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[Replay] Webinaire avec Julie Duhaut-Bedos, Consule générale à Los Angeles

Vendredi 25 mars, la Consule générale Julie Duhaut-Bedos et Nathalie Soirat, Consule générale adjointe, étaient les invitées de French Morning pour une heure de discussion et pour répondre à vos questions sur :

  • La situation de la circonscription après deux années de pandémie
  • Les modalités de vote pour les élections françaises, la présidentielle et la législative et les démarches pour établir une procuration
  • L’assistance et la protection des Français détenus ou condamnés
  • Les initiatives culturelles
  • L’enseignement du français et les programmes bilingues
  • Les services consulaires et démarches administratives

Retrouvez notre webinaire sur notre page YouTube

Adresses utiles :

  • Contacter le consulat ici
  • Informations du consulat sur les élections 2022 ici
  • L’article de French Morning sur les élections 2022 ici et sur les programmes des candidats ici

Pour rappel, la circonscription consulaire de Los Angeles couvre la Californie du Sud, le Nevada du Sud, l’Arizona, le Colorado et le Nouveau Mexique.

French Expat : Guillaume Ptak, correspondant de guerre en Ukraine

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Aujourd’hui, French Expat part à la rencontre de Guillaume Ptak. Français d’origine polonaise, il nous parle depuis Kyev en Ukraine.

En 2019, suite à l’obtention de son diplôme de journaliste et lors d’un voyage dans les pays de l’Est pour renouer avec des membres de sa famille, il tombe amoureux de l’Ukraine. Il décide de s’y installer en septembre 2021 pour devenir correspondant de presse. Guillaume décrit une ville dans laquelle il a trouvé un travail passionnant, où il se fait un cercle d’amis ukrainiens et expatriés. Il profite avec eux des musées, de la gastronomie excellente et de la vie nocturne dans les boîtes de nuit.

Depuis quelques semaines, son quotidien a évidemment changé du tout au tout. Mais son amour du pays et de ses habitants est resté intact. Et c’est cette histoire que l’on vous propose de découvrir. Direction Kyev, Ukraine.

Si vous souhaitez aider le peuple Ukrainien depuis les États-Unis, vous trouverez des informations dans cet article de Marie-Éleonore Noiré.

Production :
  •  Enregistrement et montage par Anne-Fleur Andrle
  •  Habillage sonore et mixage par Alice Krief (Les Belles Fréquences)
  • Article rédigé par Fanny Cohen
  • Durée de l’épisode : 39 minutes
  • Date de publication : 28/03/2022

Fleuriste de mariage à DC : s’adapter aux goûts des Américaines

Maud Million ne s’était jamais imaginée aux États-Unis, et certainement pas quand elle profitait du soleil des Seychelles avec son futur mari. « C’était la désillusion totale », balance-t-elle, évoquant son arrivée à Washington DC. Avec un diplôme dans l’événementiel, un de ses emplois l’emmène loin de sa Nantes natale, sur l’île paradisiaque des Seychelles où elle rencontrera Julien, un autre Français. Lors de ses années passées en maison d’hôtes, elle travaille avec une wedding planner qui lui donne envie de se lancer dans l’industrie du mariage. De retour en France, elle décide de devenir « fleuriste de mariage ».

CAP et stages à 30 ans

Son propre mariage lui rappelle son amour pour les fleurs : « J’avais préparé mes propres bouquets », ce qui replonge Maud Million dans son enfance, « comme quand j’allais ramasser les jonquilles avec ma grand-mère ». Elle décide de reprendre ses études en passant son CAP de fleuriste et se relance dans les stages à presque 30 ans. « J’ai contacté une blogueuse de mariage, et j’ai commencé à me balader entre Nantes et Paris », se souvient-elle. Elle entre alors dans le monde de l’industrie du mariage français et, en 2014, elle démarre Ambiana, sa boutique de fleurs de mariage qui veut donner « une ambiance » spéciale pour ses mariés. Elle enchaîne ses premiers mariages, « de bonnes rencontres » qui deviennent sa « petite famille ». Son entreprise fleurit et, très vite, elle fait un à deux mariages par semaine pendant la haute saison.

Mais en 2017, Julien lui annonce qu’il a trouvé un travail à… Washington DC. Pas question de changer de profession. Elle se prépare à transférer son entreprise de la France aux États-Unis en 2018, alors qu’elle n’y a jamais mis les pieds. « Je n’étais pas fascinée par les États-Unis, ce n’est pas ma manière de vivre, souligne-t-elle. Cette année-là, je l’ai passée entre Washington et Paris, pour boucler mes mariages en France, avant de m’installer complètement », explique-t-elle. L’année de transition est compliquée mais elle tient le coup et même si elle est arrivée à DC avec « des pieds de plomb », elle reste « positive ». La bonne nouvelle, c’est qu’elle obtient le visa G4 grâce à son mari, une étape simple dans cette transition complexe.

Budget fleurs triplé aux États-Unis

 « J’ai commencé à suivre en ligne les fleuristes locales, qui faisaient d’énormes pièces florales avec les mêmes fleurs toute l’année », se rappelle-t-elle, découvrant que le style américain pour les mariages est bien loin du minimalisme français et des fleurs de saison qu’elle commandait chez son fournisseur à Nantes. Elle se rend compte que son style est drastiquement différent de ce que la plupart des mariées américaines recherchent, sans compter sur la pandémie qui met son entreprise à l’arrêt en 2020. Le bon côté, ce sont les sommes d’argent que les couples sont prêts à dépenser pour leurs mariages aux États-Unis. « En France, le budget fleurs que j’avais était autour de 1500 euros pour fleurir un mariage complet, alors que les couples américains qui me contactent, annoncent plutôt un budget autour de 5000 dollars », confie-t-elle.

