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Améliorer ses relations interculturelles grâce à l’intelligence émotionnelle (EQ)

[Article partenaire] L’intelligence émotionnelle est cruciale pour la réussite professionnelle au XXIe siècle. Elle est encore plus importante pour les expatrié·e·s qui naviguent dans une nouvelle culture.

Aurélien Mangano, coach au sein de DevelUpLeaders, l’a expérimenté dans sa carrière et ses plus de dix ans à l’étranger.

Les émotions peuvent avoir un impact sur la vie professionnelle, il est donc important de les comprendre et de les contrôler.

Émotions: que sont-elles?

Les émotions peuvent être décrites comme un sentiment transitoire, habituellement provoqué par une stimulation venue de l’environnement. Elles constituent une partie normale et essentielle de notre identité, nous communiquent des informations sur le monde qui nous entoure et nous aide à naviguer dans celui-ci.

Elles affectent notre façon de penser, de ressentir et de nous comporter. Toutes les émotions n’ont pas le même effet sur nous, certaines sont productives alors que d’autres sont contre-productives.

Nous leurs prêtons généralement peu d’attention et ne pouvons en identifier que quelques-unes. Si on vous demande de citer des émotions, vous allez probablement dire : la joie, la colère, la tristesse et la peur. Pourtant, cela ne représente qu’un spectre très restreint de nos émotions. Ce manque de connaissances peut entraîner des conséquences néfastes sur notre capacité à comprendre et à gérer nos émotions.

Émotions = signe de «faiblesse»?

En minimisant ou en refoulant nos émotions, nous perdons la capacité de les identifier et de les comprendre, entrainant des problèmes de santé et émotionnels sur le long terme. En les considérant comme une faiblesse, nous nous privons de l’opportunité de les utiliser pour améliorer notre compréhension de nous-mêmes et de notre environnement. Il faut changer notre attitude envers elles et les considérer comme un élément normal et sain de notre vie.

Émotions sur le lieu de travail

Les émotions peuvent impacter significativement la vie professionnelle et surviennent fréquemment sur le lieu de travail. Les émotions telles que la colère, la frustration, le stress, l’anxiété ou encore la tristesse peuvent impacter notre capacité de concentration, décision, communication et résolution des problèmes, menant à un épuisement professionnel.

D’un autre côté, des émotions positives telles que la joie, la satisfaction et la motivation peuvent améliorer notre productivité et nos performances. Il est donc important de créer un environnement de travail émotionnellement positif pour maximiser la motivation et la performance des employés. 

Séparer sa vie personnelle de sa vie professionnelle 

Pour éviter la frustration et améliorer le bien-être au travail, il est important de ne pas séparer sa vie personnelle et professionnelle. Cela signifie prendre en compte ses émotions et les gérer de manière appropriée, en utilisant des techniques de gestion du stress, une communication honnête avec les collègues et en gérant ses propres attentes.

Les comprendre et les gérer peut conduire à une meilleure performance professionnelle, des relations améliorées et un bien-être personnel accru. Il est crucial d’investir du temps et des efforts pour développer ces compétences. En ne séparant pas sa vie personnelle et professionnelle, nous pouvons atteindre une plus grande harmonie et équilibre entre les deux aspects de notre vie.

Améliorer l’intelligence émotionnelle (EQ) au travail ?

Vous pouvez améliorer votre EQ en suivant plusieurs étapes :

  • Accordez-vous le droit à l’erreur

Les erreurs sont inévitables et nécessaires pour permettre de se développer. Sans cela, vous ne serez jamais productif et créatif.

  • Instaurez une culture de la confiance

Partager vos émotions, surtout celles qui sont inconfortables, est une façon de montrer votre vulnérabilité. Tous les membres de votre organisation doivent se sentir à l’aise pour être eux-mêmes et s’exprimer.

  • Soyez présent

Prenez le temps de communiquer avec votre équipe afin d’inspirer confiance et permettre d’établir des relations positives.

  • Écoutez plus que vous ne parlez

Les personnes qui éprouvent des émotions négatives ne cherchent pas toujours une solution. Elles veulent souvent simplement s’exprimer et libérer leurs émotions. Les écouter permet de leur donner le sentiment d’être entendues et vous établit comme une ressource fiable sur laquelle on peut compter.

Conclusion

l’EQ joue un rôle crucial dans notre réussite professionnelle et personnelle. Les employés doivent être conscients de leurs propres émotions et de leur impact sur leur environnement.

