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L’artiste Jaouad Bentama expose son Darth Vador au Peninsula Hotel

Il nous attend devant le somptueux Peninsula Hotel, appareil photo à la main, en train de capturer des instants de vie new-yorkaise. L’artiste français Jaouad Bentama n’est pas peu fier de nous montrer, en avant-première, les œuvres d’art qu’il expose, pour plusieurs mois, au 26ème étage du mythique cinq étoiles. Passé le hall d’entrée et le Gotham Lounge où figurent des œuvres de l’immense Keith Haring, nous prenons l’ascenseur jusqu’au 23ème étage.

À la sortie, le regard se pose directement sur les œuvres de Jaouad Bentama : une statue de Darth Vador en nylon chromé et réalisé en laser 3D, intitulée « After the storm ». Au-dessus, deux peintures qui représentent un horizon et l’absence de frontières. Dans le couloir, avant d’accéder au très sélect Salon de Ning et au bar rooftop, des dessins de personnages au feutre noir, réalisés en un seul trait, et qui donnent à voir un visage, un animal ou un immeuble.

Oeuvres de Jaouad Bentama au Peninsula Hotel.

Le «Mickey guy»

Une réalisation incroyable pour cet artiste, qui a grandi à Paris à déambuler dans les puces de Clignancourt et Saint-Ouen. « J’ai beaucoup de souvenirs de ces endroits, des bruits et des odeurs. C’est là que ma fibre artistique est née ». D’origine marocaine, sa mère crée des tapis à la main. Mais en 2012, c’est à New York, où il n’a pourtant jamais mis les pieds, qu’il décide de venir s’installer pour se réaliser en tant qu’artiste.

« C’était très difficile, je ne parlais pas anglais et menais une vie d’artiste bohémien sans le sou, à vendre mes dessins pour quelques dollars à Washington Square Park. Mais je suis aussi nostalgique de cette période car cela a été une grande découverte de moi ». Il rentre dans un collectif d’artistes à Brooklyn, puis à Con Artist Collective et à Bowery Union, tous deux dans le Lower East Side.

Rapidement, une œuvre le fait connaître au grand public : une peluche Mickey, rachetée à une vieille dame dans la rue, qu’il peint et réinterprète à sa manière. « Un mentor m’avait donné ce conseil : ‘Sache qui tu es et sois unique’. Cela m’a incité à utiliser des choses qui ont du sens pour moi ». Cette série de Mickey, et sa façon de se réapproprier une icône de l’enfance, lui a valu un succès international, et des clients VIP, comme les Kardashians ou Tony Parker. « Il (Mickey) m’a donné une belle visibilité mais cela s’est retourné contre moi, j’étais devenu le ‘Mickey guy’. Il reste dans ma vie mais je suis passé à autre chose ».

Oeuvre Mickey par Jaouad Bentama.

La renaissance après l’accident

En 2021, il s’associe avec la marque de sport Umbro pour dessiner 80 maillots uniques, représentant un puzzle coloré évolutif. Mais c’est lors d’un déplacement à Tulum, fin 2021, que le pire a failli arriver. Un accident de scooter plonge Jaouad Bentama dans le coma et se solde par 47 fractures et une plaque de métal dans le bras droit. « Je me suis raccroché à la vie et aux gens que j’aime. Cela a été un long combat. Aujourd’hui, je veux utiliser ce moment difficile pour faire quelque chose qui me dépasse ».

En novembre dernier, il tente un coup et installe incognito deux statues Darth Vador à taille humaine près du World Trade Center. Il suscite la curiosité des touristes et surtout, l’œuvre et son auteur sont repris sur les réseaux sociaux du monument. Mission accomplie, le buzz est fait. L’artiste s’est aussi mis à la photo, qui permet de capturer « le mouvement du monde et la vie ». Son ambition : réaliser une toile de photos, sur lesquelles les gens pourront peindre ou écrire, pour montrer que l’on peut se reconstruire. Puis ils pourront en arracher un morceau pour emporter une partie de l’artiste avec eux. Enfin, il est en train de monter une galerie 3D en ligne avec deux associés, qui aura pour vocation de mettre en avant des artistes en ligne. « La vie est un voyage, il ne faut pas rester figé », conclut Jaouad Bentama en souriant, qui nous invite à le suivre dans son périple.