Après la naissance de ses deux enfants, elle espère que cette année soit le début d’une belle aventure pour son entreprise. « J’ai cinq mariages de prévu, et les mariées m’ont toutes trouvées sur Instagram! », lance-t-elle fièrement. En plus des mariages, Maud Million vend également des bouquets de saison, et a même lancé une collection de cadres floraux dessinés. La French Touch de ses bouquets arrive finalement à trouver un public américain. « J’ai souvent des compliments sur mon style de jardin vivant », souligne-t-elle. Ou finalement, c’est peut-être la Maud Touch qui plaît.

Pourquoi le plat principal s’appelle «entrée» aux États-Unis ?

C’est la question que se pose tout Français dans un restaurant américain, en général avant de se casser la tête sur quel burger il va prendre : pourquoi diable le plat principal s’appelle-t-il entrée ?

Le plat avant le rôti

Il serait facile – et un peu de mauvaise foi – d’incriminer le niveau médiocre des Américains en langue. Regardons l’Histoire plutôt. Lorsque le terme entrée a été importé aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, par les chefs français qui officiaient dans les restaurants chics de New York comme Delmonico’s, il désignait le plat qui arrivait avant le rôti. À l’époque, les repas comptaient parfois jusqu’à quinze – quinze ! – plats. « L’entrée était souvent de la viande avec de la sauce, un ragoût », explique Paul Freedman, professeur d’Histoire à Yale et auteur d’un livre, The Ten Restaurants That Changed America paruen 2015.

Mais dans la première moitié du XXe siècle, la scène culinaire américaine change. La Prohibition et la crise de 1929 bouleversent les habitudes alimentaires. Les femmes, qui s’affirment, souhaitent apparaître plus sveltes. Et l’idée selon laquelle la richesse doit être associée aux rondeurs physiques décline. Conséquence : les menus à rallonge disparaissent. « Les menus sont devenus plus simples. On passe à des repas à cinq plats. Au début du XXe siècle, Escoffier cherche des manières de rendre les menus plus efficaces et le thème de la planification des menus commence à émerger » , explique Cathy Kaufman, chercheuse indépendante et responsable de l’association Culinary Historians of New York.

Pas le premier plat en France

Les menus ont beau être raccourcis, le terme entrée reste sur les cartes. Pourquoi? « La volonté des restaurants de rester associés à la cuisine française, poursuit Cathy Kaufman. Le terme permet de hausser la qualité du restaurant dans l’esprit du client. »

Sauf que l’entrée ne veut plus dire la même chose : de simple plat de viande, il renvoie désormais à des plats de viande et de poisson, entre autres. Paradoxalement, Paul Freedman, de Yale, rappelle que l’entrée n’était pas, même en France, le premier plat du repas, contrairement à ce que peut laisser penser le terme. « L’entrée arrivait en troisième ligne, dit-il. En ce sens, l’actuelle entrée aux États-Unis est plus proche du sens originel du mot que l’entrée française. »

Selon l’expert, le mot entrée est d’ailleurs en danger, le modèle français du repas étant concurrencé par la multiplication des « petits plats » , comme les tapas, les soupes, les salades et autres snacks. « Paris ne définit plus la cuisine au niveau mondial, analyse-t-il. Aujourd’hui, la tendance est à la fragmentation des repas, à l’individualisation. »

Une première version de cette Question Bête a été publiée le 2 novembre 2014.

MARKOWICZ Fine Art annonce un vernissage exceptionnel pour « California Dreaming »

[Article partenaire] Samedi 9 avril, de 6pm à 9pm, rendez-vous à MARKOWICZ Fine Art (Laguna Niguel, CA) pour un vernissage d’exception, en présence de l’artiste Alain Godon.

L’artiste

Alain Godon est né à Bourges (France) en 1964. À l’âge de 11 ans, il apprend à dessiner à Achicourt (France). Il fait ensuite un séjour prolongé aux États-Unis en 2006, ce qui a donné lieu à sa série de peintures californiennes emblématiques.

Les œuvres de Godon s’inspirent de ses voyages et de tous les attachements sensoriels associés à ces voyages, en particulier les gens et l’architecture.

Godon fait danser l’architecture. Détaillées, fantaisistes et charismatiques, les œuvres d’Alain Godon créent une conversation perspicace avec chaque pièce. Les peintures de Godon sont des réflexions sur la vie quotidienne, imprégnées de son imagination unique.

Godon a été salué comme « l’un des meilleurs peintres de sa génération » par Christian Boeringer, ancien directeur commercial du musée du Louvre, et Patrice Deparpe, directeur du musée Matisse.

Plus d’informations sur l’exposition ici

RSVP à [email protected]

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Projection d’«Aline» de Valérie Lemercier au FIAF

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Aline, le film librement inspiré de la vie de Céline Dion et réalisé par Valérie Lemercier, sera projeté au FIAF le jeudi 31 mars à 7pm. En avant-première de la sa sortie dans les cinémas américains le 8 avril, la projection sera précédée d’une vidéo-introduction de Valérie Lemercier réalisée pour l’occasion.

Au son de ses plus célèbres tubes, le film retrace la trajectoire extraordinaire de l’artiste vers le rang d’icône mondiale et son histoire d’amour avec René Angélil. C’est une comédie autant qu’un drame, une ode à la chanteuse canadienne, benjamine d’une fratrie de quatorze, déterminée à l’encontre des échecs, joyeuse et fulgurante en musique, en famille et en amour.

Depuis qu’elle l’a découverte en 1995 avec l’album « D’eux », Valerie Lemercier, s’est attachée au personnage de Celine Dion et dit s’être reconnue en elle. Pour cette réalisation dans laquelle elle s’est lancée à corps perdu, c’est donc elle-même qui se glisse dans la peau d’Aline Dieu. Elle nous la donne à voir drôle, douée, sensible et attachante. Dans tous les âges, au travers ses épreuves, ses victoires, et ses moments de vie intime. Une performance qui a valu à Valérie Lemercier la récompense du César de la Meilleure Actrice cette année.

