Chère Viviane,
Mon mari m’a invitée à dîner. Il avait une nouvelle à m’annoncer: «mon patron vient de m’offrir une promotion extraordinaire, une opportunité fantastique. Tu en seras ravie, c’est ton plus grand rêve : Départ pour New York prévu fin Août». Le problème c’est que je ne suis pas certaine d’être si ravie. Je suis partagée entre l’excitation d’une gamine, ma carrière, la responsabilité d’une maman, et ma conduite d’épouse.
Charlotte de Neuilly
Chère Charlotte,
Je comprends ce mélange de confusion, d’angoisse et de trépidation. Une opportunité unique pour votre couple, et votre famille. Je constate par le ton de votre message que la décision est faite et que votre rôle d’épouse a prit les devants. De nos jours encore, les femmes «suivent leurs maris» en expatriation et souvent leurs carrières sont mises en suspend.
En attendant le grand jour, il va falloir prendre le taureau par les cornes afin de pouvoir ensuite vous consacrer à préparer la famille qui part et celle qui reste. Je suis certaine que vous êtes efficace, mais juste pour la petite histoire : je me souviens d’une maman qui avait travaillé jour et nuit pour préparer l’arrivée, et même inscrit ses enfants à l’école. Trois jours avant la rentrée, une lettre arrive annonçant que le dossier de ses enfants est incomplet, manque une copie des vaccins, les enfants ne pourront commencer l’école. Résultat, elle a dû vite appeler le Consulat, trouver un pédiatre parlant le français et les enfants ont été vaccinés, conformément aux lois de ce pays. Au demeurant pas très grave, mais un stress facile à éviter.
Je comprends vos émotions à fleur de peau, un rien vous émeut, un rien vous fait pleurer. C’est normal. Nous parlons d’un déménagement vers un autre continent, avec enfants qui vraisemblablement ne parlent pas l’anglais, un mari qui commence un nouveau job ou du moins un nouveau poste et vous qui partez vers l’inconnu sans vos repères habituels ! Il est fort éprouvant je dirai même émouvant de penser à quitter sa ville, son quartier, son lieu, son emploi sans compter la famille et amis proches. Le mobilier, les effets personnels, quoi choisir, quoi prendre, quoi laisser ? C’est l’étape la plus pénible à vivre. Il faut inclure votre époux comme partenaire et soutien. Ne soyez pas étonnée de constater qu’une boule se forme dans l’estomac, envahit la gorge, monte à la nuque et atteint la migraine. L’insomnie persiste jusqu’au départ.
Attention, il est temps d’inclure les enfants. Ils doivent sentir qu’ils participent activement et concrètement à ce départ pour faciliter l’arrivée. Chaque enfant aura le droit d’exprimer ses sentiments même coléreux, chacun aura le droit de choisir certaines choses à emporter. Vous allez chambouler leurs habitudes, leurs routines, leurs attaches. Ils n’ont pas demandé à partir eux… Je vous recommande un conseil de famille, faire corps devant eux, la décision a été prise à deux sinon ils risquent d’en vouloir à papa. Grâce à l’Internet et au téléphone ils seront en contacts réguliers avec famille et amis. Il faut d’un coté leur faire miroiter l’aventure et de l’autre leur donner un sentiment de continuité.
Ensuite, le choix de vivre à Manhattan ou en banlieue. Quelle anxiété, quelle grande décision car d’elle découlera le choix des écoles et des rencontres. Sachez que toute décision sera la bonne car cette expatriation est une aventure que vous allez tous vivre ensemble, peut-être pas toujours au même rythme émotionnel. Vous allez faire des découvertes miraculeuses, des erreurs risibles mais avec de l’énergie, de la curiosité et l’emploi des ressources à votre disposition, vous allez pouvoir recréer une vie stimulante. Elle deviendra familière plus rapidement que vous ne le pensez aujourd’hui. Acceptez que cela vous prendra un certain temps pour lâcher vos amarres et vous lancer vers les découvertes illimitées d’une ville comme New York. Sachez aussi d’avance qu’il faudra le faire, sinon vous serez ici en touriste, une étrangère en visite. Cependant il faut faire attention de ne pas se bousculer, de brûler les étapes car c’est souvent dans ces cas là, qu’une fois l’élan passé, que l’harmonie risque de s’effriter. Très important, n’oubliez pas de communiquer avec votre époux «night and day» même si il travaille «jour et nuit».
Une fois installée, inscrivez-vous à un cours d’anglais car comme tout bon Français nous pensons avoir assez appris à l’école ; faux. Oh surprise l’anglais American «n’est pas tout à fait le même ni tout à fait différent». De plus ils parlent très très vite car «le monde entier comprends l’anglais n’est ce pas?» Non seulement en prenant des cours vous remettrez vos connaissances à jour mais de plus vous y ferez des rencontres d’autres personnes venues des quatre coins du monde. C’est une des découvertes les plus réjouissantes, le fameux « melting pot » d’expats et d’habitants.
Charlotte, il va vous falloir beaucoup d’énergie et de fortitude. Nous n’avons pas vraiment abordé le sujet de la séparation d’avec la famille, les amis. Là encore il vous faudra gérer, orchestrer et protéger. En échange, vous partez vers un pays excitant, remplit de dynamisme.
