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French Expat : Flavie (Vancouver, Canada), quitter une vie qui ne convient plus

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L’épisode d’aujourd’hui débute bercé par les bruits citadins de Vancouver (l’eau, les travaux, le trafic), notre destination pour l’épisode de cette semaine. C’est donc sur la côte Ouest canadienne que nous partons, à la rencontre de Flavie. Cette graphiste française y vit depuis près de 10 ans suite à une grosse rupture et à un énorme besoin de changement.
Elle nous raconte comment elle a choisi cette destination qu’elle voulait lointaine à tout prix et qui lui permettrait de quitter sa vie parisienne coûte que coûte. Flavie est drôle, elle est directe aussi et cette décennie canadienne lui confère un recul vraiment intéressant sur la vie en général et sur son expérience d’expat en particulier. Finalement, elle est partie pour fuir une vie qui ne lui convenait plus, et est restée pour guérir.
Et pour retrouver Flavie en ligne, rendez-vous sur son compte instagram ici.

À la fin de chaque épisode, nos invités nous proposent de découvrir leur ville/pays d’adoption en partageant leur top 3 des choses à faire, voir, sentir ou goûter. Flavie nous emmène tout au long de cet épisode dans ses endroits préférés, que nous avons donc listés ci-dessous :
  • Stanley Park et son Seawall, une balade d’environ 10 km, pavée autour du poumon de la ville (qui est un peu plus grand que Central Park à New York). C’est une promenade que Flavie vous conseille de faire à vélo pour profiter du calme et de la vue imprenable sur la baie, ses plages et ses montagnes.
  • Pendant votre séjour à Vancouver, prenez le temps d’aller manger ou boire un verre au Red Accordion. C’est le restaurant/bar préféré de notre invitée, notamment par son architecture cocasse. C’est une petite maison rouge coincée entre deux immeubles de la rue Alberni. Vous y trouverez des plats de pub nord-américain : burgers, bagels…
  • Pour rester dans la gastronomie, sachez que Vancouver regorge de restaurants asiatiques. Cela est dû à la forte immigration sur la côte ouest canadienne. L’occasion de manger de très bonnes ramens.
Flavie décrit sa ville comme un lieu au rythme lent où la population fait beaucoup de sport et profite de l’extérieur.Production :

« Dix pour cent/Call my agent » remporte l’International Emmy de la meilleure comédie

Quelques heures avant la cérémonie, Dominique Besnehard disait ne rien espérer. Davantage par superstition que par conviction. « On ne l’a pas eu il y a cinq ans, alors pourquoi maintenant ? », se demandait l’ancien agent des stars de chez Artmédia, lors d’un cocktail donné, ce lundi 22 novembre, en l’honneur des nominés français à la Villa Albertine de New York. L’académie des International Emmy Awards, qui récompense chaque année les meilleures productions de télévision hors États-Unis, n’a pas réitéré 2016. Elle a attribué son prix de la meilleure comédie à la saison 4 de « Dix pour cent » (« Call my Agent » en Amérique du Nord), une consécration pour la série française.

« La différence, c’est qu’il y a eu quatre saisons. Quand nous avons été nominés pour la première, nous n’étions pas du tout connus. Entre temps il y a eu Netflix, entre temps la série a voyagé », confiait à French Morning Fanny Herrero, l’auteure principale de la série (il y en a eu plusieurs dizaines) qui a travaillé sur les trois premières saisons. C’est vrai que le projet a mis sept années à prendre forme et à trouver des financements, sans compter sur la réticence des grands noms du cinéma au tout début.

Lancée en 2015 sur France Télévisions, la série raconte la vie des employés d’une petite agence artistique parisienne, leurs joies et leurs difficultés à exercer un métier dévoué aux actrices et aux acteurs. Grâce aux carnets d’adresses de Dominique Besnehard et de son associé Michel Feller, lui aussi ancien agent artistique, les grandes stars du cinéma français, de Nathalie Baye à Fabrice Luchini, en passant par Isabelle Adjani, Gérard Lanvin ou encore Jean Dujardin, ont accepté de jouer leur propre rôle – leurs névroses et leurs caprices – avec humour.

« Il fallait avoir de l’auto-dérision, et ce n’est pas totalement français comme registre. Du coup, ils (les acteurs) étaient un peu effrayés. Après la saison 1, la série était installée, c’était beaucoup plus simple. Les acteurs nous demandaient même s’ils pouvaient jouer dans la série », raconte Fanny Hererro. « Chaque saison est un peu moins dure que la précédente », reconnaît Victor Roidenbac, qui a pris la suite de l’écriture pour la dernière saison.

