A l’occasion du festival Crossing the Line organisé par la FIAF, 11 artistes Français et Américains dévoilent des œuvres spécialement crées pour cette exposition intitulée Art Under Glass. Parmi eux on retrouve notamment Olivier Babin, Francois Leloup Collet, Marie Maillard, Amelie Chabannes…
Cet événement qui durera jusqu’au 27 septembre propose un mélange entre arts visuels et mode. Depuis le trottoir les visiteurs pourront également découvrir la collection Rachel Rachel Roy.
Macy’s du 8 au 27 septembre. Vitrine située à Broadway et 34th Street. Visible gratuitement et 24h/24 depuis le trottoir.
Arts visuels et mode à Macy's
Un week end inattendu à Pittsburgh
Si vous voulez être celui ou celle que l’on écoute dans les dîners ou lors des et avoir un temps d’avance sur tout le monde, dès la fin du G20 qui s’y tiendra à partir du 23 septembre, courrez à Pittsburgh – Pennsylvanie découvrir une ville qui, comme Liverpool,
Glasgow ou Birmingham en Grande-Bretagne a su faire oublier son passé industriel pour
devenir la « première ville artistique de taille moyenne des USA ».
Oubliez l’enfer à ciel ouvert, le surnom donné autrefois à cette ville de l’acier. Désormais Pittsburgh est une ville verte, aérée, classée numéro 1 des villes les plus propres des USA. Alors, à part se balader sur les rives des trois rivières qui entourent la ville, qu’est-ce qui fait qu’il faut aller à Pittsburgh dès que les chefs d’Etat du G20 auront quitté la ville ?
Assurément, le Musée Andy Warhol vaut, à lui seul, le déplacement. Sur
ses sept étages, c’est toute la vie et l’œuvre de l’artiste naît à Pittsburgh qui sont présentées à travers photos, films, toiles, objets et enregistrements. Si vous aimez Warhol, vous y passerez la journée !
Également en plein centre ville, le Cultural District rassemble sur 14 blocs l’un des plus prestigieux complexes d’art contemporain d’Amérique du nord ! Étonnant, non ? Quartier totalement rénové, on y trouve librairies, cinémas, galeries, opéra, ballet fort renommé, orchestre symphonique, bars et restaurants. L’ensemble fournit du travail à plus de 1000 salariés ce qui vous donne une idée de l’effervescence qui caractérise ce Cultural District.
Un peu plus loin, le Carnegie Museum of Art et le Musée d’Histoire Naturelle sont installés dans un bâtiment contemporain superbe.
Autre lieu culturel, le Mattress Factory. Installés dans une ancienne usine à matelas du quartier historique de Pittsburgh, des artistes professionnels trouvent là l’espace nécessaire à leur expression et n’hésitent pas à transformer les locaux eux-mêmes en création artistique. À voir.
Et puis avec 25000 étudiants, je vous assure que les soirées et les nuits sont fortement agitées et bruyantes, surtout dans Carson Street, au sud, succession ininterrompue de bars, restaurants et discothèques.
S’il vous reste un peu d’énergie et si vous êtes amateur d’architecture, vous ne manquerez pas d’aller visiter les mondialement célèbres maisons de l’architecte Frank Lloyd Wright, à qui l’on doit également le Musée Guggenheim de New York. À une heure de voiture depuis Pittsburgh, sa « Falling water house » est aussi surprenante qu’intéressante.
En ajoutant la possibilité d’assister à des rencontres de base-ball, de football américain et de hockey sur glace de haut niveau (vainqueur du Super Bowl et de la Stanley Cup en 2009) vous avez de quoi varier les plaisirs et revenir comblé d’un week-end à Pittsburgh.
À voir absolument:
– le Musée Warhol, avec la plus grande collection de l’artiste au monde
– Le Carnegie Museum of Art, pour y voir des collections somptueuses d’art impressionniste, post-impressionniste et moderne européen et américain
– Le Mattress Factory, dans une rue typique du vieux Pittsburgh
– Une représentation du Ballet de Pittsburgh, acclamé un peu partout dans le monde
– L’Heinz History Center, plus grand Musée d’histoire de Pennsylvanie
À faire absolument :
– Prendre le vieux funiculaire pour monter au sommet d’une colline depuis laquelle on obtient une vue panoramique sur la ville, les trois rivières, quelques-uns des 446 ponts et sur les buildings de downtown.
