Nommé le 15 mai dernier pour remplacer Guy Yelda., Philippe Lalliot a pris ses fonctions le 26 août. Ce n’est pas son premier mandat aux Etats-Unis puisqu’il a été Premier secrétaire à l’ambassade de France à Washington de 2001 à 2005. Cet énarque et normalien a ensuite été deuxième conseiller à la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne à Bruxelles. De retour au Quai d’Orsay, il était chargé de mission auprès du Secrétaire général.
Jean-Maurice Ripert restera à New York. L’ambassadeur de France auprès de l’ONU à New York a été nommé cette semaine par Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU, envoyé spécial pour l’assistance humanitaire au Pakistan. “Le poste a été créé par le Secrétaire général pour aider le Gouvernement du Pakistan et la communauté internationale à répondre aux besoins humanitaires et en matière de relèvement et de reconstruction liés à la crise des personnes déplacées qui sévit actuellement dans le pays,” a dit l’ONU dans un communiqué.
Philippe Lalliot est arrivé
Philippe K. Doh vole au secours des mannequins
Philippe K. Doh n’a plus grand-chose du conseiller financier classique qu’il était. Tee shirt, tongs, lunettes de soleil funky, cheveux dressés en afro, avec son allure de New Yorkais qui ne se prend pas la tête, on a du mal à l’imaginer dans le quartier financier où il a pourtant mené une brillante carrière dans de grandes banques américaines telles que Merrill Lynch ou Citibank.
Derrière la tenue décontractée, l’esprit d’entreprise, l’audace et le goût du risque sont restés. « Les créatifs manquent parfois de rigueur. Ils n’aiment pas non plus la paperasse et les histoires d’argent.» C’est à partir de ce constat que lui est venu l’idée de créer Make, une entreprise de services adaptés aux besoins des créatifs. « Make ne se contente pas de gérer le patrimoine financier de ses clients, elle prend également en charge leurs affaires personnelles et propose un certain lifestyle. »
A en croire ses propos, il ne regrette pas son ancienne vie : « Je suis carré, speed et ça me fait du bien d’être entouré d’artistes et d’originaux ». Ce changement de carrière, il le doit en partie à son épouse, la sublime Janine Green, à la fois actrice et mannequin (on a pu la voir notamment dans les publicités pour L’Oréal Paris et la série Sex and the City). C’est en l’observant, elle et ses amis, que Philippe s’est rendu compte qu’un marché était à prendre. « A force de les aider à remplir leurs déclarations d’impôts et leur expliquer comment fonctionne la couverture maladie, j’ai réalisé que je pouvais en faire un métier. » Cet univers d’artistes, de bohème, de flashs et de paillettes avait besoin d’un garde fou.
Dans cette aventure, l’atout de Philippe est sans doute son côté pragmatique. Il a su recycler ses connaissances financières et juridiques en les adaptant aux besoins d’une clientèle précise. « Ils adhèrent plus facilement au côté life style de Make qu’aux aspects juridiques et financiers. Ils aiment qu’on leur organise leurs réceptions et leurs vacances. Par contre, ils n’ont surtout pas envie qu’on leur explique qu’ils peuvent se retrouver sur la paille du jour au lendemain. Mais je les connais et je sais comment m’y prendre ». En outre, il a compris qu’il pouvait tirer avantage de l’impressionnant carnet d’adresse de sa femme.
Nombreux sont ceux qui souhaitent changer de direction et donner un nouveau sens à leur carrière. Il s’agit surtout d’avoir la bonne idée ou trouver la bonne opportunité, mais Philippe insiste sur l’état d’esprit qui va avec. « L’argent ne doit pas être une finalité en soi. Ce qui compte c’est de faire ce en quoi on croit. Et quand on fait ce que l’on aime, l’argent suit automatiquement », explique cet homme de finance qui raisonne de plus en plus comme un artiste.
Les mini-canelés débarquent à New York
L’aventure commence en juillet 2008, quand Jean-Georges Vongerichten goûte les canelés de Céline. « Ils sont délicieux ; elle devrait les vendre » lance-t-il à son chef de cuisine, Marc Lapico, à qui Céline avait offert des canelés en remerciement d’un cours de cuisine donné chez elle. « Ça a fait tilt quand Marc m’a rapporté les propos du chef, et j’ai décidé de me lancer», raconte-t-elle.
Pour le moment, beaucoup de ses canelés aux six parfums – vanille, orange, citron, café, pamplemousse, rhum et bientôt chocolat – sont vendus à des particuliers frais ou congelés, via son site Internet réalisé par Johanna, qui gère le marketing et la finance, mais aussi lors de vernissages d’expos et de ventes organisées par des associations comme l’Atelier des Anysées. « L’idée de varier les goûts vient des cupcakes; les Américains aiment les déclinaisons de saveurs d’un même gâteau », relate Céline. Trois fois par semaine, elle concocte les petites pâtisseries bordelaises en s’inspirant d’une recette familiale dans la cuisine d’une fondation privée près de la gare Grand Central. Elle peut faire jusqu’à 400 petites pâtisseries en 2 heures. Déjà, plusieurs clients dont Nespresso sont intéressés.