« On va clore (la série) avec un film de deux heures – car on a encore beaucoup de choses à raconter, a annoncé Dominique Besnehard au cocktail. Ça va se passer aux Etats-unis et en France. On espère avoir des stars américaines, on a ouvert la piste avec Sigourney Weaver (saison 4), des acteurs américains nous ont appelés. Tom Hanks voulait faire, un moment donné, la série. »

Un nouveau film qui sera co-produit par Netflix, séduit par « Call my agent » dès la première saison. « Netflix a été très important pour le retentissement à l’international. Dès le début, ils ont acheté ce qu’on appelle une “seconde fenêtre” pour pouvoir diffuser, après la diffusion en France, sur l’ensemble de leur réseau, ce qui représente 190 pays », expliquait, toujours à la villa Albertine, Aurélien Larger de Mother production, maison co-productrice de la série avec celle de Dominique Besnehard, Mon Voisin Productions, et France Télévisions. Une vingtaine de remakes sont également déjà prévus à travers le monde, notamment au Canada et au Royaume-Uni.

Une autre réalisation française a été récompensée aux Emmy Awards : le documentaire « Kubrick by Kubrick » de Grégory Monro, primé dans la catégorie « programmation artistique ».

Le Faust contemporain de Tobias Kratzer au FIAF

L’opéra de Gounod revisité par le metteur en scène multimédia allemand Tobias Kratzer, c’est forcément ébouriffant. On y retrouve le vieux Faust en quête de jeunesse éternelle, mais celui-ci (le ténor français Benjamin Bernheim) en appelle à Satan (Christian Van Horn) par lassitude de payer très cher des call-girls. Il vend donc son âme au diable dans l’espoir de gagner l’amour d’une Marguerite (la soprano Ermonela Jaho) qui court les boîtes de nuit.

Du métro parisien aux gargouilles de Notre Dame, Tobias Kratzer, qui signe ses débuts avec l’Opéra de Paris, plonge le spectateur dans un thriller contemporain haletant, entre hyperréalisme et féerie. Un Faust sous la baguette de Lorenzo Viotti présenté à l’Opéra Bastille au printemps dernier et que l’Institut Français Alliance Française (FIAF), en association avec les Amis américains de l’Opéra et du Ballet de Paris, propose de découvrir, pour la première fois aux Etats-Unis, via les projections HD de l’Opéra et du Ballet de Paris. Diffusion en ligne du lundi 6 décembre au lundi 13 décembre et projection le dimanche 5 décembre à 1pm au Florence Gould Hall.

Opéra en cinq actes (1859) en français avec sous-titres anglais. Projection en personne : environ 4h, dont deux entractes. Projection virtuelle : 3h25.

Pour son tour du monde, Marie Leautey court un marathon… par jour

Alors que les coureurs du 50ème marathon de New York se remettent tout juste de leur effort du 7 novembre dernier, la Française Marie Leautey – surnommée Lootie – s’est lancée dans un défi d’une toute autre ampleur : un tour du monde en courant, qui l’amène à courir un marathon par jour, six jours par semaine. Cette globetrotteuse dans l’âme réalise en ce moment un rêve d’enfant. « J’ai toujours eu envie de parcourir la planète, et j’ai choisi un métier qui me permettait de voyager régulièrement dans tous les pays, raconte-t-elle. Mais j’ai voulu concrétiser ce rêve de tour du monde et j’ai choisi naturellement la course à pied car c’est la meilleure façon de profiter du paysage au maximum et de rencontrer des gens partout. »

Cette ancienne auditrice internationale de 42 ans, qui habitait à Singapour à l’époque, a quitté son poste de CFO et pris deux ans pour préparer ce challenge, à la fois logistique, financier et, bien sûr, physique. « J’ai utilisé tous mes jours de congés pour faire des marathons, tester mon autonomie, ma capacité à être autosuffisante et affronter toutes les conditions météo », explique celle qui court avec une poussette contenant tout son équipement et qui pèse environ 30kg. Le défi est à peine humain : à ce jour, ils ne sont que six à avoir réalisé cet exploit de tour du monde à la course à pied, et Marie Leautey est seulement la deuxième femme à relever le défi. « J’ai lu leurs livres et leurs histoires très différentes, et j’ai pu construire un projet sur-mesure, qui me ressemble ».

Un parcours modifié par la pandémie

Ce challenge est encadré par la World Runners Association (WRA), qui impose une distance minimale de 26 232 km (soit la largeur maximale combinée des sept continents), une course dans une direction continue sur quatre continents minimum, d’océan à océan, et qui doit finir là où elle a commencé. La coureuse a choisi l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. « Les témoignages des autres coureurs – qui étaient certes tous des athlètes – m’ont apporté une validation. Mais malgré toute la préparation, il faut quand même faire le grand saut dans l’inconnu ».

Le grand départ a eu lieu le 6 décembre 2019 au Portugal, et rapidement, l’arrivée de la pandémie a bouleversé toute l’organisation et le parcours de Marie Leautey. Arrivée à Pise en Italie, elle est sommée de reprendre l’avion et doit rester confinée pendant trois mois. Qu’à cela ne tienne, elle s’engage dans une association et collecte et distribue des repas aux plus démunis, ce qui lui permet d’entretenir sa forme physique. « C’était long mais j’étais tellement investie que je n’ai jamais envisagé d’arrêter ». Elle repart ensuite de Pise mais doit contourner et patienter pour enfin franchir la frontière turque, et finir à Istanbul. Résultat : 15 000 km courus au lieu de 7 000 et 18 mois au lieu de sept prévus, mais le premier continent est bouclé. Elle obtient alors une exception au sens continu de la course de la part de la WRA, l’Australie étant encore fermée, et entame sa course américaine en juillet dernier, de Seattle.

