Après San Francisco, New York et Dallas, c’est au tour de Miami Beach de trinquer avec la French American Hospitality and Gastronomy Association (FAHGA), qui y organise L’Apéro-Mixer. Cette soirée de networking conviviale, pensée pour les professionnels – et passionnés – de l’hôtellerie, de la restauration, des métiers de bouche et de la boisson, se tiendra le mercredi 23 avril de 7pm à 9:30pm à Bagatelle.
Lancé en Californie en 2022, l’événement fédère francophones et francophiles autour d’un même objectif : dynamiser le secteur de l’hospitalité en tissant des liens entre la France et les États-Unis. « Il s’agit de créer des ponts, de favoriser les synergies, les échanges de savoir-faire et le partage culturel entre les deux pays », résume Pierre Bée, fondateur de FAHGA. Ce Normand de 48 ans ambitionne d’en faire un rendez-vous trimestriel sous le soleil floridien, tout en imaginant déjà des éditions à Boston, Chicago ou Los Angeles.
Créée en 2016, son association à but non lucratif regroupe aujourd’hui quelque 1 300 professionnels des deux côtés de l’Atlantique : chefs, hôteliers, restaurateurs, sommeliers, artisans des arts de la table ou encore designers d’intérieur.
Ce webinaire vise à expliquer la complexité du système de santé aux États-Unis et les solutions d’assurance disponibles pour les Français qui sont installés ou souhaitent s’installer outre-Atlantique.
Au programme notamment: – Le fonctionnement du système de santé, y compris l’assurance santé américaine et privée – Les options d’assurance santé pour les expatriés, et comment celles-ci diffèrent des plans locaux – Les coûts des soins de santé aux États-Unis et comment les maîtriser – Conseils pour maximiser la couverture tout en minimisant les coûts
À une heure au sud de Los Angeles, la ville de Laguna Beach, dans le Comté d’Orange, est la destination parfaite pour un week-end entre amoureux. Petit village de plage à ses origines, Laguna Beach émerge au début des années 1920 en devenant officiellement une ville (1927). Une période où s’installent les artistes et célébrités d’Hollywood cherchant à fuir le bruit et la cohue de Los Angeles. Charlie Chaplin y vécut quelques années, tout comme Béla Lugosi, l’acteur star du film « Dracula » de 1931, le réalisateur Edward H.Griffith, John Steinbeck qui y a écrit son roman Tortilla Flat. Bette Davis vécut également à Laguna Beach dans une villa devenue iconique, et toujours sur pied (1991 Ocean Way) et Judy Garland tourna ici quelques scènes du film « A star is born » (1954).
Un héritage hollywoodien à l’origine de la construction de maisons fabuleuses. Parmi les plus iconiques, le manoir du 290 Wave Street (au nord de Laguna Beach, avant d’arriver à Downtown) a été conçu au milieu des années 1920 par l’architecte Vernon Barker dans un style architectural « storybook » empruntant ses formes aux contes de fées… Ou aux histoires d’épouvante. Iconique à Laguna Beach, la maison est surnommée la « Witch House » (ou maison de sorcière). Un tour dans les collines résidentielles de Laguna Beach (notamment à l’ouest de Park Avenue) fait découvrir de nombreux cottages « Craftsman Style », apparus dans les années 1920 et inspirés des chalets suisses.
Principale attraction de Laguna Beach, son littoral dévoile toute une série de plages paradisiaques. Au nord de Laguna, proche de Downtown, Main Beach est la plage principale, adorée des touristes qui viennent ici se photographier au coucher du soleil devant la lifeguard tower. Pour éviter les foules, suivre plutôt Cliff Drive et son défilé de villas et belles maisons, et s’arrêter à la plage de North Crescent Bay (parkings limités) et ses 300 mètres de plage encerclés de grandes falaises et quelques villas.
Au sud de Laguna Beach (compter 8 à 10 mn), miser sur Victoria Beach (parking sur la PCH au niveau de l’entrée située à Victoria Drive), une plage par laquelle on accède via un quartier résidentiel ultra cossu, et cernée de falaises et palmiers. Voisine, Treasure Island beach (parking Lot 7 via le chemin accédant à l’hôtel Montage, et Lot 8 au croisement de la PCH et de Wesley Drive), vaut le coup d’oeil pour son ambiance de plage de bout du monde. Les connaisseurs viennent observer la faune marine des « tide pools » (bassins de marées) et les touristes courent se photographier sous l’arche.
Plus au nord, et plus tranquille, West Street Beach (parking sur la PCH, entrée à proximité de la résidence privée Laguna Royale), toujours fréquentée par la communauté LGBT (notamment lors du rassemblement du 4 juillet), a l’ambiance sauvage. Voisine, et rappelant les criques paradisiaques de Thaïlande, Table Rock (parking sur la PCH à proximité du restaurant Coyote Grill) s’invite entre quelques falaises noires adorées des plongeurs de haut-vol, et formations rocheuses spectaculaires. Seul bémol, la vigueur des vagues imposant d’être bon nageur. Enfin, connectée (par la mer) à Table Rock, 1000 steps Beach garantit des baignades plus agréables, à condition de vouloir descendre – et remonter – les 225 marches y menant.
Rayon culture, Laguna Beach compte depuis 1929, son Laguna Art Museum. Voisin du Heisler Park et de sa promenade magique au-dessus des falaises, le musée, consacré à l’art californien, réunit 3600 œuvres avec quelques bijoux du style plein air (Conrad Buff), moderniste (Helen Lundeberg), pop (Roger Edward Kuntz), chicano (Leo Limon) et des sculptures fabuleuses du mouvement light and space (Laddie John Dill, Christian Sampson). La ville compte également plus d’une cinquantaine de galeries d’art, de plus ou moins bon goût, rassemblées tous les premiers jeudis du mois pour l’événement « Art Walk » avec portes ouvertes et musique.
