Rédiger une revue sur un restaurant dont la réputation n’est plus à faire, s’avère une tache difficile. Après avoir écarté l’option de la file indienne d’adjectifs qualificatifs tous plus flatteurs les uns que les autres, je vais davantage vous parler de ce que vous allez trouver dans votre assiette si vous poussez les portes de l’Ecole.
Le restaurant du French Culinary Institute fait espérer une cuisine pleine d’imagination et c’est sereinement que l’on retrouve les fondamentaux français dans l’assiette. Le menu est clair et reprend de nombreux classiques. Pâté de campagne, foie gras, côte de bœuf, bar rôti, terrine de citrouille, pommes frites, tarte Tatin…
Une carte simple, traditionnelle et éclectique, à l’image d’une cuisine française réconfortante.
Le saumon poché accompagné d’une salade de concombre a ouvert le déjeuner. Chaque morceau de saumon était légèrement cerclé d’oseille fraiche. Le croquant de l’herbe, le moelleux du poisson, une association commune mais efficace. Le vrai plus du plat a été le mélange des textures et le contraste des températures. La fraicheur de la salade de concombre a apporté un doux réveil à un saumon emmitouflé dans l’oseille.
Peu importe le jour ou l’occasion, à l’Ecole serveurs et chefs feront du repas un moment très particulier. Dans la cuisine, la jeune brigade fait encore ses gammes. Etre l’un des premiers clients du chef est sans aucun doute une bonne occasion pour se sentir « spécial ». Participer à son apprentissage et sa formation est une véritable expérience, mais être le témoin d’un mauvais jour peut donner quelques sueurs froides.
Par chance, rien de tel lors de mon déjeuner à l’Ecole où les apprentis ont agi comme des pros, la rapidité en moins.
Le plat principal, des Saint Jacques braisées déposées sur une sauce aux lardons et grains de maïs, a été longtemps attendu. Cependant, après le classique de l’entrée, rien ne laissait présager autant de surprise. Le fumé du lardon associé à la discrète Saint Jacques, une petite audace qui paie essentiellement grâce à une cuisson idéale.
Pour vraiment comprendre à quel point ces étudiants sont prêts à faire connaître leur talent, il faut indéniablement goûter aux desserts. Pour être honnête, ce jour-là, j’ai craqué pour trois d’entre eux. Le sorbet à la pomme et crème de fenouil, le shortcake avec poire pochée au thé et crème d’épices et la ganache chocolat accompagné d’un chèvre frais, mûre et glace vanille.
Si en lisant ces intitulés vous émettez encore des doutes sur le sérieux de ces « maitres » pâtissiers, oubliez-les car ce restaurant est une pure merveille pour les amoureux de la note sucrée.
Mon déjeuner à l’Ecole a duré deux heures et généralement je n’accorde que peu ou pas de temps aux desserts à ce moment de la journée. L’Ecole m’a fait changer de point de vue et pour une fois j’ai oublié l’espace d’un moment l’excitation et le bruit du dehors pour profiter pleinement de mon tête à tête avec l’acidulé du sorbet, le croquant du shortcake et l’amertume chocolatée de la ganache.
De passage à l’Ecole n’oubliez surtout pas vos basiques, gardez une place pour un dessert, au moins….
L’Ecole
Restaurant at the French Culinary Institute
462 Broadway (Grand Street), NY. Tél: 212 219 3300
Prix fixe menu Lunch (trois courses) : $28
L’Ecole des grands
Les bons plans shopping de la semaine.
Pour celles qui scrutent les podiums, et qui aiment porter des vêtements couture sur les trottoirs de New York:
– Barneys: c’est un des plus grand évènement shopping de l’année. Chaque mois de février, la foule se précipite à la Barneys Warehouse Sale pour économiser jusqu’à 75% sur les créateurs les plus en vogue: Christian Louboutin, Prada, Lanvin et confrères. Jusqu’au 1er mars, samedi et dimanche de 10am à 7pm, la semaine de 10am à 9pm, fermé le lundi. @ 255 W. 17th St., près de Seventh Ave. (212-450-8400).
– IF Boutique: -85% sur les habits Homme et Femme des créateurs pointus, mais néanmoins très connus, Dries Van Noten, Martin Margiela et Comme des Garçons. Jusqu’au dimanche 15 février, de 11am à 7pm. @ 94 Grand St., près de Greene St. (212-334-4964).