Après ces débuts chaotiques, la partie américaine a été une balade de santé pour la coureuse. Elle traverse un Midwest qu’elle n’avait jamais vu dans ses voyages professionnels : Idaho, Montana, North Dakota, Minnesota etc. « J’ai vu des paysages incroyables, des endroits très isolés mais j’ai été si bien accueillie partout. »

Courir pour une bonne cause

Car la coureuse a aussi choisi de défendre une cause pour ce tour du monde. Elle lève des fonds au bénéfice de l’association, Women for Women International, qui vient en aide aux femmes dans des situations vulnérables, d’après-guerre. « Je voulais dédier ce défi aux femmes, montrer à toutes les femmes qu’elles sont capables de tout faire ». Elle s’est aussi inspirée du parcours de sa grand-mère, Yolande Righetti-Leautey, une femme engagée qui a dirigé la première librairie féministe de Paris et fait figure de « rôle model » féministe.

Au moment où French Morning lui a parlé, Marie Leautey venait de quitter Washington DC, où elle avait retrouvé ses parents – « ils ont sauté dans un avion dès l’ouverture des frontières américaines » – et courait en direction de New York, qui va clôturer le continent américain. La Française arrive donc ce mercredi 24 novembre à 12:30pm au consulat français sur la Cinquième Avenue, à Manhattan.

Prochain continent : l’Amérique du Sud, en partant du Chili. Marie Leautey a couru bien plus que ce qu’elle avait prévu au départ : déjà plus de 500 marathons, et elle devrait finir à plus de 30 000 km. Mais peu importe car c’est le voyage initiatique qui compte : « Ce challenge fait appel aux cinq sens et laisse le temps de faire mûrir des idées. Il m’a aussi permis de rencontrer des gens touchés par le projet et le voyage, ce sont des thèmes universels ».

Joséphine Baker, une histoire tumultueuse avec l’Amérique

Mardi 30 novembre, l’icône Joséphine Baker fera son entrée officielle au Panthéon. Un hommage national pour celle qui vit le jour en 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, conquit New-York et Paris, s’engagea pour défendre l’honneur de la France tout en luttant ardemment contre les discriminations raciales de son époque. Une héroïne française que son fils adoptif Jean-Claude Bouillon-Baker*, l’un des douze enfants de la « tribu arc-en-ciel » fondée par la chanteuse, évoque à travers ses années américaines.

De Philadelphie à Broadway

La carrière de Joséphine commence à Philadelphie. Enrôlée dans une tournée musicale au sein de la troupe itinérante des Dixie Steppers, Joséphine Baker (née Joséphine Freda McDonald) a à peine 14 ans lorsqu’elle fait ses débuts sur scène. Rêvant d’ailleurs, elle quitte Philly pour New-York en 1922, pose ses valises dans le quartier de Harlem, et tente de convaincre les directeurs de Broadway de l’engager. Elle finit par décrocher un premier rôle au Daly’s 63rd Street Theater au sein de la comédie musicale Shuffle along entièrement jouée par des acteurs noirs, avant de rejoindre la troupe des Chocolate Dandies. « C’est l’époque burlesque de Joséphine, raconte Jean-Claude Bouillon Baker. Pas encore icône, elle est d’abord danseuse, fait le clown sur scène et roule des yeux. Une période qui lui permet de bien gagner sa vie et qui la renvoie également à son état de femme noire, victime des discriminations raciales qui touchent les États-Unis, empêchée de circuler librement, refusée dans certains établissements. »

C’est en intégrant le Plantation Club, une autre troupe new-yorkaise, que Joséphine Baker se fait finalement repérer. « Nous sommes en 1925, Paris découvre le jazz et André Daven, directeur artistique du Théâtre des Champs-Elysées, est à la recherche d’un nouveau type de spectacle, poursuit Jean-Claude Bouillon-Baker. Passé par New-York et ayant découvert l’Art Nègre, Fernand Léger lui suggère alors d’imaginer une revue composé exclusivement d’artistes noirs. Caroline Dudley Reagan, l’impresario américaine du Théâtre des Champs-Elysées convainc alors douze musiciens noirs dont Sidney Bechet, et huit choristes dont Joséphine Baker, de venir à Paris et d’intégrer la Revue nègre. Vêtue d’un simple pagne, Joséphine Baker danse le Charleston au rythme des tambours. Le succès est total. Du jour au lendemain, elle devient la sensation. » Les Folies Bergère couronneront l’artiste deux ans plus tard. Ses plumes roses et sa ceinture de bananes faisant d’elle une légende.

