Une harmonie de couleurs, une explosion de saveurs, une collection de textures. Les planches confectionnées par Charlène Esquivel font appel à tous les sens. Fromages, charcuterie, crudités, crackers composent des plateaux aussi beaux que bons, et dont les thèmes suivent les saisons, des événements comme 4th of July, Halloween ou Dia de Los Muertos, ou les envies des clients de La Planche à Fromage. « On fait aussi bien des planches pour des mariages, une baby shower, qu’un panier pique-nique pour un rendez-vous romantique », énumère Charlène Esquivel. « Nos clients veulent vraiment se faire plaisir en commandant du fromage et de la charcuterie. »
Lancée en août 2021, La Planche à Fromage est une nouvelle aventure gastronomique en ligne pour Charlène Esquivel dans la Bay Area. « De 2014 à 2019, j’avais une entreprise spécialisée dans le catering de crêpes, qui marchait très bien. A la naissance de mon deuxième enfant, j’ai décidé de me consacrer à ma vie de famille, et d’arrêter mon activité », explique t-elle. « Maintenant que mes enfants sont plus grands, j’ai eu envie de créer une autre entreprise, toujours dans le domaine de la gastronomie. »
Charlène Esquivel rêvait depuis longtemps d’avoir une fromagerie, et de proposer à ses clients une expérience aussi spéciale que de choisir un gâteau de mariage : on goûte, on choisit les couleurs, la décoration… Diplômée d’une école de mode, Charlène Esquivel cultive ce goût de l’esthétique et de l’harmonie visuelle dans ses planches.
La créatrice de la Planche à Fromage apporte le même soin à la sélection de ses produits. Pas de chauvinisme, ce qui importe, ce sont les saveurs. « J’aime beaucoup trouver des fromages locaux qui rappellent certains fromages français. La Californie est une région où sont fabriqués d’excellents produits, nous avons vraiment de la chance », se réjouit Charlène Esquivel. « Mes goûts personnels varient selon les moments : je peux être dans les chèvres crémeux, puis en phase camembert. Parmi mes fromages favoris, je mettrais Le Saint Agur, le Golden Gate de Marin French Company, et le Brebirousse d’Argental. »
Grâce à ses planches, Charlène Esquivel ambitionne de faire découvrir de nouvelles saveurs aux amateurs de fromage, soit en leur suggérant des produits proches de leurs goûts, soit en jouant la carte de la surprise : elle vient de lancer une box qui marie trois vins avec quatre fromages portugais (79$), et prévoit de créer un cheese club qui permettra à ses abonnés de goûter quatre fromages par mois.
Entrepreneur de la tech spécialisé dans l’apprentissage des langues avec une approche de micro-learning décomplexée et des contenus adaptés et fun, Benjamin Lévy est l’invité de ce nouvel épisode de Révolution bilingue, interviewé par Fabrice Jaumont dans les nouveaux locaux de l’entreprise Gymglish à Paris.
Pionnier du e-learning depuis 2004, Gymglish propose des cours de langues en ligne personnalisés en anglais, français, espagnol, allemand, orthographe, et compte aujourd’hui plus de six millions d’utilisateurs.
Révolution Bilingue est soutenu par la fondation Calec.
C’est un rêve de gosse que réalise Andy Pham. Cet entrepreneur de 22 ans ouvre une toute nouvelle boutique à North Dallas appelée « Le Rêve, Gelato & Pâtisserie », le samedi 11 décembre prochain. Une échoppe qui proposera toutes sortes de gâteaux dont les fameux macarons aux couleurs détonantes et au glaçage scintillant.
Fraîchement diplômé de l’université, le jeune Vietnamien a décidé de délaisser la finance et de céder à sa passion : la pâtisserie. « Je suis un gourmand et j’aime la pâtisserie française, le style raffiné des gâteaux européens. Mes racines ancestrales ont un lien avec la France et j’ai grandi en étant exposé à la culture française. L’art culinaire est un héritage profondet primordial pour moi », explique le jeune homme qui n’a pas attendu la fin des cours pour mener à bien son projet.
Premiers macarons au lycée
Déjà au lycée, Andy Pham faisait des essais de macarons, aux goûts multiples. Sa production est telle que sa mère lui suggère alors de les vendre. Sa première entreprise, « Andy’s Macarons », voit ainsi le jour et le succès est au-rendez-vous. Il enchaîne les commandes pour les mariages, les anniversaires, les réceptions et tous autres sortes d’évènements.