Pour celles qui aiment les petits créateurs branchés:
– Jumelle: Karen Walker, Rachel Comey, et les lignes d’autres jeunes stylistes sont entre -60% et -75% dans cette petite boutique de Williamsburg. Jusqu’au 16 février, de midi à 7.30pm. @ 148 Bedford Ave., au croisement N. 9th St., Williamsburg, Brooklyn (718-388-9525).
– Chrissie Miller: tous les vêtements Homme et Femme (t-shirts, pulls, pantalons, vestes…) de la ligne de cette créatrice débutante sont compris entre $15 et $90. Continu, tous les jours de midi à 8pm. @ Circa Now. 238 E. 6th St., près de Bowery (212-254-2555).
Pour celles qui recherchent du vintage:
– Collecther: les deux dimanches prochains (le 15 et le 22 février donc), la marchandise vintage de cette boutique est à -25%. Et toutes les robes vintage sont désormais à $25. De midi à 6pm. @ 306 Franklin Ave., près de Lafayette St., Fort Greene, Brooklyn (347-658-7857).
Pour celles qui ont besoin d’une nouvelle paire de chaussure, ou d’un nouveau sac:
– Shane & Shawn: de -50% à -80% sur les chaussures et les sacs de cette marque lancée par deux jumeaux créatifs de SoHo. Jusqu’au dimanche 15 février, de midi à 7pm. @ 238 Mulberry St., près de Prince St. (212-965-1633).
– Ananas: direction Nolita pour ce magasin éphémère (“pop-up” comme disent les new-yorkais) qui offre des réductions allant jusqu’à -75% sur toute sa ligne de sacs. Le sac Samantha est désormais à $230 au lieu de $530, les sacs imitation cuir ou abaca sont respectivement à $25 et $98, au lieu de $98 et $310. Jusqu’au 15 mars, tous les jours de midi à 7pm. @ 248 Elizabeth St., près de Prince St. (202-445-4845).
– Pear et Plum: ces deux boutiques voisines du Lower east Side écoulent leur stock de chaussures avec des prix tout doux. Les sandales et les ballerines sont désormais à $25, les talons à $35 et les bottes à $50. Tous les jours jusqu’à épuisement du stock, du lundi au samedi de 1pm à 8pm et le dimanche de 1pm à 7pm. @ 124 Ludlow St., près de Rivington St. (212-529-1030).
– Classic Kicks: Envie d’un peu de sport en famille? Les baskets homme, femme et enfants des marques Nike, Puma et New Balance sont de -40% à -50% dans ce magasin de chaussure. Jusqu’au 16 février, samedi et lundi de 11am à 7pm, et dimanche de 11am à 5pm. @ 298 Elizabeth St., près de Houston St. (212-979-9514).
Et enfin, last but not least, pour ces messieurs:
– Sean: dans les deux boutiques Sean de Manhattan, retrouvez la collection homme du styliste français Emile Lafaurie à -60%. Jusqu’à fin février, du lundi au samedi de 11am à 8pm, et le dimanche de midi ) 7pm. @ 199 Prince St., au croisement avec Sullivan St. (212-598-5980), @ 224 Columbus Ave., près de 70th St. (212-769-1489).
Le Cassoulet à l'honneur
Français du Sud et d’ailleurs, si un bon petit cassoulet mijoté vous manque, l’initiative du restaurant Savoy va vous réjouir.
Du 19 février au 15 mars, le cassoulet sera à l’honneur le midi (menu à $25) et le soir (menu à $35). Et pour ne pas faire de jaloux, c’est le cassoulet de Toulouse qui sera inscrit sur la carte du 19 février au 2 mars, et le cassoulet de Carcassonne du 3 mars au 15 mars.
Si en plus de savourer ce copieux plat, vous souhaitez vous cultiver sur son histoire, la soirée du 18 février est alors faite pour vous. Dans une atmosphère détendue et conviviale, le critique culinaire Adam Gopnik (The New Yorker) viendra parler sur le cassoulet, “History and Romance“. Pour accompagner la théorie, la mise en pratique sera un festin de cassoulet accompagné de vins pour $85 par personne.
Enfin pour clore ce mois dédié à ce pilier inconditionnel de la cuisine française, c’est un déjeuner spécial qui vous attend le 14 mars. Pour $55 (avec vins), vous pourrez goûter à des nouvelles versions du cassoulet spécialement concoctées par différents chefs américains.
– Cassoulet Dinner Special: le mercredi 18 février à 7pm.
