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Où passer Halloween

Après l’immanquable parade de Greenwich Village, samedi soir de 7 à 10pm, des soirées vous attendent par centaines. Petit guide succinct et totalement subjectif:

Purgatorio
Horreur et érotisme : Le secret mal gardé d’Halloween est d’être une usine à fantasmes. Le héros de cet Halloween 2009 joue le jeu à fond: Purgatorio (par les propriétaires de Box, la boîte du Lower East Side célèbre pour ses performances “burlesques”) accueille les plus trendy des soirées Halloween de l’année, dans un lieu provisoire. Ouvert le 15 octobre, le Purgatorio fermera ses portes après la soirée d’Halloween. On promet “de l’érotisme, de l’horreur et du fantasque”.
Sur Times Square: 268 W 47th St (between Broadway and Eighth Ave).
Moins sophistiquée, mais tout aussi sexy, la Color Party: les serveuses (et serveurs) sont tout de peinture vêtu(e)s. La Venue at Terminal Stores, 608 W 28th St & Eleventh Ave.
En français: les French Tuesdays sont à Russian Tea Room. L’évènement est déjà presque complet, mais 100 tickets seront vendus le 30 octobre.


En mer D’Halloween on the Hudson (vendredi soir 30 oct; tel: 212-987-9200) à Masquerade on the Hudson (Tel: 212-662-2006), en passant par Celebrity VIP midnight cruise costumes obligatoires pour embarquer pour ces croisières généralement très arrosées et dansantes.
En touristes: Madame Tussaud organise des visites dans l’obscurité des visites à faire peur… De 9 pm à 1 am. $20. 234 W 42nd St entre 7th et 8eme. Tel: 800-246-8872.
Moins touristique, Midnight Madness Ghost Walk: une visite à la recherche des fantômes de la ville… Rendez-vous à St. Mark’s Church in-the-Bowery, 131 E 10th St at Second Ave. Le 31 octobre à 10pm. $20.
Pour des guides plus complets: Time Out; New York Mag; Going.

Une Pomme pour tout petits

Pour leur premier magasin à Manhattan, les propriétaires de Pomme ont vu… petit. Une boutique de poche, idéalement située à Tribeca, qu’elles ont décidé de consacrer aux tout petits. Elles n’y vendront que des vêtements (et jouets) destinés aux nouveaux-nés, au contraire de leur “grande” Pomme, le magasin qu’elles ont lancé il y a quatre ans à Dumbo (Brooklyn).
Les deux fondatrices, Stéphanie Chayet et Samantha Adams, respectivement française et belge, avaient créé Pomme, en 2005, pour faire découvrir aux américains une mode enfantine différente, plus inventive que les quelques marques qui dominaient alors le marché. Depuis, le secteur a explosé aux Etats-Unis, les “designers” pour enfants sont légion.
Cette fois, avec leur Petite Pomme, elles créent la boutique réservée aux moins de 18 mois, un concept répandu à Paris mais qui n’existe guère à New York. Avec en vue un marché qui est, lui, typiquement américain: celui des “baby showers”.
Petite Pomme
186 Duane Street (Btw Hudson & Greenwich).
Tel: 212 219 1449.