En première année universitaire pendant son temps libre, il se met à peaufiner des recettes et commence petit à petit à mieux maîtriser le biscuit et l’assemblage. Sa petite entreprise se développe pendant toutes ses années avant de se heurter à la Covid-19. « J’ai mis ce temps de pause à profit en suivant un cours pour améliorer mes compétences culinaires », explique celui qui, à 14 ans, a reçu son premier robot Kitchen Aid pour Noël.
Inspiration auprès de grands chefs français
Outre les macarons, son produit phare, l’enseigne proposera également une variété de gâteaux traditionnels comme les éclairs, les tartes ou les bavarois mais aussi une sélection de pâtisseries américaines comme le cheesecake ou le fondant red velvet. Pour lui cette diversification est une interprétation moderne et haut de gamme de la pâtisserie. Chaque saison affichera ses parfums sans oublier les éternels classiques. La pistache, la vanille, la rose, l’orange mais aussi le bleuet seront ainsi à l’honneur.
« Chacun a sa propre conception du macaron, le goût, la forme, la fabrication, la texture. Je joue avec les couleurs, les effets spéciaux tel que la coloration tendance de la licorne, les rayures et le glaçage brillant. Je les rends plus légers sans enlever la composition ou le corps du biscuit. Ils peuvent être croquant ou fondant », commente encore Andy Pham, dont l’inspiration s’est nourri du travail effectué auprès de grands chefs français comme Jean-Philippe Maury, Jacques Torres à New York et Amaury Guichon à Las Vegas.
A l’avenir, il envisage de faire évoluer son macaron et de le combiner avec d’autres composants comme la glace. Pour renforcer sa créativité Andy Pham compte bien multiplier les expériences professionnelles, les voyages et les classes avec d’autres chefs. A long terme, une deuxième boutique pourrait voir le jour, toujours dans le but d’offrir cette touche européenne de savoir-vivre.
Le festival « The French have a name for it » est de retour au Roxie Theatre. Le cinéma situé dans la Mission propose pas moins de onze classiques du film noir français à visionner, en personne, du vendredi 12 au dimanche 14 novembre 2021.
Le vendredi, un hommage sera rendu à Robert Hossein avec trois films qu’il a réalisés et interprétés : « Toi le venin » (1959), d’après un roman de Frédéric Dard, et avec notamment Marina Vlady qui était sa femme à l’époque ; « La mort d’un tueur » (1964) avec Marie-France Pisier, et « Point de chute » (1970) avec Johnny Hallyday.
Samedi matin, « Les Amants de minuit » d’Augusto Genina et Marc Allégret (1931) et « Au nom de la loi » (1932) de Maurice Tourneur nous font découvrir les débuts du genre en France, tandis que l’année 1965 sera à l’honneur en soirée avec « Compartiment tueurs » de Costa-Gavras et « Piège pour Cendrillon » d’André Cayatte.
Place aux vampires le dimanche en début d’après-midi, avec « Le silence de la mer » (1949) de Jean-Pierre Melville, et « Le vampire de Düsseldorf » (1965) de Robert Hossein. Ce mini festival se clôturera avec deux classiques : « Voici le temps des assassins » (1956) de Julien Duvivier, avec Jean Gabin et Danièle Delorme, et « Voyage sans espoir » (1943) de Christian-Jacque, avec Simone Renant et Jean Marais.
Recyler une partie de la vapeur d’eau échappée des grandes tours de refroidissement des centrales électriques et autres usines industrielles. A l’heure de la pénurie d’eau dans le monde, l’idée paraît évidente. Mais elle exige une technologie révolutionnaire que deux jeunes étudiants sortis du MIT ont mis au point et commencé à commercialiser. Et c’est leur start-up, Infinite Cooling, qui a remporté le premier prix de la 12ème édition du French American Entrepreneurship Award (FAEA), mardi 2 novembre.
L’ambition de l’entreprise contrastait avec l’humilité de Maher Damak, l’un des deux fondateurs venu se soumettre à l’exercice des cinq minutes de pitch dans les salons du consulat général de France. Le Franco-Tunisien de 31 ans, diplômé de l’École Polytechnique, a transformé son projet de thèse, il y a deux ans, en start-up avec aujourd’hui un siège à Boston et un concept unique qui lui a permis de lever 4 millions de dollars dès la première année. « Rencontrer des entrepreneurs et des investisseurs français, c’est ce que prix nous offre, la connexion avec l’écosystème français aux Etats-Unis », estime le jeune entrepreneur, qui se voit offrir 10.000 dollars, et le soutien des Conseillers du commerce extérieur, nouveau partenaire du Club 600 pour le FAEA.
Maher Damak, co-fondateur d’Infinite Cooling, en pleine présentation de sa start-up au consulat général de France.
