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Législatives 2022 : Franck Bondrille, candidat indépendant

Dans le cadre de la campagne des législatives françaises, French Morning dresse le portrait de chacun des candidats au poste de député des Français d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Le premier tour du scrutin commencera dès le vendredi 27 mai pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 4 juin dans les bureaux de vote.

Dix ans après son faux départ lors de la course aux législatives en 2012, Franck Bondrille se déclare cette fois-ci officiellement candidat. « À l’époque, j’avais annoncé que j’allais me présenter et puis j’avais changé d’avis car j’ai réalisé que je n’étais pas encore prêt, confie le Corse de 54 ans. Je n’avais aucune expérience en tant qu’élu, j’ai donc préféré passer mon tour afin de me consacrer en premier lieu à un mandat local, avant de me tourner vers les législatives dans un second temps. »

Candidature de centre droit

Installé depuis plus d’une vingtaine d’années en Floride, près de Fort Lauderdale, Franck Bondrille se présente sans étiquette pour la circonscription d’Amérique du Nord. « Je suis indépendant et fier de l’être, se félicite-t-il. Je ne me considère pas comme un homme politique qui vient faire de beaux discours mais comme un ressortissant français qui a envie d’aider ses compatriotes, ce qui me démarque des autres candidats », souligne l’Ajaccien qui a milité dans sa jeunesse pour le RPR. Historiquement situé au centre droit de l’échiquier politique, la candidature de l’actuel conseiller des Français de l’étranger et président du conseil consulaire de Miami est toutefois soutenue par l’Alliance solidaire des Français de l’étranger (ASFE), un parti politique fondé en 2009 par l’homme d’affaires Jean-Pierre Bansard et dédié à 100% aux Français établis hors de France.

Titulaire d’un diplôme de commerce international de la Wichita State University du Kansas et d’un BTS tourisme en France, Franck Bondrille a été élu conseiller des Français de l’étranger pour la circonscription consulaire de Miami en 2014, année des premières élections consulaires, avant d’être réélu l’an passé pour un second mandat en remportant le scrutin à une large majorité. « Après huit ans de mandat d’élu local, je comprends mieux les besoins de ma communauté. Je pense désormais être assez mûr et avoir l’expérience nécessaire pour pouvoir en faire profiter mes compatriotes, indique-t-il. À titre personnel, j’ai été confronté à toutes les difficultés que peuvent rencontrer les Français en arrivant ici : de l’installation à la création d’entreprise, en passant par la scolarité des enfants notamment. Ces problèmes sont quasiment les mêmes dans chaque État américain mais aussi au Canada. Et comme j’accompagne déjà mes compatriotes au niveau local, je souhaite aujourd’hui le faire à grande échelle. »

Bataille contre la CSG

Marié et père de deux filles âgées de 10 et 16 ans, Franck Bondrille propose, dans son programme, d’améliorer les services consulaires. « Je vais me battre pour que les consulats aient davantage de moyens car actuellement les démarches administratives sont longues en raison notamment d’un manque d’effectif », raconte le candidat aux législatives qui souhaite par ailleurs accompagner les retraités français expatriés dans la création de leur dossier grâce à la mise en place d’une ligne téléphonique ou d’un service consulaire dédié. Il promet également de se battre pour l’exonération de la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) pour les Français d’Amérique du Nord. « Cela nous place actuellement dans une situation injuste vis-à-vis de nos concitoyens expatriés en Europe. »

Co-fondateur de la société de production audiovisuelle SilverProd, ainsi que de l’agence d’organisation de séjours aux États-Unis Contact USA, cet entrepreneur entend par ailleurs monter au créneau concernant la durée maximale de validité du visa d’investisseur E-2 aux États-Unis, qui a été raccourcie en 2019 à 25 mois (contre cinq ans auparavant). « Ce changement est dû à un accord de réciprocité entre la France et les États-Unis, explique-t-il. Il faudrait que les autorités françaises fassent un effort envers les investisseurs américains pour que le gouvernement des États-Unis en fasse autant pour nous. C’est devenu extrêmement contraignant pour les investisseurs français déjà installés qui souhaitent renouveler leur visa, et ceux qui aimeraient venir ici sont souvent effrayés par une durée de validité aussi courte. »

Ancien chef d’escale pour la compagnie aérienne Corsair à Miami, Franck Bondrille veut également continuer à travailler sur l’offre aérienne entre la France et l’Amérique du Nord en créant notamment un tarif résident. « Ce sera un tarif réglementé qui ne fluctuera pas en fonction de la saison et qui sera modifiable une fois sans frais, comme ce qui se fait déjà dans les territoires d’outre-mer, détaille-t-il. De plus, nous ne pouvons pas tolérer ce que nous avons vécu pendant deux ans avec une interdiction de voyager, comme le travel ban et nous veillerons à ce que cela ne se reproduise pas. »

Sa suppléante est Cindy Dellapina, élue conseillère des Français de l’étranger de l’Ouest canadien aux dernières élections consulaires. Cette mère de famille est installée depuis douze ans au Canada, où elle travaille dans le secteur aérien.

Franck Bondrille sillonnera les États-Unis et le Canada ces prochaines semaines. Après une première visite à Houston, Franck Bondrille sera notamment les 12 et 13 mai à Washington DC et le 14 mai à La Nouvelle-Orléans.

Newmisma, la startup des BD en NFT

La bande dessinée, Jerem Febvre est tombé dedans tout petit…« J’ai été bercé par Franquin, le papa de Gaston Lagaffe, et pendant toute ma jeunesse, je ne me suis jamais endormi sans lire une BD. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir collaborer avec de nombreux auteurs de BD que j’admire et d’en découvrir plein d’autres, grâce à Newmisma. »

Le 15 mai prochain, le serial entrepreneur qui a déjà touché aux jeux vidéo en ligne, au marketing et à la pub, ou encore à la banque, se lance dans le monde de la bande dessinée avec la nouvelle start-up qu’il a co-fondée, Newmisma. « Le but est de créer une communauté autour de la bande dessinée, qui rassemble les auteurs et les fans du 9ème art. Pour démarrer, nous mettons en ligne une collection d’oeuvres virtuelles originales, que l’on peut acquérir sous forme de NFT (NDLR: Non Fungible Tokens, ou jetons non fongibles). »

Pour les novices, les NFT sont des titres de propriété que l’on acquiert grâce à des crypto monnaies, et qui donnent accès à une oeuvre ou du contenu virtuel.