Les expatriés, en particulier, doivent appréhender l’importance de la compréhension et de la gestion des émotions pour naviguer à travers les différences culturelles de leur nouveau pays. L’intelligence émotionnelle permet d’améliorer les relations, la communication, la résolution de conflits et, ainsi, de créer un environnement de travail positif et productif.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de DevelUpLeaders et contactez. Aurélien Mangano par mail pour un un accompagnement personnalisé : [email protected]

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

[Vidéo] L’investissement en nue-propriété : coupler la sécurité et la performance

L’investissement immobilier résidentiel sur le marché français a démontré sa forte résilience et sa solidité face à une crise comme celle du COVID.

Cette résilience et le déséquilibre structurel entre l’offre et la demande de logements dans les zones attractives a fini par convaincre les investisseurs institutionnels et privés de revenir en masse sur le résidentiel. Le volume de transactions atteint des sommets tant en nombre qu’en volume d’investissements.

Dans ce secteur porteur, la «nue-propriété» tire son épingle du jeu. Cet investissement peu connu a le vent en poupe. Pourtant l’offre est rare et lorsqu’elle existe, elle reste peu de temps sur le marché.

Catella Patrimoine, acteur incontournable de l’investissement en nue-propriété, intervenait lors de notre webinaire du 28 mars 2023 pour tout vous dire sur cet investissement basé sur le droit commun et qui ne fait appel à aucune loi de défiscalisation précaire.

Visionnez le replay

Contactez Catella Patrimoine
[email protected] / 0769400227

Alexis Buisson présente «Kamala Harris l’héritière» à l’Alliance Française de Pasadena

Les candidats à la présidentielle américaine de 2024 commencent à se faire connaître. Chez les républicains, Donald Trump a tenu son premier meeting de campagne le 25 mars au Texas et Nikki Haley s’est lancée dans la course le mois dernier; côté démocrate, Marianne Williamson est la première candidate officielle à l’investiture mais les Américains attendent toujours la décision de Joe Biden, le président sortant. Sa vice-présidente aussi : Kamala Harris sera, quoi qu’il arrive, sous le feu des projecteurs dans deux ans – voire avant en cas de pépin de santé de son boss –, soit en tant que VP, soit en tant que candidate, dauphine naturelle du président sortant. Mais qui est-elle vraiment ? Serait-elle prête pour le poste suprême ? Est-elle destinée à devenir la première femme de l’histoire des États-Unis à diriger le pays ou sa carrière s’arrêtera-t-elle aux portes de la vice-présidence ?

Alexis Buisson, journaliste de French Morning, a voulu en savoir plus sur cette personnalité politique, fille d’immigrés jamaïcain et indien, ancienne procureure de Californie et ex-sénatrice au Congrès américain, sur les personnes qui ont influencée sa carrière et sur l’impact qu’elle a aujourd’hui sur les Américains. Ses recherches l’ont mené à écrire un livre « Kamala Harris l’héritière », publié aux éditions L’Archipel et qu’il présentera à l’Alliance Française de Pasadena, le mardi 4 avril à 7pm, lors d’une conversation avec Agnès Chareton, journaliste à French Morning. Une séance de signatures clôturera la rencontre.

La conversation se déroulera en français. Réservation ici (gratuit pour les membres, 15$ pour les non-membres).

Pourquoi les États-Unis utilisent-ils (encore) les degrés Fahrenheit?

Les Celsius ont beau être utilisés dans la majeure partie des pays, cela n’est pas le cas aux États-Unis. Tout est en Fahrenheit ici, des prévisions météo à la prise de température chez le médecin (la température moyenne du corps humain est 98,24°F). Pour comprendre pourquoi et répondre à notre « Question bête » de la semaine, un peu d’histoire, comme toujours.

Au XVIIIe siècle, le Fahrenheit était l’unité de mesure de la température la plus répandue dans le monde. Elle a été mise en place en 1724, par le physicien allemand Daniel Gabriel Fahrenheit. C’était avant qu’un autre physicien, suédois, Anders Celsius, ne crée sa propre échelle en 1742, en prenant pour points de référence le point de congélation de l’eau pour le 0°C et d’ébullition pour 100°C. Facile !