Bon Voyage et Bonne Arrivée !
Pour poser vos questions à Viviane : [email protected]
Tout quitter, mais pour quoi?
Périples en tous genres
La mort des dix soldats français tués en Afghanistan fait les gros titres en France, et les journaux américains ne manquent pas de s’intéresser au tragique événement.
Le New York Times relève que cette attaque, « la plus meurtrière pour l’armée française depuis l’attaque de Beyrouth en 1983, qui avait 58 morts chez les parachutistes français (…) a dominé les couvertures des différents médias français », et « soulevé de nombreux débats, comme l’engagement de Nicolas Sarkozy auprès des Etats-Unis », reléguant au second plan le conflit russo-géorgien.
Le journal rapporte que le président français s’est vu fortement critiqué par «l’opposition socialiste», car «étant trop étroitement lié avec l’administration Bush», critique apparemment «partagée discrètement par certains dans son propre parti conservateur».
Le New York Time cite ensuite le «journal de gauche» Libération, pour qui «la pire solution serait évidemment de se retirer d’Afghanistan», et rapporte l’éditorial de son directeur de la rédaction Laurent Joffrin. Pour ce dernier, «le challenge de l’OTAN est maintenant de gagner une guerre ingagnable ».
Le président Nicolas Sarkozy est une nouvelle fois au centre de l’attention dans le San Francisco Chronicle, qui souligne sa «notable absence» lors de la venue du Dalaï Lama en France, afin «d’éviter ce qui aurait été politiquement sensible pendant les Jeux Olympiques». Bien que sa visite en France soit principalement centrée autour de questions spirituelles, le Dalaï Lama aurait «accru ses critiques envers la Chine accusant les troupes chinoises d’avoir tiré sur une foule de Tibétains en Chine cette semaine ».
A l’honneur dans plusieurs journaux, un Français mort. C’est le mathématicien Henri Cartan. Le San Francisco Chronicle rappelle qu’il fut une « source d’inspiration pour un renouveau des mathématiques en France après la seconde guerre mondiale ». Décédé le 13 Août à 104 ans, ce grand nom des sciences françaises a le droit à un véritable éloge dans le journal américain, qui cite John Morgan , professeur de mathématiques à l’université de Colombia. Ce dernier y déclare que non seulement le travail d’Henri Cartan avait « beaucoup d’influence », mais aussi qu’il a conduit « toute une génération de mathématiciens français qui, à son point culminant, était la meilleur au monde».
Le Boston Herald Tribune, est lui parti à la rencontre de Vin Diesel actuellement en tournage avec le français Mathieu Kassovitz. L’acteur et le réalisateur seront de retour dans un film futuriste et violent, baptisé “Babylon AD” en compagnie de l’actrice française Mélanie Thierry.
La star américaine raconte dans le journal que sa participation au film «n’était pas tant un retour à la science-fiction que la chance de travailler avec l’acteur/réalisateur français Mathieu Kassovitz ».
« Avec «Babylone», il y avait quelque chose d’intéressant sur la façon de faire ce film, qui a les attributs d’un film d’action, mais avec un auteur français aux commandes. C’est unique. ” conclut l’acteur.
De Dali aux Mormons, en passant par Warhol
«En 1980, j’ai rencontré un journaliste qui appartenait à l’Eglise de Jésus-Christ des Saints derniers jours. J’ai tout de suite été séduite par cette église. J’ai rencontré des gens heureux, des gens remarquables, qui avaient la lumière en eux». Et ainsi s’acheva la première vie de la muse de Warhol, égérie des sixties, amante de Dali.
Isabelle Collin Dufresne est installée dans son atelier de peinture de la 26th Street de New York. Elle bouge ses tableaux, les examine, retire le cadre de l’un deux pour transformer son œuvre et cherche l’inspiration. Un ensemble blanc, rehaussé d’une ceinture noire, Isabelle a conservé un style très New Yorkais. Les cheveux gris, courts, légèrement bouclés, à 73 ans elle en paraît dix de moins.
Quelques jours plus tôt, installée dans le canapé de son appartement avec terrasse sur Central Park, elle raconte avec beaucoup de détachement ses années avec Dali, Warhol et les autres. ‘’Il y a des gens qui ne changent jamais’’, explique celle qui n’a cessé d’évoluer tout au long de sa vie. Marchande d’art, peintre, muse, actrice, écrivain et même compositeur, c’est à l’étude du livre des Mormons qu’elle consacre désormais son temps. Chaque jour, elle part a la recherche de la vérité ‘’celle des écritures’’, ‘’ Il faut nourrir l’esprit autant que le corps’’.