27 œuvres originales en hommage à Edward Hopper

Pour son lancement, Newmisma a choisi de frapper fort, avec une collection de 27 oeuvres originales qui rendent hommage au peintre américain réaliste Edward Hopper. Nighthawks est réinterprété par Frank Margerin, Serge Ernst, Eric Hérenguel, tandis que Bloz, Sandrine Revel, Morgann Tanco réinventent House by the railroad. « Chaque oeuvre sera disponible en édition limitée, sous forme de dix NFT. Ces NFT seront vendues en ethereum, qui est la deuxième plus grosse crypto monnaie, pour un prix avoisinant les 700 euros pièce. En échange, l’acheteur récupère un certificat d’authenticité et de propriété, et peut télécharger l’oeuvre en haute définition. Le marché de l’art s’ouvre ainsi aux objets virtuels. »

Pour accompagner les fans de ces auteurs de bande dessinée à faire leurs premiers pas dans ce monde du Web 3.0 et des NFT, une prévente est organisée à partir du 1er mai, avec une équipe de support prête à les aider à créer leur porte-monnaie virtuel et comprendre le fonctionnement des jetons. Pour y accéder, il faut préalablement faire partie de la communauté qui suit ces artistes.

Un territoire encore inexploré

L’idée de Newmisma a commencé à germer dans l’esprit de Jerem Febvre pendant l’été 2021. « J’expliquais à plusieurs de ces auteurs de bande dessinée la folie de ce marché des NFT, et comment cette nouvelle forme de capitalisation des oeuvres avait explosé aux Etats-Unis, permettant à de nouveaux auteurs de se faire connaître. Ils se sont montrés curieux d’explorer une méthode de diffusion de leurs oeuvres qui permet de toucher le public différemment », explique le co-fondateur de Newmisma. Sept auteurs se sont immédiatement manifestés pour participer au projet. La thématique autour d’Edward Hopper a été définie début 2022. « Puis on a assisté à une sorte d’emballement, avec soudainement 25 auteurs intéressés ! »

Pour ces créateurs de bandes dessinées, l’intérêt est multiple : ils peuvent diffuser des oeuvres originales par le biais d’un nouveau média, et ainsi étendre leur communauté de fans, tout en intégrant un modèle économique plus avantageux pour eux. « Les auteurs recevront une plus grosse part du gâteau, environ 90% du prix de vente de chaque NFT, car les transactions se font sans intermédiaire. En outre, le NFT contient un “smart contract” qui définit les royalties associées à chaque oeuvre, et que l’auteur touchera à chaque fois que l’oeuvre changera de main. »

Par ailleurs, une plateforme comme Newmisma remet les créateurs et les utilisateurs au coeur du système : « A la différence du Web 2.0, où le contenu était créé par les utilisateurs et centralisé par les plateformes, le Web 3.0 fonctionne plus comme un collectif avec une décentralisation des décisions : chaque personne qui participe à la communauté reçoit des “tokens” qui lui donne un poids décisionnel et un pourcentage de distribution de l’argent de la plateforme. »

A terme, Jerem Febvre ambitionne de créer une nouvelle crypto monnaie réservée à la bande dessinée, d’où le nom “Newmisma” qui fait référence à la numismatique, la science de la monnaie.

Composée de sept personnes, Newmisma a décidé de se lancer sur les propres fonds de ses cinq co-fondateurs, avant de lever des fonds ou de rejoindre un incubateur : « Nous voulions d’abord lancer notre première collection afin de trouver nos marques et nous concentrer sur la création d’une communauté autour de la BD, au lieu de passer ce temps à démarcher des investisseurs. Cette stratégie semble payer car nous sommes déjà sollicités pour lever des fonds…»

5 sorties culturelles pour le mois de mai à New York

Vous avez l’impression d’avoir été mis au régime sec de sorties culturelles à cause de la pandémie ? Vous n’êtes pas le seul. Quelques plans pour refaire le plein.

« Lucia di Lammermoor » au Met Opera

Retrouvez la cantatrice Nadine Sierra (ci-dessus) dans cet opéra de Donizetti datant de 1835 et mis au goût du jour par le réalisateur australien Simon Stone. Connue pour son rôle dans le « Rigoletto » de Verdi, l’Américaine interprète ici le rôle de Lucia, dont l’amour interdit avec Edgardo menace les fortunes de sa famille. À voir et entendre jusqu’au 21 mai. Sous-titres disponibles en anglais, allemand, espagnol et italien (la langue dans laquelle l’oeuvre est chantée). Les spectateurs doivent être vaccinés pour entrer dans l’enceinte de l’opéra et porter leur masque à tout moment. Tickets et infos ici

« Andy Warhol: Revelation » au Brooklyn Museum

Plus que quelques semaines pour traîner avec Andy Warhol dans les couloirs du Brooklyn Museum. L’exposition « Andy Warhol: Revelation » se referme le 19 juin. Elle met en lumière une facette peu connue des influences du maître gay du pop art: son éducation catholique. Des représentations de croix à l’utilisation du Christ, celle-ci est évidente dans beaucoup de ses travaux. Le musée présente une centaine d’oeuvres à cette occasion, dont un film expérimental inachevé financé par… l’Église catholique. Tickets et infos ici

