C’était «back to after-school» la semaine passée pour les élèves de P.S. 58 à Brooklyn. Rassemblés dans le grand auditorium de l’école, les enfants s’apprêtent à aller goûter, encadrés par deux enseignants et l’un des coordinateurs du programme. La bonne humeur semble de mise même si les encadreurs ont de petits soucis de dernière minute : «Normalement, il y a neuf élèves inscrits dans le groupe anglophone, et là, je n’en vois que cinq», fait remarquer Catherine Poisson, parent d’élève et Présidente d’EFNY (Education Française New York), l’association à l’origine des programmes after-school en français. «Les parents ont dû oublier que c’était la rentrée.»
Lancé en 2005 à P.S. 58 (Carroll Gardens – Brooklyn) et P.S. 41 (West Village), le programme a pour objectif d’offrir à des élèves francophones des enseignements en langue française, en dehors des horaires traditionnels de cours. «Ce sont des cours qui auraient très bien pu se faire dans un salon ou dans une cuisine. Mais nous avons pensé qu’il était mieux de le faire dans un cadre scolaire,» sourit Florence Poussin, Présidente du “Comité after-school” de l’association depuis l’été dernier. «Nous assistons à une véritable explosion du programme.»
En trois ans, le nombre d’établissements le proposant est passé de deux à dix – P.S. 234 (Tribeca), P.S. 70 (Astoria-Queens), P.S. 84 (Upper West Side), 158 et 183 (Upper East Side) sont venus allonger la liste cette année. La raison du boom? Un surcroît d’information et «une prise de conscience des parents», qui sont à l’origine de la création des programmes. «Jusqu’à présent, les initiatives d’enseignement du français étaient isolées. Désormais, les parents se rendent compte qu’il est possible de faire ça collectivement», selon Florence Poussin. EFNY envisage à présent de lancer des after-schools dans les middle-school.
Enseignant aux after-school de P.S.41 et P.S. 363, Jacques Moiroud vit cette croissance aux premières loges. À P.S. 41, deux enseignants supplémentaires ont dû être recrutés cette année et un groupe pour anglophones a été créé dans les deux écoles publiques pour répondre à la demande croissante de parents non-francophones souhaitant que leur enfant apprenne le français.
«UN PETIT MONDE EN FRANÇAIS»
Le contenu et la fréquence des enseignements varient avec l’âge des élèves: pour les enfants de 5-6 ans, des cours de deux heures par semaine mettent l’accent sur la découverte de la culture française; pour les enfants de 6 à 10 ans, deux cours de deux heures par semaine insistent davantage sur l’écriture, l’oral et la lecture.
Est-ce suffisant pour maintenir un niveau de français équivalent à une scolarité en établissement bilingue? «Cela dépend de l’attente des parents, répond Florence Poussin. Ils ont bien sûr la possibilité de faire plus s’ils le souhaitent. On leur donne des devoirs facultatifs à rendre chaque semaine. Et d’après le feedback que nous commençons à avoir, après trois ans, de la part des élèves qui sont rentrés en France, tout se passe bien.»
Côté parent, la formule semble plaire: «J’ai inscrit mes trois filles dans ce programme, dans l’espoir de voir leur français progresser et aussi pour leur donner des bases de grammaire, conjugaison, culture générale, histoire, géographie… », explique Yasmine Karrenberg, parent d’élève, en parlant du nouveau programme after-school de P.S. 234 à Tribeca. «Je pense que ça ne peut être qu’un plus pour leur éducation. Surtout que pour les grands francophones [6-10 ans], les classes ont lieu deux fois par semaine, donc un programme intense!»
Pour Céline Warshaw, mère de deux enfants, dont un de 8 ans inscrit à l’after-school de P.S. 363 depuis deux ans, les progrès sont réels. «L’autre jour, il m’a surprise en lisant un texte en français. Je ne savais pas qu’il savait lire en français», affirme-t-elle en parlant de son enfant de 8 ans. Selon elle, l’after-school permet aux enfants d’acquérir des compétences linguistiques qu’une pratique régulière, à la maison, ne pourrait leur offrir.
«Je ne peux pas être la maîtresse […] L’after-school leur permet d’apprendre des règles de grammaire, la lecture et surtout, de partager la langue avec d’autres francophones […] Mais c’est clair qu’ils ne pourront pas devenir bilingues si la pratique à la maison ne suit pas.» Comme beaucoup de couples binationaux, elle essaye de se rendre régulièrement en France pour plonger ses enfants dans la culture. Elle trouve dans le programme une porte d’entrée intéressante : «Je sais qu’avec le programme il peut se construire toutes les semaines un petit monde en français […] C’est important pour eux qu’ils comprennent leur maman et leur papa. »
La liste complète des after-schools d’EFNY:
-PS234 (Tribeca)
-PS70 (Astoria – Queens)
-PS41 (Greenwich Village) réservé aux élèves de PS41.
