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À New York, les Français derrière le développement du foot à 5 étendent leur empire

Au départ, le foot, c’était plus une passion qu’un business pour Charles Lagayette et Jean-Damien Ladeuil. Le premier travaillait chez JP Morgan à Londres, le second dans le conseil au Boston Consulting Group à Paris. Six ans plus tard, les deux amis sont à la tête de neuf centres SoFive à travers les États-Unis, dont deux dans la région de New York. « Tout a commencé en 2015 avec l’ouverture d’un premier complexe à Carlstadt dans le New Jersey. Nous n’avions aucune expérience dans le secteur, mais on s’est rendu compte que le foot à 5 arrivait à maturité en Europe, au contraire des États-Unis où le soccer se développe à grande vitesse et les infrastructures manquent », explique Charles Lagayette.

Fondateur du Five en France, un des leaders du secteur, Jean-David Tartour a fait la même analyse avant d’ouvrir Socceroof à Brooklyn en 2018, un espace rooftop/bar qui dispose de dix terrains sur les toits de la ville. « Les nouveaux marchés du football sont l’Asie et les États-Unis. Les Américains se passionnent de plus en plus pour le soccer et le championnat local, la MLS, gagne en crédibilité »

Un business model différent de la France

Après trois ans d’expérience à New York, Socceroof a décidé de passer à la vitesse supérieure en septembre, en annonçant l’ouverture de deux nouveaux centres à Long Island City (Queens) et Crown Heights (Brooklyn). SoFive s’est d’abord développé dans la banlieue de Philadelphie en 2017 avant d’ouvrir l’année suivante un complexe dans le quartier d’East New York à Brooklyn, puis deux dans le Maryland en 2018 et 2019.

« Le bilan de Socceroof à New York est pour l’instant très positif en terme de business, même si l’activité est à la fois plus riche et compliquée qu’en France », résume Jean-David Tartour, qui est associé à Jérôme Meary sur l’affaire, un autre Français agent de joueur entre les deux pays. « En France, on faisait 90% de notre chiffre d’affaires sur le foot, et le reste sur le bar. Ici c’est 60% d’un côté et 40 de l’autre. L’aspect social avec bar, restauration et événementiel est primordial. Il faut penser l’espace comme un véritable lieu de vie, c’est pour ça qu’on a choisi cet endroit avec un grand rooftop et une belle vue sur Manhattan ». 

« Effectivement, nous avons également dû nous adapter en incluant une bonne partie de food & drinks dans notre offre à SoFive, confirme Charles Lagayette. Plus globalement, nous avons eu la chance de pouvoir compter rapidement sur la communauté hispanique, qui a des habitudes et une passion similaire à la nôtre en Europe. Il y a également une part très élevée de jeunes dans l’utilisation de nos infrastructures, par l’intermédiaire des clubs et des académies ». En France, les clubs jouent, pour la majorité, gratuitement sur des terrains municipaux alors qu’à New York, c’est souvent la foire d’empoigne pour trouver un stade disponible. « Nous accueillons notamment l’académie de Manchester City et des clubs locaux qui réservent leur terrain sur plusieurs mois », détaille Charles Lagayette.

Le rapport des Américains au football, ou plutôt au soccer, est également différent de l’autre côté de l’Atlantique. « En rentrant à Socceroof, vous tombez sur trois fresques représentant les maillots de Maradona, Pelé et Zidane. On me demande régulièrement qui sont ces joueurs... Ça peut surprendre au début, en réalité le foot est plus perçu comme un loisir que comme une passion inconditionnelle ici », raconte Jean-David Tartour. « Il faut s’adapter, éduquer, expliquer parfois les règles, les positions des joueurs sur le terrain, les équipes et joueurs professionnels à suivre. Mais on sent que l’aspect socio-culturel du foot est en train de prendre. » 

Des investisseurs solides pour passer la crise du Covid

L’épidémie liée à la Covid-19 a mis un coup d’arrêt aux activités de Socceroof et SoFive, obligés de fermer leurs portes à New York en mars 2020, avant de pouvoir rouvrir progressivement à partir de l’été. « On a essayé de traverser la période avec le plus de calme possible. Heureusement, nos investisseurs historiques ont vécu d’autres crises dans le passé, et ont pu nous donner beaucoup de conseils », explique Charles Lagayette.