Aux proviseurs francophiles, la Patrie reconnaissante

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Ah, si Napoléon pouvait voir ça! Lorsqu’il créa la distinction des Palmes académiques – ou plutôt leur ancêtre, le titre d’Officier d’Académie – en 1808, l’Empereur des Français était loin de s’imaginer qu’elle serait un jour épinglée à la veste de quatre proviseurs d’écoles publiques new-yorkaises. Mercredi dernier, pourtant, en présence du patron du Department of Education (DoE) new-yorkais Joel Klein et de la communauté éducative franco-américaine, l’Ambassadeur Pierre Vimont a remis les insignes de chevalier de cette prestigieuse distinction à Giselle Gault-McGee de PS 58(Brooklyn), Jean Mirvil de PS 73 (Bronx), Robin Sundick de PS 84 (Manhattan) et Shimon Waronker, ex-CIS 22 (Bronx). Tous récompensés d’une belle couronne de laurier suspendue à un ruban violet pour avoir ouvert un programme bilingue français-anglais dans leur établissement.
Giselle Gault-McGee et Pierre Vimont
Lorsqu’ils ont appris leur distinction par email ou téléphone il y a quelques mois, nos nouveaux chevaliers américains, peu coutumier de cette tradition bien française, se sont montrés quelques peu… circonspects. «Honnêtement, on ne savait pas trop quoi faire. Nous ne sommes pas habitués aux décorations dans ce pays », sourit Robin Sundick de PS 84. « J’ai du faire des recherches, confie Giselle Gault-McGee de PS 58. J’ai appris que Napoléon l’avait créée. C’est très impressionnant! » Jean Mirvil de PS 73, qui a étudié à la Sorbonne, reste premier de la classe en la matière. Encore que… « Je savais ce que c’était mais je pensais qu’elles étaient pour les ministres de l’Education (…) C’est une vraie joie d’être distingué dans la lignée de ces personnes prestigieuses! »
Ce n’est qu’en 1955, au terme d’un long processus d’assouplissement des conditions d’attribution, que le gouvernement décide de l’ouvrir aux personnalités étrangères ou françaises expatriées œuvrant pour la promotion de la culture française. Aux Etats-Unis, entre 25 et 30 personnes la reçoivent chaque année, mais, précise l’Ambassade, c’est la première fois qu’elle est remise à des proviseurs.
Joel Klein, Shimon Waronker, Robin Sundick, Giselle Gault-McGee, Jean Mirvil
«Je vais montrer la palme à mes élèves et parler de ce qu’elle représente, promet Robin Sundick. Une manière de plus de connecter les élèves à l’autre rive de l’Atlantique. » Chose que Shimon Waronker, qui a quitté son école du Bronx et travaille désormais au bureau de Joel Klein, ne pourra faire. « Je vais la mettre dans un coffre-fort, sourit-il. J’ai peur que mes enfants s’en servent comme jouet! »

Soyez bien “timbré”

Lorsque vous achetez des timbres, demandez toujours the “Forever First Class Stamps”. Même si les prix augmentent, ils restent valables.
Evitez l’enfer de l’attente à la poste et demandez «  a book of stamps » aux caisses chez Publix, ou CVS.Stamps

Barbie au régime ?

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Rien n’est plus sensible en France qu’un projet de réforme qui voudrait s’en prendre au système éducatif. Nicolas Sarkozy en a déjà fait les frais l’année dernière. Il remet le chantier sur la table et n’entend pas cette fois céder devant la rue en colère. Un pari a priori compromis selon la journaliste Estelle Shirbon de Reuters, qui ne manque pas de rappeler les échecs essuyés par les précédents gouvernements. Véritable bête noire pour les politiques, cette problématique peut déchaîner étudiants et professeurs, surtout quand il s’agit de payer pour donner envie d’apprendre. C’est ce que relate Time cette semaine, à propos de cette initiative gouvernementale qui voudrait rémunérer la motivation d’élèves de deux lycées professionnels, sur la base de l’assiduité de chacun et des bonnes notes. Un sujet d’autant plus contestable selon Bruce Crumley qu’il concerne les quartiers difficiles de banlieues, se heurtant de plein fouet aux principes d’égalité

et de gratuité propres à la vieille République post 1789. Inutile de rappeler que l’argent ne servira pas à l’achat de la dernière PS3, mais bien à financer un projet commun pour toute la classe, supervisée par les professeurs. En Grande Bretagne et aux Etats Unis, des programmes similaires ont été mis en place, sauf que l’argent récolté se retrouve directement dans la poche des élèves. Finalement, pas de quoi s’affoler…
Le Wall Street Journal s’intéresse lui au casse-tête pour les linguistes français de trouver des équivalents up to date aux termes et mots anglais. Car si les mots « weekend » ou encore « surfer » et « start-up » ont fini par être approuvés et employés tel quels, d’autres expressions nées avec Internet deviennent incompréhensibles en français, bien que farfelues et pas inintéressantes. C’est le cas de « cloud computing » qui signifie « ressources informatiques » mais qui se traduit littéralement par « informatique en nuage » en français. Les linguistes s’arrachent les cheveux pour trouver les équivalents adéquats de mots anglais, lesquels sont étudiés par trois organisations d’experts avant d’être validés officiellement. On comprend vite pourquoi on s’est finalement résolu au snowbording (au lieu du « saut acrobatique sur tremplin de neige ») et à Wide World Web (littéralement « toile d’araignée mondiale »).
A l’heure où le Kindle e-book d’Amazon arrive sur le marché français,

