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Tatyana Franck : «J’ai préféré monter dans la locomotive plutôt que le dernier wagon»

« Je suis enthousiaste. On a enlevé les masques il y a quelques jours. On a l’impression qu’un renouveau s’opère à New York. Le timing est idéal », raconte Tatyana Frank dans son nouveau bureau au 8e étage du French Institute Alliance Française (FIAF). À 37 ans, la Franco-Belgo-Suissesse a pris, début mars, la direction de l’institution de la 60e rue. Elle remplace Marie-Monique Steckel, qui a décidé de partir vers de nouvelles aventures après dix-sept années de transformations importantes apportées à la programmation et au bâtiment du plus grand centre culturel et éducatif d’Amérique du Nord. Jamais le FIAF n’avait eu de dirigeant aussi jeune en presque 120 ans d’existence.

Avec ce poste, Tatyana Franck ouvre un chapitre américain dans une vie déjà bien remplie. Depuis 2015, elle dirigeait le musée de la photographie de Lausanne, Photo Elysée (anciennement Musée de l’Élysée), véritable référence dans le monde de l’image figée. Sa présidence a été marquée par l’enrichissement des collections du musée, l’ouverture à de nouveaux publics et la construction d’un nouveau bâtiment pour l’abriter au sein de Plateforme 10, le projet de quartier culturel de Lausanne.

Ancienne skieuse de haut niveau

Son départ pour New York avant l’inauguration du nouvel espace, en juin, a fait parler le landerneau culturel vaudois, mais Tatyana Franck assume son choix. « J’ai eu l’opportunité de mener ce projet de création de musée de A à Z. J’aurais pu rester deux-trois années de plus et récolter les lauriers de cette construction, mais je suis quelqu’un qui aime bâtir, entreprendre, conduire des projets. J’avais atteint les objectifs que je m’étais fixés en arrivant il y a sept ans, avec des résultats concrets, observe-t-elle. Dans la vie, soit on saisit les opportunités qui nous sont offertes, soit on laisse passer le train. J’ai préféré monter dans la locomotive plutôt que le dernier wagon. »

Dans le genre train, elle est plutôt TGV. Après avoir fait une école de cirque (l’Académie Fratellini) à Paris entre 8 et 12 ans, elle s’est lancée dans les compétitions de ski, s’entraînant à Val d’Isère sous la houlette de l’ex-champion olympique Patrice Bianchi. Elle a participé à plusieurs championnats de France, d’Europe et du monde en catégories « minime » et « benjamin » (12-15 ans) et reçu des mains du maire de Paris, Bertrand Delanoë, le prix de meilleur skieur d’Île-de-France en 1996. « Je ne voulais pas devenir pro, précise-t-elle. C’était particulier car je ne faisais pas Sports-Études. J’habitais à Paris et j’allais tous les week-ends m’entraîner à Val d’Isère et participer aux championnats. »

Nièce d’Henri Cartier-Bresson

Une blessure aux ligaments l’éloigne de la compétition, mais n’entame pas son mental ni sa passion pour le ski, qu’elle continue de pratiquer. « Le sport m’a enseigné la discipline personnelle, la volonté d’aller plus loin et de me battre contre les éléments. Et puis, il y a l’esprit d’équipe, très important pour moi. J’ai un style de management très participatif. »

En 2007, avant d’être recrutée au Musée de l’Élysée à Lausanne, elle dirige les Archives Claude Picasso, fils de Pablo Picasso et de la peintre Françoise Gilot, gérant un fonds de plusieurs milliers de photographies. La photo est une affaire de famille. Son père, Eric, possède une galerie à Londres et sa tante n’est autre que la Martine Franck, photographe de Magnum Photos connue pour ses portraits. Elle fut l’amie de Robert Doisneau et l’épouse d’Henri Cartier-Bresson. Ce dernier « était un membre de ma famille comme un autre, mais c’est sûr que les conversations étaient très stimulantes. J’ai baigné de par mon enfance dans un environnement culturel, entourée d’artistes, de directeurs d’institutions, de personnalités qui m’ont modelée et inspirée. Très jeune, j’ai développé une culture du regard ».

