Ce n’est pas tous les jours qu’une gloire du jazz français pose ses valises à New York. C’est ce que fera Julien Lourau, un saxophoniste star de la scène hexagonale. Il se produira au restaurant français LES Enfants de Bohème, dans Lower East Side, le mercredi 8 mars et au mythique Nublu, dans East Village, le jeudi 9 mars.
Né à Paris d’un père professeur de sociologie et d’une mère professeur de gymnastique, le musicien a émergé dans les années 1990, jouant aux côtés de grands noms du jazz dans des formations variées. New York et les États-Unis occupent une place à part dans la vie de l’artiste touche-à-tout, marqué par l’œuvre du saxophoniste noir américain Stanley Turrentine. Il s’est déjà produit à plusieurs reprises dans la Grosse Pomme, notamment avec son quartette formé avec le pianiste Bojan Zulfikarpašić (alias Bojan Z), ou dans des clubs renommés comme le Blue Note. Son dernier album, « Power of Soul: The Music of CTI », rend hommage à CTI, le label du producteur américain Creed Taylor, figure tutélaire du jazz décédée l’an dernier.
Les deux concerts sont organisés par Stefan Jonot, propriétaire du restaurant LES Enfants de Bohême qui suit le travail de Julien Lourau depuis 25 ans et a même réalisé un clip vidéo pour lui.
La célèbre compagnie de cirque québécoise pose ses valises à Los Angeles avec un spectacle poétique, « Corteo ». Les représentations auront lieu au Microsoft Theater, du jeudi 23 mars au dimanche 30 avril 2023. Conçu et mis en scène par Daniele Finzi Pasca, « Corteo » – qui signifie « cortège » en italien – nous plonge dans l’univers étrange du clown Mauro. Celui-ci imagine ses propres funérailles dans une joyeuse atmosphère de carnaval.
Des acrobates suspendues à des lustres géants qui se balancent dans les airs, des clowns qui pirouettent sur deux lits roulants, des artistes qui s’envolent au-dessus des barres horizontales, des plateaux tournants… Cette fois encore, les numéros époustouflants des artistes du Cirque du Soleil emmèneront petits et grands dans un tourbillon de musique, de lumières et de couleurs. Un spectacle de 125 minutes très aérien.
Nul besoin de dilapider ses économies afin d’étancher sa soif de connaissance dans l’aire métropolitaine de Miami. Plusieurs institutions culturelles proposent des entrées gratuites aux muséophiles tout au long de l’année. Suivez le guide.
Comme chaque second samedi du mois de 11am à 3pm, le Pérez Art Museum Miami, implanté dans l’épicentre culturel de la ville, est ouvert gratuitement. Bordé par la baie de Biscayne, cet établissement renferme plusieurs centaines d’œuvres modernes et contemporaines venues du monde entier, avec une petite préférence pour l’art local, sud-américain ainsi que caribéen. Ce lieu propose actuellement une exposition temporaire (jusqu’au dimanche 4 septembre) intitulée « Leandro Erlich: Liminal » qui permet d’apprécier plus d’une quinzaine d’installations réalisées par l’artiste contemporain argentin éponyme, dont sa fausse piscine qui place les curieux des deux côtés de la surface de l’eau. 1103 Biscayne Blvd, Miami – (305) 375-3000
Votre portefeuille ne fera pas non plus grise mine si vous dirigez vos pas vers le Museum of Art and Design avoisinant, le jeudi soir de 4pm à 8pm. Mettant entre autres l’accent sur l’art contemporain sud-américain, cette institution est hébergée au sein de l’historique Freedom Tower, qui contraste avec les élégants gratte-ciel du début du XXIème siècle. Ce bâtiment de style renaissance espagnole a notamment servi de bureau de l’immigration dans les années 1960, ayant vu défiler près d’un demi-million de réfugiés cubains, d’où son nom de « Tour de la Liberté ». 600 Biscayne Blvd, Miami – (305) 237-7700
Le dernier dimanche du mois de 2pm à 4pm est synonyme d’entrée gratuite pour tous au Bass Museum of Art, niché dans le quartier de South Beach. Sa collection permanente joue sur différentes périodes, exposant aussi bien des oeuvres religieuses européennes de la Renaissance que certains artefacts typiques de l’Antiquité égyptienne. Une partie du bâtiment est par ailleurs consacrée à l’art contemporain par le biais d’expositions temporaires. 2100 Collins Ave, Miami Beach – (305) 673-7530