L’épisode du Stock Club de New-York ou Joséphine engagée

Starifiée en France où elle fait sensation au Casino de Paris, aux côtés de son guépard Chiquita, et interprète sur scène l’inoubliable « J’ai deux amours », Joséphine Baker retourne aux Etats-Unis en 1935 pour une tournée d’un an. Un succès mitigé, les Américains lui reprochant notamment son trop fort accent français. Naturalisée française en 1937, elle s’engage « pour le pays qui lui a donné sa chance », répète-t-elle, en venant soutenir les soldats français combattants de la seconde guerre mondiale, et devient un agent du contre-espionnage français. Des engagements qui lui vaudront à la Libération, la médaille de la Résistance Française, celle de la Légion d’Honneur et de la croix de guerre 1939-1945.

De retour aux Etats-Unis à la fin des années 40, Joséphine Baker atterrit d’abord à Cuba avant d’être engagée pour un spectacle d’envergure à Miami où son contrat comporte une clause de non-discrimination : l’artiste n’acceptait de se produire que si les spectateurs noirs étaient admis dans la salle où elle se produisait. Suivent d’autres dates, à Chicago, Boston et Los Angeles où l’artiste est acclamée. « L’épisode du Storck Club, un restaurant et club à la mode de Manhattan, marque alors un tournant dans la vie de Joséphine, ajoute son fils adoptif. Joséphine est à son apogée, elle s’est réconciliée avec les Etats-Unis et vient d’être élue la femme la plus élégante par le Time magazine mais se fait humilier par le patron du Storck Club, un certain Sherman Billingsley, raciste notoire qui lui indique ne pas pouvoir lui servir sa salade de crabe. Sous les yeux d’une Grace Kelly, encore starlette, le scandale de Joséphine (ndlr, elle fit constater par la loi le flagrant délit de discrimination) fera la une des journaux pendant des mois. »

Washington et les droits civiques

Engagée dans la défense des droits civiques aux États-Unis, Joséphine Baker sera à l’origine du mouvement d’indignation en Europe qui fait suite au meurtre d’Emmet Till, un adolescent afro-américain tué en raison de sa couleur de peau. Quelques années plus tard, en 1963, elle participe à Washington DC, à la marche pour l’emploi et la liberté initiée par Martin Luther King, un événement où elle sera la seule femme à prendre la parole à la tribune. « Un moment sacré, évoque Jean-Claude Bouillon-Baker, qui dit tout sur la personnalité de Joséphine, dévoile ses combats et son désir de montrer aux Etats-Unis qui elle est et ce qu’elle a fait pour la France. Un jour qui restera comme “le plus beau de sa vie” disait-elle. On dit même qu’elle fut approchée pour reprendre le mouvement lancé par Luther King, une initiative qu’elle refusa en confessant ne pas vouloir voir ses enfants devenir une seconde fois orphelins. »

Au cours des cinq dernières années de sa vie, Joséphine Baker, ruinée, retrouvera New-York en 1968 à l’occasion des obsèques organisées pour Bob Kennedy. « Nous avons immédiatement pris un vol, raconte Jean-Claude Bouillon-Baker. Dans l’avion, Josephine cousait sur nos blazers bleu marine des écussons « France » devant le regard médusé des hôtesses de l’air. » Sa dernière escale américaine aura lieu en 1973. A 67 ans, l’artiste remonte sur scène le 5 juin à New-York, au Carnegie Hall, avant une tournée prévue dans 17 villes des Etats-Unis, et une représentation finale au Bobino, à Paris. Elle décèdera à la fin de sa tournée, victime d’une hémorragie cérébrale.

Sixième femme à recevoir les honneurs du Panthéon, après Simone Veil, Sophie Berthelot, Marie Curie, Geneviève De Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, Joséphine Baker sera, mardi 30 novembre, la première femme noire panthéonisée de tous les temps. Une cérémonie qui s’annonce émouvante pour Jean-Claude Bouillon-Baker, et « qui devrait permettre de donner un bel exemple de tolérance en ces temps de clivage extrêmes, et rendre honneur à la beauté de la France. »

*Jean-Claude Bouillon-Baker est l’auteur de l’ouvrage « Un château sur la lune, Joséphine de la scène au Panthéon », réédité aux éditions Hors Collection.

Salon “Étudier en France après une scolarité aux États-Unis” : visionnez tous les replays de l’édition 2021

Après vos études aux États-Unis, choisissez votre future école en France

Du 15 au 19 novembre 2021, French Morning Media Group organisait un salon en ligne dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études.

Tout au long de la semaine, nous vous avons proposé de découvrir une vingtaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories : commerce, cuisine et hôtellerie, ingénierie, audiovisuel et design, ou encore sciences politiques et relations internationales.