De nouvelles ambitions pour le FIAF

New York et le FIAF ne sont pas des terres inconnues pour Tatyana Frank. Elle est venue dans le cadre de ses fonctions antérieures, notamment pour recevoir un Lucie Award, les Oscars de la photo, pour récompenser le Musée de l’Élysée au Carnegie Hall. Elle a aussi effectué un MBA de Columbia entre la Grosse Pomme, Hong Kong et Londres entre 2014 et 2016. « Je faisais le voyage une semaine par mois, indique-t-elle. Quand on est venu me chercher pour le FIAF, je me suis dit que c’était un beau défi. Pouvoir ainsi élargir mon champ d’action et gérer une institution dont la mission est à la fois la promotion de la culture au sens large et de l’éducation me tient particulièrement à cœur. »

La nouvelle patronne est peu bavarde sur les projets qu’elle aimerait lancer. Elle mentionne la création de festivals, le développement de la programmation de la galerie du FIAF et l’ouverture à la francophonie. Une grande partie de son travail sera consacrée à la levée de fonds, nerf de la guerre pour cet établissement américain de droit privé, dont les programmes culturels et éducatifs dépendent des recettes des événements et des cours de langue, des donations, de la location d’espaces et du gala annuel. L’an dernier, ce dernier a permis de récolter 1,6 million de dollars. Un record bienvenu pour le FIAF qui a dû, comme le reste des acteurs culturels, suspendre ses événements en présentiel pendant la crise sanitaire et trouver des sources alternatives de financement.

Dans l’immédiat, Tatyana Franck prend ses marques. « Je m’inscris dans la continuité, dit-elle. Je suis admirative du travail de Marie-Monique Steckel qui a réussi à faire du FIAF une institution internationalement reconnue et d’une qualité remarquable. J’aimerais poursuivre son travail et aller encore plus loin dans l’ambition qu’on a pour cette institution. »

Crédit photo ©Argenis Apolinario

ESCP, campus londonien : l’expérience d’une vraie pluralité de cultures et d’opportunités

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[Article partenaire] La ville de Londres vit sans aucun doute dans notre imaginaire collectif comme une source d’émotions, d’expériences et d’inspiration sans fin. Mais, si les images dans nos têtes sont encore quelque peu liées aux traditionnels bus rouges et aux anecdotes de la famille royale, le Londres d’aujourd’hui est tourné vers l’avenir.

En 2021, Londres a été couronnée, pour la troisième année consécutive, ville la plus appréciée des étudiants dans le monde. Elle a également été désignée comme la meilleure ville où travailler – et la destination touristique la plus appréciée. Un mythe, celui de la capitale britannique, capable de se réécrire en permanence, tenant sa propre histoire par la main sans être ralentie par elle.

C’est précisément dans ce contexte très dynamique et innovant, choisi par un demi-million d’étudiants étrangers chaque année, que le Campus ESCP Londres a trouvé son parfait écosystème.

La ville

Selon Klara Crnogorac, étudiante en deuxième année du Bachelor in Management (BSc) à l’ESCP, ce qui est vraiment surprenant à Londres, c’est qu’on n’a jamais le sentiment gênant de ne pas être à sa place, même pas un instant. « Là-bas, je me suis sentie vivante et importante, un état d’esprit incroyable. Rien qu’en me promenant dans la ville, j’ai littéralement ressenti la beauté d’étudier à l’étranger et de vivre dans une grande ville », nous a-t-elle confié.

Les étudiants de l’ESCP apprécient particulièrement l’ambiance métropolitaine de Londres et sa diversité inclusive. Ajoutez à ce sentiment de « grandeur gérable » les nombreuses opportunités professionnelles offertes, et vous avez la recette de la destination parfaite pour les jeunes talents. Que vous vous destiniez à une carrière dans le secteur financier ou que vous rêviez de travailler pour une grande marque de luxe ou une entreprise technologique, Londres est assurément votre meilleure rampe de lancement.

Le Campus

Le campus de l’ESCP London est ce que Londres est pour le monde entier : un lieu dynamique, plein de vie et d’opportunités. Il a ouvert ses portes aux étudiants en 2005 après avoir quitté Oxford, où l’école était basée depuis 29 ans. Situé à West Hampstead, dans le nord-ouest de Londres, le campus offre aux étudiants des installations ultramodernes dans un bâtiment victorien traditionnel, à une courte distance en métro des lumières de la ville et du monde des affaires. 

Mais l’ESCP London Campus est bien plus qu’un établissement accueillant et bien équipé. Le campus n’a jamais perdu sa dimension humaine, où l’attention quotidienne de son personnel et de ses professeurs tourne autour du contact et de la communication directe avec les étudiants.