– S’arrêter devant l’œuvre de Jean Dubuffet à l’entrée du Carnegie Museum of Art
– Aller assister à une rencontre sportive (base-ball, football américain ou hockey) dans l’un des stades situés en pleine ville, au bord de l’eau.
– Passer la soirée et plus si… Dans le South Side en allant de bar en bar
– Louer une voiture pour profiter de la belle nature des environs de Pittsburgh, pour aller
visiter les maisons de Frank Lloyd Wright et pour s’arrêter au Tanger Outlet à Washington
PA
Comment y aller ?
Pittsburgh est à une petite heure d’avion de NYC, avec de nombreux vols quotidiens.
L’aéroport est à 15 minutes de downtown.
Où dormir ?
Les grandes chaînes d’hôtel sont présentes à Pittsburgh, Sheraton, Holiday Inn, Courtyard by
Marriott, … Préférence pour le Marriott Renaissance.
Où déjeuner ?
Dans une église ! Au Church Brew Works. Pas pour la qualité de la cuisine mais,
évidemment, pour l’originalité du lieu. Le restaurant est vraiment installé dans cette ancienne
église. Autre suggestion, dans l’ancienne gare (Station Square) au Grand Concourse
Restaurant. Belle salle, bon service et bonne table, surtout pour le poisson.
Où dîner ?
Dans South Side, le quartier qui bouge le plus le soir, sur Carson Street avec un grand choix
de restaurants. Pourquoi pas un japonais ? Le Nakama Steak house et Sushi Bar.
Où prendre un verre ?
Au Club Café dans le South Side District
Un dernier conseil ?
Évitez le Just Ducky Tour, ce véhicule amphibie bien connu des américains, qui propose un
tour de ville sur terre et sur la rivière.
Pour préparer votre séjour à Pittsburgh : www.visitpittsburgh.com
Une "charter school" franco-américaine à NY
C’est désormais officiel. Le Board of Regents de l’Etat de New York, suivant les recommandations du Department of Education (DoE) de New York, a validé mercredi le projet d’école à charte franco-américaine NYFACS (New York French American Charter School), qui était dans les cartons de l’association EFNY (Education Française New York) depuis 2005. « Je suis très heureuse mais on ne peut pas s’endormir sur nos lauriers » l’une des initiatrices du projet, Corinne Bal, qui, avec d’autres, s’est détachée de l’association pour avancer sur le projet. «Il faut désormais que la communauté francophone se mobilise pour soutenir l’école.»
Conçu comme un « centre multiculturel », NYFACS s’adressera aux enfants francophones et anglophones désireux de suivre une formation bilingue mêlant la rigueur de l’éducation française à la souplesse de l’enseignement américain. Y seront dispensés des cours d’Histoire du monde et de littérature dédiés au pays d’origine des élèves. Les enseignants, sous réserve de reconnaissance d’équivalences, seront recrutés dans le monde francophone.
Les charters schools (écoles à charte) sont des écoles publiques, disposant d’un statut particulier qui les autorise à déroger aux règles des écoles publiques ordinaires. Elles reçoivent une enveloppe d’argent publique pour leur fonctionnement, qu’elles gèrent conformément à leur règles propres et qu’elles complètent en levant des fonds privés. Cette future charter school n’est donc pas à confondre avec les “dual language programs” qui, dans six écoles de New York assurent un enseignement bilingue dans le cadre d’écoles publiques ordinaires.
Conformément aux règles des charter schools, la NYFACS sera gratuite et tenue à des obligations de résultats. Proposant la première année des classes de K, 1st et 2nd Grade, elle ouvrirait progressivement des cours de niveaux supérieurs, menant à terme au Baccalauréat International et au Regents High School Diploma, la clef aux grandes universités du monde anglophone et francophone. L’école, dotée d’un budget estimé à environ deux millions de dollars, accueillerait 150 élèves pour commencer, recrutés par loterie si toutefois la demande dépassait l’offre de places.
