C’était en août 1969. Une foule de barbus et chevelus accompagnés de jeunes femmes bien décidées à profiter de tous les plaisirs de la vie convergeait vers Bethel, au nord-ouest de New York et à 40 miles de Woodstock, pour ce qui allait constituer le commencement d’une nouvelle ère. Offrez-vous une belle tranche de nostalgie en visitant LE site du concert mythique de 1969, année érotique s’il en est !
Si vous décidez de faire la totale, vous emprunterez un vieux break Volvo ou mieux encore un combi Volkswagen tuner façon « Flower Power ». Dans votre i-pod Jimi Hendrix, Janis Joplin, Joan Baez, Joe Cooker et c’est parti pour deux heures de route (100 miles) depuis NYC.
Une virée sur les traces des 500 000 participants au concert de 1969 commence par la vallée de l’Hudson et ses villages de poupée fréquentés aussi bien par les Rockefeller, Roosevelt que Bob Dylan ! Le village de Woodstock, en pleine campagne, ne présente pas d’intérêt particulier car ce n’est pas ici qu’a eu lieu le concert mais à Bethel à une quarantaine de miles de là. Cela dit, vous pourrez tout de même y passer une heure ou deux, à visiter l’une des nombreuses galeries et à prendre un verre dans l’un des cafés du village. Ambiance plutôt « bobos » le week-end.
Donc, c’est à Bethel, une petite ville dont la population double ou triple en été car de nombreux vacanciers sont attirés par les lacs des environs, qu’il faut aller pour retrouver les traces du célèbre concert. Comme il y a quarante ans, ou presque, vous allez, vous aussi, pouvoir vous asseoir au milieu du champ et crier « no rain, no rain » si un orage éclate à ce moment-là. Et s’il ne pleut pas, profitez-en car on ne sait jamais…
Autour du célèbre champ, ça s’est construit, évidemment. Un musée, dans lequel il ne manque que les effluves de marijuana, sa cafétéria et sa boutique, un théâtre en plein air, une superbe scène sur laquelle se produisent désormais, entre autres, les artistes du Mountain Music Festival et un simple monument commémoratif (on dirait une pierre tombale) juste en bordure du champ où des centaines de milliers de festivaliers sont passés à la postérité. En fait, il n’y a pas une quantité de chose à voir, mais plutôt une philosophie à imaginer. Certains, rencontrés sur place, m’ont dit: une utopie à imaginer!
En ces temps de crise, apparemment la nostalgie fait du bien. Comme s’il était toujours possible de rêver (croire) que l’on peut changer le monde…
Concert commémoratif
Le concert du 15 août au Bethel Woods Center for the Arts de “Heroes of Woodstock” 2009. Le spectacle tourne dans tout le pays depuis le printemps et sera à Bethel le jour même de l’anniversaire. Attention: les groupes présents sont certes des “vétérans” de 1969 mais ils sont loin d’être les plus connues des stars de Woodstock…
À voir absolument :
– Le Woodstock Festival Monument, presque au milieu des champs
– Le Bethel Woods Museum avec ses expos multi medias très bien faites
– Toute la documentation qui permet, non seulement, de revivre le concert de 1969, mais également de comprendre le contexte de l’époque, dont la guerre du Vietnam et le mouvement hippie
– Les environs de Bethel Woods, très verts, bucoliques et aussi calmes que toutes les campagnes
– Les lacs et en particulier le White Lake, le long de la State route 17B
– Les couchers de soleil sur le White Lake, splendides
À faire absolument
– Pratiquer les activités nautiques que proposent les clubs sur les rives des lacs, de la location d’une barque au tour en bateau rapide, en passant par la pêche ou le scooter de mer
– Prévoir de passer une nuit dans la région afin de profiter du calme et d’un air certainement moins pollué
– Si vous louez une voiture pour vous rendre à Bethel, offrez-vous une décapotable afin de pouvoir apprécier les paysages
Comment y aller ?
En voiture uniquement. Itinéraire facile depuis NYC.
Prendre la New York State Thruway (I87) North jusqu’à la sortie 16 Harriman, puis la route 17 (86) West jusqu’à la sortie 104, enfin la route 17B. 10 miles plus loin, vous êtes arrivé.
Où dormir ?
À 2,5 miles de Bethel Woods, au Bradstan Country Hotel. Petit hôtel charmant composé de cinq chambres et deux cottages depuis lesquels on domine le White Lake. De 200 à 225$ par nuit. Pas de réservation par Internet. Tel : 845 583 4114
Une bonne table ?
Le Buster’s , lui aussi à White Lake, tout près de Bethel.
Excellente viande et terrasse dominant le lac.
845 583 4333
Un dernier conseil ?
Voiture indispensable. D’abord parce qu’il n’y a pas de train pour aller à Bethel, c’est une raison suffisante, ensuite parce que c’est la campagne et qu’il faut pouvoir se déplacer pour profiter de tout.