– Cassoulet Lunch Special: le 14 mars de 12.30pm à 3.30pm.
Pour faire une réservation, appelez Savoy au 212-219-8570.
Tatiana Golovin
Tatiana Golovin, blessée, a dégringolé à la 320ème place du classement WTA. Mais la joueuse française a trouvé une autre manière de faire parler d’elle: elle est parmi les mannequins et sportives (dont trois joueuses de tennis cette année) à poser dans le cultissime numéro spécial du magazine sportif américain. Le tout ne parle pas de sport (ni du maillot de bain), mais les lecteurs paraît-il ne protestent pas. Le supplément annuel de Sports Illustrated assure à lui seul 11 % du chiffre d’affaire annuel du magazine, avec 3 millions de dollars de recettes.
La vérité sur le budget étudiant à New York
Commençons par une mauvaise nouvelle. New York n’est pas une ville “student friendly“, comprendre accueillante lorsqu’on est un étudiant désargenté. Plutôt étrange quand on sait que Manhattan compte trois immenses campus universitaires (NYU, Columbia, et New School), et que les étudiants du monde entier se battent pour y obtenir un stage ou une bourse.
LIRE LA VERSION 2014 DE CET ARTICLE
N’espérez pas ici de réductions étudiantes, ou si peu. Le cinéma est à $12.50 pour tout le monde, il n’y a pas de carte de transport pour les moins de 25 ans, et les restaurants ne proposent pas de formules spéciales. Plus douloureux encore pour un budget étudiant que l’absence de student discounts, la ville est tout simplement chère, très chère. D’où la nécessité de savoir bien définir et contrôler son budget.
1. Le logement.
Sans surprise, c’est ce qui absorbera la plus grande partie de vos maigres revenus. Les loyers new-yorkais dépassent malheureusement tous les plafonds français, même ceux des quartiers chics du centre de Paris. Dans leur immense majorité, tous les étudiants paient plus de $1000 par mois pour une chambre en colocation à Manhattan ou dans le centre de Brooklyn. Les bons plans à moins de $1000 sont des exceptions rarissimes, à moins d’avoir une chambre sans fenêtre ou de choisir de vivre excentré – pas pratique lorsqu’on travaille ou étudie dans Manhattan. Pour une chambre de 10/15 mètres carrés dans un appartement de 2/3 chambres avec petite cuisine et salon, comptez donc autour de $1000 dans Brooklyn et Uptown, plutôt $1300/$1500 pour le centre de Manhattan (au sud de Central Park). Pierre, en stage non rémunéré, paie $1400 pour petite chambre au rez-de-chaussé dans un trois pièce du Lower East Side, et Julie $1200 par mois pour une chambre dans une collocation de 10 personnes à Chinatown (mais sans living room). Ensuite, les prix peuvent s’envoler en fonction du niveau de confort et de l’espace. Sandra, en stage dans un cabinet de conseil et payée $2400 par mois, paie $2000 sa chambre dans l’Upper East Side. Mais son appartement fait 100 mètres carrés, est tout équipé, dans un immeuble flambant neuf avec portier.
Une fois que vous avez trouvé la perle rare, les choses peuvent se compliquer financièrement pour emménager. Lorsque vous sous-louez une chambre, les conditions d’entrée sont laissées à la libre appréciation de l’autre locataire, et cela peut aller du tout au rien. Certains demandent uniquement le règlement du premier mois, sans signature de contrat, tandis que d’autres réclament le premier mois, une caution, voire le dernier mois. C’est à vous d’essayer de négocier au maximum, mais dans tous les cas, mieux vaut prévoir une grosse somme d’argent immédiatement disponible lorsque vous arriverez à New York.
Pour les locations de court terme (2/3 mois), il n’est pas rare que l’actuel occupant vous demande de tout régler en seule une fois. C’est ce qui est arrivé à Marie et Matthieu, tous deux en stage de trois mois pour une école de commerce, et qui ont du chacun faire un virement de $6000 pour leur appartement de deux chambres dans Greenwhich. Pour ceux qui choisissent de louer un appartement directement auprès du propriétaire, sachez que ces derniers peuvent être très exigeants sur les termes du contrat. Sandra, pour son appartement de l’Upper East Side, a dû fournir plusieurs recommandations de ses anciens employeurs et colocataires, ainsi que des relevés bancaires, et une très importante caution, pour être enfin acceptée en tant que nouvelle locataire de l’immeuble. Pour vous faire une idée du marché, et de ce que vous pouvez avoir pour quel budget, le mieux est d’aller le plus tôt possible sur LE site d’annonces immobilières, Craigslist.org.
