu’aujourd’hui, 56% des ventes sont réalisées hors d’Europe – et 90% hors de France.
Philippe Dréano a connu l’ouverture vers l’international: en 1994, il part à Bangkok ouvrir la Thaïlande. « C’était l’aventure à l’époque. Je suis parti monter cette filiale avec ma femme et mon fils d’1 an ». Il restera 15 ans en Asie, successivement à Tokyo en tant que patron du Japon et à Hong Kong comme PDG de la zone Asie. Il participe à la transformation du groupe au fil des acquisitions: rachat du canadien Seagram en 2001 (Chivas Regal, The Glenlivet, cognac Martell…), « grand tournant qui a hissé Pernod Ricard à la place de n°1 en Asie »; du britannique Allied Domecq en 2005 (Malibu, Ballantine’s, champagnes Mumm et Perrier-Jouët…) et du suédois Vin&Sprit en 2008. Cette dernière acquisition, très onéreuse (5,69 milliards d’euros) a fait basculer dans le giron de la holding la célèbre marque ABSOLUT. Le symbole des ambitions internationales de Pernod Ricard. C’est d’ailleurs dans les anciens locaux du leader mondial des vodkas premium que Philippe Dréano a pris ses nouvelles fonctions, en juillet dernier.
Depuis, le PDG Americas s’est attelé à parcourir les pays de sa nouvelle zone. « Je les connaissais un peu, mais ça datait d’une époque lointaine où j’avais un sac à dos et les cheveux longs… donc d’autres préoccupations! » plaisante-t-il. Découverte donc du continent sud-américain, avec un coup de coeur pour Buenos Aires et Bogota et un choc face aux questions sécuritaires. «Certains de nos collaborateurs roulent en voiture blindée, inimaginable en Asie où les problèmes de sécurité sont inexistants». Il inaugure aussi les longs voyages. « New York/Sao Paulo par exemple, c’est 11 heures de vol. Avant, la plus longue distance que j’avais à parcourir était de 6 heures, entre Hong Kong et l’Inde ». Il dénonce au passage le niveau de service catastrophique des compagnies aériennes américaines.
Le chantier de ces prochains mois: les États-Unis, notamment la visite de l’usine de Fort Smith, dans l’Arkansas, d’où sortent les bouteilles de liqueur de café Kahlúa et d’alcool blanc Seagram Gin, productions très américaines. Il y a aussi Napa Valley en Californie, où sont produits des vins mousseux Mumm. Pernod Ricard USA – dont le siège est à Purchase, NY – compte 850 des 19.000 salariés du groupe et contribue à près d’un quart aux profits globaux. Sa feuille de route n’est pas mince: grignoter des parts de marché au concurrent de toujours, le britannique Diageo, n°1 mondial. Les deux groupes s’affrontent sur le marché de la vodka, 1er spiritueux bu aux États-Unis. D’où l’importance stratégique du rachat d’ABSOLUT. Sur le marché du whisky également: le Chivas Regal de Pernod Ricard concurrence le Johnnie Walker de Diageo. The Glenlivet marche très fort mais reste plus confidentiel. « Il entre parfaitement dans l’esprit de consommer moins mais mieux », ce qu’on appelle, dans le jargon corporate, la Premiumisation. Pernod Ricard compte ainsi distancer son rival sur le terrain du luxe, et, ce, malgré la crise.
Car l’industrie des spiritueux a souffert en 2009. « Deux phénomènes sont apparus », explique le PDG. « D’une part, une dérive de la consommation vers des marques moins chères; et d’autre part, une baisse de la consommation dans les bars au profit de celle à domicile ». Résultat: « les ventes n’ont pas baissé en volume mais ont chuté en valeur ». La reprise est là, mais pas encore clairement pour le secteur. La bière serait-elle un marché d’avenir – Les Etats-Unis en sont les plus gros consommateurs des deux Amériques -? Aucune tentation chez Pernod Ricard, selon Philippe Dréano, même si Diageo possède Guinness: « La bière est un secteur à part entière. Les gros brasseurs mondiaux ne sont pas des producteurs de vins et spiritueux. On ne peut pas faire les deux. Et nous, nous restons concentrés sur ce que nous savons faire ».