Chaque vendredi soir de 6pm à 9pm signifie gratuité pour le Wolfsonian, lui aussi installé à South Beach. En poussant la porte de cet ancien garde-meuble reconverti en musée, vous accéderez à une importante collection d’art américain et européen datant de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, dont des objets de design industriel, des peintures, des livres, des textiles ou encore des affiches de propagande. 1001 Washington Ave, Miami Beach – (305) 531-1001
Toujours à Miami Beach, tous les samedis de 10am à 4pm, vous pouvez déambuler dans les allées du Jewish Museum of Florida sans devoir débourser le moindre centime. Hébergé dans une ancienne synagogue orthodoxe datant du milieu des années 1930, ce musée relate à travers ses expositions temporaires la très importante contribution de la communauté juive dans l’État de Floride. 301 Washington Ave, Miami Beach – (305) 672-5044
Ouvert dans le sud-ouest de la ville, le Gold Coast Railroad Museum regorge quant à lui de souvenirs de l’âge d’or du rail américain, allant de belles photographies à quelques objets d’époque, en passant par une quarantaine de rutilantes locomotives centenaires, dont la « Ferdinand Magellan », construite pour le président américain Franklin Roosevelt. Un saut dans le temps accessible gratuitement le premier samedi de chaque mois de 11am à 4pm. 12450 SW 152nd St, Miami – (305) 253-0063
Vous serez également ravis d’apprendre que le Miami-Dade Public Library System, le réseau de bibliothèques publiques de la ville, a mis en place un Museum Pass Program pour ses abonnés, qui leur permet d’accéder gracieusement à une quinzaine d’institutions muséales. À noter que chaque ticket doit être retiré au préalable dans l’une des succursales, avec le principe du premier arrivé, premier servi.
Les lecteurs de tout poil et autres bibliophiles du comté peuvent notamment se rendre au Museum of Graffiti, lové en plein coeur du quartier de Wynwood. Entièrement dédié à l’histoire de cet art urbain, l’établissement permet de montrer comment le graffiti a transformé certains quartiers industriels somnolents en destinations touristiques incontournables, tout en devenant l’un des mouvements artistiques les plus populaires de la seconde moitié du XXème siècle. 276 NW 26th St, Miami – (786) 580-4678
Ce sésame permet également de visiter le Phillip & Patricia Frost Museum of Science, un incontournable pour les passionnés de sciences et technologies. Ce musée regorge d’expositions interactives et offre aux visiteurs la possibilité d’embarquer pour un voyage spatial devant l’écran géant de son planétarium ou encore d’explorer l’écosystème marin en déambulant dans les couloirs de son aquarium. 1101 Biscayne Blvd, Miami – (305) 434-9600
Ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur l’histoire passionnante et l’héritage de la métropole floridienne peuvent aussi se rendre au HistoryMiami Museum, avec le Museum Pass Program. Considéré comme le plus grand musée d’histoire de l’État de Floride, cet établissement couvre plus de dix millénaires d’histoire, depuis l’époque précolombienne à nos jours. 101 W Flagler St, Miami – (305) 375-1492
Grâce au Miami-Dade Public Library System, la politique de la free admission est aussi appliquée à la somptueuse Villa Vizcaya de Coconut Grove, édifiée à l’aube de la Grande Guerre par James Deering. Son ancienne demeure, qui imite le style des villas de la Renaissance italienne du XVIième siècle est désormais transformée en musée. Ses jardins à la française valent également le détour. 3251 S Miami Ave, Miami – (305) 250-9133
Pour sa quatrième édition à San Francisco, la Nuit des idées reprendra ses quartiers à la Main Library de San Francisco le samedi 4 mars de 7pm à 12am (minuit). Ouvert à tous et gratuit, cet événement, organisé par la Villa Albertine, KQED, le SFMOMA, le Consulat général de France et la Main Library, s’articulera autour du thème « More? » (« Plus ?»). Plus de biens matériels dans notre société de surconsommation, mais aussi plus de justice, plus d’abondance, de créativité, de joie… La poursuite du toujours plus est-elle justifiée ? Comment la rendre durable ? Où mettre les limites de cette course effrénée du toujours plus ?
