Il y a des traditions dont on ne se lasse pas. “Restaurant Week” est de retour à New York pour son édition d’été. Du 21 juillet au 1er août (week-ends exclus), une séléction de restos parmis les plus chics de New York vous ouvrent leur tables à prix d’amis. A midi, le menu entrée-plat-dessert est à $24,07. Le soir, même traitement pour $35 (hors boissons, service et taxes).
Dos Caminos, Pastis, Bar Boulud, The River Café, Nobu, Tao, Petrossian ou encore Blue Water Grill font partie des 235 établissements participants à l’opération.
Attention ! Certains d’entre eux ne proposent la formule qu’à l’heure du déjeuner ou du dîner. Pour consulter la liste complète des restos participants, vérifier les conditions appliquées et réserver votre table, cliquez ici. Bon appétit!
Du 21 au 25 juillet
Du 28 juillet au 1er août
New York City
Restaurant Week est de retour
"J'arrive à NY et je suis mal"…
Chère Viviane,
Je m’appelle Marlène et je viens d’arriver à NYC avec mes quatre enfants. Je pensais vivre à Manhattan mais vu le prix et le manque de placards nous avons été contraint à choisir New Rochelle dans le Westchester. Je suis d’origine Lyonnaise, j’ai fais mes études à Paris où nous habitons, enfin habitions. La campagne, connais pas. J’ai peur de ma rancœur, de mon cafard. Que faire pour m’en sortir avant d’infecter ma famille ?
Bienvenue Marlène au pays des contradictions. Nous imaginons souvent l’Amérique comme étant Los Angeles ou New York City, peut-être Hollywood et Disney. Quel choc pour vous et ceci à plusieurs niveaux: psychologiques, logicielles et familiales. J’imagine le départ étant rude car gérer 4 enfants n’est déjà pas simple mais les préparer et les «exporter» en terrain inconnu, quelle complexité!
Vous ne parlez pas de date mais j’imagine que vous venez d’arriver, vous vous installez entourée de caisses, d’assiettes mal assorties en cherchant en vain tel jouet indispensable, tel objet sentimental. Un déménagement comprend l’emballage certes mais le désemballage est encore plus traumatisant. Les disparitions, les casses sont fréquentes, tournent en drame familial où toutes les frustrations rentrées éclatent symboliquement.
Il faut du temps pour recréer son nid, son chez soi, parfois des semaines passent avant d’avoir ce sentiment d’accueil lorsque l’on pousse la porte d’entrée. En tant que Maman vous êtes le capitaine du navire, vous êtes l’oreille attentive à l’écoute des complaintes craintives, les envies et les espoirs. Vous êtes celle qui doit donner le bon exemple. Au fond vous ne rêvez que d’une chose, que l’école commence, que les enfants soient pris en mains et que vous puissiez vous remettre au lit, tirer la couette au dessus de votre tête et pleurer où crier en vidant votre sac. Comme chaque enfant capte l’humeur de Maman comme un baromètre, il faut faire semblant car les vases communiquant s’agitent surtout en période d’ajustement.
Cette décision de vivre dans une maison, en banlieue n’a pas été la votre. Votre mari a du faire un choix difficile en pensant finance et pragmatique. Vous avez de la chance que New Rochelle soit à 30 minutes de Manhattan, il aurait pu choisir Greenwich, Connecticut à 60 minutes… Nous savons toutes que les hommes sont moins bien programmés pour prévoir les petits détails de la vie quotidienne et leurs conséquences. Cependant de temps en temps il faut se souvenir que votre époux lui aussi subit les inconnus de l’expatriation. Il doit s’habituer à une nouvelle langue de travail, un nouveau poste, une nouvelle équipe, tout en soupirant peut-être que sa femme se sente seule. Je vous dis ceci car les épouses d’expats tendant parfois à penser que «lui» a le rôle facile, il part le matin au travail (lui il travaille) fait des rencontres stimulantes et de plus rentre tranquillement où tout l’attend…
Le malentendu peut s’introduire dans les deux sens et créer une confusion de sentiments ainsi qu’un début de solitude au sein du couple. Je me permets donc de vous encourager à partager rapidement vos sentiments d’anxiété, et de désoeuvrement légitimes avec votre époux. J’imagine que vous faites bonne figure devant lui et vos enfants mais le danger est que vous jouiez trop bien le jeu. En expatriation tout particulièrement il faut apprendre à partager encore plus qu’avant son intimité, en échangeant les découvertes et les doutes personnels, les bons moments où tout semble se déclencher et les frustrations soudaines. Votre époux ne peut imaginer la colère contre un four qui chauffe trop où la perte de temps à chercher la piscine en passant 30 minutes à tourner en rond en voiture !