Le site à consulter ?
www.bethelwoodscenter.org
Woodstock, le mythe à deux heures de NYC
Le chômage baisse mais les Français n'ont pas fini de râler
Le chômage baisse en France et les Français râlent… Le Time fait semblant de s’étonner des très réactions négatives à la première baisse du chômage en France depuis avril 2008. Indécrottables pessimistes les Frenchies? Pas seulement reconnaît Bruce Crumbley: d’ici à la fin de l’année, entre 650 000 et 800 000 emplois devraient disparaître. Bref, pas de quoi sauter de joie.
Que vient-on chercher dans un musée? Comment regarder les œuvres ? En observant les visiteurs du Louvre, Michael Kimmelman du New York Times, se lance dans la dissection du visiteur de musée. On croise “deux jeunes femmes qui prennent leur temps, semblent apprécier la qualité des œuvres, en les fixant longuement”. Elles sont l’exception: en deux heures passées à observer les touristes du Louvre, notre patient journaliste n’en aura pas vu un seul “passer plus de un minute devant une oeuvre”.
Toujours dans le New York Times, une recontre avec Thierry Henry. Le footballeur français est en tournée américaine avec son club de Barcelone et le journaliste américain est tombé sous le charme. L’attaquant tricolore, 31 ans, connaît son sport américain sur le bout des doigts, chambre ces drôles de Yankees qui appellent football un sport qui se joue à la main et, surtout, ne dément pas quand on lui dit que ce serait formidable s’il venait jouer pour un club américain. “J’adorerai, dit-il en substance, mais pour l’instant je suis à Barcelone“.
Difficile de savoir si on a retrouvé des traces du redoutable virus H1N1 à bord du Voyager of the Seas, paquebot de la Royal Caribbean, qui voyageait dans la Mediterranée. Un article parut dans USA today montre comment deux discours s’opposent et se contredisent. D’un coté, Cynthia Martinez, porte parole de la compagnie, affirme qu’aucun cas n’a été diagnostiqué. Les officiels français disent pourtant le contraire. Selon eux, les tests réalisés à Marseille, auraient permis de déceler plus de 60 cas de grippe porcine à bord. Un autre article du Money Times indique que du Tamiflu aurait même été administré aux passagers présentant les symptômes.
Air France, Airbus et Thales sont pointés du doigt. Le Washington Post et le New York Times reviennent sur le crash qui a eu lieu à proximité des cotes Brésiliennes, en juin dernier. Jugés défectueux, Airbus conseil à toutes les compagnies aériennes de remplacer les détecteurs de vitesse construits par le groupe Thales. Selon l’agence européenne pour la sécurité aérienne, qui devrait proposer une interdiction des anciens modèles défectueux, les détecteurs américains Goodrich seraient plus fiables. Les informations données par le New York Times laissent notamment entendre que les 288 victimes auraient pu être épargnées. Ces défaillances relèvent du secret de polichinelle. Voilà des années que l’on sait que les détecteurs de vitesse Thales, en cause dans le crash, présentent des anomalies. Il y a 2 ans, Airbus avait déjà recommandé de les changer. De même Air France avait signalé des dysfonctionnements. Le pire aurait pu être évité. Au regard de ce manque de réactivité, le Washington Post rappelle que les enjeux sont énormes pour les entreprises françaises en cause. Il y a beaucoup à perdre et c’est certainement l’une des raisons pour lesquelles le New York Times pose la question de l’impartialité de l’enquête menée autour du crash. Ce qui froisse le quotidien c’est qu’Airbus devrait participer au financement de la poursuite des investigations.
Le FMI s’inquiète pour la France. Dans un papier de Reuters en ligne sur Staits Times on apprend qu’il demande notamment à l’Etat de renforcer le capital de ses banques.
Un extrait du Wall Street Journal met en évidence les réticences françaises à appliquer ces conseils. Anne Marie Gulde, Chef de Mission du FMI pour la France, estime que les banques françaises absorbent mieux la crise financière que les autres pays. De même, le directeur de la Banque Centrale de France, Christian Noyer, affirme que le système bancaire est solide. Quand on cherche, on trouve toujours de bonnes nouvelles…
Les bonnes adresses pour un shopping Vintage
Quand on rentre à Cheap Jack’s, on est a peu près sûr d’en sortir les mains pleines. Dans ce vaste magasin qui s’étend sur plus de 1000m2, trouver une tenue vintage et des accessoires sympa ne devrait pas avoir l’air de la fastidieuse chasse aux trésors. Pas besoin de fouiner pendant des heures pour dénicher les classiques des 70’s et des 80’s.
Cheap Jack’s : 303 Fifth Ave at 31st St. Tel: 212-777-9564.
cheapjacks.com
Chez Eva Gentry Consignment, on ne trouve que des grands crus. A croire que les stylistes, dont on retrouve les invendus dans cette boutique de Brooklyn, sont triés sur le volet. Hohji Yamamoto, Yves Saint Laurent, Givenchy, Fendi, Vivienne Westwood, Marc Jacobs, Jean Paul Gaultier…et la liste est encore longue ! Avec un rabais de 40% minimum par rapport au prix initial, l’opportunité de se mettre à la haute couture est toute trouvée.