Entre autres sujets, l’environnement sera au cœur de ces débats, avec une discussion à ne pas manquer entre le philosophe français Baptiste Morizot, le musicien californien Bernie Krause et l’artiste franco-américaine Suzanne Husky. Chacun apportera un éclairage différent sur le thème « Wisdom of the natural world ».
Baptiste Morizot est un philosophe et chercheur qui s’intéresse particulièrement aux relations entre les humains et les autres êtres vivants. Il donnera par ailleurs une conférence à l’Université de Santa Cruz et en ligne le lundi 6 mars sur le thème « Ways of being alive ». Bernie Krause est un compositeur et musicien américain qui, outre ses collaborations avec George Harrison, Mick Jagger, David Byrne, Bryan Eno, Van Morrison, Peter Gabriel, the Byrds, et the Doors, est le créateur d’une nouvelle discipline, l’êcologie du son, qui étudie l’environnement sonore des biomes marins et terrestres. Il est notamment connu pour le Great Animal Orchestra, une commande de la Fondation Cartier pour l’art Contemporain. Suzanne Husky est, quant à elle, une artiste pluridisciplinaire qui s’intéresse aux relations entre l’homme, les plantes et les animaux.
La Nuit des idées revient dans 2o villes des États-Unis avec pour thème cette année, « More? » (« Plus ? »), afin d’interroger sur le productivisme et les excès de notre société physique et numérique, et nous encourager à penser un monde plus durable et équitable. À New York City, cet évènement gratuit aura lieu le vendredi 3 mars, de 4:30pm à minuit, et se tiendra dans quatre lieux différents, chacun proposant un sous-thème : l’Afro-futurisme au Met, les droits des femmes à la Villa Albertine, la technologie et les réseaux sociaux à l’ère de l’information à l’Institut Ukrainien d’Amérique et les défis environnementaux et droits fonciers au NYU Institute of Fine Arts.
Le triste anniversaire de la guerre en Ukraine (un an le 24 février dernier) marque la programmation cette année, notamment à l’Institut Ukrainien (2 E 79th Street) où auront lieu une grande partie des ateliers et conférences. La danseuse Wanjiru Kamuyu, qui a vécu au Kenya, aux États-Unis et en France, y présentera un extrait de son spectacle « An Immigrant’s Story » qui questionne l’altérité et la hierarchisation de différents types de migration. Le journaliste français Bruno Patino, président d’ARTE, discutera avec trois étudiantes de la question de la « fatigue médiatique » et de comment y remédier, tandis que les journalistes Tatiana Serafin et Lauren Wolfe aborderont la documentation de la guerre.
À l’Institut Ukrainien toujours, vous pourrez également vous rendre dans une Detox Room et vous laisser guider, en mouvement et en méditation, par l’artiste et thérapeute française Amélie Gaulier et la musicienne Caroline Davis, pour se reconnecter à soi et faire face à cette sensation de trop plein.
Figurant parmi les événements sportifs les plus suivis au monde, le Tour de France a toujours fait rêver des générations de spectateurs et de cyclistes. Depuis plusieurs années, ASO (Amaury Sport Organisation) permet aux amateurs de participer à des courses pour vivre l’expérience de cette épreuve mythique. Baptisé l’Étape du Tour, cet événement s’est longtemps cantonné à la France dans un format très apprécié par les pratiquants. En effet, durant une journée, ceux-ci pouvaient se mettre dans la peau d’un cycliste professionnel en reproduisant à l’identique une étape du Tour.