2. Les frais de bouche
Pour la vie quotidienne, il y a certaines dépenses incompressibles, telle se nourrir. Heureusement, ce ne sont pas les adresses qui manquent à New York pour se sustenter à tous les prix. Pour un petit déjeuner sur le pouce, comptez un peu moins de $3 (café et croissant). Le midi, pour $6 ou $8, vous trouverez de quoi vous rassasier à la sandwicherie du coin, ou au traiteur en bas de votre bureau. A l’heure du dîner, il est souvent moins cher de s’acheter une part de pizza ou un plat chinois (entre $3 et $5) que d’aller au supermarché. Les New-yorkais ont l’amour du légume parfait et hors-de-prix et les tickets de caisse sont souvent supérieur à $20 pour seulement quelques articles. En moyenne, pour la nourriture et les courses de bases (restaurant du vendredi soir non compris), chaque étudiant dépense entre $15 et $20 par jour. Pour un restaurant entre amis, avec un verre de vin, taxes et pourboire inclus, l’addition dépasse presque toujours $15 par personne, même dans le plus simple des endroits.
Concernant les breuvages alcoolisés, les prix sont les mêmes que dans une grande ville française: de $8 à $12 pour un cocktail, $8 pour un verre de vin, $5 pour une bière. A vous ensuite de savoir gérer votre budget, et définir certaines priorités. Pierre par exemple avoue un certain penchant pour les pichets entre amis, “du coup je compense en essayant de manger chez moi au maximum. Un paquet de pâte, c’est pratique, ça coûte $2 et ça tient trois jours“.
3. Se déplacer et téléphoner.
Pour vous déplacer, l’option la plus économique est de prendre une carte illimité métro/bus pour trente jours. Pour $81, c’est rentable, puisqu’à moins d’habiter à coté de votre lieu de travail ou de votre fac, vous aurez à prendre les transports en commun au moins deux fois par jour (un ticket à l’unité coûte $2). Pour le taxi, tout dépend de la largeur de votre budget, mais sachez que rentrer le soir dans Manhattan vous coûtera autour de $15, $20 pour Brooklyn. Au rayon des dépenses pas très drôles, mais tout aussi indispensables, il y a également le téléphone. Que vous choisissiez d’acheter des cartes rechargeables ou de prendre un abonnement, il vous faudra compter environ $50 pour pouvoir téléphoner quatre heures par mois.
4. Sortir et faire du sport.
Si vous êtes un amateur de loisirs culturels, le cinéma et la musique sont les sorties les plus abordables: $12.50 la place de cinéma, environ $20 le ticket pour un concert dans les salles indie-rock de New York. Pour le théâtre, l’opéra ou la danse, les premiers prix commencent en général à $20, mais il faut accepter d’être dans le quatrième balcon gauche. Enfin, pour les spectacles de Broadway, les choses se compliquent, puisque les tickets sont en moyenne autour de $80/$100, et les discounts descendent rarement en-dessous de $50. Si en plus de faire fonctionner votre tête, vous voulez aussi prendre soin de votre corps, il y a deux options: l’abonnement à la salle de sport (par exemple $85 par mois dans les centres moyen de gamme Crunch ou YMCA, qui proposent fitness, musculation, yoga, danse…) ou les cours à l’unité (en moyenne de $15 à $18 pour une heure trente de transpiration).
Au final, après récapitulation de leurs différentes dépenses, beaucoup d’étudiants admettent dépenser, outre le logement, autour de $1000 par mois pour la vie quotidienne, sorties comprises. Même pour les plus raisonnables, il est difficile d’aller en dessous de $800. Ajoutez à cela que le budget que vous comptez investir dans votre loyer, et vous aurez une idée de l’argent dont il vous sera nécessaire pour vivre à New York. Si vous êtes en échange à l’université, ou que votre stage n’est pas rémunéré, il vous sera donc presque impossible d’affronter le coût de la vie new-yorkais sans une aide importante des parents ou de la banque.