les maisons d’éditions et groupes de presse de l’hexagone cherchent à tout prix à préserver leur identité culturelle des géants Google et Amazon. Le New York Times salue d’ailleurs le courage de ces professionnels du livre et de l’écriture mais reste sceptique quant à l’efficacité de cette résistance -bien française- trop désunie ; Hachette, Gallimard, Flammarion (pour ne citer que les plus connus) ont chacun lancé leur propre projet de bibliothèque numérique. Même constat dans le Wall Street Journal, mais cette fois le journaliste doute qu’Amazon connaisse le même succès en Europe qu’aux Etats Unis. Il n’est pas le premier à développer une offre e-book sur le vieux continent et bémol important, ses contenus ne seront disponibles qu’en anglais.
A lire dans Newsweek, la journaliste Tara Weingarten essaie de comprendre quelles différences il existe entre le champagne français « au goût contenu et presque austère» et le vin à bulle italien « doux et fruité ». Le prix d’abord : on boit du prosecco pour $7 ou $8 alors qu’une coupe de bulles française peut dépasser les $20. Mais lequel est meilleur ? Grand débat entre les puristes des bulles de chardonnay

(avec quoi est fait le champagne français) et celles du rafraichissant prosecco (italien). Un autre trésor français fait saliver la journaliste Angela Doland d’Associated Press. 450 000 bouteilles ont été découvertes dans les caves du restaurant parisien la Tour d’Argent –cette « si petite tour »- la semaine dernière, qui va organiser une vente aux enchères en décembre pour 18 000 d’entre elles. Au programme, des Château Lafite Rothschild de1970, 1982 et 1997, des Cheval Blanc de 1928 et des Château Margaux de 1970 et 1990. Mais aussi quatre bouteilles d’Armagnac Vieux de 1788 à $600 chacune.
Le San Francisco Chronicle n’en revient pas. Le créateur français Christian Louboutin, célèbre pour ses chaussures de luxe, trouve que les chevilles de Barbie sont bien trop grosses. Comment, vous avez dit « grosse » ? Louboutin est catégorique. Lui qui utilise le corps de Barbie comme modèle pour des versions miniatures de talons, veut remodeler les jambes du mannequin aux mensurations les plus enviées au monde. Mais contrairement à sa réputation, Barbie est loin d’être parfaite comme le rappelle le site That’s Fit. 50 kilos pour 1m82, la coqueluche de Mattel est sévèrement sous-alimentée. Si elle veut espérer présenter la nouvelle collection de Louboutin, il va pourtant falloir que Barbie fasse du sport et se mette un peu au régime. Affaire à suivre.

Sauvons les Désirs Pâtisserie !

« Quand ils se font virer de leur commerce, les gens ici ne disent plus rien ». Jean Pauget fait partie de ceux que le système américain n’épargne pas. Apres 10 ans passés aux fourneaux de Désirs Pâtisserie à Chelsea, voilà qu’il s’est vu refuser en février le renouvellement de son bail. Mais à 62 ans, ce pâtissier français installé à New York depuis 1985 ne l’entend pas de cette oreille. Des croissants, il compte bien en vendre pour plusieurs années encore.
Depuis le début du mois d’octobre, Jean Pauget et sa boulangerie sont dans toutes les bouches et les potinages du quartier. Le 25 septembre, les résidents de Penn South reçoivent une lettre de la société Mutual Redevelopment Houses -propriétaire des immeubles du bloc- stipulant que Désirs Pâtisserie laisseraient bientôt la place à une nouvelle boulangerie actuellement située quelques blocs plus bas. Premier concerné, Jean Pauget apprend la nouvelle par une cliente, surprise de lire que son pâtissier prenait sa retraite. « Ils ont magouillé dans mon dos pendant sept mois » : depuis février, Jean –qui n’a nullement l’intention de s’arrêter de travailler- attendait qu’on lui accorde le renouvellement de bail qu’il a réclamé quand a pris fin le précédent. Le couperet est tombé quelques jours après. Au retour d’une livraison, Jean retrouve une de ses caissières en larmes derrière le comptoir. Une lettre « sans enveloppe » tient-il à préciser, lui était destinée. Surligné au stabilo jaune, l’ordre de quitter les lieux d’ici février prochain.