SoFive a levé deux millions de dollars en 2015 pour son premier centre avec l’aide d’Alain Lebleu, un Français qui a fait fortune dans l’immobilier, et celle de l’ancien attaquant de Lyon puis des New York Red Bulls Peguy Luyindula. L’enseigne compte également quelques amis influents, comme l’ancien président des New York Red Bulls et de l’AS Monaco Jérôme de Bontin. Socceroof a réalisé deux levées de fonds pour ses trois centres à raison d’un million de dollars par lieu, auprès d’investisseurs tout aussi prestigieux comme le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux et l’ancien international passé par le Bayern Munich Bixente Lizarazu.

« La part du loyer à New York pèse beaucoup plus dans l’activité qu’en France. Il a fallu trouver des solutions avec notre bailleur pendant la crise qui, heureusement, nous a aidés », confie Jean-David Tartour qui travaille avec un consultant en immobilier pour négocier les prix et trouver de nouveaux lieux. « Il faut clairement être expert en immobilier pour réussir dans ce métier. Nous n’aurions rien pu faire sans l’aide précieuse d’Alain Lebleu », ajoute Charles Lagayette.

« La partie RH est la clé de cette industrie »

Les deux entrepreneurs ont pu également profiter des aides de l’Etat de New York pour s’en sortir pendant la Covid, avec l’obtention d’un PPP, un prêt aidé destiné au personnel. C’est d’ailleurs dans leurs collaborateurs que Lagayette et Tartour expliquent aussi la réussite de leur business. « L’expérience m’a apprise que les meilleurs managers de centres sont ceux qui ont commencé avec nous et ont grimpé les échelons petit à petit », estime le co-fondateur de SoFive. On est dans un domaine passion avant tout. Il faut d’abord des gens qui aiment ce qu’ils font et vivent le foot aussi intensément que nous ». Le manager de Socceroof, Jonathan Lupinelli, est lui aussi français et ancien joueur de haut niveau. « Ce sont les hommes qui prennent les décisions et font avancer le business, il faut donc savoir s’entourer », approuve Jean-David Tartour.

Socceroof veut continuer sa marche en avant en 2022 en ouvrant son quatrième centre au début d’année. « Il serait plus confortable de rester à New York car on connaît le marché et que notre enseigne est maintenant connue et crédible. Mais en même temps, on aimerait s’exporter dans une autre ville pour montrer qu’on peut le faire et valoriser notre marque ». Jean-David Tartour a coché les noms de Boston et Montréal, deux villes « froides » où un centre de foot à cinq en intérieur prendrait encore plus son sens.

L’enseigne SoFive vient, quant à elle, de s’associer au célèbre City Football Group, notamment propriétaire de Manchester City et du NYC FC, en devenant co-actionnaires de leurs quatre centres Goals situés dans le sud de la Californie. « Nous avons repris la gestion de leurs établissements, précise Charles Lagayette. Ils ont vu en nous cette expertise opérationnelle, de terrain. C’est une grande fierté de s’associer à un groupe si prestigieux, et de nous développer sur la côte Ouest. Nous sommes très ambitieux et ne comptons pas nous arrêter là. »

L’école Mark White à Houston reçoit le LabelFrancÉducation

L’école élémentaire Mark White vient de recevoir le LabelFrancÉducation au titre de son programme bilingue français, instauré il y a cinq ans. Une petite victoire pour l’établissement car cette reconnaissance, décernée par le ministère français des Affaires étrangères aux filières d’excellence bilingues francophones, est accordée à une école du système publique. Depuis son lancement en 2012, ce label a été attribué à 55 écoles aux États-Unis et 456 de par le monde.

Mis en place en 2016 au Texas, ce programme offre une immersion complète en français, de la petite maternelle au CM2, couvrant ainsi tout l’élémentaire. Un enseignement dispensé par des professeurs à 80% français et certifiés par l’éducation texane.

Deux classes de maternelle et CE1

« C’est un gage de confiance, une certification de la part du gouvernement français qui va nous permettre de renforcer notre programme, déclare Lisa Hernandez, la directrice de l’école. A l’heure actuelle, nous avons environ 200 enfants concernés sur un total de 650 élèves, soit un tiers des effectifs. Nous avons réussi à mélanger des Américains, des Français, des Francophones et aussi des étrangers. Une grande diversité ».

Depuis sa création, Lisa Hernandez a réussi à ouvrir deux classes de 20 élèves environ, de la petite section maternelle au CE1. Preuve de qualité, ce label est aussi un outil pour attirer encore plus de familles tout en ayant le soutien des autorités publiques texanes (ISD). « Notre objectif est d’avoir deux classes par niveau jusqu’au CM2 d’ici deux ans. Par la suite, nous envisageons d’étendre ce programme au collège afin d’offrir aux enfants la possibilité de poursuivre leurs études en français », ajoute-t-elle.