Quand Gabriel Kreuther, chef du restaurant The Modern, conseille aux deux associées, il y a quelques mois, de démarcher les grands hôtels de la ville, elles proposent derechef au Carlyle le concept du café gourmand. L’hôtel pourrait bientôt leur passer des commandes régulières de plus de 1000 pièces. « Le canelé apporte une valeur ajoutée au café, ça sera idéal pour le room service ou bien pour le bar», explique Céline, qui compte aussi se lancer prochainement dans le mini-financier et la mini-madeleine. À ce train-la, elle va certainement avoir besoin d’aide en cuisine.
Deux Françaises perdent la vie dans la Vallée de la Mort
Ce qui a le plus préoccupé la presse américaine en ce début de semaine, c’est probablement l’accident mortel qui a tué deux adolescentes et blessé cinq autres passagers français en Californie. Une dépêche de l’Associated Presse (AP) raconte que le chauffeur du véhicule, une femme de 31 ans originaire de Levallois-Perret, s’est endormi au volant du van qui roulait en direction du parc national de la vallée de la Mort. L’une des victimes est morte sur le coup et le sort d’un garçon de 15 ans transféré au University Medical Center, reste inquiétant. L’article précise qu’il n’y avait qu’un seul passager à porter la ceinture de sécurité.
Voilà une nouvelle qui risque d’inquiéter les infidèles. Les SMS adultérins peuvent désormais être utilisés comme preuves dans le cadre d’un divorce. La journaliste Maria Danilova de l’AP, explique qu’il n’est pas simple de divorcer en France alors que les chiffres révèlent que la moitié des mariages se soldent devant le juge. Repris par le Sun Sentinel, le papier explique que la preuve par le SMS devrait permettre simplifier le divorce pour faute, une spécificité française en matière de séparation qui rend les procédures particulièrement longues et complexes. Dans ce type de procès, il faut apporter la preuve que le conjoint dont on souhaite se séparer est en faute.
Le projet de bibliothèque géante que Google souhaite mettre en place n’est pas du goût des maisons d’édition françaises. De la position des Britaniques à celle des Espagnols en passant par celle de l’Allemagne et de la Suisse, un article du New York Times expose les forces en présence et s’attarde sur les vives protestations de la France qui refuse l’idée de numériser des livres consultables sur internet. D’ailleurs, le groupe Hachette La Martinière, qui estime que le projet menace les droits d’auteurs, est déjà en procès contre Google Books depuis 2006.
Alors que de grandes maisons européennes telle qu’ Oxford University Press y sont favorables, les opposants ont jusqu’au 4 septembre pour rejoindre l’Open Book Alliance, qui tente de faire capoter le projet.
Quoiqu’il en soit, c’est la justice américaine qui tranchera puisque c’est le tribunal de New-York qui examinera la requête déposée par cette coalition anti Google Books.
Suspectés d’être responsables de l’armement de l’ETA, trois personnes ont été arrêtées dans les Alpes par la police française. Les autorités les auraient trouvées en possession de détonateurs et de faux papiers, explique le New York Times. L’AP précise que de récents attentats avaient entraîné la mort de deux gardes civils sur l’île espagnole de Mallorque. La parole est notamment donnée au ministre de l’Interieur espagnol qui s’attend à ce que l’ETA fasse d’autres tentatives.
Le New York Times et l’AP s’émeuvent de la fermeture du musée Picasso à Paris. Pour cause de travaux d’agrandissement, le musée ne recevra aucun visiteur pendant les deux années à venir. Les lieux ne pouvaient exposer que 300 des 5000 œuvres que compte la collection du musée. En attendant la fin des travaux prévue pour février 2012, elles seront placées sous la surveillance du gouvernement.
Si l’on s’en tient à la visite de Luc Chatel dans un des Intermarchés du Val-de-Marne, la mise en place des « essentiels de la rentrée », fait le bonheur des parents. Face aux caméras des journalistes venus couvrir le déplacement du ministre de l’Education, des femmes ont font l’éloge de cette liste de fournitures scolaires à prix réduit, mise en place par le gouvernement pour faciliter les achats de fournitures scolaires. Dans un article de l’Associated Presse (AP) repris par le New York Times, on apprend que parmi ces citoyennes satisfaites, figurait Virginie Meyniel, conseillère municipale UMP. De quoi soulever la polémique, puisque pour certains, il s’agissait d’une mise en scène médiatique. Tandis que le gouvernement nie toute implication dans cette initiative qualifiée d’ «inapropriée » par Luc Chatel, Intermarché plaide coupable. L’enseigne affirme avoir invité ses salariés à venir « faire figuration » à l’occasion de la présence du ministre.
Les meilleurs speakeasies
Apotheke
«Si vous trouvez l’endroit, c’est que vous avez mérité votre cocktail », explique le propriétaire Albert Trummer. Pour arriver à Apotheke, on s’enfonce dans Chinatown, au Sud de Canal Street, jusqu’à la tortueuse Doyers Street, l’une des rues les plus anciennes de New York. D’origine autrichienne, Albert Trummer a choisi le quartier de Gangs of New York, où transitait l’opium pour ouvrir son bar il y a un an. Jessica Alba et Keira Knightley y ont désormais leurs habitudes.