L’isolement au sein d’une expatriation existe car après la lune de miel des premières semaines, on se retrouve 3- 5 semaines plus tard plongée dans la réalité d’une vie inconnue et déconcertante. Il existe une Association pour Francophones dans le Westchester et à Manhattan. Le plus simple est de vous inscrire au « Westchester Acceuil ». Ceci vous permettra de rencontrer rapidement d’autres nouvelles arrivées et profiter de l’expérience des plus anciennes. Ce groupe est un excellent point de départ et offre de nombreux clubs pour rencontrer et échanger de bonnes recettes de compréhension.
Soyez patiente Marlène, admettez- vous que ce changement est un choc à la fois culturel et psychologique. Croyez moi vous n’êtes pas la première ni la dernière à crier « au secours ».
Pour poser vos questions à Vivian : [email protected]
Le 14 Juillet fait sa révolution
«Happy Bastille Day, Vive la France ! J’espère que ce matin, vous avez troqué votre granola pour un croissant», s’exclamait lundi une journaliste du LA Times dans un élan d’enthousiasme, avant de donner la liste des nombreuses festivités organisées en Californie du Sud à cette occasion. Las, commentait Susan Nagel, une de ses consoeurs du LA Times, dans un article paru le même jour: le 14 juillet, en France, n’est plus ce qu’il était. «Bien que la plupart des Américains s’imaginent qu’il est l’équivalent du 4 Juillet ici, cette fête prend de moins en moins d’importance au fil des ans pour les Français». Selon elle, la désaffection pour les flonflons, les pétards et les défilés militaires aurait plusieurs causes. Il y a d’abord le cas des aristos, comme Marc de Gontaut-Biron, qui ont gardé une dent contre la République, «la gueuse», et « qui s’enfuient dans leur château tous les ans et drapent leurs fenêtres de noir en signe de deuil.» Il y a ensuite le cas des anarchistes, chantant derrière George Brassens : «Le jour du Quatorze Juillet/Je reste dans mon lit douillet/La musique qui marche au pas/Cela ne me regarde pas.» Il y a enfin le cas des jeunes, à qui l’on essaie de vendre depuis le berceau l’idée d’une Europe unie, au détriment du drapeau tricolore. «La fête est-elle finie?» conclue-t-elle.
Pas si vite. Cette année, notre Fête Nat’ a eu un écho planétaire avec la décision – certes controversée – de Nicolas Sarkozy de réunir pour la première le Président de la Syrie, Bashar Assad, le Premier Ministre Israelien Ehud Olmert et le tout nouveau President du Liban autour du traditionnel défilé militaire. Un geste qualifié de “coup diplomatique” par Associated Press. Cette rencontre faisait suite au lancement, la veille, de l’Union de la Méditerranée, un espace de coopération entre 43 pays destiné a promouvoir «la non-prolifération des armes de destruction massive au Proche-Orient». «Dans un premier temps, écrit Steven Erlanger du New York Times, les objectifs sont plutot vagues, mais cette réunion représente la fin de l’isolement diplomatique de M. Assad».
Toujours au cours de ce 14 Juillet, Ingrid Bétancourt s’est vue remettre la Légion d’Honneur des mains de Nicolas Sarkozy. Auparavant, «la France l’avait déjà fait citoyenne honoraire de la ville de Paris, avait multiplié les avertissements et les appels à sa libération, mais malheureusement, le karma ne traverse pas l’Atlantique», écrit l’éditorialiste conservateur Charles Krauthammer dans les colonnes du Washington Post. Si Ingrid Betancourt a été libérée, c’est grâce à une action musclée de l’armée colombienne qui a amplement bénéficié du soutien des Etats-Unis. «Le jour de sa libération, elle a remercié Dieu, la Vierge, ses supporters, les medias, la France, la Colombie, bref à peu près tout le monde sauf, à ce jour, les Etats-Unis», regrette M. Krauthammer.
Impeccable dans son role de First lady, et très émue «d’assister à son premier 14 Juillet en tant que Française», Carla Bruni n’est pas à la fête sur le front de la chanson. Les critiques réservées à son nouvel album, Comme si de rien n’était, sorti le 11 Juillet dernier, «l’ont élevée bien au-dessus de toutes les cibles habituelles du snobisme musical comme Vanessa Paradis ou Kylie Minogue» écrit le correspondant du Time à Paris, avant de remarquer qu’il est devenu bien difficile pour celle qui a épousé le Président de faire «comme si de rien n’était».
