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Vacances sans bagage

Valérie est venue a New York pleine d’espoir, il y a trois ans déjà. Ses efforts ont été récompensés. Non seulement elle a décroché le job qu’elle voulait vraiment, elle vient aussi de recevoir sa carte verte. Avant de démarrer ses nouvelles fonctions, elle s’envole pour la France, pour ce qui sera ses seules vacances avant un an. Bref, tout devrait bien aller dans le meilleur de monde et pourtant plus son voyage approche, plus elle se sent mal à l’aise, prise d’une panique difficilement contrôlable.
Alors que l’on était proche de mettre un terme à notre relation après 5 mois passionnants axés principalement sur sa vie professionnelle, Valérie veut me faire partager ses doutes et comprendre d’où viennent ses craintes. Avant, retourner en France était un moment qu’elle attendait avec impatience, revoir sa famille, ses amis, Paris, la ville où elle est née. Elle adorait cet instant où, à peine arrivée à Charles De Gaulle, la douane enfin derrière elle et les bras chargés de cadeaux, elle découvrait qui était là à l’attendre tout sourire. Les jours défilaient à toute allure, pleins de joie et d’insouciance, et à la veille de son retour, elle ne pouvait contenir son excitation de rentrer « à la maison ».
«Mais qu’est ce qui te fait tant redouter d’aller en France cette fois ci?». Le sentiment qui prédomine chez Valérie est de réaliser que ce voyage ressemble plus à un retour à ses racines qu’a une escapade parisienne. Même l’idée de repartir ensuite à New York est vécue d’avance comme un déchirement. Est ce que sa place ne devrait pas être auprès de ses parents âgés? Partir à New York, était ce plus une fuite qu’un vrai projet ? Et ces dîners avec les amis où l’on rigole de tout et de rien, ou l’on se comprend si vite grâce aux mêmes références culturelles, cela s’arrêtera-t’il dès que la porte de l’avion se refermera sur elle ? A toutes ces questions sans réponses s’ajoute une culpabilité sous-jacente. Veut-elle vraiment passer ses vacances en France où se sent-elle obligée d’y aller ? C’est vrai, il y a tellement d’autres endroits qu’elle aimerait découvrir.
Toutes les questions que Valérie se posent sont tout a fait naturelles, surtout lorsque l’on est dans une phase de changement. Elles sont même primordiales afin d’assurer une transition souple et sans embûches, tant que l’on en trouve les réponses ! Après 4 séances passées à la questionner sur ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même et sur ce qu’elle aimerait qu’il se passe pour qu’elle se sente de nouveau en contrôle, Valérie fut capable de partir en France l’esprit libre et sans surplus de bagages.
Elle a réalisé qu’elle n’est plus dans le domaine de l’hypothèse. L’acquisition de ce job dont elle rêvait et de sa carte verte l’a fait passer du stade de «je fais tout pour rester» à «j’y suis j’y reste». Elle se sentait déstabilisée car elle pensait être habituée au changement après trois ans. Elle n’a pas tout à fait tort. Elle s’est plutôt bien habituée à l’aspect physique de sa nouvelle vie : déménagement, job, papiers en règle, amis. Mais elle n’en a jamais abordé l’aspect psychologique, ce que l’on appelle la transition: elle sait ce qu’elle quitte mais ne sait pas ce qu’elle gagne en échange. Et sa panique vient de là. A ma demande, elle dressa une liste de ce qu’elle perdait vraiment, liste beaucoup moins exhaustive que ce qu’elle pensait originellement, pour ensuite apprendre à en faire le deuil. Après des moments de colère et de tristesse, elle passa ce cap primordial. Et lorsque plus tard, elle lut à haute voix ce que ces trois dernières années lui ont apporté et ce que les années suivantes lui promettent, à New York mais aussi en France, son sourire, sa fierté et sa sérénité furent les meilleures réponses à toutes ses questions qui lui encombraient l’esprit.
Sans avoir fait l’effort d’accepter que certains aspects de sa vie faisaient maintenant partie du passé, Valérie ne pouvait pas avoir un regard honnête sur ce que sa nouvelle vie était en mesure de lui offrir. Accepter son statut d’immigrante en transition, c’est savoir renoncer aux choses que la vie a décidé de vous reprendre afin de mieux recevoir ce qu’elle a décidé de vous donner.
Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y repondrai dans cette rubrique.

Les jolies jupes de Juliette

Acheter en un clic les créations de Juliette Longuet, cette styliste française de 30 ans installée aux Etats-Unis, c’est désormais possible. Une présentation de sa collection à Paris en juin, puis un show room à New York, un autre à Los Angeles, et un événement le week-end dernier aux Hamptons, la créatrice assoie sa marque ‘’Juliette Longuet’’ et fidélise sa clientèle sur Internet. Face à ce succès récent, la jeune femme plus radieuse que jamais, future maman, parie sur l’avenir. Des projets pleins la tête, elle ne veut pas bruler les étapes et espère un jour ouvrir sa propre boutique de vêtements en plein cœur de Manhattan.