Inspiré des boutiques d’apothicaires, l’endroit propose des cocktails infusés d’herbes et d’épices aux vertus médicinales. Les bartenders en blouses blanches jonglent avec fioles et ingrédients de toutes sortes : lavande de Grasse, hibiscus, bergamote, basilique. L’ordonnance de French Morning : le cocktail fraise et fenouil infusé au Grand Marnier, le martini poivron, aneth et poivre ou encore le cocktail à la tomate cerise (cf recette). Cocktails entre $15 et $17.
Les soirées « Thérapies du dimanche » à partir de 21h sont très prisées. Quand on lui demande si ses élixirs alcoolisés sont vraiment bénéfiques pour la santé, Albert Turmmer répond : « J’en suis la preuve vivante : je suis en pleine forme ».
Apotheke
9 Doyers St, New York, NY 10013-5117
212-406-0400
Recette du cocktail Bombay Sapphire par Orson Salicetti d’Apotheke Bar
Lillet blanc/
Agave/
citron vert/
Tomates cerises/
Basilique/
Une pincée de grains de poivre/
Un zeste de chili habanero/
Un zeste d’hibiscus/
Anneau de sel himalayan cuit avec des graines de fenouil et dans la liqueur sambuca/ étoile anisée
Please don’t tell
PDT (pour Please Don’t Tell) n’est plus un secret. Caché à l’arrière d’un boui-boui de hot-dogs de l’East Village, se trouve une cabine téléphonique vintage. Sonnez et attendez. Les happy few peuvent déguster un “Sazernac” ($12), un cocktail à base d’absinthe, de cognac et d’herbes. “C’est le plus vieux cocktail américain,” explique le bartender de PDT, David Slate. “Il a été inventé par un apothicaire de la Nouvelle-Orléans dans les années 1830.” PDT a tous les attributs du speakeasy jusqu’à la tête de cerf empaillée. Si l’absinthe vous effraie, le cocktail “dessert rose”, au gin Plymouth, à la rose et à la poire est une option plus « girly ». Attention, les gardiens du temple font entrer au compte-goutte : personne n’est debout donc vous ne pouvez rentrer que lorsqu’une place se libère. Pour se consoler en patientant : il y a toujours les hot-dogs.
PDT
113 St. Marks Place, près de la 1e Avenue.
212-614-0386
Little Branch
Descendez les marches et voyagez dans le temps : petites cabines version « saloon », plafond bas, vieux piano, ce bar sous-terrain à l’atmosphère feutrée capture l’esprit des années 1920. Les mixologistes de Little Branch ont tout du «style Prohibition » jusqu’à la moustache gominée.
Les cocktails sont exécutés avec maestro. Le personnel arrive deux heures avant l’ouverture pour presser les jus, et piler la glace (l’endroit est connu pour sa manière de piler la glace qui empêche les élixirs de se diluer). Choisissez le Mai Thai, avec rhum blanc et rhum brun (qui se mélangent pas donc et donnent deux couleurs différentes) ou demandez que l’on vous fasse un cocktail sur mesure. Vous ne serez pas déçus.
Sessions de jazz du dimanche au mercredi vers 22h30
20 Seventh Ave. South, at Leroy St.
New York, NY 10011
212-929-4360
Milk & Honey
L’entrée est une porte cachée dans une rue un peu glauque du Lower East Side. La salle est tout en longueur, assez étroite. Dans une lumière tamisée, la serveuse vous demande ce que vous aimez comme cocktails. Au bout de deux ou trois mots, elle vous dit : “C’est bon je vois exactement ce qu’il vous faut”.
Milk & Honey
134 Eldridge St
212-625-3397
RDV
La clique de Bagetelle et de Kiss & Fly a surfé sur la tendance speakeasy et ouvert RDV. Situé en dessous du restaurant Bagatelle, RDV est beaucoup plus grand que les autres speakeasies et l’endroit est très jet-set façon meatpacking district. Pour les puristes, les cocktails ne sont pas aussi subtils que dans d’autres speakeasies mais vous pouvez admirer la scène des mannequins et de banquiers rescapés de la crise.
409 W 13th Street
New York, NY 10014
212-255-1933
Death & Co
A deux pas de PDT dans l’East Village, ce speakeasy revisite les classiques. Cela donne par exemple la déconstruction de pina colada (rhum infusé à l’ananas, eau de noix de coco, sucre de canne, zeste d’angostura)
Death & Co
433 E. 6th Street,
212-388-0882
Pegu Club
Les meilleurs mixologistes de la ville se réclament du Pegu Club. C’est le speakeasy qui a fait école. Situé sur Houston St, l’endroit a moins de caché que les autres mais les cocktails y sont concoctés avec une grande rigueur. Y aller en pèlerinage.
Pegu Club
77 W Houston St
New York, NY 10012
212- 473-7348
Enfin, French Morning n’a pas essayé ces deux derniers speakeasies qui ont ouvert recemment mais aussi bien le speakeasy avec jardin que le restaurant speakeasy semblent valoir le détour.
Raines Law Room
Dans le Flatiron district, Raines Law Room a un secret de plus que les autres speakeasies : un jardin clandestin. Les cocktails sont fait avec menthe, sauge, basilique et framboises du potager. Quant aux autres ingrédients qu’ils ne font pas pousser eux-même, ils viennent du marché bio de Union Square.