Un tour dans les rues de Downtown peut ainsi faire repartir avec une œuvre minimaliste de toute beauté à la Peter Blake Gallery. Ne pas manquer non plus quelques fresques murales, dont celles signées Robin Hextrum (angle Ocean Avenue et South Coast Highway), « The Whaling Wall » par la Wyland Galleries (509 South Coast Highway) et l’escalier new-age longeant la colline la plus pentue en ville, au croisement de 3rd St et Mermaid St).
Terre des artistes d’Hollywood et de la Prohibition, Laguna Beach fût aussi hippie. C’est ici que se développa notamment la « Hippie Mafia », un mouvement né de la Fraternité de l’Amour Eternel, une organisation fondée en 1967 par Timothy Leary. Psychologue, il vantait les vertus thérapeutiques du LSD, à l’origine, entre autres, du « Christmas Happening », un Woodstock de la West Coast réunissant 25000 personnes sous acide. Tombée dans le trafic international de drogues, la secte déclinera au début des années 1970.
« Un épisode marquant de l’histoire de Laguna Bech, qui influença notamment l’arrivée des communautés gays, explique Kent Kelley, fier représentant de la génération bohemian, mais un esprit qui a peu à peu disparu. » Un tour dans son magasin vintage Cherry Moon permet, sur les sons de Prince, Bob Marley et Annie Lenox, de découvrir d’anciens numéros de Playboy, des vêtements de seconde main et un judebox de la lunette de soleil épatant. Autre symbole de la culture hippie persistante, la boutique et salon The Chakra Shack compte, elle, une large sélection de pierres précieuses, encens et bols tibétains, et prédit même l’avenir.
Pour vivre la cuisine californienne, un passage au petit-déjeuner chez Penguin Café est vivement recommandé. Ce diner historique (1940) a conservé son décor vintage, et sert omelette, pancakes et cornedbeef en salle ou au comptoir. Alternative plus hipster chez Rye Goods, logé dans le beau Lumberyard Mall. Plus famille au Laguna Coffee Company avec terrasse et parasol sur la PCH. Pour le verre de vin au soleil et en rooftop, filer chez Mozambique (steakhouse) ou The Deck (fruits de mer). Et pour un déjeuner supra « healthy-Californie », Active Culture est la référence.
Après le sublime coucher de soleil – éviter Main Street et la lifeguard tower envahie par les touristes – plusieurs bonnes tables méritent l’attention. Les suiveurs du guide Michelin et amateurs de cuisine japonaise filent chez Rebel Omakase, la seule table étoilée du coin. Les classiques de la cuisine californienne se dégustent très bien chez Nick’s (burger et cioppino en favoris), voisin du bar à cocktails The Saloon. Enfin, bien représentée, la cuisine mexicaine se goûte chez Coyote Grill (idéal au déjeuner) et chez South of Nick’s.
Toutes les options sont possibles à Laguna Beach. Au sud, secteur plage, l’hôtel Montage Laguna Beach est l’immense paquebot luxe et classique surplombant la plage de Treasure Island. Une référence pour qui aime, à 1000$ la nuit. À 3 minutes à pied – sans vue plage -, Le Petit Pali Laguna Beach est la nouvelle adresse du groupe hôtelier Pali Society (ouverture en avril). Un ancien motel rénové et redécoré à la manière d’un chic boutique-hotel (à partir de 200 $). Dernier né, le Casa Loma Beach Hotel, un boutique-hotel historique récemment rénové dans un style mexicain et chic, s’enroule à une colline de palmiers, sur la plage de Main Beach. Originalité de la maison, une promenade publique cercle tout l’hôtel, imposant de circuler en sous-vêtements à sa fenêtre. Nuit à partir de 250 $.
Après un hiver riche en pluies, la Baie de San Francisco se pare de couleurs éclatantes à l’occasion d’une floraison spectaculaire. Un phénomène rare et hypnotique, aussi fragile qu’exceptionnel, qui, cette année encore, promet des paysages impressionnistes inoubliables. En route vers les meilleurs sites de la région !
Flower power, pluie et symphonie !
Nous gardons tous en mémoire le superbloom de 2023, cette explosion chromatique qui a fait le tour du monde, visible depuis l’espace comme une palette de couleurs infinie. Pourtant, le terme « superbloom » ne s’applique pas vraiment à la réalité de la région de San Francisco. Comme le souligne le professeur Justin M. Valliere, écologiste en restauration des écosystèmes natifs en Californie à l’UC Davis : « Bien que le terme “superbloom” ne soit pas vraiment scientifique, il désigne un phénomène bien réel : une prolifération de fleurs sauvages qui survient lorsque les conditions environnementales s’alignent parfaitement pour favoriser la germination, la croissance et la floraison généralisée des plantes indigènes. »
Ce phénomène est typique des zones arides du sud de la Californie, où les précipitations sont très variables, et où, certaines années, les fleurs sauvages sont presque absentes en raison du manque de pluie. Justin Valliere précise : « Dans ces écosystèmes, les espèces de fleurs sauvages restent en dormance dans la “banque de graines” du sol et n’émergent que lorsque les précipitations sont abondantes et bien réparties dans le temps. En revanche, dans la Baie de San Francisco, les précipitations, bien que variables d’une année à l’autre, sont plus régulières. Par conséquent, les fleurs sauvages n’adoptent pas les mêmes stratégies qu’en milieu aride. La plupart des années, nous pouvons nous attendre à voir des floraisons, même si certaines saisons s’annoncent plus généreuses que d’autres. »
Dans le chaos climatique ambiant, les printemps se suivent sans se ressembler, mais celui-ci promet encore des instants de grâce face à ce miracle de la nature. Tandis que le sud de la Californie connaîtra cette année une floraison plus timide, la baie, fidèle à sa générosité, réserve de belles surprises. Les précipitations providentielles des derniers mois ont réveillé des millions de graines endormies. Bien que difficile à anticiper, le millésime 2025 s’annonce prometteur, comme en témoignent les premières floraisons observées. Déjà, les pavots de Californie, les lupins de mer, les goldfields et les asters solaires sont en fête et se préparent à tapisser, en chœur, vallées et prairies d’un spectacle aussi éphémère qu’éblouissant.