French Punching Ball
Crise d’identité pour les Etats Unis, où, horreur!, le modèle économique se rapprocherait de l’Europe ou, pire, de la France. C’est Newsweek qui le dit: « non pas que les berets vont être à la mode ce printemps ou que Obama ait promis un croissant dans chaque grille pain », mais pire, «le débat politique a glissé sur la gestion d’une économie mixte plutôt que sur la pertinence de son existence ». En 2010, les prévisions annoncent une intervention étatique américaine chiffrée à 39,9% pour 47,1% dans la zone euro. «Nous sommes tous socialistes à présent».
Refléxion sur le service public promis par Barack Obama dans un éditorial du Houston Chronicle par Brian Brown, de la très conservatrice Heritage Foundation. Le modèle français est inspecté et, à grand renfort de Tocqueville, l’état des lieux sans appel. Le service public à la française implique un «égoïsme» puisque tout est laissé à la charge de « l’étranger tout puissant nommé l’Etat ». Portrait croisé: « Un Américain croit que l’intégralité de la vie de la cité est de sa responsabilité (…)». «(…)Au lieu d’aider ses voisins quand surviennent des problèmes, le Français typique attend que l’Etat vienne pour tout arranger, une éducation qui repose sur l’égoïsme et l’individualisme». C’est le crime d’Obama selon l’éditorialiste: il croit que le service public vient de l’Etat, “à la française”. Quelle horreur…
Une petite crise politico/médiatique à la française. Le Washington Post revient sur la tempête médiatique qui frappe notre Ministre des Affaires Etrangères. Le journal revient sur un des éléments du livre qui ne résonne pas particulièrement dans la presse française: le style de vie de Bernard Kouchner «en villégiature sur le yach du millionnaire Bernard Tapie ou dans le riad marocain du philosophe Bernard Henry Levy». De même CNN souligne que «l’auteur accuse aussi Kouchner et sa compagne Christine Ockrent d’avoir oublié leur esprit républicain et de vivre une vie de jet setteur ».
«Vive la Crise» chez Bloomberg qui cite l’architecte en charge de la restauration de Notre Dame de Paris: Benjamin Mouton. Le projet de restauration a été lancé par la volonté de l’Etat français de stimuler l’économie en accroissant les fonds dédiés à des projets culturels délaissés. Plutôt approprié pour un pays qui attire plus de visiteurs que n’importe lequel dans le monde. L’agence revient donc sur le plan culturel du plan de relance, qui monte le budget du ministère de la Culture à 305 millions d’euros, et fait la liste des monuments en passe d’être sauvés …. ou pas. Pour certains, il est déjà trop tard, plus de 20% de notre monuments classés sont en danger.
Vu dans le Houston Chronicle, au détour de la critique du film la Panthère Rose 2: « La France le supportera, la France supporte toujours tout, peut importe toutes les imbécillités que le monde est prêt à répandre, les frites de la liberté ou autre french-bashing. Après 46 annés à supporter l’inspecteur Jacques Clouseau et son stupide accent, le public Français va sûrement lever les yeux au ciel et s’en retourner calmement à leur plateau de fromages. On conseille au public américain d’en faire tout autant ».
Victoires Françaises aux Grammys
Dimanche soir en direct de Los Angeles avait lieu la prestigieuse 51em cérémonie des Grammy Awards à laquelle tout le gratin musical et people était convié. Outre le duo Robert Plant et Alison Krauss qui a remporté cinq trophées, l’académie des Grammys a mis à l’honneur la French Touch avec trois trophées pour les groupes Daft Punk et Justice.
Les Daft Punks ont fait carton plein, nommés dans deux catégories, ils repartent avec deux prix: meilleur album électronique pour Alive 2007, et celui du meilleur single toujours dans la catégorie musique electronique pour Harder Better Faster Stronger. Ils devancent ainsi Madonna et Rihanna, reines des charts de l’année 2008 avec 3,2 et 3,7 millions d’albums au compteur (chiffres Mediatraffic).
C’est une véritable consécration pour Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, pionniers de l’électro français qui ont conquis le monde entier à coup de synthétiseurs. Outre le nombre d’albums, plus de 6 millions vendus à travers le monde, le style Daft Punk s’est répandu dans la pop culture notamment amércaine. Au tableau des fans on note Madonna ou le rappeur T-Pain chez lesquels on reconnaît l’influence des frenchies. Les rappeurs Busta Rhymes et Kanye West y sont allés de leurs reprises, ou utilisant la fameuse technique du sample, dans les titres Touche It et Stronger, reprenant respectivement Techonologic et Harder, Better, Faster, Stronger. Leur tournée américaine en 2007 s’est faite à guichets fermés.
