C’est désormais officiel. Le Board of Regents de l’Etat de New York, suivant les recommandations du Department of Education (DoE) de New York, a validé mercredi le projet d’école à charte franco-américaine NYFACS (New York French American Charter School), qui était dans les cartons de l’association EFNY (Education Française New York) depuis 2005. « Je suis très heureuse mais on ne peut pas s’endormir sur nos lauriers » l’une des initiatrices du projet, Corinne Bal, qui, avec d’autres, s’est détachée de l’association pour avancer sur le projet. «Il faut désormais que la communauté francophone se mobilise pour soutenir l’école.»
Conçu comme un « centre multiculturel », NYFACS s’adressera aux enfants francophones et anglophones désireux de suivre une formation bilingue mêlant la rigueur de l’éducation française à la souplesse de l’enseignement américain. Y seront dispensés des cours d’Histoire du monde et de littérature dédiés au pays d’origine des élèves. Les enseignants, sous réserve de reconnaissance d’équivalences, seront recrutés dans le monde francophone.
Les charters schools (écoles à charte) sont des écoles publiques, disposant d’un statut particulier qui les autorise à déroger aux règles des écoles publiques ordinaires. Elles reçoivent une enveloppe d’argent publique pour leur fonctionnement, qu’elles gèrent conformément à leur règles propres et qu’elles complètent en levant des fonds privés. Cette future charter school n’est donc pas à confondre avec les “dual language programs” qui, dans six écoles de New York assurent un enseignement bilingue dans le cadre d’écoles publiques ordinaires.
Conformément aux règles des charter schools, la NYFACS sera gratuite et tenue à des obligations de résultats. Proposant la première année des classes de K, 1st et 2nd Grade, elle ouvrirait progressivement des cours de niveaux supérieurs, menant à terme au Baccalauréat International et au Regents High School Diploma, la clef aux grandes universités du monde anglophone et francophone. L’école, dotée d’un budget estimé à environ deux millions de dollars, accueillerait 150 élèves pour commencer, recrutés par loterie si toutefois la demande dépassait l’offre de places.
Le dossier accepté, il faut désormais trouver un bâtiment, public ou privé, pour accueillir la nouvelle école. La recherche se concentrera sur les Community School Districts 3 et 5, qui regroupent Harlem et une partie de l’Upper West Side, précise Corinne Bal, qui insiste aussi sur la nécessite à présent de lever des fonds pour assurer le fonctionnement de l’école. «Certes, le projet a été validé, mais ça n’est qu’une étape. Ce n’est que le début du commencement ! », rappelle-t-elle.
Pour Fabrice Jaumont, attaché linguistique au Consulat général de France, la validation du projet est un « exploit ». « Ce sont des parents qui ne connaissaient pas tous le système éducatif américain. Ils se sont rassemblés, associés à des experts et ont vraiment mouillé leur chemise », indique-t-il, en parlant de l’équipe qui a mené le projet. «Ils ont fait quelque chose d’incroyable». Pour l’heure, la première rentrée de NYFACS est prévue pour septembre 2010.
Pour en savoir plus: NYFACS.
Une "charter school" franco-américaine à NY
François Nars, la vraie star de la Fashion Week
Cela faisait dix ans qu’il ne faisait plus la Fashion Week. Et puis il a recommencé, en Février 2009. Il a confirmé son grand retour hier soir, en faisant sensation au defilé Marc Jacobs. Ses looks etaient inspirés du danseur Martha Graham.“New York a un côté très conservateur en ce qui concerne le maquillage. Avec Marc [Jacobs], on essaie de faire quelque chose qui se rapproche davantage des défilés parisiens. C’est plus graphique, plus théâtral“explique-t-il à French Morning.
Success story
Originaire du sud de la France, François Nars débarque à New York en 1984. Il commence à travailler pour les plus grands créateurs Lagerfeld, Dolce&Gabbana et magazines de mode. Il crée en 1994 une ligne d’une dizaine de rouges à lèvres et demande à son copain Fabien Baron, une autre figure française dans le milieu new yorkais de la mode, de dessiner le packaging minimaliste.