L’allure longiligne, les cheveux châtains impeccablement disposés, Juliette Longuet porte une de ses créations, une robe sans bretelle, longue et ample qui laisse deviner les formes arrondies de son ventre. C’est parce qu’elle crée des vêtements simples, fluides qu’elle voudrait elle-même porter que la créatrice est la meilleure ambassadrice de sa marque. Installée dans son atelier dans le Meatpacking, une palette de couleur à la main, une étoffe dans l’autre, elle compose selon ses envies, ses humeurs. Elle qui rêvait de dessiner des jupes de toutes les formes et de toutes les couleurs pour les Américaines voit aujourd’hui ses projets se concrétiser.
La styliste française a lancé sa propre marque de vêtements il y a cinq ans. Elle se rappelle les débuts difficiles, puis le succès rapide et fulgurant, les échecs, les doutes et surtout la persévérance dont elle a dû faire preuve pour imposer ses créations dans l’univers New Yorkais.
Diplômée d’une école de commerce de Paris, Juliette Longuet n’a que 23 ans lorsqu’elle est recrutée par la marque de cosmétiques l’Oréal, à Miami. Très rapidement, la jeune française caresse l’idée de lancer sa ligne de vêtements. «Chez l’Oréal, j’avais toujours beaucoup de compliments sur ce que je portais et je partageais facilement mes adresses avec mes clientes». Elle décide de franchir le pas.
En quelques mois, elle trouve un investisseur, ouvre son bureau à Soho et emploie cinq salariés. Le succès est rapide. Elle distribue sa marque chez Saks’ et dans plus de 150 points de vente à travers les Etats-Unis. «J’ai connu le rêve américain jusqu’au jour où mon investisseur n’a plus réussi à suivre». De rencontres malchanceuses en promesses non tenues, Juliette Longuet manque d’économies pour rebondir. Après la rencontre avec un investisseur Chinois prêt à conquérir le marché asiatique et la célèbre marque de jeans ‘’Seven’’, la créatrice française décide de revenir à sa propre marque et à son modèle de base: la jupe. Forte de ses expériences passées et une plus grande maturité, Juliette recontacte ses anciennes clientes qu’elle entraîne dans son aventure.
Elle se rend en Europe pour sélectionner ses tissus, elle compose ensuite ses croquis dans son atelier avant de les envoyer à Hong-Kong où ses modèles sont fabriqués. A raison de quatre à cinq collections par an, ses produits sont aujourd’hui distribués dans une cinquantaine de boutiques multimarques à travers le pays. Loin des grands magasins New Yorkais, la créatrice a choisi de tisser son réseau sur le web. Elle fait connaitre ses créations en organisant des événements aux quatre coins du pays. Elle vend de 100 à 300 pièces en fonction des modèles.
-Informations sur www.juliettelonguet.com

Shan Sa in the city

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Chignon à l’orientale, robe à fleurs et silhouette gracile, Shan Sa évolue dans la galerie Malborough où sont exposées ses œuvres à partir d’aujourd’hui. Elle scrute chaque détail. Les tableaux sont-ils bien droits ? Oui. «Ils arrivent avec la peinture. Ils vont passer une couche de peinture sur les murs avant le vernissage», dit-elle comme pour se rassurer.
On retrouve là le perfectionnisme de l’auteure de La Joueuse de Go et d’Impératrice. Shan Sa a quitté la Chine, adolescente. A Paris, elle apprend le français et se passionne pour la philosophie. Après son bac, elle rencontre le peintre Balthus et sa femme japonaise et devient rapidement l’assistante du maître dans sa résidence en Suisse. Quelques années plus tard, de retour à Paris, elle publie un premier livre écrit en français qui reçoit le prix Goncourt du meilleur premier roman puis un deuxième La Joueuse de Go, qui reçoit le Goncourt des lycéens. Elle continue aussi à peindre. «Mon inspiration vient de la peinture classique chinoise. Enfant, j’ai beaucoup étudié la calligraphie. J’ai copié les stèles», dit-elle.