Voici une sélection des meilleurs sites pour admirer les fleurs sauvages dans la baie, établie d’après les floraisons des années précédentes. Petit rappel : on reste sur les sentiers et on touche avec les yeux !
Le sentier en boucle Mori Point Peak offre des points de vue saisissants sur la côte, tandis qu’un vaste tapis de fleurs dorées, éclatantes telles de petits soleils, s’étire à perte de vue avant de plonger dans l’océan.
À voir : goldfields, boutons d’or (buttercups), tidy tips, lupins, red maids, checkerblooms, pavots de Californie, etc.
À Half Moon Bay, le sentier Cowell-Purisima s’illumine au printemps de fleurs de moutarde sauvage (spectaculaires mais invasives), ponctuées de lupins de mer et de pavots de Californie. Il serpente le long des terres agricoles bordant les falaises côtières, offrant une promenade vivifiante au cœur d’un paysage éclatant.
À voir : moutarde sauvage, pavots de Californie, lupins de mer, goldfields, blue dicks, giant trilliums, etc.
Réputé pour ses vastes prairies et ses sols riches en serpentine, refuges d’une flore sauvage et souvent endémique, Edgewood Park & Natural Preserve attire botanistes et photographes le long des sentiers Serpentine et Sunset, venus admirer un océan de goldfields, de boutons d’or de Californie parsemés de lupins de mer, de mariposa lilies et d’autres trésors floraux.
À voir : boutons d’or, pavots de Californie, goldfields, giant trilliums, blue dicks, lupins, mariposa lilies, fritillaires californiennes, etc.
Plus confidentielle, la réserve de Jasper Ridge, près de Stanford, abrite une biodiversité exceptionnelle, avec des espèces rares comme le brodiaea étoilé et la fritillaire californienne, dont les pétales en forme de cloche, marbrés de brun, de vert et de jaune, composent un motif en damier unique.
À voir : brodiaeas étoilés, fritillaires californiennes, mariposa lilies, lupins, pavots de Californie, asters solaires, boutons d’or, etc.
Autres sites à explorer : – À San Francisco : Lands End, Bernal Heights Park, Corona Heights Park, Grandview Park, Tank Hill, Batteries to Bluffs Trail (Presidio), Mount Davidson Park, Golden Gate Park, Balboa Natural Area, Glen Canyon Park, John McLaren Park, etc. – Autour de la Péninsule : San Bruno Mountain Park, Pulgas Ridge Reserve, Russian Ridge Reserve, etc. – À South Bay : Calero County Park, Mount Hamilton, Almaden Quicksilver County Park, Joseph D. Grant County Park, etc.
Non loin de Walnut Creek, le Mount Diablo State Park abrite plus de 150 espèces de fleurs et de plantes sauvages. Depuis les sentiers du Mitchell Canyon et du Summit Trail, les vallées et pentes se métamorphosent en un tableau vivant, où lupins indigo, clarkias fuchsia et pavots de Californie dansent sous la douce brise printanière.
À observer : pavots de Californie, lupins de montagne, clarkias, shooting stars, manzanitas du Mont Diablo, blue-eyed grass, blue dicks, coast paintbrush, radis sauvages, etc.
Sur les hauteurs de Berkeley, Tilden Regional Park offre de nombreuses randonnées, dont les sentiers de Wildcat Peak et Seaview, réputés pour leurs vues imprenables et leur floraison spectaculaire au printemps. Préparez-vous à grimper, mais le paysage paré de nuances violettes et orangées en vaut largement la chandelle !
À voir : pavots de Californie, lupins, paintbrushes, ithuriel’s spears, fiddle necks, baby blue eyes, etc.
Niché au cœur du comté de Contra Costa, cet immense parc offre une vue imprenable sur le Mont Diablo et le Delta, et regorge de fleurs sauvages à la belle saison, telles que les délicates milkmaids et les marronniers de Californie.
À voir : milkmaids, marronniers de Californie, boutons d’or, Ithuriel’s spears, fleurs-singe, etc.
Non loin des contreforts de la vallée de Livermore, à une petite heure de route à l’est de San Francisco, la paisible Sunol Wilderness Regional Preserve dévoile au printemps un vaste patchwork de pavots de Californie, de goldfields, de lupins, de phacélies et d’autres merveilles de la nature, formant un incandescent camaïeu de jaune, d’orange et de bleu.
À voir : pavots de Californie, goldfields, lupins, calycanthes, myriostemmas, phacélies, gilias tricolores, etc.
Autres sites à explorer : Berkeley Hills, Coyote Hills Regional Park, Shell Ridge Preserve
Depuis les sommets du mont Tamalpais, les panoramas s’étendent jusqu’aux îles Farallon, aux collines du comté de Marin, à la baie de San Francisco et au mont Diablo. Ce sanctuaire de biodiversité offre, au fil des saisons, un spectacle floral à couper le souffle. En empruntant les sentiers de Bolinas Ridge, Dipsea, Coast View et Redwood Creek, on découvre des trilles, des pavots de Californie éclatants, et les délicates clochettes de fée.
À voir : trilles, clochettes de fée, pavots de Californie, lupins, goldfields, calcanthes, myriostemmas, phacélies, gilias tricolores, etc.