Eva Gentry Consignment: 371 Atlantic Ave between Bond and Hoyt Sts, Boerum Hill, Brooklyn. Tel: 718-522-3522
www.evagentry.com
Le Grenier est un lieu où les objets et les meubles ont été patinés par le temps. Loin de ce qu’évoque le nom de cette boutique, il ne s’agit pas d’un bric à brac de vieilleries poussiéreuses. Au contraire, tout semble avoir été soigneusement choisit. De la commode, aux miroirs, aux ustensiles de cuisine en passant par tout y est charmant. L’occasion de voyager dans le temps : au gré des objets on traverse différentes époques du XXème siècle.
Fermé le lundi
Le Grenier: 19 Greenpoint Ave at West St, Greenpoint, Brooklyn. Tel: 718-569-0111
http://www.legrenierny.com
Adopter le look vintage peut être l’occasion de faire une bonne action. Bijoux, vêtements, vaisselle, meubles et objets en tout genre…au Vintage Thrift Shop, on dépense sans culpabiliser. Les bénéfices de cette boutique sont reversés aux bonnes œuvres. Sans oublier que charité bien ordonnée commence par soi même, Vintage Thrift Shop permet aux petites bourses de s’offrir du Yves Saint Laurent, Kenneth Jay Lane, du Lalique ou encore du Chloe Sevigny. Cerise sur le gâteau : vos achats sont déductibles d’impôts.
Fermé le samedi
Vintage Thrift Shop: 286 Third Ave between 22nd and 23rd Sts. Tel: 212-871-0777
vintagethriftshop.org
Chez Nook n’ Crannie le principe est à peu près le même. Spécialisée dans le mobilier vintage et les antiquités, on y trouve aussi des vêtements, des accessoires et même des livres. Ces boutiques à but non lucratif, viennent en aide aux toxicomanes. Les drogués et les alcooliques restaurent eux même les objets en vente, mais surtout, les bénéfices dégagés servent à financer des centres de désintoxication.
Nook n’ Crannie – Astoria, 29-18 Ditmars Blvd, Astoria.
Tel: (718)204-8399
Nook n’ Crannie – LIC, 47-42 Vernon Blvd, Long Island City.
Tel: (718)706-6477
www.betel.org
Sacs Hugo Boss à moins de 40$, jupe Cacharel à 45$, robe Flavio Castellani à 64$… en fouinant un peu, les fashion victimes peuvent trouver leur bonheur dans l’un des sept Housing Works Thrift Stores que compte New York. Mais ce n’est pas tout ! Ces boutiques sociales qui aident aussi bien les sans abris que les malades du sida, sont vraiment éclectiques. Vous y trouverez peut être la bague, le miroir, ou la commode de vos rêves pour une somme dérisoire. Ne manquez surtout pas les soldes du 13 et 14 août qui auront lieu dans tous les Thriff Stores de la ville.
Retrouvez toutes les adresses sur www.housingworks.org
Jetez-vous à l'eau
Pour ceux qui veulent s’offrir le must, on vous conseille celle du toit de l’Hôtel Gansevoort. Allez dans le Meatpacking et grimpez jusqu’au 15ème étage du bâtiment pour avoir vue sur les gratte-ciel et l’Hudson River tout en barbotant. Vous aurez tout de même à ne pas surveiller vos dépenses. De quoi profiter largement de la musique sous marine et des cocktails proposés par le bar lounge de la terrasse. L’hôtel dispose également d’un spa et d’un centre fitness ouvert 24 heures sur 24. La piscine est ouverte tous les jours de l’année, de 7am à 11pm. 18 Ninth Avenue, près de 13th St. 212 206 6700
Si vous aimez le genre piscine d’hôtel sans pour autant vider votre compte en banque, celle du Grace Hotel est le compromis idéal. Pour seulement 10$, vous avez accès à la piscine mais aussi droit à deux boissons. Dans un cadre coloré et musical, vous pourrez siroter des cocktails au bar tout en restant dans l’eau. En semaine, le lieu est plutôt rock indépendant mais il accueille des DJs pour les week-ends, sans oublier les nuits brésiliennes (de 8pm à 2am) tous les derniers jeudis du mois. Ouvert toute l’année et tous les jours de 5pm à 2am, sauf le mercredi de 5pm à 10pm. 125W 45th St, entre 6th et Bway Ave, 212 354 2323.
Mais New York offre bien entendu tout un ensemble de piscines publiques pour ceux qui veulent aller se baigner en toute simplicité.
La Floating Boat fait désormais escale dans le Bronx. Cette « piscine flottante » a quitté Brooklyn où elle se trouvait depuis 2007 pour venir s’amarrer au Baretto Point Park, et ce jusqu’à l’été 2010. Elle peut accueillir jusqu’à 170 personnes mais il est possible qu’on vous demande d’être patient ! Les enfants de 1 an et demi à 16 ans peuvent profiter des cours dispensés gratuitement pour apprendre à nager, du lundi au vendredi de 9am à 11am. La piscine est ouverte au public tous les jours de 11am à 7pm, jusqu’au 7 septembre. Pour vous y rendre, prenez la ligne 6 jusqu’à l’arrêt Longwood Ave. Plusieurs lignes de bus ont été mises en place depuis Prospect et Westchester Ave et desservent une bonne partie du quartier jusqu’à Baretto Point Park. (entre Tiffany St et Viele Ave, Hunts point) 718 430 4601.