A propos de l’influence de son mentor Balthus, elle raconte : «Ce n’est qu’après la mort de Balthus que j’ai commencé à exposer mes œuvres. C’est un peu magique, comme si une partie de son âme était ensuite venue en moi. D’ailleurs, le jour de sa mort, il a demandé à être transporté devant son dernier tableau. Il a dit à son entourage et j’en faisais partie : «Continuez». Ce fut sa dernière parole et j’ai continué sa quête de la beauté
Elle est de passage à New York, une ville qu’elle adore. «C’est une ville très étonnante et cosmopolite. Pour l’instant, je viens une fois par an. Si je peux venir le plus souvent possible, je serai ravie», dit-elle. Non satisfaite de parler et d’écrire ses livres en français dans une langue impeccable, Shan Sa est aussi anglophone et a des projets d’écriture en anglais. Il faut dire que les Etats-Unis lui rendent bien son enthousiasme : en 2005, elle était invitée au PEN World Voices Festival aux côtés de Salman Rushdie et Jonathan Franzen.
Elle a aussi déjà exposé à l’Asian Art fair pendant l’Armaury Show en 2005 et 2006. Elle revient cette fois-ci avec son exposition et son livre qui relate à la première personne l’histoire d’amour improbable et fictive entre Alexandre le Grand et la reine des Amazones Alestria sur fond de guerre de civilisations entre les civilisations orientales et occidentales. «Comme la série de HBO Rome, ce nouveau roman plein de sensualité va transporter le lecteur dans cette période fascinante et violente de l’histoire», annonce Harper Collins, la maison d’édition. Le livre scellera-t-il la love story entre Shan Sa et l’Amérique?
Comment expliquez-vous votre succès aux Etats-Unis?
Les Américains aiment bien les romans historiques ; ils sont plus habitués. Voilà une différence culturelle que j’ai notée : dans Impératrice, il y a quatre pages où je décris la visite de l’impératrice dans la montagne sacrée, c’est une description très en détails. En France on m’a dit que c’était trop long, fastidieux. Les Américains ont adoré et trouvaient le passage trop court. Je pense que la France est plus dans l’intimité, la psychologie. D’ailleurs beaucoup de livres qui sortent en France en ce moment parlent de la vie quotidienne. Aux Etats-Unis, il y a la tradition de grandes fresques historiques, le faste américain.
Alexandre est sorti en Septembre dernier en France. Comment a-t-il été accueilli?
C’est intéressant. D’un côté, on m’a dit que c’était le meilleur livre que j’aie jamais écrit. D’un autre, on me critique en me disant que c’est trop flamboyant, délirant. On confond ma voix et celle d’Alexandre. J’ai parlé en son nom. Alexandre était l’homme le plus puissant de la terre. Sa parole ne peut pas résonner autrement qu’avec emphase et envolée.
Pourquoi avoir choisi le thème d’Alexandre ?
Alexandre n’est pas un Européen ordinaire. C’est le seul homme de l’Occident qui s’est aventuré dans le mystère de l’Orient. Bien sûr, ça s’est fait par la violence et la guerre. Il était fasciné par la culture orientale. On sait qu’il s’habillait en Persan, qu’il a voulu apprendre la langue. Il a été trahi par ses généraux macédoniens parce qu’il donnait de plus en plus de pouvoir aux orientaux qui l’entouraient. Il a payé très cher sa passion pour l’Orient. A son époque, tous les non-Grecs étaient appelés des barbares. Alexandre était le premier à casser cette séparation raciale et à réaliser les limites de sa propre culture.
Vous avez dit «Alestria, c’est moi». Pourquoi ?
Alestria est une Amazone, sans nationalité. J’adore le mythe des Amazones, des femmes qui sont des battantes. Le système des Amazones est aussi mon idéal d’égalité. Les Amazones avaient un chef mais le chef n’avait pas de pouvoir, il s’agissait seulement une représentation du pouvoir. Les nomades n’ont pas la notion du pouvoir alors que notre civilisation de sédentaires a généré des sociétés structurées autour du pouvoir, de ses abus et de ses privilèges.
Vous avez fait les peintures en même temps que vous écriviez le livre ?
Oui, c’est une démarche très complémentaire. Quand j’écris et que je suis fatiguée, je peins. Alexandre, ce sont de grandes envolées poétiques et il y a des jours où les paroles ne coulent pas. Il y a des jours aussi, où l’on peut sentir la résistance de la toile. Donc c’est une parfaite alternance.
Vous êtes chinoise et vous écrivez en français. Voudriez-vous écrire en anglais ?
[Ecrire un roman en anglais], cela fait partie de mes futures tentations. L’anglais est une langue très poétique, sonore, sophistiquée et simple. Avec ma double culture chinoise et française, cela pourrait donner un mélange intéressant. J’adore ma traductrice Adriana Hunter. J’ai travaillé avec elle sur sur la traduction. C’est aussi ma façon d’apprendre l’anglais, avec mes propres livres.
Quelles sont les différences majeures dans le monde de l’édition en France et aux Etats-Unis?
Ici, il y a le système de l’agent, qui est un peu un tabou en France. En France, les éditeurs veulent avoir le contrôle sur les auteurs sans passer par l’agent. J’aime beaucoup le système anglo-saxon. Il y a une chose que j’ai notée, aussi bien en France qu’aux Etats-Unis, c’est l’importance de plus en plus prononcée des libraires par rapport aux critiques. J’ai beaucoup de chances car j’ai un réseau de libraires qui m’aiment beaucoup.
Quels sont vos projets ?
Cette exposition viendra à Paris début 2009 et voyagera dans le reste du monde. La destination finale est Pékin, ma ville natale. Une exposition itinérante crée toujours des tas d’”aventures”. Chaque fois, il y a des complications. L’exposition était avant à Tokyo. J’étais pour ma part à Pékin, il y avait les managers de la galerie à Tokyo, l’intermédiaire à Paris et la galerie à New York. Avec le décalage horaire, chaque email prenait deux jours à arriver à destination. Il y avait aussi les transporteurs maniaques japonais et le décalage culturel très prononcé entre l’Amérique et le Japon.
Et côté cinéma ?
J’ai des projets de films. La Joueuse de Go est en développement avec une coproduction de trois pays, la Chine, le Japon et la France. Là aussi, le choc des cultures retarde chaque fois le projet. Mais le tournage commence bientôt.
Il y a d’autres projets en développement avec l’Amérique. Impératrice et Alexandre et Alestria peuvent être des projets cinématographiques fabuleux.
Shan Sa, Time in West, Light in East
Du 24 Juillet au 7 Août
Vernissage de l’exposition, Jeudi 24 Juillet de 18h à 20h
40W, 57th street
New York, NY 10019
212.541.4900
www.malboroughgallery.com
Alexander and Alestria , Shan Sa
Harper/HarperCollins Publishers
$23.95