Frédéric Chereau: sa biotech vendue 68 millions $ à AstraZeneca

L’œil bleu vif, Frédéric Chereau a le sourire. Entrepreneur aguerri, il vient de céder sa biotech de thérapie génique, Logicbio Therapeutics, au groupe anglo-suédois AstraZeneca pour 68 millions de dollars. Une bonne opération pour le Français qui, pour l’instant, continue d’accompagner la croissance de Logicbio au sein de la filiale du géant pharmaceutique dédiée aux maladies rares. 

De San Diego à Boston

C’est à San Diego que l’entrepreneur originaire d’Albi a fondé sa biotech en 2015 avec des chercheurs de Stanford qui ont mis au point une nouvelle façon d’éditer le génome humain. « Nous sommes les seuls à avoir inséré une séquence de gène dans l’être humain aux États-Unis malgré une environnement réglementaire contraint », explique fièrement le Français. En 2017, il déménage de Californie pour la Nouvelle-Angleterre afin de profiter à plein de l’écosystème de Boston.

Pour son entreprise, entrée sur le marché du Nasdaq courant 2018, tout semble rouler jusqu’au retournement du marché. Comme de nombreuses start-up de la biotech, Logicbio, qui est sur une niche d’avant-garde, peine alors à attirer les investisseurs dans un contexte d’aversion au risque. Puis en février 2022, la Food and Drug Administration (FDA) américaine ordonne l’arrêt de son essai clinique, pour des raisons de safety, durant trois mois, ce qui finira de plomber le cours de la start-up. Face aux vents contraires, Frédéric Chereau, qui a depuis 20 ans un ancrage à La Rochelle, tient la barre et part à la recherche de partenaires industriels qui aboutit à la reprise de la biotech. 

Découverte de la biotech

« Je suis tombé dans la biotech un peu par hasard », se rappelle le Francais, qui possède un double bagage scientifique et commercial. « À l’époque, les biotechnologies, on n’en parlait pas tant que ça. C’était un nouveau créneau. J’ai rencontré des dirigeants de Genzyme qui me parlaient de maladies que je ne connaissais pas du tout, avec des pathologies qu’on n’était pas habitué à voir, et qui m’ont présenté le concept des maladies rares. Et comme, souvent dans ma vie, j’ai pris ma décision sur le fit avec les personnes que j’ai rencontrées. » 

L’entrepreneur se souvient avec émotion de cette période d’effervescence. « Entré à Genzyme France en 1999, je suis parti en août 2005 pour Boston. Cela a été une période fondatrice pour moi. Genzyme à l’époque était une entreprise incroyable. C’était des vrais pionniers dans les maladies rares et il y avait un concentration impressionnante de talents comme son patron Henri Termeer, qui est devenu mon mentor. » Genzyme a, en effet, développé un nouveau business model rentable autour des maladies orphelines, jusqu’alors délaissées par l’industrie. Ouvrir de nouveaux espoirs de traitement aux patients atteints de maladies rares à même de changer leurs vies, cela reste, aujourd’hui encore, le moteur principal de Frédéric Chereau. 

L’entrepreneuriat, l’école de la persévérance

Mais le virus de l’entrepreneuriat le titille. « Mon père m’a toujours dit qu’il regrettait de ne pas avoir monté sa boîte, je me suis dis que j’allais bientôt avoir 40 ans. C’était pour moi le moment ou jamais de partir », raconte l’Albigeois. Il reprend alors une entreprise dans l’insuffisance rénale, Pervasis Therapeutics, avec une technologie de thérapie cellulaire issue du MIT en 2008, juste une semaine avant la faillite de Lehman Brothers. « Le timing était loin d’être idéal. Je me suis retrouvé dans cette boîte quasiment sans cash. À l’époque, c’était vraiment la bérézina à Boston, beaucoup de lab fermaient, c’était bien pire que maintenant », explique-t-il. L’expérience sera rude mais formatrice. Il parvient in extremis à lancer un essai clinique en France et à lever 17 millions de dollars avant de vendre sa jeune pousse – à quelques jours de mettre la clé sous la porte – à Shire, fin avril 2012. 