Daniel Gabriel Fahrenheit © Anonyme – Public domain

Dans les années 1960 et 70, l’échelle Celsius commence progressivement à se répandre dans le monde, jusqu’à devenir officielle dans de nombreux pays, comme dans les pays membres de l’Union Européenne. Mais les États-Unis n’ont pas suivi cette harmonisation. En effet, l’effort de « métrification », qui visait, dans les années 60, à convertir le pays de l’Oncle Sam aux standards de mesures utilisés dans le reste du monde – via la création du US Metric Board, l’adoption du Metric Conversion Act notamment – a été accueilli avec beaucoup de réticence par la population américaine, ce qui a abouti au recul des autorités sur le sujet.

Résultat : les États-Unis sont l’un des rares pays – une dizaine dans le monde, dont le Libéria, les Bahamas ou les îles Caïman – à continuer à utiliser l’unité de mesure Fahrenheit. « Nous avons hérité du système britannique et avons toujours eu une résistance voire une peur face au changement », affirme Bridy Phillips, de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Sans compter que les Celsius, bien que plus faciles à comprendre, sont moins précis que les Fahrenheit. Certains pays utilisent d’ailleurs les deux systèmes, comme le Belize. Et la communauté scientifique, y compris celle des États-Unis, utilise très régulièrement les Celsius… et doit ensuite reconvertir les résultats en Fahrenheit !

C’est donc l’habitude et les difficultés qu’entraînerait un changement de système qui expliquent la poursuite de l’utilisation des degrés Fahrenheit aux États-Unis. Rappels utiles :

  • Point de congélation : 32°F = 0°C
  • Point d’ébullition : 212°F = 100°C
  • Température du corps : 98,6°F = 36,9°C
  • Degré Fahrenheit = (degré centigrade x 9/5) + 32
  • Degrés centigrades = (degrés Fahrenheit – 32) x 5/9

Une première version de cette Question bête a été publiée le 17 février 2014.

Yvan et Margot Heraud: «Je ne l’ai pas vue grandir, mais elle pourra me voir vieillir»

Yvan Heraud et son épouse Isabelle avaient le projet de partir vivre aux États-Unis, ils étaient même sur le point de reprendre un restaurant en Floride quand ils ont découvert qu’ils attendaient Margot, leur fille. Ils sont donc restés vivre et travailler en France, à la montagne.

Lorsque Margot a 16 ans, elle décide de partir faire un échange aux États-Unis. Et c’est après seulement 6 mois passés dans le Maine qu’elle le sait : sa vie est ici, elle ne veut plus en repartir. Elle poursuit ses études dans le Vermont, puis à Washington DC et enfin à Denver, dans le Colorado. Sauf que pendant ce temps-là, Yvan n’a jamais abandonné son envie d’exercer son métier au pays de l’Oncle Sam.

Alors avec sa fille unique loin de lui, le rêve américain se rappelle à Yvan : il décide de se rapprocher de Margot. Évidemment, rien ne s’est passé comme prévu, mais fort heureusement, à l’heure où j’écris ces quelques mots, la famille est enfin réunie pour le meilleur… car le pire est déjà passé.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Livre: Odette, l’alphabet de mindfulness pour enfants, présenté à Greenpoint

Sandrine Marlier, mannequin, life coach, professeur de reiki et maman de l’école publique bilingue PS110 à Greenpoint, a tiré parti de son expérience et de son vécu personnel de parent pour écrire un livre pour enfants dédié à la mindfulness (pleine conscience). « J’ai toujours beaucoup voyagé pour mon métier mais je me suis rendue compte que mon évolution intérieure était la chose la plus importante. J’ai suivi une formation avec un professeur de méditationp et cela m’a donné l’idée de ce livre. Ces mots sont les valeurs qui nous connectent à nous-mêmes et avec ma fille. »

Baptisé Odette’s Alphabet de la maison d’édition Belle Isle Books, l’ouvrage pour 3 à 8 ans raconte l’histoire de la fourmi Odette : elle se réveille un jour stressée et se rend compte qu’elle ne fait que travailler. Elle décide alors de quitter sa fourmilière pour créer une nouvelle vie. Elle rencontre Marcus, une souris qui s’est elle aussi perdue, et ensemble ils découvrent de nouvelles façons de se sentir mieux dans leur corps et dans leur vie.

Le livre est un alphabet et chaque chapitre de l’histoire s’articule autour de mots clés : A pour Alive, G pour Grow,  P pour Peace ou encore R pour Relax, etc. Chaque lettre est couplée à une activité de respiration ou de méditation. Le récit comme les exercices ont pour but d’aider les enfants à identifier leurs émotions, se détendre et trouver leur paix intérieure. « J’ai beaucoup appris auprès de ma fille de 6 ans, qui sait suivre son cœur et m’impressionne par son authenticité, explique Sandrine Marlier. J’ai voulu rendre accessible ces mots et concepts dans un livre pour enfants, qui sera aussi utile aux grands. »

Elle racontera la genèse de ce livre, et fera une signature du livre Odette’s Alphabet à la librairie Word de Greenpoint le mardi 4 avril à 6pm. Vous pouvez suivre ses conseils de vie et de méditation sur Instagram : @sandrinemarlier.