L’innovation responsable, l’un des critères de sélection du jury, est également au cœur de l’entreprise Connecting Food, lauréate du deuxième prix. Avec un peu de nervosité dans la voix, Samantha Gedenne, directrice du développement international de la start-up, s’est elle-aussi prêtée à l’exercice du pitch, dans un anglais impeccable. « C’était la première fois en deux ans que je passais devant des gens, c’est autre chose que de parler devant un écran », a confié la jeune Franco-Américaine. Connecting Food propose une solution blockchain pour fournir une traçabilité complète des produits alimentaires, de la ferme à la table des consommateurs. « Le prix va nous aider à participer à des salons et à accéder à un réseau. Tout l’écosystème FAEA va nous permettre d’accélérer notre croissance aux Etats-Unis », a encore assuré la jeune femme, son grand chèque de 5000 dollars dans les mains.
« Quand on est entrepreneur, on a besoin de moments comme ceux-là qui rassurent et qui confirment qu’on est dans la bonne direction », estime Guillaume Bouvard, co-fondateur d’Extend, lauréat du FAEA en 2018 et membre du jury de sélection cette année. Et même si on ne remporte pas le prix, présenter son entreprise est toujours un bon entraînement. C’est ce que l’on fait tous les joursdevant les clients ».
« Je pensais avoir de bonnes chances de l’emporter, mais c’était avant d’écouter le pitch des trois autres concurrents », avait d’ailleurs lancé, non sans humour, Laurent Cunin au début de la présentation de sa start-up MZ Technologie et l’un des deux candidats malheureux de la soirée, avec Aptivio. « Il méritaient tous de l’emporter », a reconnu Olivier Coste, Président Unified Communications and Collaboration d’Atos aux Etats-Unis et l’un des trois panélistes qui posaient les questions à l’issue de chaque pitch. « Ça s’est joué à un point d’écart », a renchéri Anne Busquet, la co-présidente du FAEA et membre du jury de sélection. Son enthousiasme à retrouver en personne la communauté des créateurs d’entreprises, anciens et nouveaux, était largement partagé.
Ce mois-ci on vous emmène à Central Park pour le défi Family Way de Novembre. Non seulement vous pourrez profiter, en ce début de mois, des couleurs féeriques d’automne mais surtout les numéros que portent les 1600 lampadaires du parc n’auront plus de secret pour vous.
Avez-vous déjà prêté attention aux numéros que portent les lampadaires à Central Park ? Un système de numérotation a été conçu par Henry Bacon en 1907 pour faciliter la localisation des lampes par les employés. Aujourd’hui, ces codes sont devenus très utiles pour se repérer dans le parc. Les 2 ou 3 premiers chiffres indiquent le numéro de la rue la plus proche. Le dernier chiffre vous indique si vous vous trouvez du côté Est (East Side), le chiffre sera alors pair ou du côté Ouest (West side), le chiffre sera alors impair. Ainsi, le lampadaire 6834 se trouve à hauteur de la 68ème rue et du côté Est.
Une chasse au trésor dans Central Park
À vous de retrouver le lampadaire № 7420. Ce lampadaire vous mène à un des endroits les plus merveilleux de Central Park. Vous ne le regretterez pas et encore moins les enfants. Et si vous doutez de la réponse, rdv sur le sitewww.family-way.com
Quelques adresses pour profiter du quartier
Central Park vous offre un cadre exceptionnel. Selon les vœux de ses deux architectes paysagistes, le parc se décompose en trois types d’espaces : des grandes étendues de pelouse et d’eau calme, une partie composée d’un paysage irrégulier plus « pittoresque » et une partie « classique » caractérisée par un paysage plus formel. Mais l’ambition, avec Central Park, était d’offrir aux New-Yorkais un espace de loisirs et de détente. Ainsi, on y trouve aussi beaucoup d’opportunités de se divertir.
-Créé en 1864, immortalisé à de nombreuses reprises au cinéma comme dans Madagascar, le zoo est une vraie attraction pour les enfants. Il n’est pas très grand mais il donne l’occasion de voir pingouins, ours et aussi des lions de mer. Vous pouvez terminer par une séance de cinéma 4D. L’expérience est surprenante.
-Le MET ou Metropolitan Museum of Art fait partie des plus grands musées d’art au monde. Sa collection est riche et abondante. Il est donc préférable de préparer sa visite. N’hésitez pas à suivre une des visites guidées gratuites et à vous rendre sur le rooftop qui permet de bénéficier d’une vue panoramique sur Central Park.
– Pour découvrir Central Park en jouant, munissez vous du guide « Family Way, des jeux de piste pour explorer New York en famille ». Ludique, éducatif, il vous permettra d’en apprendre davantage sur Central Park, sa construction, et vous mènera vers des points à ne pas manquer (livre disponible dans plusieurs points de ventes à NY dont la librairie Albertine ci-dessous).