« Comme nous sommes un campus de taille moyenne, nous offrons un nombre élevé d’heures de contact avec les membres du corps enseignant et les tuteurs, ce qui permet aux étudiants d’avoir plus de temps en tête-à-tête avec le personnel enseignant, explique Shirley Lui, responsable des admissions. Nous accordons également une grande importance à la voix des étudiants, notamment en nous engageant auprès des représentants des étudiants via Agora, le syndicat étudiant de l’ESCP. Par ailleurs, nous avons également créé des ateliers supplémentaires d’intérêt général, sur la pleine conscience et la résilience par exemple, pour aider les étudiants à faire face à la pandémie, et même une session sur le bitcoin et les crypto-monnaies. »

Vivre l’expérience ESCP à Londres avec le Bachelor en Management (BSc)

Étudier dans une métropole internationale comme Londres est le rêve de beaucoup ; choisir une institution d’excellence comme l’ESCP Business School, c’est investir dans son avenir

Le Bachelor in Management (BSc) offre cette possibilité extraordinaire ainsi que le choix de deux autres campus européens au cours du programme de trois ans. Aussi, pour saisir efficacement toutes les opportunités, le campus de Londres met en place de nombreuses ressources : l’équipe de recrutement et d’admission organise des webinaires et des événements d’orientation ; des praticiens de santé et bien-être apportent leur soutien sur place ; l’équipe des événements aide les élèves à s’impliquer et à se faire de nouveaux amis. 

Tout est conçu pour que l’arrivée à Londres se passe le mieux possible. Et tout ceci, sans barrières linguistiques à surmonter car tout le monde parle anglais !

« Une mauvaise journée à Londres est toujours meilleure qu’une bonne journée n’importe où ailleurs » dit un célèbre adage. À l’ESCP London Campus, nous ne pouvons qu’être d’accord. Venez vivre cette expérience avec nous, nous vous attendons !

Vivre à Londres et dans deux autres grandes villes européennes pour vos études à l’ESCP Business School vous tente ? Venez nous rendre visite lors de notre prochaine journée portes ouvertes le samedi 2 avril 2022 !  

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Législatives 2022 : les Français de l’étranger pourront voter par internet

2022 n’est pas 2017 : les Français de l’étranger pourront voter en ligne aux élections législatives cette année – et uniquement pour ce scrutin. La validation, annoncée lors de la dernière Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) à Paris, a été officialisée ce jeudi 24 mars, confirment plusieurs élus dont Olivier Piton, membre de la commission sécurité de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Le décret devrait être publié dans les prochains jours.

Comment voter en ligne ?

Pour voter par Internet aux législatives, il faut être inscrit sur la liste électorale consulaire avant le vendredi 29 avril – inscription soit par internet via service-public.fr, soit en personne au consulat. Il faut avoir indiqué une adresse électronique et un numéro de téléphone valides afin de recevoir un identifiant (par email) et un mot de passe (par SMS), propres à chaque électeur. L’identifiant et le mot de passe seront différents pour les 1er et 2nd tours.

Il est conseillé de vérifier la mise à jour des informations personnelles – adresses mails et téléphones – sur service-public.fr ou en contactant le consulat du lieu de résidence.

Quand voter par internet ?

Le vote par Internet n’aura pas lieu aux mêmes dates que celui à l’urne (les samedis 4 et 18 juin) :

  • 1er tour des législatives par internet : entre le vendredi 27 mai 2022 à midi (heure de Paris) et le mercredi 1er juin à midi (heure de Paris)
  • 2nd tour par internet : entre le vendredi 10 juin à midi (heure de Paris) et le mercredi 15 juin à midi (heure de Paris).

Deux tests grandeur nature

Il y a 5 ans, le projet de vote par internet avait été abandonné en raison de « menace extrêmement élevée de cyberattaques », indiquait alors le ministère des Affaires étrangères. Cette fois-ci, les deux tests grandeur nature, réalisés en septembre 2001 et en janvier 2022 avec l’aide d’électeurs volontaires enregistrés dans le monde entier, semblent avoir été concluants. Ils ont été contrôlés par le bureau du vote électronique (BVE).

Le vote par internet ne sera, en revanche, toujours pas autorisé cette année pour le scrutin présidentiel (les samedis 9 et 23 avril aux États-Unis). Le point sur les modalités de vote ici.