Vendus d’abord exclusivement à Barneys New York, la distribution s’étend jusqu’à 400 points de ventes aujourd’hui (principalement des grands magasins de luxe comme Saks, Neiman Marcus et aussi Sephora). La gamme grandit aussi et les produits se vendent comme des petits pains avec leur noms provocateurs (que François choisit lui-même). Cela donne ‘Orgasm’, ‘Deep Throat’, ‘Striptease,’ and ‘Sex Machine’. Le blush “Orgasm” est toujours l’une des meilleures ventes chez Sephora. Son succès a conduit à des déclinaisons comme le coffret baptisé ‘Safer Multiple Orgasm’.
En 2000, le groupe japonais Shiseido Cosmetics rachète la marque pour une belle somme et François Nars devient directeur de la création. Sa recette pour le succès? “Il faut croire en soi, avoir un objectif et s’y tenir.” Il ajoute qu’il faut travailler avec les meilleurs. Lui qui a travaillé avec Richard Avedon, Irving Penn jongle désormais entre ses pinceaux de maquilleurs et l’objectif du phographe. Il prépare d’ailleurs un livre de portraits (son troisième livre) et une exposition de ses photos qui aura lieu en 2010 à New York et à Paris.
Juliette Binoche en vidéo
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=t5D4q_MOntY&hl=en&fs=1&]
(Reportage Romain Pelleray et KeepInNews).
Les vainqueurs du concours French Morning
Vous avez été très nombreux à participer au concours pour gagner 4 places (2×2) pour I-am, le spectacle de Juliette Binoche et Akram Khan au BAM.
Le tirage au sort a désigné les deux gagnants suivants, qui reçoivent chacun une paire de tickets:
-Michele de Milly
-Valerie Bentley
Que les perdants se rassurent: il reste des places en vente.
IN-I au Brooklyn Academy of Music: le 15 sept, 17 au 19, 22 au 26 Sep à 19h30; 16 septembre à 19h; 20 septembre à 15h.
Déshabillez vous
Cher Nicolas : J’ai 55 ans, marié, deux enfants maintenant adultes, et je suis propriétaire de trois restaurants français qui marchent tous très forts. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver la et pourtant, me voilà incapable d’apprécier la vie que je me suis construite. Le milieu de la restauration française à New York a beaucoup changé, il n’y a plus l’entraide d’avant, j’ai envie de tout laisser tomber mais mon orgueil est plus fort que moi. Mon épouse que j’aime se laisse aller et j’ai une maîtresse de 20 ans ma cadette qui ne me satisfait que sexuellement. Je ne suis pas dépressif, je n’arrive juste pas à trouver la bonne direction pour m’en sortir. Comment faire ? Martin, Manhattan.
Cher Martin,
Lors de notre discussion téléphonique, vous m’avez parlé de beaucoup de choses. Que cela concerne votre vie personnelle ou professionnelle, il y a un point commun à tout ça : c’est très compliqué ! Plus sérieusement, il me semble que vous êtes l’exemple parfait de l’homme qui amasse encore et encore, par peur de perdre quelque chose ou par peur de passer à côté de quelqu’un. Cela ne m’étonne pas que vous soyez le fils aîné de parents divorcés jeunes. Vos responsabilités ont commencé très tôt, trop tôt. A partir de ce jour, laissé tout nu, abandonné à vous même, vous vous êtes habillés de vos amis, de vos amours, de vos joies et de vos peines, de vos victoires et de vos défaites, bref de tous les événements qui font une vie. Lorsque l’on est encore jeune, ce genre de vie va un moment. On veut tout, tout le temps, ce n’est jamais assez, femmes, argent, amis, succès. On se construit une personnalité d’éternel insatisfait. Cela dure un temps, et parfois, c’est vrai, cela aide à réussir sa vie, mais à quel prix ? 40 ans plus tard, cela fait beaucoup à porter, vous ne vous reconnaissez même plus, vous vous êtes perdu, vous vous sentez écrasé.