-PS363 (East Village)
-PS58 (Carroll Gardens, Brooklyn)
-PS10 (Park Slope, Brooklyn)
-PS84 (Upper West Side)
-PS183 (Upper East Side)
-PS59 (Midtown East)
-PS158 (Upper East Side)
Renseignements et contacts ICI
Le français se glisse dans les écoles publiques de NY
Modèle français au cinéma
Le New York Times fait de Entre les Murs, un film découverte sur ce que tente d’être le modèle d’intégration français. Avec en filigrane, la révole des banlieues et le rejet de la jeunesse issue de l’immigration , Entre les Murs explorerait ce si français « Faire de tous, quelque soit la couleur ou l’origine, un même citoyen, une culture unique ». Le New York Times concède que ce n’est pas le thème central du film mais, revient de manière permanente dans les relations entre élèves et professeur, faisant du film, loin des canons du film éducatif lacrimal, un «head trip», le réalisateur se piquant de nous faire réfléchir. «French film-maker after all». Le journal salue cependant ce qu’il considère comme un fait remarquable, en particulier dans un film mettant en scène des enfants : la liberté de parole. Le réalisateur laisse ainsi parler ses jeunes comédiens, engageant une conversation qu’il est «urgent» d’avoir, «en particulier en France».
L’école de la République en question dans les colonnes du New York Times. A travers un reportage à Marseille, le journal américain explore les particularités de l’école privée à la française et de ses éleves musulmans. A la recherche d’une école qui leur permet de pratiquer leur religion, et notamment pour certains établissements, qui permet le port du voile, ces éleves se tournent maintenant vers l’enseignement catholique qui « respecte [leur] religion ». Malgré les frais de scolarité, le personnel enseignant, les parents et même les responsables musulmans s’accordent à dire que « aujourd’hui, l’Eglise Catholique est plus torélante et plus instruite à propos de l’Islam que l’Etat français ».
Le Herald Tribune dresse un premier bilan de la présidence française de l’Union Européenne et attribue nombres de bons points au Président Sarkozy, devenu un «leader mondial, capable de prendre part active aux affaires du monde», en l’abscence de présence claire américaine pour cause évidente d’élections. Une véritable ambition de leadership qui va devoir, toujours selon le Herald, se heurter à la dure réalité de la crise économique, à la possible perte de l’alliée Angela Merkel confrontée aux élections de 2009.
Le journal fait aussi remarquer une divergence de points de vues assez fondamentale en ce qui concerne la Russie, entre Nicolas Sarkozy et les deux candidats à la présidentielle.
The Economist, lui, relaie les inquiètudes des entreprises françaises installées en Chine. Le passage plus que houleux de la flamme olympique dans Paris, les menaces de boycott, le Dalaï Lama fait citoyen d’honneur par Bertrand Delanoë, font craindre aux français un retour de bâton d’autant plus sec que « les chinois ont une bonne mémoire, et qu’ils nous feront payer longtemps ».
«Cachez ce sein que je ne saurais voir !».Le New Yorker relate la curieuse affaire de Philippe Pissier. Cet artiste de la région de Cahors, se voit être l’objet d’une enquête pour «trouble à l’ordre public et mise en danger du psychisme des enfants par une oeuvre pornographique». L’arme du crime: répondant à l’organisation d’un salon de mail-érotiques en Allemagne, Philippe Pissier a envoyé quatre cartes postales présentant une poitrine de femmes nues ornée d’une pince à linge. D’où l’ouverture d’une enquête préliminaire. «Le ridicule ne tue pas» précise la journaliste du New Yorker. Janet Jackson peut certainement en dire autant.
Frères ennemis
Chère Viviane,
Depuis que nous sommes arrives ici la première semaine de Juillet, mes deux enfants Antoine 10 ½ et Pascal 12 ans s’arrachent les cheveux, au propre comme au figuré. Ma tête est comme une toupie à les écouter crier, s’ébattre, se torturer. Je n’en peux plus ! Cela n’a jamais été facile de gérer ces deux frères. Est-ce la si petite différence d’age ou pensez-vous que notre déménagement aurait envenimé les choses ?
Sophie, Jersey City
Chère Sophie,
Je constate que vous faites face en même temps à plusieurs causes de stress qui ont à faire avec les enfants mais aussi avec votre arrivée récente. Vous avez choisi votre localité et commencé à recréer un chez- vous. Il vous faut l’énergie physique pour déballer, ranger, organiser et l’énergie psychologique pour aborder l’environnement, la mise en contact de roues de secours et gérer, époux et enfants. Peu de temps pour alimenter votre propre corps d’oxygène, de joie et de répit. Pour l’instant vous êtes comme un réservoir qui perd son essence à toute vitesse et qu’il faut remplir tous les jours afin de réalimenter la motivation, la patience et le courage. D’un seul coup vous êtes devenue chauffeur, cuisinière, plombier, électricienne, décoratrice, femme de ménage, baby-sitter, secrétaire.
