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Rugby à l'américaine

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«Partout où je suis allé, j’ai joué au rugby,» raconte Thomas Chevallier, arrivé à New York en août dernier pour un VIE à la Société Générale. A 27 ans, il a déjà planté ses crampons de rugbyman amateur dans les pelouses yvelinoises de Montesson et d’Houilles, avant de jouer à Reims et en Angleterre dans le cadre de ses études en école de commerce.
Aujourd’hui, blessé à la main, il est dans les tribunes. Pendant ce temps-là sur le terrain, l’autre coq gaulois du NYRC, David Levaï fait des sprints avec ses coéquipiers. Désormais diplômé de Columbia et «boosté par l’effet Coupe du Monde», ce Parisien de 28 ans a décidé de rechausser les crampons, cinq ans après son dernier tournoi universitaire : «Quand je suis arrivé, j’ai eu le droit au petit surnom de Frenchie, se souvient David, qui s’est inscrit en septembre dernier. L’ambiance est très sympa».
David Levaï et Thomas Chevallier
Avec quelques matches dans les pattes et surtout une bonne dose d’entrainements, les deux Français se sont rapidement mis dans le bain. Ils ont du s’adapter a un jeu plus physique : «Le jeu est moins technique. Les sorties de balles sont moins nettes, le jeu moins propre, observe Thomas. C’est un peu le rugby qu’on pratiquait il y a dix-quinze ans en France». David confirme : «T’as des mecs ici qui jouent au football américain en plus, et qui passent leur temps à la gym… A l’entrainement, ils sont sans scrupules», dit-il en s’étirant.
Créé en 1929, le NYRC est non seulement le plus ancien club des États-Unis mais aussi l’un de ceux qui comptent le plus de licenciés. Sur les cinq dernières années, leur nombre a doublé pour atteindre «plus de 200 aujourd’hui», en particulier à la suite de la création d’une section «moins de 19 ans», selon le président du club, David Levine.
L’expansion du NYRC est à l’image de la situation dans le pays. Depuis trois ans, le nombre de licenciés dans les 2 000 clubs américains augmente en moyenne de 30% par an, pour atteindre 250 000 en 2007, selon USA Rugby, la Fédération américaine de rugby.
Des programmes se mettent en place pour promouvoir le rugby au niveau des high schools et des universités, sous l’impulsion des instances locales et nationales de rugby. USA Rugby s’est engagé en 2006 dans un processus de décentralisation dont l’objectif est de doter chaque Etat américain d’un «Performance Center» pour débusquer les talents et décharger les clubs de leurs obligations administratives.
A New York, depuis 2003, Play Rugby USA, un organisme partenaire de USA Rugby, a ouvert des sessions after schools de rugby dans 40 lycées des cinq boroughs – dont le Lycée Français. Le nombre de lycées proposant ce type de programme a été multiplié par cinq ses 18 derniers mois, souligne Mark Griffin, Président de Play Rugby USA, n’hésitant pas à qualifier le rugby de «géant qui se réveille» aux Etats-Unis.
« LE RUGBY NE PERCERA PAS AUX ETATS-UNIS»
Mais le chemin vers la terre promise est encore long à en croire nos Français : «Quand j’ai voulu acheter mon équipement, j’ai fait plusieurs magasins de sport sans rien trouver pour le rugby, explique David. J’ai finalement acheté des chaussures de football américain», dit-il montrant la semelle de ses chaussures. Et encore… «A New York, le rugby marche parce qu’il y a beaucoup d’expatriés. En dehors, c’est plus difficile».
Thomas, lui, est catégorique : «Le rugby ne percera pas aux Etats-Unis. C’est culturel. C’est comme pour le base ball en France, affirme-t-il. Il y a déjà trop de sports physiques populaires aux Etats-Unis».
A l’entrainement de l’équipe masculine du NYRC, dirigée par un Sud-Africain, nos Frenchies côtoient ainsi des Néo Zélandais, des Anglais, des Argentins, souvent aux Etats-Unis temporairement. Seulement la moitié des joueurs sont Américains.
«Dans notre équipe, on a des jeunes qui font du rugby soit parce qu’ils n’avaient pas les notes pour aller au college pour faire du football américain, soit parce qu’ils n’en avaient pas les moyens», souligne Thomas. «Comme pour le football, l’avenir du rugby aux Etats-Unis passera par les filles», ajoute-t-il, en regardant le quart de terrain ou s’entraîne l’équipe féminine, championne nationale de Division 1 en 2006. Aux États-Unis, 47% des licenciés sont des filles.