Le dossier accepté, il faut désormais trouver un bâtiment, public ou privé, pour accueillir la nouvelle école. La recherche se concentrera sur les Community School Districts 3 et 5, qui regroupent Harlem et une partie de l’Upper West Side, précise Corinne Bal, qui insiste aussi sur la nécessite à présent de lever des fonds pour assurer le fonctionnement de l’école. «Certes, le projet a été validé, mais ça n’est qu’une étape. Ce n’est que le début du commencement ! », rappelle-t-elle.
Pour Fabrice Jaumont, attaché linguistique au Consulat général de France, la validation du projet est un « exploit ». « Ce sont des parents qui ne connaissaient pas tous le système éducatif américain. Ils se sont rassemblés, associés à des experts et ont vraiment mouillé leur chemise », indique-t-il, en parlant de l’équipe qui a mené le projet. «Ils ont fait quelque chose d’incroyable». Pour l’heure, la première rentrée de NYFACS est prévue pour septembre 2010.
Pour en savoir plus: NYFACS.
François Nars, la vraie star de la Fashion Week
Cela faisait dix ans qu’il ne faisait plus la Fashion Week. Et puis il a recommencé, en Février 2009. Il a confirmé son grand retour hier soir, en faisant sensation au defilé Marc Jacobs. Ses looks etaient inspirés du danseur Martha Graham.“New York a un côté très conservateur en ce qui concerne le maquillage. Avec Marc [Jacobs], on essaie de faire quelque chose qui se rapproche davantage des défilés parisiens. C’est plus graphique, plus théâtral“explique-t-il à French Morning.
Success story
Originaire du sud de la France, François Nars débarque à New York en 1984. Il commence à travailler pour les plus grands créateurs Lagerfeld, Dolce&Gabbana et magazines de mode. Il crée en 1994 une ligne d’une dizaine de rouges à lèvres et demande à son copain Fabien Baron, une autre figure française dans le milieu new yorkais de la mode, de dessiner le packaging minimaliste.
Vendus d’abord exclusivement à Barneys New York, la distribution s’étend jusqu’à 400 points de ventes aujourd’hui (principalement des grands magasins de luxe comme Saks, Neiman Marcus et aussi Sephora). La gamme grandit aussi et les produits se vendent comme des petits pains avec leur noms provocateurs (que François choisit lui-même). Cela donne ‘Orgasm’, ‘Deep Throat’, ‘Striptease,’ and ‘Sex Machine’. Le blush “Orgasm” est toujours l’une des meilleures ventes chez Sephora. Son succès a conduit à des déclinaisons comme le coffret baptisé ‘Safer Multiple Orgasm’.
En 2000, le groupe japonais Shiseido Cosmetics rachète la marque pour une belle somme et François Nars devient directeur de la création. Sa recette pour le succès? “Il faut croire en soi, avoir un objectif et s’y tenir.” Il ajoute qu’il faut travailler avec les meilleurs. Lui qui a travaillé avec Richard Avedon, Irving Penn jongle désormais entre ses pinceaux de maquilleurs et l’objectif du phographe. Il prépare d’ailleurs un livre de portraits (son troisième livre) et une exposition de ses photos qui aura lieu en 2010 à New York et à Paris.
Juliette Binoche en vidéo
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=t5D4q_MOntY&hl=en&fs=1&]
(Reportage Romain Pelleray et KeepInNews).
Les vainqueurs du concours French Morning
Vous avez été très nombreux à participer au concours pour gagner 4 places (2×2) pour I-am, le spectacle de Juliette Binoche et Akram Khan au BAM.
Le tirage au sort a désigné les deux gagnants suivants, qui reçoivent chacun une paire de tickets:
-Michele de Milly
-Valerie Bentley
Que les perdants se rassurent: il reste des places en vente.
IN-I au Brooklyn Academy of Music: le 15 sept, 17 au 19, 22 au 26 Sep à 19h30; 16 septembre à 19h; 20 septembre à 15h.
Déshabillez vous
Cher Nicolas : J’ai 55 ans, marié, deux enfants maintenant adultes, et je suis propriétaire de trois restaurants français qui marchent tous très forts. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver la et pourtant, me voilà incapable d’apprécier la vie que je me suis construite. Le milieu de la restauration française à New York a beaucoup changé, il n’y a plus l’entraide d’avant, j’ai envie de tout laisser tomber mais mon orgueil est plus fort que moi. Mon épouse que j’aime se laisse aller et j’ai une maîtresse de 20 ans ma cadette qui ne me satisfait que sexuellement. Je ne suis pas dépressif, je n’arrive juste pas à trouver la bonne direction pour m’en sortir. Comment faire ? Martin, Manhattan.