Une expérience qui l’a sans aucun doute servi pour mieux naviguer dans les eaux troubles actuelles et qui lui a permis, une décennie plus tard, de vendre Logicbio Therapeutics à AstraZeneca – via Alexion –  pour 2,07$ par action, soit une prime de 660 % qui valorise l’acquisition totale à 68 millions de dollars. « Le maître-mot quand on est entrepreneur aujourd’hui, résume ce grand amateur de voile, c’est la persévérance. »

Lycée français de NY: la francophonie célébrée en musique

Le Centre culturel du Lycée français de New York célèbrera la journée internationale de la francophonie par un concert français et créole, le lundi 20 mars prochain. En partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ce « concert de voix francophones » réunira la chanteuse guinéenne Natu Camara et l’artiste haïtien Hervé Coeur. La soirée sera présentée par Aline Afanoukoé, journaliste et productrice qui anime, de sa voix grave reconnaissable entre toutes, la chronique musicale dans le 7/9 sur France Inter.

Natu Camara, surnommée par ses fans la Tina Turner guinéenne, est l’une des plus brillantes chanteuses de sa génération en Guinée. Accompagnée de son groupe, elle présentera son premier enregistrement solo, « Dimedi » (« enfant » en soussou), mélange d’afro-rock, de pop et de soul. L’album a été enregistré au Mali avec plusieurs musiciens issus du groupe de Salif Keita, la « voix d’or de l’Afrique ».

Quant à Hervé Coeur, installé à New York depuis qu’il a quitté Haïti, il s’est fait connaître auprès du public français en chantant à l’Olympia, la Cigale ou encore au Trianon. Sa musique, empreinte à diverses cultures, fait le lien entre les influences des États-Unis, de la France et de son pays natal. Il a notamment repris les chansons de grands artistes français comme « L’encre de tes yeux » de Francis Cabrel (vidéo ci-dessous).

Le concert commencera à 6:15pm. Billets à réserver ici ($30, gratuit pour les moins de 17 ans). 4 places sont offertes aux lecteurs de French Morning. Écrire à Pascale Richard, Directrice du Centre culturel du Lycée : [email protected].

Le BBA de SKEMA Business School : un programme résolument international

[Article partenaire] Préparez-vous pour des études sans frontières avec SKEMA Business School !

Si vous souhaitez commencer vos études de commerce aux États-Unis puis continuer en France ou à l’international, SKEMA est faite pour vous.

Neuf campus et plus de soixante-dix programmes

L’école de commerce française multi-accréditée aux neuf campus internationaux propose plus de soixante-dix programmes – dont le très coté Bachelor of Business Administration (BBA), classé cinquième meilleur BBA de France (Challenges, 2022).

Formation en quatre ans enseignée 100% en anglais dès la sortie du lycée, le BBA de SKEMA est au format Bachelor international, le format d’étude post-bac le plus délivré dans le monde. Les étudiants de ce programme ont l’opportunité de vivre une expérience multiculturelle unique, d’abord sur le campus d’une université américaine renommée, puis sur l’un des six autres campus internationaux de SKEMA où le programme est enseigné.

BBA: deux diplômes en quatre ans – et dans deux pays

Bénéficiant d’un partenariat avec la prestigieuse North Carolina State University (ou NC State), les étudiants de SKEMA ont la possibilité d’obtenir deux diplômes à la fin de leurs quatre années d’études. 

En plus d’un diplôme SKEMA accrédité par le ministère de l’Éducation en France, la possibilité d’obtenir un second diplôme reconnu dans les cinquante états américains est également à portée de main.

  • Les deux premières années d’études s’effectuent sur le campus nord-américain de SKEMA, situé au cœur du campus de NC State University à Raleigh, en Caroline du Nord. 
  • La troisième année s’effectue sur un campus international de SKEMA :
    • Le Cap-Stellenbosch (Afrique du Sud) 
    • Belo Horizonte (Brésil) 
    • Suzhou (Chine)
    • Barcelone (Espagne)
    • Lille (France)
    • Sophia Antipolis (France) 
  • La quatrième et dernière année s’effectue de nouveau aux États-Unis, mais cette fois-ci, en tant qu’étudiant en immersion totale à NC State. 

Selon la spécialisation choisie, d’autres choix de parcours sont possibles et permettent d’obtenir un double-diplôme au sein d’une autre université que NC State, comme Florida International University et Western Carolina University (WCU).

SKEMA et NC State University à Raleigh, en Caroline du Nord

Le campus nord-américain de SKEMA est situé au cœur du Centennial Campus de NC State. Les étudiants de SKEMA ont accès à l’ensemble des infrastructures, services et évènements offerts aux étudiants de NC State – en d’autres termes, un accès total à tous les évènements sportifs et culturels, aux sept-cent clubs universitaires, au complexe sportif, à la bibliothèque ultra-moderne, aux soins, et la liste continue.