Sarkozy à Washington les 6 et 7 novembre

En août, à Kennebunkport, la rencontre était informelle. Nicolas Sarkozy était venu “en voisin”, alors qu’il passait ses vacances à proximité de la maison de vacances des Bush. Cette fois, pas de hamburger ni hot-dog, mais un très officiel dîner à la Maison Blanche, le mardi 6 novembre.
Les deux présidents se retrouveront le lendemain pour une visite censée symboliser le renouveau de la relation franco-américaine: Mount Vernon, la maison de George Washington, au sud de la capitale américaine.

I love Design

Après Fashion week et advertising week, voici venue pour la première fois à New York “Design week”. Plus que de design, il s’agit d’une “célébration de la ville en révélant les trésors cachés dont elle recèle”. Ainsi, sous la houlette du magazine House & Garden, une série d’évènements est organisée afin de promouvoir New York à travers son architecture, ses jardins, ses musées, ses boutiques et ses personnalités. Les activités proposées reflètent pour le moins l’esprit de House & Garden puisque les journalistes eux-mêmes sont mis à contribution.
Frenchmorning s’est penché sur le programme de la semaine et propose une fin de semaine riche en activités :
Vendredi :
Le New York design center (200 Lexington Avenue at 33rd St) accueille tous les passionnés de design le temps d’une après-midi. Conseils déco et rencontres avec des professionnels sont au programme. A partir de 12PM. Open Event
A 5:30 : « Broadway Backstage with David Rockwell »: L’architecte David Rockwell a travaillé pour des hôtels comme pour des décors de scène. Un dîner à 5:45 sera servi au Nobu 57 (40 West 57th Street), restaurant ayant fait appel aux servicse du designer. A 8 PM, la comédie musicale Haispray se jouera au Neil Simon Theatre (250 West 52nd Street) suivie d’une visite inédite des coulisses avec David Rockwell et son équipe. Tickets ici
Samedi :
La journée commence à 10 AM avec « Passeport to design shopping in Soho ». Rendez-vous chez Natuzzi pour un petit déjeuner avant une journée shopping dans Soho. Des avantages et réductions seront offerts dans certaines boutiques. Tickets ici
A 1PM, les familles peuvent se rendre au Center for Architecture (536 Laguardia Place, between West 3rd and Bleecker Street) pour y admirer la dernière exposition « Architecture Inside/out ». Des activités sont prévues pour les enfants.
Enfin, à 6PM: « Cocktails & Conversation with Candace Bushnell ». L’auteur de « Sex in the City » vous attend au Soho House (29-35 9th Ave entre 13th et 14th St.) pour raconter comment elle a imagine l’environnement de ses personnages. Tickets ici
Dimanche:
Une grande promenade à vélo vers l’Hudson Park River aux côtés de l’American Society of Landscape Architects attend les matinaux à partir de 9 AM. Open event. Il est possible de louer des vélos.
L’«architecture Boat tour » à partir de 11 AM offre un autre point de vue sur la ville. Les commentaires de deux professionnels, Martin Filler, journaliste pour House&Garden et Rosemarie Haag Bletter, professeur d’histoire de l’architecture, accompagneront la croisière. Tickets ici
Les amateurs de cuisine et de bons vins préféreront se rendre à la table de Lora Zarubin, qui travaille pour la rubrique cuisine de House&Garden, de Jay McInerney, oenophile réputé et de Giorgio Deluca, co-fondateur de Dean&Deluca. A partir de midi, “At table with Giorgio, Jay and Lora”, tickets ici.
Pour la totalité du programme, ici