Perchés au-dessus du Golden Gate, les Marin Headlands, ancien site militaire devenu un lieu de randonnée prisé, fascinent par leurs prairies côtières, leurs falaises escarpées souvent voilées de brouillard, et leurs vues imprenables sur l’océan et la baie. Au printemps, ce sanctuaire naturel, foisonnant de faune et de flore, se pare d’un manteau éclatant de pavots orangés, parsemé de lupins indigo et de fuchsias sauvages.
À voir : pavots de Californie, lupins, fuchsias sauvages, phacélies, gilias tricolores, goldfields, clochettes de fée, trilles, etc.
Véritable havre de biodiversité, le Point Reyes National Seashore est un site incontournable pour les passionnés de botanique indigène. Les fleurs sauvages y prospèrent généralement de février à août, s’épanouissant dans une diversité d’habitats : forêts, landes, prairies, falaises côtières, dunes et rives des marais salants. Abbotts Lagoon, Chimney Rock et Tomales Point sont parmi les premiers endroits où les floraisons apparaissent dès le début de la saison.
À voir : pavots de Californie, violettes sauvages, asters solaires, marguerites de mer, lupins, calypsos, fuchsias sauvages, radis sauvages, guimauves, tidy tips, pervenches, erythroniums, etc.
Autres sites à explorer : Tennessee Valley, SCA Trail (Sausalito), China Camp State Park, Sugarloaf Ridge State Park (Kenwood), etc.
Pour en savoir davantage sur la flore locale et les initiatives de conservation :
Calflora – Base de données interactive sur les plantes de Californie avec cartes et détails sur les habitats.
Calscape (par CNPS) – Aide à choisir des plantes indigènes adaptées à un site spécifique.
iNaturalist – Plateforme de science participative pour documenter la faune et la flore.
The Xerces Society – Se concentre sur la conservation des pollinisateurs et des habitats de plantes indigènes.
Changer de pays, c’est souvent aussi l’occasion de changer de vie. C’est en tout cas ce qu’a vécu Stéphanie Smaja, fondatrice de Challenge ton Job. Partie de France pour s’installer à Miami, elle a troqué une carrière dans les ressources humaines pour accompagner les femmes en quête de renouveau professionnel. Son parcours, jalonné de doutes et de défis, est une source d’inspiration pour celles et ceux qui hésitent à sauter le pas de la reconversion, surtout à l’étranger.
Dans cet épisode du podcast French Expat, Stéphanie revient sur son histoire, son changement de cap et les nombreux questionnements qui l’ont accompagnée. Un chemin le long duquel l’expatriation a servi de déclencheur à une véritable renaissance à la fois professionnelle et personnelle.
Un parcours personnel qui se réinvente
Stéphanie raconte comment, en quittant la France pour les États-Unis, elle a été confrontée à des défis inattendus : le déracinement, l’isolement et la remise en question de son identité professionnelle. Ce bouleversement vécu en parallèle d’une dépression post-partum l’a poussée à repenser entièrement sa carrière. Plutôt que de rester enfermée dans le cadre d’un poste stable, elle a choisi de transformer ce moment d’incertitude en opportunité pour se réinventer. « J’ai compris que ce qui nous rend légitime, ce n’est pas un diplôme, mais l’expérience que l’on accumule en osant. Il faut changer son discours intérieur, se dire que l’on va y arriver et expérimenter », explique-t-elle.
L’expatriation, une chance de se réinventer
Pour Stéphanie, changer de pays a transformé un obstacle en véritable moteur de développement personnel. L’expérience de l’expatriation lui a permis de sortir de sa zone de confort, de cultiver sa résilience et de redéfinir sa place sur le marché du travail. Aujourd’hui, elle accompagne d’autres femmes expatriées dans leur propre cheminement, prouvant qu’il est possible de concilier mobilité internationale et épanouissement professionnel.
« On sous-estime souvent tout ce que l’expatriation nous apporte en termes de compétences. C’est une force qu’il faut savoir valoriser. » Ainsi, plutôt que d’attendre d’être parfaitement prêt, Stéphanie encourage chacun à oser le premier pas : « Après tout, l’expatriation est déjà un pari sur l’inconnu… pourquoi ne pas en profiter pour écrire un nouveau chapitre professionnel ? »
🎧 Un bonus dédié à la reconversion professionnelle depuis l’étranger est aussi à écouter dès maintenant sur French Expat !
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Le jeudi 3 avril de 6pm à 8pm, la Washington Accueil Association organise le vernissage de l’exposition « Fusion of Worlds : L’Art Français à Washington DC » à The VEN Art Gallery (2015 Massachusetts Ave NW). Organisée par Danielle Moussalli et Sandrine Konig, cette exposition collective se tiendra du vendredi 4 au dimanche 27 avril et mettra en lumière les œuvres de quinze artistes francophones membres de Washington Accueil (WAA).
« Fusion of Worlds » propose une immersion dans l’univers artistique d’un collectif vibrant, où se croisent traditions, identités et cultures. À travers la peinture, le collage ou les techniques mixtes, les artistes explorent les liens entre les influences françaises et l’énergie unique de Washington, DC. Cette exposition célèbre la diversité et la richesse des voix artistiques francophones, tout en offrant un regard personnel sur la ville à travers des sensibilités variées.
Parmi les artistes présentés : Olga Bauer, Zohra Benesch, Danielle Benski, James Bond, Rives Carroll, Maria-Victoria Checa, Héloïse Dupont-Nivet, Dany Galand, Benjamin Galand, Anna Katalkina, Véronique Legot-Marchand, Cécile Paszkiewicz, Nathalie Pouliquen, Suzanne Redois et Brigitte Zelenko. L’événement est ouvert au public.
Vous l’attendiez avec impatience, le traditionnel Marché français de Georgetown revient pour sa 22e édition, du vendredi 25 au dimanche 27 avril, pour marquer l’arrivée des beaux jours dans la capitale américaine. Cet événement, organisé par le Georgetown Business Improvement District (BID), se déroulera sur trois jours, de 11am à 5pm, le long de Wisconsin Avenue, entre O Street et Reservoir Road.