La projection du FIAF en aperçu exclusif, promet aux spectateurs un moment auquel ils pourront, pour reprendre les mots du critique du New York Times, « repenser pendant des années à venir ».

Soirée spéciale procurations et passeports au Consulat de NY

Pas le temps en journée d’aller faire une demande de procuration pour pouvoir voter aux élections françaises d’avril (présidentielle) et de juin (législatives) ? Après le dîner, ce sera possible le jeudi 31 mars. Le consulat de New York étendra exceptionnellement ses horaires d’ouverture de 6:30pm à 11pm pour enregistrer les demandes. Aucun rendez-vous n’est nécessaire. Il suffit de venir lors, de cette soirée, avec les documents suivants : 

  • le formulaire CERFA à télécharger sur service-public.fr ou bien la référence de procuration donnée lors de la demande en ligne sur maprocuration.gouv.fr
  • une pièce d’identité : carte nationale d’identité, passeport ou permis de conduire (même justificatif d’identité que pour voter à l’urne).

Se connecter à maprocuration.gouv.fr

La connection se fait par FranceConnect, la plateforme créée par le gouvernement français pour effectuer les démarches administratives en ligne. Mais pour accéder à FranceConnect, il faut un code tel que le numéro de sécurité sociale. Certains Français à l’étranger n’en ont pas ou plus. Il est alors possible de passer par le service l’Identité Numérique du groupe La Poste. Un compte facile à créer : il suffit d’un scan pris avec un smartphone de la pièce d’identité (passeport par exemple), une vidéo en ligne pour bien confirmer l’identité de la personne qui crée le compte. En 24 ou 48 heures, la création de ce compte donne accès à tous les sites du service public français. C’est une procédure qu’il faut anticiper de quelques jours mais, une fois réalisée, elle facilite bon nombre de démarches administratives.

Soirée passeports

Cette même soirée du jeudi 31 mars, il sera également possible de faire renouveler son passeport, mais il faut prendre rendez-vous au préalable, comme ce fut le cas le 2 décembre dernier. Pour obtenir l’un de ces rendez-vous de soirée, il faut écrire à [email protected] en expliquant pourquoi votre demande est urgente – départ précipité pour le travail, pour des raisons familiales…. Le consulat fixera alors un rendez-vous pour ce 31 mars ou pour l’un des jours suivants avec la liste des documents nécessaires. Cette adresse email reste valable pour toute demande d’urgence tout au long de l’année.

Présidentielle 2022 : les propositions des candidats aux Français de l’étranger

Ils ont beau être considérés comme les « représentants de la France et de ses valeurs » (Emmanuel Macron) et les « ambassadeurs du savoir-faire français » (Valérie Pecresse), être admirés pour leur « maîtrise de plusieurs langues » (Anne Hidalgo) et leur « soif de découvertes et d’aventures » (Eric Zemmour) ou encore occuper « une place particulière » (Dupont-Aignan), « témoins des effets du changement climatique » (Yannick Jadot), les Français de l’étranger se sentent les oubliés de cette campagne présidentielle. L’Omicron en début d’année et la guerre en Ukraine ont certes limité les déplacements des candidats en Amérique du Nord et bouleversé leurs priorités, il n’empêche : peu d’entre-eux ont pris le temps, jusqu’à présent, d’aller à la rencontre de ces Français du monde, au moins virtuellement. Le président sortant leur a adressé ce week-end une vidéo de 6 min 40, Valérie Pécresse leur a consacré un zoom d’une heure, Eric Zemmour une vidéo de 3 min 36. 

Ils sont pourtant près d’1,5 million à être inscrits sur les listes électorales cette année dans le monde et représentent 3% de l’électorat français. Plus de 8 sur 10 d’entre-eux comptent aller voter à la présidentielle (les samedis 9 et 23 avril en Amérique du Nord), selon le dernier baromètre de L’Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique, avec le partenariat de l’Union des Français de l’étranger (UFE) et OpinionWay.

Revue des principales propositions faites aux Français de l’étranger, avec les porte-parole ou les conseillers des candidats qui ont donné suite à nos demandes d’interview. À noter que Fabien Roussel (Parti communiste), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) ne proposent, dans leur programme, aucune mesure spécifique aux Français de l’étranger et leur campagne respective n’ont pas répondu à nos demandes d’interview.

L’enseignement en français 

Les candidats sont tous d’accord : c’est un sujet prioritaire mais il faut en baisser le coût pour les familles. Pragmatiques, les candidats ne parlent plus de gratuité de la scolarisation – promesses de campagnes passées jamais tenues – seul Jean-Luc Mélenchon (LFI) vise « la gratuité universelle », CNED compris, mais de façon graduelle. Le candidat de La France Insoumise dénonce le manque de mixité sociale au sein des écoles induit par « une vaste privatisation du système de l’enseignement en français », estime Jean-François Deluchey, conseiller LFI des Français de l’étranger au Brésil. Embaucher des professeurs de l’État plutôt que des contrats locaux, est la priorité. « C’est illusoire de penser qu’on va résoudre le problème en augmentant le budget des bourses, indéfiniment, sans changer le système », assure Florence Poznanski, membre de la campagne de LFI.

Augmenter le budget des bourses, c’est pourtant ce que proposent la plupart des candidats comme Marine Le Pen (RN) qui veut également revoir l’attribution des bourses – sans remettre en cause la prise en compte des revenus et du patrimoine dans leur attribution. « Il faut surtout renforcer les budgets pour augmenter le nombre de bourses, voire les conditionner au mérite » estime Eric Miné, conseiller RN des Français de l’étranger.