– Ne manquez pas de vous rendre chez Albertine, la librairie logée au sein du consulat français. Le lieu à lui seul vaut le déplacement mais c’est aussi, évidemment, l’occasion de trouver une librairie spécialisée dans la littérature française à New York.
– EJ’s Luncheonette vous donne l’opportunité de faire une petite pause dans un vrai diner à l’américaine. Avec de grandes amplitudes horaires, il vous permet de vous y rendre pour un simple snack ou de vous installer pour un repas.
– Si vous préférez prendre un peu de hauteur et vous isoler un peu, rdv au 128 Bar & Bistro au sein du Museum of Comic and Cartoon Art.
– Enfin, si vous avez envie de vivre l’expérience d’un afternoon tea avec thé et scones, d’un petit snack dans un endroit magique ou d’un bon brunch, rendez vous chez Alice’s tea cup.
Attention, avant de vous rendre sur l’un de ces sites, il est nécessaire de vérifier les dernières mises à jour concernant les mesures spéciales Covid-19.
« On peut se préparer autant qu’on veut, mais on ne sait jamais ce qu’il va se passer le Jour-J ». Chez elle, dans l’Upper East Side, Karine Jones est déjà en modecourse ». Le dimanche 7 novembre, la Française sera au départ du marathon de New York. Cette édition 2021, cinquantième du nom, promet de rester dans les annales. Annulé l’an dernier pour cause de Covid-19, l’événement rassemblera moins de coureurs que d’habitude (la levée du travel ban n’aura lieu que le lendemain, au grand dam des marathoniens internationaux). Mais il en faut plus pour entamer la motivation de Karine. « Cela va être explosif ! On ne vivra jamais un truc pareil, promet-elle. Pour les New-Yorkais, c’est le début du renouveau ».
« Ca m’a donné un sens »
Athlète dans son enfance et adolescence, cette Française de 50 ans ne court pas pour réaliser un bon chrono. Poussée par une amie cardiologue du Lycée français, elle a choisi en 2015 d’endosser le maillot orange de Fred’s Team, l’équipe de coureurs du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSK), un centre spécialisé dans le traitement et la recherche sur le cancer. L’histoire de ce groupe, qui lève chaque année des millions de dollars pour l’institution, est intimement liée à la course new-yorkaise elle-même. « Fred » n’est autre que Fred Lebow, le co-fondateur de l’événement. Soigné à MSK pour un cancer du cerveau, cet immigré charismatique faisait, en 1991, ses joggings dans les couloirs de l’établissement ! La même année, un groupe de coureurs s’est mobilisé pour lever des fonds pour le centre, marquant ainsi la naissance de la dimension caritative du marathon. Fred’s Team verra officiellement le jour quatre ans plus tard et deviendra la plus grosse « charity » de la course.
Ses centaines de coureurs sont bichonnés. Médecins, infirmiers, rescapés du cancer ou simples soutiens comme Karine Jones: ils sont encadrés par des coaches, participent à des réunions de préparation… Une fois lancés dans les rues, ils ralentissent traditionnellement au « Mile 17 », où se situe MSK, pour enlacer les patients installés sur des gradins, faire un « high five » et échanger larmes et sourires. Cette année, Covid oblige, ils se contenteront d’un salut de la main en passant. « Nous, les marathoniens qui levons des fonds, nous donnons tout. Personnellement, je m’entraîne six jours sur sept tout en essayant de récolter un maximum d’argent. Je cours pour cette cause et je vais le faire toute ma vie. Cela m’a donné un sens ».
Bande de dreamers
Elle n’est pas la seule tricolore à enfiler ses baskets pour la bonne cause. Mirjam Lavabre revêtira, elle, le dossard de First Candle, une association basée dans le Connecticut qui veut mettre un terme au syndrome de la « mort subite du nourrisson ». Ce mal méconnu frappe 3 600 enfants par an. Il a emporté sa fille Lola il y a quinze ans. Ce dimanche, elle affrontera les 26 miles aux côtés de quinze co-équipiers, presque tous français. « À 51 ans, c’est la première fois que je cours le marathon de New York et peut-être la dernière car l’entraînement est intense !, observe-t-elle. Heureusement, un membre de notre équipe a de l’expérience en la matière et nous a fait un programme de préparation sur mesure ».