Avec plus de 40 commerces locaux participants, dont des boutiques, des restaurants, des antiquaires et des galeries, les bonnes affaires seront au rendez-vous, avec des promotions allant jusqu’à 75%. Pour se mettre à l’heure française, les visiteurs pourront se régaler de spécialités tricolores : crêpes, macarons, charcuterie, tout en profitant d’animations musicales et de spectacles de rue.
Le week-end sera également ponctué d’activités familiales, notamment des jeux, des sculptures sur ballons ou des maquillages pour enfants. Petits et grands pourront apprécier des concerts, avec des groupes jouant des airs de jazz français et de swing, ainsi que des performances d’artistes de rue (mime, monocycliste). Un événement familial, festif et accessible gratuitement. Pour plus de détails sur les commerces participants et le programme complet des activités, rendez-vous sur le site officiel : georgetownfrenchmarketdc.com.
Depuis cinq jours, les messages de soutien affluent chez Sweet Lily Bakery, la boulangerie-pâtisserie de Thibault Leymarie et Marine Le Faucheur, très appréciée des Français, à Studio City. « Je suis très entouré, très soutenu. La famille, les amis, les clients, tout le monde vient me dire un mot gentil, ça fait chaud au cœur », témoigne le boulanger français, encore très secoué, après le violent braquage dont il a été victime, mercredi 26 mars.
Thibault Leymarie était venu confectionner ses pains et ses viennoiseries dans sa boulangerie de Cahuenga Boulevard, très tôt, vers 4am, comme à son habitude. Il attendait un de ses employés quand il a entendu la porte de devant s’ouvrir. « Je me suis retrouvé nez-à-nez avec trois mecs cagoulés, gantés, tout habillés de noir, pied-de-biche et barre de fer à la main, raconte-t-il. Je ne sais pas ce qu’ils venaient faire, car qu’y a-t-il à prendre dans une boulangerie ? Nous n’avons pas de cash, ni d’objets de valeur.»
Des contusions et une belle frayeur
Afin de les faire fuir, le boulanger leur fonce dessus en hurlant en français. «C’est peut-être pour ça qu’ils n’ont pas bougé », plaisante-t-il aujourd’hui. Le plus costaud des trois le soulève par son t-shirt. Ses pieds décollent. Le Français est balayé sur 15 mètres, de la cuisine à la porte d’entrée vitrée, qui cède sous le choc. Il est ensuite roué de coups au sol, dans la rue, comme on peut le voir sur les images glaçantes de la vidéosurveillance, reprises par les chaînes de télévision Fox 11 et KTLA.
« Tout le long, je ne regarde pas leurs visages, mais leurs mains, car j’ai peur de ce qu’ils peuvent sortir comme arme. Avec un gun, j’étais foutu » revit Thibault Leymarie. Quelques minutes après, les trois hommes s’enfuient dans une Mercedes gris foncé, conduite par un quatrième complice. Le LAPD a lancé des recherches pour les retrouver. Le boulanger s’en sort avec des contusions, des bleus, et une belle frayeur. «Je préfère que ce soit tombé sur moi plutôt que sur mon staff », glisse-t-il. La porte, elle, devra être remplacée, ainsi que son téléphone portable, dont l’écran a été pulvérisé.
«Ça fait 10 ans que je suis là, et je n’avais jamais connu ça. En France, ça m’était arrivé deux fois », affirme-t-il, en décrivant «un quartier hyper calme » et «des voisins adorables ».Preuve en est, la vague de soutien reçue ces derniers jours. «Un Américain est venu à la boutique. Il avait vu aux infos ce qu’il s’était passé et il voulait nous aider. Il était prêt à nous donner de l’argent. On n’en demande pas tant, remercie le couple. On a des assurances qui sont là, mais c’était un vrai élan de soutien et de générosité qui nous a particulièrement touchés. »
Nouveau coup dur après les incendies
Le coup est pourtant rude à encaisser. «On n’avait pas besoin de ça maintenant » soupire Marine Le Faucheur. Encore éprouvé, son mari scrute les visages dans la rue et relève les plaques d’immatriculation au moindre doute. Alors que Pâques approche, il n’a pas le cœur à confectionner des chocolats. D’autant que l’envolée du coût du cacao les incite à revoir leurs créations à la baisse cette année.
Sweet Lily Bakery se remettait tout juste des incendies, début janvier, qui avaient entraîné un ralentissement de son activité. Avant cela, la grève des studios hollywoodiens, tous proches, avait plombé leurs ventes pendant un an. Heureusement, la vente de leur boutique de Culver City a permis au couple de retrouver un meilleur équilibre de vie, aux côtés de leurs filles.
Pâques approche à grands pas… Cette année, la fête catholique tombe pendant les vacances de printemps de la capitale, le dimanche 20 avril. Pour les amateurs de chocolat, les chrétiens et les fidèles aux traditions, les boulangeries, pâtisseries et chocolateries de Washington DC proposent une sélection variée d’œufs et de créations chocolatées, pour petits et grands. Une liste non exhaustive, donc si vous n’y figurez pas, faites-vous connaître, écrivez-nous !
Cette petite chocolaterie haut de gamme nichée au rez-de-chaussée d’un immeuble à Dupont Circle passe presque inaperçue quand on passe devant mais ses chocolats valent le détour. The Chocolate House DC achète ses ingrédients dans le monde entier, dont Hawaï et la Suisse. C’est peut-être pour cela que les Washingtonians la recommandent souvent aux nouveaux arrivants qui cherchent de bonnes adresses. On retrouve également des marques françaises Bonnat, Francois Pralus, Michel Cluizel et Valrhona. Pour cette année, la maison propose un panier spécial Pâques pour 100$. Pour récupérer les commandes, il faut se rendre au magasin du lundi au jeudi, de 12pm à 6pm, le vendredi et samedi jusqu’à 7pm et le dimanche jusqu’à 5pm. On peut commander en ligne. Rendez-vous au 1904 18th St NW.Site.