Pour Yannick Jadot (EELV), la priorité est de renforcer les budgets dans l’éducation, « car ils conditionnent tout », précise Mélanie Vogel. La sénatrice écologiste des Français hors de France parle de modifier les barèmes d’attribution des bourses qui désavantage, selon elle, les familles monoparentales et d’introduire de la flexibilité dans la façon de compter les revenus « quand il y a eu une grosse perte de revenus dans l’année de la rentrée de scolarité, comme on l’a vu avec la Covid » et non retenir que les revenus de l’année précédente.

Emmanuel Macron  (LREM) promet dans son programme de relever le plafond du quotient familial pour l’attribution des bourses de l’AEFE (rappelant dans son programme qu’il était de 21 000 euros en 2018 et de 23 000 en 2019). Quotient qu’Eric Zemmour veut, lui, doubler. 

Anne Hidalgo (PS) compte redonner des moyens aux écoles françaises et surtout embaucher plus d’enseignants. Pour l’attribution des bourses, la candidate socialiste veut les rendre plus accessibles, notamment aux classes moyennes, et que leur attribution ne tienne pas compte des revenus issus du patrimoine.

Valérie Pécresse (LR) envisage, elle, de supprimer le conditionnement à la propriété d’un bien immobilier. « Ce n’est pas parce qu’on possède un bien qu’on a des revenus élevés » rappelle Ronan le Gleut, sénateur des Français établis hors de France. « C’est le syndrome des pêcheurs de l’île de Ré. Ils ont des revenus annuels peu élevés mais habitent des maisons qui ont pris beaucoup de valeur. Cela pousse les expatriés à vendre leur bien immobilier pour pouvoir obtenir une bourse afin de scolariser en français leur enfants », déplore l’élu, qui prévoit que seuls les revenus soient pris en compte. 

Valérie Pécresse est également favorable aux tarifs différenciés (moins élevés pour les Français que pour les étrangers), tout comme Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) qui veut ainsi « augmenter le nombre de bénéficiaires de bourse parmi les enfants français ». Ou encore Eric Zemmour : « que les Américains aient la possibilité de mettre leurs enfants dans une école française, ça se comprend, mais il faut que les Français soient prioritaires et à un tarif préférentiel » estime le député européen Nicolas Bay et porte-parole du candidat de Reconquête! Jérome Rivière, autre porte-parole d’Eric Zemmour, a évoqué dans les médias une attribution des bourses au mérite, mais « ça ne fait pas partie du programme », précise Nicolas Bay.

Fiscalité 

L’harmonisation fiscale est une thème commun à bon nombre de candidat avec, en première ligne, la CSG-CRDS : Emmanuel Macron propose de « réexaminer » le régime mis en place en 2013 sur l’assujettissement des Français de l’étranger à la CSG et la CRDS sur leurs revenus du capital. Il promet de l’exonérer sur les revenus du capital mais seulement pour les Français qui habitent un autre pays de l’Union européenne ou encore la Suisse – pour des raisons d’accords bilatéraux. Même engagement d’Eric Zemmour alors que Valérie Pecresse, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lasalle (Résistons) promettent de supprimer la CSG et la CRDS pour tous les expatriés. « La France n’a pas à s’ingérer dans la fiscalité des Français qui vivent à l’étranger » estime Emmanuel Itier, conseiller Résistons des Français de l’étranger et candidat à la législative.

Jean-Luc Mélenchon compte plutôt instaurer un impôt universel sur les 10% de Français qui reçoivent de « hauts revenus » précise Jean-François Deluchey, conscient que cette mesure est largement critiquée par les Français de l’étranger « alors qu’elle touchera avant tout les entreprises françaises à l’étranger ». Jean Lasalle réfléchit à améliorer les retraites, éventuellement par les retraites complémentaires.

Yannick Jadot plaide pour un prélèvement à la source de tous les revenus de sources françaises, mais veut aussi à taxer les entreprises.

Fiscalité sur le bien immobilier en France 

Dans sa vidéo, Emmanuel Macron promet aux Français de l’étranger propriétaire d’une résidence en France que cette dernière « bénéficiera de certains des avantages fiscaux des résidences principales. » Pas de détails sur cette annonce fiscale qui semblerait s’appliquer uniquement en cas d’un retour d’urgence, dans le cadre du statut de « repli en France » (voir plus bas, aides aux Français de l’étranger). 

Valérie Pécresse veut créer un statut de « résidence d’attache » pour introduire une fiscalité moins lourde sur ce bien immobilier dans l’Hexagone, un 3e statut fiscal entre la résidence principale et celui de résidence secondaire. « Le terme “d’attache” est celui utilisé au Quai d’Orsay pour parler des communes d’attache », explique Ronan Le Gleut. Dans son programme, Valérie Pécresse prévoit « la création d’un droit au crédit pour acquérir un bien immobilier en France ».

Pour Eric Zemmour, c’est une piste de réflexion mais « seulement si l’expatrié n’est pas propriétaire d’un autre bien dans le pays où il réside », précise Nicolas Bay.

Au Rassemblement national, Eric Miné estime que « la résidence en France doit être associée à la résidence principale et en avoir les mêmes avantages fiscaux. » Marine Le Pen promet de « supprimer les impôts sur l’héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes », ce dont pourraient bénéficier les expatriés.

Santé/Assurance maladie :

Emmanuel Macron promet de supprimer « systématiquement le délai de carence pour bénéficier de la prise en charge de l’assurance maladie (…) en cas de crise », précise-t-il dans sa vidéo. 