Le challenge est donc de taille pour le nouveau patron, qui tente de trouver un peu de temps à consacrer à sa famille, à courir dans Central Park ou jouer au tennis. L’oeil pétillant, il ne cache pas son enthousiasme à s’être embarqué dans une nouvelle aventure. « C’est génial pour moi, à mon âge: je redémarre avec des pays que je ne connais pas, des équipes nouvelles… c’est excitant! » Et le Ricard dans tout ça? « Les Américains ne boivent pas de pastis, mais nous gardons Ricard parmi nos 15 marques stratégiques. Ce sont les racines du groupe, son histoire ».
Philippe Dréano: un Ricard sous le soleil américain
Malevitch in Focus: du non-objectivisme au suprématisme
En 1927, Kazimir Malevitch connaissait un succès immense lors de la controversée Great Berlin Art Exhibition, succès jamais égalé par un autre peintre russe depuis – même Kandinski ! La foule d’initiés berlinois avait su apprécier la progression subtile de la peinture cubo-futuriste de Malevitch vers un suprématisme iconoclaste.
Il aura fallu attendre plus de huit décennies, pour que le public américain puisse faire le même constat. Le Guggenheim de New York s’est chargé de braver les difficultés liées au rassemblement des toiles du russe moderniste. Le trouble jeté, pendant l’entre deux guerre, par le gouvernement russe sur l’authenticité des créations de Malevitch a rendu ses héritiers excessivement prudents. Depuis la mort de l’artiste en 1935, les prêts de tableaux accordés aux musées sont plus que rares. Du 19 février au 30 juin 2010, Suprematist Painting côtoiera Painterly Realism of a Football Player…
Morning in the village after Snowstorm (1912) est le deuxième tableau encore figuratif que l’exposition présente, après le très cubiste Desk and Room (1913). La tendresse de Malevitch pour le milieu paysan y est visible. La géométrie abstraite pointe sur cette toile, dont le trait agité rappelle celui de Fernand Léger. Dans Suprematism (1915) – tableau emblématique du courant que Malevitch fonde à cette époque – l’artiste rompt définitivement avec le figuralisme et dépasse l’influence cubo-futuriste. Sa peinture, déjà abstraite, s’affirme dans la géométrie. Les formes unicolores disposées sur la toile montrent l’infinitude de l’espace.
Au Guggenheim, jusqu’au 30 juin 2010.
Christine Lagarde a voté par procuration
Christine Lagarde était à New York en ce week-end électoral. “J’ai voté par procuration”, a t-elle assuré devant le parterre du Gala du Lycée Français de New York qui incluait notamment Paul Volcker, l’Ambassadeur de France Pierre Vimont, Charlélie Couture, Catherine Malandrino, Eric Ripert.
La ministre de l’Economie arrivait directement de Santiago du Chili où elle assistait à la cérémonie d’investiture du nouveau président chilien Sebastián Pinera. Le programme de son déplacement éclair à New York? «J’ai rencontré beaucoup de journalistes dont Tina Brown [fondatrice du site] The Daily Beast et Thomas Friedman pendant à peu près une heure et beaucoup d’experts financiers», explique-t-elle à French Morning. Elle était invitée au Women in the World Summit, aux côtés de Madeleine Albright, Christiane Amanpour et Valerie Jarrett.
Christine Lagarde était aussi honorée au Gala du Lycée Français, recevant le prix Charles de Ferry de Fontnouvelle pour sa contribution à la communauté franco-américaine. Dans un anglais “qu’elle maîtrise comme très peu d’officiels européens”, dixit le président d’Estée Lauder Fabrizio Freda, elle s’est souvenue de son année d’études à la Holton-Arms School à Bethesda dans le Maryland et de ses cinq années passées à Chicago lorsqu’elle était présidente du cabinet international d’avocats Baker&McKenzie. «Elle est chez elle ici», note Philippe Lalliot, Consul général de France à New York.