Coup de projecteur sur Nice. Grâce à la naissance ultra-médiatisée de Knox Leon et Vivienne Marcheline Jolie-Pitt, le maire de Nice, Christian Estrosi, a eu l’occasion de rappeler les bienfaits de sa cité. «Brad Pitt m’a dit qu’il était le papa le plus heureux de la terre, et aussi qu’il avait choisi l’un des meilleurs hopitaux au monde, les meilleurs docteurs au monde, et la plus belle baie du monde», a-t-il confié au journal Nice-Matin, repris par People Magazine. Si c’est Brad qui le dit…
Lyon is back
Jeudi 17 juillet, le Boeing 757-200 prendra son envol depuis JFK direction Lyon Saint-Exupéry. La capitale des Gaules va devenir la deuxième ville de province, après Nice, à disposer d’une liaison directe avec New York. Une affaire d’importance à Lyon, qui a pour l’occasion envoyé une délégation, menée par le maire Gérard Collomb et Guy Mathiolon, le président de la chambre de commerce de Lyon.
Mercredi soir, les Lyonnais seront à la Morgan Library pour un cocktail et dîner, préparé évidemment par le plus toqué des Lyonnais de New York, Daniel Boulud, rejoint par deux chefs venus de Lyon, Christophe Marguin et Mathieu Viannay. Parmi les invités, un New Yorkais de Lyon, Ronald Kenneth Noble, Secrétaire général d’Interpol, dont le siège est à Lyon.
Ce vol n’est pas une première: en 2000, Delta avait déjà essayé et s’était brûlé les ailes à vouloir affronter Air France. En 18 mois, pour cause de guerre des prix avec la compagnie française, Delta avait dû renoncer. Depuis, Delta et Air France se sont alliées. L’avion qui assurera Lyon- New York est aux couleurs de Delta mais la ligne est opérée en partenariat par les deux compagnies.
L’industrie aérienne traverse des turbulences peu favorables au lancement d’une nouvelle ligne, mais les responsables lyonnais attendent beaucoup de ce nouveau lien direct avec l’Amérique pour soutenir leurs ambitions de “métropole économique”. “Les Lyonnais de New York espèrent tous que cela va durer, commente Jean Baudrand, secrétaire général de l’association des Lyonnais de New York. Les plus anciens, comme moi, se souviennent de l’époque ou la PanAm avait ouvert une ligne, déjà tuée par la concurrence d’Air France. Aujourd’hui, beaucoup de passagers de la région passent par Londres, grâce à la correspondance de British Airways et tous attendent avec impatience la liaison directe!”
L’avion, transportant 174 passagers (dont 14 en business), assurera cinq vols par semaine du 18 juillet à fin août puis quatre à partir du 1er septembre. Le décollage est prévu à 9h30 à Lyon pour une arrivée à 12h15 à New York JFK. Dans le sens inverse, le vol est prévu à 16h30 pour une arrivée à Lyon à 7h05.
Howie et ses dedeuches
L’année dernière French Morning avait suivi le francophile Howie Seligmann, organisateur du rally de Bastille en 2CV et velosolex, sur son solex. Cette année pour la neuvième édition de la course bientôt légendaire, il a passé la vitesse supérieure. Les organisateurs attendent entre 50 et 100 2CV et solex au total et un nouveau sponsor de taille s’est joint à l’événement, Air France. «Il s’agit d’apporter une part de France à New York. On ne fait pas cet événement pour gagner de l’argent», dit Howie Seligmann qui travaille dans la finance. «Cependant nous avons eu beaucoup de demandes de sponsors. L’année prochaine, le rallye pourrait prendre une tournure commerciale» concède-t-il. Il était question que Pernod Ricard sponsorise également le rally, avant que les avocats américains mettent leur veto sur l’alliance de l’alcool et du volant, une combinaison qui n’est jamais très bonne même si elle est symbolique…
L’histoire du rallye commence il y a neuf ans quand Howie et son ami Ed, des fans de 2 CV, décident pour le 14 Juillet de se faire une virée en deudoches dans Manhattan. «Les gens nous regardaient comme des OVNI. En passant dans Soho, une jeune femme ravissante a détourné son attention d’un homme au volant d’une Porsche pour nous regarder. On a réalisé que l’on avait quelque chose de très spécial avec ces petites voitures », raconte-t-il. Au fil des années, les gens ont commencé à venir de partout aux Etats-Unis et le rallye est devenu un événement automobile majeur du pays. Parce qu’on ne peut pas encore traverser l’Atlantique en solex, un tirage au sort est organisé à la fin de la course, avec des billets d’avion pour la France à gagner.
Rdv à 10h sur 122st et Riverside Drive. Petit déjeuner offert par Le Gamin crêperie. Parcours de l’Upper West Side à Washington Square Park, remontée sur la Cinquième Avenue pour finir vers 14h au niveau de la 60eme rue; où se déroule la street fair.
After party. Lieu à venir.