Presse, religion et nouvelles tendances.

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Le New York Times s’intéresse à notre marché de la presse et raconte que Paul-François Fournier, un cadre de France Télécom «pense avoir trouver une solution aux difficultés de l’industrie de la presse», solution qui serait «noire, en plastique, dans une boite rectangulaire avec un écran de la taille d’une feuille de papier». Selon le journaliste, le système serait plutôt apprécié par les lecteurs mais il souligne que certain journaux comme Le Canard Enchainé ne sont pas inclus.
Le New York Times toujours, regarde cette fois-ci du côté de La Verriere, où «un voile ferme la porte de la nationalité française» au «pays de la laïcité». Après avoir rappelé l’histoire de la jeune femme marocaine, dont l’attribution de la nationalité française à été refusée à cause de sa burqa, la journaliste Katrin Bennhold rappelle que «depuis le 12 juillet, lorsque Le Monde a signalée pour la première fois la décision du tribunal, son histoire a été disséquée sans fin sur du papier journal en première page et en fin de talk-shows».
Pendant ce temps là et bien loin de tout ça, une française mange un Kit Kat et gagne un voyage dans l’espace. Le New York Times (décidément) rappelle que c’est en «récupérant un emballage de bonbons qu’elle avait jeté dans à la poubelle» qu’elle a trouvé le numéro gagnant.
Quant au Wall Street journal, il nous emmène sur les routes du tour de France où «en dépit de la dernière rafale des cas de drogue, les fans continuent à affluer».
Pourquoi cela? Eh bien parce que le tour bénéficierait «d’une place particulière dans la société française, qui va bien au-delà de tout ce qui ressemble à une course cycliste». En bref le Tour serait un «repère national» ET une «grosse fête de village».
Toujours dans le journalisme d’investigation, le reporter remarque que les témoins qu’il interroge sont «bizarrement vêtus» et que «le sandwich grillé à la saucisse coûte seulement un euro» (tout comme la bière !)
Du côté de la capitale, c’est la fin de la « Paris fashion week » et le journaliste d’ABC nous fait partager ses coups de cœur. Alors oui Paris c’est « glamour! », Paris c’est « fabulous! » et «il n’y a pas de meilleur endroit que Paris, pendant la semaine de haute couture» mais Paris de serait-elle pas en passe de se faire devancer?
Eh bien si à en croire le New York Magazine qui scande «Attention, Paris et Milan! L’Allemagne veut sa propre place sur la carte de la mode». Et l’hebdomadaire de rappeler qu’à la fin des défilés, une cérémonie de remise des prix à été organisée et «honorée par le seul et unique Karl Lagerfeld» accompagné du célèbre mannequin Claudia Schiffer.
Mais ouf «Lagerfeld travaille à Paris et Schiffer vie en Angleterre»… Paris à encore de beaux jours devant elle !

