Amateurs de cuisine française ou Français en mal de terroir, filet mignon, bœuf bourguignon et foie gras sauté sont au menu de Provence en Boîte, petit restaurant de Brooklyn qui a ouvert ses portes en juin 2006. Si le nom vous semble familier c’est certainement parce que Leslie et Jean-Jacques Bernat, les propriétaires, ont repris le nom du restaurant qu’ils possédaient à Bay Ridge. « On a gardé le concept parce qu’il nous ressemble, on adore la France et la Provence et c’est un petit coin de soleil que l’on veut offrir ».
Leslie explique : « On aime enseigner aux Américains la culture française à travers nos traditions de cuisine». C’est d’ailleurs pour cette raison que l’établissement ne se contente pas d’être seulement un restaurant. C’est aussi une boulangerie-pâtisserie où l’on peut acheter de vrais croissants au beurre ou aux amandes, et des gâteaux à vous donner l’eau à la bouche : tarte aux noix et au caramel, mille feuille, trio de chocolat ou tarte aux fruits rouges… Tout est exposé à la manière d’une vraie pâtisserie française et d’ailleurs le restaurant ne dispose pas de carte des desserts : chacun choisit son gâteau directement dans la vitrine. Le restaurant fait également épicerie et l’on trouve de la confiture, des herbes de Provence et des sets de tables aux imprimés provençaux. Tout cela confère à la Provence en Boîte une atmosphère conviviale et chaleureuse.
Jean-Jacques et Leslie insistent bien : « ici tout est fait maison… et ce qui n’est pas fait maison est directement importé de Provence ». Jean-Jacques, qui a derrière lui 36 ans de métier, a travaillé avec de grands maîtres comme Paul Bocuse et Maurice Bernachon. Il fait lui-même son chocolat et son pain de campagne. Et pour cet ancien pâtissier du Lubéron, pas question de couper à la bûche ! Provence en boîte propose des bûches de Noël au chocolat, à la vanille, au café, au praliné ou grand Marnier. Mais surtout, fidèle à la tradition provençale, le chef initie ses clients aux 13 desserts provençaux. (La tradition veut qu’au retour de la messe, les convives dégustent 13 desserts en souvenir du Christ et des 12 apôtres).
Les fêves en céramique de France viennent d’arriver, et déjà le restaurant pense aux galettes des rois…
Si vous êtes en panne d’idées de cadeaux, Provence en boîte confectionne des gift basket avec des torchons aux imprimés provençaux, du nougat, des figurine en massepain, du chocolat et des herbes de provence.
Il est préférable de commander votre bûche.
Provence en Boîte, 263 Smith Street. Tel: 718 797 0707.
Concentré de Provence à Brooklyn
"Ils veulent tous rencontrer Sarkozy"
Installé dans son grand bureau de Reservoir Road, à Georgetown, en complet bleu (son prédécesseur préférait le gris), le nouvel ambassadeur de France est ravi: depuis son arrivée cet été, de l’anniversaire de la naissance de Lafayette à la visite de Nicolas Sarkozy, la rapprochement franco-américain est célébré sur tous les tons.
”Il est incontestable que l’arrivée de Nicolas Sarkozy, son affirmation d’une réelle amitié personnelle pour les Etats-Unis, a accéléré le mouvement. Voir un président français venir passer ses vacances chez eux, dire haut et fort qu’il aime ce pays, sa manière de vivre sa culture, tout ça a incontestablement changé le climat. Notre rôle maintenant, c’est d’inscrire cette amitié retrouvée dans la durée, cela veut dire decliner désormais dans l’ensemble de nos relations, politiques, économiques, culturelles, éducatives, universitaires,linguistiques. Il va falloir leur donner une nouvelle dimension qui soit à la hauteur de nos ambitions, en tenant compte bien sur des nos moyens. Ce n’est pas facile.Il faut beaucoup travailler. Il faut beaucoup labourer.”