Pour plus d’informations tel: +1.201.863.7600
www.greaternycitroenvelosolexclub.com
www.velosolexamerica.com
Le pain américain d'Apollonia Poilâne
Se retrouver sur le net pour acheter du pain Poilâne à New York, c’est le rêve que caresse Apollonia, l’héritière de l’entreprise fondée par son grand-père en 1932. Après avoir crée un ‘’Bread club’’, elle souhaite aujourd’hui ‘’développer un réseau sur la toile où des gens aux Etats-Unis se retrouveraient pour acheter ensemble plusieurs miches. On pourrait appeler cela une opération de ‘copinage’, du mot ‘copain’, personne avec laquelle on partage le pain, et plus si affinités’’.
L’allure frêle, la voie douce et posée, de très longs cheveux bruns attachés en chignon, à 24 ans Apollonia ne veut pas ressembler aux héritiers qui se tournent les pouces en dépensant l’argent. Elle, elle est tombée dans la marmite. Le pain elle l’aime, le savoure, le partage, livre ses histoires et ses secrets alors qu’elle est attablée à la table de ferme dans l’arrière pièce de la boulangerie de la rue du Cherche midi à Paris, la première boulangerie et siège de la société. ‘’Le pain Poilâne a été crée par mon grand-père à partir de la méthode ancestrale qui consiste à utiliser le levain plutôt que la levure. Cette recette se transmet de génération en génération’’. La célèbre miche de 2 kilogrammes se distingue par sa forme ronde estampillée d’un P enfariné, sa mie grise et sa qualité de conservation.
Alors qu’elle n’a que 18 ans, Apollonia perd ses parents dans un accident d’hélicoptère et se retrouve à la tête de l’empire familial. ‘’Pour moi, reprendre l’entreprise c’était une évidence. J’ai toujours admiré le travail de mon père, et très jeune j’ai commencé à m’intéresser au pain’’. Sensible à l’odeur de la farine, elle se souvient qu’elle passait chaque mercredi ‘’à faire des figurines en pain et mettre les sablés dans les sachets’’.
Fidèle aux hommes Poilâne, Apollonia apprend le métier et entreprend son apprentissage en boulangerie tout en passant son baccalauréat. ‘’A la différence de mon père, contraint d’intégrer le fournil à l’âge de 14 ans, j’ai eu la chance de choisir’’, ajoute celle qui n’hésite pas aujourd’hui encore à descendre au fournil mettre la main à la pâte dès que le temps le lui permet.
‘’La boulangerie est un savoir-faire. Je ne suis pas juste une chef d’entreprise’’. Apollonia n’a jamais regretté ses choix. Ne se laissant jamais détourner de son objectif et d’éventuels mauvais conseillers, la jeune fille décide, avec l’autorisation de sa sœur, de s’appuyer sur les collaborateurs de son père, ses ‘’compagnons’’. A un âge où son grand père ouvrait sa première boutique, Apollonia Poilâne dirige pas moins de 160 salariés répartis sur deux commerces à Paris, un autre à Londres et la manufacture de Bièvres d’où une flotte d’une vingtaine de camions part livrer quotidiennement entre 12 et 19 tonnes de pain vers l’Ile de France, la Province et l’étranger.
Quelques mois après le décès de ses parents, l’opportunité s’offre à elle de partir étudier à Boston dans la prestigieuse Business school de Harvard. ‘’Pendant ces années à Boston, j’ai toujours gardé à l’esprit que l’entreprise était la priorité. Semestre après semestre et cela pendant quatre ans, je parviens à gérer les deux’’. Entre les cours, les révisions à la bibliothèque, Apollonia prend le temps d’appeler deux fois par jours ses collaborateurs pour faire un point avec eux.
Levée très tôt, couchée très tard, elle ne compte pas ses heures et se doit de gérer au mieux l’entreprise dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à 14 millions d’euros. Dans le même temps, elle poursuit le travail de son père, et développe l’entreprise à l’export. ‘’L’étranger représente 20% de notre chiffre d’affaires. Nous livrons actuellement l’Europe, les Etats-Unis, le Japon, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique en 24 à 48 heures’’. Apollonia ancre sa marque de pain aux Etats-Unis en prenant le temps de rencontrer ‘’les délis’’, les restaurateurs et les clients particuliers.
Mais c’est en faisant goûter ses miches de 2 kgs qu’elle reçoit chaque semaine de France, qu’elle découvre le plaisir de partager le pain avec ses camarades de chambre, un remède contre les chagrins d’amour et les hivers pluvieux de Boston. A peine livrées sur le campus, les miches sont aussitôt séparées entre les étudiants qui apprennent à les savourer avec du beurre. C’est de cette expérience que naît l’idée d’un réseau d’amis réunis autour du pain.
Diplômée d’Harvard en juin 2007, Apollonia est aujourd’hui une chef d’entreprise qui partage sa vie entre son bureau installé au-dessus de la boulangerie de la rue du Cherche midi et les Etats-Unis. Elle travaille à son projet de ‘’bread club’’ et espère bien parvenir à développer son concept de vente groupé de pains à partager entre copains aux Etats-Unis et peut être dans d’autres pays ensuite.