48 W 17th, between 5th and 6th; pas de numéro de téléphone
Rye
Parce que siroter des cocktails peut vite monter à la tête, le concept de ” restaurant speakeasy” devait être inventé. C’est chose faite. Mais si Rye a des ambitions gastronomiques, le critique culinaire du New York Times Frank Bruni n’a pas été totalement convaincu, reprochant à l’endroit de manquer d’un positionnement précis.
247 South 1st St between Havemeyer and Roebling Sts, Williamsburg, Brooklyn
718-218-8047
Les bons plans soldes de la semaine
Agnès B casse les prix . Manteaux, blazers, robes, accessoires…la boutique de Soho est en soldes jusqu’à mardi prochain.
Agnès b.: 103 Greene St (between Prince and Spring Sts)
Au Comptoir des Cotonniers les soldes durent jusqu’au 1er septembre. Vous trouverez, entre autres, des jupes à 60$ et des tops à $65 au lieu de $130.
Comptoir des Cotonniers: 155 Spring St (between W Broadway and Wooster St), 212-274-830
Déco, luminaires, mobilier, antiquités… Située dans le Bronx, la boutique ABC Carpet & Home Warehouse Outlet propose 70% de rabais jusqu’à dimanche.
ABC Carpet & Home Warehouse Outlet:
1055 Bronx River Ave (between Watson Ave and Bruckner Expressway)
718-842-8772
Freemans Sporting Club, la boutique du Lower East Side adossée au restaurant éponyme liquide son stock. Polos, T-shirts, sweaters, ceintures, manteaux…ces soldes qui durent jusqu’au 7 septembre, proposent un large choix d’articles.
Freemans Sporting Club: 8 Rivington St (between Bowery and Chrystie St), 212-673-3209
Deux nouveaux ambassadeurs
La lune de miel des relations franco-américaines continue. C’est en tout cas ce que suggèrent les deux récentes nominations d’ambassadeurs. “Ces nominations sont simplement un signe du réchauffement qui continue entre Paris et Washington», souligne Stephen Schlesinger, ancien directeur du World Policy Institute à la the New School University de New York City. « Il semble que ces deux personnes soient très proches de leurs présidents respectifs ».
Bien vus
Fils de diplomate, Charles Rivkin est un magnat d’Hollywood. Il était précédemment PDG de Jim Henson Company, une société de divertissements. Il avait surtout levé $500 000 pour la campagne présidentielle d’Obama l’année dernière en Californie du Sud. « Le luxueux palais de la rue du Faubourg Saint Honoré est sa récompense », écrit le New York Times. “Rivkin semble être tout-à-fait le type de personnes qui obtiennent ce poste”, James Traub, journaliste et écrivain explique à French Morning. “La plupart sont des grands donateurs qui savent utiliser un couteau et une fourchette. Au moins, celui-là vient d’une famille qui était dans les Affaires étrangères”, contine-t-il. Son prédécesseur Craig Stapleton était un cousin par alliance de George Bush, qui avait contribué au financement de sa campagne. Stephen Schlesinger note :« L’aspect positif de cette nouvelle nomination politique est que Charles Rivkin a un accès direct à Obama».
Gérard Araud nommé à la Mission française auprès de l’ONU s’attellera quant à lui à des problématiques multilatérales. Sa nomination suggère néanmoins aussi un rapprochement franco-américain, selon Stephen Schlessinger. Actuel directeur général des affaires politiques et de sécurité du ministère des Affaires étrangères, Gérard Araud a été nommé par Nicolas Sarkozy en conseil des Ministres en Juillet. Il était précédemment ambassadeur de France en Israël. « Le poste à l’ONU est une position cruciale car les Français, Britanniques et Américains doivent coordonner leurs travaux au Conseil de Sécurité », explique Stephen Schlesinger. Gérard Araud remplace Jean-Maurice Ripert, nommé en 2007 et proche du chef de la diplomatie Bernard Kouchner.
De stagiaire à Renault à ambassadeur à Paris
Agé de 47 ans, Charles Rivkin sera le plus jeune ambassadeur à occuper le poste de Paris depuis Douglas Dillon nommé par Eisenhower en 1953. En plus de parler français couramment, Rivkin connait particulièrement bien l’hexagone pour y avoir étudié (il a fait un stage chez le constructeur automobile français), voyagé et travaillé. Selon lui, l’élection de Barack Obama marque “l’avénement d’une relation entre les Etats-Unis et la France “nouvelle et sûrement historique”, rapporte le New York Times.
Gérard Araud, 56 ans, est quant à lui un diplomate de carrière. Issu de la méritocratie républicaine, il est polytechnicien et énarque. Parmi ses camarades de promotion à l’ENA (promotion Henri-François d’Aguesseau) figurent notamment Jean-Marie Messier, fameux expatrié à New York, Pierre Mariani, PDG de Dexia et Stéphane Martin, directeur du musée du quai Branly.
Marseille, Tel Aviv, New York
Gérard Araud connaît les Etats-Unis pour avoir été notamment premier secrétaire à Washington et deuxième conseiller au même poste entre 1987 et 1991. Il a aussi été conseiller diplomatique de François Léotard lorsque ce dernier était ministre de la Défense. Numéro deux à la mission diplomatique française auprès de l’OTAN à Bruxelles, il est ensuite ambassadeur de France en Israël de 2003 à 2006. Il confiait au journal Haaretz à la fin de son mandat à Tel Aviv qu’il s’y était beaucoup plu et qu’il trouvait suffocantes les villes sans ouverture sur la mer. Ce Marseillais d’origine devrait être comme un poisson dans l’eau à New York.