Là dessus, se greffent deux garçons turbulents d’un âge fort rapproché. Depuis la naissance du second, votre vie a radicalement changée. Vous dites qu’ils se chamaillaient déjà en France. La rivalité existe depuis qu’Antoine à environ deux ans n’est ce pas ? Avant il copiait son grand frère. A partir de 18 mois environ, il a commencé à réclamer sa place au soleil, votre attention particulière et celle de son papa. Pascal au début enchanté d’avoir un petit frère qui l’idolâtrait, lui permettait de lui tirer les cheveux, faire tomber son château de sable et j’en passe. Soudainement c’est fini. Tout l’embête, puis l’énerve puis l’enrage. Non mais pense t-il de quel droit il prend maman et papa, ma chambre, mes jouets, mon bain ! Et le voilà, le cycle commence. Le va et vient du cordon ombilical entre frères passant de l’affection physique soudain devenue douloureuse, à la bataille de coussins devenue un étouffement manqué, en passant aux disputes à qui aura les genoux, les câlins, l’histoire le premier.
Pensez que l’aîné est l’enfant qui connaissait un monde privilégié d’enfant unique, le cadet déclenche le chaos. La fratrie donne un rang, tout comme on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa place au sein d’une famille, sachant qu’aucune place n’est meilleure qu’une autre. L’aîné doit s’organiser pour attirer l’attention sur lui. Quelle meilleure façon que de jouer au rigolo, à l’instigateur, au railleur ? Tout partager c’est dur car il s’agit d’espaces physiques et matériels rarement équitables. Je vous rassure c’est impossible. Cette rivalité, cette « jalousie fraternelle » est source de détresse, de fatigue au sein de toutes familles. Ce sont d’incessantes disputes, moqueries, provocations gratuites. Alors protégez- vous. Prenez une bonne douche, écoutez de la musique, téléphonez en France. Vu leurs ages, vos garçons connaissent fort bien ce qui est permissible ou sévèrement punissable. Tous les parents ont tendance à supplier, crier, menacer, punir, silencieusement convaincu que rien ne marchera. Entre 10 et 14 ans l’enfant se montre ambivalent, saute au cou de son frère une minute et l’envoie valser la suivante. Cependant, à cet age, ils ont le sens de ce qui est juste. Donnez leur une chance de régler leurs conflits eux-mêmes, essayez d’intervenir moins, peut-être pensez boules quiès….
Je me souviens d’une maman qui était sur le point de jeter son aîné par la fenêtre. Prudemment elle téléphona à une amie en lui disant de venir immédiatement sinon… Par la suite elle s’en ait terriblement voulue. Ensemble nous avons analysé son épuisement, sa rancune et trouvé des solutions uniques à sa situation de maman récemment célibataire.
Revenons à vous. Vos garçons n’ont pas encore un anglais très avancé ni leurs habitudes. Le sport n’a pas de vocabulaire, du moins il est universel. Trouvez un parc, un stade de foot ou sinon une piscine publique ou ils pourront gambader, jouer au ballon et nager jusqu’à l’épuisement- c’est votre goal ! Tous les enfants du monde reconnaissent le simple plaisir de l’eau, de la course, du ballon.
Finalement, sachez aussi que vos deux garçons sont en pleine préadolescence. C’est un stade de développement excitant, fascinant et épuisant pour eux comme pour vous. Vous les écoutez réfléchissant sous un autre angle, se posant des questions nouvelles sur la vie avec un mélange d’angoisse et d’espoir. De plus vous constatez leurs corps changer et cela remet aussi votre rôle en question. Un déménagement stimule des émotions fortes mais surtout ne vous en voulez pas d’avoir fait ce choix. Pensez plutôt que vos fils traversent leur croissance dans un pays qui se penche avec minutie et compétence sur les enfants. Les enseignants et psychologues sont nombreux. Les américains croient fermement au soutien et suivi de chaque enfant qui en aurait besoin. Une fois leur routine établie, tous les drames éreintants ne vont pas disparaître à la maison. Cependant, je vous promets que bientôt votre tour arrivera, vous allez aussi changer au sein de cette expatriation.
Pour poser vos questions à Viviane : [email protected]
Sexualité et Gros Sous
La France est en guerre contre la récession. Cependant selon le New York Post, les munitions du soldat Sarkozy seraient déjà bien entamées. Ses réserves et marges manoeuvre ont clairement diminué : inflation, croissance en berne… François Fillon est catégorique et exige une réaction de la part de Washington, «on ne paiera pas les pots cassés». Comme si on avait le choix … Car comme l’a annoncé Christine Lagarde, reprise par le Herald Tribune, les banques françaises ont déjà perdu dans la faillite de Lehman Brothers un petit 1,5 milliards d’euros. Mais assure la ministre, «il n’ y a pas de soucis à se faire»…
De plus, toujours selon le Post, la stratégie de Sarkozy serait pour le moins confuse : d’un côté réduire la pression fiscale sur les classes moyennes, tout en augmentant les impôts sur les entreprises.
Le magazine on-line Slate décortique lui l’album de notre Première Dame. Carla Bruni est tout d’abord, tient à le préciser Slate, «par quintessence, presque de manière comique, française ». Tout d’abord dans la tenue : uniforme à la Greco et Birkin et un son « classique », «une bande originale pour un déjeuner alangui à la terrasse d’un café».