François Grosjean, une vie de bilingue (podcast en anglais/français)

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Auteur d’une dizaine de livres sur la psycholinguistique et le bilinguisme, le professeur François Grosjean a publié, en 2021, un ouvrage, Life as a Bilingual, aux presses universitaires de Cambridge, dans lequel il reprend les billets qu’il a écrit pour Psychology Today, dans un blog fréquenté par plus de deux millions de lecteurs.

À la sortie de son livre, l’universitaire français avait raconté à Fabrice Jaumont comment il était devenu lui-même bilingue lorsqu’il avait été envoyé dans un internat anglais, en Suisse, à l’âge de 8 ans, puis avait déménagé au Royaume-Uni à l’âge de 14 ans. Fort d’une telle expérience, il s’est consacré à la psycholinguistique en France, aux États-Unis et en Suisse. Ancien directeur du Laboratoire de traitement du langage et de la parole, il est professeur émérite de l’Université de Neuchâtel, en Suisse. Les questions sont posées en français, les réponses données en anglais car ce podcast Révolution Bilingue est issu d’une conférence grand public aux États-unis.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/episode-24-mixage-final

Le groupe français B&B HOTELS s’attaque au marché américain

Environ 400 hôtels créés au cours des dix prochaines années aux États-Unis : la chaîne française B&B HOTELS nourrit de très grosses ambitions de ce côté-ci de l’Atlantique. Déjà propriétaire de 700 établissements en Europe, le groupe, deuxième sur le marché européen du milieu de gamme derrière Ibis, vise la barre des 3000 emplacements au niveau mondial d’ici 2030. Pour atteindre ce cap, le marché américain sera le principal fer de lance.

« Au sein de B&B HOTELS, nous avons développé une offre de très haute qualité, au meilleur prix, et ceci à travers 15 pays d’Europe et au Brésil, assure Valerio Duchini, le CEO du groupe hôtelier aux États-Unis. Le segment du milieu de gamme manque parfois de consistance et n’est pas toujours de très bonne qualité. Notre modèle, qui met l’accent sur des produits et des services de haute qualité au meilleur prix, fera la différence auprès de la clientèle américaine. »

Goldman Sachs, principal actionnaire

Le fruit d’une année 2022 record : le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros l’an dernier (50% de plus qu’en 2019, l’année de référence pré-Covid), et en a profité pour ouvrir 97 nouvelles adresses dans 10 pays. Pour 2023, outre les États-Unis, B&B HOTELS compte se développer au Royaume-Uni et au Danemark. Que de chemin parcouru en un peu plus de 30 ans, depuis sa création en 1990, d’abord en Bretagne sur les terres de son fondateur François Branellec, puis sur le territoire français et enfin dans toute l’Europe. Le logo, deux lettres blanches sur fond marron, encadrées d’un liseré vert, est bien connu de tous les voyageurs sur les routes du continent : il borde de nombreuses nationales, autoroutes ou entrée de ville en visant une clientèle de tous les jours.

Valerio Duchini, le CEO de B&B HOTELS US, promet la création de milliers d’emplois sur le territoire américain.

Le groupe hôtelier se situera aux États-Unis sur cette même gamme de prix moyenne, comprise entre celle des motels (60 à 100$) et celle des traditionnelles nuitées de milieu de gamme (120 à 160$). « Nous savons qu’il y a un potentiel pour B&B HOTELS à travers les États-Unis, poursuit Valerio Duchini. Notre marque a reçu de nombreuses évaluations positives à travers les études que nous avons menées, notamment en ce qui concerne notre concept et notre design. Nous disposons de solides atouts sur lesquels nous entendons fonder notre croissance : une plateforme numérique évolutive, une expertise marketing, une capacité à construire une équipe de qualité, et des actionnaires solides. »

B&B HOTELS est en effet détenu depuis 2019 par Goldman Sachs, qui s’en était porté acquéreur pour 1,9 milliard d’euros. « Goldman Sachs nous permet d’avoir accès à son réseau immobilier, de tourisme ainsi qu’à son expertise financières, et ainsi nous permet de gagner beaucoup de temps, développe le dirigeant. Leur soutien augmente également notre crédibilité auprès de nos contacts. »

Sur les routes de Floride et du Texas

Dans un premier temps, l’enseigne bretonne visera la Floride et le Texas, pour leur population (respectivement 3e et 2e États les plus peuplés, derrière la Californie mais devant New York). Surtout, ces États correspondent parfaitement à la clientèle ciblée par la marque française : un public habitué à être sur les routes et qui attend d’une chambre d’hôtel confort et fonctionnalité pour un prix raisonnable.