Pour déguster le pain Poilâne: tartinerie de Sak’s, sur la cinquième avenue à New York ; ou chez Formaggio Kitchen sur Huron Avenue à Boston.
Ventes en ligne et points de vente sur www.poilane.fr.
L'Avion racheté par British Airways
Interrogé il y a quelques semaines par French Morning (lire ici) sur une éventuel accord capitalistique avec British Airways, Marc Rochet nous expliquait que “rien n’est prévu pour l’instant mais tout est ouvert dans l’avenir”. L’avenir était proche! L’Avion passe donc sous le contrôle de British Airways. Une belle opération pour Marc Rochet, qui a lancé L’Avion en janvier 2007 et prouve qu’on peut gagner de l’argent dans le secteur aérien. Ceux de l’Avion (25 investisseurs, menés par la Finacière Saint-Honoré de Benjamin de Rotschild) avaient investi quelque 42 millions d’euros dans l’affaire. En vendant à British Airways, ils font une plus-value de 16 millions. Pas mal pour un secteur aérien en pleine crise.
British Airways va fusionner l’Avion avec Open Skies, la nouvelle filiale du Britannique, qui opère depuis deux semaines un vol quotidien entre Paris-Orly et New York. Les deux compagnies étaient déjà alliées, l’Avion vendant sous sa marque les sièges d’Open Skies
Selon les premières informations, les dirigeants de l’Avion devraient rester en place, ainsi que les équipes, déjà réduites au maximum, l’essentiel des 70 employés de l’Avion étant du personnel navigant. Dans un premier temps, les deux marques subsisteront, avant sans doute une fusion.
Du côté de British Airways, la bonne affaire prend avant tout la forme des “slots”, ou créneaux horaires, sur laquelle elle met la main via l’Avion. Ces créneaux permettent en effet d’opérer depuis Orly, un privilège rare, et un avantage concurrentiel, notamment face à Air France, même si le directeur général d’Open Skies, Dale Moss insiste sur la petite taille de la nouvelle compagnie et sur sa volonté de “rester un acteur de niche”.
C'était mieux avant
Les Américains se désolent chaque jour de voir le dollar ravalé au rang de monnaie de singe face à l’euro, mais Steve Erlanger, du New York Times, a lui découvert que tout n’est pas rose au pays de l’euro. Il est allé à Collobrières, en Provence, où les commerçants acceptent les francs depuis avril. On a ressorti les vieux billets des tiroirs et des bas de laines “certains Français ne font toujours pas confiance aux banques” assure le reporter.
Le Christian Science Monitor éditorialise sur la décision de Nicolas Sarkozy de réintégrer l’Otan : “les Etats-Unis et l’Europe doivent saluer ce changement historique” et assure que Sarkozy “n’a peut-être pas la taille physique de de Gaulle mais il se dresse devant la politique d’indépendance de “Le Général”” (en français dans le texte).
L’esprit de Carla Bruni a-t-il sauvé la mode française? La dernière collection de Christian Dior, présentée lundi à Paris, doit, nous dit l’International Herald Tribune, tout à Carla Bruni Sarkozy. “Une vision de chaire voilée à travers des silhouettes de l’âge d’or de la couture”. Cette “séduction toute de légèreté”, que John Galliano applique lorsqu’il habille la première dame de France était aussi “l’âme de cette collection”, coupes incisives et “subtile charge sexuelle”.
Il ne faut pas voter pour Obama: il serait un “président à la française” (en français dans le texte). Le Wall Street Journal s’insurge en pages éditoriales contre la politique fiscale d’un éventuel président Obama, expliquant qu’il élèverait les taxes à des niveaux “supérieurs à ceux de la France” faisant des Américains les “premiers des prisonniers fiscaux du monde”.
Le Washington Post est déjà sur la route des vacances et a envoyé son reporter à Lascaux pour s’inquiéter des difficultés de préservation de la grotte, pourtant fermée au public. Même le faux Lascaux, la réplique ouverte il y a 25 anspour les touristes, se dégradent et devra bientôt être restaurée. Et les responsables de la préservation doivent lutter sur plusieurs fronts: il leur faut aussi répondre aux attaques venues d’Amérique où un site internet, les accuse de laisser la grotte se dégrader.
La douche du succès
Mise à part à Cannes, son «village» natal, peu de gens savent que le beau Dante est incarné par un Français, affirme Gilles. Il y a presque 10 ans, il débarque aux Etats-Unis pour tenter sa chance dans le mannequinat. Avec un anglais plus que rudimentaire, «“Parking” et “my name is” étaient à peu près tout ce que je savais dire» raconte Gilles, rien n’était gagné. Mais les choses tournent plutôt bien pour le jeune Français qui enchaine les défilés et les campagnes publicitaires. Parallèlement, Gilles prend des cours d’acting dans l’espoir de passer un jour du podium à Hollywood.