Si je pouvais vous dessiner aujourd’hui, cela serait celui d’un homme écroulé sous le poids des responsabilités et de ses propres peurs. Écroulé car incapable de lâcher du lest, de se dire, par exemple, « j’ai assez travaillé, je n’ai pas de problèmes financiers, c’est au tour des autres maintenant, moi, je passe à autre chose ». Écroulé a force de faire les questions et les réponses sur tout. Écroulé de ne pas savoir tourner la page sur des événements pas aussi importants que cela. Pourtant, la solution pour vous cher Martin est bien là. Lâcher du lest, oser changer ne serait ce qu’un aspect de votre vie et voir ce que cela donne.
Il faut faire preuve de courage pour passer ce cap car il n’y a plus de retour en arrière possible. « J’ai peur de la réaction des enfants si je décide de divorcer. Si je vends deux de mes restaurants, la jeune génération aura l’impression d’avoir gagné et je n’existerai plus » sont des fausses excuses et sont le prétexte parfait pour ne pas avancer. La réaction de vos enfants, vous ne la connaîtrez que lorsque vous aurez agi, d’un côté comme de l’autre. Si vous vous comportez correctement, leurs réactions d’adultes ne peuvent être que positives. Quant à votre métier, peut être justement serait-t’il temps de laisser la place à la jeune génération en leur transmettant votre savoir faire au lieu de vous bagarrer inutilement contre eux.
Vous cherchez à vous convaincre que vous avez raison parce que vous avez peur du changement, alors que le changement c’est la nature de la vie. Avec tous vos interdits, vous ne laissez pas la vie suivre son cours. Vous vous interdisez de rêver, de faire un break, d’être tout simplement bon et généreux avec vous-même.
« Je porte des habits qui ne me vont plus ». Pour avoir une chance de vous offrir une nouvelle garde-robe et de ressembler enfin à l’homme que vous êtes aujourd’hui, il vous faudra d’abord abandonner ces vêtements que vous portez depuis bien trop longtemps. Fixez vous un objectif à court terme, entre 3 et 6 mois, et faites l’effort de ne pas voir au-delà. Vous pourriez commencer par résoudre les problèmes que vous rencontrez dans votre travail. Stabiliser votre vie professionnelle c’est faire la paix avec vos propres démons, ceux de l’homme qui amasse tout. Il est fort probable qu’ensuite, le regard que vous porterez sur votre vie personnelle sera bien différent de celui d’aujourd’hui, faussé qu’il est par vos angoisses existentielles. Que vous decidiez de vivre avec votre femme, votre maîtresse ou en célibataire, c’est votre choix, vous êtes l’expert de votre vie. En tant que coach, je ne suis pas là pour vous dire ce qu’il faut faire, mais pour vous accompagner dans votre réflexion afin que vous trouviez la réponse qui est en vous. Je ne vous conduis pas à faire le bon choix. Je vous conduis à faire un choix, le vôtre.
Armez vous de patience et de détermination, servez vous de votre orgueil, mais cette fois ci bien placé, et faites-vous aider par un professionnel si vous en ressentez le besoin. Votre but est d’alléger votre vie. Plus vous allez vous diriger dans cette direction, plus vous allez faire connaissance avec l’homme que vous êtes en train de devenir, celui que vous êtes vraiment.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez son website www.monlifecoach.com
Les Français sont "superb"
A l’heure des débats américains sur la couverture maladie, la presse se tourne vers le pays qui aurait “le meilleur système de protection social au monde”: la France. Le New York Times interview de Victor G. Rodwin, Professeur à New York University. compare les deux systèmes. La France aurait le taux le plus faible de “morts évitables” tandis que les Etats-Unis se traînent à la 19ème place. Selon ce spécialiste de la couverture maladie, « le système français prouve qu’il est possible d’arriver à une couverture universelle ».