« En raison des courtes distances entre les villes de Floride et de la densité de la population, il est possible de construire un réseau régional important et gérable, note Valerio Duchini. De plus, nos clients se déplacent principalement en voiture : nous devons donc choisir des itinéraires très fréquentés par les voyageurs et être présents tous les 30 km. C’est ainsi que nous souhaitons nous développer. »

Le groupe, qui conservera le même nom qu’en Europe pour le marché américain, procèdera tout d’abord par des rachats d’immeubles existants, permettant d’avancer plus vite dans le calendrier. Mais il ne s’interdit pas de procéder à des constructions si l’occasion se présente. Et devra sans doute adapter un peu son offre au marché américain : des chambres et des lits plus grands, mais aussi davantage de services offerts aux clients, comme par exemple la présence de salles de sport. Sans vouloir s’avancer sur des chiffres précis, Valerio Duchini promet des « milliers » de créations d’emplois sur le territoire américain.

Le New York Roll va-t-il détrôner le Cronut?

Il est rond, craquant, hyper photogénique et déplace les foules à chacune de ses sorties… Lui, c’est le Suprême (prononcez « Supraime » à la française !), une pâtisserie qui balance entre croissant pour son côté feuilleté beurré dehors et éclair pour sa garniture crémeuse dedans. Autrement dénommé New York Roll depuis que son succès a dépassé les frontières de l’État, ce nouvel hybride made in USA n’est pas sans nous rappeler un autre succès (très) sucré créé ici il y a tout juste 10 ans. Le fameux Cronut du Français Dominique Ansel, contraction de donut et croissant. Même forme circulaire, même viralité, et même côté innovant dans la recette, il n’en fallait pas plus pour se demander si ces deux-là pourraient cohabiter au pays des spécialités culinaires hypercaloriques. Mais ces cousins de boulange sont-ils vraiment comparables ?

Le New York Roll. © Géraldine Bordère

Cuisson au four contre friture

La recette d’abord. Si ces deux viennoiseries hybrides cassent les codes de la discipline, force est de constater que les techniques employées sont quelque peu différentes. Frit dans de l’huile de pépins de raisin, le Cronut est un croissant rond roulé dans du sucre d’érable puis fourré de crème. Côté Suprême ou New York Roll, « la pâte à croissant est roulée sur elle-même, cuite au four dans des moules, refroidie puis fourrée, soit avec une crème pâtissière pour la recette pistache, soit avec un crémeux chocolat pour la version cacaotée », explique Scott Cioe, chef pâtissier à Lafayette Grand Café & Bakery et inventeur de cette gourmandise.

Le Cronut fête ses dix ans. © Géraldine Bordère

Viralité 2.0

Ce qui a lancé le Suprême dans la cour des grands ? Les réseaux sociaux sans aucun doute. A l’ère de la food 2.0, le croissant circulaire est roi. « C’est une vidéo Tik Tok qui a déclenché toute cette frénésie et c’est comme ça aussi que j’en ai entendu parler la première fois au printemps 2022 quelques jours après son lancement, témoigne Jérémy Jacobowitz, food influenceur (460k followers sur Instagram) qui avoue avoir lui aussi participé à ce bouche-à-oreille sur la toile. Et d’ajouter « Mais l’engouement ne peut pas se limiter à son côté instagrammable. Ça marche car c’est bon ! ». Un point sur lequel insiste aussi son inventeur. « Je n’ai jamais eu l’ambition de créer un produit viral. Je suis aussi surpris que vous par le phénomène. Ce que j’avais en tête, c’était un produit disruptif, qui sorte du lot par son look, son côté fun et sa gourmandise. Je suis fier de constater que les gens reviennent goûter nos nouvelles saveurs tous les mois », analyse Scott Cioe.