Les premiers films scientifiques au Museum of the Moving Image

Une exposition surprenante qui plaira aux amateurs de sciences. Le musée d’Astoria consacré à l’image montre, jusqu’au 17 juillet, plusieurs films scientifiques enregistrés au début du XXe siècle, au moment où la vidéo révolutionne la manière dont est racontée la science. Grâce à la caméra, des fleurs qui s’ouvrent ou des bactéries qui remuent peuvent être montrées en mouvement par des scientifiques soucieux de faire connaître leur travail. L’exposition « Twitch, Pop, Bloom: Science in Action » présente plusieurs de ces films réalisés en laboratoire ou en extérieur entre 1904 et 1936. Tickets et infos ici

Cyrano de Bergerac avec James McAvoy au BAM

French Morning a adoré cette adaptation moderne et très libre de l’oeuvre d’Edmond de Rostand par la compagnie britannique Jamie Lloyd, avec l’Écossais James McAvoy dans le rôle principal. « Les armes sont des micros, le décor est fait de quelques chaises et d’un miroir. Les costumes, du jean et des joggings, écrit notre journaliste Agathe Westad dans sa critique. On se laisse séduire par l’humour et le florilège d’accents anglais de toutes parts du Royaume-Uni. La fameuse tirade du nez est un battle de rap énergisé qui fait hocher le public en rythme ». Jusqu’au 22 mai. Vaccination et port du masque obligatoires. Tickets et infos ici

Films de sorcières au Metrograph

En mai, fais ce qu’il te plait… Mais vas quand même au Metrograph. Le cinéma indépendant de Manhattan propose tout au long du mois des projections de films de sorcières sélectionnés par le réalisateur argentin basé à Paris Gaspar Noé. Ces films ont le point commun de lui avoir servi d’inspiration pour son propre long-métrage, Lux Aeterna, avec Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg. Celui-ci fait partie de la programmation. Tickets et infos ici

Crédits photos : Met Opera / The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc., courtesy of The Andy Warhol Museum / Museum of the Moving Image / BAM / Lux Aeterna

Théâtre à NY : Le Monde d’Après, rire (en français) du fantasme de tout plaquer

Si on vous donnait le choix entre continuer votre vie actuelle ou tout réinventer, que feriez-vous ? Avec la pandémie, la question n’a jamais autant été d’actualité. Dans sa comédie « Le Monde d’Après », l’auteur et metteur-en-scène Guillaume Roper-Sirvent pose avec humour et irrévérence la question des choix de vie, du champ des possibles et de l’utilisation de notre temps sur terre.

En 2020, alors que le monde tournait au ralenti, Guillaume Roper-Sirvent s’est senti titillé par les discours des gens se promettant un changement de vie radical au bout du tunnel : « J’étais sceptique vis-à-vis de cette idée du monde d’après dans lequel tout serait différent. Je me suis beaucoup demandé si, confrontés au choix de tout changer, on changerait en réalité tant de choses. » Il a donc écrit une comédie qui égratigne le fantasme de tout plaquer pour élever des chèvres dans le Larzac. « Le Monde d’Après » met le spectateur face à ses petites mesquineries et contradictions, mais surtout à son rapport à l’instant présent.

Une écriture à la Jaoui

Le texte est aussi drôle que pertinent et actuel. Il aborde la question du bonheur, et même de la santé mentale à travers le sujet de l’indécision, de la peur de mal vivre sa vie ou peur d’en changer. Les neuf personnages dont on effeuille tour à tour les hypocrisies et angoisses pour toucher à l’humanité sont attachants et hauts en couleurs. Les disputes familiales imbibées tant d’amour que de non-dits rappellent les pièces d’Agnès Jaoui et Jean Pierre Bacri. Dans ses inspirations, l’auteur cite également Yasmina Reza pour son sarcasme face aux relations humaines, autant que la série Dix pour Cent dont il adore le personnage de Laure Calamy : « j’aime les personnages décalés et un peu fous ».

Le Monde D’Après, une comedie originale écrite et mise en scène par Guillaume Roper-Sirvent et produite par L’Atelier Théâtre NY

Pour ce qui est de rire de notre angoisse existentielle, Guillaume Roper-Sirvent est attaché aux mots de Pierre Desproges qui font de l’humour la « politesse du désespoir ». Il constate que beaucoup de personnes sont toujours à deux doigts du burnout et ajoute, malicieusement : « C’est tragique, mais ça peut aussi être très drôle ».

Une production made in French New York

La pièce est présentée par L’Atelier Théâtre de New York, une association française de théâtre amateur qui réunit depuis 2014 les expatriés francophones attirés par le jeu, les planches et la camaraderie. L’Atelier, dont Guillaume Roper-Sirvent anime les cours au côté de sa directrice Laura Elkeslassy et de Remy Souchon, produit une pièce chaque année. Adaptation de Molière, Marivaud, Tchekhov, Jaoui et Bacri ou texte original comme « Le Monde d’Après » : il fait bon d’entendre la langue française sur une scène new-yorkaise.

« Il faut une dose de culot à une compagnie d’amateurs pour produire et jouer une pièce en français, à New York, et qui surprenne par sa qualité », sourit Guillaume Roper-Sirvent. Outre le culot, c’est surtout l’expérience et la rigueur des metteurs en scène ainsi que le talent et travail assidu des acteurs, qui assure le succès des pièces de L’Atelier chaque année. Pour du théâtre amateur, ça fait toute la différence entre un niveau de kermesse scolaire et ce que propose  Le Monde d’Après : une belle production qui promet un  moment de rire et réflexion au spectateur.

« Le Monde d’Après », une comédie originale écrite et mise en scène par Guillaume Roper-Sirvent et produite par L’Atelier Théâtre NY. Avec Julie Abbas, Benjamin Auzimour, Nicolas Becquet, Fiona Dalmier, Marion Hérouard, Cécile Lopez-Mora, Benjamin Nadal, Claire Obry, Anne Urbain.