Création d’un collège en vue

Actuellement, les discussions se poursuivent sur la création d’un collège à Mark White ou sur un partenariat avec un collège existant. Ou encore sur l’idée d’orienter les enfants vers les établissements proposant un programme similaire. Fort du succès de son système, Lisa Hernandez n’entend pas en rester là et souhaite trouver l’endroit idéal pour agrandir son école.

« Notre vision est d’accroître le modèle et de l’intégrer dans le système publique, explique encore la directrice de l’école élémentaire. Nous travaillons activement avec l’administration et nous sommes confiants. C’est dans notre intérêt de préserver nos familles dans le futur et de faire grandir notre établissement ». Les résultats sont suffisamment convaincants pour espérer que l’aventure continue. Enfin, l’établissement envisage de développer des collaborations avec d’autres écoles françaises à travers le pays et d’établir une collaboration renforcée avec l’Agence Education Française à l’Etranger (AEFE).

Réouverture de la Légation de France à Austin

Après une fermeture de quatre années due aux importants travaux de rénovation, la Légation Française à Austin rouvre ses portes samedi 30 octobre. Le public pourra de nouveau visiter le musée d’histoire et arpenter les deux acres et demi du parc, arboré d’arbres indigènes et de jardins à la française. A cette occasion, des activités se tiendront toute la journée pour les grands et pour les petits.

Édifiée en 1841, cette demeure servait d’avant-poste diplomatique de la France à l’époque de la République du Texas. La remise en l’état de ce bâtiment, l’un des plus anciens de la capitale texane, redonne ainsi une nouvelle vie au musée qui proposera des expositions temporaires, un accueil plus large de la communauté locale et la promotion des histoires inédites du site. La compréhension de l’histoire de ce lieu comprend désormais des informations sur les peuples autochtones de la région, sur les Afro-américains et leur héritage lié à l’esclavage et sur l’histoire du quartier environnant de Robertson Hill.

La Légation de France affiche ainsi de nouveaux services dans le cadre d’une mission plus modernisée. Rénovée à l’identique, la demeure retrouve ses sols d’origine, ses foyers en pierre et ses revêtements muraux en toile de l’époque. L’accès extérieur a également été repensé permettant un plus large afflux de visiteurs. Le café Légation devrait également bientôt ouvrir ses portes pour les habitués du quartier ou pour les touriste de passage. L’entrée du musée reste, pour l’instant, gratuite. Renseignement ici 

Étudier en France après une scolarité aux États-Unis : salon en ligne gratuit

Après vos études à l’étranger, choisissez votre future école en France

Ce salon en ligne est dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études.

Tout au long de la semaine, nous vous proposons de découvrir une vingtaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories : commerce, cuisine et hôtellerie, ingénierie, audiovisuel et design, ou encore sciences politiques et relations internationales.

Rendez-vous en ligne du 15 au 19 novembre

[Je m’inscris]

L’inscription est gratuite et vous permet de recevoir un rappel par email pour vous connecter à la ou les session(s) qui vous intéresse.

Un événement French Morning.

[Vidéo] Investissez dans l’achat revente de terrain aux USA avec Landquire

Lors d’un webinaire dédié aux investisseurs francophones intéressés par les États-Unis, Landquire vous a fait découvrir ses nouvelles opportunités en Joint Venture.

Contrairement aux offres historiques de Landquire “en portfolio”, ces nouvelles opportunités vous permettent d’être le seul investisseur à vous saisir d’une opportunité donnée, en général entre 1 à 6 parcelles pour un coût entre 50 et 120k dollars en moyenne par projet. L’investisseur récupère également 50% des profits.

Pierre Rizk de Landquire vous a également parlé du nouveau projet d’investissement “blockchain”, avec paiement en crypto monnaie à partir de $500.

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube.

Pour plus d’informations, prenez un rendez-vous gratuitement avec Landquire : https://calendly.com/prizklq

Bernard-Henri Lévy présente à Los Angeles son dernier livre et un documentaire

Bernard-Henri Lévy est de passage à Los Angeles pour présenter son dernier ouvrage « The Will to see : Dispatches from a World of Misery and Hope » aux éditions Yale University Press, une adaptation de la version française « Sur la route des hommes sans nom ». En amont du booktalk organisé le 31 octobre prochain au Wilshire Boulevard Temple (Glazer Campus) et de la projection du documentaire « The will to see », le 1er novembre à l’American Cinematheque, French Morning s’est entretenu avec le philosophe et écrivain.