Depuis, branle-bas de combat dans tout Penn South. Les habitants ne s’imaginent pas sans leur pose quasi-quotidienne aux Désirs Pâtisserie, ragoter autour d’un café au lait et d’un petit pain bien français. « On est ici comme a la maison » explique cette vieille dame assise au fond de la salle, « les produits sont bons et tous le monde se connait ». Un autre curieux s’approche et sur un ton plus grave « les valeurs et les sentiments se perdent à New York ». Les gens d’ici apprécient la vie de quartier que la boulangerie a su préserver. « Tout devient grand, cher, impersonnel » selon cette autre habituée du quartier général. Avant de lancer à Jean Pauget dans un clin d’œil « quand on voit quelqu’un depuis longtemps, c’est comme la famille ». Alertés, le journal du quartier Chelsea Now et la chaine d’informations en continue NY1 se sont emparés de l’affaire.
Tant de solidarité et de visibilité médiatique touchent Jean Pauget : « les gens d’ici connaissent l’histoire et sont écœurés ». Mais l’heure n’est pas aux désolations. Bien au contraire, « la guerre s’ils la veulent, ils l’auront» sourit le chef pâtissier, qui regrette surtout que les choses se passent ainsi : « pourquoi ne pas venir s’asseoir a une table et discuter, au lieu d’une lettre sans enveloppe et surlignée comme ça ? ». Dans un esprit un peu vengeur, il a glissé une copie de ce mémo sous la vitre des tables de la boulangerie. Pour que « tout le monde soit au courant des manières qu’ils utilisent pour virer les gens ». Et l’on ne peut passer à côté des dizaines de papiers qui ornent murs et vitrines et dont les mots « Help Save les Désirs Pâtisserie » attirent l’attention des passants depuis la rue. Une pétition, signée par 1200 personnes, pourrait aussi faire pression auprès des « politiciens » (pour beaucoup sénateurs de New York) que Jean a contactés dans l’espoir de soutiens officiels.
Ce qu’il espère ? Que tout ce bruit autour de lui décrédibilise le comité directeur du syndic en vue des prochaines élections de novembre par les résidents du bloc. Jean Pauget veut montrer qu’il est confiant : « ils sont en train de creuser leur tombe » se rassure t-il après avoir énuméré d’autres affaires qui selon lui nuisent à la réputation des teneurs de Penn South.
Sa détermination ne cache pourtant pas sa peine. Il le dit, la vie devient difficile pour les petits commerces à New York. Retourner travailler en France ? Il n’y pense que pour sa retraite et encore. C’est pour voir sa mère qu’il y passe deux semaines par an et chaque retour aux Etats-Unis lui procure un malaise : «quelques fois, je me sens coupable d’être venu». Coupable d’y avoir laissé ses proches. Mais sa vie est aux Etats-Unis depuis 1979 et il va bientôt obtenir la nationalité américaine. Washington DC, Baltimore, Pittsburgh, Dallas, Denver puis New York, ce n’est qu’après 30ans ici qu’il a lancé la procédure, estimant qu’ayant passé le même nombre d’années en France, il se sentait autant Américain que Français. « Voilà l’histoire d’un Français en Amérique », me lance t-il depuis sa cuisine où il s’active pour son fils, qu’il vient de marier ce week-end.

Broadway, tu le veux tu l'auras

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Dans les studios encadrés de grandes baies vitrées de l’Alvin Ailey Dance Theater , ça ne sent pas la sueur. Bienvenue au pays de l’air conditionné à gogo, se disait Gwennaelle, en faisant ses premiers temps à l’école d’Alvin Ailey. Dans ce monstre de verre situé au niveau de la 55ème rue, tout est propre, transparent, inodore. « Comme on ne sentait pas la sueur, nous n’avions pas l’impression de travailler, plaisante cette Rouennaise d’origine malgache depuis un banc de Manhattan, un gobelet en carton à la main. C’était sûrement fait exprès pour que l’on se dépense davantage ! » Ce qui n’a en rien effrayé cette bosseuse qui s’est dit un beau jour, quand elle vivait encore à Paris, qu’elle serait danseuse dans la compagnie d’Alvin Ailey !
Pèlerinage arty