Burkini et travail dominical
Le Burkini, maillot de bain version islamique, n’est pas le bienvenu dans la piscine d’Emerainville. L’Associated Press expose brièvement les faits du dernier incident qui soulève un débat plus que récurent en France. Carole, une musulmane de 35 ans s’est vue refuser l’accès d’une piscine, à cause de sa tenue de bain. L’affaire intéresse la presse américaine, notamment le Los Angeles Times. La journaliste Devorah Lauter donne la parole à des musulmanes qui crient à la discrimination. En face, les autorités évoquent des questions d’hygiène. La journaliste explique que deux valeurs fondamentales s’affrontent derrière l’interdiction du Burkini : libertés religieuses contre laïcité. Reprenant les propos de Nicolas Sarkozy et du parlementaire André Gérin, elle montre que c’est notamment la peur du communautarisme et de l’intégrisme religieux qui crispe ainsi une partie des Français.
La justice iranienne a finalement accepté de libérer Clotilde Reiss sous caution. Cette universitaire française de 24 ans, ainsi qu’une employée de l’Ambassade de France sont accusées d’avoir participé aux soulèvements suscités par la réélection du Président Mahmoud Ahmadinejad. Selon l’Associated press, cette avancée est le résultat du travail acharné des autorités françaises. De son côté, CNN ne manque pas de souligner qu’en dépit de cette libération, le retour de Clotilde en France, n’est pas encore d’actualité puisqu’elle doit attendre le dénouement du procès. CNN donne le point de vue de la presse iranienne selon laquelle, l’universitaire, qui a envoyé à ses amis des photos prises durant les manifestations, se serait excusée auprès de la cour. Elle aurait également reconnu qu’elle n’aurait pas du prendre part aux manifestations post-électorales.
Dans un article parut dans le Los Angeles Times, Borzou Daragahi, rend compte de la réaction du président iranien. Mahmoud Ahmadinejad estime que l’Occident fait preuve de faiblesse en s’immisçant de la sorte dans les affaires internes du pays.
Les économies françaises et allemandes sortent doucement la tête de l’eau. Les chiffres de la croissance et du PIB s’améliorent. Voice of America cite certains analystes qui estimant que ce sursaut est la preuve que le pire de la récession est probablement passé. L’article de Bloomberg.com appelle à la prudence en donnant la parole à David Oxley. Cet économiste basé à Londres explique qu’il est encore trop tôt pour se réjouir puisque pour le moment il n’est pas possible de parler de reprise durable. L’embellie semble bénéficier aux autres pays de la zone euros qui enregistrent une augmentation de 0.1% de la production de biens et services. Cet article permet notamment de mieux comprendre l’interaction économique entre la France et l’Allemagne et les pays de l’Europe de l’Est.
L’ouverture des commerces le dimanche, pourrait également avoir des effets bénéfiques sur l’économie de la France. C’est probablement ce que pensent les défenseurs de la loi votée en juillet dernier à l’initiative du député UMP Richard Mallié.
Alors qu’un sondage Ipsos a récemment révélé que 59% des Français y sont favorables, un article de l’Associated Press met en évidence le scepticisme qui accompagne la nouvelle loi.
Au-delà de l’ouverture des commerces, ce qui déplait c’est certainement l’idée de devoir travailler le dimanche. La journaliste Emma Vandore, rappelle à juste titre, que c’est sur le slogan « Travailler plus pour gagner plus » que le Président Nicolas Sarkozy s’est fait élire en 2007. Il n’en demeure pas moins que deux valeurs typiquement françaises sont mises à mal par l’idée de généraliser le travail dominical : avoir une qualité de vie et consacrer du temps à sa famille.
Le New York Times présente le nouvel Ambassadeur des USA en France. Après Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, Charles Rivkin, âgé de 47 ans, sera le plus jeune ambassadeur à occuper le poste de Paris depuis Douglas Dillon nommé par Eisenhower en 1953.
En plus de parler français couramment, Rivkin connait particulièrement bien l’hexagone pour y avoir étudié, voyagé et travaillé (il a fait un stage à Renault). Selon lui, l’élection de Barak Obama marque “l’avénement d’une relation entre les Etats-Unis et la France “nouvelle et surement historique”.
Emeutes en banlieues, bis repetita
Une fois encore, il est question d’émeutes françaises dans la presse américaine. Poubelles et voitures incendiées, cocktails Molotov lancés sur la police et les pompiers…un papier de l’Associated Press, repris par le Boston.com et le New York Post, revient sur les violences qui ont éclaté ce week-end à Bagnolet. Le point de départ de cet embrasement c’est le décès d’un jeune livreur de pizzas. Selon les forces de l’ordre, le motard âgé de 18 ans aurait percuté un poteau alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle d’identité. C’est dans un contexte similaire que les émeutes de 2007 avaient commencé. La mort de deux adolescents poursuivis par la police avait alors embrasé le pays tout entier. L’occasion pour Laurent Prieur, de rappeler que la pauvreté, le chômage et la discrimination raciale constituent un terreau favorable à ce type d’affrontements entre jeunes des banlieues défavorisées et forces de l’ordre. Face à ce retour des tensions, Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, a promis de faire la lumière sur les circonstances de la mort du jeune homme.