Roger Cohen fait lui aussi parler les chiffres. Toujours dans le New York Times, il insiste sur le fait que la France ne dépense que 11% de son PIB pour une couverture universelle alors que les USA en dépensent 16,5% pour une couverture inégalitaire. Une disparité qui ne proviendrait pas d’une différence idéologique. Selon lui la France qui serait beaucoup moins socialiste qu’on ne l’imagine aux USA, serait tout simplement plus efficace.
La presse US n’a pas manqué l’un des plus gros sujets de la rentrée française : la taxe carbone. Dans le Time, Adam Smith explique que la France est en passe de devenir «le plus grand pays à utiliser les taxes pour ralentir le réchauffement climatique». Mais ce projet de loi qui n’a pas encore été adoptée par les parlementaires est loin d’enchanter les français. Selon une étude parue dans Paris Match, 2/3 d’entre eux seraient contre une telle mesure Le journaliste ne semble pas leur donner tort puisqu’il indique que les taxes «ne garantissent pas une baisse des émissions». Pour finir, on apprend que cette initiative française pourrait bien être suivie par ses voisins européens.
En déplacement à l’Université d’été de l’UMP, le Ministre de l’Intérieur, Brice Horefeux a créé la polémique en disant (probablement à propos d’un arabe) : «Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes”. La presse américaine qui a largement relaté l’événement s’est néanmoins gardée de donner une opinion. En dehors de l’AP, la majorité des journaux sont restés factuels. Selon leur papier, il s’agit d’une «vilaine controverse» pour cet ancien Ministre de l’Immigration. En faisant référence au passé colonial de la France, à la discrimination raciale et aux affrontements entre jeunes et force de l’ordre, l’AP démontre que ces remarques interviennent dans un contexte où les minorités sont déjà à fleur de peau.
Comment y assister
Branle-bas de combat au Consulat. A peine débarqué à New York, le nouveau Consul général Philippe Lalliot se retrouve avec la tâche immense d’organiser la grande rencontre avec la communauté française souhaitée par le président français, qui aura lieu le 23 septembre au Manhattan Center Studio. La dimension de l’évènement n’a rien de commun avec les traditionnels pince-fesses du consulat. “C’est une énorme logistique, confie Philippe Lalliot, à commencer par la question des invitations: qui inviter, comment”. Pour résoudre le problème, le Consulat a donc mis en place un système d’inscription en ligne, ouvert à tous les ressortissants français vivant à New York. “C’est un système qui n’est pas parfait mais qui est le plus démocratique qu’on ait trouvé” explipque le Consul Général.
Les personnes intéressées devront donc se rendre sur le site internet du Consulat et remplir un formulaire (un par personne). Il suffit d’être français et majeur pour pouvoir s’inscrire. Les personnes inscrites devront ensuite aller retirer leur invitation au Consulat qu’ils devront présenter sur place.
La capacité d’accueil du Manhattan Center Studio est limitée (3400 places précisément). Les invitations seront donc attribuées dans l’ordre de l’arrivée des demandes. La double affiche (le président sera accompagné de Carla Bruni-Sarkozy) garantit une affluence record. Les inscriptions sont ouvertes…
Rentrée en français dans le Queens
Le premier jour de cours à PS 151, mercredi, dans le Queens, a tout d’une rentrée banale. La fin des cours sifflée, les parents, tantôt anxieux et joyeux, attendent la sortie de leur tête blonde, guettant, avec impatience, l’ouverture des portes. A 2h28 pétantes, les enfants sortent enfin de l’imposant bâtiment de brique, visiblement heureux de pouvoir retrouver la liberté.
Mais cette rentrée 2009 avait néanmoins quelque chose de particulier. Il n’y avait qu’à tendre l’oreille ce jour-là pour s’en rendre compte : on parle désormais le Français à la sortie de l’école de Woodside! Surprenant, direz-vous, dans un établissement dont 45% des élèves sont d’origine hispanique. Pas vraiment, en réalité. En effet, l’école donnait hier le coup d’envoi de son nouveau dual language program, le 5ème du nom à New York et le 1er dans le Queens. (Les autres sont à Brooklyn-Carroll Gardens (PS 59), l’Upper West Side (PS 84), Harlem (PS 125) et une middle school dans le Bronx).