Quatre nouveaux restaurants étoilés à Washington

Arrivé en 2016 à Washington, le guide Michelin compte dorénavant 24 restaurants étoilés avec quatre nouvelles adresses. Pour la sixième édition de son guide à DC, les inspecteurs ont ajouté quatre nouveaux restaurants Une étoile : Albi, l’établissement oriental du chef Michael Rafidi à Navy Yard, Oyster Oyster, le restaurant de Rob Rubba qui offre un menu végétarien à Shaw, Reverie, l’adresse de Johnny Spero à à Georgetown qui propose une cuisine contemporaine, et Imperfecto – plus précisément, la « table du chef » – où le chef vénézuélien Enrique Limardo prépare des menus de dégustation élaborés dans le quartier de West End.

« Les inspecteurs du Guide Michelin ont constaté que la scène culinaire de Washington a su relever les défis de l’année écoulée », a déclaré Gwendal Poullennec, directeur international des Guides Michelin, dans un communiqué. « Les chefs et les équipes des restaurants du district continuent de faire preuve d’une grande créativité, toute en précision. »

Par ailleurs, quatre autres restaurants ont également été ajoutés à la liste Bib Gourmand qui compte 33 restaurants. Daru, sur H Street, Dauphine’s au centre-ville, Honeymoon Chicken et Menya Hosaki à Petworth, dans le Northwest de la capitale.

A noter que le guide Michelin Washington DC n’a, pour l’instant, qu’un seul Trois étoiles, le Inn at Little Washington depuis 2019, ainsi que trois Deux étoiles, Jônt, Minibar, et Pineapple and Pearls.

Législatives 2022 : Roland Lescure (Ensemble!), candidat à sa réélection

Dans le cadre de la campagne des législatives françaises, French Morning dresse le portrait de chacun des candidats au poste de député des Français d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Le premier tour du scrutin commencera dès le vendredi 27 mai pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 4 juin dans les bureaux de vote.

Les balades en vélo qu’il affectionne tant, ce sera pour plus tard. Roland Lescure reste en selle mais pour une course d’un autre genre : celle pour sa réélection. Une candidature aux couleurs de Ensemble!, la bannière de la majorité présidentielle pour ces législatives regroupant Renaissance – nouveau nom de La République En Marche – Horizons et le Modem pour représenter, cinq ans de plus, les Français d’Amérique du Nord à l’Assemblée nationale. Le suspense de la candidature du député sortant n’en était pas vraiment un, même s’il assure avoir mûrement réfléchi en famille avant de repartir en campagne.

La période de crise actuelle semble avoir levé ses doutes. « Les raisons pour lesquelles je me suis présenté il y a 5 ans sont toujours valables, explique l’élu de 55 ans, évoquant un « tournant historique où les forces populistes et progressistes sont en conflit extrêmement fort ». En 2017, c’était le Brexit et l’élection de Donald Trump, « aujourd’hui c’est l’invasion de l’Ukraine par la Russie » et une poussée du populisme « partout, y compris en France ». Et puis, il y a Emmanuel Macron, l’homme qui l’a convaincu il y a 5 ans, seul capable selon lui « à la fois de transformer la France et de renforcer l’Europe ». 

Entre Paris et Montréal

Roland Lescure avoue avoir pris goût à la fonction de député des Français d’Amérique du Nord, aux rencontres avec ses concitoyens des États-unis et du Canada « qui ressemblent, comme il aime le souligner depuis 5 ans, à la ville dans laquelle ils atterrissent ». Polytechnicien, passé par la London School of Economics à Londres, puis par Natixis et Groupama, il était arrivé à Montréal, en 2009 avec sa femme et leurs trois enfants, à la suite d’une opportunité professionnelle – poste de numéro deux de la Caisse de dépôt et placement du Québec –  et par envie d’aventure, « comme beaucoup de Français vivant à l’étranger ».

À ses adversaires politiques qui l’accusent de préférer les bancs de l’Assemblée nationale à Paris plutôt que le terrain, Roland Lescure répond par des chiffres : 208 jours dans la circonscription en trois ans, ayant été, durant les deux années de pandémie, « un député sans aile »; Depuis l’ouverture des frontières, il assure passer dix jours par mois en moyenne dans la circonscription. Et surtout, il l’assume, il a choisi d’être présent dans l’hémicycle. « Être à Paris, être Président de commission (des Affaires économiques depuis 2017, l’une des huit commissions permanentes de l’Assemblée nationale), c’est une manière de générer de l’influence pour rendre plus visibles en France les Français de l’étranger », affirme l’élu, domicilié à Montréal, son bureau de vote.

Un premier mandat marqué par la Covid

Quand il dresse le bilan de son premier mandat, Roland Lescure distingue deux périodes : celle de la pandémie où il estime avoir été « extrêmement actif » dans la gestion d’urgence de la crise sanitaire et dans la circulation de l’information sur les décisions prises de part et d’autre de l’Atlantique; actif pour « améliorer les décision prises en France et sensibiliser les autorités américaines et canadiennes à des décisions prises parfois au détriment des Français d’Amérique »  – difficulté notamment des Français du Canada à obtenir des visas lors de la rentrée 2020 et l’an dernier.

Hors pandémie, « l’une de mes fiertés c’est d’avoir fait reconnaître la CSG comme un impôt par le fisc américain, dit-il. Ce qui a permis aux Français des États-Unis – c’était déjà le cas au Canada – de déduire la CSG de leurs impôts payés aux États-unis avec dix ans de rétroactivité. » Roland Lescure estime également avoir aidé au développement de l’enseignement du français et en français – notamment la formation des professeurs, l’un des chantiers en cours. Et surtout, à la simplification des démarches administratives avec, notamment, l’unification des certificats de vie – plus qu’un seul au lieu d’un pour chaque caisse de retraite.