Scott Cioe, chef pâtissier à Lafayette Grand Café & Bakery. © Géraldine Bordère

Chaque jour, avec son équipe, il confectionne 360 de ces viennoiseries dont la vente est répartie en trois créneaux : 8am, midi et 4pm. Chaque jour, la foule se presse devant la vitrine une heure avant leur mise en vente. Et chaque jour, les trois fournées affichent sold-out en quelques minutes. Face à ce succès, le nombre de Suprême est limité à une unité par personne. Du côté de Spring Street chez Dominique Ansel, les curieux sont un peu moins nombreux et ont, eux, le droit de repartir avec deux Cronuts chacun, mais il y a toujours la queue devant la boutique. Et ça fait plus de 10 ans que ça dure !

Copié mais jamais égalé ?

Qu’il se nomme New York Roll, Frappe Roll, Pop Roll, Croissant Suprême, qu’on le trouve à New York, Paris, Montréal ou même Sydney, la création de Scott Cioe créé un engouement sans précédent dans l’histoire de la pâtisserie moderne. Partout, il se vend comme des petits pains, les pâtissiers du monde entier tentant de créer leur version pour se faire remarquer. À l’image de Jean-François Bandet de la pâtisserie parisienne Bo&Mie. « Je suis le premier en France à avoir importé l’idée et c’est moi qui ai inventé le nom New York Roll en clin d’œil à la création de Lafayette Bakery. J’ai vite compris que la tendance allait prendre ici aussi. C’est le produit parfait : photogénique et ultra-gourmand ». Son croissant spirale déclenche lui aussi des milliers de témoignages passionnés sur les réseaux sociaux de son établissement.

Même les groupes agro-alimentaires veulent leur part du gâteau. Ainsi, en France, Bridor, leader dans la fabrication de produits de boulangerie surgelés premium, a lancé sa version à destination des professionnels. Et c’est là la grande différence avec le Cronut de Dominique Ansel qui ne s’est pas exporté. « Le Suprême est juste le cousin plus cool et branché » conclut Jérémy Jacobowitz. Mais New York est bien assez vaste pour accueillir les amateurs de ces deux pâtisseries inspirées par le savoir-faire français.

Start-up: Derniers jours pour s’inscrire au concours Germinators

Il est encore temps de déposer votre dossier de candidature. Les inscriptions pour la troisième édition de Germinators, le concours de la Chambre de commerce franco-américaine de New York (FACC NYC) dédié au secteur de l’alimentaire, sont en effet ouvertes jusqu’au vendredi 31 mars.

Jeunes entreprises françaises et américaines désireuses de se développer aux États-Unis sont invitées à postuler. À la clé : 10 000 dollars, des séances de coaching et une année de membership à la FACC. Le lauréat sera récompensé lors d’une grande finale le lundi 26 juin à New York en présence d’investisseurs, d’hôteliers, de fournisseurs, d’importateurs et d’autres professionnels.

« L’alimentaire est une activité très importante pour la France, qui est en position de leader international dans ce domaine, mais aussi pour New York et le business franco-américain, résume la nouvelle directrice de la chambre, Polina Bogdanovitch. Germinators permet de créer des synergies entre le savoir-faire historique de la France dans la gastronomie et l’esprit innovant de start-ups françaises et américaines dotées d’une French touch ».

Compétition ouverte à tous

Organisé par le comité « Nourriture, Boisson et Hôtellerie » de la chambre de commerce, un groupe de neuf acteurs du secteur (D’Artagnan, Savencia, Sopexa…), le concours a été remporté l’an dernier Frigo Magic, une app qui permet aux utilisateurs de composer une recette à partir du contenu de leur frigo.

Cette année, dix postulants seront retenus sur dossier pour participer à la finale. Ils présenteront leurs produits lors d’une séance de pitches devant un jury redoutable, composé notamment d’Ariane Daguin, qui a vendu l’an dernier son entreprise, D’Artagnan, et de la rédactrice-en-chef de French Morning, Elisabeth Guédel.

Pour cette nouvelle édition, Polina Bogdanovitch voudrait mettre en avant des entrepreneurs et des entreprises aux visages variés. « La diversité est très importante pour la FACC, explique-t-elle. Diversité de genres, d’origines, d’âges des fondateurs, de types de produits, de tailles de sociétés, mais aussi de profils d’entreprises… La compétition est ouverte à la food tech, mais aussi à l’alimentaire pur ». Et de citer les finalistes de 2022 Grain de Sail, une compagnie bretonne qui utilise des bateaux à voile pour transporter ses marchandises (café, chocolat, vin) entre la France et les États-Unis, et les fromages végans des Nouveaux Affineurs. « On veut donner sa chance à tout le monde ».