Isabelle est née en France dans une famille très religieuse. A l’âge de 18 ans, elle décide de s’envoler pour les Etats Unis rejoindre l’une de ses sœurs. La jeune fille rebelle, exorcisée à 13 ans par ses parents et qui faisait le mur du pensionnat pour filles, se fond avec beaucoup de facilité dans le paysage New Yorkais des années 50. Elle qui, adolescente, passait ses étés aux musées, se distingue par son bon goût, son amour de l’art et ses connaissances artistiques. ‘’Je n’avais aucune formation’’. Rapidement, elle a ses entrées dans tous les lieux branchés de la ville. Esthète et autodidacte, elle apprend vite. Elle boit de l’eau stérilisée avec Howard Hugues, rencontre Richard Nixon, dîne avec Aristote Onassis et Maria Callas, côtoie Marcel Duchamp, Man Ray, Chagall, Bob Dylan, John Lennon et Yoko Ono.
En 1960, elle succombe aux charmes de Salvador Dali. Elle est sa muse, son amante, ensemble ils vivront trois années passionnées, elle lui offrira sa jeunesse, il lui donnera la gloire en la présentant à Andy Warhol. La belle et jeune Française aux cheveux noirs jais impressionne Warhol. Elle se métamorphose en Ultra Violet et devient son égérie et celle de la Factory (atelier d’artistes) où fêtes, orgies, drogue et sexe rythment le quotidien du maître incontesté du Pop’art. «Je l’ai beaucoup aidé, je l’ai présenté au monde entier».
Une expérience de mort clinique en 1973 lui fait prendre conscience de l’importance de la vie. «Je me sentais très mal, j’ai senti que mon âme quittait mon corps’». Dans le tunnel qui la conduit à la mort, elle rencontre Dieu. «Me voilà…’», lui dit-elle. «Ma vie n’a pas été ce qu’elle aurait du être, mais si tu me laisses une seconde chance, je te consacrerai le reste de ma vie.» Elle survit. Durant sept ans, Isabelle cherche le bon karma et fait des expériences pseudo-spirituelles avant de se baptiser en 1981 et de devenir une “born again’’.
La muse s’est émancipée
Comme le titrait si bien le New York times en 1988, lors de la première sortie du livre qu’Isabelle Collin Dufresne réédite aujourd’hui, «la muse a grandi» elle s’est même émancipée. Cette vie de gloire et de paillettes, Isabelle l’a refermée en 1987 à la mort de Warhol. Elle a alors raconté ses émotions dans ce livre à la fois tragique et fascinant. «Si j’avais vécu comme tous ces petits jeunes, je serais morte aujourd’hui. J’avais la chance d’avoir un logement et de ne pas prendre de la drogue». Celle qui fut considérée comme la première superstar et la plus importante égérie de Warhol a été détrônée en 1969 par Viva.
Isabelle Collin Dufresne s’est remise a ses propres travaux artistiques et peint des “MichelAngelo’’, un mickey coloré avec des ailes. «L’ange est le messager de Dieu. C’est mieux de peindre des anges qu’une pomme sur une assiette». Isabelle partage désormais sa vie, entre sa peinture et l’étude des écritures, son atelier à New York et un autre à Nice. Ses œuvres sont régulièrement exposées dans le monde entier, à Berlin, Paris, Nice, New York et bientôt Montréal.
{{Famous for Fifteen minutes, my years with Andy Warhol’’ publié en 1988 vient d’être réimprimé aux editions iUniverse. Il est disponible dans les librairies Barnes and Nobles de New York.
–www.ultravioletweb.com
Mauvaise foi
A l’instar du Sport Illustrated la semaine dernière, le Denver Post revient sur la carrière de la nageuse Laure Manaudou, ses hauts, ses bas, et surtout ses amours.
Arrivée au sommet, et favorite « pour de nombreuses médailles d’or à Pékin » elle « était devenue un véritable sex-symbol », notamment grâce à son rôle de représentante d’une grande marque de luxe.
Mais comme chacun le sait, même les meilleurs choses ont une fin, et les amours de la belle nageuse se mirent à battre de l’aile. Bien qu’ultra médiatisée, la rupture ne sembla pas tout à fait claire pour le journal qui souligne que «l’instigateur de la rupture dépend du côté des Alpes où l’on se trouve»… Comme si Français et Italiens étaient de mauvaise foi !
Manaudou au vestiaire, c’est le nageur Alain Bernard qui se trouve maintenant sous les feux de la rampe. «The loser always has a story » annonce le Kansas City. Ça commence bien.
Bien que présenté comme « l’un des plus grands athlètes de France » et malgré sa médaille d’or en 100 mètres nage libre, le nageur français ressort légèrement égratigné par l’article du Kansas City, qui insiste sur « l’arrogance des français».
C’est vrai qu’il était surpris de perdre en relais notre nageur national, « trop surpris pour prendre la parole», limite «condescendant». En tout cas, pas content du tout de s’être fait battre. Surtout quand on sait qu’avant la course, il avait promis de «casser les Américains».
Et puis il n’y a pas que le sport dans la vie. Il y a la musique aussi. Et la French Touch surtout.
Car même s’il est «difficile de se faire remarquer sur une scène électro bondée», comme le souligne le LAT, nos artistes français se frayent un chemin. Kap Bambino par exemple, groupe «électro-pop-new wave-death metal-punk» comptant déjà «1000 exemplaires en vinyle vendus» de leur dernier album «Life Zero, Night Vision».