Par ailleurs, le campus de SKEMA Raleigh vient de fêter ses dix ans d’existence et accueille chaque année près de mille étudiants. Plus de trente nationalités sont représentées chaque semestre.

Comment intégrer SKEMA USA

Ce programme vous intéresse ? 

  • Cliquez ici pour en savoir plus !
  • Déposer votre candidature ici. 
  • Des questions ? Prenez rendez-vous avec le service d’admissions de l’école : [email protected]

Les inscriptions sont ouvertes pour l’automne 2023.  

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Embarquez voir les baleines et les dauphins à Dana Point

Au Sud de Los Angeles, dans le comté d’Orange, Dana Point est un endroit unique pour observer les dauphins et les milliers de baleines de passage au large des côtes californiennes. Alors que la charmante station balnéaire vient d’accueillir le Festival of Whales, French Morning vous embarque à bord du Manute’a, un catamaran de la flotte de Captain Dave’s. Pilotée par un couple d’amoureux de l’océan, l’entreprise organise des croisières d’observation des mammifères marins depuis 28 ans au départ de Dana Point. En mars, la période est idéale pour faire cette sortie en bateau inoubliable, ouverte à tous, petits ou grands. 

Une baleine grise fait son apparition lors d’une croisière organisée par Captain Dave’s au large de Dana Point en février 2023. © Agnès Chareton

La saison des cétacés est en effet limitée dans le temps. Les baleines grises passent au large de la Californie durant leur migration annuelle depuis les eaux froides de l’Alaska vers les eaux chaudes du Mexique, où elles donnent naissance à leurs petits. « Le meilleur moment pour assister à cet aller-retour s’étale du 15 janvier au 15 avril », assure le capitaine Dave Anderson, à la tête de Captain Dave’s avec son épouse. Les baleines bleues, plus imposantes, s’admirent l’été. Quant aux dauphins, qu’il s’agissent des bottlenose ou des dauphins communs, on peut les voir toute l’année, parfois par bancs immenses de milliers d’individus, ainsi que les lions de mer et les phoques. 

« La faune est incroyable sur nos côtes. Embarquer avec nous, c’est un peu comme faire un safari en Afrique ! » s’enthousiasme le capitaine Dave, auteur d’un documentaire primé sur le sujet. Privées ou en groupe, sur des zodiacs ou des bateaux plus gros, plusieurs croisières d’une durée de 2h ou 2h30 sont proposées par sa compagnie. Les passagers sont assurés de voir ces géants des mers et d’en percer les secrets, grâce aux explications des experts en biologie marine présents à bord. Le Manute’a -l’oiseau blanc en Tahitien- a la particularité d’être doté d’un pod d’observation sous-marine. Accessible par un escalier, cette capsule vitrée exiguë permet d’admirer à quatre pattes les dauphins ou les baleines sous l’eau, à quelques mètres de la coque du catamaran. 

On peut parfois observer des bancs de milliers de dauphins au large de Dana Point, en Californie. © Ryan Banas/Capt Daves Whale Watching

En mer, on peut circuler librement à bord, en tenant la main des plus petits. À la proue (si on ne craint pas d’être éclaboussé par des vagues) où à l’arrière (pour ceux qui veulent rester au sec), toute les places permettent de profiter du spectacle. « On repère les baleines en communicant avec les bateaux de pêche des environs. Sinon, il faut scruter l’océan à la jumelle, explique le capitaine Dave. On ne sait jamais à l’avance combien de baleines on verra, cela dépend des jours. Je fais toujours une prière avant de partir, plaisante-t-il. En pleine saison, c’est très rare de ne pas en voir du tout. » 

Une fois le souffle de l’animal en vue, un pilote de drône fait décoller son appareil afin de capturer d’incroyables clichés aériens des cétacés que l’on voit par transparence sous la surface de l’eau. Certaines de ces vidéos ont fait des millions de vues sur Youtube, en particulier l’une d’elles où l’on assiste à la naissance d’un baleineau. Le drone permet aussi de prévenir les passagers de l’endroit où va apparaître la queue ou l’aileron de l’animal, pour ne rien rater de ces instants magiques. Ces géants des mers qui évoluent dans ce cadre paradisiaque n’en restent pas moins pour la plupart menacés, notamment par les filets de pêche, très meurtriers pour ces animaux, rappelle le capitaine Dave. Les baleines grises font heureusement figure d’exception, ayant été retirées de la liste des espèces en voie d’extinction.