Le magazine prête même à la First Lady des prétentions littéraires, allant jusqu’à qualifier, le désormais -hymne national l Quelqu’un m’a dit, «d’essai gramatical post structuraliste».
« Le meilleur album d’une femme de chef d’Etat », mais aussi un opus « fort » avec des textes bien bâtis à l’écriture fine. Le journaliste s’égare même jusqu’à décrire son phrasé comme de la « pure sexualité ». Mais pour lui, le vrai fond du problème, c’est le parfum de scandale qui se dégage de cet album. Comme si de rien n’était serait un « roman à clefs* », presque sous titré l’affaire Bruni/Sarkozy. Carla ,« celle qui mène le jeu », aurait donc glissé des indices au fil des titres «See the pyramids along the Nile/ Watch the sunrise on a tropic isle/ Just remember, darling, all the while/ You belong to me.” , dans le titre Belong To Me. Pour Slate, c’est évident, elle fait réfèrence aux vacances de Noël plus que médiatisées en Egypte et à la fameuse photo au bras de notre Président.
En conclusion, Carla Bruni est une « rogue », qui va «de lit en lit, laissant le passé derrière elle, comme si de rien n’était ».
Pour le Financial, nous nous révélons être gens assez contrariants. Alors que le système capitaliste quasiment tout entier se trouve remis en question, nous brillerions par notre absence de commentaires. Le Financial attendait un très français «On vous l’avait dit!» qui finalement ne vient pas. Au contraire, alors que le marché va mal, la France y croirait d’autant plus. Le Financial cite alors Mario Monti, ancien commissaire Européen à la Concurrence et membre de la commission Attali : «La France était contre le marché quand il était populaire et est maintenant pour le marché alors qu’il est devenu impopulaire». La pensée française est pourtant simple. Nous souhaitons un «marché sous régulation», qui bénéficie avant tout à «l’entrepreneur plutôt qu’au spéculateur»,comme le rappelle Eric Besson ministre de l’économie Digitale, en voyage dans le San Fransisco Chronicle.
Ah sinon, important : Carla Bruni est en interview exclusive dans le Marie Claire US. On apprend que le couple présidentiel ne se parle pas quand Monsieur rentre du travail. «Nous venons à peine de nous marier, nous nous embrassons». Une «rogue» on vous dit…
Le bac franco-américain est né
En visite à New York, le Ministre français de l’éducation, Xavier Darcos était de passage au Lycée Français de New York lundi pour y signer la convention qui crée le “baccalauréat franco-américain”. L’idée est née il y a six ans, “pour répondre mieux aux besoins de nos élèves qui vont majoritairement dans des universités américaines”, raconte Yves Thézé, le proviseur du Lycée français. A la sortie de la terminale, 60% des élèves choisissent un “college” américain et 20 % un établissement canadien. Or, le bac français n’est d’aucune aide pour intégrer, au contraire: “dans les années 1980, on avait facilement des élèves qui allaient à Harvard, souligne le proviseur; alors qu’au début des années 2000, c’était un exploit quand on réussissait à en envoyer un par an en Ivy League”. Résultat, les meilleurs élèves, ou les plus ambitieux, quittaient le lycée pour intégrer d’autres écoles privées de New York.
Le score s’était amélioré ces derniers années (l’an dernier, 12 élèves du lycée français ont intégré une université “Ivy League”), notamment grâce à la mise en place de “college counselling” mais aussi d’activités communautaires prises en compte pour les admissions en “college”. Mais ce nouveau bac va plus loin en fusionnant systèmes français et américains.
Le nouveau bac franco-américain est en fait un bac “aménagé” qui devrait permettre aux élèves d’avoir plus de temps pour préparer l’entrée en college “à l’américaine”. Le programme mêle épreuves à la française et éléments de “l’Advanced Placement program”. Ce dernier, conduit par une “non-profit” américaine, le College Board, offre cours et examens qui préparent à l’entrée en université américaine. “Avec ce programme, nos élèves seront mieux préparés au SAT (le test que passe tout candidat à l’entrée en College)” estime Yves Thézé.
Reconnu par l’éducation nationale, ce BFA (Bac franco-américain) aura la valeur d’un bac “normal” et permettra donc l’entrée en université française. Au côté du bac traditionnel et du bac à option international (OIB), le BFA sera une troisième option disponible pour les élèves. Le programme entre en vigueur à partir de la classe de première à la rentrée 2009. Les premiers bacheliers sortiront donc en 2011.
Babar entre au musée
« Patali dirapata, cromda cromda ripalo, pata pata Kokoko ». On croirait entendre «La Chanson des mammouths» dans les salles de la Morgan Library. Le musée expose croquis, esquisses, dessins et planches finales des premiers albums des Brunhoff père et fils : “Histoire de Babar le petit éléphant” (1931) de Jean de Brunhoff et “Babar et ce coquin d’Arthur” (1946) de Laurent de Brunhoff.