Feuilles mortes et art contemporain

Si vous aussi vous trouvez qu’il n’y a rien de plus new-yorkais que la “foliage map” que le New York Times publie chaque jour, l’automne venu, dans sa page météo, c’est le moment d’en profiter. Les hauteurs des bords de l’Hudson se sont parées de leur couleurs orangées.C’est aussi le meilleur moment pour découvrir le Storm King Art Center, un étonnant musée d’art contemporain à ciel ouvert, parc immense de 200 hectares, parsemé de plus de cent sculptures monumentales.
Les sculptures monumentales d’acier et de bronze de David Smith, présentes dès l’origine du musée dans les années 1960 sont toujours au centre de la collection, considérablement enrichie depuis par Barbara Hepworth,

Henry Moore, Alexander Calder, les “Glass Houses” de Magdalena Abakanowicz ou les immenses installations de poutres d’acier rouges de Mark Di Suvero.
Le parc a aussi un musée “indoor” qui expose en ce moment des oeuvres de Louise Bourgeois.
A découvrir d’urgence: les feuilles vont tomber et Storm King Art Center ferme pour l’hiver le 15 novembre.
Storm King Art Center est à environ une heure de route de Manhattan.
Old Pleasant Hill Road, Mountainville; Tel: 845 534-3115. PLAN

Ambiance troquet dans l'East Village

«Ici, tout est authentique. On est loin de ces bistrots français complètement américanisés et qui finalement ne ressemblent pas à la plupart des restaurants français». Matt Hamilton est lui un “authentique” new-yorkais de Long Island, mais il travaille dans un resto français plus vrai que nature.
Tables, banquettes, lanternes et même le bar ont été importés de France. Si Matt Hamilton a tenté de restaurer à la perfection le décor des petits troquets français, c’est parce qu’il aime la manière dont les Français conçoivent les repas. «Au contraire des Américains qui déjeunent ou dînent parce qu’ils ont un break, les Français prennent véritablement plaisir à manger».
Lui-même avoue adorer manger. Son enfance à Long Island entre un père cuisinier, un grand-père boucher et un autre poissonnier, lui a donné le goût des vraies choses. Mais ce n’est qu’au cours d’un voyage au Japon qu’il découvre véritablement toutes les possibilités qu’offre la cuisine et qu’il décide de devenir chef.
Fort de ses expériences culinaires en Toscane et en Provence, Matt Hamilton rentre définitivement à New York en 1999 avec une idée précise, celle de proposer une cuisine familiale et moderne.
Bien que le Belcourt appartienne à Mr. Mehenni, qui possède d’ailleurs plusieurs restaurants dans le quartier, Matt Hamilton a décidé d’y travailler car l’ambiance correspondait à sa façon d’appréhender la cuisine.


Le confit de lapin, le steak aux oignons ($16) ou les poires pochées ($6) témoignent de l’importance de la cuisine traditionnelle pour le jeune chef. Mais, souligne-t-il, “une cuisine comme on en mange vraiment dans les bistrots français”. Manière de se démarquer des pastiches de bistrots parisiens comme on en voit tant à New York.
Comme dans un “vrai” bistrot parisien, Matt Hamilton réinterprète donc à sa sauce le terroir, comme avec son hot dog au boudin blanc ($8).
Sa cuisine est également très imprégnée de ses voyages en Méditerranée et plusieurs plats sont issus de recettes italiennes ou espagnoles.
A propos de son menu, Matt est catégorique sur le futur succès du Belcourt : «Je sens que les New Yorkais vont adorer cette cuisine originale mais très sincère».
Belcourt, 84 East 4th Street. Tel : 212 228 8414 PLAN
Ouvert pour le dîner et pour le déjeuner à partir du 23 octobre.