Faut dire que même au cinéma on est les meilleurs. Après avoir lu l’article du New York Sun sur le prochain festival du film de New York où «la France est tout à fait au centre de l’événement» Hollywood pourra aller se rhabiller.
Au programme, «“La classe” de Laurent Cantet, basé sur un roman autobiographique de François Bégaudeau», ou encore «un conte de Noël» d’Arnaud Desplechin.
« La qualité des films français est remarquable, et les cinéastes français sont très actifs cette année», déclare ainsi Richard Peña. « On peut aussi voir l’influence du cinéma français grâce au financement international. Douze films de cette année sont totalement ou partiellement financés par la France».
Si c’est pas la gloire ça !
A part ça dans l’actu, rien d’important.
Paraîtrait que la Géorgie et la Russie auraient quelques petits problèmes, et que selon le Seattle PI, Nicolas Sarkozy aurait demandé à la Russie de « respecter une trêve » et demandé à Dimitri Medvedev, un « retrait sans délai de toutes les forces militaires Russes entrées en Géorgie depuis le 7 août ».
Mais au fait c’est où la Géorgie par rapport à Pékin?
« Pomme de Terre » : la France en terre inconnue
Tous les jours pendant trois ans, Jim Manary passait en voiture devant une petite bodega à trois blocks de chez lui en espérant qu’elle mettrait un jour la clef sous la porte. L’an dernier, le commerce, situé à l’angle de Newkirk Avenue et Argyle Street dans le quartier de Ditmas Park, a déposé le bilan après que son locataire ait été confondu pour vente de drogue. Manary a immédiatement sauté sur l’occasion : « J’adore les angles, dit-il. J’adore les quartiers mi-populaires mi-résidentiels. C’était l’endroit parfait pour ouvrir un restaurant. »
En avril dernier naissait ainsi « Pomme de Terre », le premier bistrot français du quartier, avec sa façade bleue et jaune et son intérieur chaleureux tapissé de vieux posters et d’articles de journaux français. « La bodega était complètement décrépite. Il a fallu tout refaire, se souvient-il, assis en terrasse. Tout sauf le plafond. »
«Designer de restaurants » autoproclamé, Jim Manary n’en est pas à son premier coup d’essai. En 1989, ce diplômé en analyse de risques politiques à Columbia ouvre «un pizza pasta salad bar» à Manhattan. Un premier restaurant d’une longue liste. En cinq ans, Manary en ouvre trois autres, à Chelsea, SoHo et Tribeca. En 1997, de retour d’un voyage d’un an en Europe, il lance, avec son frère, une dizaine de restaurants sur Smith Street – dont « Pâtois » –, à Park Slope et Williamsburg, participant à l’émergence de ces quartiers populaires alors peu pourvus en restaurants. «Á Manhattan, les loyers sont devenus trop chers. Les chefs se prennent pour des stars, raconte-t-il. C’est à Brooklyn que les choses sérieuses se passent maintenant.»
Nouvelle donne
Arrivé en 2000 à Ditmas Park, Manary rêve à présent de transformer ce quartier de l’Est de Brooklyn en une nouvelle destination culinaire.
Majoritairement peuplé d’immigrés pakistanais, indiens et bangladais, Ditmas Park est resté jusqu’à aujourd’hui le terrain de jeu de petites bodegas et de restaurants indiens. Mais depuis trois ans, ce quartier en plein boom accueille des familles, des artistes et des jeunes professionnels fuyant les prix prohibitifs de Manhattan et du Nord-Ouest de Brooklyn. «Je n’aurais même pas investi dans cet endroit il y a trois ans, explique Jim Manary. Mais la démographie change rapidement. De nouvelles familles sont arrivées. Et la clientèle est au rendez-vous.»
Avec cette nouvelle donne, la nourriture occidentale trouve progressivement droit de cité à Ditmas Park. Un restaurant grec a élu domicile à quelques blocks de « Pomme de Terre ». Ouvert il y a deux ans, le restaurant américain de Gary Jonas et Allison McDowell « The Farm on Adderley » connaît aujourd’hui encore un succès retentissant. «Je pensais que ça ne marcherait jamais. J’ai eu tort,» avoue Manary, qui avait alors déconseillé à Jonas d’ouvrir le restaurant. «Ca a été pour moi un indicateur que les choses étaient en train de changer. »
Dès l’ouverture de « Pomme de Terre », le succès a été au rendez-vous. Le restaurant de 40 places a été pris d’assaut par les curieux, alertés par le « buzz » des bloggeurs du quartier. «La nourriture française et l’atmosphère dans les restaurants français plaisent beaucoup à New York, explique Jim Manary. Nous voulions recréer cette atmosphère mais en proposant une nourriture plus accessible que ce que l’on trouverait normalement en France.»
Dans la cuisine ce samedi soir, après un service haletant – le restaurant était plein – il rêvait déjà d’autres territoires à conquérir. «Je n’ai jamais été chef, dit-il. Je ne connais pas grand-chose à la nourriture mais je sais faire des restaurants.»
Summer Streets : acte 1
Coup d’essai réussi pour le maire de New York, Michael Bloomberg, et son « paris plage » à l’américaine. Cette première édition dont le slogan « jouer, courir, marcher, faire du vélo, respirer » était prometteur, semble avoir tenu ses promesses.