Devant le succès de cet événement, ASO a décidé d’exporter ce concept dans le monde entier, et notamment aux États-Unis et au Canada. Organisé en partenariat avec la société canadienne MB Events, L’Étape by Tour de France posera ses valises à San Antonio le dimanche 16 avril, puis à Las Vegas les samedi 6 et dimanche 7 mai et enfin à Edmonton (province d’Alberta au Canada) le dimanche 13 août.
Texas
À San Antonio, les organisateurs ont concocté plusieurs parcours sous la direction de Bill Burke, un spécialiste qui a plus de 40 ans d’expérience derrière lui. Les participants pourront ainsi prendre part à trois formats (25, 60 et 100 miles) pour arpenter les rues de San Antonio et profiter des panoramas des collines de San Antonio Hill Country. Mais attention : tout comme les professionnels, les parcours sont ponctués de zones chronométrées et il y aura même des challenges avec des sprints. Encore une fois, L’Étape by Tour de France propose vraiment de se mettre dans la peau d’un pro. Pour l’inscription, il faudra compter de 50 à 200 dollars suivant la distance choisie.
Nevada
Pour Las Vegas, l’évènement s’étale sur deux jours, car la journée du samedi 6 mai sera réservée aux tout-petits avec une course de 1 mile. C’est le lendemain que les choses sérieuses commenceront avec quatre formats (10, 25, 50, et 75 miles). Au départ de Summerlin (à l’ouest de Las Vegas), les coureurs rouleront dans Red Rock Canyon, Blue Diamond et Mountain Springs avant de revenir sur Summerlin.
Cette étape dans le Nevada affiche un dénivelé positif de plus de 2 000 mètres. Comme les professionnels lors du Tour de France, les inscrits pourront courir pour l’obtention du maillot à pois (meilleur grimpeur) et du maillot vert (sprint). Le prix de l’inscription varie de 50 à 230 dollars. Enfin, un pack VIP est aussi disponible (870 dollars) avec la fourniture de l’équipement officiel de la course et de nombreux autres avantages. Depuis le site Internet officiel, il est également possible de réserver un package avec l’inscription à la course et les nuits d’hôtel.
[Article partenaire] Cet hiver, les élèves de CE1/CE2 (2e/3e année) de Smith Street Arts et Lettres – une école bilingue à Brooklyn – ont étudié leur propre terrain de jeu : le paysage passionnant de New York.
Pendant que les enfants enquêtaient sur les cinq boroughs, ils ont examiné comment la géographie de Lenapehoking (la terre ancestrale des Lenape) peut influencer le quartier où ils vivent, et comment les humains ont pu façonner et s’adapter à leur environnement au fil du temps. En cours de route, ils ont appris à utiliser une boussole, à lire des cartes et à identifier des points de repère importants afin de s’orienter à New York, cette ville qu’on appelle chez nous !
L’importance de la vie intellectuelle et créative de l’enfant
À Smith Street Arts et Lettres, l’importance de la vie intellectuelle et créative d’un enfant – de la pensée, de la curiosité, de l’exploration, du multilinguisme et de l’expression artistique – est instillée dans tout ce que fait l’école et dans tous les aspects de son programme.
L’exploration de quelque chose d’aussi vaste et intangible que New York City nécessite une réflexion approfondie pour des enfants de 8 et 9 ans. Les enseignants de Smith Street Arts et Lettres ont réfléchi attentivement à la façon d’intégrer ces grands concepts à quelque chose d’adapté à l’âge des élèves, tout en incluant un vocabulaire riche et en assurant l’acquisition de compétences liées directement aux sciences de la cartographie, au sens des directions, à l’orientation… Le tout en anglais et en français.