Modulogie, le design français de cuisines sur-mesure à San Francisco

Les lignes sont épurées et élégantes, les volumes sont harmonieux. Nous sommes sur Harrison street, une artère fréquentée de SoMa, et une fois que l’on pousse la porte du numéro, on se retrouve instantanément bercé par la sérénité d’un studio baigné de lumière. Depuis janvier 2022, Emmanuelle Rigaux y a installé Modulogie, son entreprise de conception de cuisines, qu’elle a lancée avec son mari Arnaud Silvarelli. Elle reçoit dans une cuisine sobre, dont les éléments en bois clair contrastent avec le noir de l’îlot central. Une grande table de salle à manger attend les prochains convives.

Formation aux Beaux-Arts de Toulon

C’est dans cet espace qu’Emmanuelle Rigaux conçoit des cuisines sur mesure, tandis que son mari se charge de la pose et des aspects techniques de l’installation. « La réalisation d’une cuisine demande en général quatre à six mois. Après une première consultation par téléphone, je me rends chez le client pour comprendre leur environnement, prendre les cotes pour les meubles, le plan de travail, les luminaires, les appareils électro-ménagers. Je propose ensuite un design en 3D que l’on affine selon les besoins spécifiques de chacun », explique Emmanuelle Rigaux.

Formée aux Beaux-Arts à Toulon, Emmanuelle Rigaux a choisi le design de cuisines qui allie à la fois un côté technique et une bonne compréhension des habitudes quotidiennes de ses client, pour créer un espace beau et fonctionnel.« Au final, la création d’une cuisine, c’est comme un cocktail : on mélange des idées et des besoins dans un shaker, et on invente un design unique et personnalisé. »

Modulogie définit son style comme « européen, minimaliste et chic » : le mobilier est fabriqué en Europe, l’électro-ménager est fourni par Miele, les plans de travail sont fabriqués par la référence espagnole dans le domaine, Cosentino. « Nous utilisons également des matières ou des objets innovants, comme le Fénix, qui est un mélaminé qui dure, alliant un touché très doux et un fini satiné, traité anti-traces et anti-griffures. Dans cette cuisine d’exposition, nous avons intégré un appareil très prisé par la clientèle américaine : un distributeur automatique qui sert le vin à sa température idéale. »

Mieux contrôler les approvisionnements

Installés depuis 2018 dans la région de San Francisco, Emmanuelle Rigaux et Arnaud Silvarelli rêvaient des États-Unis depuis un moment. En France, ils avaient déjà créé une entreprise spécialisée dans la création et la pose de cuisines. L’obtention de la carte verte à la loterie leur a permis de se lancer dans cette aventure américaine. « J’ai d’abord fait mes armes chez Baubox, une entreprise allemande. J’ai beaucoup appris sur les différences entre les attentes des clients français et américains, en particulier, le fait que le design l’emporte sur la fonctionnalité pour ces derniers. » Elle rejoint ensuite le cuisiniste allemande Poggen Pohl, pendant quelques mois, avant que la pandémie ne mette fin à cette expérience et l’encourage à lancer Modulogie.

Le bouche à oreille fonctionne bien, et Modulogie a rapidement constitué sa clientèle. Ses fondateurs n’entendent pas en rester là, et réfléchissent déjà à des projets d’extension. « Nous aimerions montrer nos cuisines en s’appuyant sur un réseau de partenaires déjà implantés dans la région, explique Emmanuelle Rigaux. À long terme, nous réfléchissons à des solutions pour mieux contrôler nos approvisionnements et les délais de livraison, une nécessité que la pandémie a vraiment renforcée. Et pourquoi pas avoir notre propre usine de fabrication ?  »

La FACCSF organise une deuxième édition du French Gastronomy Festival

Devant le succès du premier French Gastronomy Festival en novembre dernier, la French American Chamber of Commerce de San Francisco organise une seconde édition. Les gastronomes et amoureux du savoir-faire culinaire français pourront découvrir de nombreuses spécialités. Parmi les exposants déjà confirmés, on retrouvera Maison Porcella, My French Cuisine, La Cave, Beeopic, Petit Pot, Brioche Pasquier, Goudy’s, Boisset Collection, Fabrique Délices, Frenchery et Artisan Macaron.

Les enfants pourront profiter d’un atelier de face painting et une grande tombola sera organisée. Les heureux gagnants pourront repartir avec des spécialités des exposants du jour, des articles Decathlon, ou encore des billets d’avion offerts par FrenchBee.