Parmi les pionniers du nouveau programme, le jeune et téméraire « first grader » Alexandre Maubourguet se remet tout juste de sa première matinée de cours.
Document associé
Au total, une dizaine sont inscrits en Kindergarden, 16 en 1st Grade selon la direction de l’école. Les élèves – chaque classe comprend autant de francophones que d’anglophones – recevront une formation bilingue, en français et en anglais. Ainsi les mathématiques seront-ils enseignés en anglais, tandis que le vocabulaire associé à la matière le sera en Français. D’autres enseignements, comme les sciences, l’éducation physique et sportive, l’art et la musique, seront eux intégralement en anglais.
Dans un quartier où de nombreuses communautés francophones provenant d’Europe ou d’Afrique du Nord se sont installées, et qui est relié par le subway aux bastions francophones de l’upper west et east side de Manhattan, on se félicite du lancement du programme. Parmi les parents armés de leur poussette ce mercredi, à la sortie de l’école, la souriante Magalie Bertoïa, maman du petit Jason inscrit en 1st Grade, ne cachait pas sa joie.
Document associé
A l’origine du projet, Virginie Le Lan et Hélène Maubourguet, deux « mères courage » françaises résidant à Astoria-Woodside et membres de l’association EFNY (Education Française à New York) qui promeut l’éducation française à New York, peuvent désormais apprécier le fruit de leurs efforts. Après avoir assuré le montage du projet, avec le soutien de l’Office of English Language Learners, du Community Education Council et de l’Ambassade de France, Hélène Maubourguet, pour sa part, ne s’inquiète pas du nombre d’inscriptions pour cette première rentrée.
Document associé
Le lancement du dual language program intervient à un moment de transition pour PS 151, une école dont Jason Goldner a pris les rênes l’an dernier avec pour objectif d’en moderniser les cours. Pour le principal, le nombre d’enfants inscrits est encourageant pour le développement du programme bilingue. Assis dans son bureau après une matinée éprouvante, il tient à rappeler qu’il reste encore de la place pour les enfants qui souhaiteraient rejoindre le programme.
Document associé
Jason Goldner espère que le programme bilingue connaitra le même succès qu’à PS 84 à Manhattan ou qu’à PS 58 à Brooklyn. Grâce à son initiative, Woodside deviendra peut-être le nouveau « French Quarter » du Queens.
Un petit Merci à New York
Merci, le concept store « caritatif » qui a ouvert ses portes dans le Marais en Mars a tapé dans l’œil de Gap. Patrick Robinson, le directeur éxécutif de la création de Gap décide de faire venir Merci à New York, le temps de la Fashion Week. « Le défi a été de créer un mini Merci en 48h », explique Jean-Luc Colonna d’Istria, le «senior» du secteur maison pour Merci. Le magasin éphémère de 65m2 reproduit le décor du magasin parisien, jusqu’à la citation de Jean Giono (le titre d’un recueil de ses lettres) au mur «J’ai ce que j’ai donné», en français s’il vous plait.
La genèse de Merci commence il y a trois ans. Marie-France et Bernard Cohen, les créateurs de Bonpoint, vendent la marque de vêtements de luxe pour bambins au groupe EPI, la holding familiale des Descours qui détient également les chaussures JM Weston. Jackpot! Les Cohen sont pour le moins à l’abri du besoin… Ils réfléchissent alors à un nouveau concept, celui du magasin philantropique. S’étant rendus à Magadascar (où sont fabriquées les broderies des vêtements), ils décident de reverser tous les profits du magasin à une association pour les enfants de Madagascar.