Ce dernier ne cache pas son émotion de voir revivre son travail et celui de son père. «Je suis extrêmement heureux. Ca me touche énormément de voir tous ces dessins, toutes ces créations.(…) Je suis fier parce que je trouve que ce sont des merveilles ces esquisses de mon père Jean. Et de les voir comme ça présentées, c’est vraiment quelque chose ! » se réjouit-il.
L’exposition retrace le processus de création dans sa totalité. De la première pensée couchée sur le papier, à la page d’album finale en couleur. Les méthodes diffèrent: crayon à papier pour le père, pinceau et couleur pour le fils. Les silhouettes prennent forme, s’animent, se colorent et se précisent, avant de se figer dans la séquence de récit que le lecteur connaît. Céleste, la vieille Dame, Arthur, Cornélius ou Rataxès prennent vie progressivement.
Au fil de ces 175 images, on peut aussi découvrir les changements qui ont lieu au cours de l’élaboration. Le charme suranné des aquarelles agit comme une petite madeleine. Et au milieu de la salle consacrée à “Histoire de Babar”, trône le premier prototype de l’album : un livret en papier avec des dessins pastels.
Comment Babar est-il arrivé à New York? Dès les années 1960, Laurent de Brunhoff est invité aux Etats-Unis par Random House, son futur éditeur outre-atlantique. Les albums sont alors publiés simultanément en anglais et en français. En 1965, “Babar en Amérique” voit le jour. Babar remporte un grand succès. «Les petits enfants dans le monde entier ont les mêmes besoins» explique Laurent de Brunhoff.
Marié à une américaine, Laurent de Brunhoff s’installe aux Etats-Unis en 1985. Il vit aujourd’hui entre New York et la Floride. Et en 2004, les fils Brunhoff donnent la collection de dessins à la Morgan Library, temple des manuscrits rares.
Cette exposition est aussi l’occasion de retracer la saga familiale grâce à laquelle Babar a vu le jour et bercé les soirées de plusieurs générations. Paris dans les années 1930. Pour endormir ses fils de six et quatre ans, Cécile de Brunhoff invente l’histoire d’un petit éléphant orphelin. Les garçons racontent l’histoire à leur père, peintre.
Jean de Brunhoff étoffe l’histoire de Babar, qui s’appelait simplement «bébé éléphant» au départ, et en fait un carnet de croquis. Six autres albums suivront avant sa mort. A 21 ans, Laurent reprend alors le flambeau. «Babar était mon copain, je voulais le faire vivre encore» se souvient l’auteur.
L’exposition coïncide avec la sortie de “Babar’s USA” de Laurent de Brunhoff, publié uniquement aux Etats-Unis. Céleste est invitée à New York par une amie et la famille y débarque au complet. Pom, Flore et Alexandre apprennent à utiliser la climatisation et le téléphone portable.
Sans récit véritable, l’album relève plutôt du guide touristique que de nouvelles aventures américaines. Même les dessins ne sont pas au rendez-vous : les personnages apparaissent sur des photos de paysage où les conduit leur visite des Etats-Unis : Time Square, Central Park, Los Angeles, la Floride, Washington,…
Ce carnet de voyage ne ménage pas ses louanges sur l’Amérique : « Les américains disent « pas de problème » même s’il y a un problème » note Arthur. Et parfois dérape douteusement : « Les Américains sont optimistes car c’est une démocratie. Durant leur vie, ils peuvent s’élever sans limite» explique Cornélius à Flore. Mais tout est bien qui finit bien : les éléphants qui ont trop mangé et trop bu de soda finissent par rentrer à Célesteville. Sans oublier de rapporter des iPod à tous leurs amis.
The Morgan Library Museum – Drawing Babar : early drafts and Watercolors
19 septembre – 4 janvier
The Morgan Library & Museum,
225 Madison Avenue at 36th Street, NY
L'Assemblée ou New York, il faut choisir
Député de la Marne, ancien Ministre du commerce, Renaud Dutreil, 48 ans, fut un jeune UMP plein de promesses. Mais les électeurs ne l’ont pas entendu de cette oreille. Après un parachutage raté à Lyon et l’échec aux municipales de Reims en mars dernier, il avait donc décidé de “quitter la politique” pour l’aventure du privé. LVMH l’a nommé président de sa branche Amérique du Nord, ce qui implique d’être basé à New York.
Mais l’ancien ministre a dû se faire prier pour quitter la scène politique. Il a d’abord envisagé de rester député, au moins quelques mois, tout en habitant à New York. La démarche est évidemment inédite et a soulevé l’émoi. Objet de la manoeuvre: éviter à la majorité une élection partielle risquée. En effet, jusqu’à présent, un député démissionnaire n’était par remplacé par son suppléant; une élection partielle devait être tenue. La révision constitutionnelle de l’été 2008 a changé cela. Seulement, pour la mise en application une loi organique est nécessaire, loi organique qui prendra quelques mois à être adoptée. Bref, Renaud Dutreil espérait attendre l’entrée en vigueur de cette loi organique avant de démissionner, pour léguer son poste à son suppléant, sans repasser par la case suffrage universel.