The Coven Project, un nouveau business model collectif porté par des femmes

Quatre femmes, quatre univers, une boutique. Le samedi 25 mars, The Coven Project sera officiellement inauguré sur Sacramento street, dans le quartier de Pacific Heights à San Francisco, et offrira vêtements, bijoux et accessoires de seconde main sélectionnés avec soin par les quatre femmes à l’origine de cette nouvelle initiative, deux Françaises et deux Américaines.

Jusqu’à présent, chacune opérait indépendamment, souvent sous forme de pop up : Leïla Bernard a créé Picky Monday, spécialisé dans les vêtements d’occasion pour enfant, Carole Pochard chine dans l’adulte vintage sous l’enseigne Neat and Kind, Monica Urick tenait jusqu’en décembre 2022 Monkei Miles, un magasin également spécialisé dans l’enfant, et Cady Shadwick, chasseuse de bijoux précieux sous le nom The Rajah Press. « Le terme “coven” désigne une assemblée de sorcières, explique Carole Pochard. Nous avons choisi ce nom car il reflète bien l’aspect collaboratif de cette boutique. En outre, c’est un projet ouvert à d’autres petites entreprises qui partagent les mêmes valeurs que nous sur les manières responsables de consommer et qui voudraient y organiser des pop up. »

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Leïla Bernard a encore du mal à réaliser qu’elle a maintenant sa propre boutique. En effet, la décision d’ouvrir un magasin partagé à quatre a été prise rapidement : « Une boutique de jouets et vêtements cherchait à écourter son bail. Sa créatrice connaissait Monica, qui m’a proposé de faire partie de l’aventure avec Cady. J’ai pensé à Carole pour compléter l’équipe. Le choix des participantes a été à la fois motivé par la complémentarité de nos business, ainsi que nos affinités personnelles. On eu les clefs du magasin le vendredi, on a emménagé le samedi et ouvert pour la première fois le dimanche. »

Coûts et logistique partagés

Ce modèle collaboratif présente bien des avantages financiers pour les quatre collaboratrices, à commencer par un partage du prix de la location. « Dans la seconde main, les marges sont assez réduites, donc c’est difficile pour une petite entreprise comme les nôtres d’assumer les coûts locatifs. La pression financière n’est pas du tout la même quand on peut partager cette responsabilité, et le pas est aussi mentalement plus facile à franchir », souligne Leïla Bernard.

Par ailleurs, chacune peut bénéficier désormais des clientèles des trois autres. Dès le soft opening début mars, la boutique est devenue le point de ralliement des clients qui achetaient auparavant individuellement chez chacune des fondatrices : parents, enfants, clients branchés ou simplement adeptes d’une consommation responsable. « Nous nous apportons l’une l’autre nos clientèles : on peut venir dans la boutique pour acheter un bijou chez Cady et découvrir nos sélections de vêtements par la même occasion et pourquoi pas repartir avec une veste vintage pour soi ou un pyjama d’enfant… » Pour son ouverture officielle le samedi 25 mars, The Coven Project proposera justement des ateliers gratuits pour cette clientèle intergénérationnelle : les adultes pourront s’initier à l’upcycling, l’art de donner une nouvelle vie à un vêtement, tandis que les enfants pourront fabriquer des badges grâce à des chutes de tissus.

Ce modèle collaboratif offre également une grande flexibilité quant à la présence de chacune à la boutique : là encore, les tâches sont partagées. Carole tient le magasin le jeudi, Leïla le vendredi, Monica le samedi et le dimanche reste encore à définir.  « J’avais depuis longtemps l’envie d’ouvrir mon propre magasin, mais pas à n’importe quel prix, explique Leïla Bernard. C’est très contraignant de tenir un magasin six jours par semaine, ou de recruter quelqu’un pour le faire. L’organisation du Coven Project me permet de garder un équilibre entre ma vie d’entrepreneuse et ma famille. » Carole Pochard et Leïla Bernard vont d’ailleurs continuer à participer aux marchés qui les ont fait connaître, mais à un rythme moins soutenu.