La French Touch a plus que jamais le vent en poupe. Les « petits frères » de Daft Punk, le duo Justice ont remporté de leur côté l’award dans la catégorie meilleur remix de l’année pour la reprise Electric Feel de MGMT.
La victoire des Daft Punk arrive à point nommé pour la musique française qui surfe décidémemment sur un succès qui ne se dément pas à l’étranger. Les chiffres du Bureau d’Export de la Musique Française publiés à la suite du dernier Midem de Cannes confirment la tendance. Le nombre de concerts donnés par des artistes français ou produits par la France a explosé en 2007 : près de 7 000 recensés par le Bureau Exports (+ de 40 % par rapport à 2006), notamment en Europe et aux Etats-Unis. On a compté en 2007 plus de 1900 sorties à l’international pour 27,6 millions de galettes vendues.
Retrouvez la performance des Daft Punk à la cérémonie des Grammys 2008 en duo avec Kanye West :
Kanye West ft. Daft Punk – Stronger Live at the Grammy
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Les bons plans shopping de la semaine.
A dix jours de la Saint-Valentin, il est temps de songer à ce qui fera plaisir à votre douce moitié. Une raison de plus de jeter un œil aux soldes de la semaine!
Commençons par le plus important, il fait encore très froid à New York, donc si vous voulez vous racheter un manteau, c’est ici:
– Searle: cette mini-chaine de vêtements qui compte sept adresses dans New York, réduit les prix de ses manteaux jusqu’à moins 80%. Un long manteau en laine, qui coutait avant $800, est désormais à $200. Jusqu’au 10 février. @ 635 Madison Ave., près. 60th St.; (212-750-5153). Pour les autres magasins, cliquez ici
Ensuite, pour celles qui aiment le vintage:
– Zachary’s smile: pour remédier à la crise, la boutique de second-hand Zachary’s smile prend une mesure radicale: tous ses articles (accessoires, chaussures et vêtements) sont désormais à moins de $25. Jusqu’au 1er mars, uniquement du jeudi au samedi de 1pm à 8pm et le dimanche de 1pm à 7pm. @ 303 Mulberry St., près de Bleecker St. (212-965-8248).
– Dear 55: -50% sur toute la collection d’accessoires vintages-mais-modernes de cette petite boutique, ainsi que sur sa propre ligne. Jusqu’au 16 février, de 1pm à 7pm. @ 55 Clinton St., près de Rivington St. (212-673-3494).
– What Comes Around Goes Around: d’habitude, cette boutique vintage select n’accepte que les clientes sur rendez-vous. Mais à l’occasion de soldes allant jusqu’à moins 90%, tout le monde peut y aller jeter un œil! Les accessoires et les t-shirts commencent à $10, et vous pourrez trouver des bottes ou des manteaux pour moins de $40. Jusqu’au 24 février, tous les jours de 11am à 7pm. @ 13-17 Laight St., près de Sixth Ave., au cinquième étage, buzzer 28 (212-274-8340).
Pour celles qui aiment flâner dans Brooklyn:
– Callalilai: voici une petite boutique de BoCoCa parfaite pour trouver des ensembles féminins et branchés. Qui en plus sont à moins 80%. Jusqu’au 8 février, de 11am à 7pm. @ 296 Atlantic Ave., près de Smith St., Boerum Hill, Brooklyn (718-875-1790).
– Thistle & Clover: si vous êtes à la recherche de marques sympas et féminines, avec un poil de branchitude made in Brooklyn, vous êtes à la bonne adresse. Les hauts en soie sexy sont à $193 au lieu de $242, les jupes crayons à $152 au lieu de $253, et les prix des manteaux en laine ont été baissés de $370 à $222. En plus des vêtements, retrouvez de nombreux accessoires (bijoux, sacs) de jeunes créateurs locaux. Jusqu’au 14 février, le week-end de 11am à 7pm, du lundi au vendredi de midi à 8pm, fermé le jeudi. @ 221 DeKalb Ave entre Adelphi St et Clermont Ave, (718-855-5577).
Du coté des magasins-stocks du Fashion District, il y a toujours des bonnes affaires:
– Theory: vous ne savez plus quoi porter pour aller au bureau? Les soldes de Theory’s Women sont là pour vous aider. Retrouvez des classiques chics et des tailleurs féminins à moins de $100. Du 9 au 13 février, de 10am à 7pm. @ 261 W. 36th St., près de Seventh Ave., 2ème étage (212-947-8748).