Les candidats à la présidentielle veulent voir Paris et Sarkozy
Pour Pierre Vimont, George Bush est un président qui entend exercer ses fonctions jusqu’au terme qui lui est imparti par la constitution et l’a montré avec ses négociations avec le Congrès sur le dossier irakien et la relance des pourparlers de paix au Proche-Orient. C’est à ses yeux une administration qui a encore “des choses à dire et des choses à faire.” Mais bien sûr, il approche ceux qui pourront être les prochains locataires de la Maison Blanche. Quel genre de questions lui posent-ils?
“La première chose qu’ils nous disent,c’est qu’ils aimeraient le moment venu rencontrer Nicolas Sarkozy.” John McCain, Hillary Clinton, Barak Obama ont, entre autres, exprimé le désir de se rendre en France, mais après les primaires! Pour prendre un peu de “vernis international” comme le dit l’ambassadeur, avant de poursuivre: “D’autre part, comme ils réfléchissent eux-mêmes sur les grands dossiers diplomatiques, Irak, Iran, Afghanistan, Proche-Orient, Kosovo, ils ont envie de connaitre nos positions et envie de nous faire connaitre les leurs pour voir si l’on est à peu près en phase les uns avec les autres. Et puis troisièmement, ils sont intéressés par les réformes que souhaite promouvoir le président de la république dans les domaines économique et social: il y a eu les grèves(…) les dernières émeutes en banlieue, et ils nous demandent comment on sent les choses. Ils essaient de mieux comprendre ce qui se passe.”
N’est-il pas à craindre que justement à cause des grèves qui se multiplient et des émeutes qui se renouvelent, les Américains aient l’impression que “plus ça change, plus c’est la même chose? “Non” répond l’ambassadeur, car d’une part Nicolas Sarkozy a prévenu ses interlocuteurs lors de sa visite à Washington qu’il y aurait des difficultés tout au long de son quinquennat, une réforme en profondeur de la France et de la société française prenant du temps. ”{Je n’ai pratiquement jamais rencontré d’interlocuteurs qui ne souhaitaient pas ces réformes car ils ont tous envie que notre pays rattrape son retard et rejoigne la mondialisation.”}
Est-ce que pour la France, un candidat serait préférable à un autre? “Ce qui est important, c’est que quel que soit le candidat qui est élu, nous connaissions bien ses idées, ses engagements, les collaborateurs qu’il va amener avec lui, pour pouvoir être opérationnels dès le lendemain de la mise en place de la nouvelle administration.C’est pourquoi il faut travailler dés maintenant.”
Agé de 58 ans, Pierre Vimont, élégant et distingué énarque de la promotion Malraux (1977), est diplomate de carrière. Une carrière qui a été consacrée essentiellement à l’Europe. Il fut notamment ambassadeur et représentant permanent de la France auprès de l’Union européenne de 1999 à 2002. Alors comment s’est passé pour lui l’adaptation à son poste outre-atlantique? “Je trouve que c’est assez intéressant de voir la France et l’Europe de l’autre côté de l’Atlantique, d’abord parce que ça donne un autre regard qui est très utile et ça complète le regard parfois un peu nombriliste que l’on peut avoir en France et en Europe. Et puis c’est très utile pour expliquer à nos amis américains ce qu’est la construction européenne. Pour beaucoup d’Américains, c’est encore très compliqué à comprendre (…) et le fait d’avoir beaucoup travaillé sur les affaires européennes peut permettre d’être assez pédagogique et de leur expliquer en termes assez simples ce que l’on essaie de faire en Europe.”
Soucieux de “ne pas rester enfermé à Washington”, l’ambassadeur a déjà visité 7 des 10 consulats français des Etats-Unis, l’occasion de redécouvrir l’Amérique qu’il connait bien, pour avoir passé une partie de son enfance à Washington, alors que son père, diplomate lui aussi, y était en poste. Il est revenu plus tard aux Etats-Unis qu’il a sillonnés d’une côte à l’autre: ”J’avais découvert – je ne sais pas si ça existe encore – la possibilité de conduire une voiture de Chicago en Californie. J’avais trouvé ça dans les petites annonces et j’ai fait ça pendant plusieurs années. Je me souviens, je passais par tous les National Parks,c’était magnifique!”