La mini polémique a fait capoter ce joli plan, d’autant plus que Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée Nationale, pourtant UMP, n’a pas joué en équipe et s’est indigné de la non-démission de Dutreil. Celui-ci a donc rédigé sa lettre de démission ce mardi. Il est désormais “dans le privé” à temps plein et new-yorkais à part entière.
BHL en tournée américaine
Bernard-Henry Lévy poursuit son offensive sur le marché américain. Après “American Vertigo : Traveling America in the Footsteps of Tocqueville”, en 2006, il récidive, toujours chez le prestigieux éditeur Random House, avec “Left in Dark Times: A Stand Against the New Barbarism”, traduction de son dernier ouvrage, “Ce grand cadavre à la renverse”, critique des dérives de la gauche française.
Son voyage dans les pas de Tocqueville avait rencontré un certain succès aux Etats-Unis. Le pari est cette fois plus osé: les errements, réels ou supposés, de la gauche française vont-ils vraiment passionner un lectorat américain? Mais BHL, en excellent VRP de ses propres ouvrages, part à la conquête du marché avec entrain. Interrogé par French Morning sur ce qui pourrait intéresser le public américain dans son livre, il nous dit que pour son “grand rendez-vous avec le public new-yorkais” (jeudi au 92nd street Y, centre culturel communautaire juif de l’Upper East Side), il tentera de démontrer que l’antisémitisme en France (qui occupe une place centrale dans la démonstration de son livre) n’est pas pire qu’aux Etats-Unis.
La thèse est osée, mais BHL cite en exemple le livre paru l’an dernier: “The Israël lobby and the Foreign Policy”, écrit par deux universitaires américains (John Mearsheimer et Stephen Walt) qui dit-il, “diabolise Israël et aurait été impubliable en France, où il serait tombé sous le coup de la loi”. (NDLR: le fait est que le livre est bien paru en France, traduit, sous le titre “Le lobby pro-israëlien et la politique américaine”, éditions La Découverte). “A peu de chose près, s’enflamme BHL, c’est ce qu’écrivait Louis-Ferdinand Céline dans “L’Ecole des cadavres”.
Le public américain n’a en tout cas pas fini d’entendre parler de BHL: il va passer toute la campagne présidentielle aux Etats-Unis, qui, dit-il, le passionne, pour y étudier “cet affrontement idéologique qui n’existe plus en France, ces deux visions du monde qui s’affrontent”. Il en rendra compte notamment dans le Huffington Post, le site d’information en ligne, où il publiera chaque semaine un article (le premier, ‘Lettre ouverte au prochain président des Etats-Unis, est paru ici).
Mais s’il écrit pour les sites d’info, Bernard-Henry Lévy choisit de ne pas les lire. Interrogé sur la polémique qui a récemment suivi son reportage en Géorgie publié dans Le Monde, polémique où il s’est vu accusé par Rue89 notamment d’avoir raconté des “choses vues” qu’il n’avaient pas vraiment vues, il nous dit: “je n’ai pas suivi cette polémique; c’est une polémique sur Internet, or je ne lis pas ces sites, je ne peux pas vous répondre”.
Conférences:
BERNARD-HENRI LÉVY & SLAVOJ ZIZEK : A Debate Instigated by Paul Holdengräber Violence & the Left in Dark Times Mardi 16 Septembre à 7:00 PM à la New York Public Library
92nd Street Y. : Bernard-Henri Lévy in Conversation with Sam Tanenhaus Jeudi 18 Septembre à 8:00pm. Tel : 212-415-5500
Laïcité et Homard à la royale
Le New York Post s’énerve du traitement en France du mariage de Jean Sarkozy. Se référant curieusement à une dépêche de l’agence britannique Reuteurs (mais en précisant qu’il s’agit du “bureau de Paris”), la tabloïd new-yorkais relève que l’article précisait en une et en phrase d’accroche que la fiancée est d’origine juive avant de donner son nom : Jessica Sebaoun-Darty. “Juste au cas, dit le journal, où quelqu’un nourrirait l’illusion que l’antisémitisme n’existe plus en France”.
Rastibonne, Vol II. Que tout le monde se rassure pas d’émeutes à la clef, c’est tout du moins ce que promet le Time Magazine, qui salue cependant la portée intellectuelle du discours de Benoît XVI au collège des Bernadins. Visite qui avait cependant commencé par une entorse au protocole, comme le rappelle le Chrisitian Monitor. Devant un parterre de représentants religieux, de philosophes et d’intellectuels, le souverain pontife a insisté sur les dangers du “relativisme” et de la “liberté vue comme absence de contraintes”. Ceci avant de réitérer, comme à Rastibonne, ses mises en gardes contre la double menace du “fanatisme fondamentaliste” et de la “foi non tempérée par la raison“.