Pour les festivités de Pâques, Chocolate Chocolate propose des œufs de Pâques avec des couleurs très printanières et des lapins en chocolat moulés. On retrouve aussi la sélection habituelle, qui va des bonbons raffinés aux truffes gourmandes. Comptez entre 12,95$ pour un lapin simple à 42$ pour un trio d’œufs. Ouvert du lundi au vendredi de 11am à 5pm. Rendez-vous au 1130 Connecticut Ave NW.Site.
Implantée dans plusieurs villes américaines, la chocolaterie L.A. Burdick Chocolate a été fondée par un Américain amoureux de la Suisse et de la France. Après un stage en chocolaterie artisanale, Larry Burdick est revenu aux États-Unis et a ouvert plusieurs chocolateries artisanales, dont une dans le quartier de Georgetown, à Washington. À l’occasion de Pâques, on y retrouve les traditionnels lapins et œufs en chocolat, ainsi que les célèbres souris au chocolat, devenues le symbole de la marque, mais aussi des moutons ! Compter environ 40$ pour un panier de Pâques. Ouvert du lundi au dimanche, de 8am à 8pm la semaine et jusqu’à 9pm le vendredi et le samedi. Rendez-vous au L.A. Burdick Chocolate, 1319 Wisconsin Ave NW. Site.
Les propriétaires de Capital Candy Jar aiment les couleurs pastel. Rose, jaune, vert, c’est un vrai feu d’artifice de chocolats. Les enfants apprécieront particulièrement les gummy bunnies ou lesOreo de Pâques. Les prix varient entre 9,95$ pour un paquet œufs de Pâques, 9,95$ également pour un lapin, et jusqu’a 71,95$ pour un coffret. Ouvert du mardi au dimanche, de 2pm à 7pm. Rendez-vous au 201 15th Street NE. Site.
La célèbre boutique française, connue pour ses macarons, propose plusieurs sortes de chocolats sont encore disponibles, en forme d’œuf ou en carré, entre 20$ et 40$. Leur produit phare : un gâteau en forme d’œuf à partager entre 6 personnes. La boutique est ouverte tous les jours de 10am à 6pm au 3060 M St NW à Washington DC, ou à Bethesda de 10am à 7pm au 4808 Bethesda Ave. Site.
Originaire de Belgique, la famille Neuhaus a créé sa marque de chocolaterie au début des années 1900 et est devenue une icône dans le monde de la chocolaterie à l’international. L’inventeur des ballotins au chocolat fourré et à la praline propose une multitude de produits différents pour Pâques. Les prix varient entre 17$ pour quatre petits œufs et 185$ pour 850 grammes d’œufs en chocolat. Rendez-vous à Bethesda, dans le Maryland, dans la gare de train de Washington DC à Union Station ou à Fairfax et Alexandria, en Virginie. Site.
Même si Pâques se célèbre le week-end du 20 avril, le chocolat est à l’honneur quelques jours de plus grâce à la 8e édition du festival du chocolat. Organisé par The Chocolate House DC, le festival aura lieu à la Maison Française de Washington, 4101 Reservoir Road NW, le samedi 25 et le dimanche 26 avril. En tout, une trentaine de chocolatiers locaux et internationaux se déplacent pour l’occasion. Compter 75$ par personne pour y participer. Billet à réserver ici.
Tout commence avec l’idée de réunir des étudiants pour faire la fête, en 1938, au cours d’une compétition de natation à Fort Lauderdale, en Floride. Vingt années plus tard, dans les années 1960, les étudiants ont commencé à affluer en nombre. Les commerces locaux en ont profité pour proposer des offres spéciales, comme des bières à volonté à 1,50$, et on a rebaptisé la ville en « Ft. Liquordale »…
À mesure que la foule augmentait d’année en année, elle devenait également plus difficile à contrôler. En 1985, parmi les 370 000 étudiants qui se rendaient à Fort Lauderdale, 2 500 ont été arrêtés pour comportements « inappropriés », au point que les autorités ont interrompu les festivités. Il est même devenu interdit de boire sur les plages et les étudiants ont été informés qu’ils n’étaient plus les bienvenus. Las ! Ils sont partis ailleurs.
Aujourd’hui, les trois destinations les plus populaires sont Panama City en Floride (370 000 étudiants), South Padre Island au Texas (150 000), et Cancún au Mexique (100 000). Un spring breaker y dépensera environ 1 100 dollars par semaine, soit 1 milliard de dollars rien qu’au Texas et en Floride.
En 2006, un sondage de l’American Medical Association révélait que plus de la moitié des femmes considérait que se comporter de manière sloppy and promiscuous (comprenez : bourrée et libertine) était un moyen de s’intégrer plus facilement à la communauté. L’étude montrait également que les comportements à risques étaient pratique courante : sexe non protégé, partenaires multiples, agressions et blessures en contexte (très) alcoolisé…
Spring break après #metoo
Mais tout cela, c’était il y a vingt ans. Depuis #Metoo et la reconnaissance du consentement, les comportements ont-il évolué ? Eh bien, pas vraiment. Une autre enquête menée en 2024 a révélé qu’environ la moitié des répondantes (au féminin) étaient ivres toute la journée, et qu’environ 40% buvaient jusqu’à l’évanouissement. Une étude similaire menée auprès d’hommes a révélé des chiffres encore plus élevés. 57% des étudiantes ont indiqué que la promiscuité sexuelle pendant cette période était considérée comme une façon acceptable de s’intégrer. Bien loin de diminuer, les pourcentages ont même plutôt augmenté.
