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Et toi, tu la préfères comment Carla ?

«Carla est-elle la nouvelle Jackie Kennedy Onassis ou une réincarnation de la princesse Diana», s’interroge le New York Times. Une chose est sûre, la première Dame de France a fait sensation en Grande-Bretagne jusqu’à éclipser son mari et l’Amérique en a eu écho. Elle est apparue comme «la star de la visite», «supplantant les affaires d’état avec son «affaire d’amour» (en français dans le texte) avec les journalistes». Si le Président Nicolas Sarkozy était venu «courtiser ses hôtes avec un discours au Parlement, la grâce et les yeux scintillants de sa femme ont relégué ses efforts au dernier plan».
Les Français sont de réputation frivole à propos de beaucoup de choses, à commencer par leur président qui épouse sa maîtresse aux longues jambes après une romance éclair“. Mais s’il y a bien un point sur lequel ils ne plaisantent pas, admet le New York Sun, c’est la mode. Et la nouvelle première dame de la France, Carla Bruni-Sarkozy, n’a pas déçu. Mais, d’après le même journal, «même dans son attirail de parfaite First Lady, l’italienne Mme Bruni-Sarkozy – avec sa démarche assurée, ses boucles longues et soyeuses, ses lèvres charnues, roses – laisse paraître une sensualité énigmatique, bien connue chez les femmes de sa patrie d’adoption».
Après avoir soigneusement décrypté les tenues de la Première Dame de France, le New York Post conclut que ce look était «d’un opposé polaire aux nus artistiques stupéfiants que Carla a pu faire il y a 15 ans, ou encore à la robe noire et au fouet qu’elle a pu porter».
Car si les Anglais l’aiment habillée, les Américains eux la préfèrent encore nue. Le New York Post s’étonne même que «les Français, si ouverts d’esprit, qui ont inventé le bikini, le baiser avec la langue et le ménage à trois, soient « blasés » (en français dans le texte) de la photo nue de leur nouvelle première dame, Carla Bruni Sarkozy, vendue aux enchères le 10 avril chez Christie’s». Le quotidien new yorkais considère que la valeur estimée 4 000 $ serait «trop basse, maintenant que Carla Bruni est première dame de la France».
Enfin, le Huffington Post revient sur l’article “Président Bling Bling” publié dans le New York Times il y a une dizaine de jours. «Que le New York Times reproche à Nicolas Sarkozy de ne pas être présidentiel a été comme un choc pour les Français, mais a régalé les détracteurs médiatiques, offusqués par son comportement non conventionnel, ses Rolexes tapageuses et son côté « star »». L’auteur Magda Abu Fadil offre ainsi un condensé d’articles savamment choisis montrer l’agacement de la presse française vis-à-vis de l’attitude du président français.

Egalité des sexes dans l'entreprise, à qui l'avantage?

Elles sont Françaises ou Américaines ou parfois les deux; travaillent d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, ou souvent des deux. Bref, le panel idéal pour savoir enfin: quel pays, France ou Etats-Unis, offre le plus d’opportunités professionnelles aux femmes? Réunies par le Women’s Forum for the economy and society, (fondé par une française, Aude de Thuin et cité par le Financial Times comme un des 5 plus influents forums au monde), ces femmes actives sont d’accord sur une chose: le “glass ceiling”, le fameux ‘plafond de verre’ qui empêche les femmes de progresser dans la hiérarchie de leurs entreprises, n’est toujours pas brisé.