Hiératique dans sa robe de gala bleu pétrole et chevelure argentée, elle a aussi évoqué aussi ses premiers pas en politique, en tant que Ministre délégué au commerce extérieur dans le gouvernement de Dominique de Villepin. « Renaud, merci de m’avoir introduite au monde complexe et étrange de la politique», a-t-elle dit à Renaud Dutreil, ancien ministre et président de LVMH North America, présent au Gala.
La levée de fond du Gala a atteint 1,5 millions de dollars, un chiffre proche du record historique du Gala du Lycée ($1,7m en 2007). Le dîner pour 12 au Bernardin, le restaurant aux trois macarons, est notamment parti pour $21 000.
Samedi après-midi, Christine Lagarde rencontrait les journalistes économiques au Lycée Français qui l’ont interrogée notamment sur le plan d’aide à la Grèce, le projet européen de réforme de la régulation financière et la réglementation des instruments financiers CDS (Credit Default Swaps) : “Avec [le secrétaire américain au Trésor] Tim Geithner, on est sur la même “page”.
Les propos de Christine Lagarde devant l’Assemblée nationale en 2007 à savoir que la France “est un pays qui pense” et qu’il était temps d’être dans l’action avaient fait couler beaucoup d’encre. Quid de la patrie de Descartes en 2010? “On a beaucoup retroussé nos manches et on travaille plus», explique-t-elle à French Morning. “Attendez-vous à l’inattendu,”a-t-elle asséné dans son discours. “Vous pensez que la France est derrière, fainéante? Nous n’avons jamais eu autant de créations d’entreprises qu’en 2009. Plus de 600 000 personnes ont crée leur entreprise.” Christine Lagarde s’est envolée dimanche pour participer à la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles prévue lundi.
Sarkozy à Columbia University
A l’occasion de sa visite aux Etats-Unis, le président fera un discours à Columbia University le 29 Mars. L’Université de Columbia, contactée par French Morning, ne révèle pas de détails sur la conférence.
Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy s’adresse aux étudiants de l’université de Columbia. En Octobre 2004, alors Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Nicolas Sarkozy avait fait un discours sur la diversité. La conférence avait eu lieu dans le cadre du programme Alliance, qui rassemble Columbia University, l’Ecole Polytechnique, Sciences Po et l’Université Paris I, Panthéon Sorbonne.
Du côté de L’Elysée, on ne confirme rien sur le programme du président à New York. Selon des sources bien informées, il est aussi prévu qu’il rencontre des journalistes américains.
Agnès Pezeu à la galerie Nine5
Basée en France, Agnès Pezeu expose dans le monde entier et enseigne les arts plastiques dans des ateliers parisiens. Elle sera à New York lors d’une exposition lui étant consacrée du 12 mars au 2 avril à la gallery Nine5. L’exposition sera accompagnée d’une performance de l’artiste afin de permettre au public d’observer son processus créatif. Elle commencera par lire un conte de fées, puis demandera à son modèle choisir une pose qui reflète son interprétation de l’histoire.
Gallery Nine5, 24 Spring Street, (212) 965-9995
Shanghai Quartet au Lycée Français
Le Shanghai Quartet et Remy Loumbrozo interpréteront au Lycée Français de NY l’une des plus belles oeuvres de musique de chambre de Brahms ainsi que le quatuor à cordes de Debussy. Ce concert permettra aux amateurs d’entendre les grandes oeuvres du répertoire interprétées par des artistes de renommée internationale et d’initier les plus petits.
Turina: The Matador’s Prayer
Debussy: Quator à cordes
Brahms: Quintette avec piano en Fa mineur OP.34
Lycée français de NY: 505 East 75th Street New-York
Réservation: 212 369 1400
Tarifs:
En avance: Adulte 25$ Staff 20$ Elèves 15$
A la porte: Adultes 30$ Staff 25$ Elèves 20$.
Week-end à Philadelphie : quel programme !