Mon salon, ma librairie

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Détermninée à élever ses enfants sans télévision, Wassila Guiga-Lofti s’est vite rendue compte qu’il fallait occuper ses deux garcons pleins d’energie. Et la lecture lui semblait être une très bonne solution. Reste à savoir où trouver les livres en français. Entre Amazon, solution très coûteuse, et les valises de livres à chaque voyage en France, le projet avait tout du parcours du combattant.
Après quelques conversations avec d’autres parents francophones et francophiles, Wassila a l’idée de créer une librairie à Manhattan. En septembre 2006, avec un budget de 2.000 euros, elle ouvre sa librairie, B2D2 (www.b2d2.net).
Je n’achetais des livres que si j’avais de l’argent sur le compte,” raconte Wassila. Un an après l’ouverture de B2D2, “mon but est de maintenir des prix raisonnables, donc pour le moment les marges sont limites, mais je compte sur le volume,” explique-t-elle.
Bien que la sélection de livres qu’offre B2D2 s’adresse surtout aux enfants de tous les âges, Wassila a introduit quelques livres pour les parents et enrichi sa collection de bandes dessinées. Sous peu elle offrira aussi des livres-audio.
Pour l’instant, B2D2 vend des livres publiés par les grands editeurs jeunesse tels Gallimard et Flammarion, pour leur choix de livres classiques mais Wassila travaille aussi avec des éditeurs plus petits qui publient des livres plus originaux ou même traduits.
Wassila aime discuter avec ses clients afin de mieux les conseiller. Pour cela, elle vend sur rendez vous, dans son salon transformé en librairie.

"Sarkozy soap opera" dans la presse américaine

Geraldine Baum du Los Angeles Times s’interroge: « Les français sont des gens tolérants. Leurs présidents ont eu des maîtresses voire des enfants illégitimes, et la vie a continué. Mais un divorce ? ».
« Perdre l’élégante mais énigmatique Cécilia serait, d’après le Washington Times, le véritable premier coup qu’accuserait Monsieur Sarkozy depuis qu’il est entré en fonction en mai ».
Décrite par l’hebdomadaire US News and World Report comme à la fois « impénétrable, élégante, distante et rebelle », « Madame Sarkozy a dominé les unes de magazines et les conversations en Europe depuis que son mari a été élu à la présidence de la France il y a cinq mois ». L’auteur de l’article, Eduardo Cue, va jusqu’à comparer Cécilia à Madame Bovary, « l’héroïne malheureuse et perturbée de Gustave Flaubert ».
Selon le Los Angeles Times, Cecilia Sarkozy a ignoré le protocole à la moindre occasion. ” Elle serait une première dame à sa manière, tel était son message. Cécilia Sarkozy n’est pas la première dame de France à être aussi peu enthousiaste. Mais, au moins pour les apparences, ses prédécesseurs s’étaient plus ou moins affichées en public, et les médias s’étaient plus ou moins moqués d’elles à travers des insinuations. Ce qui est en train de changer “.
« La femme du Président français rompt le protocole en ne l’accompagnant pas en visite d’état au Maroc la semaine prochaine. Qui en a quelque chose à faire ? Tous les Français », proclame le New York Post aux vues de la polémique qui agite le pays.
Ces derniers sont « désorientés par la vie privée de leur Président » d’après le Los Angeles Times. Et de la même façon, l’US News and World Report résume : « Cécilia intrigue les Français, les rend perplexes voire même les exaspère à force d’apparaître et de disparaître ». Et, comme si elle se jouait d’eux « la première dame de France les laisse dans leurs suppositions».
Le New York Post dans un article intitulé « French kiss-off for the ‘kozys» rapporte que lors match de rugby opposant la France à la Géorgie, Sarkozy aurait confié à son homologue qu’il envisageait d’être bientôt célibataire. « Heureusement, aurait-il ajouté, il y a le rugby. Avec ça, on peut oublier tout le reste ». La défaite du XV de France samedi contre l’Angleterre a définitivement dû être difficile à accuser pour le Président français.
Time Magazine grince fort à propos du “Sarkozy Soap opera” en expliquant que “tenter de reconquérir un amour perdu en l’envoyant rencontrer Kaddhafi marque sans doute une tentative unique dans les annales de l’amour courtois”.
Exploit du New York Times, dans son édition de mercredi, parvient à écrire un long papier sur Sarkozy sans même faire allusion à ses
déboires conjugaux. Les nouvelles n’en sont pas pour autant meilleures: «“5 mois après sa prise de pouvoir, un sentiment de malaise et de mécontentement fait surface -pas seulement chez ses opposants mais jusque dans les couloirs du gouvernement et de l’UMP”.» Comment dit-on “ça va pas fort” an anglais?