Installé à Los Angeles, Gilles est aux Etats-Unis comme chez lui. «Ici peu importe qui tu es, ce qui compte c’est ce que tu sais faire», «c’est ça les States» ajoute-il avec un léger accent du sud. Pourtant, Gilles reste attaché à son pays, la France. Il rêve d’une maison de vacances dans les hauteurs de Cannes, et est catégorique, si Luc Besson lui propose un rôle, «je rentre à la nage»!
Après quelques apparitions dans des séries américaines telles que Ugly Betty ou Dirty Sexy Money, il se présente au casting du très attendu film Sex and the City, et tape dans l’œil du réalisateur Michael Patrick King. Gilles accepte le rôle sans vraiment connaître les détails du scénario tenu secret jusqu’au tournage, et surtout, sans avoir jamais regardé un épisode de la série culte. Ce n’est qu’une fois le contrat signé qu’il s’installe devant sa télé et épluche les aventures de Carry Bradshaw et ses trois acolytes new yorkaises. Devant le caractère très “hot” de la série, la réaction est immédiate, «dans quoi me suis-je embarqué !?». A posteriori, Gilles est fier d’incarner l’homme objet, une petite révolution sur grand écran explique-t-il. «Enfin il y en a un peu pour les femmes», «il suffit de gratter un peu pour s’apercevoir que le rôle est beaucoup plus politique qu’il n’y parait».
Gilles reçoit des mails de fans du monde entier et a même dû retirer son numéro de téléphone de sa page Web. Il n’en revient pas du succès de Dante, le “serial lover” est devenu une véritable icône. Si Gilles est plutôt à l’aise devant la caméra, même dans son plus simple appareil, dans la vie, l’homme est du genre pudique. Mais après une telle expérience, l’acteur ne voit pas quel rôle il pourrait refuser.
Les offres pleuvent, un film avec Will Ferrel, un autre avec Samuel Jackson… Rien n’est encore signé mais cela ne saurait tarder. Il s’agit désormais de prouver que le playboy au corps de rêve a un vrai talent d’acteur. Gilles est conscient que rentrer dans la «machine Hollywood» n’est pas une chose facile et peu vite faire tourner la tête. Mais, marié et père de deux enfants, le “naked guy the Sex and the City” connaît ses priorités. Si la tête rêve au haut de l’affiche, les pieds, eux, restent bien ancrés au sol californien.
La fameuse scène et toutes les facettes du talent de Gilles Marini: (pour les amateurs, le moment crucial dure 1/2 secondes. Soyez attentifs…
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=mZjg7PjU0CU&hl=en]
A Short Guide to Foodie French : la culture française exportée
Un pari courageux pour une maison d’édition française : éditer un livre directement en anglais. «Bien sûr, c’était très risqué, explique Dominique Gilbert, éditrice. Mais tout livre publié comporte ses risques. Cela marche à l’intime conviction.» Le premier tome, “Say Chic”, s’est «bien vendu» en France. Bien qu’il soit difficile de s’imposer face aux mastodontes de l’édition, Dominique Gilbert a réussi son pari : «l’idée était nouvelle, les illustrations de Pouch charmantes, et la presse féminine a suivi grâce aussi à un dessin représentant une jeune femme élégante, surchargée de sacs de shopping place de la Concorde.»poursuit Dominique.
Il n’existe aucune traduction des livres. Misant sur les Français qui lisent l’anglais, les magasins n’ont pas chaumés pour s’approprier l’oeuvre : on le trouve facilement à la Fnac ou encore dans les nombreux Relays de la capitale. L’éditrice explique son choix par sa «sensibilité anglophone. Parce que le premier livre a été une merveilleuse aventure. Nous avons pensé aux anglophones francophiles et inversement.»
Jeremy Leven, l’un des deux auteurs du livre, explique que son «français n’est pas assez riche pour rédiger un livre» mais surtout que «le marché mondial est bien plus important pour les oeuvres en anglais.» D’ailleurs, la maison d’édition américaine Simon and Schuster vient de rééditer le premier tome. «La culture française est très importante aux USA, explique Jeremy Leven. D’ailleurs, quand vous marchez dans les rues de New York, vous voyez un nom d’enseigne en français tout les 30 mètres. Lorsque les américains souhaitent être distingués, ils parlent français!»
Ces deux premiers livres, aux couvertures respectivement blanche et rouge, seront bientôt complétés par un troisième, bleu. Ce troisième tome traitera toutes les expressions françaises qui, une fois traduites, n’ont plus aucun sens.«Nous allons probablement l’appeller “Don’t Place Me A Rabbit (littéralement, ne me posez pas un lapin) Chaque phrase sera accompagnée de son explication».