Non, la vraie nouveauté de ces dernières années, c’est l’omniprésence de la drogue : cocaïne, weed, ecstasy (appelée aussi « Molly » quand elle se consomme en poudre) – tout est dispo, tout circule, tout se consomme. Dans les chambres, dans les toilettes, sur les balcons. Évidemment, cette surconsommation mollement réprimée par les autorités (couvre-feu, parkings inaccessibles, checkpoints, brigades à cheval), a une incidence sur la sexualité des étudiants. Il est d’ailleurs possible de choisir sa destination en fonction de la réputation des étudiantes qui la fréquentent. Alabama ? Georgie ? Filles faciles. Missouri ? Moins, mais ça va. Évidemment, ces évaluations sont tenues à jour par des étudiants. Ajoutez qu’il est très facile d’obtenir de fausses ID qui permettent à des mineurs de participer aux activités et vous comprendrez l’angoisse de certains parents.
Quelques voix s’élèvent tout de même pour rappeler que tous les étudiants ne participent pas aux orgies. L’équipe du site Internet projectknow.com consacré à la lutte contre les dépendances a réalisé un sondage qui montre que plus d’un tiers des étudiants regrettent leur consommation d’alcool (mais ne sommes-nous pas tous les mêmes au lendemain de fêtes ?) et à peu près autant concernant les relations sexuelles. Sur le sujet d’ailleurs, le sondage montre que 49% des femmes n’ont eu aucune relation sexuelle (contre 27% des hommes) à cette période. Mais 11% ont eu entre deux et trois partenaires (26% chez les hommes).
La semaine à 8 000$
Il est enfin intéressant de constater que la plupart des articles avertissant des risques pris par les étudiants pendant Spring Break datent de quelques années, comme si l’habitude avait été prise désormais. On préfère annoncer la venue de telle influenceuse pornographique. Probablement parce que l’évènement génère d’énormes revenus pour des pays comme le Mexique ou la République dominicaine, mais aussi aux États-Unis. Chaque année, le nombre et le prix des billets d’avion pour ces destinations augmentent. Les ventes de maillots de bain Victoria’s Secret ou de crèmes solaires connaissent des pics importants. Et les agences de voyages continuent de proposer des réductions à celles et ceux qui font venir leurs amis.
Le seul argument qui tendrait à limiter l’affluence de la jeunesse américaine sur les plages du Mexique ou de la Floride reste l’argent. D’après Bloomberg, le prix moyen du break de printemps serait de 8 306$. C’est 26% supérieur à l’année dernière et deux fois plus qu’en 2019. Pour une semaine passée à moitié inconscient la plupart du temps, c’est quand même assez cher payé.
Le parfum a la cote aux États-Unis. Ce plaisir resté longtemps très européen gagne de plus en plus d’adeptes outre-Atlantique, chez les femmes mais aussi chez les hommes, qui représentent un tiers du marché. Mais le parfum reste un produit de luxe, difficile d’accès pour des audiences jeunes et désargentées.
Adieu la banque, bonjour la beauté
C’est le constat de Sergio Tache, qui lance Dossier en 2018, avec pour mission d’offrir des parfums de qualité à des prix raisonnables. Avant de créer cette entreprise, l’entrepreneur, né en Roumanie dans une famille de musiciens classiques et naturalisé belge, a fait ses armes dans la banque en Belgique. Il poursuit dans le secteur bancaire aux États-Unis après un MBA à Wharton, mais bifurque vers l’entreprenariat sur un coup de tête.
Avec Morgan Hermand, le fondateur de l’entreprise de lingerie Adore Me, il monte une première entreprise. Dans l’extension de cheveux, Irresistible Me. « Vous imaginez la tête de mes parents ! », rigole-t-il. L’entreprise débute dans la douleur : « Nous avons démarré avec 15 000$ sur notre compte, et les débuts ont été très durs. Mais nous avons créé quelque chose à partir de rien, et au bout de quelques années, nous faisions plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaires par an. »
Moins de deux ans plus tard, Sergio Tache décide de repartir en solo, et revend ses parts à Morgan Hermand (l’entreprise existe toujours) pour se lancer dans les soins de beauté, sur ses fonds propres. Mais l’aventure n’est pas concluante, et il décide assez vite d’y mettre fin. Sur ce, il rencontre l’entrepreneur à succès (et grand promoteur de la droite ultra conservatrice), Pierre-Édouard Stérin. Ensemble, ils décident de disrupter l’industrie du parfum. Dossier est né.
Revenir aux sources
« L’industrie du parfum est une industrie poussiéreuse avec des marges très élevées, explique-t-il. Nous avons pris tous les éléments des maisons de luxe (qualité des ingrédients, longévité du parfum…), mais nous avons enlevé tout le superflu : bouteilles sophistiquées, packaging, coûts de marketing astronomiques, promotions par des célébrités…» Le résultat : une première collection, Impressions, lancée en 2019 et ouvertement « inspirée » par des parfums de luxe connus de tous.
Ainsi, Woody Oakmoss s’inspire de Coco Mademoiselle de Chanel, tandis qu’Aromatic Star Anise s’inspire de Sauvage de Dior. Les parfums de niche ne sont pas épargnés, et la collection fait la part belle aux parfums aux airs des bestsellers de Tom Ford, Byredo et autres Le Labo. Impossible en effet pour les marques de mettre un trademark sur leurs odeurs. Dossier saura en profiter et la collection, pourtant vendue exclusivement en ligne au départ, sera un succès.
En 2022, l’entreprise est contactée par Walmart qui souhaite distribuer ses parfums. La marque de Sergio Tache accroît dès lors sa présence physique, avec notamment une « pop-up store » à New York en 2024 qui crée le buzz : « Il y avait une queue de deux heures pour entrer dans la boutique », se souvient l’entrepreneur. Dossier ouvre cette année deux boutiques à New York, dans le quartier de Nolita et à l’intérieur d’un centre commercial dans Queens. Cette présence physique est d’autant plus indispensable que l’enseigne a depuis créé une nouvelle collection de parfums originaux « que nos clients et clientes ont besoin de voir et de sentir ».