Il y a plusieurs manières de participer au marathon de New York. Lever des fonds pour une charité en est une. Chaque association est le libre de fixer le minimum d’argent qu’elle souhaite récolter tant qu’il correspond à 2 500 ou 3 000 dollars par coureur, selon la formule choisie. Mirjam Lavabre, elle, a découvert First Candle parmi la liste des dizaines de fondations reconnues par les organisateurs du marathon. Elle l’a contactée pour obtenir des dossards pour dix co-équipiers qui n’étaient pas encore inscrits. « D’habitude, ils en donnent deux ou trois. Je me suis dit: si je les obtiens tous, je fais quoi ?!», sourit-elle. Cela n’a pas loupé. Elle les a tous eus. Ses potes, qui se surnomment les « Dreamers », l’ont suivie.
L’argent levé permettra à First Candle « d’aider les parents dans leur deuil et leur apportera un soutien financier, explique Mirjam Lavabre. Contrairement à la mort d’une personne âgée, on ne peut pas anticiper la disparition d’un enfant en bas âge. À ce stade dans leur vie, les parents n’ont souvent pas l’argent nécessaire pour couvrir le coût de l’enterrement, qui est très élevé aux États-Unis“. Pour cette professionnelle de la restauration, participer au marathon est une manière de « give back». « J’ai eu de la chance d’être entourée après le décès de ma fille. Si cela n’avait pas été le cas, je ne sais pas dans quel état je serai. Je suis consciente que la plupart des gens confrontés à cette épreuve n’ont pas cette chance. Je voulais les aider comme je le pouvais », poursuit-elle.
De son côté, Alain Bernard court pour les sans-abris à New York. Avec de Marie de Foucaud et Agathe Louvet, deux Françaises de la ville, ce consultant fait partie des onze coureurs de la Team Bowery Mission. Le trio de sportifs était déjà impliqué depuis longtemps dans cette association caritative fondée en 1879. L’an dernier, ils ont contribué à recueillir plus de 200 000 dollars – un record – dans le cadre d’un « semi » qu’ils ont organisé à la place du marathon annulé. La crise sanitaire a rendu leur engagement encore plus important. Avec l’explosion de la population des sans-abris, les besoins en repas et en structures d’accueil n’ont jamais été aussi urgents. « À New York, le nombre de millionnaires et de personnes sans toit augmente dans les mêmes proportions », regrette le Français.
Les Français de la Team Bowery Mission – De gauche à droite: Agathe Louvet, Marie de Foucaud et Alain Bernard
Il n’a pas qu’un oeil sur son chrono: les chiffres des fonds levés (près de 90 000 dollars à l’écriture de ces lignes) l’intéressent aussi. « Même s’il y aura certainement moins de spectateurs, cela sera un moment extraordinaire, comme toujours. Le marathon est un moment de communion avec tous les New-Yorkais, dit-il. Quand on court, on est porté par la foule. Et quand on le fait pour une cause, on est porté encore plus ».
Les flamands roses de l’ANY
Accueil New York (ANY) sera également sur la ligne de départ. Cette année, douze membres des Flamingos, le club de sport de l’association, participeront à l’évènement dans leurs traditionnels t-shirts roses. Seul un d’eux a déjà couru le marathon de New York. Toute la communauté ANY s’est retroussée les manches pour l’occasion: une sophrologue pour la préparation mentale, un coach sportif pour l’entraînement, un ostéopathe pour les bobos et une instructrice de yoga pour le conditionnement… Trente volontaires ont également été recrutés pour hydrater et encourager les coureurs le long de l’itinéraire, redouté pour ses rues cabossées et ses angles droits notamment. « C’est une aventure collective et communautaire ! », glisse Karine Andrieu, la secrétaire générale de l’ANY, qui a surveillé l’alimentation des sportifs.
Les Flamingos ont décidé de se mobiliser pour venir en aide aux enfants atteints de cancer après que le neveu de l’une des coureuses a été diagnostiqué. Objectif: lever 10 000 euros pour l’association lyonnaise APPEL (Association Philanthropique de Parents d’Enfants atteints de Leucémie ou autres cancers). « Cette cause soude notre groupe. Quand on ressent un coup de mou dans les entrainements les plus durs, on tient parce qu’on se rappelle qu’on s’est engagé, explique Sophie Quéré, l’une des coureuses. Par rapport à ce que ces enfants vivent, un marathon, ça n’est pas grand chose ».
Après quatre mois d’entraînement, Anne Ricard, une autre Flamingo, est impatiente de s’élancer. « On est content d’être tous les douze sur la ligne départ, dit-elle. Et en même temps, on a hâte que cela se termine. On pourra enfin manger ce qu’on veut ! » Tous les coureurs français seront reçus au consulat de France le 10 novembre pour fêter leur performance comme il se doit. Karine Jones, elle, pense déjà à la suivante. « J’ai promis de courir vingt marathons pour Fred’s Team. Je le ferai !, dit-elle. Quand on en termine un, on a l’impression de pouvoir surmonter n’importe quoi, d’avoir une force décuplée. Je souhaite à chacun de vivre cette expérience ».