Valeur sûre mais non moins fréquentée : Astoria Pool, dans le Queens. La plus grande piscine de la ville. On y entre gratuitement également mais il vous faudra bien sûr supporter de faire partie des milliers de personnes qui peuvent s’y amasser les week-ends. La piscine est ouverte de 11am à 3 pm et de 4pm à 7pm. Pour en profiter, rendez-vous à Astoria Park, 19th St entre Ditmars Blvd et Hoyt Ave dans le Queens (718 626 8623)
Du côté de Brooklyn, pensez à emmenez vos lunettes de soleil voir Red Hook. Vous pouvez même emprunter le ferry, gratuit lui aussi, pour vous y rendre. Sinon, par le métro, prenez la ligne F ou G jusqu’à l’arrêt Smith/9th St. Elle dispose d’un bassin olympique où vous pouvez facilement faire des longueurs et éviter les jeunes nageurs bruyants. La piscine est ouverte tous les jours de 11am à 3pm et de 4pm à 7pm. Red Hook Parf, 155 Bay St (Henry St).
A Manhattan, la Lasker Pool allie baignade et verdure puisqu’elle est située dans Central Park. Elle est également gratuite et ouverte tout l’été jusqu’au 7 septembre (Labour Day). Ouverture du bassin tous les jours de 11m à 3pm et de 4pm à 7pm. Entre 106th et 108th Sts (212 534 7639)
Le parcours modèle du modéliste
C’est au cinquième étage d’un immeuble de Tribeca que se cache le repère de Nicolas Caito. Sous les mansardes d’un studio clair et aéré, on y découvre la petite équipe qui entoure le modéliste français. Mais n’allez pas y imaginer la cachette secrète d’un créateur de mode. Nicolas Caito est modéliste. Il explique : « Les stylistes nous donnent un croquis, et on fait l’interprétation en volume de ces croquis. Les stylistes viennent voir, on essaie le modèle sur une fille et ils nous disent ce qu’ils en pensent. A partir de là, on leur fait le premier patronage qui va leur servir à monter le premier modèle qu’on voit ensuite défiler ». Parmi les grands noms de la mode américaine qui font appel à lui, Calvin Klein et autres Thakoon.
Les débuts du rêve américain
Un domaine auquel il était destiné puisque «une bonne partie de ma famille, du côté de mon père et du côté de ma mère, était dans la mode. Ils étaient tailleurs en Sicile puis en Afrique du Nord. J’ai grandi dans une famille pour laquelle le vêtement était important. C’est venu tout naturellement». Pour autant, dit-il, il a dû lui aussi faire le “douloureux apprentissage” et beaucoup de concessions.
Il entame donc sa carrière de modéliste à Paris, pour Lanvin, puis pour Hermès. En 2001, la maison américaine Bill Blass lui propose un poste de responsable d’atelier. Une réelle opportunité. « J’ai à peine réfléchi et je suis parti. C’était inespéré. En France, j’aurais dû attendre beaucoup plus longtemps avant qu’une telle chance ne se présente.». Mais l’équipe française est licenciée du jour au lendemain, en 2003. Retour à la case parisienne. C’est là que vient l’idée de créer son propre atelier. « Un matin je me suis réveillé en me disant « pourquoi pas le faire à New York ?». Je ne serais jamais venu installer une telle structure à NY si je n’y avais pas eu une pré-expérience. C’était déjà gonflé de venir faire ça ici, mais sans expérience préalable, ça aurait été carrément casse-gueule ».
A Frenchman in New York
Installer son propre atelier à New York. Un réel défi, même si en 2005 la conjoncture économique était plus clémente. Nicolas Caito s’est donc lancé dans l’aventure. Le plus dur au départ a été de savoir s’entourer des bonnes personnes. « A Paris, il y a une culture de la mode. Ici, j’ai trouvé un travail très approximatif au début. Les gens ne travaillaient pas avec le même soin que les parisiens. Mais ce n’est pas de leur faute. C’est comme demander à des français de faire des films hollywoodiens, c’est plus compliqué ». Moyenne d’âge à l’atelier, entre 25 et 30 ans. Pour lui, la jeunesse de ses collaborateurs est plus qu’un atout, elle est nécessaire. « C’est important de savoir s’entourer de jeunes parce que c’est plus « challenging », plus créatif. La mode est quelque chose qui évolue beaucoup donc c’est bien d’avoir des jeunes filles de 23 ans ici qui vous disent « bon ça c’est un peu rétro » ou « c’est pourri ».