Priorité à dématérialisation des démarches

« Simplifier, simplifier, simplifier », répète volontiers Roland Lescure en guise de slogan de campagne pour un second mandat. Il veut aller encore plus loin dans la dématérialisation des démarches administratives. « Pour moi, simplifier la vie des Français de l’étranger et des Français d’Amérique du Nord a été un combat que j’ai porté durant 5 ans et que je vais continuer à porter durant 5 ans si je suis élu ». Avec une marotte, « le combat de sa vie » comme il dit, la dématérialisation complète du renouvellement des passeports, afin qu’à terme soit supprimé le déplacement obligatoire au consulat, remplacé par une reconnaissance en visio par un officier de l’État civil – une expérimentation est d’ailleurs en cours à Montréal. 

Sur les rails également une « Maison France Services », directement inspirée des Maisons Services Canada, idée « que j’ai suggérée de créer au Président de la République lors d’une réunion à l’issue du Grand débat national et de la crise des gilets jaunes », assure le député. Il s’agira d’une ligne téléphonique ouverte 7/7 jours et 24/24 heures pour joindre un guichet unique de l’administration française et réservé aux Français de l’étranger. Une hotline pour répondre à toutes leurs demandes, qu’elles soient d’ordre fiscal, social ou consulaire comme un renouvellement de pièce d’identité.

Roland Lescure attribue volontiers son sens de l’engagement à l’héritage parental. Fils d’un journaliste de L’Humanité et d’une mère syndicaliste CGT à la RATP, il évoque les discussions militantes de son enfance dans le petit appartement HLM de Montreuil. Il aura pris du père sa passion de la politique, alors que son frère Pierre, l’un des fondateurs de Canal+, celle d’informer. Du communisme au macronisme, c’est le grand écart. « Autre temps, autre mœurs, mon père a eu 20 ans en 1940, moi je les ai eus en 1986 », estime le candidat, revendiquant une volonté similaire d’essayer d’améliorer le monde pour tous, « mais pour y parvenir, dans le monde d’aujourd’hui, je pense qu’il faut s’appuyer sur l’entreprise et les forces vives, d’autant plus quand elles sont à l’international ».

Changement de suppléant

Pour cette nouvelle campagne, Roland Lescure formera un duo avec un nouveau suppléant. « Pascale Richard a fait un travail exceptionnel, à mes cotés pendant la campagne et pendant 5 ans, ne manque-t-il pas de souligner. Elle a été d’ailleurs reconnue en étant élue conseillère des Français de l’étranger et membre de l’AFE. » La directrice du Centre Culturel du Lycée Français de New York passera le flambeau à Christopher Weissberg, conseiller chargé des élus des Francais de l’étranger auprès du ministre délégué Jean-Baptiste Lemoyne. Le Franco-Américain de 36 ans a déjà travaillé avec le député avant de rejoindre le gouvernement, les deux hommes se connaissent bien. « Christopher a créé le mouvement En Marche à Montréal et j’ai été son premier adhérent, en septembre 2016 », précise, non sans fierté, Roland Lescure. Christophe Weissberg est également propriétaire du Left Bank Café à Saranac Lake dans les Adirondacks, dans le Nord de New York. Un goût pour la cuisine que les deux hommes partagent.

C’est donc à priori en tête du peloton que Roland Lescure se lance pour un second mandat. Il avait été largement élu en 2017 avec 79,7 % des voix au second tour du scrutin face au Républicain Frédéric Lefebvre. De plus, en 5 ans, le macronisme s’est très peu effrité dans la circonscription – Emmanuel Macron a remporté plus de 90% des suffrages le mois dernier, 92% en 2017. Pour autant, Roland Lescure ne prend rien pour acquis et se dit prêt à débattre avec ses adversaires, « respectueux sur la forme, sans concession sur le fond ». Il en aura l’occasion lors du débat organisé par French Morning le jeudi 26 mai.

Baromètre Expat Communication : ce mois-ci, parlez-nous de votre retour au pays

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Le retour d’expatriation : une étape à part entière dans le processus d’expatriation qui s’accompagne d’autant de bouleversement que le départ. C’est ce qu’expriment les expatriés de retour depuis plusieurs années comme le montrent toutes les études antérieures du Baromètre Expat Communication. 

En 2022, Expat Communication vous propose à nouveau de vous exprimer sur le thème du retour en France, que vous soyez de retour depuis quelques semaines, mois ou années, en préparation pour le retour, ou même si l’impatriation n’est pas encore à l’ordre du jour.

Merci de votre participation à cette enquête accessible en français, anglais, sur ordinateur, tablette et smartphone.  

Durée : 5 mn
Accessible : du 2 au 31 mai 2022

Je participe

La version américaine des “Dix Commandements” à New York, tu iras voir

La version américaine de la comédie musicale française “Les Dix Commandements” débarque à New York du 8 au 15 mai. À la baguette: l’acteur-baryton David Serero, qui joue aussi le rôle de Moïse, interprété par Daniel Lévi dans la production de 2000. “On ne peut pas faire mieux que lui. En revanche, on peut faire différent“, souligne David Serero, qui a passé un après-midi avec le chanteur pour préparer le rôle.

Au départ du projet, il y a une “histoire d’amour“, celle que le Français de New York voue à la comédie musicale mise en scène par Élie Chouraqui. Il approche ce dernier il y a une vingtaine d’années dans l’espoir de chanter pour lui. Les deux hommes restent en contact. “Il est venu à mes concerts. Et un jour en 2020, je lui ai dit que ça serait bien de monter les Dix Commandements à New York“. Problème: outre le virus, qu’il attrape au début de la pandémie et l’éloigne de la scène, David Serero doit obtenir le feu vert des auteurs Lionel Florence et Patrice Guirao et du compositeur Pascal Obispo pour traduire l’oeuvre en anglais.

En attendant une réponse, il commence l’enregistrement de plusieurs chansons, traduites et adaptées. Quand l’entourage de Pascal Obispo finit par le recontacter, il envoie quelques textes, puis des morceaux. “Ils m’ont dit: tiens, c’est bien fait, c’est bien adapté. J’ai eu l’accord des auteurs dans la foulée. Je suis la seule personne à avoir obtenu les droits pour faire la comédie musicale en anglais !“, se targue David Serero.