Rencontre avec des professionnels et artistes
Un autre aspect important, directement lié à la création d’un tel programme, est d’inviter des professionnels et artistes dans la salle de classe. Experts dans leur domaine, ces adultes vont apporter et partager des connaissances extérieures inestimables. Les enfants posent des questions, collaborent, se sentent encore plus productifs, compétents, et sont davantage engagés, devenant experts à leur tour.
Voir New York de manière artistique
La classe de CE1/CE2 a eu la chance de travailler en étroite collaboration avec l’artiste invitée Caitlin Levin. Leur projet final : créer plusieurs cartes de New York et de ses quartiers, en intégrant et en appliquant leurs nouvelles compétences et connaissances à quelque chose de concret et tangible.
Caitlin a guidé les élèves tout au long de ce projet, en réfléchissant soigneusement à la manière de représenter ces quartiers distincts, le tout à l’aide de matériaux recyclés et naturels.
Le point final de ce projet comprenait une visite du studio de Caitlin, où les élèves ont pu participer à la création d’une vidéo Stop Motion durant la finalisation de leur travail et photographier leurs cartes terminées.
Une de ces cartes est d’ailleurs fièrement affichée à l’entrée du campus de Brooklyn Heights (166 Montague), afin que toute la communauté puisse en profiter. Les élèves ont été ravis d’avoir eu cette opportunité de partager leur travail – une étape importante liée aux joies d’apprendre !
Rejoignez la communauté de Smith Street
? Les vacances de Smith Street
Smith Street propose des camps d’été, tout en français, accueillant les enfants de 2 à 10 ans. Ils sont invités à passer un été créatif dans un environnement chaleureux et stimulant. Le programme est aussi bien adapté aux enfants débutants qu’aux francophones. Inscrivez-vous dès maintenant et bénéficiez d’une réduction dédiée aux abonnés de French Morning : 10% de réduction avec le code FM2023*.
? Smith Street Maternelle et Smith Street Arts et Lettres
Les classes de maternelle et élémentaire ont encore quelques places disponibles pour l’année scolaire 2023-24. Smith Street accueille des enfants de 2 ans au CM1 sur les trois campus de Brooklyn. Visitez le site web pour en savoir plus.
Brooklyn Heights (166 Montague St) : De la maternelle au CM1 (en attendant l’ouverture prochaine du collège)
Carroll Gardens (607, Henry St) : Accueille les enfants de 2 à 4 ans
Gowanus (388 Carroll St) : Accueille les enfants de 2 à 4 ans
Découvrez également les Smith Street Workshops, des cours de français après l’école ainsi que du tutorat et de la préparation aux différents tests d’entrée au collège, lycée et université américaine.
*Nouveaux élèves uniquement et non compatible avec d’autres réductions.
—————- Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Un Noël sous la neige… L’idée faisait rêver Mélanie Novais depuis longtemps. Alors quand sa demande de PVT est acceptée, elle se précipite sur son moteur de recherche et recherche frénétiquement une destination au Canada qui lui garantira d’enfin vivre ce Noël blanc. C’est ainsi qu’elle jette son dévolu sur la ville de Québec et s’y installe à la fin de l’année 2019. Mélanie travaille sur le célèbre marché de Noël de la ville, et a trouvé une colocation avec deux jeunes Françaises à deux pas de son travail.
Après quelques mois dans cette nouvelle vie, Mélanie reçoit un SMS de la part de ses colocataires. Elle y apprend que ses colocataires veulent mettre ses affaires dehors et ne plus la voir de peur d’attraper la Covid-19. Alors tout s’enchaîne très vite pour Mélanie qui va devoir repenser sa vie au Canada. La voilà donc qui organise en moins de 24 heures un retour précipité dans une France à l’arrêt au printemps 2020. Une fois rentrée dans sa région natale, et toujours sur le choc, Mélanie entame un suivi avec des psychothérapeutes canadiens et l’une d’entre-elles lui suggère un jour qu’il serait bon d’envisager «rentrer faire la paix avec le Canada». Une petite graine semée qui l’amènera à repenser sa vie au Yukon, un territoire du Nord Canadien.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
La vacance n’aura finalement duré que trois semaines. Laurent Bili, le nouvel ambassadeur de France aux États-Unis nommé le 14 février dernier, arrivera en fin de semaine à Washington. Il entrera officiellement en fonction à l’ambassade lundi prochain, le 6 mars, après trois années passées à Pékin et une courte escale à Paris, le temps de prendre ses instructions pour son nouveau poste et de rencontrer son homologue américaine en France, Denise Bauer.