[Vidéo] Immobilier : pourquoi et comment acheter à Miami en 2023

Que ce soit dans le cadre d’un investissement locatif ou pour vous y installer, Miami regorge de nombreuses opportunités.

Lors d’un webinaire dédié organisé le 2 mars 2023, deux experts ont notamment abordé les aspects suivants :
– Quelles sont les tendances du marché ?
– Présentation de différents types de produits disponibles
– Processus d’acquisition
– Gestion locative
– Processus de financement de vos acquisitions
– Fiscalité

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube

Contactez les intervenants
Michael Wiesenfeld – Investisseur, entrepreneur et développeur immobilier, cofondateur du Freud Group, spécialisé sur le marché résidentiel de Miami depuis 2009.
? [email protected]
?+1917 774 9626
? TheFreudgroup.com
Instagram : @mikewiesenMIA

Betty Benzakein – Spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux et nationaux chez HSBC.
? [email protected]
? 516-341-6020

The French Baby Guide, l’annuaire de référence pour les futurs parents francophones

« Qu’est ce que c’est un “birthing plan” ? Et un “feeding plan” ? » Elise, enceinte de 28 semaines, s’interroge et écoute avec attention d’autres mamans francophones parler de leur expérience de leur grossesse aux États-Unis, dans le cadre d’une rencontre organisée sous l’égide de The French Baby Guide fin février à San Francisco. Rassemblant professionnelles de la périnatalité et futurs parents, dans le but de créer une communauté de référence en français, cette rencontre est la première organisée par Estelle Fraisse, infirmière en salle d’accouchement et consultante en lactation certifiée à San Francisco, et Alice Bégot, une future maman enceinte de 39 semaines. Les invitées du jour sont Catherine Meyer, qui vient parler de l’accompagnement qu’elle offre en tant que doula, et Pauline Abbal, ostéopathe.

Une grossesse en français

Estelle Fraisse et Alice Bégot ont uni leurs forces pour lancer The French Baby Guide, un guide de référence en français pour les futurs parents. En effet, devenir parents aux États-Unis, quand on est loin de sa famille et de son cadre familier, relève souvent du parcours du combattant. Comment aborder sa grossesse sereinement, quels professionnels consulter et que leur demander ? Autant de questions que les futurs parents se posent, et dont les réponses, dans une langue qui n’est pas la sienne, peuvent souvent dérouter.

De gauche à droite : Estelle Fraisse et Alice Bégot, créatrices de The French Baby Guide, Catherine Meyer, doula, et Pauline Abbal, ostéopathe lors de la première rencontre organisée à San Francisco.

« Le déclic pour moi a été d’entendre Alice exprimer sa crainte de ne pas pouvoir trouver les bons mots en anglais dans ce contexte si particulier de la naissance, explique Estelle Fraisse. On est plus à l’aise dans sa langue maternelle, en particulier dans le domaine médical. » Maman de deux enfants, elle a elle-même fait l’expérience des différences entre la France et les États-Unis pendant ses grossesses : « Ici, le bain du bébé à la maternité se résume à passer un rapide coup de gant de toilette. À la naissance, on fait une injection de vitamine K, alors qu’en France, la dose est souvent prise par voie orale. » Alice Bégot n’a pas encore fait l’expérience de l’accouchement, mais en comparant sa grossesse avec celle de sa sœur, enceinte en même temps qu’elle, elle a clairement vu des différences, notamment concernant les étapes menant à l’accouchement.

Des professionnels soigneusement sélectionnés

Sur le site du French Baby Guide, on peut consulter une liste de professionnels de la périnatalité, tous francophones : pédiatre, doula, sage-femme, ostéopathe, coach sportif… Estelle Fraisse connaît 90% d’entre eux grâce à son métier d’infirmière et son activité de consulate en lactation. « Nous avons complété cette première liste en faisant des recherches, et on nous contacte aussi pour en faire partie », explique Alice Bégot. Et Estelle Fraisse d’ajouter : « Je mets un point d’honneur à vérifier que ces personnes soient diplômées dans leur domaine d’expertise. Pour les doulas, l’expérience de sage-femme des trois personnes que nous avons recensées valide leur compétence, mais par exemple, nous avons choisi de ne pas inclure des coaches du sommeil, car il n’y a de certification dans ce domaine. »

Cette liste sera amenée à s’enrichir continuellement, et Estelle Fraisse recherche d’ailleurs activement une diététicienne spécialiste du postpartum et du diabète gestationnel, soulignant que la culture française de l’alimentation diffère tellement de l’approche américaine qu’il est important que prendre en compte ces particularités.