Aude de Thuin, fondatrice et présidente du Women's forum for the economy and society
Devant ces femmes planche Sandrine Devillard, partenaire de McKnisey à Paris. Elle est venue à New York présenter les résultats d’une étude montrant que “les entreprises qui ont le plus de femmes à des postes dirigeants ont aussi de meilleurs résultats financiers”. Et elle n’a guère de doutes: “Aux Etats-Unis vous êtes dans une bien meilleure situation que nous (en Europe)”. Seulement, la remarque provoque immédiatement la réaction de la salle. Shivani Kannabhiran (Insead ’00) a travaillé plusieurs années en France (pour le cabinet de consultants A.T Kearney) avant de venir à New York où elle s’occupe de fundraising: “la situation n’est pas meilleure ici. Il y a des stars qui ont réussi, mais les conditions faites aux femmes pour travailler sont mauvaises, notamment pour la garde des enfants. Ici, il est très dur quand vous avez des enfants de retourner au travail. En France, le système des crèches est excellent”.
Qui a raison? Tout dépend en réalité du critère choisi. A première vue, les statistiques donnent presque match nul entre la France et les Etats-Unis quant à la place des femmes sur le marché du travail. La part des femmes qui travaillent est même légèrement supérieure en France. Environ 60 % des femmes américaines entre 16 et 65 ans sont sur le marché du travail aux Etats-Unis (1) contre 63 % en France (2). Dans la tranche d’âge la plus active (25-49 ans), celle aussi de la maternité, la proportion de femmes qui travaillent (ou sont en recherche active d’emploi) est quasiment la même dans les deux pays, aux alentours de 83 %. La France est le seul pays d’Europe où le tableau statistique soit aussi proche des Etats-Unis.
Rigidités françaises
En revanche, une approche plus “qualitative”, qui tente de rendre compte des chances pour les femmes de monter haut dans la carrière, donne un résultat beaucoup plus favorable aux Etats-Unis. Ainsi, il y a plus de deux fois plus de femmes à des postes de direction aux Etats-Unis qu’en France (environ 7 % de femmes dans les instances dirigeantes des sociétés du CAC 40 contre environ 16 % dans les 500 plus grandes entreprises américaines). Bref, quand il s’agit de monter dans la hiérarchie, mieux vaut, semble-t-il, être dans une entreprise américaine que française. Les femmes qui ont expérimenté les deux systèmes confirment: “le sens de la hiérarchie est l’obstacle numéro 1 en France” estime Shivani Kannabhiran. “Aux Etats-Unis, les entreprises sont gérées de manière beaucoup plus collégiales, collaboratives, ce qui donne aux femmes plus de chance de progresser que dans les hiérarchies strictes à la française”.

Sharyanne Mcswain
Ancienne de la Société Générale, passée par l’Insead également, Sharyanne Mcswain admet qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire aux Etats-Unis (“en tant que femme noire, j’étais la seule à bien des réunions quand j’ai débuté… mais 25 ans plus tard, je suis toujours la seule dans la pièce!”), mais elle aussi met en cause la “rigidité” de la société française. “Je choque beaucoup mes amis français quand je dis ça, mais le fonctionnement hiérarchique des entreprises en France est beaucoup plus proche d’un pays comme le Japon que de ce qui se passe ici”.
Anne de Louvigny Stone (Merrill Lynch), parle elle de la “liberté qu’offrent les entreprises américaines; ici, il n’y a pas tous les titres, les superviseurs, et le doute et la suspiscion qui vont avec en France”. Mais par dessus tout, elle apprécie le fait “que chacun est très soucieux de ne pas vous montrer que vous êtes une femme”. Et même si elle reconnaît des excès (“vous êtes enceinte jusqu’au cou, personne n’y fait même allusion!”), le politiquement correct qui règne est, dit-elle, “un plus pour les femmes dans l’entreprise”.
Pour mener sa carrière Sharyanne Mcswain a aussi choisi de ne pas avoir d’enfants. Une “décision consciente et délibérée, pour ma carrière, mais qui est sans doute moins bien comprise par les femmes françaises que par les Américaines”.
Pour faire carrière, Anne de Louvigny-Stone, elle, n’a pas renoncé à avoir des enfants, elle en a deux. Mais, assure-t-elle, la clef d’une carrière réussie pour une femme aux Etats-Unis “est d’avoir un mari qui vous aide. Comme il n’y a aucune aide publique, c’est au sein de la famille qu’on peut trouver les solutions car, malgré tout, la société est ici beaucoup plus dure pour les femmes actives”.
Notes : (1) US department of Labour
(2) Insee

Un Petit Paradis coming soon

Ouvrir une école à New York n’est pas une mince affaire. Les normes de sécurité drastiques, la lenteur des procédures administratives et le prix de l’immobilier sont autant de difficultés que Christina Houri, fondatrice et présidente du Petit Paradis, a réussi à surmonter. Le plus dur est fait, le local d’environ 160 mètres carrés est en travaux et devrait être flambant neuf et prêt à accueillir les enfants fin juin, pour un summer camp, avant la “vraie” rentrée en septembre.