Et comme si cela ne suffisait pas, Philadelphie est d’un accès particulièrement facile. En voiture, en train ou en avion, rien de plus simple que de se rendre dans la ville qui a vu naître les Etats-Unis.
Évidemment, dès les beaux jours, vous ne seraient pas seuls à vouloir découvrir « Philly », comme la surnomment ses habitants, mais tout est prévu pour gérer les flux de touristes dans l’une des villes les plus visitées des Etats-Unis.
Bref rappel historique : quelques-uns des évènements fondateurs de ce pays se sont déroulés ici. Le 4 juillet 1776, la déclaration d’Indépendance, puis en 1787, la signature de la Constitution américaine. Philadelphie fut également, de 1790 à 1800, la première capitale des Etats-Unis. Pour le bonheur des visiteurs, de tout cela il reste des traces et elles sont visibles par tous, que ce soit à l’Independance Hall où fut signée la Déclaration, au Congress Hall où se réunissait le Congrès lorsque Philly était capitale, sans oublier, comment cela pourrait-il être possible, le Liberty Bell Center, où se précipitent tous les Américains pour voir la célèbre cloche fêlée qui sonna l’Indépendance des Etats-Unis !
Nous sommes là dans la vieille ville et encore plus précisément, dans le parc de l’Indépendance. La partie historique de Philadelphie occupe une douzaine de blocs compacts ce qui permet d’enchaîner les visites assez rapidement car après l’histoire, c’est l’art qui représente le second motif de séjour. L’art dans toutes ses dimensions avec ce qui, depuis 1984, singularise chaque année un peu plus la ville : plus de 3000 fresques murales dessinées par des artistes mais peintes ensuite par la population, quartier par quartier. C’est unique au monde et cela vaut vraiment la peine d’être vu. Difficiles de toutes les voir car elles sont géographiquement assez dispersées, néanmoins, des circuits existent, à pied ou en voiture, pour en faciliter la découverte. L’art toujours avec la fameuse Fondation Barnes, créée en 1922 et riche de 181 Renoir, 69 Cézanne, 60 Matisse auxquels il faut ajouter des Modigliani, Manet, Picasso et bien d’autres. Fabuleux ! La Fondation est située à 8 kilomètres du centre.
Le Musée des arts de Philadelphie est un autre must. Il s’agit du 3e Musée des US. 300 000 œuvres et objets vous y attendent ! Ce ne sont là que les poids lourds du patrimoine artistique de la ville. Il faut également citer le Musée Rodin qui possède la plus importante collection hors de France, l’Institut Franklin consacré à la science, etc. Concernant la gastronomie et le shoping, il y a là aussi abondance. Des restaurants partout et plus de 2000 magasins dans lesquels vêtements et chaussures sont tax free comme dans tout l’état de Pennsylvanie. A lui seul, le centre commercial Franklin Mills, hors de la ville, regroupe 200 magasins.
Après vous avoir confirmer qu’il est très agréable de flâner dans les rues de Philly, animées presque nuit et jour grâce à la présence de très nombreux étudiants, il ne vous reste plus qu’à vivre l’expérience d’un week-end bien rempli de plaisirs variés, à Philadelphie.
À consulter : www.philadelphiausa.travel
Comment y aller ?
En voiture : 100 Miles (160 Kms) Compter une bonne heure et demie. Sortie de Manhattan par le Lincoln Tunnel puis I 95.
En train : nombreuses relations assurées par Amtrak. 1h30 de trajet en moyenne. Arrivée à la gare 30th Street hors de la vieille ville.
Où loger ?
Il y a les hôtels classiques : Marriott downtown et Ritz Carlton
Les nouveaux : Hotel Palomar, un Four Points by Sheraton et un W Hotels
Ceux qui sont à venir : Meridien et Vine Hotel en milieu d’année
Notre recommandation : le superbe boutique hôtel Palomar. Du groupe Kimpton (www.hotelpalomar-philadelphia.com)
Où se restaurer ?