La liste de professionnels de French Baby Guide.

Tisser des liens

The French Baby Guide donne également accès à différentes ressources, tels des podcasts, des groupes sur les réseaux sociaux, ou encore des livres. Un dernier espace est dédié aux événements organisés pour les parents. Le prochain devrait avoir lieu en avril sur le thème « Soins et allaitement ». « Nous organisons ces événements pour que les parents puissent se rencontrer et échanger. On se rend compte que les professionnels de la périnatalité ont également très envie de tisser des liens avec leurs collègues. »

Un glossaire médical, une chronologie comparative de la grossesse aux États-Unis et en France… Alice Bégot et Estelle Fraisse ne manquent pas d’idées pour rendre The French Baby Guide encore plus utile pour les parents francophones. Les retours lors de la première rencontre organisée fin février ne trompent pas : les futures mamans présentes s’enthousiasment du soutien qu’elles peuvent recevoir grâce aux informations du site et de la communauté de parents francophones qui vient de naître.

Quant aux parents plus aguerris, tous regrettent de ne pas avoir bénéficié de ces ressources pendant leurs grossesses. « Depuis plusieurs mois, il me manquait clairement un outil pour m’accompagner dans ma grossesse, souligne Alice Bégot. En créant The French Baby Guide avec Estelle, j’ai énormément appris sur les possibilités d’accompagnement qui s’offrent à moi, et nous espérons que ces ressources seront tout aussi utiles pour les futurs parents francophones de la Bay Area. »

L’hôpital d’Ellis Island, le poids de l’histoire

L’hôpital d’Ellis Island – Ellis Island Immigrant Hospital, tout le monde en a entendu parler. Les livres d’histoire sont remplis d’anecdotes tragiques sur ce lieu abandonné depuis près de 60 ans. Mais on ne sait pas forcément qu’on peut le visiter.

Des vitres cassées, des pièces pleines de poussière d’une poésie sans nom, une vieille machine à laver, un stérilisateur rouillé, des couloirs vitrés délabrés mais ultra graphiques, c’est si rare de voir à New York de tels décors. Le tout avec une vue époustouflante sur l’océan, la Statue de la Liberté et, derrière, la Skyline. On prend une bonne claque.

Les murs et les photos

Et bien sûr, cerise sur le gâteau, ou but caché de la visite, l’expo « Unframed – Ellis Island » de notre JR national, artiste et photographe français connu pour ses portraits en noir et blanc à grande échelle. Il a exposé son travail dans des galeries et des musées du monde entier et s’intéresse particulièrement aux questions liées à l’identité, à la communauté et à la justice sociale.

L’hôpital pour immigrants d’Ellis Island, fermé en 1954, et les photos de JR. © Courtesy of Save Ellis Island

Tout en discrétion et en douceur, mais avec une puissance folle, JR a su enchanter ce lieu chargé d’histoire, premier hôpital de santé publique de la ville ouvert en 1902 et qui servait de centre de détention pour les nouveaux-arrivés jugés inaptes à entrer aux États-Unis. Avec des photos d’immigrants disséminées, sur un mur, au dessus d’un lavabo, sur une vitre cassée ou encore dans un escalier, l’artiste ajoute de l’émotion à l’histoire.

L’organisation Save Ellis Island a instauré des visites guidées, « Hard Hat Tour », dans le but de collecter des fonds pour permettre de maintenir en état, voire restaurer les bâtiments. Point de départ : Battery Park d’où vous prenez un ferry pour vous rendre sur Ellis Island et vous aurez 90 minutes de visite guidée au cœur des anciens bâtiments de l’hôpital. Émotion garantie. Billets ici. Attention, les enfants ne sont admis qu’à partir de l’âge de 13 ans.