Styliste de formation, Christina s’est découvert une passion tardive pour l’enseignement. Elle a passé deux ans en tant qu’institutrice assistante au Jardin à l’Ouest, avant de décider de voler de ses propres ailes. Pour relever le défi, elle sera accompagnée de Michèle Epstein, institutrice plus expérimentée.
Christina n’a pas eu besoin d’étude de marché pour savoir qu’il y avait un besoin. Une de ses amies, enceinte de 6 mois, lui a raconté comment elle a dû inscrire son future nouveau-né sur une liste d’attente. Les “preschools”, écoles maternelles, sont peu nombreuses à New York. L’ouverture du Petit Paradis sur la 3e avenue entre la 92e et 93e rue devrait être bien accueillie par les familles inscrites sur les longues listes d’attentes du Lycée Français et du Lyceum Kennedy.
Le Petit Paradis dispensera un enseignement intégralement en français, une caractéristique très recherchée par les expatriés francophones mais également les Américains. “La langue française bénéficie toujours d’une prestigieuse image” explique Christina. D’origines greco-libanaises, Christina est une ancienne élève du Lycée Français de New York. Dans un français parfait, elle explique ans avoir été élevée dans un environnement multilingue et sait combien il est important de familiariser les enfants à l’apprentissage des langues dès le plus jeune âge.

Future salle de classe
La chanson-slogan du Petit Paradis est celle de l’île aux enfants et du fameux monstre gentil Casimir. Pour sa future école, Christina Houri a choisi de combiner la pédagogie Montessori basée sur l’expérimentation et la liberté avec la pédagogie dite “Bank Street” mettant en avant l’imagination et la créativité des enfants. Le concept “eco-friendly” est une autre particularité du Petit Paradis. L’école est entièrement construite avec des matériaux recyclables, peintures non toxiques, économiseurs d’eau, ampoules à économie d’énergie. Les enfants évolueront donc dans un environnement sain et seront, à travers diverses activités, sensibilisés aux problèmes écologiques.
Les petits monstres porteront un uniforme aux couleurs de la France. Pantalon bleu marine, chemise blanche et cardigan rouge pour les garçons et jupe salopette à carreaux pour les filles. Christina raconte que beaucoup de parents s’enquièrent du futur de leurs très jeunes enfants. «Le Petit Paradis sera-t-il le premier pas vers Harvard ou Yale ?» Trop tôt pour le dire bien évidemment. Pour le moment un conseil aux futurs écoliers, “don’t monkey around“, Christina veille.
Le Petit Paradis accueille les enfants de 2 à 5 ans et propose deux créneaux horaires, le matin de 8h30 à 11h30 ou l’après-midi de 12h30 à 15h30 ainsi qu’un summer camp en juillet et en août. Chaque classe de quinze élèves sera accompagnée d’une institutrice et d’une assistante francophones. Le coût est de 12 992$ pour l’année, payable en quatre fois et 1 295$ pour le summer camp. Les inscriptions sont ouvertes sur une first come, first served base.
www.lepetitparadispreschool.com
Le Petit Paradis Preschool, 1656 Third Avenue New York (entre 92 et 93ème rues), NY 10128.
Tel: 646-262-6549