Visionnez toutes les conférences du salon en replay sur le site de l’événement

Benoit Bazin : « Croître en Amérique du Nord, c’est la priorité de Saint-Gobain et ça peut aller vite »

Quel est le point commun entre le Skywalk du Grand Canyon, les voitures Tesla, le musée d’Ellis Island à New York et les maisons de millions d’Américains ? Leur vitrage, fabriqué par Saint-Gobain. Le groupe français, géant mondial des matériaux de construction, est implanté depuis cinq décennies en Amérique de Nord. Il y est aujourd’hui l’un des leaders de la résidence individuelle, un marché revigoré par la pandémie. « La France est certes le premier marché de Saint-Gobain en termes de chiffres d’affaires et d’effectifs, mais en termes de résultats, les Etats-Unis sont le premier pays », précise, non sans fierté, le directeur général du groupe, Benoit Bazin, de passage à New York.

Saint-Gobain, que les Américains connaissent sous le nom de sa filiale CertainTeed, emploie 15.000 personnes aux Etats-Unis et au Canada, réparties entre son siège à Malvern, près de Philadelphie en Pennsylvanie, son centre de R&D à Northborough près de Boston – le deuxième plus gros de l’entreprise après celui de Paris – et ses quelque 160 usines des deux pays. Des usines qui n’ont jamais cessé de tourner durant la pandémie, considérées comme « essentielles ». Le leader du secteur de l’habitat y produit matériaux d’isolation, de toiture (roofing), de bardage (siding), et des plaques de plâtre. Ces activités génèrent un peu plus de 5 milliards de dollars de chiffres d’affaires aux Etats-Unis, dans un pays où la concurrence ne manque pourtant pas, avec les Owens Corning, Johns Manville, GAF et autres grands groupes américains du secteur de la construction.

« Le marché américain représente aujourd’hui 16% du chiffres d’affaires de Saint-Gobain, je veux qu’il dépasse les 20% en 2025, ambitionne Benoit Bazin qui connaît bien les Etats-Unis pour y avoir étudié (MIT après Polytechnique et Ponts) et travaillé durant ses vingt-trois ans de carrière au sein de l’entrepriseDepuis qu’il a pris les rênes du groupe en juillet dernier, le dirigeant de 52 ans s’est donné les moyens. Il a lancé un plan d’investissement de 400 millions de dollars, sur quatre ans, pour accroître la capacité de production de quatre sites aux États-Unis : celles d’isolants à Athens en Georgie et Chowchilla en Californie, celle de matériel de toiture également en Georgie, et un site de production de plaques de plâtre dans l’Arkansas, à proximité d’une carrière de gypse à ciel ouvert.

Plus de 6000 embauches en 2022

Ce « gros investissement de croissance » s’accompagnera d’embauches, précise Benoit Bazin. Plus de 6000 prévus l’an prochain, dont 2700 dans la construction. En produisant au plus près de ses clients, Saint-Gobain espère réduire encore, en pleine flambée des prix de l’énergie, les coûts de transports et les risques liés aux difficultés d’approvisionnement et d’acheminement des matériaux. « Croître en Amérique du Nord, c’est la priorité de Saint-Gobain et ça peut aller assez vite, prévoit-il. La croissance organique du marché américain va rester bonne et nous allons ajouter de nouvelles acquisitions ».

Les Etats-Unis construisent, en effet, à tour de bras pour satisfaire l’appétit retrouvé des Américains pour la maison individuelle. Malgré un léger fléchissement récemment en raison des coûts élevés des matériaux, notamment du bois et du cuivre, et de la pénurie de main-d’œuvre, les mises en chantier de logements s’élevaient à 1,52 million le mois dernier, contre un million en moyenne ces dix dernières années. « Après le covid, tout le monde a envie d’être bien chez soi et d’avoir de la place pour le télétravail », explique Benoit Bazin.

Efficacité d’exécution à l’américaine

Aller vite, c’est d’ailleurs la méthode de cet ancien joueur de hockey sur glace. La rapidité avec laquelle il avait négocié, il y a deux ans, le rachat du spécialiste américain de la plaque de plâtre Continental Building Products – en à peine deux mois -, avait surpris tout le monde. « J’ai parlé au patron la première fois le 3 octobre pour lui dire que nous souhaitions acheter son entreprise et nous avons annoncé l’acquisition le 12 novembre. Le 13, j’ai visité les trois usines avec Mark Rayfield (le patron Amérique du Nord de Saint-Gobain, les deux hommes se connaissent depuis vingt ans), nous avons vu les deux tiers des employés, 48 heures après l’acquisition. » Benoit Bazin se dit très attaché à la vitesse et à la qualité d’exécution dont font preuve les Américains, « on avance, on ne gamberge pas, on ne se pose pas cinquante questions ».

Ce management à l’américaine peut surprendre au sein de l’entreprise française, soucieuse par tradition des transitions en douceur. Mais l’efficacité avec laquelle Benoit Bazin a su imposer une réorganisation complète du groupe par pays et non plus par ligne de produits mondiale, avec la nomination de patrons nationaux à leur tête, a offert à Saint-Gobain la flexibilité et proximité nécessaires pour surmonter la crise sanitaire et confirmer son virage vers la construction durable.