Le Festival de la gastronomie se déroulera au Lycée français, le dimanche 3 avril de 10:30am à 4pm.

[Replay] Webinaire avec Valérie Baraban, Consule générale de France à Houston

Mercredi 23 mars, Valérie Baraban, Consule générale de France à Houston, était l’invitée de French Morning pour une heure de discussion et répondre à vos questions sur :

  • La situation de la circonscription après deux années de pandémie
  • Les modalités de vote pour les élections françaises, la présidentielle et la législative
  • L’enseignement du français et les programmes bilingues
  • Les services consulaires et démarches administratives

Retrouvez notre webinaire sur notre page YouTube

Adresses utiles :

  • Le site du consulat ici
  • Article de French Morning sur les élections 2022 ici

Pour rappel, la circonscription consulaire de Houston couvre le Texas, l’Oklahoma, l’Arkansas. Il sert également de poste de rattachement au consulat général de Louisiane.

Exposition : « The Altaï », les chasseurs d’aigles de Claire Thomas, jusqu’au 30 avril

Son amour des chevaux lui vient de son petit village natal du sud du pays de Galles. Sa passion l’a amenée à travailler comme cow-boy dans le Wyoming, aux États-Unis, où elle a commencé à prendre des photos. Claire Thomas est devenue, depuis, photographe, et s’est rendue dans le monde entier, du Ghana au Moyen-Orient, pour témoigner des conflits politiques et militaires ou des crises humanitaires et environnementales.

En octobre 2019, après avoir vécu et travaillé pendant près de trois ans dans le nord de l’Irak pour couvrir la guerre contre Daech, Claire Thomas s’est rendue en Mongolie occidentale où elle a entamé un projet plus personnel et retrouver sa passion des  chevaux. Elle y a rencontré des familles kazakhes des montagnes de l’Altaï, capturant avec son objectif la vie traditionnelle des chasseurs d’aigles, des cavaliers et des éleveurs semi-nomades kazakhs. Plusieurs de ses photos ont été publiées dans le New York Times l’an dernier.

Du 27 mars au 30 avril à New York, la photojournaliste britannique présentera une quarantaine de ces photos de Mongolie lors de sa première exposition en solo, « The Altai: Hunters and Herders of Mongolia ». Le lieu n’a pas été choisi au hasard : le 40e étage du One United Nations Park, avec vue sur le siège des Nations unies et l’East River. Soirée d’ouverture le samedi 26 mars, de 7pm à 9pm. 

Marche pour le climat : les jeunes restent mobilisés

Ce vendredi 25 mars, plusieurs centaines de milliers d’étudiants défileront à travers le monde pour dénoncer l’inaction climatique. Leur mot d’ordre ? #PeopleNotProfit – l’humain et la planète doivent passer avant l’appât du gain. Il s’agira de la 188e grève scolaire pour la militante écologiste Greta Thunberg, qui marchera à Stockholm. C’est de sa première mobilisation devant le parlement suédois en 2018 qu’est né Fridays for Future (FFF), le mouvement international d’étudiants en grève pour le climat. Comme son nom l’indique, l’association organise des rassemblements estudiantins chaque vendredi. Elle appelle également à une mobilisation générale deux fois par an.

Aux Etats-Unis, plus de soixante manifestations sont prévues. A Miami, en Floride, l’Institut Cleo (dirigé par des femmes et dédié à l’éducation et au climat) sera mobilisé dès 1pm devant le Centre gouvernemental Stephen P. Clark (111 Northwest 1st Street). A Austin, au Texas, l’association des des étudiants en lutte contre le changement climatique (Students Fighting Climate Change) marchera du bâtiment principal (UT Tower, 110 Inner Campus Drive) vers le capitole (1100 Congress Avenue) à 5pm.

La jeunesse engagée

Margot, lycéenne franco-belge à New York, a officiellement rejoint les rangs de Fridays for Future en 2021. « J’ai compris après la première grève générale pour le climat du 15 mars 2019 que le changement climatique était un problème d’ampleur sans précédent qu’il fallait résoudre avec des solutions structurelles », explique l’élève de terminale. « J’ai ensuite protesté pendant deux mois devant le siège de l’ONU avec l’activiste Alexandria Villaseñor pour demander des solutions nationales et internationales », poursuit-elle. « La ville de New York a autorisé les élèves à quitter leur établissement pour participer à la manifestation du 20 septembre 2019, et j’ai profité de cette décision pour demander à mon lycée d’excuser officiellement les absents. La moitié de l’effectif total de l’école était présent à la manifestation. J’ai obtenu la même autorisation cette année », se félicite-t-elle, sans pour autant s’avancer sur le nombres de manifestants de vendredi.