Gwennaelle Rakotovao Gwennaelle pose dans une nouvelle de séries de photos qu’elle a récemment commandées, et qu’elle envoie par email aux compagnies de danse qui auditionnent.
Gwennaelle,Myriam et Tatiana ont intégré leurs écoles de danse grâce à l’International Student Visa Program (ISVP). Sans audition à passer, ce programme d’une durée de 2 ans, de 4800 dollars l’année chez Merce Cunningham à 8000 chez Ailey, attire les danseurs internationaux par centaines. Dans son bureau à l’école Steps on Broadway, institution new-yorkaise de ballet depuis 30 ans, Claire Livingstone, directrice artistique, désigne une carte accrochée au mur indiquant la provenance de ses étudiants. Les cinq continents sont épinglés. «C’est une sorte de pèlerinage auquel doit se livrer tout danseur», commente le percussionniste du studio Cunningham, Taylor Mclean, qui y voit défiler des nouvelles têtes depuis quinze ans.
Quel danseur sensé ne s’est pas rêvé un jour sous les feux de ce gigantesque temple de la danse qu’est New York, où ont installé leurs studios Merce Cunningham, Alvin Ailey, Martha Graham ? Même bien avant l’époque des danseurs modernes, quand Paris était encore le centre incontesté du monde de la danse, certaines ballerines de l’Opéra partaient faire carrière à New York. C’est dire son attrait jamais égalé. «Je me sentais dans une impasse à Paris alors que j’avais de New York cette image de ville artistique aux mille possibilités, résume Gwennaelle, qui pratique chez Ailey les danses moderne, classique, africaine et les claquettes.
Repérez-moi !
Évidemment, les danseurs ont un même but, ou plutôt la même espérance: se faire repérer au hasard d’une classe, d’un workshop, d’une audition, en fait s’extraire à tout prix de cet anonymat dans lequel ils sont plongés, tous égaux, à leur arrivée. C’est ici que la bataille commence. Mais bizarrement certains sont plus avancés que d’autres, privilégiés. Chez Ailey, Gwennaelle a vu ainsi son rêve se dissoudre, impuissante : « les profs invitent certains élèves à participer aux workshops et pas d’autres. Le programme dans lequel j’étais inscrite était aussi le moins cher. On ne me donnait jamais la chance de me montrer. C’était très dur parce qu’au fond, tu es dans l’école, tu vis le rêve au quotidien, mais tu sais qu’il faut à tout prix que tu cherches ailleurs parce que de toute façon ils ne te prendront pas dans la compagnie. » Une expérience décourageante ? «Au contraire, cela m’a motivée. J’étais à New York, j’adore cette ville, je me suis dit que j’allais forcément trouver un projet ailleurs». Tout de même, elle regrette le manque de traitement au cas par cas et d’humanité de cette école «usine », qui accueille environ 200 élèves par an.
Dans l’environnement similaire du Broadway Dance Center (BDC), Myriam, pétulante métisse de 23 ans, a eu, si l’on peut dire, plus de chance. Cent cinquante à 200 danseurs internationaux s’enrôlent chaque année dans ce studio à deux pas de Times Square. À la sortie de l’ascenseur, en face des caisses surmontées d’une enseigne « credit card » ou « cash », sont projetés sur six écrans plats de télévision les cours du studio en simultané avec le dernier Disney. Dès mon premier cours de danse Latin Jazz, la professeur, Maria Torres, m’avait repérée, raconte-t-elle un matin, à la sortie du cours de hip-hop. C’était pourtant la première fois que je pratiquais cette danse. En mai dernier, elle m’a demandé de rejoindre sa compagnie qui se produisait pour la célébration des 25 ans du BDC, c’était incroyable! »

Tatiana Bouru revoit après un cours une des figures classiques de la technique de danse moderne inventée par Merce Cunningham.
Myriam est fonceuse, son énergie a plu. L’aspect psychologique de l’aventure compte autant que les qualités techniques des danseurs. De ce point de vue, Tatiana Bouru, 20 ans, arrivée l’an dernier au studio de Merce Cunningham, a beaucoup appris. En classe, la jeune fille perdait souvent son temps à regarder d’un œil timide et inquiet les autres danseuses au lieu de se concentrer sur elle-même. Ce à quoi l’a poussé Jeff Moen, un de ses professeurs favoris. «Jeff me place en avant dans les cours, ou me demande de refaire un exercice devant tout le monde en solo. En un an, cela m’a totalement changée, les autres filles dans la classe aujourd’hui je m’en fiche, je bosse pour moi», assure-t-elle depuis le café du West Village où travaille Alonso , son petit ami. Sirotant un café au lait qu’il vient de lui apporter, Tatiana explique encore être partie à New York pour apprendre à vivre éloigné de ses parents. Cette année, après avoir reçu la bourse de la Fondation Cunningham qui en gratifie ses meilleurs danseurs, Tatiana court les auditions, confiante et sereine.
Retourner en France ? Surtout pas ! Myriam, l’élève du Broadway Dance Center , revient tout juste d’Angleterre où elle dansait dans la comédie musicale de sa bienfaitrice, un spectacle historique sur la Salsa, au festival de Salsa de Southport. «Je ne suis pas payée, reconnaît cette battante qui a travaillé un an dans un restaurant de Londres en tant qu’hôtesse d’accueil afin de se payer le BDC, mais c’est pour moi une aubaine de travailler avec elle, d’être conduit à rencontrer interprètes et chorégraphes». Car telle est en effet la solution pour ces danseurs étrangers qui ne peuvent, légalement, pas travailler à temps plein sous leur statut d’étudiant. Claire Livingstone explique que «les danseurs venant de l’étranger ont intérêt dans un premier temps à travailler gratuitement pour des compagnies qui pourront, une fois leur formation terminée, leur écrire une lettre de soutien nécessaire à l’obtention d’un visa artiste».
Ce visa, d’une durée d’1 à 3 ans, Gwennaelle, Myriam et Tatiana le veulent toutes les trois. Car aucune ne veut pour l’instant quitter New York. Malgré ses gros moments de désespoir, Gwennaelle assure n’avoir jamais décidé de repartir en France, elle se sent libre ici. «Si je rentre, je devrais être professeur de danse pour subvenir à mes besoins ». Peu de temps après avoir fini sa formation chez Alvin Ailey en mai dernier, elle a été prise sur audition dans une petite compagnie de Brooklyn, T-Lion Dance Body Stories, avec laquelle elle s’est déjà produite 5 fois grâce à une autorisation de travail qu’elle s’est procurée pour 300 dollars. « Les performances sont toujours payées, pas les répétitions, mais c’est une petite compagnie qui monte, je veux monter avec elle. » Fin octobre, elle se produira au renommé Baryshnikov Arts Center , autant dire que c’est là un premier pas vers la consécration. Plus que jamais déterminées, Gwennaelle, Myriam et Tatiana entendent bien continuer de cultiver leur petit lopin de rêve américain.