Epidémie dans les restos français

Un mal étrange semble sévir à New York où des restaurants français installés depuis plus de vingt ans sont obligés de mettre la clé sous la porte. La fermeture de Florent (lire : Florent viré du Meatpacking) a bien sûr marqué les esprits, le restaurant étant devenu un lieu emblématique du Meatpacking. Mais la liste est plus longue. Les amateurs de filet mignon ne pourront plus se rendre chez René Pujol, sur la 51e rue (entre 8 et 9ème avenue). Ouvert en 1970, le restaurant a fermé fin février. C’est fini aussi pour l’Entrecôte (1ère avenue et 57ème) après 35 ans d’existence. Jean-Paul Mouttet explique simplement avoir perdu son bail. Le bistrot Le Madeleine, du côté du Theater district ferme ses portes après 28 ans, mais cette fois les raisons sont précisées. Sur son blog, le gérant du restaurant explique : « Mark Scharfman (le propriétaire), nous a expulsés […] parce qu’il planifie de démolir le site et construire encore un autre immeuble dans un secteur déjà surchargé ». Vient s’ajouter à la liste Aix Brasserie, certes plus récent mais pourtant promis à un bel avenir puisque conduit par Didier Virot, un ancien de chez Jean-Georges, et Philip Kirsh. Le New York Times avance qu’ «apparemment, les dépenses et d’autres difficultés sont devenues trop difficiles à gérer pour Kirsch qui se démène déjà pour maintenir son autre restaurant FR.OG». La fermeture de Chez Laurence, réputé pour ses croissants, a également été annoncée pour la fin du mois.
Les New Yorkais se seraient-ils lassés du steak au poivre, du cassoulet ou de la soupe à l’oignon ? Aymeric Clemente n’y croit pas. Pour son nouveau restaurant Bagatelle, ouvert il y a quelques mois à deux pas de chez Florent, il a parié sur la cuisine française car d’après lui New York est suffisamment «cosmopolite» et «ouvert» pour que la bonne bouffe française continue de trouver des amateurs.
Dining is cyclical” affirme le New York Times pour expliquer le «dining ecosystem» new yorkais, qui veut que les restaurants s’usent et soient régulièrement remplacés. La longévité de l’Entrecôte ou de René Pujol reste en cela un fait exceptionnel. La ville est en effet connue pour son roulement plus que fréquent au niveau des restaurants. Changements de propriétaires, d’ambiance, de décors voire de type de nourriture : this is New York. Le magazine Business week rapporte en 2007 que 60% des restaurants ferment ou changent de propriétaires au cours de la première année. Au bout de trois ans, ce sont 75% qui subissent ce sort. André Campana, ancien propriétaire de l’Oustalet, un restaurant français de Manhattan explique : «C’est New York qui veut ça : les restaurants doivent en permanence se renouveler, se réinventer car les gens se lassent vite et il y aura toujours un nouveau restaurant qui ouvrira à côté, plus jeune, plus trendy».
La clef: adaptation et innovation. Benoît, le dernier Ducasse ouvrira ses portes à l’emplacement exact de la Côte Basque, ancien grand restaurant français. Alain Ducasse espère en faire un bistrot informel, moins guindé que ce qui se fait d’habitude mais mettant toujours le goût au centre de ses préoccupations.
Les fermetures de restaurants sont essentiellement dues au prix de l’immobilier qui atteint des sommes mirobolantes. Loin de ne toucher que les restaurants français, la flambée de l’immobilier commercial est d’autant plus difficile à gérer pour les commerçants de longue date. Dans l’Upper West Side, le Café la Fortuna, qui compte parmi ses anciens clients John Lennon et Yoko Ono, ferme après 32 ans de bons et loyaux services. Le propriétaire Vincent Urwand accuse le marché de l’immobilier «out of control» d’avoir fait de son restaurant une nouvelle «victime».
«Le prix de l’immobilier a atteint un tel niveau qu’il n’y aura bientôt que la fringue qui pourra se permettre de payer» prédit Florent. Son avocat Michael Cohen reproche ainsi le propriétaire du 69 Gansevoort Street de vouloir remplacer Florent par «un Gap ou un Starbucks». Quant à la propriétaire de l’Entrecôte, elle aurait clairement expliqué à Jean-Paul Mouttet qu’elle ne voulait plus d’un restaurant à cet emplacement. Désormais une sorte de sélection naturelle s’opère grâce à la pression immobilière. Seuls les commerces les plus rentables, à savoir les grandes marques de vêtements, sont désormais capables de payer des loyers si élevés pour les meilleurs emplacements. Peu importe d’être à perte, l’important étant d’être vu. Le phénomène est connu puisqu’il avait déjà été décrit en 2006 par Le Monde sur la situation à Paris. La Ville accusait alors les grandes enseignes de «gonfler de manière démesurée les prix des loyers» afin de se «payer une vitrine pour asseoir leur notoriété».
Florent fermera définitivement le 29 juin, jour de la gay pride, bien que la fin du bail soit due pour le 31 mars. Et pour que l’histoire se termine sur une note joyeuse, Florent invite ses clients à participer à un concours : « Racontez une anecdote, une histoire originale qui vous serait arrivée au restaurant ». En jeu : une table pour le dernier soir de Florent.

Femmes au singulier

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«La photographie, c’est ma façon de communiquer, ma manière de respirer» explique Michel Delsol. L’oeuvre du photographe franco-américain Michel Delsol est hétérogène, portraits dits environnementaux, paysages urbains, nus, natures mortes, le tout en noir et blanc ou en couleur.