Les vacances de Nicolas
Sarkozy fait souffler un vent révolutionaire sur l’Hexagone. Certes, rien de comparable avec la prise de la Bastille, écrit Newsweek, mais «Sarkozy renverse les états de faits que l’on croyait immuables».
Dans un autre article, titré “l’été du Président”, le même magazine prévoit un agenda estival bien rempli. Il y a encore peu, «les commentateurs anglophones pensaient unanimement que Sarkozy allait échouer, que sa politique de réformes allait s’enliser aussi vite qu’elle avait décollé, en d’autres termes que la France était sans espoir», irréformable.
Malgré un changement d’épouse très rapide et très publicisé, il faut tout de même lui reconnaître une chose: «en un an, il a lancé plus de réformes que Jacques Chirac ne l’aura fait en 12 ans de présidence». La France traverse aujourd’hui l’une des plus grandes vagues de réformes économiques que l’Europe ait connue depuis Margaret Thatcher et «La révolution ne fait que commencer» annonce optimiste le magazine hebdomadaire américain.
Un président salué outre atlantique et impopulaire à la maison mais une première dame admirée de tous. Le New York Times titre “l’effet Carla” et poursuit, «les Français sont différents de vous et moi, oui, ils ont Sarkozy et Carla».
«Il est difficile d’imaginer le nombre de décibels sur Fox News si Michelle Obama sort un CD cet été». Quand Carla se fait acclamer, Sarkozy, lui, se fait siffler. Mais «les Français, qui sont des “pervers polymorphes”, sont tellement tombés sous le charme de leur nouvelle première dame qu’ils commencent à davantage apprécier son mari».
Après l’effet Carla, l’effet Obama
Lueur d’espoir noire du côté des banlieues françaises. Le New York Times parle de l’émergence d’une conscience noire française, encouragée par la victoire de Barack Obama. Il y a peu, la simple présence du mot “noir” dans un journal suscitait l’étonnement, écrit le quotidien.
«Il est difficile pour les Américains, qui ont débattu de questions raciales dès l’avènement de la République, de cerner à quel point les questions de race et de religion restent taboues en France». Les deux pays ont des notions d’identité très différentes, si un Américain peut être à la fois Américain et juif, les identités plurielles sont difficiles à concevoir pour un Français.
La nouvelle génération de Français d’origine africaine profite de l’accession d’un candidat noir à la course à la maison “Blanche”, pour faire savoir qu’il est grand temps que la France regarde la réalité en face et engage un débat public. Mais tandis que Barack Obama mène une campagne qui transcende les races, les Français d’origine africaine se focalisent sur la question raciale et la nourissent.
Je t’aime moi non plus
C’est à l’occasion de la publication du dernier sondage Pew que le Wall street Journal publie un article du professeur américain d’origine Libanaise Fouad Ajami. Selon lui, l’anti-américanisme ambiant tient plus de l’effet de mode que d’une véritable antipathie.
«Jadis le monde nous aimait», écrit-il non sans ironie, «tous les Parisiens étaient Américains après le 11 septembre mais grâce au président Bush nous avons gaspillé cette sympathie»: voilà le refrain, grince l’écrivain, que nous sert la gauche américaine, qu’il accuse “d’auto-flagellation”.
Nombre de pays prédisent une victoire écrasante de Barack Obama. La France est en tête avec 84% des gens qui suivent la campagne qui pensent que le candidat démocrate prendra les bonnes décisions en termes de politique étrangère, contre 33% pour John McCain. La vision française de «la grande puissance de l’autre côté de l’Atlantique» a longtemps été un mélange d’envie et de dédain.
«La victoire d’Obama doit aussi être un hommage au pays qui a rendu cette victoire possible» écrit Fouad Ajami. «Où d’autre qu’aux Etats-Unis un garçon noir et d’origine modeste peut-il espérer se retrouver au sommet de la vie politique?»
Si le favori des Français se voit élu, le Huffigton Post discute le pour et le contre d’un ticket Obama-Clinton, et s’interroge: «Bill draguera-t-il Carla Bruni lors du prochain diner à la Maison Blanche?»
Mon weekend aux Hamptons
«Ça y est, je la tiens mon invitation aux Hamptons !» se réjouit Xavier, 37 ans, chef cuisinier dans un restaurant français à New York depuis tout juste un an. Dennis, l’un de ses très bon clients, l’a invité à passer le week-end dans sa maison sur la plage, à East Hampton. Découvrir cet endroit dont tout le monde parle l’amuse d’avance, mais ce qui l’excite vraiment, c’est l’opportunité de finalement créer des liens d’amitié avec certains des autres «house guests», tous Américains. Xavier se sent trop seul, ne pas avoir d’amis autour de lui est le seul point négatif de sa nouvelle vie. Tout en jetant négligemment dans son sac, maillot de bains, t-shirts, raquette de tennis, shorts, crème solaire et le polo Lacoste de rigueur, il ne peut pas s’empêcher de penser : «C’est ma chance, faut pas que je passe a coté !».