JR encore, à la galerie Perrotin

Et puisqu’on parle de JR, ne ratez pas « Les enfants d’Ouranos » – vernissage ce vendredi 3 mars, de 12pm à 8pm – à la galerie Perrotin. Cette exposition s’appuie sur « Déplacé-e-s », une série de projets qui partage les histoires d’enfants réfugiés du monde entier, en Ukraine, au Rwanda, en Mauritanie, en Grèce et en Colombie. Les négatifs de chaque photographie sont transférés sur du bois récupéré et renforcés avec de l’encre noire pour accentuer le contrastes : les enfants deviennent ainsi des silhouettes lumineuses. On n’en sait pas plus pour l’instant. L’exposition dure jusqu’au 14 avril, au 3ème étage de la galerie Perrotin, 130 Orchard St, dans Lower East Side.

Pourquoi y a-t-il autant de rats à New York?

Que l’on habite dans l’Upper East Side, le Bronx ou à Bushwick, le dénominateur commun de toute expérience new-yorkaise est une co-existence (forcée) avec les rats. La ville possède même sa mascotte, le fameux Pizza Rat, aperçu en train de transporter une part de pizza le long des escaliers du métro, dans une vidéo à 12 millions de vues. La question bête du jour se penche sur cet animal à la fois fascinant et repoussant.

« New York n’est pas unique en matière de rats. Aujourd’hui toutes les grandes métropoles mondiales sont touchées par ce problème », explique le scientifique Bobby Corrigan, qui porte fièrement le titre de « rongeurologue urbain » et voyage aux quatre coins du monde pour conseiller acteurs publics et privés sur le contrôle des rongeurs. New York a certainement beaucoup de rats mais la rumeur qu’il y aurait autant de rats que d’êtres humains dans la ville (8 millions) est, selon l’expert, une légende urbaine. Plusieurs centaines de milliers serait plus proche du nombre exact d’après lui. Un autre mythe est que le rat new-yorkais serait particulièrement grand. En réalité, il appartient à la même espèce que dans la plupart des autres grandes villes : le rattus norvegicus, rat norvégien, aussi connu sous le nom de rat brun, qui mesure environ 40 centimètres pour 450 grammes. 

Aussi vieux que les colons

Le rat brun ne vient pas de Norvège mais d’Asie du Nord-Est. Son histoire est intimement liée à celle de l’homme. Originaire du nord de la Chine, il arrive en Europe vers 1500 et connaît une expansion fulgurante grâce à l’impérialisme européen au début du XVIIIème siècle. Partout où vont les colons, le rat brun les suit, y compris à New York où il débarque à bord de bateaux anglais, avant de s’étendre sur tout le continent américain. 

Cette expansion massive dans les milieux urbains n’est pas sans problèmes. Les rats bruns sont porteurs de maladies comme la salmonelle et leptospirose, et s’attaquent à toutes sortes de câbles et fils. Une étude estime qu’ils sont responsables de 26% des ruptures de câbles électriques et de 25% des incendies d’origine inconnue à New York. 

À chaque maire son plan anti-rats 

Bobby Corrigan a commencé sa carrière en tant que dératisateur. « J’ai répondu à une annonce parce que j’avais besoin d’argent pour payer mes études. On m’a donné un seau rempli de poison et on m’a fait descendre dans les égouts pour poser des appâts. » Aujourd’hui, il estime que la dératisation est loin d’être la meilleure approche. « Les maires de NYC ont toujours vu les rats comme de la simple vermine qu’il faut exterminer. Mais c’est l’équivalent de mettre un pansement sur une blessure qu’il faut opérer. » Pour lui, il faut s’attaquer aux racines du problème : la gestion des ordures car l’abondance de poubelles sur les trottoirs de New York en font un festin facilement accessible pour ces rongeurs agiles. 

C’est presque une tradition à New York : à chaque nouveau maire, un nouveau plan d’action contre les rats. En Octobre 2022, Eric Adams a annoncé une guerre contre les rats. À partir d’avril 2023, il sera interdit de laisser ses poubelles sur le trottoir avant 8pm (au lieu de 4pm actuellement), afin de réduire la fenêtre de temps avant la collecte des éboueurs. Jason Munshi-South, un biologiste à Fordham University, est sceptique: « Je pense que c’est une bonne idée mais ça ne suffit pas. Quelques heures ne vont pas vraiment faire la différence. » 