Pour cette version “américanisée à 200%“, le Français a quelque peu revu la forme de l’oeuvre. Il a notamment intégré des dialogues entre les chansons pour mieux “donner vie” à la panoplie de personnages bibliques qui composent le spectacle. “Quand elle a été montrée en France, c’était une autre époque. Elle était constituée d’un enchaînement de tableaux musicaux. C’était l’ère de Starmania, de Notre-Dame de Paris, de Roméo et Juliette..., dit-il. J’ai demandé aux acteurs d’aller au-delà du script. J’ai re-dynamisé les chansons en accélérant le rythme et en mettant l’accent sur le lyrisme et le côté shakespearien des personnages“.

Sur le fond, rien ne change. “Le message porte sur la fraternité. Cette oeuvre, c’est une ode à l’amour. Il n’y a pas d’autres comédies musicales avec une chanson intitulée Mon frère”, souligne David Serero, en référence à l’un des morceaux-stars des “Dix Commandements”. Celui-ci est chanté par les personnages de Moïse et de Ramsès II, qui libéra le peuple hébreu de l’esclavage sous la contrainte des Dix Plaies d’Egypte. Le prophète hébreu et le pharaon égyptien sont souvent présentés comme des adversaires dans la culture populaire, notamment dans les films de Cecil DeMille, “Les Dix commandements”, sortis en 1923 et 1956. N’oubliez pas de réviser l’air de “L’Envie d’aimer”…

 

Photo: David Serero dans le rôle de Moïse

Best Baguette New York 2022: les finalistes sont…

La tension est à son comble… La grande finale tant attendue de la “Best Baguette New York 2022” aura lieu le 18 mai à 6pm au Consulat Général de France. Vous pourrez venir y déguster les baguettes (avec fromage et charcut’ bien-sûr) de quelque 15 boulangers, désigner votre favorite et assister à l’intronisation du grand vainqueur par notre jury de chefs. Inscrivez-vous dès maintenant pour ne rien manquer.

Les finalistes ont été choisis par vous, lecteurs de French Morning et Frenchly. Vous avez été plus de 400 à participer et à soutenir vos boulangers favoris. Lors de la finale, plusieurs prix seront attribués, notamment celui du public. Le jury, lui, goûtera “à l’aveugle” les baguettes présentées et remettra le Grand Prix. Parmi les membres du jury, de grands noms de la gastronomie franco-newyorkaise: les chefs Alain Allegretti,  Laurent Tourondel et le maître-chocolatier et Meilleur Ouvrier de France Jacques Torres.

Les finalistes:

Le vainqueur des deux dernières éditions n’est plus là: Maison Kayser a fait faillite au printemps 2020. Mais il a été plus que remplacé par une multitude de nouveaux boulangers, qui foisonnent à New York. Plus de la moitié de nos finalistes n’existaient pas lors de la dernière édition en 2019. Et malgré deux ans de pandémie, ils ont ouvert et survécu.

Par ordre alphabétique, les finalistes sont (la liste sera mise à jour au fur et à mesure des confirmations des boulangeries pré-sélectionnées):

Bien Cuit

Ils ne sont certes pas majoritaires dans cette liste, mais les boulangers américains finalistes ne sont pas les moins passionnés. Zachary Golper est de ceux-là. Après avoir appris le métier auprès de plusieurs boulangers français, dont certains Meilleurs Ouvriers de France, puis travaillé dans plusieurs restaurants, il a ouvert Bien Cuit à New York. Il a depuis récolté les récompenses et les inconditionnels, dans ses trois adresses, à Brooklyn et Grand Central.

Bourke Street Bakery

Paul Allam nous vient lui d’Australie. Avec son associé David McGuinness il y a monté une boulangerie artisanale vénérée à Sydney. Et en 2019 il a traversé le monde et est venu ouvrir Bourke Street Bakery à midtown  New York (28th street & Madison). Et les new-yorkais amoureux de pain adorent. On nous promet une seconde boutique pour bientôt…

Bread Story

La boulangerie est, comme les deux précédentes, une nouvelle venue à New York puisqu’elle a ouvert en juin dernier. Mais le chef n’est pas un inconnu de la Best Baguette. Yann Ledoux était en effet chef boulanger à Maison Kayser lorsque l’enseigne remporta le précédent concours, en 2019. Depuis Kayser a fait faillite aux Etats-Unis mais Yann Ledoux a vite  rebondi et s’est mis à son compte en ouvrant Bread Story à East Village.

Breads Bakery

Après une première participation en 2019, Breads Bakery est de retour parmi les finalistes pour cette édition 2022 et confirme ainsi sa place parmi les meilleures boulangeries de la ville. La boulangerie, qui s’attache à utiliser des ingrédients naturels et biologique, s’est développée depuis sa création en 2013. Elle dispose aujourd’hui de quatre points de vente: le flagship de Union Square, Bryant Park, Lincoln Center et plus récemment l’Upper East Side, où elle a pris la place d’une ancienne boutique Maison Kayser (74th & Third avenue).

Brooklyn French Bakers

Eux aussi sont nouveaux. French Morning vous a raconté en février la belle histoire de ces trois amis venus à la boulangerie-pâtisserie un peu par hasard et sur le tard. Ils ont ouvert un local récemment à Brooklyn  et vendent sur commande, principalement en ligne.

Chocopain

Créée en 2012 par la Française Clémence Danko, une ancienne de la pharma qui s’est formée aux joies de la boulangerie aux Etats-Unis, Choc O Pain apporte une touche française dans le New Jersey. La petite boulangerie, qui dispose de quatre adresses entre Hoboken, Jersey City et Jersey City Heights, est habituée de nos concours -et des prix. Ici, on vend du bon pain, mais aussi des croissants et pains au chocolat faits sur place, des kouign-amann, des chouquettes et d’autres petits délices.