Dans la caverne d’Ali Baba parisienne se mélangent mode, fleurs, déco, parfumerie, livres et restaurant. Dans le magasin “pop up” de New York, on trouve un peu de tout aussi, des parfums Annick Goutal (vendus à la pompe pour éviter le gâchis), des trenchs dessinés par l’illustrateur français Soledad ($295) ou des jeans peints par l’artiste française Laurence Amélie ($149). Le mini Merci n’est pas le tremplin pour ouvrir une réplique du magasin parisien à New York, selon Jean-Luc Colonna d’Istria. En revanche, les fondateurs espèrent bien que cette nouvelle visibilité incite les clients new yorkais et internationaux de passage à Paris à mettre Merci dans leur calepins.
Mercredi soir, la fête d’ouverture de Merci a réuni hier le gratin de la mode et les fashionistas new yorkaises. Anna Wintour la rédactrice en chef de Vogue américain a fait une apparition dans la boutique, révisant son français et s’essayant à la prononciation du «Merci beaucoup ». Les articles papeterie avec la citation de Jean Giono se vendent comme des petits pains, selon Jean-Luc Colonna d’Istria. Merci à Gap de faire de Jean Giono, l’invité improbable de la Fashion Week.
Merci Gap sera ouvert jusqu’au 5 Octobre
680 Fifth Avenue, sur 54th Street;
212-977-7023
Merci
111, boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Bisous menacés, Françafrique et bonus banquiers décriés
La bise serait-elle à bannir ? Cette habitude bien française, comparée à la baguette et l’expresso dans le Washington Times est de plus en plus perçue comme une menace pour la santé. L’article de Jamey Keaten de l’ Associated Press explique comment ce geste de courtoisie est devenu inapproprié par temps de pandémie mondiale de grippe A. Des campagnes anti bisous sont menées, notamment dans les écoles. « La grippe A a déjà changé notre vie » titre Le Parisien. A la fois drôle et inquiétant, l’article raconte comment les Français se préparent à affronter le virus alors qu’un troisième cas mortel vient d’être enregistré. On y apprend que postillons et autres éternuements font peur aux français, de même que la bise qui est désormais interdite dans l’entreprise AXA.
La Françafrique est montrée du doigt. A l’occasion des incidents post électoraux survenus au Gabon, le Time s’interroge sur la tolérance française à l’égard des dictateurs Africains. Une partie des Gabonais reprochent à l’ancienne puissance coloniale de soutenir leur nouveau Président, Ali Ben Bongo, qui n’est autre que le fils du despote Omar Bongo. Alors que l’opposition crie à la fraude électorale, le Consulat de France et Total ont été prises pour cibles à Port-Gentil.
Leaders Américains et Européens s’opposent sur la question des bonus banquiers. Le New York Times indique que la tension serait montée d’un cran lors de la réunion des ministres des finances des pays du G-20, qui s’est tenue vendredi dernier à Londres. Alors que Mr. Geithner, le Secrétaire au Trésor américain insiste sur l’importance d’apporter du capital aux banques, il ne semble pas emballé par une restriction des bonus. Ces derniers représentent pourtant un outrage selon son homologue française Christine Lagarde. Une source anonyme évoque l’idée selon laquelle les Etats-Unis, trop soucieux de voir aboutir la réforme sur la couverture maladie, ne pourraient se permettre d’avoir l’air de céder face aux pressions européennes.
Jo-Wilfried Tsonga à Gaël Monfils en passant par Gilles Simon et Josselin Ouanna, la nouvelle génération de tennismen français fait parler d’elle dans le New York Times. Dans un article signé Joshua Robinson ces quatre compétiteurs de l’US Open sont présentés comme les meilleurs joueurs de tennis que la France ait eu depuis longtemps. Ils sont d’ailleurs comparés à Henri Leconte et Yannick Noah. On y apprend également qu’ils sont très bons amis et qu’à l’occasion de leur séjour à New York, ils aiment se réunir au Tout Va Bien, un restaurant français de midtown Manhattan.