Kathy Acker
Il a déjà 22 ans lorsqu’il touche pour la première fois à un appareil photo. C’est en tant qu’apprenti de Arnold Newman qu’il fait ses premières armes et acquiert «une experience de plusieurs vies». Michel Delsol vit et travaille à New York, son gigantesque atelier est emplit de toutes sortes de matériaux et d’objets. Les jeux de couleurs, de motifs et de matières sont au coeur du travail de l’artiste. Il faut dire qu’il se refuse à retoucher ses travaux, or la réalisation d’une photo au demeurant “simple” peut s’avèrer d’une déroutante subtilité.
Michel Delsol est un amoureux, un passioné qui puise son inspiration dans la lecture de la philosophie, notamment celle de Bachelard. Il s’est fait connaître par ses portraits de célébrités notamment pour le Village Voice et Forbes puis pour ses photos d’illustration pour le New York Times ou Newsweek. Bon nombre de personnalités sont passées devant son objectif, les écrivains Don DeLillo, Bharati Mukherjee, Dennis Cooper, la poète Marie Ponsot, les Beastie Boys et bien d’autres. Par la suite il se passionera pour l’art du Kabuki, une forme de théâtre traditionnel japonais dans lequel les femmes sont jouées par des hommes. Il sera reconnu pour avoir réussi à pénétrer ce monde de costumes.


«Toute photo est un moment de vécu»: le photographe avoue avoir «ses affreux», des clichés qu’il considère ratés mais qu’il affectionne particulièrement pour les moments qu’ils représentent. Le portrayé se livre tandis que de l’autre côté de l’objectif, le photographe écoute, observe et capte. Michel Delsol se souvient d’une séance photo avec Guillaume Depardieu. Le moment intimiste émeut l’acteur qui se met à pleurer et se confie au photographe. Une fois le silence brisé, c’est au sens artistique du terme qu’il se livrera sans pudeur. «Toute photo est un portrait», un portrait d’homme, de ville, d’arbre… Après avoir passé plusieurs jours seul dans la forêt pour une série de photos, «les arbres deviennent presque comme des copains» explique Michel Delsol. Quelque soit le sujet, il y a constamment échange. Les photos parlent d’elles-mêmes.
Les séries de portraits de l’écrivain féministe américaine Kathy Acker et de l’acteur de Kabuki Nakamura Shichinosuke sont visibles à la Walter Randel Gallery du 27 mars au 15 mai 2008 du mardi au samedi de 11h à 18h.
Certaines photos de nus de Lucien Clergue présentées à Arles en 2007 font également partie de l’exposition Woman: Sacred & Profane.

French or what?

La journaliste du New York Times Elaine Sciolino quitte son poste de correspondante à Paris, l’occasion de publier un «manuel pratique sur les Français: à manipuler avec précaution». En huit leçons, elle livre à ses compatriotes ce qu’elle retient de son expérience en France. De l’obsession de l’histoire (aucun anniversaire n’est mineur «20ème du Rainbow Warrior, 200ème du bac, 60ème du bikini») au rituel du double bisou en passant par «l’interdiction de sortir de chez soi en jogging». Stéréotypes à méditer.
Parce que l’on ne parle plus de la France sans mentionner son «President Bling-Bling», le New York Times lui consacre un éditorial.
«Avec de la chance, l’échec électoral est exactement ce dont Sarkozy a besoin pour concentrer son énergie débordante sur ses promesses économiques». Hyperactif, Sarkozy ne ressemblera jamais à ses prédécesseurs «guindés» et «suffisants» mais lorsque l’attitude d’un homme politique commence à nuir à sa mission, il est temps de remettre les choses à leur place.
Sarkozy l’a apparement compris et s’est fait discret lors de la visite de John Mc Cain à l’Elysée. Pourtant le candidat républicain lui à fait les yeux doux. A croire qu’il faisait campagne pour la réélection de son homologue français écrit le journaliste du Time dans un article intitulé «McCain’s Paris Romance». Mc Cain qui a su séduire la presse française et internationale devrait désormais être le candidat favori de Nicolas Sarkozy. En cas de victoire du candidat, Sarkozy s’est quant à lui preparé un futur chaleureux accueil à la Maison Blanche. Quelle que soit l’issue de la campagne présidentielle américaine, le candidat républicain l’a confirmé, Nicolas Sarkozy demeure l’initiateur d’une nouvelle ère dans les relations franco-américaines. Le journaliste se montre cependant sceptique quant à la réaction des Français à l’atlantisme de Nicolas Sarkozy.
Pendant ce temps à New York, «Madame moves on» écrit le Washington Times. En matière de remariage d’ex Première Dame, French Morning ou rien. En effet, l’Agence France Presse elle-même reprend l’information publiée jeudi 7 mars par «les journalistes du site destiné à la communauté des expatriés français à New York, généralement bien informé».
La French saga new yorkaise continue avec l’annonce de la vente aux enchères d’une photo de Carla Bruni nue chez Christie’s, «Nous ne sommes pas près de voir une telle photo de Laura Bush» écrit le New York Daily News. Jaloux?