Un délai de carence que plusieurs candidats veulent supprimer définitivement – Valérie Pécresse, Eric Zemmour ou encore Jean-Luc Mélanchon veulent intégrer la Caisse des Français de l’étranger dans la sécurité sociale et élargir l’accès à la protection universelle maladie (qui remplacera la CMU) aux Français de l’étranger. Suppression permanente également pour Marine Le Pen. « C’est injuste, estime Eric Miné, les Français de l’étranger ont moins de droit qu’un clandestin qui touche l’Aide médicale d’État (AME) ».

Yannick Jadot propose une couverture universelle pour les Français de l’étranger les plus démunis, « qui ne peuvent pas bénéficier d’une couverture santé par la Caisse des Français de l’étranger, sur le modèle de la CMU ».

Retraite

EELV veut changer le mode de calcul du salaire annuel moyen : « au lieu de prendre en compte les 25 meilleures années (65% des annuités qu’on est censé avoir travaillé en France ) qu’on prenne plutôt le 65% des meilleures années travaillées en France « car les années travaillées en France sont souvent les plus mauvaises – stages, début de carrière.. » estime Mélanie Vogel qui, comme d’autres candidats, veut supprimer l’obligation d’avoir cotisé 15 ans. Une révision du mode de calcul des retraites proposée également par les Insoumis, qui propose un minimum vieillesse qui sera appliqué aux Français de l’Étranger.

Jean Lassalle réfléchit à améliorer les retraites des Français établis hors de France, « peut-être par le biais des retraites complémentaires », estime Emmanuel Itier.

Mais outre le mode de calculs de la retraite, notamment des années travaillées en France souvent les moins bonnes car début de carrière, les candidats semblent conscients du casse-tête administratif que représente l’obtention du certificat de vie. 

Pour Les Républicains, il est urgent de remettre les consulats dans la boucle. Avant de stopper le versement des pensions, la caisse de retraite doit pouvoir s’adresser au Consulat pour qu’il recherche la preuve d’existence de la personne. Que les certificats de vie soit obtenu auprès du Consulat avant de stopper les versement. Laisser le choix de se tourner vers son consulat plutôt que la municipalité de la ville de résidence.

Les Insoumis parlent d’une certificat de vie par visioconférence en instaurant également des guichets régionaux des caisses de retraite partout dans le monde. Face aux critiques sur les questions de sécurité numérique, Jean-François Deluchey dit « préférer qu’un ou deux cas passent au travers du filtre de sécurité » si, en contrepartie, plus aucun retraité ne reçoit sa retraite en retard. « C’est le prix à payer, c’est un choix de société », précise le conseiller au Brésil.

Reconquête! souhaite simplifier le versement en rendant automatique la transmission du certificat de vie. Mais cette mesure n’est envisagée que pour les Français de l’Union européenne, plus difficile à mettre en place pour le moment ailleurs. 

Emmanuel Macron, qui se dit « conscient qu’une simplification des démarche est très attendue », veut « généraliser la dématérialisation du renouvellement des titres d’identité, du dépôt de procuration et de l’établissement des certificats de vie partout où cela est possible ». Une dématérialisation qui pose le problème de l’identité numérique, souligne Eric Miné du RN, pour qui, « dans tous les cas, les consulats doivent rester maîtres de ces démarches administratives ». Nicolas Dupont-Aignan est le seul candidat qui parle de supprimer le certificat de vie, comme d’autres démarches administratives, mais semble l’inscrire dans le cadre d’un plus grand nombre de « services accessibles par Internet ».

Dans son programme, Emmanuel Macron évoque également la mise en place d’un « répertoire de gestion des carrière unique (RGCU), un outil “inter-régimes ayant vocation à rassembler l’ensemble des données relatives à la carrière de chaque assuré social » pour faciliter le calcul de la pension de retraite.

Aide aux Français en cas de crise majeure 

Valérie Pecresse veut créer un « fonds de soutien », Nicolas Dupont Aignan un « dispositif permanent d’aide aux victimes piloté par la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire ». EELV un « fonds de solidarité » 

Emmanuel Macron prévoit « un grand plan de secours », 20 millions d’euros consacrés l’urgence médicale avec la mise à disposition d’un avion de rapatriement sanitaire vers la France. Il annonce la création d’un « statut de résidence de repli en France » pour permettre aux Français de l’étranger de revenir au pays à tout moment. 

Au Rassemblement national, « l’urgence c’est d’aider les petites entreprises détenues par des Français à l’étranger ou qui participent au rayonnement français » précise Eric Miné. 

Les Ecologistes veulent eux pérenniser les aides versées jusque’à présent qu’en cas d’urgence, un sytème qui serait financé par les recette fiscales « vertes » de l’Etat et adapté au niveau de vie du lieu de résidence, sous conditions de ressources.

Yannick Jadot vise également à lutter contre la pauvreté des jeunes avec la mise en place d’un revenu versé automatiquement « pour que personne ne vive avec moins 920 euros/mois, sans contrepartie », y compris à l’étranger, précise Mélanie Vogel. Avec une sécurité sociale universelle 

Améliorer les services consulaires 

Comme à toutes les élections, c’est la priorité des candidats qui promettent plus de moyens. Les adversaires du président sortant parlent tous de dégradation de ces services ces cinq dernières année, « à l’image des services publics en général » selon Eric Zemmour, Marine Le Pen ou encore Anne Hidalgo. Valérie Pécresse veut multiplier le nombre de consuls honoraires de nationalité française, Jean-Luc Mélenchon veut rétablir ces services en augmentant le nombre d’agents en charge de l’accueil.

Améliorer l’accès aux services publics en général 

Jean-Luc Mélenchon veut créer un guichet unique « Citoyenneté, Protection Sociale et Retraite » pour tous ceux qui habitent à l’étranger. Emmanuel Macron s’engage à fonder un nouveau service, France Service Français de l’étranger, « qui devrait permettre de joindre l’ensemble des services publics 7j/7, 24h/24 ». Dans son programme, le président sortant promet 5 milliards d’euros pour « moderniser l’administration et pour la dématérialisation des démarches. »

Eric Zemmour pense plutôt au retour en France et compte créer « un guichet unique » au sein d’un ministère chargé de regrouper toutes les démarches administratives au même endroit.