Sorti en version française en mai 2021, le dernier ouvrage de Bernard-Henri Lévy vient de paraître en anglais. Il rassemble les reportages commandés en 2020 par Paris-Match, le quotidien italien La Repubblica, le magazine allemand Stern et le Wall Street Journal. Une série de voyages-enquêtes au moment où la crise sanitaire s’abattait sur le monde, qui emmène le lecteur dans le Nigeria de Boko Haram, au Kurdistan d’Irak et de Syrie, sur l’île de Lesbos et ses camps de réfugiés, en Libye, en Ukraine, en Afghanistan ou encore dans les régions de Somalie et du Bangladesh.

Huit pays en une année

« A travers ces reportages et ce livre, j’ai voulu rendre le monde des invisibles un peu plus visible, explique Bernard-Henri Lévy, et témoigner de la situation de régions de la planète oubliées. Pendant une année, j’ai sillonné huit pays, tenté de raconter la détresse des chrétiens d’Occident du Nigéria massacrés par les islamistes Fulanis ou l’enfer de Mogadiscio en Somalie, un pays soumis aux attaques permanentes, aux attentats-suicides des groupes terroristes. Des pays où nos soucis d’occidentaux nantis prennent une autre mesure. »

Accompagné d’une caméra, Bernard-Henri Lévy remet notamment les projecteurs sur le Bangladesh, cinquante ans après sa première venue en 1971 (alors Bengale oriental) pendant la guerre de libération contre le Pakistan, une région pour laquelle il joua un rôle dans la libération avant de participer à la construction de cette jeune nation au ministère de l’Économie et du Budget.

« Je n’ai pas tout reconnu ici. La géographie a profondément changé, les côtes ont reculé de centaines de mètres, certains quartiers ont été engloutis par la mer, raconte Bernard-Henri Lévy. J’ai vu ici les effets désastreux du réchauffement climatique et la grande misère qui l’accompagne. Au camp de réfugiés rohingyas de Cox’s Bazar qui compte plus d’un million de personnes, j’ai aussi vu la vaillance d’hommes et de femmes prêts à aider, à partager le peu qu’ils ont. Une humanité et une dignité d’une immense exemplarité ».

« Être là où peu sont »

Un autre reportage est consacré à l’île de Lesbos et au camp de Moria, avant l’incendie qui l’a ravagé en septembre 2020 dans un chapitre intitulé « The Devil made a Stop at Lesbos » (« Le Diable s’est arrêté à Lesbos »). Un récit poignant sur la situation sanitaire de milliers de réfugiés et le sort particulièrement cruel réservé aux enfants. « Des situations qui vous renvoient au désespoir humain mais où, malgré tout, la flamme de l’humanité brûle encore. »

Consacrant un premier chapitre, « My creed » (« Mes croyances »), à sa carrière et au sens de sa mission, Bernard-Henri Lévy explique ce qui conduit un philosophe et reporter de guerre à aller au bout du monde, à témoigner pour des guerres et des peuples laissés dans l’indifférence générale, revient sur les valeurs encore valides des rêves de l’internationalisme et sur son goût inépuisable de l’aventure.

« Je me bats pour gagner et pour convaincre en permanence, dit-il. L’idée de ce chapitre est de transmettre aux jeunes générations mon expérience, mes croyances, mon goût du voyage et surtout les raisons d’être dans l’action et l’engagement. En Occident, à Los Angeles comme à Paris, des organisations, des syndicats, des partis politiques sont là pour dénoncer et réparer. En revanche, peu nombreux sont ceux qui s’intéressent au sort de Mogadiscio ou du Nigeria avec l’extrême violence exercée par Boko Haram. Être là où peu sont, voilà le rôle d’un intellectuel ».

Le Franco-Belge Raphaël François, chef du nouveau Fanny’s à LA

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L’Academy Museum of Motion Pictures tient désormais sa table : Fanny’s. Aux commandes, le chef franco-belge Raphaël François, ancien de chez Hélène Darroze et également à la tête du bistrot français Tesse, à West Hollywood.

Avec un physique longiligne, une longue barbe bien fournie, Raphaël François incarne la nouvelle génération de chefs décomplexés. L’ouverture du café et restaurant Fanny’s, un hommage à la chanteuse d’Hollywood Fanny Brice brillamment interprétée par Barbra Streisand dans le film « Funny Girl » (elle obtint d’ailleurs un Oscar en 1969), et pour lequel il s’est associé aux restaurateurs Bill Chait (Tartine) et au sommelier Jordan Ogron, concrétise un projet lancé il y a plus de 4 ans et en partie retardé par la crise sanitaire.