Papa Noël à ABC
Le père Noël sera à ABC Carpet & Home samedi 15 de 10h30 à midi.
Les enfants dégusteront du chocolat chaud et des cookies du chocolatier Michel Cluizel en écoutant chanter le vieux monsieur en rouge. Ils repartiront avec les pochettes surprises et des sucettes.
Tickets 10$ disponible à ABC
L’absinthe, nouvel elixir new yorkais
VOIR LA LISTE DES BARS A ABSINTHE DE NY
Caché à l’arrière d’un boui-boui de hot-dogs de l’East Village, se trouve PDT (pour Please Don’t Tell), un bar ultra select, tendance speakeasy, en référence à ces endroits clos où l’on buvait illégalement pendant la Prohibition. Après avoir trouvé l’entrée secrète d’une cabine téléphonique vintage et donné un mot de passe (Eat me), les happy few peuvent déguster un “Sazernac” ($12), un cocktail à base d’absinthe, de cognac et d’herbes. “C’est le plus vieux cocktail américain,” explique le bartender de PDT, David Slate. “Il a été inventé par un apothicaire de la Nouvelle-Orléans dans les années 1830.”
L’absinthe que David verse pour mixer son précieux nectar est celle de la marque Lucid ($67.99), 62 % d’alcool, avec des yeux verts de monstres sur la bouteille. Fabriquée dans une distillerie française, elle est conçue pour être une réplique exacte des absinthes de l’époque : une bonne dose d’anis frais et d’amertume…
Lucid est l’une des marques autorisées par le Bureau américain du commerce et des taxes sur le tabac et l’alcool. Parmi les autres absinthes sur le marché : la St. George Absinthe Verte (environ $75), la première absinthe fabriquée aux Etats-Unis depuis l’interdiction en 1912. Lance Winters a passé onze ans à la peaufiner dans la distillerie de St. George Spirits à Alameda en Californie. Enfin l’Absinthe Supérieure Kübler ($56.99), une absinthe suisse à 53% d’alcool, est la plus proche du Pernod. Mais tandis que le Pernod est à l’anis, la Kübler est à la réglisse.
Interdite pour des raisons de santé invoquées par le mouvement anti-alcool qui aboutira ensuite à la Prohibition qui a duré de 1920 à 1933 aux Etats-Unis, l’interdiction a été levée après la seconde guerre mondiale, du fait de la réorganisation du Département de santé, sans que personne ne le sache. En France, elle fut interdite en 1915 et a été autorisée en 1988.
Beaucoup s’accordent à dire que le goût de l’absinthe n’est pas bon. L’un des ingrédients de la composition est la plante d’absinthe, accusée de contenir de la thuyone, la fameuse substance toxique qui a entraîné son interdiction. Elle est extrêmement amère. L’étymologie d’ « absinthe » en dit long : le mot grec « apsinthion » signifie “imbuvable”… Le succès de l’absinthe tient davantage à sa légende et ses propriétés supposées hallucinogènes. C’est cette réputation qui a incité des générations d’étudiants, poètes dans l’âme en mal d’inspiration, à vouloir essayer l’absinthe. “Récemment, un étudiant a commandé de l’absinthe et voulait tout le rituel (verser l’absinthe sur un morceau de sucre avec une cuillère spéciale et diluer le morceau dans 4 ou 5 mesures d’eau glacée). C’était juste pour impressionner ses amis.” raconte le barman de Saurin Parke, un bar bon enfant près du campus de l’université de Columbia.