Saint-Gobain reste encore un grand consommateur de gaz naturel. Mais en faisant le choix de s’approvisionner auprès des grands parcs d’éoliennes du Midwest, là où le groupe possède de nombreuses usines, 80 % de son électricité est aujourd’hui « verte » aux Etats-Unis – solaire compris. Restent encore quelques traces d’un passé moins green. Saint-Gobain vient de conclure un accord financier de 34 millions de dollars pour indemniser les habitants d’une ville du Vermont. Une affaire de contamination chimique au PFAO par l’un de ses anciens sites de production de Téflon, fermé en 2002. Une transaction similaire a déjà été conclue dans l’Etat de New York et une autre est en cours de négociation dans le New Hampshire.

Saint-Gobain se veut aujourd’hui exemplaire, visant la neutralité carbone en 2050 et la place de leader mondial des produits de construction durable – 80% de ses ventes. De retour de la COP26 à Glasglow, Benoit Bazin se félicite de voir l’administration américaine réengagée dans la lutte contre le changement climatique. Il vise grand aux Etats-Unis, au-delà même des activités du non résidentiel, en cherchant des collaborations similaires à celles déjà nouées avec le groupe automobile Tesla et avec de grands architectes internationaux. Benoit Bazin développe déjà des équipes et peaufine une organisation dans ce sens. Un nouveau défi pour ce passionné de grimpe en montagne, avec 2025 dans le viseur, date à laquelle Saint-Gobain fêtera ses 360 ans d’existence.

Moi Impat : le mariage attendra !

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C’est par un vol de rapatriement que Paulin, notre 78ème Moi Impat, a regagné le pays il y a un peu plus d’un an. Retour précipité s’il en est, à tel point qu’elle et sa famille ont atterri en France avec trois valises seulement, laissant leurs amis, restés au Maroc, déménager leurs affaires à leur place. Événement que Pauline qualifie comme le déménagement le plus long de l’histoire. Et même si la solidarité amicale et familiale a joué à plein, l’impression de tout laisser derrière elle a pesé. Une épreuve qui a soudé le clan malgré le stress et les projets contrariés par l’impréparation de ce retour.

https://www.spreaker.com/user/10781102/pad_47

Parcoursup, Campus France : comprendre les procédures d’inscription en France

Après votre scolarité aux États-Unis, choisissez votre future école en France

Du 15 au 19 novembre 2021, French Morning organise un salon en ligne dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études supérieures.

Tout au long de la semaine, nous vous proposons de découvrir une vingtaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories : commerce, cuisine et hôtellerie, ingénierie, audiovisuel et design, ou encore sciences politiques et relations internationales.

Visionnez le replay de la session dédiée au fonctionnement de Parcoursup et Campus France

Un événement French Morning Media Group.

My Medical Suitcase : l’alternative française au traitement de votre cancer

[Article partenaire] Coralie*, Française expatriée aux Etats-Unis depuis quinze ans, diagnostiquée pour un cancer du sein en mai dernier aux Etats-Unis, a expérimenté la solution My Medical Suitcase. Elle témoigne.

Témoignage de Coralie

« Âgée de 41 ans et résidant aux Etats Unis depuis plus de quinze ans, j’ai été diagnostiquée avec un cancer du sein (stage 1) en Mai 2021, lors d’un examen de routine.

Environ trois semaines plus tard, à la suite d’un rendez-vous dans le département de cancérologie du sein d’un grand hôpital américain, mon opération pour retirer la tumeur a été programmée et tout m’a été expliqué en détail. De nombreux examens supplémentaires ont été nécessaires (échographies, mammographies, pose d’une puce radioactive pour l’opération…) et j’ai commencé à recevoir les très nombreuses factures correspondantes … Malgré notre bonne couverture santé, les sommes étaient exorbitantes, particulièrement en comparaison aux tarifs auxquels nous sommes habitués en France.

L’opération s’est bien passée et il fallait désormais penser à l’organisation de la phase 2 du traitement : les quinze séances de radiothérapie quasi quotidiennes qui doivent généralement commencer environ quatre semaines après l’opération. Nous étions à ce moment-là début juin, et l’idée de renoncer à notre été en France en famille et de priver mes enfants de leurs grands-parents et cousins était pour moi un crève-cœur. Au-delà de l’aspect financier, l’éloignement de mes parents et amis dans un tel moment n’était pas possible et chercher des solutions fut une réelle source de stress. Après d’innombrables coups de fils à des amis, relations d’amis, hôpitaux et cliniques… aux quatre coins de la France, j’ai vite réalisé à quel point il allait être compliqué pour moi d’organiser mon traitement à distance, et qu’il serait probablement plus sage de renoncer à ce voyage.