Le Fork (www.forkrestaurant.com) ou la dernière adresse du chef français Georges le « table31 » à moins que vous préfériez une autre de ses adresse réputée: le bec fin
Butcher and Singer, du chef Steven Starr, dans le hall d’une ancienne banque.
Dans un autre genre, n’oubliez pas de goûter la spécialité locale, le Phily cheessteak au Reading terminal market (voir plus bas)
À voir absolument
Le Musée des arts de Philadelphie avec l’expo Picasso qui vient d’ouvrir
La Fondation Barnes
Le Musée Rodin
Le Franklin Institute Science Museum
Quelques-unes des 3000 fresques. Il s’en crée près de 300 par mois paraît-il !
Le Parc de l’Indépendance
Le Liberty Bell Center
L’independance Hall
Le Magic Garden, une maison et un jardin un peu loufoque
À faire absolument
Commencer par se rendre à l’Independance Visitors Center pour s’y procurer plan de ville, City pass, programme des animations, etc.
Trouver la plus ancienne rue habitée des Etats-unis, dans la vieille ville
Flâner dans l’Historic Front, avec ses rues pavées, ses maisons anciennes et ses églises
Faire son marché au Reading Terminal Market où, chaque jour, 80 commerçants proposent des produits artisanaux
Voir le Jeweller’s Row, le plus ancien quartier de diamants des Etats-unis
Prêter serment au National Constitution Center
Un dernier conseil :
Laissez tomber les « tours » proposés par plusieurs compagnies de bus. Tout peut très bien se faire à pied, sauf la Fondation Barnes.
BAM Opera Festival
Ils ont fait leurs débuts au BAM. Fondée en 1979 et dirigée depuis lors par le célèbre claveciniste et chef d’orchestre franco-américain William Christie, la troupe des Arts Florissants est aujourd’hui réputée dans le monde entier. A l’occasion de son 30ème anniversaire, elle est de retour à New York : avec notamment deux chefs-d’oeuvre de Purcell, un récital de William Christie, un cabaret baroque. Ce festival marie musique et danse.
En avant-première :
“Didon et Enée” la magnifique oeuvre d’Henry Purcell jouée par les Arts Florissants et dirigée par William Christie le 18 et 21 Mars. Jonathan Cohen dirigera la troupe le 20 Mars.
“Actéon” de Marc-Antoine Charpentier par les Arts Florissants et dirigé par William Christie du 18 au 21 Mars et Jonathan Cohen le 20 Mars. Les tickets sont à 35$ 65$ 85$ 125$
BAM Harvey Theater: 651 Fulton Street le 18 et 20 mars à 7.30pm et le 21 mars à 6pm.
La pièce principale :
“The Fairy Queen” d’ Henry Purcell par William Christie du 23 au 26 Mars et par Jonathan Cohen le 27 Mars. Les tickets sont à 35$ 65$ 105$ 150$
BAM Howard Gilman Opera House: 30 Lafayette Ave. Le 23, 25, 27 mars à 7:30pm.
Le Cabaret Baroque :
Deux concerts seront interprétés dans l’intimité du BAMcafé avec les membres des Arts Florissants et sous la direction de Jonathan Cohen.
Le 21 Mars la soirée aura pour thème “Love’s Delights” avec la soprano Claire Debono, le ténor Robert Burt et Callum Thorpe à la basse ainsi que l’ensemble instrumental de Sébastien Marq, Myriam Gevers et Sophie Gevers.
Le 24 mars, la soirée sera intitulée “Tempête” et sera composée des extraits de l’oeuvre d’Henry Purcell “Raise, raise the voice”, avec la participation de la soprano Lucy Crowz, le ténor Ed Lyon, le baryton Andrew Foster- Williams et un ensemble de violonistes avec Florence Magloire, Catherine Girard, David Simpson et Brian Feehan. Les tickets sont à $20, un menu sera à votre disposition toute la soirée.
Le 21 et 24 Mars à 9pm au BAM café
Armide on Screen :
Le 24 Mars à 6.30pm au BAM Rose Cinemas
Un film retraçant la performance de William Christie et sa troupe sur l’un des chef-d’oeuvre de Jean-Baptiste Lully au théâtre des Champs Elysée en 2008. Il sera diffusé sur grand écran au BAM Rose Cinemas. Les tickets sont à $12.