Des députés pour les français expatriés

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La débâcle de l’UMP n’aura pas lieu : la réforme des institutions a été approuvée à deux voix près. Parmi les changements à prévoir, la nouvelle représentation des français établis hors de France à l’assemblée nationale.
Reste à définir le nombre de sièges instaurés, le mode d’élection et les circonscriptions.
Si l’on parle de 12 sièges créés, le mode de scrutin reste inconnu. Proportionnelle avec une seule circonscription, scrutin à deux tours avec découpage du monde, scrutin majoritaire à un seul tour … toutes les options sont ouvertes.
Loin des yeux, loin du cœur
Selon Jean Lachaud, élu à l’Assemblée des Français de l’étranger, ces nouveaux députés devraient permettre aux Français expatriés de se sentir mieux représentés, car selon lui «à l’heure actuelle, les députés ne connaissent pas et n’aiment pas les Français expatriés”.
Il explique ainsi, que faute de temps, les députés doivent faire des choix et souvent bloquent des projets de lois intéressants pour les expatriés. L’arrivée de ces nouveaux députés devrait permettre de remédier à cela.
Rappelons cependant que la mise en application devrait intervenir lors de la prochaine législature, soit en 2012 au plus tôt. D’ici là, il va falloir être patient.

Les grands de l'affichage lorgnent sur le vélib new-yorkais

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Un an après sa visite à Paris l’été dernier, le maire de New York Michael Bloomberg, se verrait bien proposer un système similaire aux NewYorkais et lance une « demande d’information » à toute les sociétés susceptibles d’être intéressées.
Fort à parier que l’espagnol Cemusa, déjà présent à New York grâce à son contrat sur les abris bus, sera de la partie. Mais les géants de la fabrication et de l’installation du mobilier urbain, JC Decaux et Clear Channel Outdoor ne se laisseront pas faire.
Alors que le français numéro 1 du vélo en libre service n’en finit pas d’annoncer de bonnes nouvelles le concernant, l’américain Clear Channel Outdoor se concentre sur la mise en place des vélos en libre service à Washington. Même projet que le « Vélo à la carte » de Rennes en France – ouvert en 1998, premier programme de vélo libre-service au monde -, ce programme a mis plus de deux ans à voir le jour. L’expérience, tentée à petite échelle tout d’abord avec une centaine de vélos rouge appelés « Smartbikes », est le premier contrat dans ce domaine aux États-unis pour le géant américain, qui compte bien transformer l’essai.
Un « vrai challenge »
Après s’être affrontés sur le marché européen, voilà les deux géants prêt à batailler pour le marché américain. Marché conséquent, car outre New York, les villes de Chicago, Boston ou encore Portland seraient intéressées par la mise en place d’un « vélib » à l’américaine.
Cependant, les conditions pour mener à bien un projet comme celui-ci aux États-unis sont loin d’êtres évidentes, comme le souligne Jean-Luc Decaux, co PDG de Decaux USA: «C’est un vrai challenge d’installer ces systèmes aux Etats-Unis car il s’agit de quelques chose de nouveau ici et les obstacles sont légions».
Infrastructures inadaptées, villes où les quatre roues règnent en maîtres, contraintes sécuritaires, etc. : nombreux sont les barrages à franchir.
Malgré tout, Jean-Luc Decaux assure que le groupe français «étudiera le dossier de près» et que «la question du vélo aux USA est une question qui s’installe».
Mobilier urbain et publicité
Car plus qu’un simple business du vélo, le vrai enjeu semble être le marché du mobilier urbain et sa publicité, nettement plus rentables que le système vélib. Après la victoire de Cemusa en 2006 à New-York dans ce domaine, JC Decaux et Clear Channel ont tout intérêt à «remettre un pied» dans la ville, et le système du vélo en libre service semble être une parfaite vitrine pour cela.
Il faudra cependant être patient, car quelque soit le vainqueur de ce marché, le Vélib’ made in New York ne devrait pas apparaître aux côtés des taxis jaunes avant au moins un ou deux ans.