« J’ai été un temps membre d’Extinction Rebellion Jeunes, où j’ai fait partie de l’équipe de communication, mais je m’en suis éloignée car il est compliqué de participer à des actions de désobéissance civile sous carte verte », admet-elle. Margot estime que FFF lui correspond mieux, « car il n’y a pas de risque d’arrestation. Leur stratégie de lutte convient à mon statut d’immigration. » La jeune femme intégrera Sciences Po l’an prochain et a déjà prévu de s’engager avec Youth for Climate en France. « J’ai participé à quelques-unes de leurs réunions pendant la pandémie, et leur structure est très démocratique. Les solutions à trouver au changement climatique reposent sur une société plus juste. Nos groupes doivent donc être à l’image de cette société que l’on essaie de réinventer. »

Contre les énergies fossiles

A New York, un premier rendez-vous est donné devant la mairie de Brooklyn à 1:30pm (Brooklyn Borough Hall, 209 Joralemon Street). Le parcours inclut la traversée du pont de Brooklyn jusqu’à Foley Square. La manifestation reprendra à 4pm au City Hall Park (Broadway &, Chambers Streets). FFF demande ce vendredi l’arrêt définitif de la construction du gazoduc de Brooklyn, qui traverse les quartiers noirs de l’arrondissement. L’association exige également que les législateurs de l’Etat adoptent le paquet de lois Climate Can’t Wait ainsi que le Green New Deal for Public Schools Act.

A Los Angeles, en Californie, Youth Climate Strike LA « demandera des comptes aux plus gros pollueurs » à 12:30pm devant l’hôtel de ville (City Hall South Lawn, 200 North Spring Street). L’organisation insiste notamment sur la nécessité pour le fonds de pension des enseignants de l’Etat de Californie (CalSTRS) de se départir des combustibles fossiles.

Pour la justice climatique

A Washington DC, FFF sera devant la Maison-Blanche (Lafayette Square) à 2pm pour rappeler à Joe Biden ses promesses climatiques. Le groupe demande au gouvernement d’investir dans la prochaine génération plutôt que dans les projets de combustibles fossiles, pour « une transition juste et immédiate vers les énergies renouvelables » qui permettrait d’atteindre justice et réparations climatiques.

Enfin, à San Francisco, en Californie, Youth vs. Apocalypse sera en tête du cortège « pour lutter contre tous les systèmes qui perpétuent les déplacements de populations, la violence armée, le racisme et la pollution ». Les participants ont rendez-vous à Embarcadero à 10am. Ils marcheront d’abord jusqu’aux locaux du Service de contrôle de l’immigration et des douanes des Etats-Unis (ICE), demandant à ce qu’il « arrête de cibler les communautés de première ligne » – celles qui subissent les conséquences directes, généralement les pires, du changement climatique (souvent, toujours selon l’organisation, des populations noires ou autochtones). Les manifestants se dirigeront ensuite vers les bureaux de la multinationale BlackRock, qui doit « cesser d’investir dans les prisons et la destruction du climat », dénonçant les liens du plus grand gestionnaire d’actifs au monde avec des entreprises qui favorisent la déforestation et sapent les droits des autochtones.

Les choux à la crème de Barachou : une 2e adresse à Manhattan

Pendant la pandémie, on lui a conseillé de mettre la clé sous la porte, mais Rebecca Tison avait d’autres ambitions. Même si elle reconnaît avoir été à « un fil » de fermer son bébé Barachou, l’enseigne de choux à la crème qu’elle a fondée dans l’Upper West Side quelques mois avant la crise sanitaire, elle a persévéré. Et elle a eu raison. Ce jeudi 24 mars, elle ouvre sa deuxième adresse dans le West Village : un petit local de 8th Avenue doté d’une cuisine et de places assises.

Barachou, c’est avant tout une aventure personnelle. Rebecca Tison a décidé de monter le projet à 28 ans, seule et sans expérience dans la création d’entreprise, après un VIE à BNP Paribas. Le concept : vendre des choux à la crème colorés aux saveurs originales, qui régalent aussi bien les palais que les yeux. Elle a trouvé une partie des fonds nécessaires pour lancer son business, le premier commerce dédié aux cream puffs à New York, via un financement participatif.