Une nouvelle absinthe qui devrait arriver sur le marché américain l’année prochaine est un spiritueux distillé par Markus Lion à l’effigie du rockeur Marilyn Manson, baptisé du doux nom de “Mansinthe”. “Les artistes tells que Charles Baudelaire, Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec et Vincent Van Gogh considéraient la « fée verte » comme une source d’inspiration. Il en est de même pour Marilyn Manson, qui est un fou d’absinthe depuis des années“, peut-on lire sur le site Mansinthe.com. Les banquiers n’ont donc pas le monopole de l’absinthe. Marilyn Manson est là pour faire revivre la tradition de la Bohème, version XXIe siècle…
[#liste_absinthe<-]Ou boire de l’absinthe à New York?
Si l’alcool n’est plus interdit dans l’Etat de New York, les speakeasies ont bel et bien refait surface à New York. C’est principalement dans ce type de bars que l’on peut trouver des cocktails avec de l’absinthe. «L’absinthe apporte l’oubli, mais se fait payer en migraine», aurait dit Oscar Wilde. A consommer avec très grande modération donc…
PDT
Tous les attributs du speakeasy sont présents jusqu’à la tête de cerf empaillée. Seule concession au XXIe siècle, Air en musique de fond. Si l’absinthe vous effraie, le cocktail “dessert rose”, au gin Plymouth, à la rose et à la poire est une option plus « girly ». Attention, les gardiens du temple font entrer au compte-goutte : personne n’est debout donc vous ne pouvez rentrer que lorsqu’une place se libère. Pour se consoler en patientant : il y a toujours les hot-dogs.
113 St. Marks Place, près de la 1e Avenue. 212-614-0386
Death Co
A deux pas de PDT, ce speakeasy est la solution si vous n’avez pas envie d’un hot-dog en attendant. Ils servent également de l’absinthe. Seule bémol : l’entrée est tellement bien cachée que nous ne l’avons pas trouvée. Tentez votre chance… ou rabattez vous sur les hot-dogs.
433 E. 6th Street, 212-388-0882
The Dove Parlor
Grande cheminée, canapés profonds, chandeliers, un autre speakeasy qui sert de l’absinthe, dans un décor à date.
228 Thompson Street, 212-254-1435
Employees Only
Le gang des propriétaires d’Employees Only, un speakeasy lové dans le West Village, ont capturé l’esprit des années 1920. Au menu : le « Billionaire Cocktail », à base de Bourbon, d’absinthe, jus de citron frais et grenadine faite maison, ou encore la « Mint Muse » à l’absinthe, jus d’ananas, feuilles de menthes hachées, citron vert et 7-Up.
510 Hudson Street, 212-242-3021
L'euro fort gâche le Noël des exportateurs français
Pour les 8 premiers mois de 2007, les exportations françaises vers les Etats-Unis sont en baisse de 7 %. “Il est trop tôt pour dire à quoi cette baisse est due, ni même si elle va se confirmer” commente prudemment Hervé Ochsenbein, le patron de la Mission économique new-yorkaise. Mais les entrepreneurs français de New York sont moins prudents: “l’euro nous fait très mal” dit Françoise Magis, directrice aux Etats-Unis de Valcrest, une coopérative qui exporte notamment des fromages de chèvre. “C’est d’autant plus difficile pour les entreprises françaises qu’elles vendent majoritairement des produits finis, contrairement par exemple aux Allemands, qui vendent des produits d’équipement” constate Eric Feuillate, consultant à New York.
Pour saler l’addition, dans le secteur alimentaire, il faut “en outre ajouter les coûts des matière premières, comme le lait, ou le verre ou encore le blé (pour la vodka), qui se sont envolés” souligne Eric Duchesne, responsable agro-alimentaire à la Mission économiques. Bref, les prix en dollars grimpent de 10, 15, 20 % faisant craindre des pertes de part de marché. “Jusque là, nous avons réussi à continuer à croître parce que nous sommes sur le haut de gamme, des produits pour lesquels les consommateurs sont moins sensibles aux prix, note Françoise Magis. Mais dans le secteur des fromages de chèvre ordinaires, par exemple, la production “made in USA” bénéficie d’un coup de pouce énorme du fait de la différence de taux de change”.