Artist Talk with William Christie :
Une conférence exceptionelle où William Christie parlera de son travail, de l’opéra et échangera ses pensées avec Ara Guzelimian, doyen de la Juilliard School. Les tickets sont à 10$
Le 25 Mars à 6pm au Hillman Attic Studio
Rehearsal with Commentary: The Fairy Queen :
William Christie commentera une répétition de “The Fairy Queen”. A travers ses commentaires vous découvrirez tout son travail créatif. Les tickets sont à 20$.
Le 26 Mars 5:15pm au BAM Howard Gilman Opera House
Chansons de Purcell et Duos :
Wiliam Christie présentera un récital des chansons de Purcell et de duos au Bamcafé. Avec la participation de Anne-Marie Lasla, des solistes Miriam Allan et Claire Debaono, ils interpréteront des extraits du “Roi Arthur”, “The Indian Queen”, “The Fairy Queen” et bien d’autres. La performance sera suivie d’une reception au champagne. Les Tickets sont à 150$.
Le 28 Mars à 3pm au BAM café.
Archive Exhibition :
Après des années de collaboration, William Christie et Les Arts Florissants ont créé un véritable héritage. Une exposition spéciale retracera leurs performances et leurs productions extraordinaires au BAM.
Pour compléter le BAM Opéra Festival, la Juilliard School propose une classe avec William Christie ainsi qu’un concert de l’Ensemble Juilliard instrument et dirigé par William Christie.
Au Peter Jay Sharp Building, 3ème stage à partir de mi-mars.
Réservation: http://www.bam.org/view.aspx?pid=1720
Vêtements, sacs, lunettes et chapeaux!
L’art laisse place à la mode. Quand les fringues envahissent les Piers, ça donne le Pier Antique Show. Pendant un week-end, 500 brocanteurs exposent leurs richesses. Sacs à main des années 40, vestes des années 30, chaussures, vêtements vintage et accessoires et beaucoup d’autres seront à votre disposition. Tout le week-end de 10h à 6h. Pier 94 West 55th street et Hudson River.
Pour ceux qui ont besoin de lunettes, le magasin Felice Dee Eyewear solde ses montures entre 40 et 80%. Les designers les plus réputés sont là, Alain Milki, Mykita, Thierry Lasry et d’autres. 69 E. 71st St., nr. Park Ave. Jusq’au 13 Mars.
Du chic, du luxe, du glamour, la marque italienne Dolce & Gabbana est en soldes! Robes de cocktail, pantalons, vestes, sacs, chaussures, vous serez au paradis. Jusqu’au 14 Mars. 123 W. 18th street.
Pour se couvrir de bijoux, Fenton/Fallon est LA boutique! Entre les colliers colorés comme des bonbons acidulés, un bracelet en or fin, ou encore des boucles d’oreilles couvertes de pierres noires, tout est là pour dépenser sans culpabiliser. Jusqu’au 13 Mars. 187 Chrystie St., nr. Rivington St.
Parce qu’un chapeau se porte en toutes occasions, la journée, le soir, Still Life vous propose toutes les formes et couleurs en promotion! Les casquettes à carreaux sont à partir de 100$ et les chapeaux melons à 70$. Jusqu’au 31 Mars 77 Orchard street entre Broome et Grand.
Des sacs, des pochettes, des porte-monnaies… La marque Lauren Merkin vous en propose à petits prix! Que ce soit en cuir marron, beige, bordeaux, gris ou noir, les porte-monnaies sont de 90$ à 180$, les pochettes à 150$ et même des parapluies à 20$. Tout le week-end. 231 W 29th street.
Pour vous refaire une garde-robe sans culpabiliser, la boutique Jane’s Closet vous propose des articles et accéssoires des marques Huit-Huit, Deborah Sweeny et bien plus encore à petits prix. Jusqu’au 4 Avril. 60 N.6th Whyte Ave, Williamsburg.