C’est pourtant un homme blessé que je retrouve en face de moi une semaine plus tard. Son week-end aux Hamptons n’a fait que renforcer en lui ce malaise profond depuis qu’il est arrivé aux États-Unis : tout donner pour faire partie d’un groupe sans, hélas, y parvenir, et surtout sans vraiment comprendre pourquoi. «Mais quel est mon problème ? je ne rencontrerai jamais d’amis si je ne change pas».
A l’arrêt du Jitney, le bus chic et élégant des Hamptons, il rencontre Carole, l’une des 12 invités de Dennis. Assise à ses cotés, elle lui demande mécaniquement et sans vraiment écouter la réponse, quel est son job, quelle fac a-t-il fait et s’il y a aussi la plage à Paris ! A peine le temps de respirer que la voilà déjà plongée dans une pile de magazines. Elle ne décrochera plus un mot tout le long du voyage. Elle a l’air d’apprécier. Xavier, lui, le nez collé contre la vitre, se demande quelle bêtise il a pu bien dire pour susciter un tel comportement. Tout va mieux lorsqu’il est accueilli à bras ouverts par Dennis et tous les invités qui se connaissent déjà bien. Embrassades, sourires, tapes dans le dos, toute la panoplie de bienvenue qui fait que l’on se sent chez soi ou presque.
Pourtant il y a comme un froid lorsqu’à table, il parle des futures élections présidentielles. Il remarque très vite que ce n’est pas comme en France, non seulement «on» n’en parle pas, mais «on» parle de tout, et surtout de rien, uniquement à ses voisins de gauche et de droite. Des petits groupes se forment, chacun avec leurs propres discussions. Plus d’une fois Xavier se retrouve à regarder le plafond, n’ayant absolument rien à dire sur la plupart des sujets. «Ne sois pas si timide demain» lui dit Dennis avant que tout le monde n’aille se coucher. «Moi timide ?…». C’est le début de la fin.
Xavier se dit que le mieux est de jouer le jeu, après tout, il vit à New York, c’est à lui de s’adapter, pas aux locaux. Il passe le week-end à prétendre, à vivre selon des règles qui ne sont pas les siennes. Quand il veut être lui-même, il fait faux-pas après faux-pas : une blague un peu grivoise lui attire les reproches de la maîtresse de maison. Se déplacer sans cartes de visite du restaurant provoque quelques regards moqueurs. Parler de sa dernière peine de cœur met mal à l’aise celui à qui il s’adresse. Et lorsqu’il se présente en tenue de pro a un match de tennis, prêt à faire parler la poudre, c’est pour se rendre compte qu’il va jouer un double mixte ou discuter des cours de la bourse est aussi important, sinon plus, que de renvoyer la balle. «Au moins, j’ai bien sympathisé avec Michael et Amy, ils m’ont donné leur carte de visite et veulent vraiment me revoir» se dit-il sur le chemin du retour. Il attend toujours.
Comment aider Xavier à passer ce cap douloureux? Bien coacher quelqu’un c’est savoir lui poser les bonnes questions qui vont l’aider à trouver sa propre solution. «Je veux des amis Américains avec qui je peux tout partager, comme en France. Je ne veux plus être blessé à force de donner beaucoup plus que ce que je reçois». Est-ce un souhait réaliste ? «Non pas vraiment, ils sont ce qu’ils sont. Ils n’ont pas voulu me blesser. Pour eux je suis quelqu’un de sympa et j’imagine que c’est comme ça qu’ils agissent avec tout leurs amis sympas». C’est-à-dire ? «Ces relations que nous, Français, trouvont superficielles sont pour les Américains tout à fait naturelles». Quelles sont tes options alors ? «Ne pas avoir d’attentes trop élevées, prendre ce qu’ils ont à me donner, et leur donner ce qu’ils sont capables de prendre. Mes vrais amis sont en France, J’ai avant tout besoin de relations avec qui je peux continuer à vivre cette formidable aventure qui est de devenir un New Yorkais à part entière.»
Prendre les différences culturelles comme elles viennent, sans juger et sans perdre son identité, là est l’une des clefs d’une bonne adaptation. Xavier a vécu son expérience aux Hamptons comme un gros gâteau derrière une vitrine : on peut regarder, mais on ne peut pas toucher. À bien y réfléchir, ces invitations rapides à l’américaine ont aussi du bien. On rencontre des gens rapidement, on est invité même sans que l’on nous connaisse très bien. En France, avant de passer un week-end chez des amis, on en passe beaucoup tout seul chez soi. Personne n’a raison, personne n’a tort. Bienvenue dans le grand « melting-pot » qu’est New York City.
Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y repondrai dans cette rubrique.