Pour ne pas voir leurs parts de marché s’effondrer brusquement, les entreprises françaises ont toutes adopté la même stratégie: réduire leurs marges. “La pression concurrentielle est très forte, donc les entreprises n’ont pas le choix, estime Yves Coléon, dirigeant de Transmark Partners, consultant pour des PME françaises qui s’implantent aux Etats-Unis. La croissance permet de compenser partiellement, mais les marges qui, traditionnellement étaient plus élevées aux Etats-Unis, particulièrement dans les secteurs haut-de-gamme, ont souffert”. Cliente d’Yves Coléon, la marque de lingerie Simone Pérèle a ainsi vu ses marges bénéficiaires réduites de 8 à 10 % du fait de la chute du dollar.
Pour tenter de minimiser les pertes, certaines entreprises tentent de dépenser aux Etats-Unis les dollars qu’elles y ont gagné plutôt que de rapatrier en France des bénéfices dévalués par le taux de change. Eric Feuillate cite un de ses clients, exportateur de vins qui “achète ici tout ce qu’il peut, bouteilles, bouchons, etc, plutôt que de rapatrier ses bénéfices en essuyant les pertes”.
Et l’euro fort peut même devenir une bonne nouvelle: tout à coup, les acquisition d’entreprises américaines deviennent beaucoup plus abordables pour les acheteurs français. “S’implanter et produire ici est finalement la meilleure garantie contre les fluctuations de change, mais aussi les problèmes réglementaires ou politiques” note Eric Duchesne. Et de citer en exemple la success story de La Tourangelle, petite entreprise familiale d’huiles installée à Chartres, qui a ouvert une unité de production en Californie. “Ils font désormais plus de chiffre d’affaire ici qu’ils n’en font en France!”
Atelier de Théâtre "La petite Troupe"
Après avoir enseigné pendant 9 ans au Lycée Français de New York, en septembre 2007, Jalila Menasseri se lance dans une nouvelle aventure en créant un atelier de théâtre en français à Manhattan “La petite Troupe”.
Horaires:
Atelier enfants (8-10ans): jeudi de 4h00 à 5h20
Atelier adolescents (11-14ans): jeudi de 5h30 à 7h00
Lieu: Martha Graham school of Contempory dance
Calendrier:
Decembre :13
Janvier :10, 17, 24, 31
Fevrier: 7, 14, 21, 28
Mars: 6, 13, 20, 27
Tarifs: 300$ les 12 cours, soit 25$/1h30
Contact: [email protected]
1-917-214-9391
Le Ballon Rouge et Crin Blanc
Deux classiques du cinéma pour enfants, Le Ballon Rouge et Crin Blanc à l’affiche au BAM Rose Cinemas.
Le 15 et le 16 décembre à 13h
Puis tous les jours du 22 au 1er Janvier à 13h
Holiday Craftacular
Voici la 3e édition de Holiday Craftacular, une gigantesque vente de noël avec plus de 200 stands, de la musique, à boire et à manger.
L’occasion idéale de commencer vos achats de Noël. Vous trouverez de tout, objets faits main, peluches, vêtements…
Samedi 8 décembre de 10h à 20h, au Metropolitan Pavillon
Une artiste carrément « WOW »
Sur scène, Sophie a le « sentiment d’être en vie ». Elle commence le théâtre à 13 ans et joue sa première pièce professionnelle à 16. Très rapidement, il apparaît évident que son rêve est de devenir actrice. Tant que l’adolescente passe son bac, ses parents, d’origines sociales moyennes, ne s’y opposent pas. C’est après deux ans d’Histoire de l’Art à la Sorbonne, et l’Ecole Internationale de Jacques Lecoq à Paris, que Sophie se fait embaucher pour trois mois par The International WOW Company et part à New York, où elle vit maintenant depuis plus de 6 ans. Elle est séduite par la vie new-yorkaise et à part quelques brefs allers-retours, Sophie ne rentrera pas en France. Avant d’obtenir le visa O1 dit d’artiste à qualité exceptionnelle, Sophie avoue que « le visa touriste, ça marche très bien ».