Tout doit disparaître! C’est le nouveau mot d’ordre de la marque Kenneth Jay Lane au Plaza. Pendant tout le mois de Mars, la marque solde ses collections passées, les prix varient entre 50 et 1000$! Jusqu’au 31 Mars. 1 W. 58th St., at Fifth Ave.
Pour fêter ses 35 ans! Tumi la marque spécialisée dans les valises et accessoires de voyage vous offre 100$ pour tout achat au-dessus de 300$. Jusqu’au 4 Avril. Dans toutes les boutiques.
Reese Witherspoon ou encore Matt Damon en sont fans! La boutique de lunettes Robert Marc solde ses montures et ses lunettes de soleil à moins 50%. Tout le week-end et dans toutes les boutiques.
Pour pouvoir se fondre dans la masse new-yorkaise, la marque américaine American Eagle brade ses prix. Les tee-shirts sont à 10$, les jeans à 39,90$, et les sous-vêtements à 10$. Tout le week-end. 1551 Broadway.
Et Toujours:
Asia Rustic est une version bohème de Bed Bath & Beyond, avec des produits entièrement faits main et bons pour l’environnement. A l’occasion du nouvel an chinois, la boutique solde ses articles à moins 70%. Les verres avec un collier sont entre 80$ à 56$, un coffret contenant crème hydratante, masque à l’argile, gommage est à 39$. Jusqu’au 20 Mars. 37W 23 street.
Pour rendre votre intérieur agréable, rendez-vous chez Coran Shop. Le magasin vous offre moins 15% sur des articles déjà soldés. Entre les tapis, les fournitures pour bureau ou encore les lampes, tout est là pour décorer votre maison. Jusqu’au 15 Mars. 407 E 59th St sur la 1ère Av.
Thierry Guetta: il fait bouger le Pop art
C’est une immense caverne. Un espace new-yorkais que le français Thierry Guetta a choisi lui même. Il en a fait un temple éphémère dédié à son art. “Icons”, c’est le nom de l’exposition qui se tient jusque fin mars. Thierry Guetta s’est fait connaître sous le nom de “Mr. Brainwash”. C’est lui qui a réalisé la couverture du dernier album de Madonna, “la nouvelle icône pop, celle qui remplace la Marilyn Warholienne“, confie-t-il, souriant. Sans doute l’acte artistique qui l’a fait accéder au grand public. Artiste coqueluche du gratin Hollywoodien, Thierry Guetta voit sa cote grimper en flèche depuis cinq ans. Certaines de ses toiles se vendraient aujourd’hui à 300 000 dollars.
On le classe dans les “street artistes” (les grapheurs), un terme qu’il ne renie pas, loin de là. Mais il tient à préciser sa filiation au Pop art. On l’aurait deviné sans peine : l’influence de Warhol, la figure de proue du mouvement, est là, presque omniprésente. Même si Guetta revendique une indépendance par rapport au maître : “Je fais beaucoup de portraits comme lui, oui, mais nos techniques sont différentes, nos modèles ne sont pas les mêmes !”
Rencontre avec le public
Arrivé dans les années 80 à Los Angeles (où il vit toujours), après avoir grandi en région parisienne, Thierry Guetta est un personnage, un vrai. Chapeau, lunettes noires, jean tâché de peinture… D’aspect revêche, fumeur, barbu, bourru parfois, l’homme est en fait une crème. On débute un entretien pour quelques minutes… mais la discussion dure finalement 1h30. Peut-être parce qu’on parle de lui, et qu’il aime ça. Mais très vite, c’est une vraie simplicité qui transparait.
Lors de l’ouverture de son exposition new-yorkaise, en février dans le Meatpacking District, Thierry Guetta est allé à la rencontre du public : “certaines personnes faisaient la queue dès 5h du matin“, s’exclame-t-il, presque surpris de ce succès populaire.