French Tuesdays, un business qui pétille

“A sort of dating buffet for New York single women”: la définition (du New York Observer, il y a déjà deux ans) dit tout de la réputation, désormais solidemment installée, des French Tuesdays. En plein scandale du gouverneur Eliott Spitzer (démissionnaire pour cause de fréquentation de prostituées), qui le New York Sun va-t-il voir pour savoir “ce que feraient les Français face à un cas pareil?” Pierre Battu, bien sûr. Le co-fondateur des French Tuesdays, avec Gilles Amsalem, est devenu l’expert incontournable en charme français, vu par les New Yorkais. Sourires en coin et sous-entendus grivois accompagnent tous les articles que les journaux new-yorkais ont consacré au succès des French Tuesdays. Le talent de Battu et Amsalem aura été de transformer cette réputation française en business. Un business florissant, qui fête ce mardi ses 5 ans.
Gilles Amsallem et Pierre Battu, cofondateurs des French Tuesdays (photo Charles Roullet)
On était, printemps 2003, en pleine brouille franco-américaine, pour cause de guerre d’Irak. Associés dans une affaire d’importation de textiles français aux Etats-Unis, les deux compères, et une poignée d’autres fêtards français, organisent une soirée, puis deux puis trois. En quelques mois, le rendez-vous devient régulier. Les French Tuesdays sont nés.
Cinq ans plus tard, Pierre Battu et Gilles Amsallem ont quitté le textile et sont à la tête d’une entreprises d’une douzaine de salariés, avec un chiffre d’affaires de 1,7 millions de dollars. Les soirées French Tuesdays qui existent désormais dans 4 villes (New York, Miami, Los Angeles et San Francisco) sont toujours le porte-drapeau, mais ne représentent plus que 40 % de l’activité, le reste provenant de l’organisation d’évènements, le plus souvent pour le compte d’entreprises ou d’organismes français.
Adieu Laurent Perrier, bonjour Moët
Et si l’image française, “francophile” préfère dire Pierre Battu, fait toujours la différence, les membres de French Tuesdays se répartissent à égalité entre Français, Américains et “autres”, à raison d’un tiers chacun. C’est cette diversité, alliée à l’exclusivité d’un club “members only” qui séduit les sponsors qui font vivre l’entreprise. Longtemps alliés aux champagnes Laurent Perrier, les French Tuesdays viennent de passer à la concurrence en s’alliant à Moët Hennessy. “Leur taille et surtout le fait qu’ils aient un portefeuille de produits diversifié était plus intéressant pour nous” explique Pierre Battu. Si les soirées French Tuesdays se distinguent par une très forte consommation de champagne (environ 70 % des boissons bues dans la soirée sont du champagne), il reste des réfractaires, désormais servis par les marques de vodka et autres whiskies que détient aussi Moët.
Pour leurs 5 ans, les French Tuesdays sont pour la première fois au Buddha Bar, dans le Meatpacking district. La soirée devrait accueillir environ 3500 personnes, signe, note Pierre Battu, “qu’après cinq ans, on n’a pas encore lassé les gens. Nous sommes encore en progression!”. En attendant, sans doute l’an prochain, l’ouverture de French Tuesdays à Chicago, Battu et Amsallem préparent leur prochain bébé: un site internet “communautaire”, réservé aux 9 000 membres des French Tuesdays (et à leurs “amis”) où l’on pourra “prolonger l’expérience des soirées, les rencontres qu’on y a fait, les découvertes musicales, etc.”. Lancement prévu le 30 avril.

Un mariage à New York, vidéo

Le mariage de Cécilia et Richard Attias
L’arrivée des invités dimanche soir au Rockefeller Center.