Avec la compagnie américaine, elle travaille sur the Bomb, une pièce provocatrice (pendant 5 minutes, 30 acteurs totalement nus sont en scène) et critique sur le thème de la fin du monde, de l’arme atomique, de l’Holocauste… Le 11 septembre 2001, peu après le début des représentations, les attentats viennent tristement témoigner de la capacité autodestructrice de l’humanité, dénoncée dans the Bomb. Les personnages recouverts de poussière de la pièce de théâtre deviennent plus réels que jamais. Dès le lendemain, l’équipe se porte volontaire et distribue des sandwichs et du café aux victimes.
Le métier d’artiste, « c’est dur mais c’est bien »
Sophie est mariée à un Américain, acteur lui aussi. Économiquement parlant, la vie n’est pas toujours facile. Elle est convaincue que pour continuer à aimer le théâtre, il vaut mieux avoir un autre emploi. Pour ne vivre que du théâtre, il faut courir les auditions et l’idée de devoir se vendre sans arrêt est assez « insupportable ». Sophie préfère opter pour le bouche-à-oreille. Elle cumule donc les boulots et mène une vie bien remplie. Sophie est professeur, elle a des élèves de 18 mois à l’âge adulte. Elle anime tous les matins des ateliers d’activités pour tout petit à l’International School of Brooklyn. Et l’après-midi, enseigne à NYU l’art du clown et du bouffon, très en vogue en ce moment. Le reste du temps, Sophie travaille avec des compagnies et sur ses projets personnels.
Comme elle l’a déjà fait en 2006, elle s’apprête cette année à présenter son one woman show Pessimist, moi ?!, mettant en scène une certaine Valérie Chameaux. Le fait d’être française est une matière première toute trouvée, le comique de langage avec le “franglish”, le regard d’une Européenne sur la société américaine, sont au cœur de la parodie, de l’absurde. Mais Sophie souligne qu’il ne s’agit pas de se « moquer de la société et des Américains». Elle travaille au contraire sur son propre ridicule et n’adopte pas une position condescendante. L’artiste fait également des solos clownesques dans des cabarets, des marionnettes, des mimes. «Je n’ai pas une minute à moi, mais j’apprécie d’être sur scène tous les soirs, c’est un cadeau».
Le“ Downtown Theater” new-yorkais
L’artiste ne souhaite pas faire de comparaison hasardeuse. Elle a quitté la France depuis trop longtemps pour comparer le milieu du théâtre parisien et celui du théâtre new-yorkais. C’est aux Etats-Unis que Sophie a «grandi en tant qu’artiste». Elle travaille dans ce qui est communément appelé ici le “Downtown Theater ” ou le “off off Broadway”, c’est à dire les théâtres indépendants situés en-dessous de la 42e street. Il s’agit souvent de théâtre dit expérimentale. Les budgets sont beaucoup plus faibles qu’à Broadway, le besoin de survivre est latent, « l’urgence est grande », mais les compagnies sont aussi beaucoup plus libres. Dans le downtown on n’hésite pas à produire des jeunes écrivains, à utiliser une mise en scène atypique et osée, à montrer du sexe, à parler des tabous… Ils sont « fearless », directs et affichent une forte conscience politique et sociale. Pour Sophie, ils y vont tout simplement «à fond les gamelles». En France, c’est différent, il y a une «autre énergie».
Sophie Amieva est actuellement à l’affiche dans une nouvelle pièce intitulée Homesick, au Ohio Theater, l’un de ses fameux downtown theater au coeur de Soho, jusqu’au 22 décembre.