Frenchette bakery

Riad Nasr et Lee Hanson sont restaurateurs. Leur brasserie Frenchette attire les foules à Tribeca depuis 2018. En 2020, ils ont décidé de se lancer dans la boulangerie, en ouvrant Frenchette bakery dans les anciens locaux d’une très estimée boulangerie locale, Arcade, qui venait de fermer. Depuis ils se sont montrés à la hauteur de la réputation de leur prestigieux prédécesseur.

La Bicyclette

Florent Andreytchenko,  Champenois de 33 ans est “tombé” dans le pétrin tout petit. Formé très jeune, il promène son savoir-faire à travers le monde, d’Australie à la Norvège, en passant entre autres par la Maroc et la Croatie. Puis il finit par ouvrir une première boutique, en 2020, à Williamsburg et une seconde plus récemment à Fort Green. Il s’enorgueillit de vendre une baguette artisanale à prix raisonnable, une rareté à New York.

La Boulangerie de François

Installé à Forest Hills à Queens, le Breton Francois Danielo est un habitué de nos concours. Devenu boulanger en 2011, cet ancien ingénieur passionné offre de nombreuses sortes de baguettes (tradition, campagne, céréales…), de viennoiseries (kouign-amann, meringues, beignets…) et de pâtisseries (fraisier, opéra…) artisanales. Page Facebook 

Le French Dad

C’était un hobby, c’est devenu son métier. Après une formation en France, Arben Gasi a ouvert sa boulangerie, Le French Dad, à Monclair, New Jersey. C’est sa deuxième participation au concours Best Baguette New York.

L’imprimerie

A Buschwick, “Monsieur Gus”, comme tout le monde appelle Gus Reckel, fait partie du paysage. On se presse depuis l’ouverture en 2015 dans sa boutique, ancienne imprimerie. L’ambiance est résolument celle d’une petite boutique de quartier. A l’Imprimerie, tout est fait maison, en petite quantité et avec l’amour du travail bien fait.

Liv Breads

Avec deux magasins dans le New Jersey (Millburn et Englewood), Liv Breads, créé par un coupe israélien veut “apporter un peu de culture européenne” dans les suburbs.

Pain d’Avignon

Tout en simplicité, Pain d’Avignon défend sa passion pour l’artisanat du pain. Mêlant traditions françaises et touches new-yorkaises, le pain est livré chaque matin dans les trois boutiques du Café d’Avignon situées à l’Essex Street Market, au Plaza Food Hall et Dekalb Market Hall.

Pistache

Traiteur installé à Brooklyn, Pistache a commencé il y a quelques mois à produire son propre pain, avec le recrutement de Nicolas Buchot. Un autre ancien de Maison Kayser New York (où il rencontra son mentor Yann Ledoux), devenu ensuite executive chef boulanger chez Maison Kayser Mexique, avant donc de revenir à New York.

Richaud NYC

French Morning vous a raconté l’histoire de Richaud Valls, comédien devenu boulanger à l’occasion de la pandémie de Covid-19. Depuis Richaud NYC est devenu professionnel. Il vend, en ligne seulement, à la commande, tout en continuant les instagram followers qui ont assuré le succès à ses débuts…

Runner and Stone

La légende dit que les prix de l’immobilier du quartier Gowanus de Brooklyn ont flamblé à cause de Runner & Stone… Pure invention on s’en doute, mais la blague en dit long sur la réputation de l’endroit auprès des habitants du quartier que le chef boulanger Peter Endriss régale depuis dix ans. C’est sa première participation au concours Best Baguette New York.

Winner

Un autre nouveau venu. Le chef américain Daniel Eddy a ouvert sa boulangerie à Park Slope, Brooklyn, juste une semaine avant que n’éclate la pandémie de Covid-19. Cela n’a pas empêché le succès. Les files d’attente qui se forment presque chaque jour devant Winner en attestent.

[Je m’inscris pour assister à la finale]

L’édition 2022 de la Best Baguette de New York est sponsorisée par

French bee fera gagner 2 billets aller-retour entre Paris et New York par tirage au sort pendant l’événement !
Participez au concours sur instagram pour avoir une chance de gagner

Nos autres sponsors :

A Houston, une Nuit des idées mexicano-texane

La Nuit des idées, qui célèbre chaque année la libre circulation des savoirs dans plus d’une centaine de pays, revient pour une septième édition autour du thème « (re)construire ensemble ». L’Institut français et la Villa Albertine souhaitent « explorer la résilience et la reconstruction des sociétés confrontées à des défis singuliers ». Aux Etats-Unis, le coup d’envoi a été donné hier dans la ville de Saint Louis. De nombreux invités francophones participeront tout au long du mois au marathon de débats, discussions et performances artistiques, et essaieront de répondre à la question « où allons-nous ? ».

Au Texas, territoire profondément influencé par deux cultures frontalières, l’évènement est organisé en partenariat avec le consulat général de France à Monterrey, l’Institut Français d’Amérique Latine et l’université autonome de Nuevo León. Il aura lieu ce jeudi 5 mai à Houston dans les locaux du magazine bilingue Literal, et sera diffusé en direct au Mexique. Les participants seront amenés à réfléchir aux traditions, patrimoine et territoire que partagent Texans et Mexicains.

La galeriste Yvonamor Palix s’intéressera à 6:30pm à la façon dont les créateurs latino-américains expriment leur identité, et à l’accompagnement de ces artistes par les institutions culturelles. A 9pm, le journaliste François Picard analysera la différence de réception et de traitement des informations selon les communautés et proposera diverses approches que les médias peuvent adopter pour lutter contre la désinformation.