Dessiné par le studio de design Commune, le décor ultra glamour de Fanny’s associe, à la perfection, le béton et le bois, pose un grand bar Art déco et dresse une dizaine de tables rondes, aux fauteuils et banquettes rouge carmin rappelant les plus beaux théâtres de Los Angeles. Sur les murs, les dessins de Konstantin Kakanias font revivre les stars du cinéma américain, et la lumière tamisée du soir est signée des experts Atelier de Troupe.

Du Cirque à Tesse

Partie cuisine, si la carte du café est volontiers casual – viennoiseries à la française au petit-déjeuner, ceviche, burritos mexicains ou boulettes de viande au déjeuner -, le chef souhaite sortir le grand jeu lors des dîners de Fanny’s qui seront lancés début novembre, en revisitant l’esprit des restaurants hollywoodiens des années 60. « Une idée naturellement inspirée par l’univers de l’Academy Museum, et qui renvoie à une période où les plats français et italiens étaient nombreux à la carte, explique Raphaël François. Un style old-school dining où l’on proposera une belle sole meunière, un steak au poivre ou une côte de bœuf en croûte de sel, et même des crêpes Suzette, un dessert que les stars commandaient à l’époque. »

Fraîchement installé à Los Angeles où il se déplace toujours en vélo – « et une fois ou deux par semaine en voiture » -, le chef connaît, depuis 6 ans, une ascension spectaculaire. Nommé en 2014 chef du Cirque, table huppée de Manhattan où officia Daniel Boulud, le Franco-Belge ouvre finalement à Washington D.C son premier restaurant, Le Desales (fermé depuis la crise du Covid 19). L’établissement connaît son succès avant l’inauguration de Tesse à Los Angeles en 2019, aux côtés de ses deux associés, un restaurant chic de West Hollywood où il invite la charcuterie française à table.

Une trattoria et un bar à cocktails en 2022

Né en Belgique, élevé entre Tournai et Lille, parisien et londonien un temps, Raphaël François réalise aujourd’hui son rêve. « Petit, je rêvais de Londres et de l’Amérique en écoutant les Beatles et les best-of d’Elvis Presley. A 13 ans, pour ma communion, je recevais comme cadeau un drapeau américain qui couvrait la moitié de ma chambre. C’est ici que j’ai envie de continuer à vivre, avec un autre rêve pour les années à venir : me rapprocher un peu plus de la nature. »

En attendant, d’autres défis s’ouvriront à lui, en ville. Autour de sa co-structure FOC Hospitality, le chef multiplie les projets. Dès février 2022, devrait s’inaugurer une nouvelle trattoria italienne et bar à cocktails à Hollywood. Deux autres restaurants sont prévus dans l’Arts District et un autre projet devrait naître à Highland Park.

Fort Lauderdale déroule le tapis rouge au cinéma français

Les amoureux du septième art français trépignent d’impatience. Le Fort Lauderdale International Film Festival (FLIFF) se tiendra du jeudi 4 au dimanche 21 novembre dans plusieurs cinémas de la ville. Au programme de cette 36ème édition : près de 140 longs-métrages, documentaires et courts-métrages indépendants, en provenance d’une quarantaine de pays, dont une vaste sélection tricolore.

Les cinéphiles pourront notamment découvrir « France » (samedi 6 novembre à 5:30pm et samedi 13 novembre à 7pm), un long-métrage signé Bruno Dumont qui dépeint la vie frénétique d’une vedette de la télévision, interprétée par Léa Seydoux, prise entre la célébrité et une spirale d’événements qui entraîneront sa chute.

Thierry Lhermitte, Ramzy Bedia et François-Xavier Demaison se donnent la réplique dans « Hommes au bord de la crise de nerf » (samedi 13 novembre à 5:30pm et mardi 16 novembre à 7pm), une comédie hilarante dans laquelle ils incarnent des hommes incompris se retrouvant embarqués dans une thérapie de groupe coachée par une femme.

Vous pourrez également vous dégourdir les zygomatiques en regardant « Un tour chez ma fille » (vendredi 12 et samedi 13 novembre à 7pm et dimanche 21 novembre à 1pm) avec Josiane Balasko qui campe le rôle d’une mère s’invitant chez sa fille aînée, jouée par Mathilde Seigner, pour quelques jours qui deviendront toutefois plusieurs semaines.