Carlos Ghosn à la French American Foundation

La French American Foundation tient le 19 novembre son gala annuel à Capitale (130 Bowery Street). Invité d’honneur cette année: Carlos Ghosn, le patron de Renault et Nissan, qui viendra parler de son enthousiasme pour la voiture électrique. Il recevra le prix Benjamin Franklin des mains de Felix Rohatyn, banquier et ancien ambassadeur des Etats-Unis en France.
La FAF remettra également un prix à Arthur Hartman, ancien ambassadeur amériacin (notamment à Paris et à Moscou).
Quand: Le 19 novembre à 6.30 PM.
Où: Capitale, 130 Bowery at Grand Street, New York City.
Prix des tickets: $ 1,000, $2,500 et $5,000. Tables à $10,000.
Tel: (212) 829-8800 ext. 23

Des robes, encore des robes !

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– Robes de jour et robes du soir, Escada vous propose deux journées de soldes à -75%. De quoi vous dénicher des tenues chics et casuals, sans vous ruiner, sans vous ronger… Pour un assemblage parfait, les vestes et accessoires seront largement soldés aussi. Du vendredi 16 au dimanche 18 octobre de 10am à 6pm, au Metropolitan Pavilion, 110 W 19th St, entre 6th et 7th Ave.
– Jusqu’au 31 octobre, eDressMe (sur le net) fête Halloween et offre 15% de remise sur une large sélection d’articles. Lâchez-vous sur les petites jupes pailletées et les robes à franges délirantes ! En cadeau, un masque pour faire sensation le soir du 31 octobre. Voir sur eDressMe online.
– Même à New York, le froid ne vous empêchera pas d’être en robe. Betsey Johnson l’a bien compris, et solde ses tenues de soirées ($75), ses tenues de tous les jours ($50) et ses tenues plus sportswear ($35). A partir de mercredi 21 octobre de 10am à 8pm au Millennium Broadway Hotel, 145 W 44th St entre Broadway et 6th Ave.
Les Basics pour l’hiver
– Le magasin d’usine Wink propose des prix imbattables ce week end. Moins 80% sur l’ensemble des ses marques (de DKNY à Alexis Hudson en passant par Nu Collective, Frye et Look from London). Ne loupez pas les sacs à main, bijoux et autres accessoires, l’occasion ne se représentera pas deux fois ! De jeudi 15 à samedi 17 octobre, 188 Columbus entre la 68th et la 69th St.
– Il y en aura pour tous les goûts et tous les styles chez Triple Five Soul ce week end, qui baisse les prix sur sa gamme homme et femme de streetwear de saison. Juste pour saliver mesdames, des vestes en coton à $50 au lieu de $112… Du lundi au vendredi de 10am à 8pm, samedi et dimanche de 11am à 8pm jusqu’au 25 Octobre. 17 W 17th St, entre 5th et 6th Ave.
– L’entrepôt de l’Archetype Showroom solde à max. Faites de plein de basics d’hiver avec April77, YMC, Quail, Lewis, Kaylee Tankus, Fremont, S2VS, etc. Vendredi 16 de 10am à 7pm et samedi 17 octobre de midi à 7pm, 676 Broadway, à côté de Bond.
Chaussures et accessoires
– La marque londonienne Terra Plana solde de -50% à -70% les chaussures pour hommes et femmes. Vous allez faire des affaires… Du lundi au samedi de 11am à 7pm et le dimanche de midi à 6pm jusqu’au 31 octobre. 111 Thompson St, près de Prince St.
– Le Bindya New York studio met un peu de couleurs à ce début d’hiver, en soldant cravates à $15 au lieu de $40, écharpes fleuries à $25 au lieu de $65 et foulards à rayures. Le détail chic pour égayer un gros manteau d’hiver. Mercedi 21 octobre de 10am à 7pm, jeudi 22 et vendredi 23 de 10am à 6pm. 49 W 38th St entre 6th et 5th Ave.
Grandes marques à petits prix
– Depuis 15ans, le magasin branché Astrium offre un mélange éclectique de vêtements de stylistes européens et américains. Ce week end, c’est à vous d’en profitez sans modération, avec des jeans à $139 au lieu de $199, des cardigans en cotton Ralf Lauren à $159 au lieu de $225 et des vestes Nicholas K à $219 au lieu de $319. Vendredi 16 et samedi 17 octobre de 10am à 9pm et dimanche de 11am à 8pm. 644 Broadway, à côté de Bleecker St dans Soho.
Un Mackintosh chez vous ?
– Du 12 au 23 Octobre, offrez vous du mobilier de chez Cassina. Tables, chaises et objets de déco dessinés pas les architectes en vogue et autres célèbres designers comme Le Corbusier, Mackintosh ou Charlotte Perriand. Du lundi au vendredi de 9am à 6pm et le samedi de 11am à 5pm. 155 E 56th St, à côté de Lexington Ave.