Cher Martin,
Lors de notre discussion téléphonique, vous m’avez parlé de beaucoup de choses. Que cela concerne votre vie personnelle ou professionnelle, il y a un point commun à tout ça : c’est très compliqué ! Plus sérieusement, il me semble que vous êtes l’exemple parfait de l’homme qui amasse encore et encore, par peur de perdre quelque chose ou par peur de passer à côté de quelqu’un. Cela ne m’étonne pas que vous soyez le fils aîné de parents divorcés jeunes. Vos responsabilités ont commencé très tôt, trop tôt. A partir de ce jour, laissé tout nu, abandonné à vous même, vous vous êtes habillés de vos amis, de vos amours, de vos joies et de vos peines, de vos victoires et de vos défaites, bref de tous les événements qui font une vie. Lorsque l’on est encore jeune, ce genre de vie va un moment. On veut tout, tout le temps, ce n’est jamais assez, femmes, argent, amis, succès. On se construit une personnalité d’éternel insatisfait. Cela dure un temps, et parfois, c’est vrai, cela aide à réussir sa vie, mais à quel prix ? 40 ans plus tard, cela fait beaucoup à porter, vous ne vous reconnaissez même plus, vous vous êtes perdu, vous vous sentez écrasé.
Si je pouvais vous dessiner aujourd’hui, cela serait celui d’un homme écroulé sous le poids des responsabilités et de ses propres peurs. Écroulé car incapable de lâcher du lest, de se dire, par exemple, « j’ai assez travaillé, je n’ai pas de problèmes financiers, c’est au tour des autres maintenant, moi, je passe à autre chose ». Écroulé a force de faire les questions et les réponses sur tout. Écroulé de ne pas savoir tourner la page sur des événements pas aussi importants que cela. Pourtant, la solution pour vous cher Martin est bien là. Lâcher du lest, oser changer ne serait ce qu’un aspect de votre vie et voir ce que cela donne.
Il faut faire preuve de courage pour passer ce cap car il n’y a plus de retour en arrière possible. « J’ai peur de la réaction des enfants si je décide de divorcer. Si je vends deux de mes restaurants, la jeune génération aura l’impression d’avoir gagné et je n’existerai plus » sont des fausses excuses et sont le prétexte parfait pour ne pas avancer. La réaction de vos enfants, vous ne la connaîtrez que lorsque vous aurez agi, d’un côté comme de l’autre. Si vous vous comportez correctement, leurs réactions d’adultes ne peuvent être que positives. Quant à votre métier, peut être justement serait-t’il temps de laisser la place à la jeune génération en leur transmettant votre savoir faire au lieu de vous bagarrer inutilement contre eux.
Vous cherchez à vous convaincre que vous avez raison parce que vous avez peur du changement, alors que le changement c’est la nature de la vie. Avec tous vos interdits, vous ne laissez pas la vie suivre son cours. Vous vous interdisez de rêver, de faire un break, d’être tout simplement bon et généreux avec vous-même.
« Je porte des habits qui ne me vont plus ». Pour avoir une chance de vous offrir une nouvelle garde-robe et de ressembler enfin à l’homme que vous êtes aujourd’hui, il vous faudra d’abord abandonner ces vêtements que vous portez depuis bien trop longtemps. Fixez vous un objectif à court terme, entre 3 et 6 mois, et faites l’effort de ne pas voir au-delà. Vous pourriez commencer par résoudre les problèmes que vous rencontrez dans votre travail. Stabiliser votre vie professionnelle c’est faire la paix avec vos propres démons, ceux de l’homme qui amasse tout. Il est fort probable qu’ensuite, le regard que vous porterez sur votre vie personnelle sera bien différent de celui d’aujourd’hui, faussé qu’il est par vos angoisses existentielles. Que vous decidiez de vivre avec votre femme, votre maîtresse ou en célibataire, c’est votre choix, vous êtes l’expert de votre vie. En tant que coach, je ne suis pas là pour vous dire ce qu’il faut faire, mais pour vous accompagner dans votre réflexion afin que vous trouviez la réponse qui est en vous. Je ne vous conduis pas à faire le bon choix. Je vous conduis à faire un choix, le vôtre.