Ils sont passés par ici…

Un peu plus d’un mois et le petit Maddox s’en est reparti avec ses célébrissimes parents. Comme cela était, semble-t-il, prévu depuis le début, Brad Pitt et Angelina Jolie ont retiré leur fils du Lycée Français jeudi dernier. Direction Los Angels où Angelina va tourner le dernier de film de Clint Eastwood. Toute la famille est donc repartie vers l’ouest.
Sous le bras d’Angelina, une pochette de dessins des camarades de classe de Maddox titrée “Souvenirs du CP du Lycée Français”, sous l’objectif des paparazzis qui faisaient eux aussi leurs adieux au Lycée.

Michelin-Zagat: perdu d'avance?

« It sucks ». C’est en ces termes que la troisième édition du guide Michelin New York 2008 a été accueillie par le New York Times. Ed Levine, critique gastronomique du quotidien, a même été jusqu’à considérer qu’ « il est grand temps que le guide Michelin s’achète de nouveaux pneus car il est si plat que pour le moment il est hors course ». Pour les Américains, les étoiles et la figure de Bibendum ne sont pas très parlantes. Les critères retenus par le Michelin se concentrent exclusivement autour de la cuisine et ne sont pas ceux qui les intéressent, à savoir des détails concernant l’endroit, l’ambiance, le décor, le service…
Si les deux premières éditions du Michelin New York se sont vendues à 120 000 et 138 000 exemplaires, il reste encore loin derrière le Zagat. Considéré comme l’annuaire par excellence des restaurants de New York, il est vendu à près de 650 000 exemplaires par an. Les Américains possèdent facilement 1 ou plusieurs Zagat car il répertorie tous les restaurants de New York sur la base des critères simples tels que l’emplacement.
Pour Pierre Ceaux, directeur des opérations du groupe Boulay le Bibendum est KO: «le Zagat est plus simple à ouvrir, la notation est plus facile à comprendre pour quelqu’un n’ayant pas grandi dans le milieu de la restauration». D’après lui, bien que le guide Michelin ait fait des efforts, il reste très difficile de concurrencer le Zagat qui a une vraie crédibilité auprès des Américains.
Directrice de la communication de Daniel, Georgette Farkas est plus aimable pour le clermontois, et considère qu’il est impossible de comparer les deux sources d’informations. « Le Zagat est écrit par la clientèle. Les New Yorkais s’y adressent aux New Yorkais tandis que le Michelin est fait par des professionnels ». Ces deux façons de procéder peuvent être finalement complémentaires. Cependant, beaucoup de New Yorkais s’en tiennent exclusivement à la chronique du New York Times.
Les chefs étoilés par Michelin, eux, sont ravis. Terrance Brennan, chef cuisinier du Picholine qui a reçu cette année deux étoiles par le guide Michelin New York 2008: «cette reconnaissance par les européens est un accomplissement pour un jeune cuisinier comme moi ayant travaillé en France ». Pierre Ceaux, de Bouley se dit très fier en tant que Français de paraître dans le Michelin, mais il déplore : «ça n’apporte pas grand-chose en terme de business. Le Michelin, c’est juste bien pour les Européens en visite à New York ».
Le Guide Michelin est également édité à San Francisco depuis 1 an et sort dans un mois deux nouvelles éditions : Las Vegas et Los Angeles.
Le Guide Michelin New York 2008 en quelques chiffres :
– 619 établissements dont 565 restaurants et 54 hôtels
– 42 étoilés contre 39 l’an dernier,
– 3 trois étoiles, 6 deux étoiles et 33 une étoile,
– 45 types de cuisines sélectionnés, de la cuisine sri lankaise à l’autrichienne en passant par les steackhouses,
– Une dizaine d’inspecteurs et environ 250 repas anonymes par inspecteur.
– 52 restaurants dans la catégorie «Our inspectors’ favorites for good value », c’est-à-dire offrant un menu inférieur à $ 40,
– et une sélection de 71 restaurants offrant un menu à moins de $ 25.
Parmi les nouvelles étoiles :
Chez les une étoile: Jojo, l’Atelier de Joël Robuchon, Dressler, Blue Hill, Gilt, Anthos.
Chez les deux étoiles: le Picholine et le Gordon Ramsay at The London.
En revanche, Tom Collicchio perd son étoile (Craftbar).