Un réel plaisir de rencontrer pour la première fois Laurent Bili, futur Ambassadeur de France aux États-Unis. Impatiente de travailler ensemble pour approfondir la relation diplomatique 🇺🇸-🇫🇷 ! Bon vol et bonne prise de fonctions à D.C. ! #OldestAllypic.twitter.com/dRcaLyYEg6
— Ambassadeur des États-Unis en France et à Monaco. (@USAmbFrance) February 23, 2023
Cinquième poste d’ambassadeur
Laurent Bili n’était pas dans la shortlist de départ pour le poste de Washington mais son expérience des relations avec la Chine, après trois années à l’ambassade de France à Pékin (2019 à février 2023), a certainement pesé dans le choix de l’Elysée, alors que les relations sino-américaines n’ont cessé de se dégrader depuis la pandémie de Covid. Le balloongate – le ballon espion chinois qui a survolé les États-Unis avant d’être détruit, le 4 février, au large des côtes de Caroline du Sud – a crispé un peu plus encore les relations entre Pékin et Washington.
Emmanuel Macron offre donc un cinquième poste d’ambassadeur à Laurent Bili. Avant l’ambassade de Pékin, le diplomate de 61 ans a dirigé celles de Brasilia (2015-2017), d’Ankara (2011-2015) et de Bangkok (2007-2009). Autant d’opportunités de confirmer sa réputation de polyglotte, parlant, entre autres, cinq langues selon sa biographie : anglais, turc, espagnol, portugais et thaï. Il avait même été un temps pressenti pour Moscou avant d’être nommé à Pékin.
Les voyages, c’est une histoire familiale : né en Allemagne, à Trèves où son père militaire était en garnison, il n’a cessé de déménager au gré des affectations. Laurent Bili n’a posé ses bagages en France, en Bretagne, qu’à l’âge de 10 ans. Ancien élève du Lycée Michelet de Vanves, diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA (concours interne, promotion Victor Hugo), il a travaillé 5 ans à la cellule diplomatique de l’Élysée (sous Jacques Chirac, de 2002 à 2007), avant de diriger, deux ans plus tard, le cabinet du ministre de la Défense Hervé Morin (2009 à 2010). Les deux hommes auraient d’ailleurs l’opportunité de se retrouver à New York mi-mars, le président de la région Normandie ayant prévu une visite à Big Apple.
Retraite active pour Philippe Etienne
Ce grand amateur de rugby et père de 4 enfants est donc familier des terrains de négociations difficiles. Car ambassadeur de France à Washington est loin d’être un poste tranquille, comme peut l’attester son prédécesseur Philippe Etienne, entre la crise des sous-marins australiens en 2021 et les frictions diplomatiques liées à l’adoption de l’Inflation Réduction Act (IRA) par le Congrès américain.
Philippe Etienne lui, atteint par la limite d’âge, entend mener une retraite active : le diplomate de 67 ans revient aux États-Unis, à New York cette fois, pour enseigner à l’université de Columbia durant le trimestre universitaire de printemps, de mars à fin mai.
Quant au successeur de Laurent Bili en Chine, il est loin d’être un inconnu pour les expatriés français de la circonscription new-yorkaise. Il s’agit de l’ancien consul général de France à New York et l’actuel Directeur Asie et Océanie au Quai d’Orsay, Bertrand Lortholary. Sa première mission sera de préparer la visite d’Emmanuel Macron à Pékin début avril.