Armez vous de patience et de détermination, servez vous de votre orgueil, mais cette fois ci bien placé, et faites-vous aider par un professionnel si vous en ressentez le besoin. Votre but est d’alléger votre vie. Plus vous allez vous diriger dans cette direction, plus vous allez faire connaissance avec l’homme que vous êtes en train de devenir, celui que vous êtes vraiment.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez son website www.monlifecoach.com
Les Français sont "superb"
A l’heure des débats américains sur la couverture maladie, la presse se tourne vers le pays qui aurait “le meilleur système de protection social au monde”: la France. Le New York Times interview de Victor G. Rodwin, Professeur à New York University. compare les deux systèmes. La France aurait le taux le plus faible de “morts évitables” tandis que les Etats-Unis se traînent à la 19ème place. Selon ce spécialiste de la couverture maladie, « le système français prouve qu’il est possible d’arriver à une couverture universelle ».
Roger Cohen fait lui aussi parler les chiffres. Toujours dans le New York Times, il insiste sur le fait que la France ne dépense que 11% de son PIB pour une couverture universelle alors que les USA en dépensent 16,5% pour une couverture inégalitaire. Une disparité qui ne proviendrait pas d’une différence idéologique. Selon lui la France qui serait beaucoup moins socialiste qu’on ne l’imagine aux USA, serait tout simplement plus efficace.
La presse US n’a pas manqué l’un des plus gros sujets de la rentrée française : la taxe carbone. Dans le Time, Adam Smith explique que la France est en passe de devenir «le plus grand pays à utiliser les taxes pour ralentir le réchauffement climatique». Mais ce projet de loi qui n’a pas encore été adoptée par les parlementaires est loin d’enchanter les français. Selon une étude parue dans Paris Match, 2/3 d’entre eux seraient contre une telle mesure Le journaliste ne semble pas leur donner tort puisqu’il indique que les taxes «ne garantissent pas une baisse des émissions». Pour finir, on apprend que cette initiative française pourrait bien être suivie par ses voisins européens.
En déplacement à l’Université d’été de l’UMP, le Ministre de l’Intérieur, Brice Horefeux a créé la polémique en disant (probablement à propos d’un arabe) : «Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes”. La presse américaine qui a largement relaté l’événement s’est néanmoins gardée de donner une opinion. En dehors de l’AP, la majorité des journaux sont restés factuels. Selon leur papier, il s’agit d’une «vilaine controverse» pour cet ancien Ministre de l’Immigration. En faisant référence au passé colonial de la France, à la discrimination raciale et aux affrontements entre jeunes et force de l’ordre, l’AP démontre que ces remarques interviennent dans un contexte où les minorités sont déjà à fleur de peau.
Comment y assister
Branle-bas de combat au Consulat. A peine débarqué à New York, le nouveau Consul général Philippe Lalliot se retrouve avec la tâche immense d’organiser la grande rencontre avec la communauté française souhaitée par le président français, qui aura lieu le 23 septembre au Manhattan Center Studio. La dimension de l’évènement n’a rien de commun avec les traditionnels pince-fesses du consulat. “C’est une énorme logistique, confie Philippe Lalliot, à commencer par la question des invitations: qui inviter, comment”. Pour résoudre le problème, le Consulat a donc mis en place un système d’inscription en ligne, ouvert à tous les ressortissants français vivant à New York. “C’est un système qui n’est pas parfait mais qui est le plus démocratique qu’on ait trouvé” explipque le Consul Général.
Les personnes intéressées devront donc se rendre sur le site internet du Consulat et remplir un formulaire (un par personne). Il suffit d’être français et majeur pour pouvoir s’inscrire. Les personnes inscrites devront ensuite aller retirer leur invitation au Consulat qu’ils devront présenter sur place.
La capacité d’accueil du Manhattan Center Studio est limitée (3400 places précisément). Les invitations seront donc attribuées dans l’ordre de l’arrivée des demandes. La double affiche (le président sera accompagné de Carla Bruni-Sarkozy) garantit une affluence record. Les inscriptions sont ouvertes…
Rentrée en français dans le Queens
Le premier jour de cours à PS 151, mercredi, dans le Queens, a tout d’une rentrée banale. La fin des cours sifflée, les parents, tantôt anxieux et joyeux, attendent la sortie de leur tête blonde, guettant, avec impatience, l’ouverture des portes. A 2h28 pétantes, les enfants sortent enfin de l’imposant bâtiment de brique, visiblement heureux de pouvoir retrouver la liberté.