Gordon Ramsay in the stars

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Gordon Ramsay at London qui a ouvert dans le chicissime hôtel The London NYC (ancien Rihga Royal) en Novembre 2006 propose «une cuisine excellente, des plats exécutés avec dextérité et d’une excellente qualité» salue le Michelin.
Après s’être fait la main (et les dents) dans les cuisines de Guy Savoy et Joël Robuchon, Gordon Ramsay devient une célébrité en Angleterre avec ses restaurants étoilés (dont le Gordon Ramsay londonien qui a trois étoiles) et des shows télévisés (Ramsay’s Kitchen Nightmares, Hell’s Kitchen).
Sa réputation avait traversé l’Atlantique avant même l’ouverture du restaurant new-yorkais. Une version américaine de son émission Hell’s Kitchen a été diffusée deux saisons sur la chaîne Fox et son autobiographie au titre haut en couleurs « Roasting in Hell’s Kitchen » (Rôtir à Hell’s Kitchen) s’est vendue comme des petits pains grillés.
Signé David Collins, le design du restaurant est un mélange du chic anglais et du raffinement minimaliste new-yorkais. Des panneaux en bois riches et teintes émeraudes dans la salle principale annoncent la couleur très « luxe ».
Le menu prestige (sept plats, $110) inclue les raviolis de crevettes tigrées, crème de fenouil et velouté de cerfeuil ou encore l’agneau farci aux olives et pommes de terres. Tandis que le prestige végétarien (à $110 aussi) propose un velouté de thym aux morilles sautées, salade d’asperges assaisonnées d’une vinaigrette aux truffes du Périgord.
Si la note vous semble un peu salée, le lounge Maze (deux plats pour $25 ou trois pour $35 au déjeuner) propose une expérience moins formelle. Pour les nostalgiques de Londres, un cocktail d’inspiration londonienne ou un thé anglais au bar The London fera l’affaire.
Enfin pour l’expérience ultime : réservez La Table du Chef en cuisine (pas plus de huit personnes). On peut déguster un menu spécialement concocté pour la table, tout en assistant avec un sourire satisfait à l’excitation de la cuisine en live.
Pour les disciples du Zagat, notez que Gordon Ramsay a été élu meilleur «nouvel entrant» dans la nouvelle édition du Zagat mais n’a reçu que 25 points et ne figure même pas dans le top 50.
Quoiqu’il en soit, le restaurant rejoint le club très select des deux étoiles Michelin à New York, un club constitué de Daniel, Bouley, Piccholine, Del Posto et Masa.
Gordon Ramsay at the London 151 W. 54th St. Tel : 212.468.8888