Sélectionné à la Semaine de la critique au Festival de Cannes, « Robuste » (dimanche 14 novembre à 5:30pm, samedi 20 novembre à 2pm et 7pm et dimanche 21 novembre à 3pm) est également à l’affiche de cet événement cinématographique. Premier film de Constance Meyer, cette comédie met en lumière Gérard Depardieu en star de cinéma vieillissante et désenchantée.

L’industrie cinématographique tricolore brillera aussi grâce à « Garçon chiffon » (dimanche 7 et mercredi 10 novembre à 7:30pm et samedi 20 novembre à 8:45pm), le premier long-métrage de Nicolas Maury. Consacré par la série « Dix pour cent », le quadra y tient le rôle principal, celui d’un jaloux maladif obsédé par sa petite personne, aux côtés d’une Nathalie Baye rayonnante.

Dans cette programmation s’ajoute « Petit Pays » (samedi 6 novembre à 3pm et mardi 9 novembre à 7pm), un film dramatique réalisé par Éric Barbier. Adapté du roman éponyme de l’auteur et musicien Gaël Faye, ce long-métrage narre l’histoire d’un adolescent obligé de fuir le Burundi, son pays natal, en raison de la guerre civile et du génocide rwandais.

Catherine Frot est quant à elle l’héroïne du long-métrage « La fine fleur » (jeudi 18 novembre à 7:30pm et samedi 21 novembre à 5pm), une comédie de Pierre Pinaud dans laquelle l’actrice française incarne une fleuriste passionnée à la tête d’une entreprise au bord de la faillite.

Durant ces 18 jours de festivités seront par ailleurs projetés « Tokyo Shaking » (jeudi 11, jeudi 18 et vendredi 19 novembre à 7pm) d’Olivier Peyon, dont l’intrigue se déroule lors de la catastrophe de Fukushima, « Mica » (dimanche 14 et vendredi 19 novembre à 5pm) d’Ismaël Ferroukhi, qui retrace le parcours émouvant d’un enfant en situation précaire, ainsi que « Le Discours » (samedi 20 novembre à 2:30pm et dimanche 21 novembre à 7pm), une adaptation du roman du même nom de l’auteur de bandes dessinées Fabrice Caro.

Le Fort Lauderdale International Film Festival présentera également le court-métrage « Le Truc » (jeudi 11 novembre à 12pm et 3pm et mercredi 17 novembre à 3pm) d’Olivier Sadock, qui traite de la complexité des relations amoureuses.

A Doral, une nouvelle classe de maternelle bilingue français-anglais

L’offre scolaire en français s’enrichit en Floride. Implanté à Doral près de l’aéroport de Miami, l’établissement public Downtown Doral Charter Elementary School, l’équivalent de l’école primaire, a ouvert à la rentrée sa première classe maternelle bilingue français-anglais.

« Nous sommes ravis d’avoir été approchés par le gouvernement français qui cherchait un nouvel établissement afin d’enrichir la communauté éducative française de Floride », s’enthousiasme Jeannette Acevedo-Isenberg, la directrice de la Downtown Doral Charter Elementary School. 

Avec l’ouverture de cette nouvelle section bilingue, son école publique devient ainsi le onzième établissement floridien à dispenser un enseignement général – totalement ou en partie – en français. « Nous avions déjà un programme bilingue en espagnol mais aussi en portugais, précise-t-elle. Nous sommes convaincus que c’est une véritable chance de donner à nos élèves la possibilité d’apprendre une autre langue et d’explorer une culture différente ».

Actuellement dispensé auprès d’une vingtaine d’élèves de kindergarten (grande section de maternelle) par l’enseignante française Marine Froissard, ce cursus scolaire permet de suivre des matières enseignées dans la langue de Molière comme les mathématiques ou encore les sciences. « Nous organiserons également quelques événements afin d’immerger nos élèves dans la culture française », souligne Jeannette Acevedo-Isenberg qui espère, par ailleurs, étendre progressivement cette filière bilingue français-anglais jusqu’au 5th grade (CM2).