Benoît XVI et Nicolas Sarkosy qui seraient tombés d’accord sur le perron de l’Elysée, la vieille, quant à un nouveau concept de laïcité, moins rigide, plus “positive“. Nicolas Sarkozy a fait part de son souhait de voir la religion plus présente dans la société française. Et le magazine de faire remarquer que la laïcité en France fait plus souvent la une des journaux dans des affaires touchant à la communauté musulmane, pourtant représentée ce 13 septembre par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubaker et de son successeur à la tête du Conseil Français du Culte Musulman Mohammed Moussai.
Un homard, de surcroît en plastique, dans le salon de Mars? C’est une révolte? Non, Sire, c’est Jeff Koons. L’artiste américain néo pop art expose à Versailles 17 de ses oeuvres dont Rabbit (un lapin gonflable géant, mais en inox) et Split Rocker (sculpture moitié dinosaure, moitié poney). De là, la très méconnue Union des Ecrivains Français de frôler l’apoplexie et de manifester devant le palais. Qu’on leur donne du baroque!
Qui n’a jamais rêvé d’une statue porcelaine et or de Michael Jackson et de son chimpanzé Bubbles? Pour le L.A Times, une preuve de plus de la détermination américaine à vouloir nous faire payer le non-engagement en Irak. Vu sous cet angle…
Renouveau du féminisme à Canal Street
Arrivée à New York en 1998, Virginie Sommet finit par monter sa propre galerie sur Canal Street, où elle y expose ses œuvres annuellement durant le mois de septembre.
Cette année l’exposition intitulé “One is not born, but rather becomes, a woman” s’intéresse à la façon dont les femmes sont influencées pour devenir telles que notre société les aime.
L’origine de l’exposition est le résultat d’«une longue digestion» : «Tout d’abord j’ai toujours aimé Simone de Beauvoir.. ça doit faire la dixième fois que je relis le “deuxième sexe”» raconte Virginie, exaltée; «Ensuite, j’ai rencontré deux personnes fabuleuses qui m’ont offert un bouquin incroyable sur les jouets et le sexisme qui en découle. Et ça m’a réveillé».
Les étapes d’une vie
Chaque œuvre de l’exposition représente différentes étapes d’une vie, de la petite fille à la femme en passant par l’adolescente.
Ainsi “To feed”, composée de collages sur trois assiettes, se plait à rappeler que «la première chose qu’une petite fille va faire, c’est nourrir sa poupée et s’occuper de quelqu’un d’autre qu’elle même» explique Virginie. Comment s’étonner de retrouver ensuite la pièce “To serve“, composée d’images de réclames, toutes représentant une femme, âgée ou non, en train de servir mari et/ou famille.
Plusieurs pièces de l’exposition abordent aussi le thème du mariage, à l’image de “99c Dream”, robe de mariée constituée de jeux pour petites filles. « Ce que j’ai contre le mariage c’est son histoire, inconnue par la plupart des femmes et très choquante! A l’époque c’était l’équivalent d’un viol officiel, alors moi me marier, je ne peux pas… mais je respecte les décisions des autres » s’exclame l’artiste française.
Condition féminine sclérosée
Ce qui l’énerve en revanche, c’est la sclérose de la condition de la femme, notamment illustrée avec la pièce ““Going in Circle”“. Autour d’une structure en forme d’aspirateur, des publicités pour produit ménagers sont collés, alternant pub de 1950, et pub de 2008. «La seule référence masculine du nettoyage c’est Monsieur propre! Seulement il ne nettoie pas, il représente le produit et explique comment il marche» , s’insurge Virginie.
Malgré son apparente radicalité, Virginie Sommet l’assure : «Je remets aussi en question la responsabilité de la femme ; Celle-ci ne laisse pas assez de place à l’homme, quand celui-ci veut aider, il s’entend dire “non, mais c’est bon, je le ferais plus vite de toute façon”».
Au final, le constat de Virginie Sommet paraît sans appel : Alors qu’on disait la perception des femmes changée, les stéréotypes semblent toujours présents. Alors, 1950/2008 : même combat?
Jusqu’au 30 septembre
Collective Gallery 173-171
173-171 Canal Street
Visite de la galerie sur RDV au: 1 646 245 60 72
Son site internet ICI
Osé festival
La culture française ne se résume pas à Edith Piaf ou Amélie Poulain, que les New-yorkais se le disent. Pendant trois semaines, le festival Crossing the Line présente des artistes d’avant-garde, français et américains, à travers des performances mêlant danse, musique, théâtre, vidéo… et même des «arts culinaires».
Le mot d’ordre : mélanger les genres créatifs, intégrer l’art à la vie quotidienne et abolir les frontières entre les disciplines. «Un des événements les plus excitants et donnant matière à réflexion» selon le New York Times.
Ce festival est organisé par Lili Chopra, directrice de la programmation du FIAF (French Institute-Alliance Française), et Simon Dove, du college de danse de l’université d’Arizona, en partenariat avec le FIAF, des galeries et un studio de danse new-yorkais.