Rester ouvert malgré la crise sanitaire

La pandémie a été un coup dur pour l’entrepreneuse. « Je me suis posée pendant deux-trois jours pour me demander comment j’allais faire. Je me souviens d’avoir pleuré dans la cuisine. On commençait tout juste à se faire connaitre, mais on n’était pas super installés. Je travaillais sept jours sur sept, explique-t-elle. Des gens du métier, ou pas, m’ont suggéré d’arrêter. Mais je me suis dit que si je fermais, je ne rouvrirais pas. Je n’avais pas assez d’économies. Si je perdais mon business, je faisais une croix sur mon visa et ceux de mes employés. Je ne pouvais pas laisser tomber mon équipe. Je me suis dit que j’avais quelque chose et que j’allais essayer de m’en servir ».

Elle se retrousse les manches. Une cliente lui demande si elle peut lui livrer un gâteau sur Roosevelt Island. Rebecca Tison poste des messages sur Facebook pour dire qu’elle sera sur place et peut en profiter pour faire d’autres livraisons. « J’ai eu quatre-cinq commandes de plus comme ça ». Elle a poursuivi la démarche le soir, après ses horaires d’ouverture, pendant le reste de la crise. « J’ai fait ça tous les jours en publiant sur les réseaux sociaux dans quels quartiers j’allais passer. J’arrivais parfois à avoir trente commandes !». Lors des Fêtes de 2020, il y avait une file d’attente devant sa pâtisserie d’Amsterdam Avenue.

Des choux et Tirami’chou

Aujourd’hui, Barachou livre ses choux à plusieurs restaurants new-yorkais et propose du catering. Mais la cuisine de l’Upper West Side, petite, ne suffisait plus pour répondre à la demande croissante. D’où l’ouverture d’une deuxième adresse. « On voulait créer de nouvelles choses, des partenariats notamment. Il nous était arrivé de devoir refuser des commandes qui nous prenaient trop de place », explique-t-elle. Elle a jeté son dévolu sur un local au rez-de-chaussée d’un petit immeuble, dont la femme du propriétaire est une cliente de Barachou dans l’Upper West Side.

Comme son aînée, l’adresse du West Village propose une belle sélection de choux à la crème (pistache, meringue au citron, tiramisu, dulce de leche…) Au menu aussi : des gâteaux, dont un intriguant « Tirami’chou » et un Paris-Brest, des viennoiseries et des tartelettes. Seuls les macarons ne sont pas faits sur place. Devant un mur rosé décoré de dessins de choux et d’une Tour Eiffel, un banc et des chaises permettent à douze personnes de s’assoir. Des sièges seront aussi installés en terrasse. L’espace accueillera des ateliers de cuisine.

Trois ans après avoir changé de vie, Rebecca Tison a encore du mal à réaliser. « Je n’arrive pas forcément à me poser pour mesurer le chemin parcouru. J’ai toujours le nez dans le guidon. »

Ludivine Paris ouvre sa première boulangerie-pâtisserie à LA

Dix-huit ans après leur arrivée à Los Angeles, Ludivine et Samuel Bellahsen viennent d’ouvrir leur boulangerie-pâtisserie Ludivine Paris dans le quartier de Rancho Park (proche de Century City). Une boutique à la façade bleue et or, plantée de parasols, juste à quelques blocks du Lycée Français sur West Pico Boulevard, où venir goûter aux bons cannelés et gourmandises françaises.

« Notre histoire est liée à notre rencontre en fac de Droit à Paris, raconte Samuel. À la fin de notre cursus, nous avons voulu tenter l’aventure aux États-Unis, et nous nous sommes retrouvés à Los Angeles, moi au sein du service juridique d’une marque de jeans, mon épouse auprès d’un cabinet d’avocat. »

Cannelé sans rhum

La naissance de leur seconde fille leur fait prendre un nouveau virage. « La cuisine a toujours fait partie de notre quotidien et de nos passions, poursuit Samuel. J’ai grandi avec un papa à la tête d’une maison d’édition spécialiste des ouvrages de cuisine et Ludivine progressait dans sa confection de gâteaux. De fil en aiguille, un nouveau projet de vie nous a tendu les bras et nous nous sommes lancés. »

Pour se différencier, Ludivine a une idée toute trouvée : réinventer la recette du cannelé sans rhum. La recette fait mouche auprès de son entourage, Américains inclus. « Une version qui donnait l’impression de croquer dans une crème brûlée gorgée de vanille », résume Ludivine. Partie quelques mois se former en France chez Alain Ducasse et Lenôtre, l’apprentie-pâtissière revient chargée de nouvelles techniques. « Une façon d’être légitime avant de se lancer véritablement », dit-elle.