Représentation des Français de l’étranger 

Là encore, tous les candidats promettent d’agir pour une meilleure représentation des Français de l’étranger. Jean-Luc Mélenchon parle d’une assemblée pas uniquement consultative pour que les Français de l’étranger « décident de leur destin » dans le cadre de son projet de 6e République.

Yannick Jadot veut voir évoluer l’Assemblée des Français de l’étranger en un « Conseil régional des Français de l’étranger » muni d’un budget autonome.

Emmanuel Macron souhaite redéfinir le rôle des élus consulaires « en leur donnant plus de prérogatives » et compte dresser un bilan général du système en place » – AFE et élus consulaires.

Article rédigé avec Leïla Lamnaouer.

Pourquoi dit-on DMV pour parler de la région de Washington ?

« Good morning in the DMV », lance le présentateur de la radio locale WASH-FM. Pour ceux qui habitent Washington, on comprend vite que l’on ne parle pas du Department of Motorized Vehicles.
Dans la capitale, on emploie l’expression DMV pour parler de la région de Washington, aux côtés de « WMA », pour Washington Metropolitan Area ou encore Greater Washington. Les initiales tombent sous le sens : « D » pour Washington DC, « M » pour le Maryland et « V » pour la Virginie.

Le rap à l’origine

Cette expression date maintenant d’une vingtaine d’années, promue par un groupe local de rappeurs, comme l’explique Sidney Thomas, journaliste et auteur du livre Diamonds In The Raw. Celui-ci plonge le lecteur dans la scène rap de la capitale et explique la naissance de la fameuse expression.
« Il y a trois théories sur l’origine de DMV », explique l’auteur local. Le rappeur « 20 Bello affirme avoir créée l’expression ». Il avait fondé en 2002 un site web nommé www.dmvundaground.com, qui n’existe plus aujourd’hui.
Mais il n’est pas le seul à clamer la paternité de l’acronyme.

« Un promoteur local de hip-hop appelé ‘Dre All Day in the Paint’ affirme l’avoir rendue populaire en 1995, et que des DJ de stations de radio locales l’ont reprise par la suite », raconte Sidney Thomas. Selon le journaliste, « sa version est probable, car il y avait une émission de télévision où des rappeurs locaux jouaient et où Dre disait souvent ‘DMV’. » 

La dernière théorie : un groupe de rap appelé Target Squad aurait lancé l’expression. « Ils ont publié un ‘DMV Mixtape’ avant que le terme ne soit connu hors du monde du rap de DC », souligne-t-il. Dans un article daté du 30 juillet 2010, le Washington Post dit que DMV « pourrait mettre la région de Washington sur la carte des surnoms régionaux ». Mais le journaliste du Post, Paul Farhi, reconnaît que l’origine est floue. Il souligne que le terme vient de la scène musicale, et penche vers l’explication du rappeur Dre.  

Popularisé par la gentrification

Pour Sidney Thomas, une chose est sûre : « le terme vient certainement de la communauté hip-hop de DC. Les stations de radio locales l’ont écouté, puis la première diffusion nationale a eu lieu sur ESPN lorsque Stuart Scott (un célèbre présentateur sportif, ndr) a commencé à le dire sur SportsCenter ».

En 2012, la plus célèbre des rappeuses Nicki Minaj utilise le surnom de la capitale dans sa chanson Beez In The Trap – « It’s that New Orleans, it’s LA or The Bay, It’s New York, Philly, And the whole DMV » – marquant ainsi son heure de gloire à l’échelle nationale.

Mais de quel espace géographique parle-t-on ? Interviewé par le Washingtonian en 2015, 20 Bello a expliqué que selon sa définition, le « M » et le « V » représentent l’ensemble des deux États alors que Dre limite son DMV à l’autoroute I-95 au nord de Baltimore et au sud de Richmond et même de Norfolk.  
L’expression, initialement très présente dans la communauté noire faisant face à une gentrification de la ville, est maintenant utilisée par tous les Washingtonians.

Une première version de cette Question Bête a été postée le 14 mai 2019.

Tatyana Franck : «J’ai préféré monter dans la locomotive plutôt que le dernier wagon»

« Je suis enthousiaste. On a enlevé les masques il y a quelques jours. On a l’impression qu’un renouveau s’opère à New York. Le timing est idéal », raconte Tatyana Frank dans son nouveau bureau au 8e étage du French Institute Alliance Française (FIAF). À 37 ans, la Franco-Belgo-Suissesse a pris, début mars, la direction de l’institution de la 60e rue. Elle remplace Marie-Monique Steckel, qui a décidé de partir vers de nouvelles aventures après dix-sept années de transformations importantes apportées à la programmation et au bâtiment du plus grand centre culturel et éducatif d’Amérique du Nord. Jamais le FIAF n’avait eu de dirigeant aussi jeune en presque 120 ans d’existence.

Avec ce poste, Tatyana Franck ouvre un chapitre américain dans une vie déjà bien remplie. Depuis 2015, elle dirigeait le musée de la photographie de Lausanne, Photo Elysée (anciennement Musée de l’Élysée), véritable référence dans le monde de l’image figée. Sa présidence a été marquée par l’enrichissement des collections du musée, l’ouverture à de nouveaux publics et la construction d’un nouveau bâtiment pour l’abriter au sein de Plateforme 10, le projet de quartier culturel de Lausanne.