La culture du challenge
Dès la rentrée 2009 Nicolas va se lancer un nouveau défi en ouvrant son atelier au public. Comprenez que vous pourrez vous offrir les services d’un grand atelier “à la parisienne” pour compléter votre propre garde-robe, même si cela reste une fantaisie à prix de luxe. Petite recommandation cependant, le but n’est pas de copier les vêtements de créateurs déjà existants. « La personne vient avec une idée, on l’accompagne dans sa recherche de matière et de modèle, on l’aiguille, un peu comme on fait avec les designers ». C’est là toute la nouveauté qu’il tente d’apporter à son atelier : plus de créativité. « Il y a plus un côté investissement dans la qualité que pure mode. On viendra ici pour un beau manteau en cachemire ou une belle robe du soir, mais on pourra aussi la reporter, parce qu’elle est simple, discrète et à son image ».
A 40 ans, son succès outre-Atlantique, loin de lui monter à la tête, lui donne une vision plutôt réaliste de la mode américaine. Un changement de vision qu’il accueille comme un défi permanent, puisque le marché américain impose des exigences qui sont différentes de celles du monde de la mode en France. « La base reste identique mais ce que j’ai pu apprendre en France est sans arrêt remis en question ici, par un marché, une demande, vraiment propres à New York. Les gens ne créent pas ici de la même manière et pour les mêmes raisons qu’en France. La notion de marché est beaucoup plus présente et les contraintes sont davantage prises en compte qu’en France ». Et quand on lui demande s’il aimerait travailler de nouveau avec la haute couture française, la réponse est immédiate et tranchée : « Paris restera la capitale de la mode, pour un certains nombre de raisons qui font sa beauté mais qui font aussi que ça ne m’intéresse pas. Je suis excité par ce qui se passe ici. Les jeunes créateurs sont vaillants et pleins d’idée. Ils m’intéressent davantage que ces mammouths français ! »
Le malaise Sarkozy
Le malaise présidentiel est l’occasion pour la presse américaine de se souvenir des habitudes françaises en matière de santé au sommet de l’Etat: en dire le moins possible. Le Washington Post pointe ainsi du doigt les vérités cachées de l’Élysée sur l’état de santé de ses Présidents au cours de l’Histoire. «Dès le début de son mandat, Nicolas Sarkozy avait été hospitalisé pour une infection à la gorge. Mais il l’avait caché aux Français après avoir pourtant affirmé qu’il présenterait publiquement et régulièrement ses bilans de santé. » Le journaliste du Post remonte ensuite un peu plus loin dans le temps. « Déjà à leur époque, Pompidou et Mitterrand dissimulaient des problèmes de cancer. Ils finissaient par l’avouer seulement quand la maladie devenait évidente. »
Les articles d’opinion du New York Times dédiés à Nicolas Sarkozy sont toujours aussi croustillants. Steven Erlanger, correspondant à Paris pour le journal américain, a réalisé cette semaine une petite « échographie» du cerveau présidentiel français. Et le journaliste n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pour lui, « Sarkozy renvoie l’image d’un politicien moderne, sans idéologie, qui va de l’avant. Mais aussi donne l’apparence d’une personne bling-bling, plutôt limitée sur le plan culturel et intellectuel. » Quand il annonce admirer Sylvester Stallone ou adorer Les Bronzés, son image en prend forcément un coup. Et quand en plus vos amis personnels se nomment Jean-Marie Bigard, Michel Sardou… Mais tout cela, c’était avant annonce Erlanger dans son papier. Maintenant, Sarkozy a changé. Pour preuve, le journaliste du Times s’appuie sur des articles récents de la presse française, dont un de l’Express : « La métamorphose». Il faut dire que Carla est passée par là depuis. Elle aurait « teinté » son mari de « haute culture », en l’introduisant auprès des gens importants de ce monde. Il fréquenterait ainsi des intellectuels, lirait de nouveaux écrits et s’affranchirait surtout de ses codes passés. On a entendu dans ses discours récents des passages de célèbres auteurs comme Céline ou Sartre. En attendant, c’est quand même lui qui a personnellement demandé à Johnny Halliday de venir chanter au Champs de Mars le 14 juillet dernier. On ne se refait pas du jour au lendemain…
Voilà un article qui devrait faire réagir. Signé du journaliste Mark Reinoso pour l’édition new-yorkaise du site www.examiner.com, il compare quelques différences notables entre le fonctionnement de la société française et celui de la société américaine. Et à la surprise générale, pour une fois dans un article d’opinion outre-Atlantique, notre Hexagone est littéralement encensé… Le journaliste commence pourtant fort quand il dit : « Ici, aux États-Unis, il ne se passe pas un jour sans que j’entende une personne autour de moi parler de la stupidité des Français, leur dégoût pour la guerre, leur snobisme ou leur amour pour le fromage. » En prenant ce contre-pied initial, Mark Reinoso montre par la suite que son pays a bien tort de blâmer trop vite les Frenchies. En matière de politique notamment, quand il défend les positions de Chirac ou Sarkozy sur certains points. Exemple : « Les États-Unis sont entrés en guerre en Irak au nom de la liberté et de la démocratie, pour au final sombrer économiquement et entâcher la réputation du pays dans le monde. Au contraire, Chirac a su ne pas s’impliquer car il savait qu’il mettrait son pays en faillite. » Il continue sa démonstration pro-française en évoquant d’autres exemples : les licenciements dans les entreprises, les dépenses gouvernementales et l’action du l’État dans les banques. En fin de compte, Reinoso prétend que les États-Unis deviennent encore plus socialistes que ne le sont les Français, en particulier depuis l’élection d’Obama. Le capitalisme américain serait un leurre, d’où cette remise en questions qu’il estime nécessaire pour ses concitoyens.