Le producteur et musicien électro Rone en tournée nord-américaine en juin

Les fans de musique électronique devraient être ravis : le producteur et musicien Erwan Castex, plus connu sous son nom de scène Rone, se produira dans de nombreuses salles aux Etats-Unis et au Canada pendant le mois de juin. Il s’est fait connaître en 2008 avec un premier EP, Bora, suivi par un album intitulé Spanish Breakfast, acclamé par la critique et qui lui ouvre les portes de nombreuses collaborations. Etienne Daho, The National, Alain Damasio, Michel Gondry, Camélia Jordan, Yael Naim, Jean-Michel Jarre ont tous croisé la route artistique de Rone.

En 2020, l’artiste crée Room With A View, une pièce musicale et chorégraphique, exécutée par les 18 danseurs et danseuses du Ballet national de Marseille. La même année, il compose la musique originale du film La Nuit Venue de Frédéric Farrucci, pour laquelle il remporte un César. En 2022, il est à nouveau nommé pour le film Les Olympiades de Jacques Audiard.

Habitué des gros festivals comme les Vieilles Charrues ou Coachella, Rone se produira dans des salles plus intimistes pour cette tournée nord-américaine. Un cadre privilégié pour (re)découvrir son univers musical. Il se produira au Doug Fir Lounge de Portland (11 juin), chez Madame Lou’s à Seattle (12 juin), au Rickshaw stop à San Francisco (14 juin), à The Echo à Los Angeles (15 juin), à la Societe Des Arts Technologique de Montréal (19 juin), au Brighton Music Hall de Boston (20 juin), au Poisson Rouge à New York (22 juin) et à la Songbyrd Music House de Washington (23 juin).

https://www.instagram.com/p/CZ114vXpw-F/

Alain Damasio raconte son immersion dans la Silicon Valley 

Le maître français de la science-fiction Alain Damasio achève trois semaines de résidence à la Villa Albertine San Francisco. L’auteur, qui a écoulé plus d’un million d’exemplaires de ses trois romans, a profité du voyage pour s’inspirer des lieux et développer ses projets. « Je suis venu prendre des infos sur la Silicon Valley et y sentir les gens, comprendre comment ils vivent, ressentir les vibrations, les sensations » explique l’écrivain. 

Réputé pour ses récits imaginaires, entre anticipations politiques et intrigues futuristes, Alain Damasio s’est imposé comme un chef de file du mouvement technocritique. « La Silicon Valley concentre tout ce que je combats : surveillance, traçage, capitalisme, transhumanisme… Et en même temps San Francisco est une ville d’avant-garde où la contestation existe. Les échanges culturels offerts par la Villa Albertine m’ont permis de nourrir ma réflexion et de découvrir l’envers décors » raconte t-il. 

Fascination et choc culturel 

Alain Damasio a bénéficié du réseau de la Villa Albertine pour rencontrer de nombreux acteurs de l’écosystème de la tech. Parmi eux, des Français spécialistes de la réalité virtuelle, du Métaverse ou de l’intelligence artificielle. « Côtoyer ces créateurs brillants, impliqués au plus haut niveau et développant des systèmes puissants pour Facebook, Google ou Twitter, ça m’a fasciné. On a vraiment l’impression d’être au centre du monde, là où la révolution digitale se fabrique » affirme le romancier.

Mais derrière sa fascination, ce poète de la science-fiction comme il aime se présenter, pointe du doigt un « choc culturel massif ». Il décrit ainsi « un sentiment de séparation, notamment lié aux grandes distances, le faible nombre de personnes dans la rue, le manque de lieux publics, d’urbanisme, de séduction, de vie de manière générale ». Il dénonce aussi « la lutte des classes au pied des bureaux » et les inégalités entre ceux qui vivent dehors et ceux qui cumulent les richesses. Et de conclure : « ma plus grande découverte, c’est peut-être d’avoir compris qu’ici, la libération individuelle prime sur l’égalité. Il existe une hiérarchie implicite liée à la religion et dans laquelle le mâle blanc domine ».

Le Métaverse, pansement affectif ? 

Selon l’écrivain qui aime allier « l’aspect intuitif des mots » et les réflexions à tendance philosophique, « la distance sociale est ici conjurée par le numérique ». D’après lui, la vie publique est en effet suffisamment pauvre pour que le Métaverse offre une alternative. « Le Métaverse permet de subvertir les cadres humains. On peut être à plusieurs endroits à la fois, vivre plusieurs vies, faire du bowling sans le poids des boules ou du sport sans l’odeur de transpiration des autres… » détaille-il avant d’ajouter : « on va vers la dématérialisation ».

Il souligne par la même occasion combien « la Silicon Valley ne sait pas quoi faire du corps ». Une question qui l’intéresse particulièrement et qui sera au cœur des travaux inspirés par sa résidence. « Je m’interroge sur comment donner le goût des rencontres, des autres, de la nature. Sans que ce soit un simple décors…»   

Alain Damasio – © Cyrille Choupas (Comme la photo de Une)

Créations sonores, séries et roman

De sa résidence, Alain Damasio a déjà écrit plusieurs textes. Sur la place de la voiture dans la Silicon Valley ou sur le quartier du Tenderloin à SF par exemple. Une série radiophonique réalisée durant son séjour reviendra en outre sur son expérience. Autant de créations prochainement disponibles sur le site de la Villa Albertine San Francisco. 

L’écrivain a par ailleurs rencontré des éditeurs américains. Car malgré son succès en Europe, ses livres ne sont pas publiés ici : « Aux US, je ne suis rien, c’est une cure de modestie profonde ! Et un challenge d’être traduit… ». Il a continué en parallèle à travailler sur l’adaptation audiovisuelle de son roman La Horde du Contrevent et sur une série télévisée autour de migrants temporels.

L’artiste, qui s’est illustré ces dernières années sur scène lors de performances musicales ou dans la création d’univers de jeux vidéos, collabore également à un jeu de cartes NFT (Cross the Ages), une activité dans laquelle il avoue « s’éclater ». Sa résidence à San Francisco a donc créée des traits d’union entre toutes ces activités et lui aura permis d’étoffer son univers. Un voyage en terre américaine qui lui inspirera sûrement les maux de son prochain roman.