Une assurance santé pour expatriés
Bonjour Jean-Claude D, pouvez-vous nous parler de votre couverture santé, étant expatrié aux Etats-Unis ?
Quant je suis arrivé aux Etats-Unis je ne connaissais pas le système de santé américain. Ce dernier est bien différent de celui de la France puisque pour être couvert, il faut prendre une assurance privée. En arrivant il y a deux ans, j’avais souscrit une assurance pour ma famille (ma femme et mes 2 enfants) et pour être couvert à 100% je payais plus de 20.000$ par an. Ce qui me gênait au-delà du prix, c’était le manque de simplicité pour aller voir un médecin puisque chaque assurance possède un réseau restreint de praticiens affiliés.
Par ailleurs, un de mes enfants a dû subir une hospitalisation, et nous nous sommes rendus compte que nous avions une franchise de 4,000 USD qui n’était pas prise en charge par cette assurance.
Êtes-vous encore assurés par le biais de cet assureur privé ?
Non, un de mes amis m’avait parlé de sa couverture santé, souscrite auprès de Crystal Finance et il en était très content.
Qu’est-ce qui a fait que vous avez changé d’assurance ?
La couverture santé proposée par Crystal Finance dont l‘assureur est Vanbreda, est destinée spécifiquement aux non résidents Français et Européens à travers le monde entier. Au delà du prix très compétitif qui m’a permis de faire une économie de près de 30 % par rapport à ce que je payais précédemment, cette assurance santé est d’une grande souplesse. En effet, nous avons la possibilité de nous rendre chez n’importe quel médecin ou spécialiste (notre choix n’est pas limité) et si nous devons subir une hospitalisation nous pouvons appeler la hotline dont les opérateurs parlent en français et sont disponibles 7j/7 – 24h/24. Ce qui a été très utile pour ma femme qui ne parle que très peu l’anglais. Par ailleurs l’hospitalisation est couverte à 100 % sans franchise.
Comment êtes-vous remboursé de vos soins ?
Eh bien c’est très simple. J’avance les frais que je paye avec ma carte de crédit à débit différé et l’assureur Vanbreda me rembourse sous 10 jours maximum directement sur mon compte bancaire aux USA.
Êtes-vous assuré seulement aux USA ?
Avec mon ancienne assurance américaine, nous étions couverts uniquement aux USA. Avec Crystal et Vanbreda ma couverture est mondiale, ce qui est très pratique car je voyage beaucoup. D’autant plus que nous rentrons de temps en temps en France pour les vacances et je sais que nous sommes pris en charge à 100 %.
De plus, Crystal m’a proposé un bilan patrimonial très complet afin de m’aider à gérer ma situation financière actuelle aux Etats-Unis et éventuellement préparer mon retour en France car j’avais une problématique retraite, du fait que je ne cotise plus en France.
A propos de Crystal Finance
Crystal Finance est une Société Française indépendante, qui depuis 1992 accompagne ses clients Français à travers le monde. Présente dans plus de 30 pays dans le monde, avec plus de 10,000 clients, Crystal Finance s’est spécialisé dans une approche globale dans la gestion de patrimoine des non-résidents. Crystal Finance est le distributeur exclusif de Vanbreda aux Etats-Unis.
Pour plus d’informations vous pouvez contacter :
-New York : Jérôme KHASKI au 516-477-0373 – [email protected] Eric THOBY au 917-684-3599 – [email protected]
-Jérémie TROUILLET au 551-208-0559 – [email protected]
– Marie-Anne TORCHIANA au 540-998-9796 – [email protected]
Les chefs, ces artistes
La cuisine française envahit new-york en ce mois de septembre. Mais une cuisine française à des lieues de l’image très traditionnelle qui domine encore dans le public américain. En deux vagues -du 12 au 14 septembre avec le Crossing The Line festival du FIAF et les 25 et 26 avec le Fooding-, c’est la nouvelle génération de chefs, tenants d’une cuisine à la fois très ambitieuse et plus abordable.