Pourquoi ça vous coûtera 20 dollars

Antoine Blech, un des deux patrons du restaurant Opia s’en souviendra: pour avoir voulu diffuser un match de la coupe du monde de rugby sans faire payer ses consommateurs, il a dû payer 5 000 dollars d’amende. “Résultat, samedi, c’est 20 dollars à l’entrée pour tout le monde”. C’est aussi ce que feront payer tous les établissements new-yorkais qui retransmettront le France-Angleterre tant attendu. Un droit d’entrée collecté par Setenta, une petite chaîne de sports irlandaise, qui bénéficie de l’exclusivité de la Coupe du monde de rugby sur le territoire nord-américain.
Les patrons de bars et restaurants français, habitués à diffuser gratuitement les matches retransmis sur TV5, ont été refroidis. Certains, comme le Méli-Mélo ont purement et simplement décidé de ne pas retransmettre la rencontre, la plupart se sont résolus à laisser Setenta percevoir sa dîme, souvent après avoir reçu des lettres de la chaîne les menaçant d’amendes des plusieurs dizaines milliers de dollars.
Petite chaîne Irlandaise de sports, Setanta s’est lancée depuis quelques années dans une politique d’expansion tous azimuts, acquérant des droits de grandes compétitions (golf, rugby, football anglais) et ouvrant des chaînes sur tous les continents. Elle a du coup de lourds déficits (100 millions d’euros en 2007) et aucune envie de faire des cadeaux aux passionnés new-yorkais. Outre les bars, on peut aussi voir les matches sur le cable ou par satellite en pay-per-view pour à peu près la même somme. Sur Time Warner Cable à NY, mais aussi chez la plupart des autres cablo-opérateurs et bouquets satellites.
On peut aussi s’abonner à Setanta Broadband, qui permet de voir la chaîne sur internet pour 14,99 dollars par mois. Pour les non abonnés desespérés, le match de samedi est disponible toujours sur internet en pay-per-view pour 14,99 dollars également.
Voir la liste des bars et restaurants diffusant le match ici.

Où regarder le match France / Angleterre ?

L’Angleterre, championne du monde en titre. La France, qui a vaincu les Blacks. Les deux équipes se rencontreront samedi au Stade de France (Saint Denis) pour une demi-finale qui promet d’être intense. Dans les deux pays, le rugby est un sport national, mais une seule des deux équipes sera en finale contre l’Argentine ou l’Afrique du Sud (demi finale du dimanche).
France/Angleterre, c’est 89 confrontations dont 35 victoires françaises et 7 matches nuls. Les deux derniers matchs ont été gagnés par les bleus. Déjà 3 rencontres en coupe du monde et lors de la dernière à Melbourne en 2003, c’est en demi finale contre l’Angleterre que la France avait été évincée. L’heure de la revanche a sonné.
Pour toutes celles (et ceux) qui voudraient comprendre combien vaut un essai ou ce qu’est un hors jeu LIRE ICI
A noter: il faut partout payer 20 dollars d’entrée (outre les consommations), imposé par Setenta, la chaîne qui retransmet le match (Voir ici pour savoir pourquoi).
Où soutenir les bleus ?
Café Charbon-Epicerie : QG des Français pendant la coupe du Monde de football, ce bar-restaurant français du Lower East Side, décoré comme une épicerie avec des nappes à carreaux et des Petits Ecoliers sur les étagères, propose cette fois ci une formule « Coupe du Monde » à $11.95 qui inclut un plat et une bière. 170 Orchard St. Tel : 212-420-7520
Opia : Ce bar lounge de l’Upper East Side diffusera tous les matchs de la coupe du monde. Regarder le rugby en sirotant un cosmopolitan, c’est possible… 130 East 57th Street at Lexington Avenue. 212-688-3939
Sugar Lounge: 147 Columbia St. Tel : 718 643 2880
Les enfants terribles: 37 Canal Street. Tel : 212-777-7518
Autres bars diffusant la Coupe du Monde de rugby (liste non exhaustive):
The Red Lion 151 Bleeker St. 212-260-9797
Mulligan’s 159 1st St, Hoboken 201-876-4101
Baker Street 1152 1st Avenue (corner of 63rd St) 212-688-9663
Starting Gate 59 – 10 Woodside Avenue 718-429-9269
Jack Dempsey’s 36 West 33rd St. (Betw. 5th & 6th Ave.) 212-629-9899
Stout 133 West 33rd Street 212-629-6191
Irish Rogue 356 W 44th (Betw. 8th and 9th Ave.) 212-445-0131
Playwright Tavern 202 W.49th St (Betw. 7th & Broadway) 212-262-9229
Tonic Bar 727 7th Avenue (Cross St : 48th/49th) 212-382-1059
Old Castle Pub 160 West 54th St (7th Ave/54th St) 212-471-4860
McCormack’s 365 3rd Avenue 212-683-0911