L'Amérique aux Bocuse d'Or

Lyonnais d’origine et américain d’adoption, Boulud ne pouvait tolérer cette insulte au talent gastronomique américain. A la demande de Paul Bocuse, il a donc pris les reines du volet américain de la compétition. Objectif: faire en sorte que les Etats-Unis envoient à Lyon, en janvier prochain pour les deux jours de compétition, des concurrents sérieux.
“Les Nordiques se placent toujours très bien, par exemple, mais eux ils se préparent pendant deux ans!”. Les candidats américains ne disposeront pas de ce temps, mais Boulud leur a concocté une préparation de fer: le vainqueur des sélections, et son commis, seront séquestrés pendant trois mois, d’octobre à décembre, en Californie, “où ils prépareront le même plat deux ou trois cent fois!”.
Allié à Thomas Keller (French Laundry et Per Se à New York), et à Jérôme Bocuse, Boulud a rallié des sponsors prestigieux et ses copains grands chefs pour transformer les sélections américaines en grand spectacle. Les 8 semi-finalistes annoncés cette semaine (voir la liste ci-dessous) seront réunis pour un week-end à Disney World (Orlando), pour une compétition d’où sortira le chef qui représentera les Etats-Unis à Lyon.
Le succès des reality shows de chefs (Top Chef, Iron Chef) a préparé le terrain pour assurer le succès de la formule. Daniel Boulud confie pourtant avoir refusé l’offre d’une chaîne de télévision de diffuser les sélections de Floride: “trop de distractions. Les candidats sont là pour se préparer pour la grande compétition de janvier!” Le “show biz” ne sera pas pour autant absent: parmi les 8 semi-finalistes ont trouve Hung Huynh, le vainqueur de la troisième saison de Top Chef.
Les autres semifinalistes:
Rogers Powell (professeur au French Culinary Institute)
Timothy Hollingsworth (sous chef, French Laundry)
Richard Rosendale (Rosendale’s, Columbus OH)
Michael Rotondo (chef de cuisine, Charlie Trotter’s)
Kevin Sbraga (culinary director, Garces Restaurant Group, Philadelphia)
Percy Whatley (executive chef, North Parks, CA).
Le site des Bocuse d’Or USA

Soldes Built by Wendy

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Built By Wendy solde sa collection d’été. Connue pour ses bandoulières de guitares faites à la main, cette jeune créatrice habille aussi les filles et les garçons. Les demoiselles pourront jeter leur dévolu sur des petites robes en popeline à $146 au lieu de $292, des T-Shirts oversized pour se donner l’air de sortir du lit à $24 au lieu de $48, ou encore des sandales légèrement compensées à $77 au lieu de $154. Côté garçons, les T-Shirts sont soldés entre $18 et $25 au lieu de $35, et les sweets à capuche à $35 au lieu de $65. Pour visualiser la collection, cliquez ici.
Du Lundi au samedi de midi à 19h00
Les dimanches de midi à 18h00
Jusqu’au 31 août
Built by Wendy,
46 North 6th St, between Kent and Wythe Aves,
Williamsburg, Brooklyn (718-384-2882)

Restaurant Week est de retour

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Il y a des traditions dont on ne se lasse pas. “Restaurant Week” est de retour à New York pour son édition d’été. Du 21 juillet au 1er août (week-ends exclus), une séléction de restos parmis les plus chics de New York vous ouvrent leur tables à prix d’amis. A midi, le menu entrée-plat-dessert est à $24,07. Le soir, même traitement pour $35 (hors boissons, service et taxes).
Dos Caminos, Pastis, Bar Boulud, The River Café, Nobu, Tao, Petrossian ou encore Blue Water Grill font partie des 235 établissements participants à l’opération.
Attention ! Certains d’entre eux ne proposent la formule qu’à l’heure du déjeuner ou du dîner. Pour consulter la liste complète des restos participants, vérifier les conditions appliquées et réserver votre table, cliquez ici. Bon appétit!
Du 21 au 25 juillet
Du 28 juillet au 1er août
New York City

"J'arrive à NY et je suis mal"…

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Chère Viviane,
Je m’appelle Marlène et je viens d’arriver à NYC avec mes quatre enfants. Je pensais vivre à Manhattan mais vu le prix et le manque de placards nous avons été contraint à choisir New Rochelle dans le Westchester. Je suis d’origine Lyonnaise, j’ai fais mes études à Paris où nous habitons, enfin habitions. La campagne, connais pas. J’ai peur de ma rancœur, de mon cafard. Que faire pour m’en sortir avant d’infecter ma famille ?