Mais cette rentrée 2009 avait néanmoins quelque chose de particulier. Il n’y avait qu’à tendre l’oreille ce jour-là pour s’en rendre compte : on parle désormais le Français à la sortie de l’école de Woodside! Surprenant, direz-vous, dans un établissement dont 45% des élèves sont d’origine hispanique. Pas vraiment, en réalité. En effet, l’école donnait hier le coup d’envoi de son nouveau dual language program, le 5ème du nom à New York et le 1er dans le Queens. (Les autres sont à Brooklyn-Carroll Gardens (PS 59), l’Upper West Side (PS 84), Harlem (PS 125) et une middle school dans le Bronx).
Parmi les pionniers du nouveau programme, le jeune et téméraire « first grader » Alexandre Maubourguet se remet tout juste de sa première matinée de cours.
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Au total, une dizaine sont inscrits en Kindergarden, 16 en 1st Grade selon la direction de l’école. Les élèves – chaque classe comprend autant de francophones que d’anglophones – recevront une formation bilingue, en français et en anglais. Ainsi les mathématiques seront-ils enseignés en anglais, tandis que le vocabulaire associé à la matière le sera en Français. D’autres enseignements, comme les sciences, l’éducation physique et sportive, l’art et la musique, seront eux intégralement en anglais.
Dans un quartier où de nombreuses communautés francophones provenant d’Europe ou d’Afrique du Nord se sont installées, et qui est relié par le subway aux bastions francophones de l’upper west et east side de Manhattan, on se félicite du lancement du programme. Parmi les parents armés de leur poussette ce mercredi, à la sortie de l’école, la souriante Magalie Bertoïa, maman du petit Jason inscrit en 1st Grade, ne cachait pas sa joie.
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A l’origine du projet, Virginie Le Lan et Hélène Maubourguet, deux « mères courage » françaises résidant à Astoria-Woodside et membres de l’association EFNY (Education Française à New York) qui promeut l’éducation française à New York, peuvent désormais apprécier le fruit de leurs efforts. Après avoir assuré le montage du projet, avec le soutien de l’Office of English Language Learners, du Community Education Council et de l’Ambassade de France, Hélène Maubourguet, pour sa part, ne s’inquiète pas du nombre d’inscriptions pour cette première rentrée.
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Le lancement du dual language program intervient à un moment de transition pour PS 151, une école dont Jason Goldner a pris les rênes l’an dernier avec pour objectif d’en moderniser les cours. Pour le principal, le nombre d’enfants inscrits est encourageant pour le développement du programme bilingue. Assis dans son bureau après une matinée éprouvante, il tient à rappeler qu’il reste encore de la place pour les enfants qui souhaiteraient rejoindre le programme.
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Jason Goldner espère que le programme bilingue connaitra le même succès qu’à PS 84 à Manhattan ou qu’à PS 58 à Brooklyn. Grâce à son initiative, Woodside deviendra peut-être le nouveau « French Quarter » du Queens.
Un petit Merci à New York
Merci, le concept store « caritatif » qui a ouvert ses portes dans le Marais en Mars a tapé dans l’œil de Gap. Patrick Robinson, le directeur éxécutif de la création de Gap décide de faire venir Merci à New York, le temps de la Fashion Week. « Le défi a été de créer un mini Merci en 48h », explique Jean-Luc Colonna d’Istria, le «senior» du secteur maison pour Merci. Le magasin éphémère de 65m2 reproduit le décor du magasin parisien, jusqu’à la citation de Jean Giono (le titre d’un recueil de ses lettres) au mur «J’ai ce que j’ai donné», en français s’il vous plait.
La genèse de Merci commence il y a trois ans. Marie-France et Bernard Cohen, les créateurs de Bonpoint, vendent la marque de vêtements de luxe pour bambins au groupe EPI, la holding familiale des Descours qui détient également les chaussures JM Weston. Jackpot! Les Cohen sont pour le moins à l’abri du besoin… Ils réfléchissent alors à un nouveau concept, celui du magasin philantropique. S’étant rendus à Magadascar (où sont fabriquées les broderies des vêtements), ils décident de reverser tous les profits du magasin à une association pour les enfants de Madagascar.