Sept miles d’avenues étaient fermés aux voitures dans le centre de Manhatan, et trois spots d’activités installés dans le Midtown et Lower manhantan.
A Park Avenue, les newyorkais semblaient nombreux au rendez-vous. Jeunes et moins jeunes, entre amis ou en famille, tous étaient venus expérimenter le New York sans véhicules à moteur, car comme le confie Dave, jeune père de famille « c’est rare de voir new york sans voitures ! ». Ce new yorkais pur souche ne cache pas son contentement : « c’est exactement ce à quoi je m’attendais, nous sommes ravis ! ».
Et ce n’est pas Michael, qui, séduit par le cours de danse africaine, le contredira : « je suis venu pour m’amuser, et je m’amuse beaucoup» nous raconte le petit garçon de huit ans.
Un seul mot d’ordre : Bouger !
Danse Africaine, salsa, ou d’orchestration, la matinée fut rythmée à l’arrêt Art & Culture, avec un seul mot d’ordre : Bouger !
11h, le cours de d’orchestration commence. Ça s’agite, ça bouge les bras et ça sautille. La trentaine de personne participant au cours, dont certains frôlent les 80 ans, semblent s’amuser comme des petits fous. David Dworkin, animant le cours, explique que cet événement est une « merveilleuse façon de faire connaître le “Conductorcising“ » et « d’intéresser les gens à autre chose que la télévision ». L’objectif de ce clarinettiste professionnel « communiquer, faire bouger et rendre heureux »; visiblement ça marche.
Le “healty life style” semble être au cœur des préoccupations de la boîte Leaddogmarketing, qui en partenariat avec la ville de New York, organise ces activités. La danseuse de la troupe Piel Canela Compagny, qui hypnotisa l’assistance avec sa démonstration de salsa , le confirme : « le but est bien de promouvoir l’exercice ».
Bonne humeur au rendez-vous
Après l’effort le réconfort : à deux pas du stand de danse, le prêtre de l’Église de Park Avenue propose aux promeneurs de passage de ce désaltérer. Et il faut dire que sa limonade gratuite a un succès fou. « Notre positions sur Park Avenue nous permets de participer pleinement à cette opérations, et nous en sommes ravis » nous confie-t-il entre deux services. « Les rencontre, le partage, l’accueil de chacun, autant de choses qui nous importe et que nous pouvons faire aujourd’hui ».
Décidément, la bonne humeur est au rendez-vous. Sauf peut-être chez ces touristes de Milan, qui venus ici par hasard, se voient certes ravies de l’expérience, mais déçues de ne pas avoir semblable journée dans leur ville natale.
On notera aussi que le vendeur de Hod Dog se dit frustré car son chiffre d’affaire de la journée ne profitera pas de l’affluence.
Et comme il faut bien un bémol, on regrettera que toutes les activités se soient déroulées en même temps mais dans trois lieux différents : jouer, faire du vélo ou danser, il aura donc fallu choisir.
Programme au choix
On commence avec le New York Times qui revient cette semaine sur l’affaire Siné-Val qui ébranle le petit monde des intellectuels français. Le journal rappelle que Siné travaillait pour « le meilleurs (et le plus vulgaire) des magazines satiriques, Charlie Hebdo ». Présentant les protagonistes de l’affaire, dont Jean Sarkozy au « look Belmondo », qui « semble profiter du pouvoir de son père », le NYT retrace l’affaire qui « réveilla un paris somnolent ».
Le journal se penche aussi sur les rapports Sarkozy/médias français, et n’épargne pas le président en expliquant que « Nicolas Sarkozy a dans le passé, viré des rédacteurs en chef lorsque leurs couvertures lui déplaisait » et que le Président est critiqué en France « pour avoir tenté de mettre la télévision publique française un peu plus sous son contrôle ».
Le Christian Science Monitor s’intéresse lui aux réactions des officiels français suite à l’accusation selon laquelle des dirigeants français, des diplomates et des soldats français auraient été complices du génocide de 1994 au Rwanda. Le journal rappelle que « l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé ces accusations “inacceptables” » faisant ainsi office de diplomate et porte-parole « au cours d’une semaine où somnole la majeure partie de Paris ».
Dans un autre article, le CS Monitor informe que « les détails dans le document rwandais – la dénomination de politiques français et de responsables militaires, les heures, dates et lieux de crimes spécifiques – ont jusqu’ici été traités avec mépris à Paris. »
Pendant que certaines autorités françaises réagissent à ces évènements, six bombes sont désamorcées, dont une sur un train à grande vitesse dans le pays basque français. Pour les néophyte en géographie, Bloomberg nous donne un rapide cours sur le Pays Basque « dont la langue n’est pas liée à d’autres langues européennes », ses habitants « vivant le long de la côte atlantique du sud de la France et le nord de l’Espagne ». Le journal continue en expliquant que « le mouvement séparatiste est plus fort et plus violent en Espagne qu’en France » et que « l’ETA est responsable de la mort de plus de 820 personnes, principalement en Espagne, au cours de ses 40 ans de campagne pour un pays basque indépendant ».