Depuis que le quotidien L’Equipe a révélé que Lance Armstrong s’était bien dopé lors du Tour de France 1999, le champion américain n’était plus en odeur de sainteté avec le public français. Son come-back lors de cette édition 2009 pouvait laisser craindre le pire pour sa côte de popularité le long des routes. Il n’en fut rien. Toujours sur www.examiner.com, la journaliste de Philadelphie Anne Rock parle même de Lance comme « un ennemi devenu bon ami. » Après l’avoir critiqué durement et l’avoir souvent comparé à un « robot sans âme », le public français a pu, avec ce Tour, voir en Armstrong « un sportif plus humain, moins invincible », qui finit seulement troisième. Anne Rock justifie le retour du Texan : « Pourquoi reviendrait-il à l’âge de 37 ans au risque de se ridiculiser devant ses détracteurs ? Tout simplement, car il a un amour profond pour son sport, une dernière tâche à accomplir afin de donner encore un peu plus d’espoir aux malades du cancer. » Ni hué sur l’ensemble du parcours, ni vilipendé par les médias tricolores, l’Américain a su reconquérir en partie le cœur des Français. Voici sans doute sa vraie victoire cette année.
Les bonnes adresses de la semaine
Grandes soldes aux Brooklyn Industries pendant tout le mois de juillet. A partir de 60% de réduction sur la collection printemps/été 2009. Les sacs imprimés sont à 29$ au lieu de 78 et les petits tops en dentelle passent de 58 à 22$. (718 599 7757)
Le showroom W29 offre lui aussi des soldes sur une multitude de griffes. Jusqu’à 80% de réduction sur des marques comme Dagmar, Margarita Saplala ou encore DeCouture. Les robes en soie de chez Dagmar sont à 210$ au lieu de 648$ et les sacoches en cuirs sont à 250$. Jusqu’au 24 juillet. Vendredi 10am-7pm, samedi 11am-4pm. 208W 29th St, entre 7th et 8th Ave.
Pour les hommes, Rothman’s accueille des offres intéressantes, avec des polos à 49$ ou des costumes passant de 900 à 500$. Les pantalons de Masons of Italy sont à 59$. Jusqu’au 4 août, du lundi au samedi de 10am à 7 pm et le dimanche de midi à 6pm. 200 Park Ave South, 17th St, Gramercy/Flatiron (212-777-7400 ).
Jusqu’au 26 juillet, profitez chez Billy Reid de soldes allant jusqu’à 70% sur la collection printemps 2009. Les articles de la sélection Billy Reid Limited Edition notammenent, pour hommes comme pour femmes sont en vente entre 20 et 100$. Et pour ne rien gâcher, vous vous verrez offrir du Bourbon et du poulet frit. De midi à 9pm, 54 Bond St (212 598 9355)
La Perla offre également jusqu’à 60% de réduction sur le prêt-à-porter, la lingerie et les maillots de bain, et ce jusqu’au 31 juillet.
Ne manquez pas non plus les soldes estivales des Greenwich Jewelers. Les bijoux de designers tels que Anne Sportun, Arena CPH ou Melissa Joy Manning, sont tous soldés de 25 à 50%. Jusqu’au 25 juilletDu lundi au vendredi de 11am à 7pm, le dimanche de 11am à 5pm. 64 Trinity Place (Rector St).
Pour la petite touche ambiance, profitez des soldes du Lafco Warehouse Store. L’endroit idéal si vous raffolez des savons, bougies parfumées et autres laits pour le corps, puisqu’ils sont soldés à hauteur de 75% pour une bonne partie d’entre eux. Vous y trouverez à peu près tout ce qu’il vous faut à moins de 40$. Les parfums d’intérieurs Lorenzo Villoresi sont à 8$ au lieu de 45$ et les bougies parfumées à la vanille de chez Claus Porto passent à 13$. N’oubliez pas non plus de passer par le rayon savons, on les trouve à seulement 3$ au lieu de 7$ habituellement. Tous les vendred de 10am à 6 pm. 161 6th Av, entre Spring St et Van Dam St.
Coté maison toujours, les magasins de déco ne sont pas en reste. Bo Concept baisse de moitié les prix de certains articles comme les canapés d’angle en cuir ou les lampes sur pied. Dans tous les magasins BoConcept de la ville, et jusqu’au 31 juillet. Chez Frette, vous pourrez bénéficier de 80% de réduction sur une sélection d’articles de linge de maison. 855 Grapevine Court, Central Valley.
Sortie du French Culture Guide
Un nouveau guide, gratuit, sort à New York, consacré à la “culture française”. Plus annuaire et repertoire que guide, il est édité par Hot and Cool Guides, jusqu’à présent spécialisé dans l’édition de guides de quartiers de New York.