« Connais-tu tes marges ? »
Il faudra trois ans à l’entreprise pour devenir profitable. Ses 100 employés se partagent aujourd’hui entre les États-Unis et la Roumanie. Les parfums, quant à eux, sont créés par des sous-traitants de la ville de Grasse, Mecque française des fragrances, « avec les meilleurs ingrédients possibles ».
Des États-Unis, Dossier s’est progressivement étendu au Mexique, Canada, Australie, Royaume-Uni, et vient de se lancer en Europe continentale et au Brésil. Dans chaque pays, Sergio Tache applique son motto : se concentrer sur l’essentiel. « Je suis obsessionnel sur mes marges, souligne-t-il. Notre marge unitaire (revenu moins coûts de production, logistique et acquisition client), doit couvrir tous les coûts fixes. Quand on applique ce principe à la lettre, cela rend les décisions plus simples. » L’entrepreneur garde de sa première carrière de banquier une aversion pour les entreprises qui ne dégagent pas d’argent : « Pour moi, si une entreprise ne produit pas d’argent, ce n’est pas un business, c’est un hobby ! »
Toute sa méthode de management est à l’avenant : « Pour l’e-commerce, nous appliquons des formules très simples. Le revenu sera fonction du nombre de visites sur le site, du taux de conversion, du panier moyen et du taux de retour de nos clients. Tout ce que nous faisons doit contribuer à améliorer l’un de ces leviers, sinon c’est une perte de temps et d’argent. » Des recettes simples et logiques, mais appliquées avec une grande rigueur, et qui ont fait le succès de Dossier.
🌡️Les New-Yorkais ont envahi les parcs de leur ville samedi pour profiter des températures estivales. + 25ºC à l’ombre, rare pour un 29 mars. Pas un record en soi, en revanche, la chute des températures sévère et brutale en est un : on a perdu 15ºC en une heure (entre 5pm et 6pm le themomètre est passé de 26ºC à 11ºC) !
😔 Alors que François-Tanguy Olivon, un restaurateur breton, est décédé tragiquement après avoir versé un acompte de 197 000 € pour ouvrir un restaurant à New York, sa veuve a demandé au propriétaire du local de rembourser l’acompte ou au moins un mois de loyer, mais celui-ci a refusé en menaçant de lui faire payer la totalité du bail de dix ans – une cagnotte est ouverte pour aider sa famille (lien ici). Welcome to New York !
🩺 Un médecin new-yorkais ayant prescrit une pilule abortive à une résidente texane écope d’une amende de 113 000$. Heureusement, une loi de New York protège les professionnels de santé contre les poursuites liées aux interdictions d’avortement.
🌳 Que vous soyez magnolias, lilas ou cerisiers, voici la carte des floraisons à venir dans les parcs new-yorkais.
🚮 Vous voudriez bien composter (et éviter une amende) mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Tout est expliqué ici.
💰 Si vous utilisez des applications d’avance de cash, comme Dave ou Earnin, vous payez probablement des frais cachés qui représentent des taux d’intérêt réels pouvant monter jusqu’à 330%. C’est illégal à New York, où ces mêmes taux ne devraient pas dépasser les 25%. Selon une étude, ces frais représenteraient un total de 500 millions de dollars de bénéfices pour les applications.
💍 Trois individus ont volé chez un particulier près de 1,1 million de dollars en bijoux et en sacs de luxe.
💵 Combien un célibataire doit-il gagner pour vivre confortablement à NYC ? 136,656 dollars par an.
Ⓜ️ Le péage sous la 60ᵉ a rapporté 52 millions de dollars en février dernier. Rappelons cependant que la MTA a besoin de 87 milliards de dollars pour rénover ses lignes de métro.
🩺 Santé : les coupes budgétaires de l’administration Trump s’élèvent à 360 millions de dollars, dont 27 millions retirés aux traitements dédiés à la santé mentale et 40 millions d’aides à la sortie de la dépendance.
🎬 L’équipe de production de « The Whisper Man », filmé pour Netflix avec Robert De Niro, Adam Scott et Michelle Monaghan, a beaucoup de mal à boucler son casting. C’est le moment de postuler. On vous demandera juste d’être médecin légiste.
👮 Elle percevait des aides pour payer plusieurs loyers dans des appartements du Bronx mais vivait en Floride. Elle risque la prison.
🔴 Plusieurs croix gammées et inscriptions « nazies » ont été signalées sur des Tesla depuis le début du mois de mars.
🤧 La saison des allergies printanières commence plus tôt et devrait durer 180 jours, soit 20 jours de plus que les années précédentes.
Ⓜ️ L’extension du métro de la 2nd avenue vers East Harlem coûtera 7,7 milliards de dollars et sera entièrement payée par les revenus du nouveau péage (s’il n’est pas interdit par l’administration Trump).
🧑⚖️ Une nouvelle loi devrait être votée pour limiter à trois mois le temps d’exploitation des échafaudages. De nouvelles couleurs seront autorisées, et leur hauteur sera augmentée à 3,6 mètres au minimum pour améliorer leur apparence et la luminosité.
🤨 Little Italy, Kips Bay et le Theater District seraient les meilleurs quartiers où habiter. Vraiment ?
🏠 L’appartement de l’odieuse Miranda Priestly du « Diable s’habille en Prada » est en vente. 9 millions de dollars.
🧑⚖️ L’accident d’hélicoptère avait fait cinq morts en 2018. Le procès vient de se terminer avec un règlement de 90 millions de dollars.
👽 Un des trois modèles originaux de « E.T., l’extraterrestre » a été proposé aux enchères par Sotheby’s. Il est estimé entre 600 000 et 900 000 dollars.