– Showroom Seven: ce grand showroom du Fashion District propose des importantes réductions sur les lignes de Charlotte Ronson, Tony Cohen, Erickson Beamon et Orla Kiely. Vendue $600 à Barneys, une robe est ici à $200. C’est le moment d’en profiter. Du 9 au 20 février, de 10am à 7pm. @ 263 Eleventh Ave., près de 27th St., au 3ème étage (212-643-4810).
Enfin si vous voulez faire comme la première dame des États-Unis:
– Zero + Maria Cornejo: pour fêter ses dix ans d’existence, la petite marque qui monte depuis que Michelle Obama en porte les ensembles, a décidé de baisser ses prix. Les robes en soie sont désormais à $206, les manteaux en laine à $250 et les vestes à $150. Jusqu’au 9 février, de midi à 7pm. @ 225 Mott St., près de Prince St. (212-925-3849).
PS: n’oublions pas ces messieurs:
– Paul Smith: – 75% dans les deux magasins Paul Smith de Manhattan, de quoi pouvoir se rhabiller de la tête aux pieds. Qui dit mieux? Jusqu’au 8 février. @ 142 Greene St., près de W. Houston St. (646-613-3060). @ 108 Fifth Ave., croisement 16th St. (212-627-9770).
– Tourneau: la marque de montres baisse ses prix de -50 à -70%. Du 8 au 12 février, de 9am à 6.30pm. @ 317 W. 33rd St., près de Eighth Ave. (718-747-1656).
Taoub, acrobaties marocaines
Le projet naît de la volonté de l’Institut Français de Tanger. Après avoir
découvert le travail d’Aurélien dans son Toulouse natal, l’Institut lui propose d’écrire un spectacle pour des acrobates marocains. Tout l’enjeux du projet étant de raccrocher l’acrobatie marocaine connue et reconnue dans le monde du cirque à la démarche de création d’Aurélien Bory, connu pour tisser des liens entre tous les arts. «L’acrobatie marocaine est reconnue dans le monde entier, elle est connue notamment pour l’utilisation des pyramides humaines où un porteur peut supporter beaucoup de voltigeurs. Il y a un très bon niveau d’acrobatie au Maroc, même s’il n’existe qu’une école seule de cirque. Les acrobates marocains sont donc comme une confrérie, les plus anciens enseignent aux plus jeunes».
Une sélection a donc été organisée dans tout le Maroc pendant une quinzaine de jours avec la mise en place de workshops et d’ateliers. Alors que l’acrobatie est traditionnellement ancrée dans le Sud du Maroc, le coup de coeur a lieu à Tanger, sur la plage. « Les artistes marocains répètent sur les plages. Le sable est une matière interressante pour travailler, elle permet de bon appui et en cas de chute n’est pas trop dure».
Le spectacle naît en 2004, après moult allers-retours entre la France et le Maroc, où Aurélien tient à mettre en scène le spectacle: «Quand je crée pour des artistes, je crée sur place, avec eux dans un contexte». La création s’est faite ab nihilo, il s’agit d’inventer et d’élaborer le premier projet d’acrobatie contemporaine, de cirque moderne, au Maroc. Il décide alors de mêler dans le spectacle théâtre, danse, acrobatie traditionnelle, video et photo. Pour Taoub, les acrobates d’origine se sont retrouvés acteurs ou même chanteurs. «Ils chantent tous très bien, comme tous les marocains je pense ».
Le tissu (“taoub” en arabe) s’ajoute alors à l’idée d’Aurélien: «Pour trois raisons principales, le Maroc est un pays où l’artisanat de l’étoffe, du tapis par exemple, est très important et très ancien. De plus au Maroc, ce qui m’a frappé c’est l’importance du tissu sociétal. Le tissu vient en métaphore du groupe. Enfin, le spectacle en lui même est le résultat d’un tissage, d’un ensemble entre la photo, la video,la chorégraphie, l’acrobatie et le chant ».
Taoub est le cinquième spectacle d’Aurélien Bory qui se produit à New York après : Plan B , Erection, IJK et les 7 planches de la Ruse, présenté en novembre dernier à la Brooklyn Academic Of Music. Les répresentations new-yorkaises viennent à la suite de nombreuses autres dans le monde entier. Le spectacle a été joué pour le moment plus de 250 fois.
Du 6 au 22 février.