Ancienne skieuse de haut niveau

Son départ pour New York avant l’inauguration du nouvel espace, en juin, a fait parler le landerneau culturel vaudois, mais Tatyana Franck assume son choix. « J’ai eu l’opportunité de mener ce projet de création de musée de A à Z. J’aurais pu rester deux-trois années de plus et récolter les lauriers de cette construction, mais je suis quelqu’un qui aime bâtir, entreprendre, conduire des projets. J’avais atteint les objectifs que je m’étais fixés en arrivant il y a sept ans, avec des résultats concrets, observe-t-elle. Dans la vie, soit on saisit les opportunités qui nous sont offertes, soit on laisse passer le train. J’ai préféré monter dans la locomotive plutôt que le dernier wagon. »

Dans le genre train, elle est plutôt TGV. Après avoir fait une école de cirque (l’Académie Fratellini) à Paris entre 8 et 12 ans, elle s’est lancée dans les compétitions de ski, s’entraînant à Val d’Isère sous la houlette de l’ex-champion olympique Patrice Bianchi. Elle a participé à plusieurs championnats de France, d’Europe et du monde en catégories « minime » et « benjamin » (12-15 ans) et reçu des mains du maire de Paris, Bertrand Delanoë, le prix de meilleur skieur d’Île-de-France en 1996. « Je ne voulais pas devenir pro, précise-t-elle. C’était particulier car je ne faisais pas Sports-Études. J’habitais à Paris et j’allais tous les week-ends m’entraîner à Val d’Isère et participer aux championnats. »

Nièce d’Henri Cartier-Bresson

Une blessure aux ligaments l’éloigne de la compétition, mais n’entame pas son mental ni sa passion pour le ski, qu’elle continue de pratiquer. « Le sport m’a enseigné la discipline personnelle, la volonté d’aller plus loin et de me battre contre les éléments. Et puis, il y a l’esprit d’équipe, très important pour moi. J’ai un style de management très participatif. »

En 2007, avant d’être recrutée au Musée de l’Élysée à Lausanne, elle dirige les Archives Claude Picasso, fils de Pablo Picasso et de la peintre Françoise Gilot, gérant un fonds de plusieurs milliers de photographies. La photo est une affaire de famille. Son père, Eric, possède une galerie à Londres et sa tante n’est autre que la Martine Franck, photographe de Magnum Photos connue pour ses portraits. Elle fut l’amie de Robert Doisneau et l’épouse d’Henri Cartier-Bresson. Ce dernier « était un membre de ma famille comme un autre, mais c’est sûr que les conversations étaient très stimulantes. J’ai baigné de par mon enfance dans un environnement culturel, entourée d’artistes, de directeurs d’institutions, de personnalités qui m’ont modelée et inspirée. Très jeune, j’ai développé une culture du regard ».

De nouvelles ambitions pour le FIAF

New York et le FIAF ne sont pas des terres inconnues pour Tatyana Frank. Elle est venue dans le cadre de ses fonctions antérieures, notamment pour recevoir un Lucie Award, les Oscars de la photo, pour récompenser le Musée de l’Élysée au Carnegie Hall. Elle a aussi effectué un MBA de Columbia entre la Grosse Pomme, Hong Kong et Londres entre 2014 et 2016. « Je faisais le voyage une semaine par mois, indique-t-elle. Quand on est venu me chercher pour le FIAF, je me suis dit que c’était un beau défi. Pouvoir ainsi élargir mon champ d’action et gérer une institution dont la mission est à la fois la promotion de la culture au sens large et de l’éducation me tient particulièrement à cœur. »

La nouvelle patronne est peu bavarde sur les projets qu’elle aimerait lancer. Elle mentionne la création de festivals, le développement de la programmation de la galerie du FIAF et l’ouverture à la francophonie. Une grande partie de son travail sera consacrée à la levée de fonds, nerf de la guerre pour cet établissement américain de droit privé, dont les programmes culturels et éducatifs dépendent des recettes des événements et des cours de langue, des donations, de la location d’espaces et du gala annuel. L’an dernier, ce dernier a permis de récolter 1,6 million de dollars. Un record bienvenu pour le FIAF qui a dû, comme le reste des acteurs culturels, suspendre ses événements en présentiel pendant la crise sanitaire et trouver des sources alternatives de financement.

Dans l’immédiat, Tatyana Franck prend ses marques. « Je m’inscris dans la continuité, dit-elle. Je suis admirative du travail de Marie-Monique Steckel qui a réussi à faire du FIAF une institution internationalement reconnue et d’une qualité remarquable. J’aimerais poursuivre son travail et aller encore plus loin dans l’ambition qu’on a pour cette institution. »

Crédit photo ©Argenis Apolinario

ESCP, campus londonien : l’expérience d’une vraie pluralité de cultures et d’opportunités

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[Article partenaire] La ville de Londres vit sans aucun doute dans notre imaginaire collectif comme une source d’émotions, d’expériences et d’inspiration sans fin. Mais, si les images dans nos têtes sont encore quelque peu liées aux traditionnels bus rouges et aux anecdotes de la famille royale, le Londres d’aujourd’hui est tourné vers l’avenir.

En 2021, Londres a été couronnée, pour la troisième année consécutive, ville la plus appréciée des étudiants dans le monde. Elle a également été désignée comme la meilleure ville où travailler – et la destination touristique la plus appréciée. Un mythe, celui de la capitale britannique, capable de se réécrire en permanence, tenant sa propre histoire par la main sans être ralentie par elle.

C’est précisément dans ce contexte très dynamique et innovant, choisi par un demi-million d’étudiants étrangers chaque année, que le Campus ESCP Londres a trouvé son parfait écosystème.

La ville

Selon Klara Crnogorac, étudiante en deuxième année du Bachelor in Management (BSc) à l’ESCP, ce qui est vraiment surprenant à Londres, c’est qu’on n’a jamais le sentiment gênant de ne pas être à sa place, même pas un instant. « Là-bas, je me suis sentie vivante et importante, un état d’esprit incroyable. Rien qu’en me promenant dans la ville, j’ai littéralement ressenti la beauté d’étudier à l’étranger et de vivre dans une grande ville », nous a-t-elle confié.