Dans la caverne d’Ali Baba parisienne se mélangent mode, fleurs, déco, parfumerie, livres et restaurant. Dans le magasin “pop up” de New York, on trouve un peu de tout aussi, des parfums Annick Goutal (vendus à la pompe pour éviter le gâchis), des trenchs dessinés par l’illustrateur français Soledad ($295) ou des jeans peints par l’artiste française Laurence Amélie ($149). Le mini Merci n’est pas le tremplin pour ouvrir une réplique du magasin parisien à New York, selon Jean-Luc Colonna d’Istria. En revanche, les fondateurs espèrent bien que cette nouvelle visibilité incite les clients new yorkais et internationaux de passage à Paris à mettre Merci dans leur calepins.
Mercredi soir, la fête d’ouverture de Merci a réuni hier le gratin de la mode et les fashionistas new yorkaises. Anna Wintour la rédactrice en chef de Vogue américain a fait une apparition dans la boutique, révisant son français et s’essayant à la prononciation du «Merci beaucoup ». Les articles papeterie avec la citation de Jean Giono se vendent comme des petits pains, selon Jean-Luc Colonna d’Istria. Merci à Gap de faire de Jean Giono, l’invité improbable de la Fashion Week.
Merci Gap sera ouvert jusqu’au 5 Octobre
680 Fifth Avenue, sur 54th Street;
212-977-7023
Merci
111, boulevard Beaumarchais
75003 Paris
Bisous menacés, Françafrique et bonus banquiers décriés
La bise serait-elle à bannir ? Cette habitude bien française, comparée à la baguette et l’expresso dans le Washington Times est de plus en plus perçue comme une menace pour la santé. L’article de Jamey Keaten de l’ Associated Press explique comment ce geste de courtoisie est devenu inapproprié par temps de pandémie mondiale de grippe A. Des campagnes anti bisous sont menées, notamment dans les écoles. « La grippe A a déjà changé notre vie » titre Le Parisien. A la fois drôle et inquiétant, l’article raconte comment les Français se préparent à affronter le virus alors qu’un troisième cas mortel vient d’être enregistré. On y apprend que postillons et autres éternuements font peur aux français, de même que la bise qui est désormais interdite dans l’entreprise AXA.
La Françafrique est montrée du doigt. A l’occasion des incidents post électoraux survenus au Gabon, le Time s’interroge sur la tolérance française à l’égard des dictateurs Africains. Une partie des Gabonais reprochent à l’ancienne puissance coloniale de soutenir leur nouveau Président, Ali Ben Bongo, qui n’est autre que le fils du despote Omar Bongo. Alors que l’opposition crie à la fraude électorale, le Consulat de France et Total ont été prises pour cibles à Port-Gentil.
Leaders Américains et Européens s’opposent sur la question des bonus banquiers. Le New York Times indique que la tension serait montée d’un cran lors de la réunion des ministres des finances des pays du G-20, qui s’est tenue vendredi dernier à Londres. Alors que Mr. Geithner, le Secrétaire au Trésor américain insiste sur l’importance d’apporter du capital aux banques, il ne semble pas emballé par une restriction des bonus. Ces derniers représentent pourtant un outrage selon son homologue française Christine Lagarde. Une source anonyme évoque l’idée selon laquelle les Etats-Unis, trop soucieux de voir aboutir la réforme sur la couverture maladie, ne pourraient se permettre d’avoir l’air de céder face aux pressions européennes.
Jo-Wilfried Tsonga à Gaël Monfils en passant par Gilles Simon et Josselin Ouanna, la nouvelle génération de tennismen français fait parler d’elle dans le New York Times. Dans un article signé Joshua Robinson ces quatre compétiteurs de l’US Open sont présentés comme les meilleurs joueurs de tennis que la France ait eu depuis longtemps. Ils sont d’ailleurs comparés à Henri Leconte et Yannick Noah. On y apprend également qu’ils sont très bons amis et qu’à l’occasion de leur séjour à New York, ils aiment se réunir au Tout Va Bien, un restaurant français de midtown Manhattan.