Côté Gourmet

Petit restaurant au charme fou, niche au cœur de Miami Shores, c’est authentique, romantique… La propriétaire et chef, Caroline Poussardin est originaire d’Aix en Provence, et nous fait decouvrir sa cuisine d’inspiration provencale. Prix raisonnables, à decouvrir.

9999 NE 2nd Avenue. Miami Shores, FL 33138. Tel: 305 754 9012.

Isabel Marant ouvre une boutique à Soho

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« On a visité une trentaine d’emplacements à Soho. Isabel a adoré celui-ci », raconte Diane Mandel, agent immobilier pour le groupe Lansco qui a fait le bail pour Isabel Marant. L’espace de 230m2 de surface est apparemment très « Soho » : un plafond haut et 13 fenêtres. Il présente aussi un autre avantage : il est adossé à un autre espace dans le même bâtiment, qui sera la boutique de Jérôme Dreyfuss, le créateur de la marque de sacs et accessoire(ment) mari d’Isabel Marant. La boutique d’une surface à peu près similaire donne sur Broome Street.
Le couple français ne sera pas perdu. Le bloc a des faux airs de St-Germain-des-près. Isabel et Jérôme seront entourés de Catherine Malandrino, Comptoir des Cotonniers et Longchamp à deux pas. Selon le journal américain WWD, on trouvera dans la boutique d’Isabel Marant la collection principale de la créatrice ainsi que sa ligne Etoile plus accessible et la joaillerie. Si certaines de ses pièces sont vendues chez Barneys sur Madison Avenue, il s’agit de sa première boutique en propre aux Etats-Unis et le bail est de sept ans. Sophie Duruflé, l’associée d’Isabel Marant était aussi du voyage pour les visites de boutiques.
Pendant leurs pérégrinations à Soho, elles ont fait une pause au Pain Quotidien situé sur Broome street. “Une jeune femme était habillée en Isabel Marant”, s’amuse Diane Mandel. Elle était française. Mais Isabel Marant a déjà des fans américaines. Outre Cameron Diaz et Kirsten Dunst, il y a maintenant Diane Mandel elle même qui a regardé la collection sur Internet. « Je pense qu’Isabel va être très populaire ici ».