Bienvenue Marlène au pays des contradictions. Nous imaginons souvent l’Amérique comme étant Los Angeles ou New York City, peut-être Hollywood et Disney. Quel choc pour vous et ceci à plusieurs niveaux: psychologiques, logicielles et familiales. J’imagine le départ étant rude car gérer 4 enfants n’est déjà pas simple mais les préparer et les «exporter» en terrain inconnu, quelle complexité!
Vous ne parlez pas de date mais j’imagine que vous venez d’arriver, vous vous installez entourée de caisses, d’assiettes mal assorties en cherchant en vain tel jouet indispensable, tel objet sentimental. Un déménagement comprend l’emballage certes mais le désemballage est encore plus traumatisant. Les disparitions, les casses sont fréquentes, tournent en drame familial où toutes les frustrations rentrées éclatent symboliquement.
Il faut du temps pour recréer son nid, son chez soi, parfois des semaines passent avant d’avoir ce sentiment d’accueil lorsque l’on pousse la porte d’entrée. En tant que Maman vous êtes le capitaine du navire, vous êtes l’oreille attentive à l’écoute des complaintes craintives, les envies et les espoirs. Vous êtes celle qui doit donner le bon exemple. Au fond vous ne rêvez que d’une chose, que l’école commence, que les enfants soient pris en mains et que vous puissiez vous remettre au lit, tirer la couette au dessus de votre tête et pleurer où crier en vidant votre sac. Comme chaque enfant capte l’humeur de Maman comme un baromètre, il faut faire semblant car les vases communiquant s’agitent surtout en période d’ajustement.
Cette décision de vivre dans une maison, en banlieue n’a pas été la votre. Votre mari a du faire un choix difficile en pensant finance et pragmatique. Vous avez de la chance que New Rochelle soit à 30 minutes de Manhattan, il aurait pu choisir Greenwich, Connecticut à 60 minutes… Nous savons toutes que les hommes sont moins bien programmés pour prévoir les petits détails de la vie quotidienne et leurs conséquences. Cependant de temps en temps il faut se souvenir que votre époux lui aussi subit les inconnus de l’expatriation. Il doit s’habituer à une nouvelle langue de travail, un nouveau poste, une nouvelle équipe, tout en soupirant peut-être que sa femme se sente seule. Je vous dis ceci car les épouses d’expats tendant parfois à penser que «lui» a le rôle facile, il part le matin au travail (lui il travaille) fait des rencontres stimulantes et de plus rentre tranquillement où tout l’attend…
Le malentendu peut s’introduire dans les deux sens et créer une confusion de sentiments ainsi qu’un début de solitude au sein du couple. Je me permets donc de vous encourager à partager rapidement vos sentiments d’anxiété, et de désoeuvrement légitimes avec votre époux. J’imagine que vous faites bonne figure devant lui et vos enfants mais le danger est que vous jouiez trop bien le jeu. En expatriation tout particulièrement il faut apprendre à partager encore plus qu’avant son intimité, en échangeant les découvertes et les doutes personnels, les bons moments où tout semble se déclencher et les frustrations soudaines. Votre époux ne peut imaginer la colère contre un four qui chauffe trop où la perte de temps à chercher la piscine en passant 30 minutes à tourner en rond en voiture !
L’isolement au sein d’une expatriation existe car après la lune de miel des premières semaines, on se retrouve 3- 5 semaines plus tard plongée dans la réalité d’une vie inconnue et déconcertante. Il existe une Association pour Francophones dans le Westchester et à Manhattan. Le plus simple est de vous inscrire au « Westchester Acceuil ». Ceci vous permettra de rencontrer rapidement d’autres nouvelles arrivées et profiter de l’expérience des plus anciennes. Ce groupe est un excellent point de départ et offre de nombreux clubs pour rencontrer et échanger de bonnes recettes de compréhension.
Soyez patiente Marlène, admettez- vous que ce changement est un choc à la fois culturel et psychologique. Croyez moi vous n’êtes pas la première ni la dernière à crier « au secours ».
Pour poser vos questions à Vivian : [email protected]