Après le cours de géographie voici un cours de sport donné par le Sport Illustrated, avec pour thème principal « l’ascension puis la chute de Laure Manaudou ». La sportive, « venue aux Jeux d’été défendre son titre de championne du 400 mètres libre », est une histoire de « vitesse et de talent précoce, mais aussi de trahison, et d’amour ».
Selon le journal, la France est fan de la championne , « de son tatouage en papillon sur son épaule, de ses doux yeux bruns, de sa rage de gagner à un moment où le pays désespéré sur son économie et sa baisse d’influence dans le monde ».
Last, but not least, le Los Angeles Times aborde la controverse, oh combien importante, portant sur les French Fries et leur taux d’acrylamide. L’acrylamide est une substance chimique présente dans les french fries et les chips de pomme de terre et suspectée d’être cancérigène pour les humains.
Le journal semble n’accorder que peu de crédit à cette thèse et expose plusieurs exemples la contredisant. Ainsi on apprend que « de nombreux autres aliments contiennent de l’acrylamide – café et les olives, pour n’en nommer que deux », et que « les liens avec le cancer n’ont pas été établis chez l’homme » (contrairement aux rongeurs).
Ce qui est sûr, c’est qu’avec tout ça, on s’endormira moins bête ce soir.
"Paris Plage" version Big Apple
En juin dernier, le maire de New York Michael Bloomerg, annoncait la première édition de “summer streets”. « Nous espérons que des centaines de milliers de New-Yorkais et les visiteurs pourront profiter des rues ouvertes temporairement pour les loisirs » , avait-il déclaré lors d’une conférence de presse.
L’objectif annoncé : faire en sorte que l’opération “summer street” devienne une expérience new-yorkaise « au même titre que faire du patin à Coney Island, participer à la course cycliste des cinq arrondissements ou écouter le Philarmonique dans le parc ».
Pour cela, la ville a sortie les grands moyens ; tout d’abord, un circuit, de onze kilomètres d’avenues reliant le pont de Brooklyn à Central Park, sera entièrement fermé aux voitures et autre engins à moteur, « transformant la ville en parc piétonnier » selon la déléguée aux transports Janette Sadik-Khan.
De multiples activités
Pour faciliter l’évènement, du personnel supplémentaire et des bénévoles seront mobilisés sur place par le département de police, et tous les emplacements de parking seront réservés à partir de minuit le jour de l’évènement.
Pour ce qui est des activités, la ville semble aussi avoir tout prévu ; en plus des promenades à pied traditionnelles, des vélos de location seront disponibles le long de la route, y compris dans les hôtels, et cerise sur le gâteau, des aires de repos seront stationnées le long de l’itinéraire pour l’eau et la réparation de vélo.
Plus original, des cours de fitness, danse ou encore de yoga se tiendront le long de la route, avec des exercices et des activités de santé organisées par des groupes communautaires dans certaines rues.
Programme complet ICI
La cote du français semble remonter
Notre trader national Jérôme Kerviel refait parler de lui ; Selon le New York Times, un rapport prouverait que ses supérieurs n’étaient en rien au courant de ses actions, contredisant ainsi la version du fraudeur, pardon, du tradeur français. Celui-ci aurait « profité des négligence de ses supérieurs » afin de « camoufler ses opérations non autorisées ».
Le document suggère cependant que « plusieurs autres opérateurs pourraient avoir eu connaissance des activités de Monsieur Kerviel ».
En attendant, la Société Générale n’a toujours pas retrouvée ses sept milliards d’euros de perdus…
On conseille donc à Daniel Bouton, actuel Président de la banque, d’aller faire un petit tour sur la presqu’île de Quibéron, pour se changer les idées. Le New York Times décrit l’endroit comme « entrecoupée de bandes sauvages, de terres protégées, et parsemée de villages de pêche qui ont été une fois comme isolés et coupés en petites îles ».
Après la description de la sensationnelle thalassothérapie du lieu, s’ensuit un cours sur « les pelouses parsemées de granit, schiste et de quartz néolithique mégalithes appelé menhirs, » qui, s’il vous plait, « ont le poids des statues de l’île de Pâques, mais sans la définition. »
Ces mégalithes donc, « auraient été utilisées par les druides lorsque la région fut peuplée par les Celtes puis plus tard par les chrétiens » et sont maintenant les « mystérieux vestiges d’un passé préhistorique qui semble encore hanter la côte sauvage de la France. ».
Mais trève de poésie, parlons musique, et du San Francisco Chronicle qui décrypte cette semaine le dernier album de Carla Bruni.
Selon le journaliste, « même si les paroles de son troisième album ont été écrites avant son dernier coup de coeur, il est difficile de séparer le contenu du contexte, » en particulier lorsque, dans la chanson “Tu es ma came,” la chanteuse « décrit son amant comme “plus dangereux que la blanche colombienne.”»
La provocation est une des marques de fabrique de la première dame de France, comme le rappelle Vanity Fair, qui propose une galerie de photos sur les tenues les plus provocantes que l’ex mannequin ait pu porter.