La seconde main séduit

Afin de tester la viabilité de leur projet, les quatre collaboratrices ont signé un bail de six mois, qu’elles espèrent bien renouveler. Elles ont constaté une nette évolution des mentalités en faveur de la seconde main. « Il y a encore quelques années, quand je travaillais chez Mini-Chic [NDLR: une boutique de seconde main pour enfants], des clients passaient la porte par curiosité, mais quittaient la boutique précipitamment dès qu’ils comprenaient que les vêtements n’étaient pas neufs. Ce concept pouvait être rédhibitoire à l’époque, se souvient Leïla Bernard. Aujourd’hui, la seconde main est devenue un argument de vente : on fait une bonne action, en consommant de façon réfléchie les objets qu’on aime. »

Le choix du quartier où ouvrir The Coven Project n’est pas non plus anodin, et reflète cette évolution positive : Pacific Heights est en effet plutôt bourgeois, avec ses rues bordées de petites boutiques chics de décoration ou de prêt-à-porter. Ce quartier compte toutefois déjà deux magasins de seconde main dans la même rue que The Coven Project. « On voit que la seconde main se démocratise, elle ne se cantonne plus aux friperies de Haight Ashbury. Une boutique comme la nôtre prouve qu’on peut acheter des vêtements d’occasion de qualité, propres et joliment présentés, à moindre coût. »

Pourquoi les Texans adorent-ils le barbecue?

Que serait le Texas sans le barbecue ? Les smokehouses font partie du paysage texan et ne sont pas prêtes de disparaître. Mais pourquoi le barbecue texan est-il tant célèbre ? C’est la question bête de la semaine.

Avec des milliers d’établissements, le Texas est l’État qui recense le plus de barbecues à travers les États-Unis. Les premières smokehouses y sont apparues à la fin des années 1800 lorsque les immigrants européens (la plupart allemands) se sont installés dans le Centre du Texas. À l’époque, la réfrigération n’existait pas et, pour éviter de perdre la viande, les bouchers fumaient les invendus de la semaine. « Les barbecues étaient publics et gratuits, les gens se retrouvaient autour des restes de viandes que les fermiers consentaient à partager », explique Daniel Vaughn, éditorialiste spécialisé dans le barbecue pour le magazine Texas Monthly et auteur du livre The Prophets of Smoked Meat : A Journey Through Texas Barbecue.

Viande fumée, pas grillée

Au fil des années, les petits restaurants familiaux sont devenus célèbres pour leur atmosphère authentique, la qualité de leur viande et le savoir-faire unique. En effet, le barbecue texan n’est pas comme celui que l’on connaît en Europe. La viande n’est pas grillée, mais fumée au bois de chêne entre 15 et 20 heures grâce aux smokers (d’où le nom de smokehouses pour qualifier les restaurants spécialisés dans le barbecue texan). « Le Texas est unique, car nous avons une identité, notre propre savoir-faire », se réjouit le spécialiste. Appelés en anglais les pitmasters, ces spécialistes de la viande fumée sont des stars de la cuisine au Texas. « Il faut autant d’efforts et d’heures de travail pour réussir une poitrine de bœuf fumée que pour cuisiner un repas français », rappelle Daniel Vaughn.

Loin d’être uniquement une attraction touristique, cet art de vivre est pris très au sérieux par les Texans. « Le barbecue est l’une des rares spécialités culinaires américaines », poursuit Daniel Vaughn qui est devenu en 2013 le premier critique gastronomique spécialisé dans le barbecue. Depuis, ce passionné de poitrine fumée sillonne les routes du Texas à la recherche de bonnes adresses.

L’âge d’or du barbecue

Si le barbecue texan a gardé ses valeurs authentiques, il a évolué et n’est plus uniquement associé au Texas rural et aux cow-boys. Reconnue comme l’une des villes les plus branchée des États-Unis, Austin a participé au renouveau du barbecue au Texas. Chaque année, depuis neuf ans, le Texas Monthly Barbecue Fest (les 4 et 5 novembre cette année) attire des milliers de personnes dans la capitale du Texas. L’objectif est de promouvoir le barbecue texan du monde entier en écoutant de la musique country. Tout un symbole.

« Le barbecue est une cuisine qui a toujours évolué. Les côtes de porc n’étaient pas du tout célèbres jusque dans les années 1980, tout comme la dinde fumée », se souvient le critique gastronomique qui estime que cette évolution a participé à l’amélioration de la qualité du barbecue. La tendance actuelle : mélanger l’art culinaire mexicain avec le barbecue texan. « La nourriture Tex-Mex est de plus en plus une inspiration pour les restaurateurs. C’est une chance car plus il y a de la variété, mieux c’est, estime Daniel Vaughn. Nous vivons l’âge d’or du barbecue. »

Une première version de cette Question bête a été publiée le 6 novembre 2018.