Week-end romantique à Cape May

Ne cherchez plus, la voilà l’idée ! A ceux qui ont, en vain, feuilleté la plupart des guides et guetté chaque semaine, les rubriques « travel » des journaux, à la recherche d’une destination de week-end surprenante et charmante, dépaysante, loin du stress et du bruit de la grande ville, French Morning apporte LA solution ! Tout au sud du New Jersey, à 149 miles (240 kilomètres) de NYC, soit 2h45 de route, Cape May est la plus ancienne station balnéaire des Etats-Unis. Elle est surtout l’un des quatre ports du pays à avoir superbement préservé son patrimoine victorien. Et quel patrimoine !!! Ici aucun building moderne, pas d’avenues gigantesques noyées sous un trafic ininterrompu mais, par contre, plus de six cents maisons et bâtiments à l’architecture victorienne le long de rues et d’avenues à tailles humaines, plantées d’arbres centenaires.
C’est ce qui donne une douce atmosphère provinciale à Cape May. Pour en profiter, un conseil : à votre arrivée, garez votre voiture et n’y touchez plus jusqu’à la fin de votre séjour. En effet, c’est à pied qu’il faut se balader pour apprécier les détails de chaque maison. C’est toujours à pied que l’on se rend sur le front de mer ou que l’on arpente la rue commerçante et c’est encore à pied que l’on se rend, en soirée, dîner dans l’une des bonnes adresses de la ville. Un peu plus loin, il faudra alors louer un vélo pour s’y rendre, le Cape May Light house permet aux plus courageux de grimper ses 199 marches pour se retrouver à 47 mètres de haut. Point de vue à 360° garanti.


Cape May, c’est également un programme d’évènements réguliers qui attirent, par exemple, les amateurs d’antiquités en hiver, de musique au printemps et de gastronomie en automne. Si les longues plages de Cap May sont très appréciables pendant l’été, l’atmosphère de la saison automne-hiver y est tout autre, beaucoup plus intimiste. En couple, si possible amoureux, Cape May est vraiment une délicieuse destination de week-end.
À voir absolument :
Les splendides villas victoriennes. Impossible de les rater, il y en a de chaque côté des rues du centre ville. Récemment rénovées pour la plupart, elles ont souvent été transformées en Bed & Breakfast. N’hésitez pas à pousser les portes, à engager la conversation, à prendre des photos des plus belles d’entre elles.
L’Emlen Physick Estate, une très grande maison victorienne qui abrite le Mid Atlantic center for the arts. Extérieurs et intérieurs valent le détour.
Le front de mer, sa longue plage sur l’océan et ses cabines de bain
Le coucher de soleil depuis Sunset Beach, tout au bout de Sunset Boulevard (y aller à vélo)
Cape May Point Beach, l’un des seuls endroits du pays où l’on peut voir le lever et le coucher du soleil sur la mer sans se déplacer.
Le Cape May Harbor pour l’ambiance toujours sympas des ports
À faire absolument :
Monter en haut du phare pour la vue sur l’Océan Atlantique, la Dalaware Bay et le cap.
Prendre le temps d’une halte au Cape May Bird Observatory, surtout en automne car près de 400 espèces d’oiseaux passent ici et sont visibles, dont des faucons.
Louer un vélo pour ne surtout pas avoir à prendre sa voiture, même pour aller voir le coucher de soleil sur Sunset Beach
Visiter plusieurs Bed & Breakfast pour avoir une idée d’où loger lors d’un prochain séjour
Faire du shoping dans la rue piétonne et profiter des tarifs intéressants et de l’absence de taxes dans le New Jersey.
Si vous êtes passionnés par les baleines, adressez-vous au Cape May Whale Watch & Research Center pou programmer une sortie en mer à la rencontre des cétacés
Comment y aller ?
En voiture, c’est très simple ; Prendre la Garden State Parkway et la suivre jusqu’au bout, sortie 0 !
En car, pas forcément une bonne idée car il y a un stop à Atlantic City qui rallonge le trajet. De plus, Atlantic City manque franchement de romantisme…
Où dormir ?
Cape May compte de très nombreux Bed & Breakfast. Petite préférence pour : Gingerbread house et Holly House, tous deux très bien placés. Côté hôtel : une petite unité, le Virginia Hotel, lui aussi aménagé dans une ancienne maison à quelques mètres du front de mer et le plus grand hôtel de Cape May, le Congress Hall, superbe et de très bon niveau.
Où prendre ses repas ?
On mange bien à Cape May et cela contribue à la réussite du week-end. Quelques adresses :
The Blue Pig Tavern : c’est l’un des restaurants de l’hôtel Congress Hall
The Ebbitt Room, c’est le restaurant du Virginia Hotel
Le 410 : le restaurant très à la mode.
Où boire un verre ? En fin de journée, au Cabanas, sur le front de mer.
Un dernier conseil :
Dès le premier matin à Cape May, allez goûter les fabuleux pancakes chez Uncle Bill’s pancake house en face du Congress Hall. Just something else !!!
Le site pour en savoir plus