Fini les embouteillages en voiture sur les autoroutes du Sud de la Floride pour de nombreux commuters. Interrompue en mars 2020 en raison de la crise sanitaire, la ligne ferroviaire interurbaine Brightline, que French Morning a été enjoué d’emprunter, sera finalement remise en service le lundi 8 novembre.
Inauguré en 2018, ce train inter-cités à grande vitesse, le seul possédé et géré de manière privée aux États-Unis, parcourt en un peu moins de 80 minutes la centaine de kilomètres de voie ferrée séparant la gare centrale de Miami à celle de West Palm Beach, en passant par la ville de Fort Lauderdale.
La jeune compagnie ferroviaire a l’ambition d’étendre son réseau. Les trains jaunes rapides et confortables, ponctuant de coups de sifflet intempestifs leur arrivée à proximité des passages à niveau, devraient atteindre l’aéroport international d’Orlando d’ici la fin de l’année 2022, permettant ainsi de rallier Miami à la ville des parcs d’attractions en trois heures seulement. Un retour gagnant sur toute la ligne puisque la société annonce également la construction de nouvelles stations, notamment à Aventura ainsi que Boca Raton.
Brightline compte par ailleurs passer à la vitesse supérieure en proposant dès le mois de décembre « Brightline+ », un nouveau service offrant un acheminement de porte à porte. Lors de l’achat du billet sur Internet, le voyageur pourra réserver un véhicule de tourisme avec chauffeur, jusqu’à deux heures avant son départ en train, qui le prendra en charge depuis son lieu d’origine jusqu’à la gare, ou inversement, le tout avec un tarif de la course fixé à l’avance.
Sans les quelques objets de déco posés au sol attendant d’être accrochés, difficile de penser que le studio a ouvert il y a à peine trois mois. Dans les trois salles – l’accueil, le studio photo et l’atelier -, des plantes vertes, des coussins blancs, des sièges en bambou sur des tapis en macramé. Une ambiance très bohème-chic, très zen, rehaussée par la musique douce diffusée en fond. « J’avais vraiment envie de recréer une ambiance spa, d’offrir une vraie expérience. »
Anaïs Chabane n’est pourtant pas à la tête d’un salon de beauté mais d’un salon de tatouage. L’un des plus courus de LA. Ses clients ? Des femmes uniquement, épouses de célébrités telles que Brittany Furlan, la femme de Tommy Lee et Candice brook, l’épouse du joueur de football Leroy Sané, des mannequins influenceuses comme Tina Louise, ou des inconnues fans de son travail, à la popularité grandissante sur Instagram (233.000 abonnés à ce jour), capables de traverser le pays ou de venir du Canada pour un tatouage de l’artiste.
Inspirations marocaines et indiennes
« Je suis spécialisée dans l’ornemental, c’est-à-dire des dessins qui ressemblent à ceux que l’on fait au henné dans les pays arabes, et au mandala, explique l’artiste de 29 ans. Mon inspiration vient de mes origines, je suis marocaine par mon père, et aussi de mes voyages en Inde qui m’ont émerveillée. Je ne fais que ça, rien d’autre, et je suis de plus en plus difficile, je choisis vraiment mes projets. »
A l’adolescence, cette Parisienne d’origine, à la voix douce et au sourire généreux, avait plutôt dans l’idée d’apprendre l’art de couvrir les peaux que celui de les teinter. Alors qu’elle est en terminale Couture, ses copains eux rêvent de devenir tatoueurs et s’entraînent après le lycée. Elle finit par essayer. « Ça m’a amusée, et je me suis prise au jeu. »Jusqu’à vouloir changer d’orientation.