Solex à New York
“J’ai toujours adoré les Solex” lance Christophe Chatron Michaud, nouveau et heureux copropriétaire du Bar Solex, ouvert recemment dans l’East Village. Solex vient completer le tour d’Europe commencé par Frederick Twomey (l’un des trois compères) lorsqu’il a ouvert le bar italien Veloce (également dans l’East Village) et le bar espagnol Carrera (baptisé ainsi pour la Porsche Carrera). “On a voulu rester dans l’idée de la roue, de la vitesse”dit Christophe Chatron Michaud, tout en reconnaissant que l’iconique Solex est plus lent que la Porsche…
Le bar tout en longueur, au design moderne crée par l’architecte Anthony Caradona reproduit un décor de “vaisseau” avec son plafond voûté, explique Christophe Chatron Michaud. “Toujours pour garder cette idée de dynamique”. En apesanteur donc, sur une chaise de bar, ou bien assis à l’une des tables hautes façon comptoir, on peut admirer la cave placée derrière le bar pour le décor. Un système “high tech” permet de conserver les bouteilles à la bonne température.
Solex n’est pas tout à fait le type de bar à vins qui ne propose que des cacahuètes ou une assiette de fromages, histoire d’étancher l’ivresse. Le concept : bar à vins français (uniquement) comme le Corton Renarde Grand Cru, Domaine Maillard, 2003 ($155) accompagnés de « petite restauration». Ce que les propriétaires appellent de la « petite restauration » se révèle être une recherche autour de la pâte : brisée, feuilletée, briochée, sucrée, pâte à luter (une pâte qui fonctionne comme une cocotte minute, explique le chef du restaurant Eric Hubert. Pointu…)
Fidèle à ses premiers amours, Eric Hubert, ancien chef pâtissier au restaurant Jean-Georges s’est amusé en détournant des classiques de la pâtisserie pour en faire des versions salées. “Les New Yorkais veulent des émotions fortes”, explique-t-il. Ils en auront lorsqu’ils goûteront l’éclair bœuf Wellington ($14). Au premier abord, rien le laisse deviner que ceci n’est pas un éclair au chocolat classique. Mais Eric Hubert a troqué la crème au chocolat contre une farce au filet de bœuf et duxelle de champignons, jusqu’au glaçage… de bœuf. Au menu également : cromesquis de foie gras ($12), mille feuilles au saumon, beurre blanc, chutney de fruits amers ($12), saucisson brioché ($11) et tarte landaise au foie gras, noix, canard confit, amandes grillées ($12).
Les New Yorkais ne seront pas au bout de leurs émotions lorsqu’ils découvriront les desserts, comme le soufflé Arlequin ($7), « un classique oublié », dit Eric Hubert. Traditionnellement réalisé avec deux saveurs, Eric Hubert réussit à en intégrer quatre (noix de coco, framboise, pistache, passion), tout en gardant les couleurs bien distinctes. Et si Solex était la Porsche des bars à vins?
Bar Solex, 103 , First Avenue, New York, NY, 10003
212 777 6677
Call in Europe : téléphone mobile low-cost pour voyageurs en France
Patrick Gentemann est un entrepreneur successful dans l’univers des télécommunications.
Il fait partie de la race de ces leaders à la fois premiers vendeurs de leur entreprise et toujours à l’affût des innovations qui sauront rencontrer les attentes des consommateurs.
Vous vous êtes déjà demandé combien vous coûtaient vos communications téléphoniques lors de vos séjours en France? Patrick Gentemann a la réponse: “beaucoup trop cher”. Que vous choisissiez le “roaming” avec votre fournisseur américain ou que vous optiez pour une carte prépayée avec un opérateur français, la facture explose… Ce constat, tout le monde l’a fait.
Mais Gentemann, lui, en expert des télécoms, y a décelé une opportunité de business: le téléphone “low cost” pour voyageurs. Il a créé l’an dernier Call in Europe, en partenariat avec SFR, pour permettre aux Français des Etats-Unis (mais aussi aux Américains) de payer les communications lors de leurs séjours en France entre 50 et 70% moins cher par rapport aux solutions traditionnelles.