Des centaines de personnes ont donc foulé le sol bétonné de cet entrepôt immense, depuis le lancement de l’exposition en février. Le premier élément qui saute aux yeux, c’est ce pot de peinture de trois mètres de haut, renversé. Faux, bien sûr. Mais dans lequel on a envie de se jeter, tellement l’intérieur semble confortable.
Puis l’oeil est attiré par une gigantesque sculpture. Un cheval. En pneu ? “Ca a été une envie irrépressible pour moi d’en faire quelque chose, de le transformer”, explique Guetta. Peut-être aussi une réminiscence de l’univers de la rue, ou l’artiste Guetta est né.
Artiste… et businessman ! Sous les poutrelles métalliques de sa salle d’exposition sur la 13e West, il s’agite (beaucoup), négocie (souvent) et gère (tout). Il presse ses collaborateurs – des amis. Quand il est en ses murs, Thierry reste souvent tard, et ne cesse de travailler, même sur les oeuvres déjà exposées. “Je ne m’arrête jamais”, confie-t-il, une canette de Red Bull à la main. On veut bien le croire. Lors de ses premières années américaines, il fut vendeur de fringues vintage. Pour décorer sa boutique, il laisse son sens artistique s’exprimer. “C’est là que Michael Jackson m’a remarqué. Il a été mon premier et mon seul client. Et puis nous sommes devenus assez amis”, explique-t-il. Tout est parti de là. Puis les rencontres se sont multipliées, entraînant ce père de famille de 44 ans dans une incroyable ascension.
Un vrai cab dans une boîte de jouets
Sur les murs des centaines de portraits aux couleurs bariolées. Un “Hall of fame” présidé par sa majesté Madonna, et son Altesse Jackson. Des visages connus de tous, imprimés sur toiles, parfois détournés : on peut voir Marylin Manson portant la coiffure de Marylin Monroe, comme un juste retour des choses . On croise aussi Marcel Duchamp, Lagerfeld, Galliano… parmi d’autres. Ou bien des mosaïques créées à partir de morceaux de disques vinyls, des visages des Beatles à celui de Jay-Z, en passant par Bowie, Hendrix… Presque tout le show business mondial est là, brillant de mille feu, sous une fausse stéréo géante où s’était caché le DJ lors du vernissage. Des idées, des techniques qui font mouche à chaque fois.
“Démesure”. Voilà l’un des maître-mot de Thierry Guetta. Que ce soit pour ces bombes de peintures de deux mètres de haut , aux couleurs de marques célèbres, ou ce vrai “Yellow Cab” glissé, comme par magie, dans une boîte de jouet mise à l’échelle, criante de réalisme, et étiqueté “Toys’r’us – $2,99”. La pop culture élevée au rang d’art pour grands enfants.
Au dessus de la porte de garage qui clôt l’endroit, un portrait de Barack Obama en Superman. Il y a deux ans, c’était la vitrine de Mr Brainwash. Cette fois, on le voit à peine, perdu parmi toutes ces icônes. De là à y voir un signe des temps…
“Icons” – Mr Brainwash : 415 W. 13th Street, à Manhattan. Jusqu’à fin mars.
Soirée spéciale St Patrick
L’AFTERWORKS et BZH New York, l’association des bretons de la ville, vous invite à une soirée spéciale St Patrick, le mardi 16 Mars à partir 7pm avec un concert spécial de musique irlandaise par Tony DeMarco etFergus Begely. La soirée se tiendra au restaurant Tout Va Bien. L’entrée est gratuite et la bière à seulement $5.
Tout Va Bien, 311 West 51th Street-New York
lafterworks.com
Découvertes des régions de France
C’est le deuxième volet de la conférence “Découverte des régions de France et des départements d’Outre-Mer”. Dulce Goldenberg, conférencier, vous présentera toutes les régions de France: les grandes villes, les monuments, les traditions ainsi que l’art, la musique, la littérature… Elle sera suivie d’une dégustation de vin et des spécialités régionales.
Vendredi 12 Mars de 18h à 20h
Adresse: 618 SW 8 St Miami
Prix: Membres et étudiants : 10$ / Autre : 15$