Le problème : en 2010, il n’y a pas encore d’écoles de tatouage, et la technique s’apprend via la transmission, de tatoueurs en tatoueurs. Anaïs Chabane cherche mais ne trouve pas de formation accessible. Elle décide donc d’apprendre toute seule. « J’ai regardé des tutos sur Youtube, je demandais des conseils à certains professionnels via Messenger, et je m’entrainais sur des peaux synthétiques dans le salon ou la cuisine de mes parents. Au lieu de 6 à 12 mois, ça m’a pris 2 ans et demi ! Tout est compliqué quand tu commences ! »
Son premier tatouage, elle s’en souvient très bien :« une catastrophe ». « C’était un diamant, et on n’imagine pas, mais c’est hyper dur à faire. Je tremblais comme une feuille, j’ai littéralement perdu mes moyens. Heureusement c’était un pote, il ne m’en a pas voulu ! » Le premier tatouage qu’elle se fait faire est lui-aussi raté, « des ailes dans le dos, beaucoup trop grandes, vraiment moches. J’ai été complexée pendant des années, le comble pour une tatoueuse ! Depuis je l’ai fait recouvrir. »Son dos, mais aussi ses jambes, ses bras, ses mains, ses doigts, son ventre, et même son visage. Très peu de peau est exempte de dessins. « Je ne sais même pas combien j’en ai ! Une fois que tu entres dans ce milieu, tu découvres des artistes et tu as envie d’avoir leur œuvre sur toi, alors tu continues. »
De Toulouse à Los Angeles
A 21 ans, après avoir perfectionné sa pratique et gagné en confiance, la jeune tatoueuse ouvre son salon à Toulouse, région où elle avait déménagé quelques années plus tôt avec ses parents. « Je ne réalisais pas ce que je faisais, à l’époque, je trouvais ça normal. Aujourd’hui, quand j’y repense, je me dis que je me suis bien débrouillée. » Très vite, le bouche-à-oreille remplit son salon, sa spécialisation en ornemental la fait connaître, et c’est le succès. Elle travaille beaucoup, et s’offre chaque année des vacances à Los Angeles, ville qui la fait rêver. Jusqu’au jour où elle décide de tout quitter pour s’y installer.
Elle travaille à la constitution de son dossier de visa artiste pendant un an, et finit par l’obtenir en 2019. « Quand je suis arrivée il y a 2 ans, je n’avais rien. Il a fallu tout recommencer à zéro. Les débuts ont été compliqués, mais maintenant tout roule. On n’attend plus que la green card de mon mari (un artiste peintre – Starky – occupant l’atelier d’à-côté), et on pourra se lancer dans d’autres projets, comme ouvrir un salon de tatouage plus grand sur Melrose, avec pignon sur rue. Moi par contre, je continuerai à travailler ici. J’adore cet endroit, j’adore mon travail, j’adore ma vie en Californie. » Avec une quinzaine de demandes par jour et un agenda qui affiche complet sur les trois prochains mois, il semblerait que la Californie l’aime aussi.
Née aux États-Unis avant d’être naturalisée française, la militante des droits civiques et célèbre meneuse de revue franco-américaine Joséphine Baker entrera au Panthéon le mardi 30 novembre, devenant ainsi la première femme noire à reposer dans ce temple républicain. À cette occasion, le Consulat général de France à Miami organise toute une série d’événements afin de lui rendre hommage.
« C’est une femme qui s’est toujours impliquée pour son pays d’adoption. Aujourd’hui, honorer Joséphine Baker, c’est promouvoir les valeurs de la France et mettre en lumière le parcours extraordinaire d’une personnalité fascinante qui a fait bouger les lignes, notamment à Miami Beach », s’enthousiasme Laurent Gallissot, le Consul général de France à Miami.
Son engagement auprès de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, souvent méconnu, sera notamment évoqué lors d’une conférence virtuelle intitulée « Josephine Baker and the French Resistance: 1940 – 1944 » (mardi 9 novembre à 3pm), à laquelle participeront Laurent Gallissot et Lynare Robbins, la secrétaire du World Affairs Council of Greater Miami, une organisation à but non lucratif offrant des ressources éducatives sur des questions internationales.
L’épopée hors du commun de cette figure emblématique des Années folles, ayant bousculé les conventions et balayé les barrières, est relatée par le documentaire « Joséphine Baker – Première icône noire », réalisé par la chaîne de télévision Arte (vendredi 19 novembre à 4pm). Cette projection virtuelle sera suivie d’une discussion.
Son héritage sera par ailleurs abordé lors d’une conférence en ligne (mardi 23 novembre à 1pm) animée par Kévi Donat, un conférencier ayant créé « Le Paris Noir » afin de proposer des visites guidées de la capitale française et raconter l’histoire de grandes figures noires de la République, tels que l’écrivain James Baldwin ou encore l’essayiste Frantz Fanon.
Point d’orgue de ce mois de célébrations autour de l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon, une soirée musicale sera organisée au National Hotel à Miami Beach (dimanche 28 novembre à 8pm). Cette date du 28 novembre vient d’ailleurs d’être proclamée « Joséphine Baker Day » par Dan Gelber, le maire de Miami Beach. Une ville dans laquelle, il y a tout juste 70 ans, la plus résistante des meneuses de revue avait refuser de se produire dans des salles de spectacle où régnait alors la ségrégation raciale.