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Ta Première Dame chez Christie's

Pas sûr que Nicolas Sarkozy veuille visiter le Rockefeller Center lors de sa prochaine visite à New York. Après avoir hébergé le remariage de son ex femme, ce week-end, l’immeuble art déco va servir de cadre à une vente qui pourrait énerver le président français: une photo (nue) de sa nouvelle femme.

Carla Bruni par Michel Comte. En vente chez Christie's le 10 avril. Estimation: 3 à 4 000 dollars
C’est Christie’s (dont les locaux se trouvent au Rockefeller center) qui va vendre le portrait, en pied et pour le moins dépouillé, de l’ex mannequin et nouvelle première dame française. Carla Bruni avait posé pour Michel Comte, photographe réputé notamment pour ses photos de star, en 1993. Un tirage de la photo avait ensuite été acquis par Gert Elfering, collectionneur allemand.
Celui-ci a décidé de vendre sa collection (il l’avait décidé semble-t-il avant le mariage et le changement de statut de Carla Bruni). Au programme de la vente du 10 avril, 140 photographies, dont beaucoup de stars dénudées. Carla Bruni-Sarkozy est en bonne compagnie: Gisele Bundchen, Kate Moss (toutes les deux par Irwing Penn), Lauren Hutton, Brigitte Bardot.

Tied-up Torso, Ramatuelle, 1980 par Helmut Newton. Estimation: 60 à 80 000 dollars
Peter Lidnbergh, Helmutt Newton, Richard Avedon: les plus grands sont au rendez-vous, pour des estimations atteignant ou dépassant souvent 50 à 60 000 dollars. La première dame française, elle, est estimée entre 3 ou 4 000 dollars. Une tentative de démoralisation nationale sans doute.

Que faire le week end de Pâques ?

La chasse aux oeufs est lancée. C’est le week end de Pâques et évidemment New York ne coupe pas à la tradition.
EN FAMILLE:
Easter Parade and Easter Bonnet Festival


La fameuse Easter Parade est une coutume new yorkaise qui remonte aux années 1850. L’élite sociale assistait aux messes de Pâques d’une des églises de la 5ème Avenue et les bourgeois arboraient pour l’occasion leurs plus belles coiffes. Aujourd’hui, la tradition veut que chacun défile coiffé d’un chapeau coloré et original. Certains en profitent même pour se déguiser.
La parade défilera le dimanche de Pâques de 10h à 16h sur la 5e Avenue, entre les 49e et 57e rues.
Conseil : Pour bien voir la parade, le mieux est de se placer au niveau de la cathédrale Saint Patrick.
POUR LES ENFANTS
Eggstreme Weekend at the Bronx Zoo
Le Zoo Bronx célèbre le week-end de Pâques avec la visite de leur mascotte le lapin Bella. Bricolages, mini challenges, lecture de contes et chasse aux oeufs sont au programme des festivités. Gratuit avec une entrée au zoo.
Les 22 et 23 mars, à partir de 11h30, aux Bronx Zoo, 2300 Southern Boulevard, Bronx. Tel: 718 367 1010.


Egg-stravagant Activities at the Queens Zoo
Le Queens Zoo organise lui aussi sa propre chasse aux œufs et plein d’autres activités. A noter : la visite exceptionnelle du Easter Bunny. Entrée : $6 pour les adultes et $4 pour les enfants.
De 11h à 16h le 22 mars au Queens Zoo, 5351 111th St, Flushing, NY. Tel: 718 271 1500.‎
Easter at Bohemian Hall
Le dimanche de Pâques se fêtera au Bohemian Hall, soit à l’intérieur s’il fait froid ou en plein air si le temps le permet, avec une chasse à l’oeuf, du bricolages, des dégustations de produits tchèques ainsi qu’un spectacle fait par des enfants. Entrée: $5.
Le 23 mars entre 13h et 17h au Bohemian Hall, 29-19 24th Avenue, Astoria. Tel: 718 274 4925.
Eggcellent
South Street Seaport et Trinity Wall Street invitent tous ceux qui le souhaitent à célébrer Pâques. Pour l’occasion, des magiciens seront présents, une grande collecte d’oeufs organisée et dives ateliers mis en place. Un stand maquillage fera la joie des plus petits…
Gratuit (suggested donation $5)
Le 22 mars entre midi et 16h au niveau de South Street Seaport, 210 Front Street et Beekman Street. Tel: 212 732 8257
OU BRUNCHER / DINER LE JOUR DE PAQUES ?
Lupa, 170 Thompson Street. Tel: 212 982 5089
Le restaurant italien invite ses clients à fêter le jour de Pâques autour d’un “Easter dinner”, composé de 5 plats différents. Voir le menu, ici