French Expat : Paul (Asie Centrale, Afghanistan), à la découverte des cultures perses

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Aujourd’hui, on va raconter deux histoires. Deux histoires dans la grande : on va parler vélo et Afghanistan. Imaginez une envie irrépressible de faire quelque chose d’extraordinaire, de vous dépasser, de vous retrouver seul face à vous-même. C’est le pari un peu fou que Paul Vercoustre a fait quand il a quitté son CDI confortable à Paris pour traverser l’Asie Centrale à vélo, en un an. Stoppé net par le confinement en Inde, il se met à chercher du travail. Et le voilà en Afghanistan quelques mois plus tard.
Aujourd’hui on parle voyage mais aussi amour profond pour une culture et un mode de vie que l’on ne soupçonne pas toujours aux travers les multiples filtres occidentaux.
Belle écoute !
Pour retrouver Paul en ligne, rendez-vous sur son compte instagram : @Paul_Vercoustre
À la fin de chaque épisode, nos invités nous proposent de découvrir leur ville/pays d’adoption en partageant leur top 3 des choses à faire, voir, sentir ou goûter. Pour Kaboul, les lieux touristiques ne sont pas nombreux, Paul nous a donc recommandé deux choses en rapport avec la culture et la gastronomie de l’Afghanistan :
  • À ramener en cadeau de Kaboul, Paul vous conseille les tapis afghans. Faits à la main dans diverses régions du pays, ils sont très colorés et représentent très bien le savoir-faire authentique du pays. De vraies œuvres d’art. D’ailleurs, Paul les aime tellement qu’il en ramené lors de son évacuation en urgence de Kaboul cet été malgré leur poids!
  • À goûter sur place, le Kabuli Palaw est un plat épicé à base de riz, de carottes, de raisins et de morceaux de viande de kebab. Un délice pour les non-végétariens.
  • Bonus : La musique iranienne est très présente en Afghanistan, une belle façon de découvrir une autre facette de l’Asie Centrale.
Production :

Les conditions d’entrée aux Etats-Unis à partir du 8 novembre

La Maison Blanche a précisé les conditions d’entrée sur le sol américain à partir du lundi 8 novembre, date de la levée du travel ban. Lors d’une conférence de presse téléphonique, ce mardi 26 octobre, le département d’Etat a donné les détails sur les vaccins acceptés, les tests exigés et les exemptions. Tout est désormais clair, sauf pour les ex-malades du covid.

« Les voyageurs doivent être entièrement vaccinés », a rappelé d’emblée Douglass Benning, secrétaire adjoint au département d’Etat. Les vaccins acceptés sont ceux autorisés par l’Agence américaine du médicament (FDA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour les Français, Pfizer/BioNTech, Moderna, Janssen (Johnson&Johnson) et AstraZeneca. Et « le mélange des doses de vaccin est accepté », a précisé le Dr Cindy Friedman, l’une des responsables de l’agence de santé publique (CDC) participant à la conférence téléphonique. Les Français qui ont donc reçu des doses de vaccin différentes, rappels compris, auront le droit d’entrer aux Etats-Unis.

Un simple test covid négatif pour les moins de 18 ans 

« Il y aura très peu d’exemptions », a encore prévenu le Dr Friedman. Les enfants et adolescents de moins de 18 ans n’auront pas à montrer leur statut vaccinal mais un test négatif de moins trois jours sera exigé, sauf pour les moins de 2 ans pour lesquels aucune condition n’est requise. Les jeunes constituent une catégorie de la population préoccupante pour les autorités américaines : un quart des nouveaux cas de covid avaient moins de 18 ans la semaine dernière aux Etats-Unis..

D’autres exemptions concernent les employés du gouvernement américain devant voyager d’urgence ou encore les membres d’organisations humanitaires. Si ces ressortissants étrangers, bénéficiant d’une exemption établie par les autorités américaines, ne sont pas vaccinés, ils devront fournir la preuve d’un test covid négatif réalisé dans un délai d’un jour seulement avant leur départ. Ce sera le cas également pour les citoyens américains non vaccinés, âgés de plus de 12 ans.

La nécessité d’être « totalement » vacciné est répétée à l’envi par l’administration américaine, soit deux semaines après voir reçu les deux doses de Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca ou la dose unique de Janssen. Ce qui exclut, de fait, les personnes qui ont contracté le virus du covid et qui n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin. Sans spécifiquement le préciser – malgré la question posée lors de la conférence téléphonique – la Maison Blanche sous-entend qu’elle ne considère pas le schéma vaccinal achevé pour ces anciens malades du covid ayant reçu qu’une dose de vaccin après leur convalescence. À moins que les compagnies aériennes fassent preuve de souplesse.

Vérifications effectuées à l’embarquement

Car tout reposera sur les personnels des transporteurs aériens. C’est à eux qu’incombera l’essentiel de la vérification de la conformité des règles sanitaires, selon les directives de l’administration américaine. À l’embarquement, ils devront regarder les documents prouvant le statut vaccinal et la validité du test covid, et vérifier l’identité et l’âge des voyageurs. Ces documents doivent venir de « sources officielles », précise encore les autorités américaines, « être issus soit du gouvernement soit d’une agence publique du pays d’origine », a ajouté le Dr Friedman.