Les étudiants de l’ESCP apprécient particulièrement l’ambiance métropolitaine de Londres et sa diversité inclusive. Ajoutez à ce sentiment de « grandeur gérable » les nombreuses opportunités professionnelles offertes, et vous avez la recette de la destination parfaite pour les jeunes talents. Que vous vous destiniez à une carrière dans le secteur financier ou que vous rêviez de travailler pour une grande marque de luxe ou une entreprise technologique, Londres est assurément votre meilleure rampe de lancement.

Le Campus

Le campus de l’ESCP London est ce que Londres est pour le monde entier : un lieu dynamique, plein de vie et d’opportunités. Il a ouvert ses portes aux étudiants en 2005 après avoir quitté Oxford, où l’école était basée depuis 29 ans. Situé à West Hampstead, dans le nord-ouest de Londres, le campus offre aux étudiants des installations ultramodernes dans un bâtiment victorien traditionnel, à une courte distance en métro des lumières de la ville et du monde des affaires. 

Mais l’ESCP London Campus est bien plus qu’un établissement accueillant et bien équipé. Le campus n’a jamais perdu sa dimension humaine, où l’attention quotidienne de son personnel et de ses professeurs tourne autour du contact et de la communication directe avec les étudiants.

« Comme nous sommes un campus de taille moyenne, nous offrons un nombre élevé d’heures de contact avec les membres du corps enseignant et les tuteurs, ce qui permet aux étudiants d’avoir plus de temps en tête-à-tête avec le personnel enseignant, explique Shirley Lui, responsable des admissions. Nous accordons également une grande importance à la voix des étudiants, notamment en nous engageant auprès des représentants des étudiants via Agora, le syndicat étudiant de l’ESCP. Par ailleurs, nous avons également créé des ateliers supplémentaires d’intérêt général, sur la pleine conscience et la résilience par exemple, pour aider les étudiants à faire face à la pandémie, et même une session sur le bitcoin et les crypto-monnaies. »

Vivre l’expérience ESCP à Londres avec le Bachelor en Management (BSc)

Étudier dans une métropole internationale comme Londres est le rêve de beaucoup ; choisir une institution d’excellence comme l’ESCP Business School, c’est investir dans son avenir

Le Bachelor in Management (BSc) offre cette possibilité extraordinaire ainsi que le choix de deux autres campus européens au cours du programme de trois ans. Aussi, pour saisir efficacement toutes les opportunités, le campus de Londres met en place de nombreuses ressources : l’équipe de recrutement et d’admission organise des webinaires et des événements d’orientation ; des praticiens de santé et bien-être apportent leur soutien sur place ; l’équipe des événements aide les élèves à s’impliquer et à se faire de nouveaux amis. 

Tout est conçu pour que l’arrivée à Londres se passe le mieux possible. Et tout ceci, sans barrières linguistiques à surmonter car tout le monde parle anglais !

« Une mauvaise journée à Londres est toujours meilleure qu’une bonne journée n’importe où ailleurs » dit un célèbre adage. À l’ESCP London Campus, nous ne pouvons qu’être d’accord. Venez vivre cette expérience avec nous, nous vous attendons !

Vivre à Londres et dans deux autres grandes villes européennes pour vos études à l’ESCP Business School vous tente ? Venez nous rendre visite lors de notre prochaine journée portes ouvertes le samedi 2 avril 2022 !  

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Législatives 2022 : les Français de l’étranger pourront voter par internet

2022 n’est pas 2017 : les Français de l’étranger pourront voter en ligne aux élections législatives cette année – et uniquement pour ce scrutin. La validation, annoncée lors de la dernière Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) à Paris, a été officialisée ce jeudi 24 mars, confirment plusieurs élus dont Olivier Piton, membre de la commission sécurité de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Le décret devrait être publié dans les prochains jours.

Comment voter en ligne ?

Pour voter par Internet aux législatives, il faut être inscrit sur la liste électorale consulaire avant le vendredi 29 avril – inscription soit par internet via service-public.fr, soit en personne au consulat. Il faut avoir indiqué une adresse électronique et un numéro de téléphone valides afin de recevoir un identifiant (par email) et un mot de passe (par SMS), propres à chaque électeur. L’identifiant et le mot de passe seront différents pour les 1er et 2nd tours.

Il est conseillé de vérifier la mise à jour des informations personnelles – adresses mails et téléphones – sur service-public.fr ou en contactant le consulat du lieu de résidence.

Quand voter par internet ?

Le vote par Internet n’aura pas lieu aux mêmes dates que celui à l’urne (les samedis 4 et 18 juin) :

  • 1er tour des législatives par internet : entre le vendredi 27 mai 2022 à midi (heure de Paris) et le mercredi 1er juin à midi (heure de Paris)
  • 2nd tour par internet : entre le vendredi 10 juin à midi (heure de Paris) et le mercredi 15 juin à midi (heure de Paris).

Deux tests grandeur nature

Il y a 5 ans, le projet de vote par internet avait été abandonné en raison de « menace extrêmement élevée de cyberattaques », indiquait alors le ministère des Affaires étrangères. Cette fois-ci, les deux tests grandeur nature, réalisés en septembre 2001 et en janvier 2022 avec l’aide d’électeurs volontaires enregistrés dans le monde entier, semblent avoir été concluants. Ils ont été contrôlés par le bureau du vote électronique (BVE).

Le vote par internet ne sera, en revanche, toujours pas autorisé cette année pour le scrutin présidentiel (les samedis 9 et 23 avril aux États-Unis). Le point sur les modalités de vote ici.