(suite de l’article sous le tableau)
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Comparatif: Appels depuis la France (tarifs en dollars)
|Service|Call-in-Europe| T-Mobile| AT&T| Verizon Wireless| SFR et Orange Prepaid| Bouygues Prepaid|
|Local| 39¢min| $0.99min| $1.29min| $1.29min| $0.77min | $0.70min|
|Europe| 39¢min| $1.33min| $1.29min| $1.29min| $1.05min| $0.84min|
|US & Canada| 39¢min| $0.99min| $1.29min| $1.29min| $1.05min| $0.84min|
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Gentemann n’est pas un novice dans les télécoms. Autodidacte et “vendeur né”, il y a même plutôt bien réussi. Son aventure a commencé au début des années 1990, aux Etats-Unis déjà, avec la déréglementation du secteur des télécoms aux Etats-Unis. Il y est devenu “switchless reseller”: achetant des communications longues distances en gros pour les revendre au détail. Puis la déréglementation est arrivée en France et il a décidé d’y retourner pour devenir un des pionniers du secteur. Avec 225 000 euros d’investissement, il fonde Futur Telecom en 1998, qui fournit aux entreprises françaises des services de télécom à prix cassé. En 2005, il revend à SFR son entreprise qui réalise alors 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 10 % de résultat net. Dans la foulée, il vend aussi les actifs de Futur Telecom USA. Belle réussite et avenir assuré, mais le Marseillais est du genre “serial entrepreneur” et en novembre 2006, il se lance dans Call in Europe.
Désormais basé à Greenwich (Connecticut), il se lance à l’assaut d’un marché de “2,8 millions de résidents aux Etats-Unis qui vont en France chaque année, dont 700 000 y vont au moins 4 fois par an”.
Pendant plusieurs mois, il tâtonne avant de trouver une formule qui puisse attirer ces utilisateurs globe-trotters, pas toujours très attentifs au montant de leurs factures téléphoniques. “On est arrivé à l’idée que les gens n’aiment pas payer pour un service quand ils ne sont pas dans le pays: un abonnement mensuel, ou un forfait mensuel ne convenait donc pas”.
Après de longues études avec SFR, Patrick Gentemann trouve donc une formule sans abonnement. On achète une carte SIM “à vie” (pour 29 dollars payés une fois pour toute au moment de l’abonnement). Ensuite, seules les consommations sont facturées, à prix très nettement inférieur aux autres formules (voir tableau): les appels passés en France sont à $ 0.39 la mn (contre $1,29 pour ATT et Verizon and roaming; et $0,77 pour les prépayés français). Seule contrepartie pour maintenir la ligne active: qu’il y ait au moins 60 dollars de communication par an sur la ligne, ce qui ne représente qu’un peu plus de deux heures d’appel.
Muni de cette offre “très simple et qui convainc tout de suite”, il espère conquérir enfin les Français des Etats-Unis. “Pour l’instant, les Américains répondent mieux que les Français, qui semblent moins s’intéresser au montant de leur facture”. Finalement, le bouche à oreille s’installe, “tous nos clients deviennent prescripteurs”. Mais les ambitions de Call in Europe vont bien au-delà de l’hexagone: à partir de janvier, Call in Europe offrira également un service en Italie; l’Allemagne suivra et probablement un jour Call in America…
Call in Europe en 4 questions:
-Puis-je garder mon numéro français si j’en ai un? Oui Call in Europe assure la portabilité du numéro.
-Ai-je besoin d’un appareil spécifique? Vous pouvez en avoir un si vous le souhaitez pour $19, mais si vous avez un tribande (à condition qu’il ait été “débloqué”) vous pouvez aussi l’utiliser en France en insérant simplement votre nouvelle carte SIM.
-Dois-je prépayer mes factures? Non. Vos communications sont facturées à la fin de chaque mois et vous n’avez pas à recharger.
-Est-ce que ça marche avec mon Blackberry (ou PDA)? Oui. Call in Europe a une vraie solution pour tous.
Plus d’informations sur le site de Call in Europe