Le Fiaf s’est associé à Omnivore, une bande de journalistes gastronomiques, fondateurs d’une magazine et d’un festival eponymes, promoteurs de la “Jeune Cuisine” française. Le fondateur du groupe, journaliste gastronomique ancien de Gault&Millault est, dit-il, ravi de se retrouver au coeur d’un festival “intello”, côtoyant chorégraphes, peintres et sculpteurs. “Notre idée de la cuisine est exactement celle-là: créer, inventer, bousculer les principes établis. Nous promouvons une cuisine d’auteur”.
Dubanchet a donc emmené dans ses bagages trois de ces “chefs-auteurs” pour trois jours de création culinaire et de confrontation avec la jeune cuisine new-yorkaise. Côté français: Inaki Aizpitarte, Alexandre Gauthier et Pascal Barbot. Les Américains seront eux menés par David Chang, le patron de Momofuku, star de la jeune cuisine new-yorkaise et coqueluche de la critique, ainsi que Wylie Dufresne (WD50) et David Kinch (Manresa, Los Gatos, Californie). Samedi, ils oeuvreront ensemble pour confectionner des “bentobox” distribuées aux participants du “BAL NYC” organisé dans Central Park. Dimanche, on les retrouvera sur scène, en duos franco-américains, dans Shadow&Lights, une démonstration en direct de leurs talents. Lundi soir, on pourra déguster leur cuisine dans un des cinq dîners organisés (réservation obligatoire, voir ci-dessous).
Mais s’ils sont jeunes et créatifs, ces chefs ne sont pas ingrats. Tous ces évènements sont placés sous la parrainage d’un chef qui a atteint la soixantaine mais que tous, Français et Américains, vénèrent comme leur père spirituel. Parce qu’il a résisté au “tout business” et qu’il s’accroche à son restaurant de Laguiole, Michel Bras est moins médiatique que d’autres chefs français, “mais il incarne ce qui est coeur de la Jeune Cuisine, notamment le recherche de la pureté, l’accent mis sur les produits, une cuisine au service du goût et de la nature” explique Luc Dubanchet. Cet évènement new-yorkais est d’ailleurs né d’une rencontre, lors d’un festival Omnivore à Deauville, entre Michel Bras et David Chang. “C’était un soir, après le festival, ils se préparaient un dîner entre amis et Michel Bras était en train de trier des légumes pour un plat. Et j’ai vu David Chang qui le regardait, complètement ému de voir ce type qu’il considère comme un maître”.
L’après-midi de dimanche commencera donc comme un hommage à Michel Bras, avec diffusion d’un documentaire (“Inventing Cuisine”) qui lui est consacré, suivi d’un séance de questions-réponses avec Julie Andrieu.
Le programme:
-Samedi 12 à 6 pm: Le Bal NYC
-Dimanche: 1:30pm Inventing Cuisine: Michel Bras (film); 3pm Michel Bras Q&A with Julie Andrieu; 5pm Shadows and Light: Cooking Duets. Au FIAF. (Day pass sold out, mais il reste des places pour les évènements séparés).
-Lundi soir: Five F**king Dinners: Cinq dîners préparés par les chefs d’Ominvore New York. Réservation directement auprès des restaurants:
-Inaki Aizpitarte
Momofuku Noodle Bar
171 First Avenue (between 10th & 11th)
www.momofuku.com/noodle/
$50 (vins non inclus)
-David Kinch
Momofuku Ssäm Bar
207 2nd Avenue (corner of 13th and 2nd)
www.momofuku.com/ssam/
$95–160
-Alexandre Gauthier
Momofuku Milk Bar
207 2nd Avenue (corner of 13th and 2nd)
www.momofuku.com/milkbar/
$95–160
-Pascal Barbot
KO
163 First Avenue (between 10th & 11th)
www.momofuku.com/ko/
-Michel Bras, David Chang, Wylie Dufresne
WD 50
50 Clinton Street
www.wd-50.com
$250*