Le Washington Post consacre un long article au « tollé politique » soulevé par le port du voile intégral en France. Avec près de 6 millions de croyants, la France est présentée comme le pays qui accueille la plus grande population musulmane d’Europe. Le journaliste Edward Cody tente d’expliquer pourquoi la Burqa et le Niqab posent soucis dans un pays pourtant habitué au port du voile. Selon lui, ce qui dérange aujourd’hui, c’est que la femme soit entièrement recouverte, à la différence du simple voile qui ne cache que la chevelure. Avec la Burqa, même le regard est voilé. Ces pratiques qui concernent surtout les jeunes musulmanes nées en France, sont perçues comme une volonté de bafouer les valeurs fondamentales de la République, telles que l’égalité des sexes, la laïcité et l’idéal d’intégration.
Une universitaire française et une employée franco-iranienne de l’Ambassade de France sont sur le banc des accusés en Iran. Elles seraient impliquées dans les émeutes qui ont suivies la réélection du Président Mahmoud Ahmadinejad. La France et l’Union Européenne condamnent unanimement leurs arrestations. On apprend notamment dans Voice of America que le Président de l’UE qui demande la libération immédiate des détenus, estime que c’est l’ensemble du bloc européen qui est ainsi visé.
L’agence Associated Press se penche sur l’action des autorités françaises. Selon eux, Nicolas Sarkozy qui est en vacances, s’occupe du problème depuis le sud de la France.
La presse américaine relate également l’attentat suicide perpétré samedi en Mauritanie à l’encontre de l’Ambassade de France. Un papier de Reuters repris par le Washington Post donne quelques éléments sur le contexte dans lequel intervient l’explosion, qui a fait 3 blessés dont deux Français. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui vient tout juste d’être élu président de cette République Islamique, a en effet promis de réduire l’influence d’Al Quaida en Mauritanie. Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français à la Coopération, qui soutient le nouveau président dans sa démarche anti terroriste, estime cependant qu’il n’y a pas de lien entre l’attentat et les élections.
En dehors des faits, ce qui ressort du papier de l’AP repris par USA Today, c’est la difficulté éprouvée par les journalistes à accéder à l’information. Ni la police mauritanienne, ni les autorités françaises ne semblent disposées à communiquer sur l’incident.
La France a un peu trop profité des subventions européennes en matière d’agriculture. L’UE demande donc à ce que les sommes indûment versées soient restituées, raconte le New York Times. Voila de quoi inquiéter les producteurs de fruits et légumes qui devront rendre entre 500 et 700 million d’euros au gouvernement… Mais pour le Ministre de l’Agriculture française la solution est toute trouvée : de nouvelles subventions compenseront le remboursement des anciennes. Un brin septique, Paul Taylor dénonce non seulement les promesses hasardeuses de Bruno Le Maire, mais il met aussi en évidence les obstacles à un tel remboursement. Certaines exploitations n’existent plus, d’autres ont changé de mains, sans compter que parmi les agriculteurs qui ont bénéficié de ces aides, certains sont déjà morts. De même l’auteur met en doute le principe selon lequel on ferait rembourser des sommes qui ont été encaissées en toute bonne foi.
Mes vacances à Central Park, ou la vie d’un illégal à New York.
Olivier est parti à New York parce qu’il le fallait. « Je vendais de l’espace publicitaire pour une grosse chaîne de télévision, ma vie était facile, j’avais mes points de repère, mes amis, ma copine, mon appartement, mais plus je m’approchais de mes 30 ans, plus la probabilité d’un départ diminuait. Il fallait partir avant que je ne me retrouve accroché définitivement à cette vie qui ne me convenait pas complètement, lever l’ancre et laisser le bateau filer au gré du vent, à la recherche de ma vraie passion».
Olivier est illégal depuis plus de deux ans maintenant, et n’est jamais rentré en France de peur de se faire arrêter par l’immigration à son retour. Même si c’est une situation qui ne le déprime pas, il est bien conscient qu’il arrive à un tournant dans son aventure. « Il va falloir que je prenne une décision. Soit je rentre en France en ayant l’impression d’avoir tout donné, soit je reste ici car j’y vois un avenir professionnel qui me correspond. J’ai 31 ans, je travaille sans papiers comme barman dans un restaurant français et je gagne bien ma vie. Mais ce n’est pas comme cela que je désire vivre, ça ne peut plus durer ». Il attend son break, il est prêt à saisir sa chance quand elle se présentera, mais il sait aussi qu’un jour où l’autre, il faudra dire stop et passer à autre chose.
« J’ai besoin d’aide car pour la première fois de ma vie, je me sens complètement bloqué. La situation est pourtant claire, mais cela ne m’empêche pas de la vivre en plein brouillard. J’ai perdu des couleurs, j’arrive en bout de course et il faut que je me relance d’une façon ou d’une autre ». Qu’est ce qui vous bloque ? « D’un côté mon intuition me dit de rester, que ma chance va passer, que quelque chose de grand va m’arriver. Et d’un autre côté la réalité de la vie me dit que je peux retrouver le même travail que j’avais à Paris assez facilement, et en toute légalité ». Qu’est ce qui peut vous débloquer ? « Je sais que je dois changer quelque chose dans ma façon de faire, mais je ne sais pas quoi. Ce que je sais, c’est que je ne veux plus passer mes vacances d’été à Central Park ! ».