Pour lui, une vraie solution serait de mettre en place des conteneurs pour les poubelles. Il préconise aussi une approche locale, quartier par quartier, qui inclut les habitants et les services publics. « Dans les quartiers avec une haute densité de personnes et de logements sociaux, des bâtiments mal entretenus et des hauts taux de pauvreté, il y a les conditions idéales pour une surpopulation des rats », explique Jason Munshi-South. « Et les choses ne risquent que d’empirer avec le réchauffement climatique, puisque les rats survivront plus facilement à l’hiver et pourront se reproduire plus vite au printemps. Ça risque de s’empirer avant de s’améliorer. » 

L’orchestre de l’ONU rend hommage à la compositrice Louise Farrenc à New York

Et si on passait la Journée internationale des femmes en musique ? Mercredi 8 mars, les mélomanes ont rendez-vous à 7:30pm au BMCC Tribeca Performing Arts Center pour une soirée placée sous le signe des compositrices du monde entier.

Organisée par l’orchestre symphonique de l’ONU et le groupe de diplomatie culturelle United Voices 4 Peace, en marge de la session de la Commission sur la condition de la femme, elle mettra à l’honneur dix noms trop peu connus dans cette profession dominée par les hommes. À commencer par celui de la Française Louise Farrenc, première femme nommée professeure au prestigieux Conservatoire de Paris au XIXème siècle. Sous la direction de la cheffe d’orchestre Anoa Green, les musiciens amateurs des Nations unies joueront son ouverture numéro 1, un morceau datant de 1834. À noter également la présence au programme de la compositrice afro-américaine Florence Price, dont l’œuvre remontant à la première moitié du XXème siècle commence tout juste à être exhumée et découverte.

Le programme complet : Louise Farrenc (France), Florence Price (États-Unis), Jeanne Zaidel-Rudolph (Afrique du Sud), Bora Yoon (Corée du Sud), Zhang Haihui (Chine), Angéllica Negrón (Porto Rico, États-Unis), Lucía Caruso (Argentine), Suad Bushnaq (Syrie), Sussan Deyhim (Iran) et Maria Brodskaya (Ukraine).

Julien Lourau, une star du jazz retrouve New York

Ce n’est pas tous les jours qu’une gloire du jazz français pose ses valises à New York. C’est ce que fera Julien Lourau, un saxophoniste star de la scène hexagonale. Il se produira au restaurant français LES Enfants de Bohème, dans Lower East Side, le mercredi 8 mars et au mythique Nublu, dans East Village, le jeudi 9 mars.

Né à Paris d’un père professeur de sociologie et d’une mère professeur de gymnastique, le musicien a émergé dans les années 1990, jouant aux côtés de grands noms du jazz dans des formations variées. New York et les États-Unis occupent une place à part dans la vie de l’artiste touche-à-tout, marqué par l’œuvre du saxophoniste noir américain Stanley Turrentine. Il s’est déjà produit à plusieurs reprises dans la Grosse Pomme, notamment avec son quartette formé avec le pianiste Bojan Zulfikarpašić (alias Bojan Z), ou dans des clubs renommés comme le Blue Note. Son dernier album, « Power of Soul: The Music of CTI », rend hommage à CTI, le label du producteur américain Creed Taylor, figure tutélaire du jazz décédée l’an dernier.

Les deux concerts sont organisés par Stefan Jonot, propriétaire du restaurant LES Enfants de Bohême qui suit le travail de Julien Lourau depuis 25 ans et a même réalisé un clip vidéo pour lui.

Le Cirque du Soleil revient à Los Angeles avec «Corteo»

La célèbre compagnie de cirque québécoise pose ses valises à Los Angeles avec un spectacle poétique, « Corteo ». Les représentations auront lieu au Microsoft Theater, du jeudi 23 mars au dimanche 30 avril 2023. Conçu et mis en scène par Daniele Finzi Pasca, « Corteo » – qui signifie « cortège » en italien – nous plonge dans l’univers étrange du clown Mauro. Celui-ci imagine ses propres funérailles dans une joyeuse atmosphère de carnaval.

Des acrobates suspendues à des lustres géants qui se balancent dans les airs, des clowns qui pirouettent sur deux lits roulants, des artistes qui s’envolent au-dessus des barres horizontales, des plateaux tournants… Cette fois encore, les numéros époustouflants des artistes du Cirque du Soleil emmèneront petits et grands dans un tourbillon de musique, de lumières et de couleurs. Un spectacle de 125 minutes très aérien.