Bars et restaurants, vie quotidienne, organisations et ressources locales : vous saurez toutes les bonnes adresses françaises et francophones de la ville. Il inclue aussi des interviewes de Français devenus propriétaires ou créateurs d’entreprises. Ce guide s’adresse aussi bien aux expatriés hexagonaux, qu’aux Américains désireux de connaître de plus près notre culture, ainsi qu’aux touristes.
Le guide sortira deux fois par an, une édition Cold (hiver) et Hot (l’été).
A l’occasion de la naissance de ce French Culture Guide, une soirée de lancement se déroulera au Bubble Lounge le mercredi 29 juillet de 6.30 PM à 11.00 PM. Entrée gratuite ; RSVP souhaitée : [email protected].
Bubble Lounge, 228, West Broadway (Tribeca).
Une Coupe du Monde de football amateur
Seize pays, quatre poules de quatre équipes, quarts, demies, finale, trophée remis au vainqueur… : bienvenue dans la première Coupe du Monde de football organisée en partie par la ville de New York. A ce détail près que les joueurs n’évoluent pas au niveau professionnel, mais sont plutôt coiffeurs, agents immobiliers ou serveurs. A l’origine de cette Copa N.Y.C., on retrouve deux américains fans de foot, Chris Noble et Spencer Dormitzer. Leur but ? Développer la pratique du football à New York en créant une vraie compétition, tout en permettant aux différentes ethnies de la ville de se côtoyer le temps de deux weekends.
Angleterre, Corée du Sud, Ghana, Jamaïque, Colombie… Tous les continents sont représentés. Avec bien sûr une équipe de France, emmenée par Frederick Lesort, gérant du restaurant l’Opia sur Lexington. « Avec la grosse communauté francophone qui vit à New York, nous avons un vivier de joueurs conséquent. On a plus ou moins sélectionné les vingt meilleurs pour faire bonne figure… Les organisateurs autorisent quand même cinq étrangers par équipe. » Quel objectif pour les Bleus ? « Passer le premier tour ! Après on verra… En fait, c’est surtout de se retrouver entre passionnés de football et de passer un bon moment ensemble. »
Le premier weekend sera consacré à la phase de poule et aux quarts de finale pour des matchs de deux fois 30 minutes. Le weekend suivant, retour au format traditionnel de deux mi-temps de 45 minutes pour les demies et la finale. Ces derniers matchs seront même retransmis sur ESPN ! Il faut dire que Tommy Smith, commentateur pour la chaîne, évoluera avec l’équipe d’Irlande durant le tournoi. Il ne s’est donc pas privé pour annoncer l’événement à l’antenne… Même le New York Times y à consacré un long papier. Si le succès est au rendez-vous pour cette première édition, le tournoi sera reconduit l’année prochaine et devrait passer à 24 pays.
Copa N.Y.C. ; entrée gratuite.
@ Flushing Meadows Corona Park (Queens) > Préliminaires et quarts de finale ; samedi 25 à partir de 9.00 AM et dimanche 26 juillet à partir de 10.00 AM.
@ Met Oval Soccer Facility (Queens) > Demies et finale ; samedi 1er août à partir de 7.00 PM et dimanche 2 août à partir de 9.00 PM.
Un été en France ou aux Etats-Unis ?
Chère Viviane,
C’est fait, l’école est bien finie. Une année qui s’achève avec beaucoup de pluie et de dérapages. Pas toujours facile, mais du moins nous ne ferons plus partis des nouveaux à la rentrée. Question que je pose et dont je discute avec mon époux sérieusement : nous ne savons pas combien de temps nous allons demeurer en expatriation et du coup aurons-nous assez de temps pour explorer cet immense pays ? Devrions-nous carrément annoncer à nos parents que nous ne rentrons pas cet été comme prévu, ou bien pensez-vous qu’il est plus important de se retrouver en famille ?
Karine de New Brunswick.
Chère Karine,
Votre interrogation ne m’étonne guerre, car elle se pose chaque été pour ceux habitant loin de leurs racines avec peut-être des parents qui sollicitent d’avantage votre présence. Je crois que dans ce monde qui nous entoure, rien n’est prévisible de la même façon, l’inattendu faisant partie intégrante de nos projets et l’incompréhension nous rend sans doute plus craintif du spontané.
Alors du point de vue de votre lunette de votre famille en expatriation, que pouvons nous-dire ? Vous vivez dans un pays qui présente un infini de découvertes, de toiles de fond lumineuses et d’aventures inimaginables par les autres réunis de l’autre côté de l’océan ! Faut-il en profiter à fond, là tout de suite, consulter l’internet, trouver les points chauds du tourisme, pas trop touristiques ? Explorer ce pays d’un bout à l’autre prendrait bien plus d’une année sabbatique : d’un côté l’étendue du Far Ouest, les côtes où nagent librement les phoques Californiens ; de l’autre, les sommets des Téton regardant les parcs nationaux. Et pourquoi pas les pistes de ski d’été au Colorado ou encore les vagues magiques de Hawaï ?