Il y a autant de techniques différentes pour débloquer une situation difficile et douloureuse qu’il y a de clients qui veulent s’en sortir. Concernant Olivier, je lui demande d’abord de faire un point sur son parcours depuis qu’il est à New York car je sens bien qu’il ne voit pas ce qu’il a déjà réussi à accomplir. « Cela m’a fait du bien ce retour en arrière. En effet, je peux me féliciter car avec les moyens du bord, je m’en suis plutôt bien sorti. Cela me montre que j’ai le courage et la persévérance nécessaires pour réussir un pari comme le mien ». Ensuite, je lui suggère de s’imposer une deadline quant à la prise de sa décision finale. Le but est de ne plus regarder trop loin dans l’avenir, cela ne peut lui apporter qu’un surplus d’angoisse et de confusion. « Si à la fin de l’année, je ne me considère pas sur de bons rails, je rentre à Paris, heureux et surtout pas défaitiste. C’est incroyable comme me concentrer uniquement sur les 6 prochains mois, tout d’un coup, me donne des ailes ! ».
Comme vous semblez enfin y voir un peu plus clair, dites moi quel est selon vous le frein numéro un à vos aspirations, à part vos papiers qui ne sont pas en règle bien sûr. « L’isolement. Je me suis laissé enfermer dans cet univers de la restauration qui ne sera jamais le mien, même si il m’a permis de survivre. Je n’ai fait aucun effort pour élargir mon cercle de connaissances qui ne tourne autour que de Français. Je suis sûrement passé à côté de pleins d’opportunités ». Quelle est la solution à votre isolement ? « Le networking comme on dit ici. La solution était au bout de mon nez, comment ne pas l’avoir vu avant ? La seule personne que je connaissais à New York quand je suis arrivé est un vieil ami de mon père, un banquier installé dans l’Upper East Side. C’est le premier à m’avoir parlé de l’importance du networking, d’aller de soirées en soirées pour se présenter et se faire connaître, pour échanger des contacts et des idées. Il m’a invité plusieurs fois, mais cela m’a vite ennuyé. Je vais lui passer un coup de fil, il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
Alors qu’Olivier se trouvait dans une situation confuse, Il vient déjà de trouver le début d’une direction qui devrait lui permettre d’avancer vers son but. Lorsque l’on se sent bloqué car paralysé par l’enjeu, il est important de savoir qu’il y a toujours une réponse à nos questions, réponse souvent si simple que l’on ne s’imagine pas qu’elle puisse être la solution à nos problèmes. Pour cela, il faut arrêter de courir dans tous les sens, prendre le temps de regarder le chemin parcouru, faire un bilan de ce qu’il reste à accomplir, se demander si c’est réaliste et si cela l’est, se donner une date limite pour y parvenir. Tout d’un coup, ce qui nous paraissait être le mont Everest ne ressemble plus qu’à une colline, bien loin d’être insurmontable.
Olivier pris un peu plus de temps que les six mois qu’il s’était octroyé pour trouver son chemin. Lors d’un dîner chez des amis d’amis, il rencontra un jeune photographe de mode très talentueux donc très convoité, en quête d’un agent. Un vrai coup de foudre. Ils se sont compris en 10 minutes et depuis, sont dans le top 5 de leur profession. « Connaître par cœur tous les coins et recoins de Central Park me donne un avantage certain lorsqu’il faut faire des repérages pour nos photo-shoots » ne peut s’empêcher d’ironiser Olivier, avec tout de même, en arrière plan, un petit brin de nostalgie.
Posez- moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrais dans cette rubrique
New York sans voiture
Sept miles de Park Avenue seront fermés aux engins à moteurs, de Brooklyn bridge à la 72ème rue, transformant l’avenue en gigantesque piste cyclable et piétonnière. Certaines rues transversales seront aussi fermées pour permettre notamment l’accès à Central Park.
Rappel: à New York, le casque est obligatoire pour les cyclistes de moins de 14 ans.
Ces 3 samedis seront aussi l’occasion pour New York d’expérimenter le “bike sharing”, le fameux Vélib’ parisien. Sponsorisée par Louis Vuitton et par le gouvernement hollandais (pour fêter les 400 ans de l’arrivée d’Henry Hudson) l’opération mettra 180 bicyclettes à disposition en trois endroits: Soho (Lafayette et Spring) et 26th street et 20th street entre Park et Lexington avenues. On pourra aussi trouver des roller-skates selon le même principe à Soho (Lafayette et Spring).
Summer Streets les 8, 15 et 22 août de 7 :00am à 1 :00pm
Julia Child, celle qui a fait découvrir la cuisine française aux Américains
Mais qui est donc Julia Child? Aussi célèbre auprès des Américains que peu connue des Français, Julia Child est l’auteure de “Mastering the Art of French Cooking”. Publiée en 1961, le premier volume est un pavé de 684 pages. “Julie & Julia” est en partie l’histoire de la blogueuse Julie Powell, qui a passé un an à exécuter les recettes du livre phare de Julia Child.