The New Victory Theater
209 W. 42nd Street
Renseignements et réservations : ici
Tickets : $35, $25, $12.50
Lire aussi : Taoub
Adieu Fleur de Sel
C’est une bien triste nouvelle qui attend les critiques culinaires new-yorkais dans leur boite email, ce jeudi 4 février: la fermeture de Fleur de Sel, le restaurant du chef breton Cyril Renaud. La raison invoquée: la crise, sans surprises. “L’économie nous force à fermer le restaurant pour raisons financières“, dit le communiqué de presse.
Ouvert en 2000, Fleur de sel avait vite su conquérir le cœur des fins gourmet, gagnant deux étoiles dans le classement du New York Times, quatre à celui de Forbes, et une étoile au guide Michelin en 2005. Oui, mais voilà, le prix du plat est en moyenne autour de $35, et l’addition peut rapidement dépasser les $100 par personne pour un diner arrosé.
En ces temps de restrictions budgétaires, pas besoin d’expliquer que beaucoup de new-yorkais ne peuvent plus se permettre de telles dépenses. Le chef s’était ainsi résolu à établir un prix fixe pour le déjeuner ($29) et le diner ($76), mais cela n’y a rien fait. Les seules adresses à faire encore des profits sont les pizzérias, mais du coté des restaurants gastronomiques, cela fait longtemps que rien ne va plus. Lorsque French Morning avait rencontré Cyril Renaud en novembre dernier, celui-ci se montrait déjà très pessimiste. “C’est terrible” soupirait-il en parlant de la situation économique, “on a encore jamais vu ça dans la restauration“. Il reconnaissait volontiers que le restaurant était loin d’être rempli tous les soirs. Interrogé sur ses perspectives, il expliquait qu’il était prêt à baisser ses prix et “à changer complètement le concept de Fleur de Sel si il le faut“.
Cela n’aura pas été nécessaire, puisque c’est la fermeture pure et simple qui attend désormais le restaurant. Peut-être aussi parce que du coté de la cinquième avenue, son nouveau restaurant, Bar Breton, ouvert en décembre 2008, absorbe toute son énergie et ses finances. “Ma femme et moi, on a énormément investis dedans“.Mais il se montre toujours confiant sur le succès de cette crêperie. Plus décontractée, et surtout beaucoup moins chère, “c’est parfait pour cette économie!”. Espérons le.
Chocolate and I, New York
Amateurs de chocolat, réjouissez vous, du 9 au 15 février, c’est un festival dédié à la douce culpabilité du cacao qui est organisé par une coalition d’amoureux des plaisirs de la bouche.
Le principe est simple: pendant ces sept jours, les différents participants (que ce soit des restaurants, pâtisseries, bars, ou des chocolateries bien évidemment), répartis aux quatre coins de New York, proposent chacun des événements spéciaux en l’honneur du chocolat: dégustation, cours, ateliers….
Chocolate and I, New York, c’est en plus du chocolat, l’occasion unique de se retrouver entre amis dans un cadre chaleureux, avec musique, boissons, et tous ces petits ingrédients qui permettent de savourer la vie avec un brin d’hédonisme.
Au total, le festival compte 12 participants, une vingtaine d’adresses différentes, pour environ une dizaine d’événements organisés chaque jour. Certaines dégustations et démonstrations sont gratuites, tandis que pour des cours, menus spéciaux ou autres soirées 100% chocolat, les prix varient entre $40 et $70. Parmi les initiatives les plus originales, il faut noter les “chocolate cocktail menus” ou encore les classes pour apprendre à marier vins et chocolat.
Retrouvez tout le détail du programme par jour en cliquant ici
Chocolate and I, New York
Du 9 au 15 février.
Bordeaux vs Bourgognes
Bordeaux et Bourgognes: l’affrontement de deux titans jamais départagés, une rivalité historique jamais résolue, le casse-tête de l’impossible équation plats/vins…
D’un coté, le vignoble le plus grand au monde et deux stars: le Cabernet Sauvignon et le Merlot. De l’autre, le culte de l’élégance et de la finesse, et un cépage: le Pinot Noir.
Pour vous aider à y voir plus clair dans cet imbroglio viticole, Jean-Luc Le Dû est là pour vous enseigner les subtilités de chaque vignoble.
Bordeaux vs Bourgognes (Bordeaux vs Burgundy)
Mercredi 25 février, de 6.30 à 8pm.
@ Le Du’s Wines
(600 Washington St)
Tickets: $80.