Comme chaque année, Rendez-vous with French Cinema présente son lot de pépites du septième art français aux New-Yorkais. À ne pas manquer lors de l’édition 2023, qui se déroulera du jeudi 2 au dimanche 12 mars au Lincoln Center, le thriller « La Nuit du 12 », tout juste auréolé du César du meilleur film. Il sera projeté les mardi 7 et vendredi 10 mars. Le 10, le réalisateur Dominik Moll participera à une séance de questions-réponses.
Le film raconte l’enquête autour de la mort mystérieuse de Clara, une jeune femme retrouvée morte la nuit du 12. Les suspects sont tous des hommes, mais la police ne parvient pas à identifier le criminel. Les enquêteurs n’ont qu’une seule certitude: le jour des faits. Le film est tiré du récit 18.3: Un an à la police judiciaire, où l’écrivaine Pauline Guéna a passé un an à suivre les enquêtes des brigades criminelles. Révélé au dernier festival de Cannes, il est reparti des César avec six récompenses au total (meilleur réalisateur pour Dominik Moll, meilleur acteur de second rôle pour Bouli Lanners, meilleur espoir masculin pour Bastien Bouillon…).
21 films au programme
Ce n’est pas le seul long-métrage à voir lors de ce nouveau Rendez-vous with French Cinema. Loin de là. Parmi les 21 œuvres projetées, on trouve notamment « Frère et soeur », avec Melvil Poupaud and Marion Cotillard, « Les enfants des autres » avec l’excellente Virginie Efira, qui sera aussi à l’affiche de « Revoir Paris » en ouverture du festival. Récompensée du César de la meilleure actrice, elle participera à une discussion le vendredi 3 mars et lancera la nouvelle édition de Rendez-vous la veille en compagnie de la réalisatrice Alice Winocour. D’autres cinéastes participeront aux projections.
Cette année, les organisateurs mettront aussi en valeur trois films réalisés par des cinéastes de descendance africaine: « La Gravité » de Cédric Ido, sur un événement cosmique qui modifie la gravité sur terre et la vie de deux frères; la comédie « Neneh Superstar » de Ramzi Ben Sliman sur une jeune fille noire qui rejoint l’école de ballet de l’Opéra de Paris; « Pour la France » de Rachid Hami sur la quête de vérité d’une famille endeuillée par la mort d’un de ses membres à l’école militaire de Saint-Cyr.
Il y a d’abord la frustration. Une 4e place au goût d’inachevé. « J’aurais aimé être sur scène, avoir la chance de montrer ce que j’aime dans le vin et la façon dont je vois la sommellerie aujourd’hui. C’est frustrant pour moi et toute l’équipe qui m’a entourée », confie Pascaline Lepeltier de retour à New York après un marathon qui l’a emmenée jusqu’aux demi-finales du concours du meilleur sommelier du monde à Paris.
La sommelière française, installée à New York depuis 2009, et donnée favorite du concours, a trébuché juste avant la finale qui a sacré le Letton Raimonds Tomsons. Une erreur d’inattention, une incompréhension plus qu’un obstacle théorique auront suffi à mettre fin à ses espoirs. « C’est de ma faute, je n’ai pas compris une consigne, j’ai mal exécuté un atelier », explique-t-elle.
Mais l’Angevine de 42 ans n’est pas du genre à ressasser. Préférant voir le verre de vin à moitié plein, elle tempère. « Je suis très fière d’avoir représenté mon pays et heureuse d’avoir vécu cette aventure. J’ai tellement progressé, je vais continuer à cultiver cette approche plus théorique. Grâce à la participation à ce concours, j’ai atteint un niveau de connaissances et de dégustation qui vont beaucoup m’aider au restaurant ».
Une expérience holistique du vin
Depuis juin 2022, celle qui est à la tête de Chambers, un restaurant farm-to-table de TriBeCa, y distille son savoir et son expertise inspirée par les 3000 références dont elle a doté sa carte des vins. Aussi calée sur les grands crus iconiques que sur les nouveaux nectars naturels dont elle est une spécialiste, la « prophétesse du vin nature» comme l’a décrit Time Out, n’a qu’une ambition : éviter l’écueil de l’élitisme qui entoure parfois la dégustation de vin.