Heureusement, grâce à une amie française vivant aux Etats-Unis, j’ai entendu parler de My Medical Suitcase

Grâce à My Medical Suitcase, tout mon traitement de radiothérapie a pu être organisé rapidement, à proximité de mon lieu de résidence en France, à très bon coût et avec la garantie de recevoir des soins d’excellente qualité. Les locaux de la clinique où j’ai effectué mes soins étaient faciles d’accès, propres et le personnel était à la fois très accommodant, compétent et extrêmement gentil. Je suis vraiment heureuse d’être passée par ce service qui a rendu cette expérience facile et m’a permis de passer malgré tout un bon été. Je recommande vivement à quiconque qui souhaite effectuer ses soins de radiothérapie ou de traitement du cancer en France, que ce soit pour une raison financière, pratique ou juste afin d’être entouré de ses proches, de passer par My Medical Suitcase. »

Coralie, USA, le 22 octobre 2021

Grâce à Coralie et aux fréquents échanges avec d’autres expatriés, les équipes de My Medical Suitcase ont pris conscience des difficultés que vous pouviez rencontrer aux Etats-Unis face à la maladie.

My Medical Suitcase, grâce à son réseau d’experts en cancérologie, réparti sur l’ensemble de l’Hexagone, permet aux patients une prise en charge rapide, d’excellence, basée sur la confiance, avec un coût maîtrisé à proximité du lieu de résidence de vos proches et des personnes qui vous sont chères sur le territoire français.

My Medical Suitcase : comment ça marche ? 

Ne restez pas isolé(é) avec votre problématique oncologique. Si vous, un de vos proches ou un(e) ami(e) rencontrez les mêmes interrogations que Coralie, contactez My Medical Suitcase, un contact n’engage à rien !

– Site internet : http://www.mymedicalsuitcase.com
– E-mail : [email protected]
– Whatsapp : +33 619 598 418 (France)

* Le prénom a été modifié pour des questions d’anonymat

Pour en savoir plus : webinaire le 7 décembre 2021

Rendez-vous le 7 décembre 2021 à 12pm ET pour un webinaire avec le Docteur Blanchard, oncologue radiothérapeute et Isabelle Van Renterghem, Présidente de My Medical Suitcase. Vous aurez l’occasion de poser toutes vos questions en direct.

Inscriptions juste ici.

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Note: le contenu “partenaire” n’est pas écrit par la rédaction de French Morning. Il est fourni par ou écrit sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Pourquoi « Black Friday » ?

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Promotions monstres en ligne et dans les boutiques, longues queues devant les magasins dans l’attente de l’ouverture des portes, voire batailles entre clients (du moins avant la pandémie) : le Black Friday est de retour vendredi 26 novembre. La tradition veut que les commerçants offrent des rabais exceptionnels le vendredi après Thanksgiving et lancent ainsi les achats de Noël. Mais pourquoi « Black » Friday ? C’est la Question Bête de la semaine.

Abraham Lincoln avait fait du dernier jeudi de novembre le jour officiel de Thanksgiving, décrété jour férié. Une tradition tacite voulait que les grands magasins commençaient leurs offres de Noël après cette fête familiale. Au début du XXe siècle, dans le bouillonnement économique des Roaring Twenties (Années Folles), beaucoup de grandes enseignes se sont mises à organiser des parades et autres rassemblements festifs pour marquer le coup d’envoi des soldes. Macy’s a ainsi créé la sienne en 1924 à New York. Elle existe encore aujourd’hui.

La couleur des profits

Petit à petit, le vendredi est devenu une référence. Le succès commercial était tel que beaucoup d’absences étaient constatées dans les entreprises. En 1939, lors de la Grande Dépression, les commerçants demandèrent au Président Roosevelt de décaler la date de Thanksgiving d’une semaine pour que la période des achats de Noël dure plus longtemps. Ainsi, du dernier jeudi de novembre, Thanksgiving est passé au quatrième jeudi de novembre – certaines années, il y avait en effet cinq jeudis dans le mois. Les promotions monstres du lendemain de Thanksgiving se sont alors uniformisées aux États-Unis.

Quant aux origines du nom de « Black Friday », plusieurs explications circulent. La première, sans preuve historique : au début du XIXe siècle, au lendemain de Thanksgiving, les esclaves auraient été bradés pour aider les propriétaires terriens à passer l’hiver. Bien qu’elle ait été démentie, cette rumeur entraîne chaque année des « boycotts de Black Friday ».

Une autre explication apparaît dans les années 80 : dans leurs registres de comptes, les commerçants marquaient à l’encre rouge les déficits et à l’encre noire les profits. Le vendredi post-Thanksgiving, l’encre passait du rouge au noir grâce aux soldes et bonnes affaires, d’où le surnom de « Black Friday » attribué à cette journée lucrative pour les commerçants.