Rien ne prédestinait Julia Child, cette Californienne née en 1912 à la cuisine française. Après études d’histoire, elle commence une carrière dans la publicité. Après Pearl Harbor in 1941, elle s’engage dans la Croix Rouge puis dans le bureau des services stratégiques (OSS) après avoir été refoulée par la navy à cause de sa taille. En 1944, elle est envoyée à Ceylan, où elle rencontre son mari puis en Chine. En 1949, le couple déménage à Paris où son mari est envoyé.
Sole meunière
C’est en France que Julia Child a une révélation. A Rouen, elle fait l’expérience d’une sole meunière qu’elle décrit comme “le repas le plus excitant de [sa] vie” qui lui “ouvre l’esprit et l’âme”. Cette scène figure dans le film. “J’ai voulu que cette sole meunière apparaisse au public de la meme manière qu’elle est apparue à Julia quand elle lui a procuré cette célebre épiphanie”, a expliqué la réalisatrice Nora Ephron.
A Paris, Child étudie à l’école Le Cordon Bleu et prend des cours particuliers avec le grand Max Bugnard. De retour aux Etats-Unis, elle a son show télévisé “The French chef”. “Par ses programmes de télévision, elle a donné une conscience sur l’art de manger à la française à toute l’Amérique”, explique Mireille Giuliano, l’auteure de French Women don’t get Fat.
Un bon coup de fourchette
En 2000, Julia Child reçoit la légion d’honneur. Le maître de cérémonie n’était autre que Jacques Pépin, son fringant compère qui présentait avec elle le show «Julia et Jacques cusinent à la maison».
Julia Child a vécu jusqu’à 92 ans et a profité de chaque minute. Mireille Giuliano se souvient d’un dîner au restaurant No9 Park à Boston, juste après le 11 Septembre : “Pour remonter le moral de tout le monde, Julia Child a tenu à ce qu’il ait lieu malgré tout. A 89 ans, elle a mangé et bu comme quelqu’un qui croque la vie et elle est resté jusqu’à une heure très tardive. Elle transmettait sa joie”.
La cuisine française à l’honneur
Plats en sauces, beurre, crème, fromages, on croyait la cuisine de Julia Child passée de mode. A la faveur du “French paradox” (les Français ont beau être bon vivants, ils sont plus minces et moins enclins aux risques cardiaques), elle revient en force aux Etats-Unis. A la fin de son année, Julie Powell note qu’elle a pris un petit peu de poids mais elle l’attribue à d’autres facteurs. Quant à son mari qui a mangé ses plats, il n’a pas pris un gramme.
Sauvez les homards
Les techniques françaises ne font pas l’unanimité en revanche. Dans le film, Amy Adams qui joue le rôle de Julie Powell doit plonger des homards vivants dans de l’eau bouillante. Sur le tournage, c’était de l’eau froide et la vapeur venait d’un brumisateur. Le tout sous l’oeil attentif des représentants de l’American Humane Association qui veillaient à la santé des petites bêtes.
Quoiqu’il en soit, la sortie du film met la cuisine française à l’honneur. Cela tombe bien, elle en avait besoin. Atelier quiche lorraine ou menu Julia Child avec soupe au pistou, à vous de choisir.
Jeudi 13
Dîner en l’honneur de Julia Child à Saul. Au menu, soupe au pistou et rouget en pipérade.Saul, 140 Smith Street, Boerum Hill, Brooklyn,
5:30 on. $65 plus tax et tip: 718-935-9844.
Samedi 14
Julia Child a enseigné à New York Cooking School entre 1975 et 2000, avant que l’endroit soit rebaptisé Institute of Culinary Education (ICE). L’école a décidé de profiter de la sortie du film pour prendre sa part de gâteau (tarte tatin). Elle organise un atelier “Mastering the Art of French Cooking” pour $115. Au programme, projection du film, préparation en classe des plats de Mastering the Art of French Cooking (comme la quiche Lorraine, le beef steak sauté au beurre, et les crêpes flambées), et dégustation des plats arrosée de Sancerre et Bourgogne.
Institute of Culinary Education, 50 West 23rd Street.
Entre 15h et 22h. Réservation 800-522-4610.
Mais aussi :
Direction 38 Macdougal Street. C’est au restaurant Provence que certaines scènes du film ont été tournées. Provence a entre temps fermé (c’était avant le buzz autour du film) mais l’endroit n’a pas bougé et Provence a été remplacé par Hundred Acres, un restaurant de cuisine américaine.
Virée au Smithsonian’s National Museum of American History à Washington où l’on peut visiter la vraie cuisine de Julia Child. L’exposition surnommée “Bon Appetit,” a ouvert en 2002 mais des pièces supplémentaires sont ajoutées à la collection cet été : des objets du film et la collection de casseroles, qui avait été prêtée à un musée californien à l’origine.
Ou encore :
Visite des Silvercup Studios dans le Queens. Julie Powell habitait sur Jackson Avenue à Long Island City quand elle a commencé son blog. Son appartement a été reconstitué dans les studios du Queens qui accueillent aussi Gossip Girl, les Sopranos. Les studios ne sont pas ouverts au public. Il ne reste plus qu’à copiner avec Blair ou Serena de Gossip Girl pour avoir des entrées VIP.
4225 21st St à Long Island City, ligne N jusqu’à Queensboro Plaza.
718-906-2000