« Mon rôle n’est pas de donner des leçons à mes clients, mais de les initier au plaisir du palais. Depuis mon retour du concours, je réfléchis à offrir une expérience du vin encore plus sensible, quasi holistique. On n’a pas besoin d’être expert pour venir chez Chambers, ce que je veux c’est que le client découvre le plaisir sensoriel. On désacralise le geste et on ne garde que le plaisir ».
Un pari d’initiation œnologique que cette diplômée en philosophie relève aussi haut la plume dans son ouvrage paru en novembre dernier, Mille Vignes, penser le vin de demain. Déjà élevé au rang d’ouvrage de référence par des personnalités reconnues du milieu, Mille Vignes se veut une histoire du chemin qui mène de la vigne au verre. Un récit en forme de trait d’union entre le vin, la main de l’homme et la vigne, loin des encyclopédies du genre qui collectionnent les listes de crus et cépages. La vigne enfin décryptée pour comprendre l’évolution du vin et les codes pour bien le déguster.
Les outils pour «penser» le vin
« On écrit les livres que l’on aimerait lire. Mille Vignes est le livre que j’aurais voulu avoir entre les mains en commençant ma vie dans le vin il y a 15 ans », analyse-t-elle en préface. Et de confier : « Je voulais interroger les grands concepts du vin et donner des outils pour penser le vin. L’idée est que le lecteur, qu’il soit averti ou novice, apprenne lui-même grâce à ces outils. »
Milles Vignes donne envie de déguster du bon vin mais pas seulement. Il donne surtout à réfléchir sur notre rapport au vivant, au terroir et à ceux qui œuvrent dans l’ombre. L’alimentation et le vin comme clés d’accès à un monde meilleur. Voilà la philosophie défendue par Pascaline Lepeltier dans son ouvrage, dans son restaurant mais aussi dans tous les concours auxquels elle a participé.
Si la multi-récompensée (Master sommelier en 2014, meilleure sommelière de France en 2018, meilleure ouvrière de France en 2018) avoue avoir besoin d’une pause loin du protocole exigeant de ces compétitions, elle sait aussi qu’elles sont un medium puissant pour partager sa vision d’une nouvelle sommellerie. Qui sait, peut-être dans 4 ans, verra-t-on enfin cette ovni du vin mondialement consacrée…
Dans la même phrase, les mots « réalité virtuelle », « incubateur », « start up » côtoient les mots « pommes sarladaises », « terroir » et « musées ». Et cette phrase à elle seule nous dresse un fidèle portrait de Dom Einhorn, invité cette semaine de French Boss. Car l’entrepreneur avec lequel nous parlons pendant une demi-heure ne correspond à aucun portrait-robot, ne s’inscrit dans aucune case. La meilleure preuve, il est le seul homme au monde à avoir « construit » un pont – virtuel – de… 9321 kilomètres, entre Los Angeles et Sarlat, au cœur du Périgord noir.
Dom Einhorn, créateur d’entreprises depuis près de trente ans, a refusé d’endosser l’habit qui est, selon lui, le plus utilisé par l’entrepreneur moderne, celui d’un homme qui sacrifie tout à sa soif de réussite. Parce-que, dès l’âge de 23 ans, il a pris conscience que toute initiative pouvait déboucher sur un échec, et qu’il était prudent de mettre en accord sa vie professionnelle et ses envies personnelles. Sa société Uniqorn, basée en Californie, et qui aide une multitude de start-ups à grandir, possède aujourd’hui une filiale de plus de cinquante employés à Sarlat, en Dordogne. Avec l’idée, ambitieuse, de faire de cette région jusqu’alors plus réputée pour sa gastronomie que pour sa tech, un creuset de modernisme technologique.