Selon le magazine, si « Carla Bruni-Sarkozy a atténué, non seulement l’image de son mari, mais aussi sa propre image (…) n’oublions pas qu’à un moment, elle a reçu des millions pour porter les vêtements les plus provocants ».
Ces tenues vestimentaires semblent bien loin des préoccupations des Bradjelina, trop occupés à pouponner, et à vendre les photos de leurs enfants dans leur château français, pour la modique somme de 14 millions de $ (intégralement reversé à des œuvres humanitaires, cela va de soi…)
Selon le Los Angeles Time, Angéline Jolie aurait décrite les tâches quotidiennes de la vie au Château Miraval, déclarant que c’était « le chaos », mais que le couple le « gérait bien » et « passait un très bon moment » en France.
Outre les parents super-stars, le magazine MédiaPart est lui aussi dans la ligne de mire des journaux américains. La journaliste Heffernian du New York Times raconte s’être abonnée au magazine en ligne, et toutes les péripéties qui en découlent, de l’identification (« so I entered an “identifiant” and a “mot de passe” »), au visionnage de « sérieuses vidéos » où « des gens appelé François Hollande et François Bayrou parlent de la réforme constitutionnelle ».
On retiendra que ce qu’il y a de bien à s’inscrire sur un site français lorsqu’on est américain, c’est qu’on « peut utiliser son prénom sans problème », puisqu’il « n’existe encore aucune “Jenny” ou aucun “Mycutecat” ».
C’est sur que là, on regrette d’être né français…
Diner exotique au coeur de New York
– Colbeh Restaurant
Direction l’Iran tout d’abord, et sa cuisine Perse traditionnelle. Situé sur la 39 st, ce restaurant respire la classe. La cuisine y est kascher et exclusivement persane.
Et pour ne rien gâcher, le gérant parle un français quasi parfait !
Réservation et porte-monnaie bien rempli conseillés.
43 W 39th St, NY
Ouvert du dimanche au jeudi
De 11h30 à 22h
– Taam-Tov Restaurant
Encerclé par une multitude de magasins de bijoux, ce restaurant de spécialités ouzbèques n’est pas des plus faciles à trouver. Une porte à la dérobée puis trois étages à monter, enfin on y est!
Pour le décor il faudra repasser, mais la cuisine y est typique et pas chère. Allergiques aux « jeunes cadres dynamiques en pause déjeuner » s’abstenir.
41 W 47th St, NY
Ouvert du lundi au vendredi
De 10h à 17h
– Ghenet Restaurant
Destination la Corne de l’Afrique cette fois, et le « berceau de l’humanité ». Tenu pas une éthiopienne immigrée, ce restaurant éthiopien familial joue sur la tradition.
Ici on mange éthiopien, et surtout comme en Éthiopie, autrement dit: avec les mains… dépaysement assuré !
L’ordre du jour est au partage : tout le monde mange dans un même grand plat, posé au milieu de la table, signe d’amitié et de loyauté.
Cerise sur le gâteau : habitants de Brooklyn, réjouissez-vous, la famille vient d’y ouvrir un second restaurant !
284 Mulberry St, NY
Ouvert
le lundi de 18h à 22h
les mardi, mercredi, jeudi et dimanche de midi à 22h30
les vendredi, samedi de midi à 23h
– Zeroué restaurant
Nous voici maintenant en Afrique de l’ouest, dans une ancienne colonie française , la Côte d’Ivoire.
Peinture colorées au mur, on se croirait dans une galerie d’art exposant sur le thème de l’Afrique. Le jaune et l’orange dominent, et si Gwen Stephanie en musique de fond tranche un peu avec le décor, on reste tout de même agréablement surpris.
Selon ses dires, le chef de ce restaurant « combine la cuisine traditionnelle de Côte d’Ivoire à une cuisine française classique ».
N’ayant pas eu l’occasion de rester diner là-bas, on vous invite à vérifier!
13 E 37th St, NY
Ouvert
les lundi, mardi, mercredi, jeudi de midi à 22h
le vendredi de midi à 22h30
le samedi de 17h15 à 22h30
– Mingala restaurant
Changement de continent, direction l’Asie du Sud-Est, et son pays le plus mystérieux : la Birmanie.
Depuis 20 ans, ce restaurant est le rendez-vous des amoureux de la cuisine Birmane.
Les magnifiques tableaux de Bagan et du Lac Inle accrochés aux murs ne cessent de nous le rappeler : ici on est au pays du rubis. Si le service n’est pas le point fort du restaurant, on ne peut que vous conseiller le « Crispy Curry Chicken », plat quasi national en Birmanie.
Et foi de journaliste passée là-bas, celui-ci vaut le détour !
21 E 7th St, NY
Ouvert
les lundi, mardi, mercredi, jeudi et dimanche de 11h30 à 22h30
les vendredis et samedi de 11h30 à 23h30
– Sigiri restaurant
Toujours en Asie, nous voici maintenant aux portes de l’Inde , sur « l’île resplendissante », le Sri Lanka. Située au Rez-de-chaussée surélevée, la devanture ne paie pas de mine, mais on se laisse vite tenter par l’odeur qui émane des cuisines. A l’intérieur de ce restaurent tenu par deux amis, l’orange et le noir domine.