Le 14 Juillet fait sa révolution

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«Happy Bastille Day, Vive la France ! J’espère que ce matin, vous avez troqué votre granola pour un croissant», s’exclamait lundi une journaliste du LA Times dans un élan d’enthousiasme, avant de donner la liste des nombreuses festivités organisées en Californie du Sud à cette occasion. Las, commentait Susan Nagel, une de ses consoeurs du LA Times, dans un article paru le même jour: le 14 juillet, en France, n’est plus ce qu’il était. «Bien que la plupart des Américains s’imaginent qu’il est l’équivalent du 4 Juillet ici, cette fête prend de moins en moins d’importance au fil des ans pour les Français». Selon elle, la désaffection pour les flonflons, les pétards et les défilés militaires aurait plusieurs causes. Il y a d’abord le cas des aristos, comme Marc de Gontaut-Biron, qui ont gardé une dent contre la République, «la gueuse», et « qui s’enfuient dans leur château tous les ans et drapent leurs fenêtres de noir en signe de deuil.» Il y a ensuite le cas des anarchistes, chantant derrière George Brassens : «Le jour du Quatorze Juillet/Je reste dans mon lit douillet/La musique qui marche au pas/Cela ne me regarde pas.» Il y a enfin le cas des jeunes, à qui l’on essaie de vendre depuis le berceau l’idée d’une Europe unie, au détriment du drapeau tricolore. «La fête est-elle finie?» conclue-t-elle.
Pas si vite. Cette année, notre Fête Nat’ a eu un écho planétaire avec la décision – certes controversée – de Nicolas Sarkozy de réunir pour la première le Président de la Syrie, Bashar Assad, le Premier Ministre Israelien Ehud Olmert et le tout nouveau President du Liban autour du traditionnel défilé militaire. Un geste qualifié de “coup diplomatique” par Associated Press. Cette rencontre faisait suite au lancement, la veille, de l’Union de la Méditerranée, un espace de coopération entre 43 pays destiné a promouvoir «la non-prolifération des armes de destruction massive au Proche-Orient». «Dans un premier temps, écrit Steven Erlanger du New York Times, les objectifs sont plutot vagues, mais cette réunion représente la fin de l’isolement diplomatique de M. Assad».
Toujours au cours de ce 14 Juillet, Ingrid Bétancourt s’est vue remettre la Légion d’Honneur des mains de Nicolas Sarkozy. Auparavant, «la France l’avait déjà fait citoyenne honoraire de la ville de Paris, avait multiplié les avertissements et les appels à sa libération, mais malheureusement, le karma ne traverse pas l’Atlantique», écrit l’éditorialiste conservateur Charles Krauthammer dans les colonnes du Washington Post. Si Ingrid Betancourt a été libérée, c’est grâce à une action musclée de l’armée colombienne qui a amplement bénéficié du soutien des Etats-Unis. «Le jour de sa libération, elle a remercié Dieu, la Vierge, ses supporters, les medias, la France, la Colombie, bref à peu près tout le monde sauf, à ce jour, les Etats-Unis», regrette M. Krauthammer.
Impeccable dans son role de First lady, et très émue «d’assister à son premier 14 Juillet en tant que Française», Carla Bruni n’est pas à la fête sur le front de la chanson. Les critiques réservées à son nouvel album, Comme si de rien n’était, sorti le 11 Juillet dernier, «l’ont élevée bien au-dessus de toutes les cibles habituelles du snobisme musical comme Vanessa Paradis ou Kylie Minogue» écrit le correspondant du Time à Paris, avant de remarquer qu’il est devenu bien difficile pour celle qui a épousé le Président de faire «comme si de rien n’était».
Coup de projecteur sur Nice. Grâce à la naissance ultra-médiatisée de Knox Leon et Vivienne Marcheline Jolie-Pitt, le maire de Nice, Christian Estrosi, a eu l’occasion de rappeler les bienfaits de sa cité. «Brad Pitt m’a dit qu’il était le papa le plus heureux de la terre, et aussi qu’il avait choisi l’un des meilleurs hopitaux au monde, les meilleurs docteurs au monde, et la plus belle baie du monde», a-t-il confié au journal Nice-Matin, repris par People Magazine. Si c’est Brad qui le dit…

Lyon is back

Jeudi 17 juillet, le Boeing 757-200 prendra son envol depuis JFK direction Lyon Saint-Exupéry. La capitale des Gaules va devenir la deuxième ville de province, après Nice, à disposer d’une liaison directe avec New York. Une affaire d’importance à Lyon, qui a pour l’occasion envoyé une délégation, menée par le maire Gérard Collomb et Guy Mathiolon, le président de la chambre de commerce de Lyon.
Mercredi soir, les Lyonnais seront à la Morgan Library pour un cocktail et dîner, préparé évidemment par le plus toqué des Lyonnais de New York, Daniel Boulud, rejoint par deux chefs venus de Lyon, Christophe Marguin et Mathieu Viannay. Parmi les invités, un New Yorkais de Lyon, Ronald Kenneth Noble, Secrétaire général d’Interpol, dont le siège est à Lyon.
Ce vol n’est pas une première: en 2000, Delta avait déjà essayé et s’était brûlé les ailes à vouloir affronter Air France. En 18 mois, pour cause de guerre des prix avec la compagnie française, Delta avait dû renoncer. Depuis, Delta et Air France se sont alliées. L’avion qui assurera Lyon- New York est aux couleurs de Delta mais la ligne est opérée en partenariat par les deux compagnies.
L’industrie aérienne traverse des turbulences peu favorables au lancement d’une nouvelle ligne, mais les responsables lyonnais attendent beaucoup de ce nouveau lien direct avec l’Amérique pour soutenir leurs ambitions de “métropole économique”. “Les Lyonnais de New York espèrent tous que cela va durer, commente Jean Baudrand, secrétaire général de l’association des Lyonnais de New York. Les plus anciens, comme moi, se souviennent de l’époque ou la PanAm avait ouvert une ligne, déjà tuée par la concurrence d’Air France. Aujourd’hui, beaucoup de passagers de la région passent par Londres, grâce à la correspondance de British Airways et tous attendent avec impatience la liaison directe!”
L’avion, transportant 174 passagers (dont 14 en business), assurera cinq vols par semaine du 18 juillet à fin août puis quatre à partir du 1er septembre. Le décollage est prévu à 9h30 à Lyon pour une arrivée à 12h15 à New York JFK. Dans le sens inverse, le vol est prévu à 16h30 pour une arrivée à Lyon à 7h05.