Savore, 200 Spring Street. Tel: 212 431 1212
Le New York times décrit la salle à manger du Savore comme “magnifique, avec l’élégance des petits restaurants du sud de l’Italie” et la nourriture « authentique » et “vraiment très bonne“. En somme, voila deux bonnes raisons d’essayer Savore, surtout lorsque le restaurant propose un brunch du dimanche de Pâques à $40.
Frederick’s Madison, 768 Madison Avenue. Tel: 212 737 7300
En plus de leur menu habituel, Frédérick et Laurent Lesort du restaurant Frederick’s Madison proposent toute la journée un « Easter prix fixe » à $49. Au menu de ce prix fixe : côte d’agneau et sole meunière entre autres (voir le menu complet, ici).
DavidBurke & Donatella, 133 E 61st Street. Tel: 212 813 2121ý
Le Chef David Burke et son associé Donatella Arpaia ont acquis leurs lettres de noblesse grâce à la cuisine de Burke, que le New York Magazine décrit comme « inventive et délicieuce ». Cette année, le restaurant sert un « Easter brunch » pour $55 ($30 pour des enfants de moins de 10 ans). Le menu sera semblable à celui du brunch de week-end mais avec en plus quelques spécialités de Pâques.


Opia, 130 E 57th Street. Tel: 212 688 3939‎
D’après le New York Magazine, Opia vise essentiellement les Européens, avec son menu très « international ». Pour le brunch de Pâques, le restaurant propose un menu composé de 3 plats à $30. Et puisque Pâques est traditionnellement une fête familiale, Opia met à l’honneur les enfants, avec un menu spécial à $12 et deux chasses aux oeufs à 13h et 15h.
Pour les messes de Pâques, lire ici
Et parce que Pâques rime aussi avec chocolat, voici le liste des meilleurs chocolatiers de New York, ici

Demandez le programme

Les plus fins limiers sont sur l’affaire. Depuis mercredi, les paparazzis français débarquent à New York pour tenter de surprendre le couple, et ses invités, au cours du weekend. Les invités, pour la majorité venus d’Europe, arrivent eux vendredi.
Les festivités devraient commencer ce même jour, à Greenwich (Connecticut), dans la maison que possède là Richard Attias (cf “Le remariage de Cécilia”) pour se terminer dimanche à New York, au Rockefeller Center. Entre temps, les invités, ou certains d’entre eux, auront assisté samedi à une représentation de Mamma Mia, la comédie musicale basée sur le répertoire d’Abba.
La liste de mariage a elle été déposée au Bon Marché, à Paris. Il suffit de faire un tour sur le site du Bon Marché pour y trouver une liste qui a tout du trousseau des jeunes mariés, des cuillères à moka Bernardaud au moutardier Baccarat. Rien que du chic et du bon goût.

La gaffe de Versace

“Un communiqué de presse? Quel communiqué de presse?” Caroline Charles-Gobert, l’attachée de presse à Paris de Versace s’étonne et assure: non nous n’avons j’amais annoncé ce mariage ni le fait que Versace allait habiller les mariés.
Problème: c’est bien Versace, à Milan, qui a envoyé le 5 mars à tous les journalistes couvrant la mode ce très officiel communiqué de presse : “Versace se réjouit que Cécilia Ciganer-Albaniz et RIchard Attias aient choisis d’être habillés par Versace à l’occasion de leur mariage à New York”.
Mais, sans doute plus habitué aux starlettes d’Hollywood qu’aux ex-premières dames, Versace n’avait pas prévenu Cécilia et son fiancé de cette utilisation promotionnelle de leur mariage. La future mariée l’a fait savoir à la maison de couture de manière semble-t-il assez ferme, au point que certains sites de “gossips” ont annoncé qu’elle avait décidé de changer de couturiers.
En fait, Cécilia sera bien habillée par Versace, ce que confirmait très officieusement une source chez Versace à French Morning ce jeudi matin. Pas question en effet de compter sur un commentaire officiel désormais chez Versace, devenu subitement prudent.