Côté cuisine, attendez-vous à une cuisine pour le moins exotique : influencé par les nombreuses colonisations de l’île, la cuisine sri lankaise est un mélange de saveurs indienne, malaisiennes, portugaises, hollandaises et j’en passe.
Le bonus du restaurant? En plus de bien manger, vous pourrez réviser votre géographie grâce à la carte du Sri lanka accrochée au mur.
91 1st Ave, NY
Ouvert tous les jours de 12h30 à 23h
– Panna II
Enfin, retour sur le continent et direction le pays des maharadjahs. Pas de surprise niveau cuisine, c’est du vu et revu, mais le décor vaut vraiment le détour. Guirlande lumineuses, couleurs dans tous les sens , musique indienne en fond : du kitch à l’état pur !
On aime ou on aime pas, mais en tout cas, on est surpris !
93 1st Ave # 5
Ouvert tous les jours de midi à minuit
Rencontre éclair & renouveau culinaire
Alors que le Los Angeles Times constate que le voyage en Europe du candidat démocrate «incluait des séjours d’une nuit à Berlin et Londres, contre un passage éclair en France», Le New York Times déclare qu’il est «inhabituel d’avoir un candidat démocrate à la présidence aux côtés d’un président français ».
Souvenez-vous de John Kerry, qui 4 ans plus tôt, « avait passé des mois à tenter de combattre l’impression qu’il était “trop français” ». Toujours selon le New York Times, sa caricature créée par les républicains conservateurs avait sans nul doute «nui à sa candidature».
Décidément passer trop de temps en France ne semble pas être un atout pour un politicien américain, et lorsqu’on interroge le sénateur Obama, celui-ci n’hésite pas à éluder la question.
Malgré ce passage éclair de Barack Obama, la presse américaine semble y voir une nette préférence du peuple français et de son président pour le candidat démocrate.
Alors que le LAT note qu’il n’y avait pas eu de «conférence de presse commune» lors de la visite de John Mc Cain, et que ce dernier avait «répondu aux questions des journaliste dans une cour sans Nicolas Sarkozy», Barack Obama lui même, rappelle qu’il n’est «pas le président des USA», mais «sénateur, candidat à la présidence».
Ah bon?
Heureusement que le LAT est encore là pour nous rappeler que pendant toute cette agitation, le parlement français en profite pour « approuver par seulement une voix, la révision de la Constitution » donnant ainsi « plus de pouvoir au parlement » mais « aussi au président de la République ».
Comme la politique ça creuse, le LAT s’intéresse maintenant à Paul Bocuse et ses Fast Food « haut de gamme ».
Le journaliste David Appell rappelle qu’il est loin « le temps où la mention d’un cheeseburger vous attirait des railleries gauloises et des manifestants en tracteur dans un MacDonald ». Maintenant les burgers sont servis dans les restaurants haut de gamme de Paris.
Grâce au « grand chef français » basé à Lyon , « l’élégante deuxième ville française », le fast food sera bientôt trois étoiles au guide Michelin.
A en croire le journaliste, le “McBocuse” fait penser à ce qu’on pourrait appeler un “Jetson chic”: « un éclairage fluorescent dans un espace de haute technologie et une grande horloge brillante, sans doute pour souligner le “concept de rapidité” »
Et pendant que Bocuse vend ses burgers, Danone ne vend plus ses marques du tout (ou presque).
Forbes rapporte qu’au cours des dernières semaines « son plus grand distributeur, Carrefour, a fait état d’une chute des ventes d’aliments de marques » et que « les consommateurs se sont tournés vers des produits meilleurs marchés ».
Pour contrer cela, le géant français compte « lancer une gamme de yaourts aromatisés au prix d’ un euro les 6 pots, en septembre ».
Voilà qui devrait intéresser les coureurs du Tour de France, qui semblent avoir besoin de calcium.
En effet, selon le Seatle Times, le directeur du tour de France, Christian Prudhomme, semblait ravi de voir des « des coureurs épuisés, la bouche grande ouverte », et se félicitait que la lutte contre le dopage est fait “d’énormes progrès”.
Mais si « l’acte final dimanche était censé être un champagne à siroter, voyage idyllique à deux pas des Champs-Elysées pour le vainqueur Carlos Sastre, (…) au lieu de cela, il y avait encore une autre annonce d’un contrôle antidopage positif à l’événement »…
On conseillera donc aux cyclistes dopés de se reconvertir. Et pourquoi pas dans le marché de la truffe comme Susan Rice, qui, selon le Baltimore Sun, « planifie son attaque envers les français ».
« Sa stratégie ne comporte pas d’armes à feu ou des soldats ».
Non, son attaque à elle, est … « gastronomique ».
Au revoir les français, italiens et espagnols, dominant le marché de la truffe depuis des siècles, et bienvenue aux Californiens qui « dépensent des sommes conséquentes » pour se lancer sur le marché.
Cela dit, c’est loin d’être gagné car le chef Bergman le précise, si la truffe est « ancrée dans la culture française », il n’est pas sûr qu’elle fasse partie de la culture américaine « très rapidement ».
Et le sénateur Obama, il en pense quoi de tout ça?