Les compagnies aériennes devront également recueillir les informations sur les passagers, telles que les noms, dates de naissance, numéros de téléphone, adresses électroniques et adresses aux États-Unis, informations qu’elles conserveront pendant 30 jours au cas où elles devraient « assurer le suivi des voyageurs qui ont été exposés aux variantes du covid ou à d’autres agents pathogènes », précise l’administration Biden.

D’ici au 8 novembre, le gouvernement américain conseille de vérifier, avant de prendre son billet d’avion, les conditions d’entrée spécifiées sur le site de chaque compagnie aérienne et sur celui du département d’Etat.

Avec L’Ardente, le chef David Deshaies met le feu à Washington

David Deshaies a dû attendre quelques mois de plus avant d’ouvrir son immense restaurant L’Ardente, qu’il définit de « glam italien », au cœur du quartier moderne de Shaw, au 200 Massachusetts Avenue à Washington DC. Depuis le mardi 5 octobre, le feu ardent de l’immense four à pizza ne se tarit pas et le nouveau-né du chef étoilé est bondé.

« L’Ardente, c’est un restaurant chic où l’on mange des pâtes fraîches et des bonnes pizzas ». David Deshaies résume lui-même, en quelques mots, les secrets de son nouvel établissement qu’il a ouvert avec son partenaire à Unconventional Diner, Eric Eden. Avec un nom qui sonnera autant dans les oreilles des Français que des Américains, le chef français a souhaité rappeler le feu ardent, la passion. « Tout ce qui me caractérise », continue le chef originaire de Sevré dans le Pays de la Loire.

Les pizzas sont cuites au feu de bois. Crédits : L’Ardente.

Il est vrai que David Deshaies s’électrise lorsqu’il évoque les lustres en verre soufflés de Morano venus tout droit d’Italie, les rideaux signés Missoni, le décor glamour des banquettes en cuir et l’immense four à pizza qui parfume la salle de 180 couverts. L’idée lui est venue des années plus tôt, avec son épouse, en Espagne. « Pendant notre lune de miel, nous nous étions arrêtés à Saint-Sébastien et je me souviens d’un restaurant avec une grande cheminée où une cuisse de bœuf rôtissait en face de nous », raconte-t-il.

Un menu inspiré des grands classiques italiens 

Ici, tout est cuit au feu de bois. « Je suis allé en Italie pour faire des recherches. Après être revenu de Naples, je savais que je voulais cuisiner des pizzas italiennes. Mais je trouvais qu’elles manquaient de personnalité alors j’ai rajouté ma touche. » Une note bien française, puisque le chef cuisine ses pizzas au levain. Les pâtes sont confectionnées sur place. « Je voulais faire un restaurant qui a du sens. On mangera toujours ces plats dans vingt ans », estime le passionné de nourriture italienne.

D’ailleurs, l’essentiel du matériel vient du pays à la Botte. « C’est un petit challenge d’ouvrir un restaurant italien », s’enthousiasme celui qui a fondé le restaurant de brunch Unconventional Diner, couronné par un Rammy Award en 2019 et qui a été nommé « Chef de l’année » à DC. David Deshaies n’en est pas à son coup d’essai. Le chef a travaillé plusieurs années pour des restaurants étoilés en France, avant de croiser la route du célèbre chef français Michel Richard. 

Bucatini alla Carbonara. Crédits : L’Ardente.

Pour le menu, L’Ardente sort de ses cuisines des classiques directement inspirés des grands crus italiens, comme les célébrissimes Bucatini alla Carbonara, délicieuses et fondantes ou encore la pizza Margarita avec une pâte fine, à l’italienne. Des plats au goût d’Italie qui font voyager jusqu’à Naples, avec par exemple les Calamarata Nera au homard, ou les spaghettis alla chitarra, originaires des Pouilles pour les connaisseurs.

La Panne Cotta Ricotta au citron avec sa sauce parfumée à l’avocat. Crédits : L’Ardente.

Mais les cuisines de David Deshaies réservent des surprises et des recettes uniques, comme la surprenante pizza Fun-Guy. Mention spéciale pour la Panne Cotta Ricotta au citron avec sa sauce parfumée à l’avocat. David Deshaies pense déjà à l’avenir du restaurant, il souhaite ouvrir un patio au printemps 2022, qui pourra accueillir jusqu’à 100 couverts. L’Ardente est une adresse unique et apporte une touche culinaire dans ce quartier de la capitale en pleine mutation.