Dans les rayons d’Erewhon

De retour à Los Angeles, les choses s’accélèrent. Monsieur Marcel, l’épicerie française culte de The Originals Market, passe commande des cannelés nouvelle génération. Suivront les financiers, vendus par trois dans d’élégants packagings. Les contrats s’enchaînent avec Sofitel, Petrossian avant le coup de poker remporté avec Erewhon, le supermarché du bio ultra tendance à LA. « Je suis arrivé au culot, sans rendez-vous, raconte Samuel, en leur adressant : “Please give me tow minutes of your time, I come in peace with sweets” et cela a pris ! ».

Avec l’envie de démocratiser la pâtisserie française sur le marché américain, le duo français élargit sa palette. La madeleine à la fleur d’oranger et au miel-citron connaît le même succès que les cannelés. Des tartes de saison s’invitent à leur carte traiteur. La crise du Covid convainc le duo de réaliser leur rêve. En septembre 2021, ils ouvrent leur première boutique et laboratoire au 10509 West Pico Boulevard, à quelques pas du Golf de Rancho Park, et proche du Lycée Français.

« Ludivine Paris est un hommage à la France et à Paris, résume Samuel. Une ambassade où nous travaillons de façon artisanale toutes nos créations. » L’adresse où retrouver les classiques cannelés, stars de la maison, et leurs déclinaisons fourrées à l’abricot, la framboise ou au matcha, où redécouvrir les chouquettes de notre enfance, saliver devant un opéra, un éclair au chocolat, commander une tarte caramel pécan ou chocolat. La terrasse ouvre aussi au déjeuner, le cadre parfait pour une salade, un sandwich parisien ou une bonne quiche aux champignons.

La FAACT organise son marché de Pâques francophone à Miami

Après le grand succès du marché de Noël de la communauté francophone, la French American Association of Crafts and Trades (FAACT), la première chambre de métiers et de l’artisanat ayant vu le jour en Floride, organise son marché de Pâques le dimanche 17 avril au Village Green Park de Key Biscayne.

Lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française, tandis que certains s’adonneront à la traditionnelle chasse aux œufs dans leur jardin, d’autres déambuleront parmi les stands de cet événement gratuit qui se déroulera de 9am à 6pm. 

Une trentaine d’entrepreneurs francophones présenteront leurs créations artistiques et culinaires. Bijoux, parfums, tee-shirts et casquettes aux couleurs de Miami, livres et jeux éducatifs 100% made in France garniront ainsi les étals. Bon nombre de pâtisseries, chocolats, ou encore confitures aux noms évocateurs comme « Dream of Florida » aux agrumes, concoctées par Madeleine & Co, allècheront par ailleurs les visiteurs.

Parmi les exposants figurent également une dizaine d’auteurs francophones, dont Anna Alexis Michel qui dédicacera son troisième roman Les palmiers de décompression, ainsi qu’Ève-Alice Roustang, la fille du célèbre psychanalyste François Roustang, récemment installée à Miami, qui vient de consacrer un livre à la romancière Françoise Sagan intitulé Comme dans un roman de Sagan.

Les plus jeunes pourront, quant à eux, laisser libre cours à leur imagination lors d’un atelier de ballons sculptés animé par des artistes locaux. Une quête en faveur de l’Entraide Floridienne, un organisme d’entraide et de solidarité, sera par ailleurs organisée le temps de cet événement familial.

Vos questions en direct à la Consule générale de Los Angeles

À l’approche des élections présidentielle et législatives en France, et après deux années de pandémie, French Morning reçoit la Consule générale Julie Duhaut-Bedos et son adjointe Nathalie Soirat, pour un webinaire en direct, le vendredi 25 mars à 5pm.

Nous aborderons les sujets qui vous préoccupent dans votre circonscription : les modalités de vote aux élections françaises, la sortie de pandémie, l’éducation bilingue, les aides du gouvernement français pour les expatriés, les retraites, les passeports…

Une heure de direct animée par Alexis Chenu et Laurent Garrigues de French Morning.

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