Jour d’embouteillages à Philly

Une histoire créée de toute pièce selon Bonnie Taylor Blake, chercheuse en neurosciences à l’université de Caroline du Nord et passionnée d’étymologie. Après avoir étudié plusieurs journaux et documents historiques, elle affirme que le terme « Black Friday », utilisé pour désigner le crash de 1929, a refait surface en décembre 1961. Il apparaît dans une publication officielle de la police de Philadelphie. Les agents appelaient le vendredi en question « Black Friday » en raison des embouteillages causés ce jour-là par les fans de football qui venaient tous les ans à Philadelphie assister, le samedi, au derby Navy-Army, entre les équipes des deux académies militaires. Pour ajouter du désordre au désordre, certains supporters en profitaient pour se servir dans les magasins bondés.

« Les policiers de Philadelphie utilisaient ce terme d’une manière humoristique pour décrire une journée qui était désastreuse pour eux à cause de tous les bouchons et du monde qu’il y avait downtown. Ça leur donnait beaucoup de travail en plus » , explique Bonnie Taylor Blake. Le phénomène se reproduisant tous les ans, les habitants de Philadelphie ont adopté l’expression. Au grand dam des commerçants qui la jugeaient trop péjorative. Ils ont même voulu le changer en « Big Friday ». En vain. En utilisant le message des comptes passant du rouge ou noir, ils sont parvenus à donner une acception positive au terme, qui s’est répandu pour devenir, dans les années 1990-2000, synonyme de la cohue commerciale que l’on connaît aujourd’hui.

Une première version de cette Question Bête a été publiée le 25 novembre 2015.

Une épée de Napoléon mise aux enchères aux Etats-Unis

Six artéfacts militaires de l’époque napoléonienne seront mis aux enchères début décembre à Rock Island, dans l’Illinois. Composée de cinq armes à feu et d’une épée, la collection de feu Robert M. Lee est estimée valoir entre 1,5 et 3,5 millions de dollars.

Les quatre pistolets et la carabine n’ont, a priori, pas appartenu directement à Napoléon – mais pourraient avoir été commandés par l’Empereur pour offrir à ses officiers, ses alliés politiques ou à des dignitaires étrangers. L’épée et son fourreau sont en revanche bien passés dans ses mains : il les a reçus du Directoire de la République française en 1797, lorsqu’il était général, et les a portés lors du coup d’Etat du 18 brumaire 1799, après lequel il est devenu Premier Consul de la République.

« Une pièce remarquable »

Joel Kolander, responsable marketing à Rock Island Auction Company, explique qu’« après avoir été couronné en 1804, Napoléon a offert l’épée en question au général Jean-Andoche Junot. A sa mort, sa femme en a hérité. Elle s’en est séparée pour éponger des dettes en 1815 et l’a vendue à un commandant dont le nom reste inconnu ». L’année suivante, l’épée à double tranchant et son fourreau finement sculpté sont exposés à l’oplothèque de Londres, avant de passer par la demeure de Thomas Windus puis par l’armurerie royale. En 1833, le baron irlandais Robert Dillon en devient le nouveau propriétaire. L’épée reste dans sa famille pendant plus d’un siècle, puis est mise aux enchères par ses descendants, en 1976, chez Christie’s.

L’historien J. David Markham, auteur du livre « Napoléon pour les nuls » et lui-même collectionneur d’art napoléonien, explique qu’il n’assistera pas à la vente. D’abord parce qu’il « s’intéresse essentiellement aux objets d’arts décoratifs » (il est particulièrement fier de sa tabatière, que Napoléon aurait offert à son relieur, Cocatrix, à l’occasion du mariage de celui-ci) ; puis « en raison de la fourchette de prix de ces armes ». Il suivra toutefois les résultats avec intérêt. « L’épée est évidemment une pièce remarquable, et il y aura, en plus de ce lot, d’autres articles notables, notamment des mousquets », souligne-t-il.

Napoléon, un homme progressiste

Sa passion pour Bonaparte lui a été transmise par son père, qui lui racontait enfant « les exploits d’Alexandre le Grand, de Jules César et de Napoléon ». La popularité de l’Empereur aux Etats-Unis s’explique, selon lui, par le fait que « les Américains aiment l’idée d’un homme d’action », et que, « comme la plupart des Occidentaux, ils apprécient la grandeur de la cour impériale et du style néoclassique ».

En tant qu’historien, il insiste également sur le rôle joué par Napoléon dans la création de l’Europe moderne. « Il a institué des réformes progressives dans la banque, le commerce, les transports, l’éducation et la liberté religieuse sans précédent en Europe continentale. » Il rappelle enfin que « son frère aîné, Joseph Bonaparte, a émigré aux Etats-Unis après la chute de l’Empire ».

La vente aux enchères clôturera l’année de célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon. Si David Markham regrette que la pandémie de COVID-19 ait empêché la tenue de certaines manifestations, il indique que « de nombreux évènements ont malgré tout eu lieu : des cérémonies au Tombeau de Napoléon sur l’île de Sainte-Hélène, une exposition à la Vilette à Paris, une série de conférences co-organisées par la Société Historique Napoléonienne (dont il est président émérite, ndlr) et la Société Napoléonienne Internationale (dont il est président, ndlr) ».