«Crossing the Line se concentre sur les artistes qui transforment les pratiques culturelles des deux côtés de l’Atlantique» explique Lili Chopra. «Nous voulons casser les règles et les barrières, et ouvrir les créations.»
Catherine Baÿ, avec The Snow White Project, donnera le coup d’envoi du festival le 16 septembre. Plusieurs Blanche Neige, dispersées dans Manhattan, convergeront en face de la boutique Diane von Furstenberg dans le Meatpacking District. Le ton est donné. Et pour ceux qui rateront l’événement, séance de rattrapage en vidéo dans le lobby de the Hotel on Rivington.
Ce dernier-né parmi les festivals veut favoriser la visibilité des artistes qui représentent la culture contemporaine, en France et aux USA, dans toutes les disciplines. Cette manifestation a pour ambition d’être une plateforme présentant les formes émergentes d’art. Comprenez, des œuvres «inqualifiables» qui n’entrent plus dans les classements traditionnels. Autrement dit, on ne parle plus de danse, de théâtre ni de vidéo mais de créations trans-disciplinaires.
Cette année, le festival ne se contente pas de présenter les artistes. Les organisateurs ont sélectionné et co-produit une partie des performances. L’artiste reste la priorité. Il a carte blanche pour sa création. Il est sélectionné avant tout pour son approche différente et pluridisciplinaire.
De nombreux artistes français font partie de la sélection. Les organisateurs veulent aussi présenter la culture française dans une perspective globale et en interaction avec la culture américaine. Des visites d’artistes entre la France et les Etats-Unis sont prévues à cet effet.
Ce désir d’ouverture apparaît aussi à travers le vaste spectre d’exploration artistique: de Samuel Beckett à Blanche Neige, du jazz aux cours de cuisine. Afin de toucher une audience plus vaste et de séduire les néophytes, Crossing the Line introduit cette année l’art culinaire, avec Julie Andrieu présentatrice d’émissions culinaires à la télévision. Elle animera un débat et un atelier, avec le chef new-yorkais Wylie Dufresne de wd~50 (restaurant du Lower East Side) et le français David Zuddas de l’association de chefs « Générations C ». L’expérience culinaire – dont les plats ne sont pas décidés à l’avance- sera suivie d’une dégustation.
LES TEMPS FORTS
Festival Crossing the line, du 16 septembre au 5 octobre:
The Image – Arthur Nauzyciel
Le metteur en scène Arthur Nauzyciel réinterprète Beckett et son thème des limites de la communication. La production met en scène Lou Doillon et explore la même phrase sous l’angle du théâtre, de la musique, et de la danse.
FIAF 18-20 septembre
Eldorado / Preljocaj, – Olivier Assayas
Dans ce « film » mêlant danse et musique, le réalisateur de Paris, je t’aime montre le processus créatif au cœur du travail du chorégraphe et explore l’intérieur du travail du chorégraphe Preljocaj.
Tinker Auditorium, 1er octobre
Sujets à Vif – Christian Rizzo
Après sa première cet été au festival d’Avignon Christian Rizzo propose Sujets à Vif , un solo de la danseuse taïwanaise I-Fang Lin, ayant pour thème la transfiguration culturelle d’une taïwanaise vivant en France.
CPR–Center for Performance Research @ Greenbelt 25–27 septembre.
Portraits – Marie Losier
La réalisatrice française basée à New York propose une série de courts portraits d’artistes, révélant leur créativité et leur excentricité.
FIAF 23 septembre
The Bad Plus et Benoît Delbecq – Ballade De Melody Nelson
Après un solo du pianiste Benoît Delbecq, celui-ci rejoint le trio de jazz new-yorkais et sa tonalité électrique pour une variation autour de la célèbre chanson de Serge Gainsbourg.
FIAF 20 septembre
Food Futures – Julie Andrieu
Débat et atelier culinaire, avec Wylie Dufresne et David Zuddas.
FIAF 27-28 septembre.
Programme complet
"French Women don't get fat" au cinéma
Hilary Swank est aussi productrice, avec son associée Molly Smith, elle vient d’acquérir les droits du best-seller de Mireille Guiliano. Vendu à plus d’un million d’exemplaires aux Etats-Unis, traduit dans 40 langues, l’ouvrage a fait de cette Française de New York une star des “morning shows” sur toutes les télés américaines.
L’adaptation cinématographique devrait être très différente de l’ouvrage, mi-livre de recette, mi-témoignage. Hilary Swank, qui tiendra le rôle principal, a commencé un régime… grossissant. Elle devrait prendre jusqu’à 15 kgs rapportent les tabloïds.
Mireille Guiliano sera associée à l’écriture du scénario, qui aura moins de rapport avec son livre de recettes qu’avec sa propre vie, qui n’apparaissait qu’en arrière plan dans l’ouvrage. Elle était alors la patronne de Veuve Clicquot USA (groupe LVMH), qu’elle a depuis quitté pour faire fructifier son succès littéraire. Or, Hilary Swank jouera justement le rôle d’une patronne d’une entreprise de champagne, qui doit affronter les Françaises qui se goinfrent sans grossir.