C’est vrai, la liste est exhaustive de tentations inoubliables. Certes, ce ne sont pas les sept Merveilles du Monde, mais tout de même. Constatez plutôt : 50 Etats, 305 millions d’habitants, 41 villes de plus d’un million d’habitants, 2 000 groupes ethniques, quatre langues principales (inclus le français), 337 langues plus 176 langues indigènes. Une superficie de presque dix millions de km², 20 000 km de côtes avec des climats allant du tropicale humide, à la grande sécheresse chaude en passant par le froid glacial.
Cet éblouissement remplit de variété se manifeste aussi d’un aspect artistique, créatif, souvent indigène, dont la musique, le théâtre, le ballet, le cinéma et la mode font aussi partie des festivals d’été qui n’en finissent pas dans les mégapoles de la côte Est vers la côte Ouest. On peut suivre en traversant la Sun Belt floridienne, en passant par le Texas pour arriver en Californie par exemple. Tout ceci béni et protégé sous un même drapeau portant les couleurs bleu, blanc, rouge, couleurs qui nous tiennent aussi tant à cœur !
J’entends votre envie, votre désir de boulimie. Vite, vite, il faut que je découvre, que je partage, que je montre, que j’enseigne ! Je veux laisser des images, des empreintes dans les yeux et le cœur de nos enfants. Intéressant article l’autre jour dans le New York Times parlant des étudiants Américains visitant l’Europe et de l’espoir de leurs parents qu’ils rentreraient équipés d’une compréhension, d’un respect et d’une nouvelle ouverture d’esprit qui aillent au delà d’un clic d’appareil photo.
Je comprends bien cette frénésie, cette peur d’échouer en tant que « maître de conférence » de la vie de vos enfants. Cette inquiétude d’avoir gaspillé vos choix d’apprentissage en tant que parents, sachant que cela ne pourra sans doute plus jamais se représenter. Quel cadeau avorté, quel chance loupée, quel acte manqué ! Personnellement je pense que notre devoir en tant que parent est infini. Il s’étend bien au-delà de la géographie, du tout savoir, du savoir répondre à tout. Notre rôle évolue à travers chaque étape, chaque nouvelle fenêtre qui s’entrouvre et c’est souvent l’accompagnement qui compte le plus.
D’autres parents dans votre situation prennent conscience d’avoir vécu dans un cocon où il était possible de se sentir chez soi, tout en étant loin de soi. Ceux d’entre nous qui habitent en dehors d’une métropole ressentent moins le besoin de bouger, de partir, car la nature et ses recoins, la plage et ses parasols, les sentiers et ses « roller balades » sont tout autour, disponibles au bout du sentier. Souvent fatigués des retours obligatoires en Europe, vous voulez pouvoir profiter de votre maison, de votre jardin, de votre tranquillité. Le besoin de découverte s’estompe et on remarque à quel point il est bon d’être chez soi sans les horaires et conduites contraignantes, sans les activités réglementées. Apres tout, l’été est ici souvent ensoleillé, chaud, voire trop chaud. Mais là encore, en dehors de la ville, vous souffrez moins. La piscine du coin est publique et propre, le passe pour la plage pas cher et les journées sont assurées sans devoir être animées.
Cependant, ce sont souvent nos familles de là-bas qui tiennent les rennes. Les vacances sont organisées, télécommandées et prévues de la même façon tranquillisante chaque année. Ne pas venir, quelle trahison, quelle ingratitude, quel rejet ! Vous n’arrivez pas à trouver une excuse qui tienne la route. Exemples types : la maison restera vide et nous n’avons pas d’alarme ; il nous faudra mettre le chien au chenil ; nous avons prévu un voyage de rêve avec nos amis en RV de luxe…
Alors, quelle solution ? Pour une fois, j’avoue me sentir partagée. Peut-être est ce parce que je suis une vieille expatriée, que j’ai suivi plusieurs pistes américaines, que je deviens plus nostalgique… Mon cœur balance donc. Les attaches ataviques, les retours au terroir sont pour beaucoup d’entre nous indispensables, comme un souffle de vie, une rafale de vent qui permet de renouveler nos forces d’exilés. Pour certains, l’esprit d’aventure prend le dessus, et après une année difficile, permet de retrouver vigueur, équilibre et épanouissement. Pour d’autres, c’est plutôt une façon de commencer à couper le cordon ombilical délicatement, la distance permettant de se sentir plus fort et libéré.
Karine, vous serait-il envisageable de couper la poire en deux ? Vous savez, nos chapeaux éclectiques de parents sont les mêmes que ceux de vos parents qui se balançaient avant sur leurs propres têtes. Alors cela ne vaudrait-il pas la peine de tout simplement partager votre questionnement ? Non, vous ne cherchez pas à poser vos amarres ailleurs, bien entendu. Vous les aimez tout autant mais ne serait-ce pas à votre tour d’être guide et hôte pour votre propre famille ? Qui sait, vous aurez peut-être la bonne surprise de les entendre dire : « pas de problèmes, quelle bonne idée, on s’arrange pour les dates et on vient vous rejoindre. » Alors, passez de bonnes vacances, ici ou là, l’important est d’être entouré de personnes que l’on aime. C’est bien cela la vraie découverte de la vie.
Pour poser vos questions à Viviane : [email protected]
Carla Bruni au Radio City Hall
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