Cette semaine, direction Austin au Texas pour rencontrer Eileen Lamb. Si son nom vous rappelle quelque chose, c’est peut-être parce que vous avez lu cet article ou bien écouté l’épisode de Vulgaire avec Marine Baousson consacré à l’autisme sorti en septembre disponible ici.
Parfois on part pour arriver ailleurs, tandis que d’autres fois on part pour quitter. C’est un peu le cas de l’invitée de French Expat le Podcast de cette semaine. Partie en tant que jeune fille au pair pour une année il y a 10 ans, c’est du même endroit, Austin au Texas qu’Eileen Lamb nous parle aujourd’hui. Depuis, elle s’est mariée, est devenue écrivaine et est la maman de deux petits garçons tous deux autistes.
Des premiers doutes au diagnostique de son premier fils en passant par le sien, celui d’Eileen : comment découvre-t-on la raison de sa propre différence à 30 ans ? Se retrouver propulsée dans un nouveau monde, celui de la neuro-diversité aux États-Unis, ça se passe comment ? Aujourd’hui Eileen Lamb œuvre pour faire découvrir l’autisme et briser les tabous autour de cette condition via son blog theautismcafe.org et son compte Instagram @theautismcafe
À la fin de chaque épisode, nos invités nous proposent de découvrir leur ville/pays d’adoption en partageant leur top 3 des choses à faire, voir, sentir ou goûter. Eileen adore sa ville notamment pour sa culture amicale et chaleureuse, sa gastronomie influencée par le Mexique (surtout les breakfast tacos) et son climat très doux toute l’année. Mais pour connaître Austin comme un local, voici ses recommandations :
Visiter les bars en extérieur, qui sont comme de grands jardins/champs avec des food trucks et de la musique live tous les jours
Parler avec les locaux qui sont tous très chaleureux et conviviaux, faire des événements en grands groupes ou en famille.
Se laisser impressionner par la grandeur des choses : la taille des plats, les fruits et légumes et elle en passe mais Eileen nous confirme bien que « Everything is bigger in Texas » (tout est plus grand/gros au Texas)
Fondée en 2019 en Floride par un couple de Français, la plateforme ludo-éducative My-Bulle Toys était jusqu’à maintenant un site Internet proposant une offre variée de livres et de jeux éducatifs 100% made in France. Désormais, l’enseigne devient également une boutique physique, implantée en plein cœur de Boca Raton.
Livrer l’éducation française à domicile, c’est l’idée de Nicolas Pacaud et de sa femme Fanny, expatriés avec leurs deux enfants en bas âge sous le soleil de Floride depuis plus de cinq ans. « Aux États-Unis, il est pratiquement impossible de trouver des livres et des jeux éducatifs de qualité en français. Nous devons bien souvent demander à nos proches de les glisser dans leurs valises lorsqu’ils viennent nous rendre visite, indique le père de famille originaire de la région parisienne. Nous avons donc voulu créer notre plateforme en ligne afin de répondre au besoin de nombreux expats mais aussi de francophiles ».
Des boutiques à New York et Los Angeles en projet
À l’ère du numérique, les deux entrepreneurs, attachés à la proximité avec leur clientèle ainsi qu’àla vie locale, ont aujourd’hui fait le pari d’ouvrir un point de vente ayant pignon sur rue. « Les boutiques physiques n’ont pas dit leur dernier mot, ni rendu leur dernier souffle, insiste Nicolas Pacaud. Nous avons voulu coupler avec un commerce traditionnel afin de présenter réellement certains produits que les clients peuvent voir, toucher et sentir. Ce qui permet de les valoriser, bien plus qu’avec une simple image sur un site Internet ».
Des aventures rocambolesques du petit pingouin T’choupi aux fameux cahiers de vacances en passant par l’incontournable Sophie la girafe, le jeune quadra se targue de proposer un catalogue de plus de 900 références différentes, dont un tiers d’ouvrages dans la langue de Molière, le tout sélectionné avec le plus grand soin par sa femme qui est enseignante de français dans une école privée de la région. « Nous privilégions bien évidemment des jeux et des livres à la vocation éducative permettant ainsi de développer la motricité, l’habilité ou encore la concentration des enfants », indique le Français.
Fiers de partager leur culture et leur affection pour leur pays d’origine, les deux passionnés fourmillent d’idées. « Nous voulons développer notre réseau de points de vente en ouvrant notamment des boutiques dans les grandes villes américaines comme New York et Los Angeles, raconte Nicolas Pacaud. Nous souhaitons également créer nos propres supports pédagogiques à l’image des maisons d’édition françaises spécialisées dans la publication de manuels scolaires et de livres pour la jeunesse ».